Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Vampire 2006 - #6 : Kyasids, Kin-Jin & Myanmar
#11
Dis-moi ton lundi a été bien occupé on dirait Boidleau

Pas que je m'en plaigne remarque, j'ai d'abord le plaisir de voir que j'ai 10 pages à lire et ensuite le plaisir de les lire pour de bon, avec en prime une double ration de moquerie (et même plus que je n'ai pu en dire d'ailleurs wink ), le vrai bonheur quoi Bonheur
Reply
#12
Lundi occupé en alternance par Vampire et lecture de philo avec Madchat qui ronronne sur mes genoux. Boidleau

Il est vrai que j'ai inventé des moquerÿ en plus de celles de la partie, en prenant soin de bien rester dans l'esprit Zaza-esque. wink
Reply
#13
Elles étaient tout-à-fait dans l'esprit Aloy
Reply
#14
Vampire 2006 - #6

Derrière le parc des Buttes-Chaumont se trouvaient les demeures de vieilles familles aristocratiques, qui n'avaient rien à prouver à personne et tenaient à leur petit quant à soi, loin des vulgarités de l'agitation festive parisienne. Ouimaisnon
C'est le long de ces demeures que François Loren passait. Arrivé à la grille du manoir de Pompignan, il sonna. Une goule vint lui ouvrir, après l'avoir dûment reconnu.
Lui qui avait commencé comme reporter après guerre, au Moyen Orient, avant d'être étreint par Sire Ibn-Azul, sentait le métèque, pour ce monde-là qui avait bâti une partie de sa fortune en faisant "suer le burnous". Il sentait le sable du désert et maintenant, il ajoutait à ça ses fréquentations des Kuei-Jin. Bref, François Loren était un Arabe, un Chinois, un aventurier, usurpateur de la place de Primogène, relégué à maintenir l'ordre dans le Bourg le plus mal civilisé de Paris ; il n'arrangeait rien, au contraire, en n'étant classé dans aucune des trois branches (Parvenus - Protestants - Laurentides) de la Famille. Par dessus le marché, il avait pris une part décisive à la période la Régence, période détestée par les coteries Légitimistes, dont le maître à penser était de Pompignan. Enfin, on le jalousait mortellement d'être dauphin de Paris -l'infant du premier Prince de Paris depuis six siècles, un Arabe !
Et c'est donc ce Caïnite trois ou quatre, ou cinq fois !, détestable qui passait la grille de la très respectable demeure. L'hiver blanchissait les toits et gelait les pelouses. Le temps était suspendu, encore plus qu'à l'habitude, figé dans une image hors du temps -toutes des vieilles pierres recouvertes de lierre qui abritent de grands seigneurs méprisants, aux portes de la Cour.

