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Scud Wars +DA+ - Episode III : Fall of the Empire
#11
SCUD WARS +DARK AGE+

Une nouvelle fois, la flotte Corsaire de l'amirale Captinson montait à l'assaut. Surgissant de l'espace, elle partait à l'attaque, sa formation bien préparée, avec une idée précise de ses objectifs. L'Arche et l'Intruder s'étaient mis chacun sur une aile de la flotte. Le Hope Moon, au centre, était l'avant du fer de lance de l'assaut.
Gaeriel courait vers le Hope Star, en lançant ses derniers ordres pour l'attaque :
- Gardez les K-Wing en réserve ! Pas de tirs directs sur l'objectif. Tirs de barrage alternés sur les escadrons Tie !
Elle referma la porte rapidement. Déjà, un copilote avait mis les moteurs à chauffer et s'apprêter à décoller. Gaeriel vérifia qu'il s'occupait bien des commandes puis alla dans une des sautes. Elle verrouilla la porte et sortit d'une des caisses un disque projecteur d'holo. Elle le posa au centre de la pièce et se mit à genoux, une capuche rouge rabattue sur la tête. L'hologramme s'alluma et le seigneur Treides apparut en silhouette bleutée.
- Princesse Amanoa...
- Seigneur, notre seconde attaque va commencer.
- Vous connaissez votre objectif. Mon élève, Darth Konen, est en route pour vous rejoindre. Il suivra de près votre transport et prendra le contrôle de la sphère.
- A vos ordres.
La silhouette se brouilla puis disparut. Gaeriel releva son capuchon, rangea en télékinésie le projecteur puis revint dans le cockpit.

La flotte ennemie approchait à grands pas. A l'oeil nu, on discernait, par la verrière, l'imposante force impériale. Il avait fallu des années à Gaeriel pour ne plus se laisser impressionner par un tel déploiement. Elle ne voyait plus un mur d'acier et de canons prêt à détruire sa flotte : elle voyait les failles et comment les exploiter. Derrière la rangée de cannonières et de bâtiments lourds de défenses, elle apercevait son objectif : une sphère à torpilles !
Grosses comme un quart de l'Etoile de la Mort environ, ces sphères n'existaient dans la galaxie qu'au nombre de cinq. Leur fonction principale était le bombardement de boucliers planétaires et destruction des champs de mines. Pour ce faire, elles disposaient d'une réserve de milliers et de milliers de torpilles qu'elles pouvaient déverser à une cadence infernale sur leur objectif.
Il lui fallait cette petite merveille et sans qu'elle soit abîmée.

L'Arche du capitaine Blood avait engagé le combat frontalement, comme pour engluer autour de lui un maximum de la flotte ennemie. Pendant ce temps, l'Intruder de Sacratiff s'infiltrait par un des flancs, avec les Aethersprites. Sa phalange ne payait pas de mine, comparée à celle de Blood, mais elle réservait quelques surprises aux pilotes ennemis. Pendant que Blood subissait le gros de l'attaque, la groupe Or, emmené par le Hope Star fonçait à plein régime vers la sphère.
Les Impériaux ne se laissaient pas assez prendre, au goût de Gaeriel, par la tactique de diversion de Blood : ils voyaient bien que la menace venait du groupe de l'Intruder qui lançait une attaque à revers.
Pour laisser plus de liberté de manoeuvre à Sacratiff, elle dut partir en soutien de Blood. Cette fois, les Impériaux durent concentrer leurs forces sur le groupe. Les K-Wing, inutiles en combat spatial, restaient en arrière. Deux groupes de B-Wing arrivèrent brusquement et déclenchèrent un puissant tir sur l'ennemi. Gaeriel mena des tirs groupés de torpilles sur les cannonières ennemies. L'Arche était touchée. Les boucliers avaient cédé en plusieurs endroits. Blood dut partir en retraite le temps de réactiver ses défenses et procédér à des réparations d'urgence.
Pendant ce temps, le Groupe Intruder était pris à partie par de nouveaux défenseurs fraîchement arrivés.

Gaeriel sentait le piège se refermer. Les Impériaux avaient brisé l'élan de son attaque : la Sphère restait inacessible. De plus, elle avait commencé à cracher ses torpilles sur les bâtiments légers de Sacratiff. Celui-ci dut battre en retraite à son tour.
Mais l'amirale n'avait pas dit son dernier mot. Blood signala que ses défenses étaient réactivés. Boucliers activés partout, il repartait à l'assaut, bien décidé à prendre sa revanche. Gaeriel lui ordonna de la suivre directement vers la Sphère. On allait tenter le tout pour le tout.
Fonçant plein pot, les groupes Captinson et Blood furent pris en chasse par les Impériaux, qui, comme à l'habitude, semblaient pouvoir envoyer un nombre infini de Tie-Fighters. Aussitôt, Sacratiff réagit en prenant à son tour en chasse les poursuivants. Le Groupe Intruder harcela ceux qui harcelaient l'Arche et le Hope Star. Gaeriel ordonna au Hope Moon de se joindre au groupe Intruder.

Maintenant, les deux flottes se regroupaient aux abords de la Sphère : c'était bien ce que Gaeriel avait voulu. La Sphère dut cesser ses tirs, car elle aurait détruit autant de ses alliés que des attaquants.
- Capitaine Blood, ordre à vous de tenir ! Commodore Sacratiff, continuez votre harcélement ! Interdiction à tous de prendre la Sphère pour cible !
L'amirale avait parlé de la voix qui interdit toute contestation.
Elle se décrocha du combat principal, piqua en chandelle, moteurs poussés à fond, puis remonta aussi sec vers la Sphère. Elle avait pris avec elle un escadron de K-Wing pour lui ouvrir la route vers l'intérieur de sa cible.
Les bombardiers firent un passage destructeur sur une zone bien localisée. Les boucliers craquelèrent, saturèrent et s'éteignirent. Les K-Wing lachèrent plusieurs missiles dans l'ouverture, fracassant deux rangées de tourelles.
- Escadron K, retournez avec groupe Intruder. Ordre à vous de me détruire les Corvettes !
- A vos ordres, amiral !
Gaeriel coupa la communication, dit à son copilote, passé au canon, de se tenir prêt à faire le grand saut.
Devant elle, s'ouvrait les couloirs, étroits, tortueux, comme des canyons de métal, qui menaient vers le centre de la Sphère. Gaeriel ralentit les moteurs, puis plongea vers l'entrée et remit les gaz. Le Hope Star dégringola à l'intérieur du conduit, alors que des tirs nourris la saluaient par dizaines !

A suivre... Gaeriel


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#12
C'est dans cette malheureuse sphère à torpilles innocente que Gaga laisse libre cours à toute sa maychancetay surpris Vader
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#13
SCUD WARS +DARK AGE+

Le Reiterpallasch sortit, dans un flash lumineux, de l'hyperespace et entra rapidement dans l'atmosphère d'Onderon. En regardant par le hublot, Merwyn frissonna. La dernière fois qu'il avait survolé ces vénérables villes, vieilles de plus de 4000 ans, il traquait des Rebelles qui avaient attaqué une base secrête d'Orcus. C'était il n'y a pas si longtemps, et cela lui paraissait une éternité. Comme une autre vie, plus lointaine qu'il ne l'imaginait, mais peut-être bien plus proche de lui qu'il ne voulait se l'avouer.
Onderon était tombée aux mains des Rebelles peu de temps auparavant, grâce à une attaque de la Garde Avalon. Elle servait de poste avancée : le capitaine Barkan en était le gouverneur provisoire.
Avec la montée en puissance des Séparatistes, l'Empire n'avait pu venir en déloger la Rebellion.
Le vaisseau se posa sur l'astroport d'un palais fortifié, gardé par les soldats en bleu, lances et vibro-blaster bien visibles. Jaggath, Nello et Merwyn en sortirent ensemble, sabres à la ceinture et pénètrerent dans l'enceinte, sous l'oeil vigilant des Sting15 et des Sardaukars, répartis dans les tourelles et les murs d'enceintes.
A l'intérieur, les droïds de combat montaient une garde vigilante. L'armée d'élite, constituée presque six ans auparavant, lors de l'attaque de Mojimbo (cf. Scud Wars - Episode XII wink ) était réunie au grand complet, plus équipée, nombreuse et déterminée que jamais.
Les trois Jedi arrivèrent dans la grande salle, où, assis face à une grande table en marbre blanc, ovale, merveilleusement polie, se tenait le capitaine Barkan. Quoique de stature moyenne, il en imposait par la résolution qui se lisait dans son maintien. Depuis plus de vingt ans, il combattait dans la Garde Avalon. Depuis six ans, depuis la bataille de Gondwana, il en assumait le commandement. Ses traits étaient tirés ; il exprimait la fatigue et la dureté de celui qui a combattu toujours jusqu'au bout pour son idéal, sans attendre de reconnaissance ni de remerciement.
De fait, sa décision, après Gondwana, de ne pas rejoindre l'Alliance Rebelle, lui avait côuté cher : la solitude, l'isolement, l'ignorance même du GQG Rebelle ; une vie retirée avec ses soldats sur Kuras IV pendant de longues années, au pied d'un océan de glace ; des missions mercenaires, l'incertitude face à la traque de l'Empire et des factions criminelles du Soleil Noir ; la nécessité de s'exposer seul face au danger et d'espérer que le glorieux Capitaine Bellerophon aurait fait de même.

8)

- Asseyez-vous, messieurs, je suis content de vous voir.
Barkan avait jeté un oeil à Merwyn, mais n'avait pas fait plus d'observation. Il connaissait la valeur du jeune homme. Que pensait-il de ses deux années noires ? qu'en connaissait-il ? Pouvait-il imaginer de quelle géhenne le Jedi revenait à peine ? Et l'attitude de Merwyn n'autorisait plus qu'à peine à l'appeler "jeune homme". Jeune, naïf, il avait pu encore le paraître, jadis, quand il était encore l'élève d'Eo Khelin, qu'il avait retrouvé son maître, devenu diplomate de Thembee. Peut-être encore au moment où il avait rejoint avec ses amis le secteur de Minos pour y fonder une colonie rebelle, mais plus maintenant -plus maintenant que son ombre était autant la sienne que celle du seigneur du Sith Revan...

