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10-02-2011, 02:27 PM
(This post was last modified: 10-02-2011, 02:29 PM by Darth Nico.)
Héhé, avant l'épisode III tant attendu, un épilogue qui se passe après le départ de Gaeriel et Merwyn, dans lequel les Jedi affrontent les derniers sbires du côté obscur
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10-02-2011, 03:45 PM
(This post was last modified: 12-02-2011, 04:12 PM by Darth Nico.)
<span style="color:darkorange"> Le consortium Garfield®</span><!--/sizec-->
en association avec
La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©
présentent
* NICOLASARTS *<!--/sizec-->
Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
REPUBLIC STRIKES BACK<!--/sizec-->
<span style="color:#800080">[GUARDIAN OF ETERNITY]</span><!--/sizec-->
ÉPILOGUE *BONUS*<!--/sizec-->
LA PORTE DE L'INFINI<!--/sizec-->
<span style="color:orange">
Après la mort de Konen, l'Empire Barhugam ne tarde pas à tomber en miette face à la riposte de la Nouvelle République. L'Inquisition impériale est démantelée, ses derniers membres emprisonnés, et l'amiral Zsinj est en fuite aux limites de l'espace inconnu.
Le dernier carré des lieutenants de la LEB se réfugie sur la lointaine planète Vortex...
<!--sizec--></span><!--/sizec-->
...
C'était une armée désordonnée, épouvantée, qui fuyait aux confins de la galaxie connue. Sur les quelques centaines de vaisseaux qui avaient pris le risque de passer près près de la Gueule d'Ombre, un trou noir en formation, un tiers venait d'être avalé à jamais, broyé en quelques instants, réduits en particules.
Ceux qui y avaient échappé arrivaient dans le secteur de Glythe comme dans une terre promise. Le vaisseau amiral de la flotte, le Rayon Rouge était rempli de Barabel, de Gamoréens et autres races mercenaires, entassés au petit bonheur dans les soutes, et tous les endroits où l'on pouvait se caser. Certains étaient blessés, plusieurs étaient morts durant le voyage. On se dépêchait de les envoyer dans l'espace pour éviter la contamination.
Les couloirs ressemblaient à un mouroir doublé d'un asile de fous. On se battait à un endroit, on gémissait à un autre, on se terrait dans les cales les plus profondes. Les soldats les plus fiables tenaient l'essentiel : le poste de commandement, des réserves de vivre, d'armes et de carburants. Mais un bon quart du vaisseau était entré en mutinerie presque ouverte.
- Zsinj ne répond pas, dit un officier humain. Il reçoit nos messages mais les ignore.
- Il nous a trahi ! Ce misérable n'a jamais roulé que pour lui-même !... pPourvu que la République l'attrape vite !
Quatre inquisiteurs impériaux, qui avaient échappé à la destruction de leur forteresse en orbite de Bakura, priaient ensemble dans un coin. Ils rendaient l'atmosphère sinistre. Les officiers devaient cependant supporter leurs marmottements sinistres.
Le commandant, qui voyait l'anarchie croître d'heure en heure, suait et tournait en rond. Il perdait peu à peu la confiance de ses hommes.
- Que fait donc le capitaine Feron ?...
"Contactez-le, lança-t-il à ses subalternes.
- Nous essayons depuis deux heures mais son vaisseau ne donne aucune réponse.
Feron était parti en avance sur Vortex, avec l'avant-garde de l'armée, pour repérer les lieux.
- Essayez sans arrêt, ordonna le commandant.
Il voyait sur un holo la progression des mutins. Des combats avaient lieu en ce moment même dans le vaisseau. Les autres bâtiments de la flotte n'étaient pas au courant. Si jamais les mutins parvenaient à entrer en communication avec eux, ce serait la guerre à l'intérieur de la flotte déjà désordonnée !
Les effrayants inquisiteurs, vêtus de leurs lourdes robes aux tons bleu-gris continuaient leurs prières dans leur coin.
Le commandant finit sa flasque. Ses mains tremblaient.
La porte s'ouvrit : un humanoïde à peau rouge entra.
- Où en sommes-nous ?
- Seigneur Ranfeust ?... Je vous croyais parti sur Vortex.
- Je n'ai fait qu'accompagner le capitaine un bout du chemin.
Le Sith observa l'état des combats dans le vaisseau et regarda le commandant.
- L'affaire se présente mal, dit l'officier en déglutissant. Cette racaille va remonter jusqu'à nous comme une infection galopante.
- Je vais me charger de cautériser la plaie, dit Ranfeust. Pendant ce temps, contactez les autres bâtiments. Nous avons passé le trou noir mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Sachez qu'un peu plus loin, nous allons passer à travers un nuage de plasma. Ils peuvent fortement endommager nos systèmes électroniques que nos boucliers... Ce sera comme plonger la main dans un chaudron bouillant.
- Très bien, je vais m'en occuper.
Le commandant prit le communicateur et appela toute la flotte. Il les mit au courant du danger qu'ils allaient affronter.
Les bâtiments Barhugam se réorganisèrent autour du Rayon Rouge, ignorant les derniers alliés qui étaient emportés dans le trou noir.
Ranfeust allait partir, mais s'arrêta :
- Vous là !