En entrant dans le manoir, sur le sol carrelé, au pied du grand escalier en marbre gris, qui se séparait en deux branches après un palier, Loren ne put s'empêcher d'être frappé par la puissance qui se dégageait des lieux. Rien de commun entre ce monde et celui du béton, de la spéculation immobilière des Tours.
Il fut accueilli par Viviane de Pompignan, une descendante de Pierre-Emmanuel. Etreinte à l'âge de quarante ans, elle gardait l'air guindé qu'elle avait acquis lors de ses études aux Oiseaux, puis pendant ses années d'enseignement, rue Saint-Guillaume.
Loren jubilait intérieurement. Quel plaisir d'arriver en mettant les pieds dans le plat ! twisted
- Bonjour, dame Viviane. Je me permets de vous déranger car je suis à la recherche d'une personne importante. Si je ne me trompe pas, elle doit se trouver ici. Je veux parler de Béatrice l'Angou.
Viviane se rengorgea.
- Oui, je vois... Cependant, dame l'Angou n'est pas disponible pour le moment. Je vais devoir vous faire attendre.
- Ca ne fait rien, j'ai tout mon temps.
Loren fut introduit dans un petit salon bibliothèque. Viviane le fit asseoir et le laissa là, une coupe de sang à la main, parmi les meubles et les livres.
Le Ventrue était dans la place. Maintenant qu'il s'était incrusté, il allait être difficile de le faire partir. Il contacta James, qui attendait au dehors dans la limousine, pour le mettre au courant de la situation.
Il reçut un appel de Clémentine Brujah, assistante au maintien de l'ordre de Satomé. Sarko
- Bonsoir sire Loren. Je tenais à vous signaler que la Patronne m'a également mis sur la piste de Béatrice l'Angou.
- Je l'aurai sans doute bientôt trouver.
- Tant mieux. En ce moment, croyez-moi que Satomé est à cran : cette infraction dans l'hôtel de Bagnolet l'a mis dans une fureur pas croyable. Sergio est venu m'interroger : il a embarqué Moncrieff, pas très content que je ne lui en est rien dit. Je ne sais pas ce qu'il en est de Nathalie, qui a dormi chez de Valori.
- Sergio est suractif en ce moment. Il a dû recevoir des ordres de très haut.
- A part ça, l'attaque des gars du Sabbat a fait le ménage dans les Tours : ne vous préoccupez plus de problèmes de surpopulation dûe aux Sang-Clairs. Ils ont été vidés par nos amis Tzymisce. On va pouvoir respirer plus tranquillement à Paris.
- C'est un mal pour un bien, oui...
Loren n'arrivait pas à se faire à la propension malsaine de Clémentine à se réjouir dans le macabre. Lui voyait les choses de façon pragmatique : si le Sabbat avait réglé le compte des Sang-Clair, tant mieux, mais on allait pas non plus s'en réjouir.

Virus

Remise de ses émotions, Graziella décida de repartir du bon pied :
- Ne perdons plus de temps, Camille. Nous devons trouver l'Angou avant le lever du soleil.
Elle décida d'oublier pour le moment Camille le Kyasid et faire comme si elle avait affaire, comme à l'habitude, à Camille le Lasombra. Ce dernier prit le volant, démarra et dit :
- Où allons-nous ?
Silence. Graziella ne savait pas par où commencer.
- Il faut que je vous dise, toussota Camille, que je sais deux ou trois choses personnelles sur Béatrice.
- Tiens donc, je suis certaine que ceci va nous aider.
- Hé bien, Béatrice a une personnalité compliquée, voire même conflictuelle. C'est d'abord une personne très pieuse. Si, je vous assure. Ne riez pas. Elle est même dévote, à ses heures. Elle appartient à une sorte de culte dérivé du catholicisme, très exigeant. Elle prie beaucoup la Sainte-Vierge. A côté de cela, elle fréquente des cercles du Sabbat à Montréal, il ne faut pas se le cacher. Bon, mais le vrai problème vient d'ailleurs...
- Vous ne pensez pas que fréquenter le Sabbat est en soi un problème ?
- Si, si, évidemment...
- Dès fois, je me demande de quel côté vous êtes, Camille.
- Je n'ai jamais fréquenté le Sabbat, Graziella ! Quand j'habitais à Strasbourg, j'avoue que l'Angou a essayé de m'entraîner dans ses soirées ; elle a voulu me faire rencontrer l'Archeveque Alfredo. J'ai refusé tout net. D'ailleurs, même elle a choisi le parti de la Camarilla en nous prévenant de l'attaque du Sabbat.
- Oui...
Graziella n'était pas convaincue.
- Quel est le problème alors ?
- Le problème, toussota Camille, c'est que malgré (ou à cause de) sa dévotion, elle a des crises de... eh bien oui de nymphomanie, appelons un chat un chat. Elle... elle... a besoin...
- Oui, je vois, soupira Graziella. Et vous pensez qu'à l'heure actuelle ?....
- Ce genre de crise survient après un choc émotionnel violent, expliqua doctement Camille. Et à vrai dire, une attaque du Sabbat peut constituer-
- Où se trouve t-elle ?
- Ma foi, là où elle peut rencontrer des gens pour des passes d'une nuit ou moins...
- Entendu. Alors allons à Pigalle.