- A l'heure où je vous parle, de grands mouvements sont en préparation chez nos alliés. Des espions Bothans ont découvert que Palpatine préparait l'achèvement d'une nouvelle Etoile de la Mort. Celle-ci se trouve en orbite de la lune forestière d'Endor. Un détachement d'infiltration, menée par le général Skywalker, est en route pour là-bas. L'amiral Ackbar s'apprête à mener une bataille décisive contre la Lune, à bord de laquelle se trouvent l'Empereur et Vader.
"Pendant ce temps, nul n'ignore que l'avancée des forces du Duc Lepto est de plus en plus rapide. Remontant la route Perlemienne, il a conquis la Porte de Farfax, ainsi que tous les systèmes en deça de cette porte. Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui se rallient à lui. Il ne faut pas être grand devin pour prédire que, dans les prochaines heures, les Séparatistes vont tenter une opération de grande envergure dans le Noyau Central. Il est même possible qu'ils attaquent directement Coruscant.
"J'ai soumis au général Dodonna et au Sénateur Mon Mothma l'idée d'organiser une attaque contre la capitale galactique. L'occasion est inespérée de la reprendre, en l'absence de l'Empereur.

Les trois Jedi s'attendirent à ce que Barkan fasse état du refus de ses "alliés".
- Ils ont accepté.
Le capitaine n'avait pu s'empêcher de sourire.
- Ils ont accepté, oui, de nous adjoindre une partie de leur flotte. C'est le capitaine Kyner qui a le commandement de cette flotte. Frime Ils sont en route pour la périphérie de Coruscant.
Au même moment, sur la table, un hologramme apparut, qui montrait une réunion stratégique du QG Rebelle. Un général, d'une cinquantaine d'années, portant beau, expliquait avec assurance ses plants, le capitaine Kyner se tenant derrière lui en retrait.
- Ecoutez-moi bien, bande d'oursins paraplégiques ! Mon nom est McRye ! Général McRye !... Je n'ai pas gagné mes galons derrière un bureau, comme tout le monde le sait, mais en battant contre les Séparatistes ! Pas les actuels, non, ceux d'il y a 20 ans ! Ceux du comte Dooku et du général Grievous ! Mais ça ne dit peut-être pas grand'chose à des freluquets comme vous !... Captain Trêve de plaisanterie ! Nous combattons aujourd'hui l'Empire. Et sachez bien que dès la première heure de son avènement, je n'ai pas hésité UNE SECONDE à rejoindre l'Alliance Rebelle. Feu le Sénateur Organa pourrait en témoigner. A présent, nous allons prendre d'assaut Coruscant ! Parfaitement. Et pour cela, il n'existe pas 36 solutions. Ou plutôt, si, car 35 ont été inventées par des amiraux devenus impériaux, autrement dit : des incapables. Mais c'est la 36e la bonne. La stratégie McRye ! Il s'agit d'attaquer par ce petit système isolé, le système Platokiff !... Nom donné en l'honneur d'une vieille ganache que j'ai servi dans le temps et qui a usurpé ma magnifique victoire contre les Séparatistes, peu avant la mort de Dooku ! Crénom ! Captain A cette époque, sans viseur, je vous dégommais l'équivalent d'un destroyer stellaire en une seule torpille. De nos jours, même avec des systèmes de visée, on attend plus jamais de telles performances !... Bref, nous allons prendre position dans ce secteur puis nous pénétrerons directement dans l'orbite de la Capitale Galactique ! Captain

Barkan coupa la communication.
- Je pense que vous êtes résolus à nous suivre.
- Parfaitement, dit Jaggath.
- Gaeriel est là-bas, dit Merwyn. Je ne suis pas sûr que nos buts coïncident jusqu'au bout, mais ils sont semblables pour le moment. Mon but est de la retrouver.
- L'essentiel, dit Barkan, est que vous ayez à coeur de lutter contre l'Empire.
- C'est bien mon but. Mais pour ce qui arrivera ensuite...
- Nous n'en sommes pas là. Pour l'heure, êtes-vous prêts à partir sur Coruscant ?
- Oui, dit Merwyn fermement. Je vais m'y rendre sans attendre et retrouver Gaeriel.
- Je t'accompagnerai là-bas, dit Nello. Mon engin est équipé d'un système de furtivité. Sans ça, tu ne passerais pas les défenses planétaires. Mais nous nous infiltrerons, traversant le bouclier et nous nous poserons sur la planète. Ensuite... nous improviserons !
- Comme tu veux, dit Merwyn sans regarder Nello. Je ne t'oblige pas à me suivre.
- Quant à moi, dit Jaggath, je vais rejoindre la flotte du capitaine McRye. J'aiderais les Rebelles dans l'espace.
- La Garde Avalon, lança Barkan, attaquera Coruscant dès qu'elle le pourra. Nous lancerons l'assaut avec nos barges et nous ferons de notre mieux pour en arriver à un assaut terrestre. Là, nous prendrons un bâtiment stratégique, afin d'assurer la tête de pont de notre attaque.
Il y eut un moment de silence. Puis Jaggath se leva, imité par les trois hommes.
- Que la Force soit avec nous.

A suivre... 8)
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#14
SCUD WARS +DARK AGE+

Les centaines de tirs formaient presque un mur de tirs devant le YT-2400 mais Gaeriel fonça sans peur. Les boucliers encaissèrent une charge énorme et manquèrent de saturer, sous la pression de l'énergie qu'ils avaient à décharger. Le tunnel s'ouvrait devant le Hope Star à une allure folle. Le copilote déclenchait les tirs de la grosse tourelle, dégommant quelques-uns des canons ennemis. Exécutant des vrilles plus périlleuses les unes que les autres, Gaeriel progressait dans la superstructure gigantesque du bâtiment.
Ayant passé les tourelles de défense, elle commença à traverser dans la profondeur le bâtiment pour en rejoindre le centre. Les senseurs lui indiquèrent l'approche d'un autre vaisseau, par un autre couloir. Elle vira par babord brusquement pour rejoindre un tunnel secondaire. L'autre vaisseau se positionna derrière elle : un chasseur lourd Barabel. Gaeriel sentit que Darth Konen était à bord. Les deux engins se séparèrent quand l'amirale fit une fausse manoeuvre qui la ramena vers la sortie. Plusieurs tirs se déclenchèrent devant elle : elle dut virer sur tribord puis plonger en chandelle. Pendant une minute, elle se perdit au coeur du labyrinthe de couloirs, harcelé par les tirs de barrage. Elle se hâta de consulter les senseurs et put refaire son chemin vers le centre.
Elle avait perdu un temps précieux, car au-dehors, la bataille continuait.
Elle ne se souciait pas tant de Sacratiff et Blood que d'accomplir la mission demandée par Treides.
Enfin, elle arriva dans la sphère évidée centrale. Le chasseur Barabel venait de s'y poser. Konen bondit en allumant son double-sabre rouge et fonça sur un groupe de droïd assassins ayant le malheur de s'interposer.
Gaeriel posa en catastrophe le Hope Star : elle faucha au passage plusieurs K4, qui vinrent griller sur ses boucliers avant de passer sous la coque, qui faisait gicler des milliers d'étincelles en frottant sur le duracier.
L'amirale se précipita au-dehors, vibro-blaster à la main, suivie de son copilote. L'opposition arrivait en masse : deux dizaines de droïds programmés pour tuer. Konen effectuait une razzia dans leur rang. Il était parti pour les décimer, écumant de rage. Gaeriel avançait, parant les tirs. Hélas, le copilote n'était pas aussi bien préparé au combat et reçut un tir fatal dans la tête. Spamafote Gaeriel vit qu'il n'y avait plus rien à faire pour lui. Et puis, elle n'aurait pas tellement voulu qu'un témoin raconte qu'elle était en compagnie du général Konen, bien connu pour ses exactions perpetrées au nom de la cause Séparatiste... Swann
- Vous avez mis trop de temps, rugit le Barabel, en renvoyant les tirs pendant que Gaeriel approchait ; elle ne put qu'encaisser sans broncher. C'était dur, mais c'était vrai.
En hurlant, Konen projeta son sabre tourbillonnant sur un groupe de droïds prêt à faire feu. Les deux lames, semblables à un disque laser, firent leur chemin à travers le corps métallique des droïds, qui tombèrent à terre, proprement sectionné.
Pendant que Konen courait vers une portée blindée, le double-sabre revint dans ses mains. Il enfonça une lame dans un côté de la porte, pendant que Gaeriel faisait de même avec son vibro-blaster. Les deux lames crépitantes sectionnèrent bien vite l'obstacle, qui tomba lourdement dans le couloir. Là, des droïdekass venaient de se déployer.
Ils eurent le malheur d'avoir pour adversaire cette fois-ci le seigneur Darth Konen et la Princesse Amanoa... et ce furent leurs derniers. Le Barabel poussa un feulement qui se changea en rugissement bestial. Il lança un bref ordre télépathique à la princesse Amanoa et ensemble, les deux Sith projetèrent l'un contre l'autre les droïds, qui se brisèrent en deux. Puis le Barabel courut vers les soldats de choc qui arrivaient dans le couloir. Les garçons en blanc Trooper se mirent en joue et lachèrent une rafale de tirs sur le Barabel. Des six laser, trois revinrent sur eux, en frappant autant en pleine tête.
Amanoa couvrait les arrières car les troopers arrivaient dans le dos des deux guerriers déchaînés.

Strygger

Dans l'espace, la bataille continuait. Pris au milieu de pas moins de trois escadrons ennemis, le Space Intruder était touché en plusieurs endroits. A ses côtés, l'Arche avait perdu plusieurs canons et son magasin de torpilles était presque vide. Les vaillants mercenaires continuaient leurs harcélement, tandis que les bombardiers K-Wing larguaient leurs monstrueuses bombes sur les grosses cannonières ennemies.
En sueur, haletant, Sacratiff réorganisait en permanence la formation de ses propres cannonières, tandis que le Hope Moon manoeuvrait pour engager un Croiseur ennemi par le flanc. Blood dirigeait à la fois les manoeuvres de l'Arche et supervisait la coordination des B-Wing : lourdement armés, ceux-ci imposaient leur supériorité face à l'ennemi mais ils étaient largement moins nombreux.
- Si l'amirale ne se dépêche pas, se disait Blood, nous allons devoir battre en retraite ! Nous n'avons pas les moyens de tenir face à une telle opposition !

A l'intérieur de la Sphère à torpilles, les choses se gâtaient sérieusement pour les Impériaux ! Trooper Avec deux Sith ennemis à bord, le contexte était noté à -15 sur l'échelle de Cody, qui en compte... 12. Boidleau
Dans la salle de commandement, les officiers craignaient pour la suite de leur existence. Celle-ci s'acheva peu après qu'ils virent un faisceau rouge transpercer la porte et celle-ci tomber à terre dans un bruit sourd. Derrière se tenaient une jeune femme portant un voile rouge et un Barabel, tremblant de rage. L'instant d'après, double-sabre et vibro-lame achevait l'existence de ces dévoués serviteurs de Palpatine.
Pendant qu'Amanoa surveillait l'entrée, Konen alla vers la console principale. Très assuré, il pénétra le système de sécurité de la Sphère. Il le faisait avec une virtuosité qu'on attendrait pas de la part d'un si brutal personnage. Ayant débloqué plusieurs protections importantes, il se heurta aux codes d'accès les plus importants, ceux servant à manoeuvrer les centaines de tubes à torpille et à prendre le commandement complet de la station. Et les officiers impériaux étaient un peu trop morts pour les fournir... Clever
Konen prit une inspiration puissante et projeta sa colère dans la machine. L'énergie du côté obscur se répandit dans le réseau électronique, le saturant d'électricité.
- Princesse ! Retournez à votre vaisseau et sonnez la retraite de votre flotte ! Vous recevrez d'autres instructions plus tard.
Sans hésiter, Amanoa sortit de la pièce et prit le chemin du retour. Dans son com', elle contacta Sacratiff et ordonna de cesser le combat. Soudain, quatre troopers apparurent au bout du couloir. Gaeriel éteignit son com' et alluma son vibro-blaster. Elle bondit vers les garçons en blanc. Elle avait une violente colère à passer sur eux... Swann

A suivre... ayame
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#15
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Comme leur amirale ne ressortait pas de la Sphère, Sacratiff et Blood continuaient leur harcélement. L'ancien corsaire et le Kilrathi avait bien du mal à coordonner leurs actions. Ils avaient adopté provisoirement une position de défense : regroupant la flotte de façon compacte, les cannonnière en cercle, ils recevaient les assauts des Tie sans subir trop de dégâts. Ils avaient dû céder énormément de terrain pour se mettre à l'abri de la Sphère. A présent, ses torpilles pouvaient encore les atteindre mais elle risquait aussi de toucher les Impériaux.
Alors qu'ils s'apprêtaient à battre en retraite pour de bon, la grosse station cessa ses tirs complétement. Même un groupe d'Aethersprites, envoyé par Sacratiff à proximité de la Sphère pour guider Captinson quand elle ressortirait, n'était plus inquiété. Il fallut au corsaire et au commodore une minute pour y croire, puis ils virent que les torpilles jaillissaient à nouveau, mais cette fois contre les bâtiments impériaux !
- Elle a réussi !
Sacratiff bondit de joie et, avec une rage soudaine, ordonna une contre-attaque massive. Une grande clameur parcourut l'armée corsaire, qui venait de vivre l'heure la plus difficile de son existence. Maintenant, c'était le moment de l'hallali.
Se reformant en position de combat, les chasseurs et les bâtiments relancèrent leurs attaques. Les cannonières ennemies explosaient sous leur nez, les Croiseurs avaient les boucliers saturés, des groupes entiers de Tie disparaissaient, volatilisés par une bordée de torpilles. Blood peinait à organiser l'assaut : chacun des groupes, braillard, vengeur, voulait casser son morceau d'Impérial.
Alors que les torpilles jaillissaient par centaines, le YT-2400 de Gaeriel s'arracha à la gravité de la station et, vrillant, rejoignit l'espace libre, au milieu des multiples explosions qui secouaient la flotte ennemie.
- Victoire amirale !
Sacratiff ne se sentait plus de joie. La réponse qu'il reçut fut une douche glacée :
- Commodore Sacratiff ! Capitaine Blood ! Je croyais avoir ordonné la retraite immédiate ! Rompez l'attaque immédiatement ! A toutes les formations : rompez votre attaque !
Gaeriel ne contenait plus sa colère et on dut le sentir dans ses rangs, car les plus vaillants, les plus revanchards, brisèrent aussi sec leur attaque.
- Regroupement secteur de départ 25.452 !
Gaeriel lançait des ordres secs, précis, de ceux qui ne se discutent pas.
- Reprenez formation standard autour de l'Arche et de l'Intruder ! Je vais vous apprendre, moi, à désobéir à mes ordres ! J'avais ordonné la retraite !

Décontenancé, Blood allait crier à son tour, dans le com', qu'il ne s'expliquait pas la raison de ce retrait alors que la victoire était à portée de main. Mais il arrêta sa phrase quand les senseurs s'affolèrent : une autre flotte venait de jaillir de l'hyperespace. Et les codes transpondeurs étaient clairs : c'était les Séparatistes !
De son côté, Sacratiff devint blême : il n'eut pas de mal à reconnaître l'identification du vaisseau-amiral de Lepto, déjà croisé lors de la bataille de Mayagil.
Le fer de lance du Duc de Korbo avançait résolument vers la station, tandis que d'autres bâtiments, par dizaines, se déversaient dans l'espace normal !
Cette fois-là, Gaeriel / Amanoa crut bien que c'en était fini de son double-jeu. Elle eut la présence d'esprit (ou l'audace folle ?) de tenter un dernier coup de bluff :
- J'ai failli être capturée dans la Sphère par un commando Séparatiste infiltrée ! Voilà pourquoi je me suis enfuie ! Ils étaient là avant nous ! Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai sonné la retraite ? fache
- Compris, amirale. neutral
Sacratiff avait dit ça comme le débutant qui vient de comprendre combien il a eu tort de ne pas écouter celui qui savait mieux que lui dès le début.
Depuis l'Arche, Blood avait entendu aussi. Alors que les Séparatistes déferlaient, la flotte Captinson battait en retraite.
- Le Duc Lepto n'aura pas à se plaindre du service, lança Blood avec amertume, nous venons de lui servir une Sphère à Torpilles sur un plateau d'argent...

Comme un clou chasse l'autre, les Séparatistes finirent d'envahir les lieux de la bataille, transformée en champ de ruines, au moment où la flotte Captinson plongeait en hyperespace...

A suivre... Gaeriel Strygger
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#16
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La planète Xarkès n'était qu'une petite lune sauvage, sans aucune forme de vie intelligente à sa surface. Elle tournait autour du soleil d'un système en périphérie du Noyau. L'endroit idéal pour y faire halte sans craindre d'être dérangé.
A bout de carburant, de nombreux vaisseaux nécessitant une révision urgente, la flotte Captinson s'y posa sans gloire. Les hommes étaient à bout de souffle.
C'était non seulement la première pause depuis trois semaines sans arrêt, mais peut-être même depuis bientôt trois ans. Un grand nombre des corsaires qui avaient jadis protégé la planète Mojimbo du Prince Anthracite n'avaient jamais pensé finir dans une armée indépendante, à défier le coeur même de l'Empire, au beau milieu d'affrontements avec la Rebellion et les Séparatiste. Ils étaient nombreux ceux qui se sentaient dépassés par les ambitions du trio de tête, Captinson, Blood et Sacratiff. Ils auraient voulu continuer leurs campagnes de pillage et menait la grande vie le temps de tout dépenser, avant de repartir se servir dans les coffres de Palpatine. Mais les choses avaient pris une tournure bien différente...
Alors que les officiers du Space Intruder, du Hope Moon et de l'Arche organisaient les réparations des chasseurs, grâce au matériel transporté par plusieurs corvettes, les hommes, les techniciens prenaient le temps de respirer un air naturel, sur une planète bien solide et parfaitement paisible. On buvait, on riait, on s'amusait, on dormait, de tout son saoûl.

Mais pendant ce temps, les trois chefs se réunissaient et pensaient déjà à l'avenir. Il y avait de l'eau dans le gaz.
- Si vous m'aviez écouté, disait amérement Gaeriel, si vous aviez battu en retraite quand je vous le disais... Il est impensable qu'un tel échec se reproduise...
- Mais enfin, amirale, protestait Blood, la Sphère était à nous ! Au lieu de quoi, nous l'abandonnons à Lepto !
- Il faut bien avouer, dit Sacratiff, que nous ne nous comporterions pas autrement si nous étions l'avant-garde de l'armée Séparatiste...
- Que voulez-vous dire ?, siffla Gaeriel, cassante.
- C'est très simple, amirale et vous le savez comme nous : l'objectif de Lepto est le même que nous. Sauf que lui dispose de cent fois plus de moyens. Nous ne pouvons plus compter sur le soutien de la Rebellion. Nous en avons après l'Empire. Et maintenant, nous venons en aide, malgré nous, au duc Lepto.
- Les choses ne peuvent pas continuer ainsi, conclut Blood.
Gaeriel se leva et alla regarder par la vitre les chaînes d'installations qu'avaient monté les droïds.
- Très bien. Que suggérez-vous ?
- Nous avons besoin d'objectifs précis, dit Sacratiff. Nous ne pouvons plus continuer à l'aveugle.
- Nos hommes sont intrépides mais pas suicidaires. Ils ont besoin de savoir où ont les emmène. N'importe qui à leur place ferait de même...
- Je vois, dit Gaeriel en se rasseyant.
Elle fit mine de réfléchir.
- Dans ce cas, soupira t-elle, il y aurait bien une solution...
- Laquelle ?
- Ma foi, laissa t-elle tomber, il y aurait bien possibilité de prendre contact avec le duc Lepto...
Elle eut l'air absent, comme si elle regardait ailleurs et ne pensait pas trop ce qu'elle disait. Whistle ayame
Blood prit son air le plus sévère :
- Le commodore Sacratiff et moi y avions pensé... Nous n'osions vous soumettre l'idée.
Gaeriel eut l'air naïvement surprise :
- Vraiment ?... Vous pensez vraiment que nous devons, comment dire ? engager des négociations avec le duc Lepto ? smile ( Swann )
- Oui, c'est évident, dit Sacratiff, d'un ton qui montrait qu'il en était persuadé depuis longtemps.
- C'est évident, approuva Blood. Regardez la situation, amirale. Si nous continuons ainsi, nous ne servirons que d'appât pour les Impériaux ou au mieux, nous lui ouvrirons la route et lui prendra tout le gâteau. Non, si les choses doivent continuer ainsi, nous devons nous mettre en relation avec Lepto et obtenir une aide de sa part.
- Voilà.
- En un mot, comme en cent, vous voulez signer une alliance avec le Duc ?
- A moins que vous n'ayez une meilleure solution, amirale...
Les trois officiers se regardèrent. Leur choix était fait.