Graziella repensa à une de ses répliques, la veille quand le gros Sergio la cuisinait. Il l'interrogeait sur son entourage :
- Quelles sont vos relations avec Clémentine Brujah ?
- Purement sexuelles.
Le flic avait encaissé en grognant puis était passé à la question suivante. Gnagna Et maintenant, Graziella allait courir après une nymphomane... Elle avait peine à croire que l'Angou soit si catholique. De Valori pour sa part, gardait un attachement à l'Eglise de Rome Ouimaisnon et bien que Béatrice eût le mérite d'être plutôt du côté de la Camarilla, son comportement était indigne d'une Lasombra catholique. Ouimaisnon Camille essayait bien de lui faire croire qu'elle se repentait de ses travers mais manifestement, elle essayait plutôt de mener une double vie de pécheresse volontaire et de pseudo-repentie.

A suivre... Virus
Reply
#15
Clementine est vraiment une fille bien Boidleau
Reply
#16
Vampire 2006 - #6

Pigalle. C'était l'heure de ces dames et des messieurs qui viennent chercher de la compagnie pour une partie ou toute la nuit. En descendant de la voiture, Camille et Graziella soupirèrent puis se mirent à la recherche de Béatrice. Ils montrèrent sa photo à une bonne partie de la faune du coin.
A des patrons de bar.
- Béatrice, vous dites ? Non, jamais vu, pourtant il en passe des filles ici. Je loue quelques chambres d'ailleurs, mais elle, non, jamais vu. Dommage, elle marcherait bien ici. Les gens adorent les filles aux yeux bleus.
- Hé oui, lança Camille, en plus c'est une vraie tigresse ! biggrin
En repartant, Graziella lui cria en murmurant :
- Vous êtes fou ma parole !
- Désolé, ça m'a échappé... :(
Au bout de quelques bars, l'enthousiasme de Camille n'était plus le même.
- Vous voulez la retrouver où vous essayeriez pas plutôt de la caser ici ? Je vous signale que le trottoir est déjà occupé par trois filles en moyenne, alors si vous voulez louer un emplacement, va falloir vous adresser à Marco, le type là-bas. C'est pas mon affaire ceci dit.
L'interrogatoire d'une professionnelle du coin, Amélia (alias Antonio) ne fut pas des plus concluants.
- Et pourtant, j'en ai vu passer ! dit-elle d'une voix cassée par la cigarette.

Pour gagner du temps, ils décidèrent de se séparer. Ce qui n'allait pas arranger les choses. Camille fut invité dans une dizaine de clubs échangistes, Graziella faillit égorger sur place la dizaine de petits employés qui lui demandèrent combien elle prenait de l'heure ; Camille tomba sur un acteur de boulevard qui déambulait, à moitié ivre :
- L'Angou, dites-vous, jeune homme ? Ma foi, non ! Et pourtant, si c'est une grande dame, de Paris, de Pigalle ou de Petaouchnok, je la connaitrais ! Moi dont le talent n'est pas reconnu. Savez-vous le nombre de rôles que Fabrice Luchini m'a usurpés ? C'est scandaleux !... Olivier Levieux, souvenez-vous de mon nom, jeune homme !... Comment s'appelle votre amie, déjà ?
- Béatrice l'Angou, je vous ai dit.
- L'Angou ? L'Angou ? mais à quoi bon chercher plus longtemps si elle ne suscite aucun engouement !
Et il était parti en riant comme un perdu. Camille arriva devant un grand bâtiment appelé Sexodrome, sorte de grande surface sur plusieurs étages, à la façade rouge et noir rutilant. On promettait de la "chaudasse en colère" à tous les étages. Il soupira puis passa le rideau soyeux et commença à faire le tour des clients, des vendeurs et des prostituées du lieux... Corbeau