Le soir, pendant le repas, Gaeriel réunit les hommes et leur parla. Elle leur dit qu'elle savait combien ils étaient épuisés, combien ils avaient donné de leur dévouement, pendant ces longs mois, combien ils regrettaient de ne pas recevoir le fruit de leurs efforts.
- Mais nous sommes sur le seuil de notre dernier combat ! Demain, nous pouvons être des héros, ou bien disparaître dans l'oubli, anéantis, comme tant d'autres, par l'Empire. Aussi, et je sais que vous êtes nombreux à y avoir pensé, j'ai décidé, en accord avec le commodore Sacratiff et le capitaine Blood, à rencontrer dès que possible le Duc Lepto et à lui proposer un ralliement de notre flotte à la cause Séparatiste ! Qu'en pensez-vous ?
Il y eut un court moment d'hésitation, puis une rumeur, puis quelques approbations lancées et enfin une vague générale d'assentiment.
- Alors je pars sur l'heure rencontrer le duc Lepto ! Je pars seule, mener ces dangereuses négociations ! Car c'est moi qui vous ai conduit au coeur du danger ! A moi donc d'être seule ! S'il le veut, le duc Lepto peut me faire prisonnière et pourquoi pas me livrer à l'Empire !... C'est un risque à prendre et je l'assume. Si je ne revenais pas, je sais que Sacratiff et Blood continueront le combat sur la voie que j'ai ouverte ! Que la Force soit avec vous !
Il y eut des hourrah, des bravo et des vivas lancées à l'amirale, alors qu'elle rentrait dans son Hope Star et décollait dans la rue, tous moteurs rugissants et lumineux.

Gaeriel

Le Hope Star ressortit de l'hyperespace dans le système Baldunaï, en orbite de Baldunaï Prime. C'était un monde inhabitable, où les températures atteignaient les deux cents degrés mais qui contenaient en grande quantité du minerais facilement raffinable qui servait de combustible puissant pour des flottes spatiales. Celle du duc Lepto, du moins son avant-garde, se trouvait là.
L'immense armada ressemblait à une archipel dans l'espace, avec des ilots de destroyers, de corvettes et de cargos, avec, au centre, l'imposant vaisseau de ligne du duc Lepto. C'est vers lui que Gaeriel dirigea son YT-2400. Elle passa sans encombre les lignes successives de protection et entra dans une des baies d'atterrissage du vaisseau-mère.
En descendant, elle revêtit son voile rouge et avança vers le guerrier Barabel qui l'attendait. Darth Konen, sans montrer d'émotion autre que son habituelle brutalité contenue, accueillit la princesse Amanoa, avec à ses côtés, une garde rapprochée de Sardaukars et de guerriers aux armures décorées de motifs Sith.
- Mon maître ne s'attendait pas à votre visite. Il faut que vous ayez un motif puissant pour le déranger comme ça, à l'improviste.
- J'en ai oui.
Après plusieurs couloirs, la porte s'ouvrit sur la salle de commandement. Une grande table en marbre noire s'imposait tout de suite au visiteur. Sur elle, plusieurs hologrammes étaient projetés, à plat ou en relief. Le Duc Lepto était là, entouré des amiraux Mohc et Vansler.
Le Seigneur Sith ne daigna pas prêter d'abord attention aux deux nouveaux arrivants, puis, entre deux phrases concernant le tracé d'une route d'attaque, il dit :
- Asseyez-vous, princesse, je vous en prie.
Darth Konen resta debout derrière elle, pendant que le Duc continuait à donner ses instructions aux amiraux.
- Ainsi, malgré ce détour d'une demi-journée, nous surprendrons l'arrière-garde de la VIIe flotte. Il sera vital de détruire leurs approvisionnements. Ils n'auront d'autre choix que de tenter de rallier Jarfass, où vous les attendrez, amiral Vansler, pour vous emparer de leurs bombardiers planétaires tactiques. Le reste peut partir en fumée. Pendant ce temps, l'amiral Mohc aura commencé notre approche de Coruscant. Et nous nous rallierons ici.
Le Duc avait parlé d'un air presque amical, presque joueur. Il cassa ce bel entrain :
- A présent, laissez-nous. J'ai à parler avec mon invitée.
Les deux amiraux s'inclinèrent et sortirent sans tarder.

Darth Treides s'assit sur son grand siège et sourit :
- Alors, que vouliez-vous me dire de si urgent ?
- L'issue de la dernière bataille, celle pour la Sphère Orbitale, a fait grincer des dents dans mon armée.
- Votre armée aurait dû battre en retraite quand vous leur avez ordonné. Châtiez ceux qui ont désobéi.
- Je pense que le problème est plus vaste. Il devient de plus en plus difficile de faire comme si nous pouvions agir indépendamment de vous...
- Que voulez-vous dire ? Ils vous soupçonnent de quelque chose ?
- Non.
La réponse d'Amanoa avait été ferme. Si elle avait été faible sur ce point, elle aurait commis une faute impardonnable.
- Bien, alors ?...
- Ils ont eu une idée et j'ai pensé qu'elle était bonne : ils pensent que le moment est venu de faire alliance avec vous...
Amanoa baissa la tête. Treides sourit.
- Amusant. Et que pensez-vous de cette idée ?
- Je pense qu'ils ont raison.
- Ils ne se doutent de rien sur votre rôle ?
- Absolument pas.
- Eh bien alors, sourit le Duc, acceptez. Dites-leur que c'est d'accord. J'accepte leur allégeance. Qu'ils se sachent les bienvenus parmi les Séparatistes.
Amanoa releva la tête. Elle osa dire :
- J'ai pensé que vous pourriez nous confier la Sphère Orbitale. Nous la protégerions jusqu'à Coruscant...
- Chaque chose en son temps, Princesse, chaque chose en son temps.
Mais on devinait que Lepto acceptait dors et déjà cette idée.

De retour sur Xarkès, Gaeriel fut accueillie en héroïne. Et quand elle diffusa devant tous un hologramme du chef des Séparatistes, accueillant à bras ouverts des alliés aussi providentiels, il y eut une clameur qui se transforma en applaudissements délirants. Gaeriel fut portée en triomphe. Même Sacratiff et Blood, qui en avaient vu d'autres, étaient soufflés du cran qu'avait eue leur amirale, d'aller se jeter dans la gueule du loup et d'en revenir en ayant obtenu ce qu'elle voulait ! biggrin
Le soir même, Amanoa envoyait une communication codée à Treides lui annonçant que ses hommes avaient accepté. Elle recevait en échange de nouvelles instructions.
- Désormais, nous sommes dans la dernière ligne droite. Coruscant est au bout du chemin. Que la Force soit avec vous, Princesse...


ayame FIN DE LA PREMIERE PARTIE ayame
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#17
SCUD WARS +DARK AGE+

2eme partie : La bataille de Coruscant

ayame

Dans la nuit, Coruscant brillait de milliers de cercles concentriques enflammées imbriqués les uns dans les autres, qui brûlaient sur sa surface cuivrée. Maintenant, les vaisseaux qui combattaient dans son orbite devaient être aussi nombreux que les étoiles dans le ciel du crépuscule. Alors que le soleil disparaissait derrière une lune, l'ombre immense de l'éclipse couvrait l'arrivée de la flotte Séparatiste.
Le Duc Lepto avait fait manoeuvrer son Destroyer personnel, le Belia Darzu (du nom d'une Sombre Dame du Sith), au coeur même de la bataille. Sa tactique avait tout pour défier les canons de l'académisme impérial. Il pratiquait une sorte de guerilla à l'échelle d'une armée. Il faisait tout pour éviter que l'affrontement ne tourne à la bataille rangée, groupe de destroyers contre destroyers, chacun présentant son flanc en espérant détruire l'adversaire avant l'autre. L'armée se déployait à partir du vaisseau amiral, en nuées concentriques très mobiles et relativement autonomes, comme une nuée de nuées, des groupes d'essaims de chasseurs, soutenus, au centre de leur formation, par des bâtiments lourds.
La rapiditié, la capacité d'improvisation, selon cette stratégie, se révelaient meurtriers face à la pesante et rigide organisation adverse... tant que chaque vaisseau parvenait à corriger en permanence sa stratégie... C'était courir le risque de se reposer sur chaque escadron, car si l'un venait à manquer de moyen, si les Impériaux parvenaient à reformer un combat statique, classique, c'en était fini.

Alors que sa flotte attaquait en quatre endroits différents, Lepto voyait des points d'attaque se scléroser : les nuées étaient encerclées, perdaient leur principal atout, le mouvement et se faisait détruire machinalement par les Impériaux.
A d'autres endroits, les formations se déployaient à merveille et à un contre cinq, les Séparatistes prenaient complétement au dépourvu leurs ennemis. Lepto avait pris sur lui d'attirer une quantité très importante d'ennemis. A moitié dans la réalité, à moitié dans la Force, Treides puisait dans le côté obscur pour transmettre en un éclair ses instructions à ses hommes, qu'il prenait un moment sous son contrôle mental afin qu'ils s'exécutent automatiquement.
Puis il passait à un autre groupe, transmettait ses ordres à un commandant. Grâce à cette vitesse de réaction insurpassable, les Impériaux voyaient la forme du combat évoluer trop rapidement pour réagir. Ils ne pouvaient s'adapter assez vite à une nouvelle configuration : ils étaient débordés sur un flanc et l'attaque impitoyable des Séparatistes se propageait de proche en proche.

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En certains endroits, pour un observateur qui aurait été neutre, distanciée, c'eût été une merveille de voir les manoeuvres orchestrées par les escadrons de Tie prototypaux de la 18e flotte : l'amiral Mohc avait fait produire dans le ventre de l'usine de Vinovo des chasseurs équipés de canons à ions. Ainsi de simples Tie, dont on ne se méfiait pas, ouvraient le feu au passage sur une cannonière. Ses boucliers saturés, arrivaient des Tie équipés de tubes lance-torpilles qui achevaient l'engin. D'autres étaient montés avec des lasers surpuissants, qui menaçaient d'exploser à chaque tir, mais le jeu en valait la chandelle : d'énormes rayons saturés partaient des canons et trouaient le blindage de petites stations de défenses.

Alors que des flottes de renfort décollaient les unes après les autres de Coruscant, les troupes Séparatistes déferlaient, toujours plus nombreuses. L'amiral Vansler, de la 6e, ayant fait entrée tous ses effectifs, la dernière armée ralliée au Duc Lepto, la 11e flotte, entrait à son tour en jeu. Son amiral avait été exécuté et la 11e placée sous le commandement directe du sinistre Darth Orcus.
Treides sentit la présence du sorcier quand celui-ci émergea de l'hyperespace. Il reconnut les vaisseaux kamikazes imaginées par Orcus : des transports bons marchés, vidés de tout ce qui n'était pas indispensable, remplis à ras les soutes, de détonateurs thermaux et autres joyeusetés explosives, qu'on lançait contre les cibles ennemies, grâce à un rayon tracteur qui, mécaniquement, les précipitait sur les plus gros objectifs.

Les kamikazes de la 11e ouvraient une brèche fatidique dans une partie du champ de mines qui couvrait la quasi-totalité du ciel de Coruscant. Mais les stations Golan, présentes par dizaines en orbite, constituaient encore un mur impossible à franchir.
C'était sans compter sur l'arrivée de la dernière flotte Séparatiste, celle de l'amirale Captinson. L'Arche, le Space Intruder et le Hope Moon firent leur entrée dans le gigantesque théâtre des opérations, parmi les explosions multicolores, les continents à la dérive de vaisseaux, les archipels de destroyers et les champs de ruines de chasseurs.
Il était impossible d'embrasser toute la complexité de la bataille qui se déroulait. Gaeriel avait reçu des instructions précises : et elle exécutait déjà ses ordres. La Sphère à Torpilles avançait en même temps que son armée. Les B-Wing s'élançaient déjà contre des cannonières ennemies par dizaines, pendant que les K-Wing ciblaient des Stations Golan modèles II et III et lâchaient leurs énormes bombes énergétiques. Les stations circulaires croulaient sous cet amas de plasma, se fissuraient, craquelaient misérablement.
Les Aethersprites tenaient à distance les chasseurs Tie. Il était temps que la Sphère arrive, car la belle tactique de Lepto commençait à faiblir. Et les kamikazes d'Orcus furent vite dépensés.
Quand ils virent arriver l'arme de destruction massive apportée par Gaeriel, les Impériaux concentrèrent aussitôt une énorme attaque sur elle. Mais la Sphère était protégée de façon inattendue : l'amiral avait eu l'idée de la faire cerner par toute une flotte de chasseurs, dont les boucliers, en se touchant, en formait un seul unique.
Blood et Sacratiff ayant reçu leurs instructions (faire avancer la Sphère et la protéger), Gaeriel quitta le Hope Moon à bord de son vaisseau et partit à l'attaque des stations Golan. Au même moment, l'amiral Mohc envoyait plusieurs barges d'assauts renforcées sur les autres stations. Lepto faisait provisoirement battre en retraite ses troupes, pour se concentrer autour de la Sphère.
Celle-ci engagea le bombardement intensif du champ de ruine : en y lançant des milliers de missiles, elle y perça une brèche, dans laquelle s'engouffra une bonne partie de la 11e flotte, menée par le Croiseur Zasalamel ( wink ) d'Orcus.

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L'immense ballet de la nuit, de la féerie dantesque des explosions, des lasers, des crashs et des shows aériens se poursuivaient, illuminant le ciel de Coruscant de fantastiques lumières qui resplendissaient, éphémères, sans arrêt, dans un feu d'artifice planétaire ! C'était comme l'implosion de dix super nova par minute, une catastrophe grandiose qu'on ne reverrait plus !

Sur les stations Golan, des troopers de gravité zéro, dans leurs lourds scaphandres de combat, équipés de lances-missiles, faisaient feu sur les barges Séparatistes qui tentaient d'approcher. Une vingtaine de ces stations étaient visées. Quarante pour cent des barges furent détruites, dont dix pour cent qui étaient des kamikazes, qui volatilisèrent une bonne partie de la défense, troopers spatiaux ou tourelles, encore dix pour cent qui périrent sous les coups des défenses et vingt rattrapées par les escadrons. Celles qui parvinrent au but ouvrirent leurs soutes alors qu'elles étaient encore à cent mètres du sol. On vit alors jaillir des êtres de cauchemar : des troopers en armure noire, haut de deux mètres, équipés de canons à plasmas gros comme ceux d'un speeder. Propulsés par leurs réacteurs dorsaux, ils s'abattirent sur les plateformes et déclenchèrent des bordées de tirs monstrueuses. Sur chaque plateforme, c'était comme un modèle réduit de la bataille en son entier.
Il fallait se battre pour chaque découpe de l'espace, quelle qu'en soit l'échelle, au coeur d'un tourbillon fractal.

Les Dark Troopers étaient le projet chéri de l'amiral Mohc, sa raison d'être depuis une dizaine d'années qu'il avait commencé à superviser ce projet. Au moment où il allait aboutir, un mercenaire engagé par la Rebellion, Kyle Katarn, s'était attaqué à lui et avait failli mettre fin pour de bon à son projet. Katarn, s'attaquant directement au vaisseau amiral de Mohc, l'Arc Hammer avait détruit 75% du potentiel du projet Dark Trooper. Mohc aurait dû périr face au mercenaire : projeté dans l'espace à bord de son armure lourde modèle III, Mohc avait été secouru par les hommes du duc Lepto. A compter de ce jour, pris sous l'influence des Sith, il avait juré que, le moment venu, il rejoindrait la cause Séparatiste. Dans l'Amas de Maw, sur la planète Kubindi, le projet s'était poursuivi.
Maintenant, les titans noirs frappaient à mort leurs ennemis Troopers Gravité Zéro, brisaient les défenses des stations et provoquaient des dépressurisation en chaîne, avant de s'attaque aux générateurs des Golan.

Bien obligés de s'attaquer à la monstrueuse Sphère Orbitale, les Impériaux avaient vu leur tactique se désorganiser. Lepto exploita jusqu'au bout les failles de l'adversaire et lança une contre-attaque fracassante. Alors que les Golan explosaient les unes après les autres, Lepto manoeuvrait pour placer, par rapport au sol de la planète, sa flotte au-dessus de l'orbite de ses ennemis. Ceux-ci en effet, avaient dû s'aligner sur l'orbite de la Sphère. Blood fit manoeuvrer les K-Wing pour démolir les attaques ennemies avant qu'elles ne touchent la Sphère ; bien plus bas, la 11e flotte commençait un bombardement au sol. Darth Orcus, serrant un terrible holocron de pouvoir dans chaque main, concentra le pouvoir du côté obscur. Soudain, le champ de mines, déjà ravagée par les attaques successives, commença à remonter vers l'étage supérieur de la bataille, à savoir les Impériaux qui attaquaient la Sphère !
Ce fut un carnaga abominable. Les mines s'immiscaient au beau milieu des corvettes impériales. Pris entre les tirs de la Sphère, l'explosion du champ, les bombardements de K-Wing, les Impériaux durent battre en retraite, mais là, les Dark Troopers entrèrent en action. Ils se propulsaient sur la coque des appareils, lançaient des missiles à tête chercheuse sensibles à la chaeur : ceux-ci rentraient droit dans les réacteurs et l'effet s'ensuivait immanquablement : destruction complète de l'engin !

Il n'était que temps de remporter une victoire : la 6e flotte avait été détruite à 90%. Se détournant un moment du lieu de la Sphère, Lepto ne contempla que ruines, destruction, un immense champ de ruines inertes. Au nombre des pertes, l'amiral Vansler, tué dans l'explosion de son vaisseau-amiral. Ses anciens amis avaient mis un point d'honneur à lui faire payer sa trahison.

En moins de trois heures, il y avait eu des dizaines de milliers de victimes, peut-être des centaines et tout le monde avait cru que ces heures avait duré des jours. Maintenant, la bataille commençait à retomber. Mais rien n'était gagné pour personne. Si les ruines étaient maintenant plus nombreuses que les vaisseaux combattants, les Impériaux tenaient toujours la planète.
Le Duc Lepto avait besoin d'une dernière attaque. Et c'était Gaeriel Captinson qui s'apprêtaient à la mener.