Pendant ce temps, Graziella avait repéré quelques goules de la police Brujah. Renseignements pris auprès d'eux, on n'avait pas vu l'Angou récemment dans le coin. Graziella refit un tour du quartier. Elle vit Camille ressortir du Sexodrome, blasé.
- Alors, c'était bien ? :ahah: Vous avez bien visité les cabines une à une, j'espère ? :ahah:
- Elle n'était pas là.
Camille partait d'un pas pressé. Il prit par le bras une prostituée (il s'était déjà assuré que c'était bien une femme), l'emmena dans un coin sombre et lui mordit le cou avec appétit. Il ressortit de la ruelle, rassasié.
- Hé ben, t'es un rapide, mon pote, toi, lui dit le souteneur de la dame. Mais va falloir passer-
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase : Camille le foudroya du regard et le type tomba évanoui près de sa gagneuse.
Ils allèrent s'asseoir dans un bar gothique privé où plusieurs Caïnites avaient leurs habitudes. En sirotant une coupe, sur fond de musique vantant les mérites de la nécromancie, des scarifications et de la frénésie scandinave lors des chasses au loup pendant les aurores boréales, ils tâchèrent de trouver une autre idée. L'Angou n'était certainement pas à Pigalle.
- Il y a une possibilité, dit Graziella, c'est d'aller sonner chez le Duc. J'hésite un peu, car je ne veux pas déranger quelqu'un comme lui en vain.
- Pourquoi le Duc ?
- Il m'a avoué hier que Béatrice passait le voir quand elle venait sur Paris.
- Alors, il faut essayer je pense.
- Risquer de braver les foudres du Duc pour éviter celles de Santi... Allons-y. Il habite sur les grands boulevards. Ce n'est pas loin d'ici.
Ils furent reçus fraîchement par Ruis, puis par le Duc. Les Ravnos furent polis mais on sentait qu'ils n'avaient que peu de temps à consacrer aux deux importuns.
- Je n'ai pas vu Béatrice, hélas et je serais désolé qu'il lui soit arrivé malheur. En dehors de moi, elle fréquente La Rose, le chef du Protocole du Louvre, clan Malkav ou sinon Brigitte Cellier, que vous connaissez.
Les deux Lasombra remercièrent le Duc bien bas et s'éclipsèrent sans tarder. Puis Graziella s'empressa de dire à Camille :
- Allez au Louvre interroger cette Malkavienne. Moi je vais aller parler à ma bonne amie la Harpie Ventrue.

Virus

Pendant ce temps, aux Buttes-Chaumont, Loren attendait encore. Il savait bien que c'était une manière de lui montrer qu'il était indésirable ici. Mais il avait de la patience à revendre. Il entendit la porte du salon s'ouvrir, après deux heures à faire le pied de grue. Viviane entra, suivie de la Harpie Mégane.
- Sire Loren, minauda cette dernière. Quelle bonne surprise...
Elle était dans ses petits souliers. Viviane ressortit et Mégane s'assit en face de Loren. Elle était entrée, intimidée, comme dans la salle d'attente du dentiste. Au bout d'une demi-heure, Viviane revint la chercher et repartit avec elle. Une fois de plus, le Ventrue se retrouvait seule. James téléphona pour signaler que Brigitte Cellier venait de faire son entrée dans le manoir et assurer son Sire que Béatrice l'Angou était bien là aussi.
Béatrice, Viviane, Brigitte et Mégane : sympathique réunion entre femmes. Loren dut ronger son frein, jusqu'à ce qu'il reçoive un appel de Graziella de Valori. Elle était à la recherche de Brigitte Cellier et par elle, espérait atteindre l'Angou. Le Ventrue sourit :
- Je cherche aussi l'Angou car elle s'est rendue coupable d'une infraction à la Mascarade. Je pense que je l'aurai bientôt trouvée. Je vous tiens au courant.
Le Ventrue raccrocha, satisfait : combien de temps de Valori allait-elle mettre pour arriver ici ?