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Le Hope Star, moteurs à pleins régimes, se précipitait sur la plus grosse des stations Golan, où s'était réfugié une partie de l'Etat-Major du Grand Moff Darcia. Défendue par plusieurs lignes de défense, cette station aurait mérité le statut officieux de Golan IV tant elle était imposante. Boucliers rechargeables, des centaines de tourelles, un blindage de qualité inégalée (adamantium-duracier compressé) et des boucliers dignes de ceux d'une lune, c'était un bijou de station. Et Gaeriel avait bien envie de ce bijou. Swann Un doublet de torpilles à proton frappa une plaque de générateurs. Les boucliers cédèrent un court moment : quand ils s'étaient reformés, compensés par les générateurs voisins, le Hope Star était déjà à l'intérieur.
Le combat avait presque cessé, Lepto attendant l'issue de l'attaque d'Amanoa. Si elle réussissait, c'en était fini des Impériaux... Et notre héroïne le savait : jamais elle n'avait eu un tel poids sur les épaules. Mais ce fut cette fois-là une sorte d'état de grâce, une opération pour laquelle, rétroactivement, l'attaque contre la base des corsaires Cobra avait servi de répétition.
Le Hope Star zigzagua entre les tourelles, passa sous leur altitude de tir, se posa à l'arrachée ; alors que le vaisseau finissait sa course sur la plateforme, et tournait encore à pleins régimes, Gaeriel se précipitait au-dehors, vibro-blaster à la main. En vitesse, elle abattait un groupe de troopers venus l'intercepter. Puis, alors qu'elle voyait des assassins se mettre en place pour l'abattre à distance, elle en faisait appel aux pouvoirs du côté obscur. D'un violent revers de bras, elle projetait dans les airs un garçon en noir situé à cent mètres d'elles. Elle courait en avant, évitant les tirs de ses camarades. Puis elle fracassait le système de sécurité de la station.
A l'intérieur du couloir, d'autres assassins s'interposaient. Mal leur en prenait. La princesse Amanoa se jeta derrière un muret, rangea son vibro-blaster, prit en main l'amulette prêtée par son maître, roulait souplement dans le couloir et projetait une salve d'éclairs de Force sur un des assassins, avant d'en agripper un autre à la gorge et à distance. Puis seconde salve d'éclairs, une violente poussée sur un autre qui fut projeté contre un mur. Deux tirs de vibro-blaster terminaient ce groupe.

Ventre à terre, Gaeriel courut ensuite vers le poste principal, en projetant quatre droïdekass les uns contre les autres. Puis elle empêcha la porte de la grande salle, d'où venaient les droids, de se refermer. Elle se précipita à l'intérieur. Le Grand Moff Darcia et cinq de ses officiers se trouvaient là. Devant eux, dernier rempart, cinq assassins, un genou à terre, qui tenaient déjà en joue notre héroïne.
Sans se laisser démonter, la princesse Sith réserva le même traitement à ces tueurs : elle lança ses éclairs tueurs sur l'un, para de son arme les tirs précis envoyés par les autres. Elle en fit tordre un autre de douleur, avant de renvoyer un tir sur son voisin de droite. Il n'en restait déjà plus que deux valides.
Gaeriel se mit posément en garde, défiant du regard ses adversaires. L'amiral Darcia, blanc de peur, ordonna aux deux soldats de baisser leurs armes. A cinq contre cette fille démoniaque Captinson ils avaient échoué. Mieux valait tenter les négociations.
Satisfaite, Gaeriel envoya un message télépathique à Darth Treides. Et quelques minutes après, le Duc Lepto faisait son entrer dans le centre de la station, entouré d'une garde de Sardaukars qui logèrent aussitôt un tir dans la tête des deux derniers assassins et de trois officiers du Grand Moff.
- Et maintenant, lança le chef des Séparatistes, en votre qualité de représentant d'un Empereur fraîchement mort, je vous invite, Moff Darcia, à négocier votre reddition.
L'Impérial blêmit : autant parce qu'il remettait sa vie entre les mains du Duc qu'à cause de ce qu'il avait entendu sur l'Empereur.
- Retournez auprès des vôtres, princesse, dit Lepto, je vais continuer ici les négociations.
Amanoa s'inclina et quitta la station Golan.
Dans l'espace, les combats s'étaient soudain tus. C'était comme une immobilité absolue qui succède aux fracas de la guerre.
En entrant dans le Hope Moon, saluée par les ovations de son équipage, Gaeriel se précipita au grand écran du communicateur : déjà, Lepto prononçait une allocution, retransmise dans toute la galaxie, des abords de Coruscant aux secteurs les plus reculés de la Bordure Extérieure. De Coruscant à Tatooine, en passant par Farfax, Bakura, Geonosis, Kubindi ou le secteur Corporatiste, on entendit la voix frémissante de rage, qui retentissait avec de l'écho dans le silence de mort de la station Golan.

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- Moi, Duc Lepto de Korbo, à la tête de ma flotte, vient de remporter la victoire en orbite de Coruscant. Le Grand Moff Darcia vient de me signer une reddition immédiate et sans condition. Il y a moins d'une heure, en orbite de la lune d'Endor, l'usurpateur Palpatine a été tué, avec son bras droit, Darth Vader, le symbole de terreur de ce régime honni. L'Empereur n'est plus. Coruscant est vaincue. La flotte Impériale est à genoux devant moi. J'invite tous les officiers, où qu'ils soient, à prêter allégeance à ma cause. J'assiste à la soumission de Coruscant, depuis les hauteurs de la station d'où je vous parle. Je vois la plus grande cité de la galaxie, je vois mille milliards d'habitants dont le destin est suspendu aux décisions de mon armée, je ne vois que le malheur, la destruction et je peux maintenant les faire cesser, si mes ennemis consentent à rendre les armes, dès maintenant.
"Après des mois acharnés de lutte, nous avons fait tomber le régime le plus ignoble qui ait existé. Nous avons abattu les obstacles les uns après les autres, avec détermination, avec l'énergie du desespoir certaines fois, toujours avec l'énergie de la haine d'un ennemi haïssable, et l'énergie de rétablir la liberté dans une galaxie étouffée par l'étau d'acier de Palpatine.
"J'invite tous ceux qui ont lutté contre lui depuis le début à me rejoindre sur Coruscant. J'invite les membres du clan Korbo à une réconciliation, après bien des malentendus ; j'invite tous les êtres sensés à choisir la voie de la paix ; j'invite tous les êtres raisonnables à voir où est l'avenir de leur galaxie. Non dans un Empire en ruine, mais dans ce que nous bâtirons, qui, étant celui de ceux qui croient en leurs idéaux, sera le régime le plus puissant qui ait jamais existé !..."

Alors que la voix du Duc retombait et laissait place à un angoissant silence qui étreignit, comme naguère la poigne de Vader, le coeur de tous les habitants de la Galaxie, un évènement discret se produisit; discret, invisible et silencieux, comme une fluctuation dans la Force, mais qui allait pourtant contribuer à renverser l'avenir tel que l'entendait le duc Lepto.
Un court flash lumineux se produisit, auquelle nulle ne prêta attention, dans la périphérie extérieure de Coruscant.
Et le Reiterpallasch fit son entrée sur la scène du théâtre galactique de la capitale de la galaxie !

- De Nello à GQG Rebellion - Kyner : entrons aux abords de Coruscant. Activation de systèmes d'invisibilité. Maintenons silence radio jusqu'à nouvel ordre. Que la Force soit avec nous.
Merwyn, debout derrière Nello, sentait Treides, sentait Orcus, sentait Amanoa, toute cette souffrance et cette folie guerrière, cette démesure barbare, qui les conduisait tous dans le tunnel de la folie.
Les mots de Lepto avaient pesé lourd quand ils avaient retenti dans le chasseur des deux Jedi :
- "sera le régime le plus puissant qui ait jamais existé !..."
- Espérons, dit Nello, que ce sera aussi le plus court !


ayame FIN DE LA DEUXIEME PARTIE ayame
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#18
Merci mille fois pour tes textes mon bon Nico, c'est du pur bonheur Bonheur

Quote:Sur chaque plateforme, c'était comme un modèle réduit de la bataille en son entier.

idee une bataille fractale smile
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#19
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3eme partie : La mégalopole de la terreur

ayame

Le Reiterpallasch s'enfonçait dans la brume atmosphérique qui planait au-dessus de la plus grande cité de l'univers, elle qui venait de subir l'une des batailles les plus meurtrières de son histoire. Des ruines accumulées commençaient à plonger dans l'atmosphère : dans la grisaille épaisse, on discernait maintenant des pluies de météorites enflammés et des colonnes de feu, les bombardements orbitaux orchestrés par les Séparatistes. De larges bancs d'ombres étaient discernables : des phalanges de la flotte de Lepto qui prenaient position à différents niveaux de l'atmosphère.

L'aquilin transport invisible passa sous la couche de brume et déboucha au-dessus d'un district commercial. Si loin que puissent percer le regard ou les instruments de mesure, Coruscant n'était que de la ville, de la ville et encore de la ville, à chaque niveau, chaque échelle ; des villles-continents, des buildings-villes, des rues si grandes qu'elles sont un univers à elles seules, des hôtels-métropoles, des gouffres et des canyons de circulation et des falaises de complexes résidentiels ; partout proliférait anarchiquement la plus grande jungle artificielle de l'univers, grouillante de mille milliards d'êtres vivants considérés comme intelligents, et peut-être plus encore dans les profondeurs insondables qui n'avaient pas vu le jour depuis des milliers d'années.

Nello descendit encore : le navordinateur enregistrait milliseconde après milliseconde les informations sur l'atmosphère, le trafic aérien, les variations de l'atmosphère, les nuages toxiques ou ionisés ; des cheminées d'usines antiques recrachaient, au ralenti, des geysers de flammes ; des milliards de fenêtres éclairées composaient une mosaïque multicolore dans le jour levant. Après une nuit de bataille, Coruscant se réveillait au petit matin, transie, abrutie, terrorisée, hallucinée ; les bâtiments des mégacorporations intergalactiques vrombissaient d'activité ; les informations de la météo, du trafic, des bulletins d'actualité défilaient sur l'écran du vaisseau ; des panneaux publicitaires holographiques, long de 400m par 300m, dérivaient dans le ciel librement et le Reiterpallasch passait au travers de ces écrans, se fondait dans le trafic des gros cargos miniers aussi invisible qu'un petit poisson parmi les géants des profondeurs de l'océan.

- Vous êtes déjà venus sur Coruscant, Merwyn ?
- Non, jamais...
Nello infléchit sa trajectoire pour rejoindre discrêtement un groupe de corvettes commerçantes qui passaient un péage, à l'altitude 10500. La pointe des plus hauts gratte-ciel n'étaient plus loin en-dessous. Ils passèrent au-dessus d'un imposant bâtiment, en forme de pyramide tronquée, hérissé de grandes antennes de communication. Nello sentit ses mains se cripser, malgré lui : c'était l'ancien Temple Jedi ; il ne cessait de repenser à la nuit de l'ordre 66, à sa fuite avec l'instructeur des "deuxième année" de padawan, quand il n'avait pas encore 4 ans. Il avait oublié le nom de cet instructeur, à qui pourtant il devait la vie. Avec amertume il songeait qu'il aurait dû devenir Jedi dès son enfance, au lieu de perdre sa jeunesse à servir le côté obscur. Merwyn ne pouvait imaginer ce que ces lieux représentaient pour lui.
Le vaisseau descendit encore : on apercevait maintenant les humanoïdes et extraterrestres. Restait à trouver un endroit pour se poser...

ayame

Le temps de l'assaut terrestre avait débuté pour la flotte Séparatiste. Malgré la perte de la 6e flotte, la 11e et la 18e menaient l'attaque contre les bases militaires les puissantes de l'Empire. Les bombardements se poursuivaient impitoyablement depuis des heures, passage après passage. L'amiral Mohc avait personnellement pris la tête de la flotte Captinson, dirigeant K-Wing et B-Wing contre les positions impériales. es dômes d'énergies saturaient, craquelaient, se désactivaient et chaque fois c'était l'hallali, l'apocalypse, ruine et mort, qui déferlaient sur les positions impériales. Les monstrueux Dark Troopers, à bord de barges d'assauts, pilonnaient de leurs canons à plasma les escadrons de fantassins ennemis, avant de s'abattre sur eux, guerriers de cauchemars déferlant dans l'aube sanglante.
A la tête de guerriers Barabels, Darth Konen avait été envoyé détruire un des centres de commandement des flottes du Noyau. Les troopers voyaient défiler sur eux, parachutés, des légions barbares qui, le pied à peine posé par terre, sonnaient de leurs trompes de guerre et déferlaient sur eux. A leur tête, Konen propageait le massacre. Partout autour, les explosions se succédaient : l'amiral Mohc dirigeait les manoeuvres des Tie expérimentaux. Des cargos stellaires descendaient des bases de combat terrestres : juggernaughts, tank-speeders, bases de bombardements hérissées de canons, engins à chenilles, piétineurs, quadripodes, bipodes, escadrons d'air-speeders.

Le Zasalamel, Destroyer personnel de Darth Orcus, entouré d'une dizaine de cannonières, approchait d'une base militaire équipé de deux canons anti-orbitaux géants, des armes capables de détruire les plus gros vaisseaux qui soient et que les Impériaux ne s'étaient pas privés d'utiliser pendant la bataille. D'autres bases étaient pilonnées, broyés, réduites en cendres mais celle-ci, Orcus avait voulu qu'elle demeure intact. La Sphère à Torpilles continuait son oeuvre de destruction : elle faisait s'abattre des colonnes de torpilles sur un quartier de la ville, qui fut transformé en un cratère nu comme la main, d'environ cinq kilomètres de diamètre. C'était comme si le ciel se déchirait, se fracassait, pour laisser tomber ses étoiles, ses novas, ses nébuleuses et ses météores sur la ville.
Le Destroyer d'Orcus se positionna au-dessus de la base, la couvrant de son ombre gigantesque. Les Dark Troopers ouvraient le feu sur les troopers classique, chaque tir en tuant une dizaine dans l'explosion d'une sphère de plasma.
Orcus, mené par une plateforme volante, entouré de deux de ses élèves (des humanoïdes décérébrés auxquels ils avaient infusé la puissance du côté obscur), descendait vers le QG de la base.
Le seigneur Sith était entouré de ses holocrons en gravitation autour de lui. Il tendit la main devant lui et la referma : la verrière se lézarda et s'effondra en mille morceaux. Ses deux élèves plongèrent à l'intérieur, sabre à la main et tranchèrent la tête des troopers d'élite qui s'y trouvaient. Orcus descendit de la plateforme, mit pied à terre. Surgirent alors du plafond quatre assassins qui roulèrent à terre, se mirent sur un genou et ouvrirent le feu sur le Sith. Automatiquement, les holocrons bougèrent pour intercepter les tirs. Les assassins tirèrent à nouveau, mais les holocrons tournèrent encore et absorbèrent les laser. Orcus tendit ses mains mécaniques, grinçantes vers eux et envoya une bordée d'éclairs sur deux d'entre eux. Ils furent projetés à terre. Les deux autres roulèrent le côté. Soudain, les éclairs se propagèrent depuis le corps des deux victimes et les frappèrent à leur tour. Les quatre soldats d'élite se tordirent de douleur et furent bientôt achevés par la décharge surpuissante.

Les Séparatistes triomphaient. L'Empire s'effondrait dans l'aube qui laissait place à un jour aussi radieux qu'inquiétant. Orcus contempla l'oeuvre qu'il réalisait enfin. Presque trente ans auparavant, le maître Jedi Vosta Fangu commençait des recherches sur Onderon qui ne recevaient qu'une indifférence polie de la part du conseil Jedi. Et depuis, c'était lui, Fangu, qui avait survécu, même le visage derrière le masque d'un Sith, des tatouages sur le corops et avec des prothèses pour ses bras et ses mains.
Dans les hauteurs, dans l'espace, Orcus devinait la station Golan où se trouvait encore Darth Treides.
Une petite plateforme holographique s'activa : c'était l'amiral Mohc.
- Seigneur, la victoire est à nous ! Le cratère est prêt et nos positions établies comme prévu. Nos objectifs de la journée sont remplis à 80%.
- Bien, amiral.
Orcus fit couper la communication puis dit à ses élèves :
- Prenez le commandement des canons anti-orbitaux et dirigez-les vers la station Golan IV. Le Duc Lepto a fait son temps : nous n'avons plus besoin de lui désormais.
Les deux serviteurs s'exécutèrent. L'un d'eux amena de force un officier et lui fit manoeuvrer le canon géant, avant de l'exécuter.
- Feu, lança Orcus.
Le serviteur déclencha l'arme et qui concentra son énergie pendant quelques secondes jusqu'à la saturation, avant d'expédier, sur la station spatiale située à environ 8.000 km de là, une colonne d'énergie bleutée crépitante de serpentins blancs.
Le coup partit et atteignit, environ deux secondes après, la station Golan : frappée par le tir, elle explosa aussitôt dans un geyser aux couleurs crépusculaires.
- Bien, murmura Orcus.

ayame

La porte de la salle s'ouvrit à ce moment. Darth Treides était sur le seuil. Il fit deux pas en avant en allumant son sabre à longue lame rouge.
- Vous avez eu tort de me prendre pour un imbécile, Orcus...
Sa peau était livide, ses traits crispés par la haine, ses yeux injectés de sang. Il tremblait de colère : il devait sortir d'une transe de rage qui, puisant dans le côté obscur, augmente considérablement la capacité du Sith à puiser dans la Force, en même temps qu'elle accélère son épuisement, sa mort.
Les deux élèves d'Orcus et lui-même dégainèrent leur sabre. Darth Treides, poussant un feulement inhumain, était déjà sur eux. A un contre trois, il engagea le combat : sa lame frappa contre celles de ses trois adversaires, à une vitesse démente. Il avançait comme une vague que rien ne pourra briser. Gênés par leurs proximité, ses adversaires ne parvenaient pas à s'organiser.
L'un d'eux tenta de sauter par-dessus Treides en salto avant : mal lui en pris. Il fut intercepté en l'air par la lame de Treides, qui le coupa en deux au crâne et à la jambe. Il remonta à terre en plusieurs fois. Orcus et son élève avaient reculé et s'étaient remis en garde. Treides exécuta plusieurs mouvements en souriant d'un air féroce.
Il courut de plus belle sur ses adversaires. Le combat les mena, à un rythme haletant, au-dehors, sur la terrasse où la plateforme s'était posée. Les trois combattants se retrouvèrent sur celle-ci : l'élève d'Orcus essaya d'en vider Treides en la faisant décoller. Celui-ci tint bon. Il pointa son sabre vers ses adversaires, qui avaient reculé au fond. Brusquement, Orcus se jeta sur son adversaire, pendant que son élève bondissait en arrière, dans le vide.
Alors que la plateforme partait dans les airs, l'élève se raccrocha en dessous et assura sa stabilité. Au-dessus de lui, Treides et Orcus échangeaient de rapides passes d'armes, le seigneur Korbo tenant à distance l'ancien maître Jedi grâce à sa longue lame.
L'élève bondit à nouveau et ratterrit sur la plateforme, dans le dos de Treides. Cerné, il se remit en garde, le sabre devant lui pointé vers le bas. Du regard, il surveillait Orcus en surveillant, par l'intuition de la Force, l'élève qui se trouvait derrière lui. Puisant dans le côté obscur, il frappa Orcus ; ce dernier para mais futrejeté en arrière ; puis, dans le même mouvement, Treides fit demi-tour sur lui-même et attaque l'élève. Emporté par son mouvement, Treides fit encore tournoyer son sabre et attaqua avec aisance l'élève et le poussa dans le vide par la télékinésie.
La plateforme accélérait : elle allait s'écraser contre un des bâtiments. Les deux Seigneurs Sith sautèrent dans le vide à leur tour.
Une chute d'environ vingt mètres, amortie par la Force, les amena sur l'un des ponts métalliques qui reliait deux parties du complexe. Ils atterrirent dessus en brisant au passage la verrière circulaire qui entourait ce pont.
Treides attaqua de plus belle, repoussant Orcus vers le bâtiment. Coup après coup, le sorcier devait reculer et se précipita dans le bâtiment. C'était une usine de montage et d'acheminements de pièces de moteurs. Des tapis roulants transportaient de lourds chargements au travers de vastes chaînes de montage. De grandes scies circulaires, énergétiques, au bout d'un bras articulées, découpaient de grandes plaques de plastacier renforcé et des lasers sur rail affinaient la coupe après eux. Orcus et Treides se jurèrent, dès qu'ils virent cela, d'envoyer l'autre vivre une mort la plus douloureusement possible grâce à ces engins de précision.
Alors que les deux ennemis se toisaient, l'élève d'Orcus surgit : il avait bondi comme un singe sur Treides ; celui-ci put l'esquiver et engagea le duel contre lui. Orcus avait disparu derrière une chaîne de montage. D'un geste, Treides souleva de terre son adversaire et l'envoya dans les airs : il le vit ratterrir sur l'un des tapis roulants où s'affaires les scies circulaires. Treides jouissait d'avance de ce qu'il allait faire... Swann
Il bondit à son tour et atterrit près de l'élève qui commençait à se relever. Celui-ci était dans le mauvais sens : il devait marcher à reculons pour ne pas aller rendre visite à la scie énergétique, tandis qu'Orcus n'avait qu'à se laisser avancer sur lui. Le duel reprit de plus belle, mais maintenant, le seigneur s'amusait. Il s'accorda encore quelques passes et sentit qu'il avait gagné : mais il était inacceptable d'offrir à son ennemi une fin digne de ce nom. Il fit en sorte, par une passe précise, de faire fondre les deux lames. Prisonnier de la poigne de Treides, l'autre tentait pitoyablement de reculer encore, mais il tomba à genoux. D'un geste de la main, Treides changea le mécanisme de la scie, qui descendit paisiblement accomplir son travail. Treides, jubilant, dégagea son sabre et plaqua, par la Force, son adversaire dos à terre. Celui-ci eut le temps d'apercevoir la scie, tournant à 8000 tours minutes, rugissante, qui venait s'abattre sur lui.
Treides s'écarta avant de voir sang, tripes et morceaux d'os, broyés comme au mixeur, gicler en tous sens.