Virus

Les deux Lasombra continuaient à tourner en voiture dans Paris et l'heure tournait : déjà une heure du matin. Ils s'étaient retrouvés après que la visite de Camille à la Rose s'était avérée inutile.
Graziella décrocha quand Clémentine Brujah l'appela :
- Allô, mademoiselle de Valori ? Comment allez-vous ?
La Brujah lui dit elle aussi la faute commise par Béatrice : sa virée dans l'hôtel de Bagnolet avec George Leblond et Satomé qui avait mis ses adjoints, dont Loren, sur la piste.
- Quel hasard, Clémentine, je cherchais l'Angou moi aussi. Et j'aurais voulu parler à Mégane, mais elle ne répond pas.
- Désolée de ne pouvoir vous aider, mais je pense que si vous voulez l'appeler en urgence, vous devriez passer par un Nosferatu. Ils pourront vous dépanner.
- Bonne idée, merci Clémentine !
C'était une enquête à tiroirs. Pour retrouver Béatrice, il fallait chercher Brigitte Cellier (sur recommandation du Duc) ; pour trouver Brigitte, Graziella pensait appeler son amie Harpie, Mégane. Et po ur avoir Mégane, il fallait s'adresser aux Nosferatu.
- Allô, monsieur Désastre ?
En deux coups de cuillère à pot, le dévoué Rat d'Egout localisa l'appareil de Mégane et donna le numéro à de Valori.
- Merci, monsieur Désastre. Vous êtes une perle. Vous passerez par ma servante pour votre réglement.
Graziella apprit ainsi que Mégane se trouvait au manoir de Pompignan. Elle appela la Harpie. Celle-ci répondit, surprise. Graziella crut entendre claquer un coup de fouet et entendit un gémissement de femme. Elle crut discerner la voix autoritaire de Brigitte Cellier.
- Dame Cellier ? Ah non, Graziella, désolée, je ne sais pas où elle est...
Elle mentait mal.
- Merci, Mégane. Désolée du dérangement.
De Valori raccrocha.
- Vite, Camille, aux Buttes-Chaumont !

Virus

Les Lasombra se garèrent près de l'entrée du parc et finirent à pied. Graziella repéra la limousine de Loren, James lisant à l'avant. Elle en avait assez de voir ce faux majordome oxfordien, qui était Anglais comme elle était Biélorusse. :ahah:
Camille sonna à la grille. Une des chambres était éclairée : en y regardant bien, on distinguait plusieurs silhouettes féminines s'y déplçant. Une vraie petite sauterie entre filles !