ayame

Au-dessus de lui, il vit Orcus, qui le narguait. Il bondit vers lui et frappa encore et encore, emporté par une colère qui grandissait sans cesse et se nourrissait d'elle-même. Pris par la fureur du combat, il devenait aveugle à ce qui se passait. Il ne servait plus que de force de frappe à son sabre. Impuissant, Orcus fléchissait et reculait desespérement. C'en était fini de lui : Treides l'accula au mur et passa enfin sa garde. Le sabre sauta des mains du sorcier : son ennemi le transperça de son sabre. Il vit alors, interdit, son corps disparaître, comme un hologramme. Il entendit alors un pas derrière lui : Orcus était là et tendait les mains vers lui. Treides voulut se retourner. Trop tard, une vague d'éclairs le frappait. Jeté à terre, il se tordait de douleur pendant qu'Orcus intensifiait la charge.
- Un Doppelganger, hurlait Treides. Comment peux-tu être assez lâche pour ça !!....
Les éclairs coulaient à flots des mains d'Orcus, comme une cascade naturelle et enserraient Treides d'un filet d'énergie.
- Un Sith ne recherche rien que la victoire, seigneur Treides. Il faut que, au fond, vous n'ayez jamais cessé d'être le Duc Lepto pour chercher en plus la victoire à la loyale. Dérisoire sens de l'honneur...
Orcus intensifia ses éclairs. Dans un dernier sursaut, Treides put attraper en télékinésie une caisse métallique et l'envoyer frapper Orcus. Le sorcier la reçut de côté et tomba sur un genou. Treides, encore saturé d'éclairs, produisit un effort surhumain pour se relever. Il envoya son sabre au travers d'une grande baie vitrée : un violent courant d'air s'engouffra dans la pièce. Haletant, saignant, plié en deux, il courut vers la fenêtre. Orcus se releva et allait le frapper à nouveau. Treides utilisa une impulsion de la Force pour se jeter par l'ouverture.
Le sorcier s'approcha du bord : l'ouverture donnait sur un immense puits dans lequel l'usine rejetait, en bout de chaîne, des tonnes de déchets. Et parmi les monceaux ordures industrielles, dans les ténèbres métalliques du puits, on voyait tomber le corps dérisoire de Treides, parcouru d'éclairs, qui allait rejoindre le fond du gouffre.

A suivre... ayame
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#20
SCUD WARS +DARK AGE+

Le vaisseau piloté par Nello passa non loin de la zone de combats entre Impériaux et Séparatistes. Les deux Jedi assistèrent à la prise progressive des lieux décisifs de Coruscant. La contagion séparatiste gagnait de proche en proche la cité fractale, se démultipliant à vitesse exponentielle.
Les régiments de soldats ordinaires des Séparatistes, recrutés ou enrôlés de force aux quatre coins de la Galaxie envahissaient méthodiquement les centres nerveux des pôles de ville.
L'attention de Merwyn fut soudain excité :
- Gaeriel n'est pas loin... Mais je viens de sentir Treides...
- Moi aussi, dit Nello.
- Posons-nous.
Le Reiterpallasch s'enfonça dans un ghetto sombre et humide, privé de lumière, écrasé par les tours triomphantes d'un centre de commerce interstellaire. Il passa au-dessus d'étroits passages entre deux rangées d'immeubles vétustes, avec sur des centaines d'étages, des fils tendus avec du linge qui séchait dessus.
Il y avait, à la sortie d'une zone dédiée aux loisirs virtuels et aux casinos, une branche de voie expresse désaffectée, seule dans sa pénombre, avec plusieurs tronçons en arc-de-cercle qui se croisaient selon un motif complexe.
Nello posa son appareil au sol, sous la voie silencieuse.
Les deux Jedi enfilèrent leur ceinture de sabres-laser, un holster pour leur blaster, leur manteau de camouflage urbain et un sac à dos de survie. Ils étaient prêts pour leur run dans les ombres... wink

Roll_fast

Alors qu'une fine pluie grise commençait à tomber, résonnant dans la pénombre, entre les bâtiments démesurés en martelant le pavé craquelé, les deux Jedi coururent vers les lumières du centre commercial. Il y avait dans les galeries beaucoup d'humanoïdes (Rodiens, Ithoriens, Devaroniens...) qui animaient les lieux. Nombre de magasins proposaient une évasion dans un simulateur de réalité virtuelle, qui permettait de vivre une réunion au travail où le patron vous félicite, un séjour paradisiaque dans une station exotique de Bakura ou un attaque à bord d'un escadron de Tie contre une base d'ignobles rebelles.
Nello ne reconnaissait que trop ces rues : elles avaient bien changé en un quart de siècle : vieillies, salies, décrépies, laissées à l'abandon par l'Empire qui faisait tout pour encourager le développement de zones de pauvreté et de crimes. De fait, il n'y avait pas de soldat de choc en patrouilles, mais plutôt un nombre important de dealers.
Merwyn reconnaissait maintenant une autre présence, celle de Konen le Barabel, celui qui l'avait formé à être Darth Revan, à se battre au sabre selon l'agressive cinquième forme, le Djem So. Les deux Jedi s'enfoncèrent dans les étages souterrains du centre commercial : après avoir emprunté au pas de course plusieurs escalators et bousculé un grand nombre de citoyens indignés, ils débouchèrent sur le quai des transports souterrains. L'immense quai, un au milieu de plusieurs au-dessus et en-dessous, était encombré d'une foule hétéroclite qui se pressait contre le bord, à l'heure de partir au travail.
La rame arriva en mugissant et projetant ses fantastiques lumières, sous la coupole où résonnait la rumeur de la foule. Haute de trois étages, elle s'immobilisa et dégorgea quelques milliers de passagers avant d'en laisser entrer autant. Merwyn pressait le pas : il venait d'apercevoir la silhouette épaisse du Barabel, parmi les passagers.
- Général Konen !
Le cri haineux de Merwyn avait résonné dans l'indifférence. Le Jedi sauta sur le toit de la rame. Personne ne prêtait attention à son exploit. Nello, qui avait du mal à suivre, s'engouffra dans la rame, au milieu de la foule compacte.
La rame s'ébranla, accéléra et atteignit rapidement sa vitesse de croisière. Merwyn s'était accroché au toit : les lumières défilaient en un serpentin continu sur les murs du tunnel noir. Et au bout, un cercle de jour qui grandissait. Brusquement, ils furent hors des souterrains, sur un pont aérien qui s'élançait au-dessus d'un vide de plusieurs kilomètres, entre deux portions de ville distantes. Le jour se levait lentement ; Merwyn crut plusieurs fois qu'il allait lâcher prise.
Enfin, il sentit la rame ralentir, à l'approche de sa nouvelle station, sous une verrière en fer forgé.
Il sauta à terre juste avant que la foule ne puisse sortir. Nello fut expulsé à son tour par le mouvement de masse, qui s'écoula d'un coup hors du véhicule.
Konen venait de sortir : la poursuite reprenait.
Nello parvint à raccrocher Merwyn : les deux Jedi virent le Barabel se diriger vers une grosse plateforme et en chasser deux couples qui avaient l'intention de la prendre.
Juste avant la fermeture des portes coulissantes, Konen vit entrer en courant ses deux ennemis. Face à lui, les deux humains avaient la main sur leur sabre.
- Comme on se retrouve, vous deux, grogna t-il...
- Nous allons régler nos comptes, Konen, dit Merwyn.
On sentait que le Barabel produisait un effort exceptionnel, contre-nature, pour ne pas attaquer d'entrée de jeu.
- Ca suffit ! Espèce de traître, tu reviens maintenant ! Mais tu as de la chance : c'est toi que le seigneur Treides réclame ! Orcus l'a trahi. Ils se sont battus et maintenant, griévement blessé, c'est toi qu'il veut voir !
Konen bouillait de jalousie : on lui préférait cet avorton humain.
La plateforme descendit de plus en plus vite, vers les souterrains d'une cité industrielle, vers le fond d'un vaste puits où les chaînes automatisées rejetaient leurs déchets...

A suivre... Roll_fast
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