Loren entendit son téléphone sonner.
- Sire, Graziella de Valori et Camille viennent d'arriver au manoir.
- Hé bien, ils y ont mis le temps ! Voilà plus de deux heures que je suis là !
Le Ventrue vit entrer les deux Lasombra, escortés par Viviane qui, visiblement, s'était rhabillée en vitesse. L'air grognon, elle pria les deux visiteurs d'attendre puis remonta l'escalier quatre à quatre.
- Elles sont toutes là-haut, déclara Loren. L'Angou, Cellier, Mégane et Viviane ! On sait s'amuser chez les Harpies.
Camille plongea la tête dans ses mains. Loren lui tapota l'épaule :
- Allons, allons... Ne vous en faites pas. Dame l'Angou a droit à ses défauts, comme tout le monde. Elle va mettre de l'animation dans la vie de mes amies Brigitte et Viviane !
Le Ventrue fit remarquer qu'il avait tout de suite pensé à faire appel à un Nosferatu pour localiser Béatrice, sans en passer par quinze détours. Kc
L'heure tournait : bientôt deux heures. L'attente fut longue. Un peu avant trois heures, les invités, confinés dans la bibliothèque, entendirent un corps tomber dans l'escalier.
Ils se précipitèrent au-dehors : c'était Mégane !
Le soutien-gorge mal remis, la jupe de travers, elle venait de s'étaler de tout son long en perdant un de ses escarpins au passage. Elle puait l'alcool. Graziella et Loren l'aidèrent à se relever. Camille leva les yeux vers l'escalier :
- Béatrice !
Et l'Angou se tenait bien en haut, avec ses grandes bottes à talon et un air dominateur.
- Ca suffit, maintenant, Béatrice. Sire Santi doit vous entendre maintenant !
Ils s'attendirent à devoir user de contrainte pour ramener la nymphomane à Montparnasse mais elle laissa tomber, d'un air détaché :
- Très bien, allons-y.
Elle descendit l'escalier en roulant exagérement des hanches, passa à côté de Mégane, à moitié évanouie sans la regarder. Elle prit son manteau, passa la porte et lança :
- Alors, vous venez ?
Loren fit monter Mégane dans sa voiture. Il souhaita une bonne fin de nuit aux trois Lasombra.
- Je compte sur vous, leur dit-il, pour que dame l'Angou se présente avant la fin de la nuit chez Satomé. C'est bien compris ? Je ne vais pas faire mon Sergio avec vous.
- Promis, Sire Loren, soupira l'Angou, j'irai !...
Les deux voitures se séparèrent après avoir passé le Louvre. Loren alla finir de traiter ses dossiers.
- James, rappelle chez Puysségur et insiste pour ce rendez-vous !

Pendant ce temps, la réunion extraordinaire du clan Lasombra pouvait avoir lieu. Maître Octave avait retardé son départ d'une nuit. Sire Santi, satisfait, entendit enfin ce que Béatrice avait à dire.
- J'ai entendu dire que Bernard de Latréaumont avait séjourné en Alsace récemment, chez Alfredo. Il a dû les rendre dingue. Ce Malkav est vraiment dangereux. Il a été condamné par le tribunal de Strasbourg à plusieurs reprises et exilé de notre territoire. Maintenant, il a dû repartir. Selon certains contacts que j'ai eus (elle sous-entendait, au sein du Sabbat, mais ne voulait pas insulter ses hôtes en précisant), il est reparti en Birmanie. LSi j'avais su, je ne serais passé par Maître Octave : je lui aurais évité des ennuis... Mais j'ai fait le lien avec Sire Montano.
- Vous avez eu raison, dit le notaire. Si vous voulez bien m'excuser un instant, je dois maintenant appeler François Loren à ce sujet. Vous apprendrez en même temps que lui.

Virus

Alors que le maire-adjoint des Tours allait se coucher, James vint lui apporter le téléphone.
- Allô ? Maître Octave ? Non, vous ne me dérangez pas.
- Sire Loren, je me permets de vous appeler, pour vous dire que j'ai eu la réponse de Sire Montaigu. Il est en Birmanie en ce moment. Autant vous dire que la Main Noire, la police secrête du Sabbat, est déchaînée en ce moment. Bernard de Latréaumont s'y trouve aussi, parmi des fractions armées qui se battent pour l'opium, dans la jungle, à moins qu'il ne soit retourné dans le pénitencier qu'il hante.
- Je vous remercie, maître. Votre aide m'est précieuse.
Le notaire raccrocha.
- Allons dormir, dit Santi. Demain sera une dure nuit. Nous sommes convoqués au Louvre pour témoigner. Il va falloir que Vircenko et sa clique comprennent qu'on ne peut jouer avec ses invités si facilement. Ils vont comprendre ce que c'est que d'avoir été formé à la politique par le cardinal de Richelieu. twisted
Condottiere ronronnait de plaisir.
- Rendez-vous demain ici, pour faire notre entrée au Louvre ensemble. ayame



A suivre, dans le prochain épisode... Virus
Reply
#17
Bravo pour ce texte smile
Tu en as écrit un pavé impressionnant en 2 jours :shock:
Vivement la prochaine 8)
Reply
#18
+1, on sent que l'inspi était là!!!
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 1 Guest(s)