Il s'adressait aux inquisiteurs.
- Venez avec moi.
Les humanoïdes à la peau blafarde claquaient des dents en choeur. Ce n'était pas de peur mais un de leurs rituels. Comme ils hésitaient, Ranfeust dit :
- Qui n'est pas avec moi est avec ces mutins.
Les Inquisiteurs mirent leurs capuches et le suivirent.
L'avant-garde Barhugam arrivait sur Vortex, petite planète blanche parcouru de vents cinglants. La manoeuvre de descente fut difficile. Quand les vaisseaux furent passés sous les courants les plus violents, ils firent en sorte de raser le sol.
A l'avant, la navette blindée de Feron, entourée d'une escadre de Tie de dernière génération, hérités de l'ancienne flotte de Vansler, dont un appareil capable de générer un bouclier très puissants dans lequel pouvait tenir une flottille.
Le groupe de vaisseau passa plusieurs montagnes, des vallées étroites et plusieurs glaciers battus par des vents déchirants. Ils plongèrent ensuite sur une grande plaine au milieu de laquelle s'élevait un étonnant bâtiment, la Cathédrale du Vent.
C'était le plus grand bâtiment de la planète qui, dans son entier, était un instrument de musique, à vent on s'en sera douté. La flotte atterrit au pied de l'impressionnant bâtiment.
Les habitants du palais, les Vors, sortirent, curieux devant ces arrivants.
Le capitaine sortit dans le vent avec ses gardes du corps et entra dans le bâtiment, où les notables l'attendaient, curieux.
- Mon nom est Endeaven Feron, dit-il. Je demande l'hospitalité sur votre planète. Ma flotte va bientôt arriver.
Les Vors, inquiets, sentirent vite qu'ils n'avaient pas le choix face à ces guerriers suréquipés. Celui qui devait être le roi dit que Feron était bienvenu.
Celui-ci ordonna à ses hommes, l'élite des Barabels formés par Konen, de s'installer autour de la cathédrale.
- Ces vents ne se calment donc jamais ?
- Rarement, répondit-on timidement au capitaine.
Il retourna dans son vaisseau et appela le Rayon Rouge.
La communication passait mal :
- ... entrons dans le nuage de plasma, criait le commandant. Boucliers saturés... coque attaquée...
- Arrivez le plus vite possible, dit Feron.
Ses brutaux lieutenants entraient dans la cathédrale et bousculaient ceux qui se trouvaient sur leur chemin.
Ranfeust et les Inquisiteurs descendant vers les quartiers des mutins.
- Nous frapperons vite et fort, dit le Sith.
Ils sortirent de l'ascenseur. Le vaisseau trembla violemment. Il était au coeur du plasma et en plusieurs endroits, ses boucliers ne pouvaient plus tenir face à la saturation d'énergie. Si bien que c'était maintenant la coque qui chauffait à blanc dans cette poix à la température extrême. Le groupe de Ranfeust s'arrêta. Les tremblements cessèrent, ils reprirent leurs routes.
- Par ici, par ici !...
C'était une dizaine de des mercenaires humains.
- Nous venons d'échapper à la mutinerie... Ils se sont emparés de tout l'arrière du vaisseau.
- Vous en êtes sûr ? dit Ranfeust.
- Par la force, ils obligent tout le monde à se joindre à eux et ils sont de plus en plus nombreux.
Ranfeust regarda le pirate au fond des yeux, ce qui le mit mal à l'aise :
- Tu vas me mener vers eux.
- Bien...
Ils empruntèrent une passerelle. Dix mètres en-dessous, des combats opposaient les insurgés aux loyalistes.
- Par ici, par ici...
Ils entrèrent dans un grand hangar sombre. La lumière s'alluma soudain et une trentaine de Gamoréens furieux entrèrent, les fusils braqués sur Ranfeust et les Inquisiteurs. Les soi-disant fuyards les braquèrent aussi.
- Avec des otages comme vous, nous aurons de quoi négocier.
- J'ai lu ta trahison au fond de tes yeux, fit Ranfeust, très calme.
Trois Inquisiteurs baissaient la tête, en prière.
Rageurs, les mutins les firent mettre à genoux, Ranfeust aussi, à qui on enleva son sabre.
- Joli joujou...
- Prévenez le chef ! Qu'on a de beaux otages...
Celui qui avait déclenché la mutinerie arriva. C'était un humain déjà âgé, mercenaire de la LEB depuis ses débuts, et qui avait acquis une réputation.
- Jeeherio, c'est bien votre nom, dit Ranfeust. J'ai entendu parler de vous...
Il faisait partie des fils de Korhal, ce groupe de terreur qui faisait les basses oeuvres de Konen lors de l'expansion spectaculaire de Barhugam.
- Votre capitaine Feron, dit le vieux traître, n'a pas les épaules pour diriger la LEB. Ce ne sera pas moi non plus, mais le baron Fel. C'est un leader qui a du charisme. Et moi je donnerai mes ordres à Fel, ricana Jeeherio.
"Nous pensions vous garder comme otages mais je crois que non, en fait... Nous nous contenterons d'enregistrer votre exécution.
Les pirates appuyèrent leurs armes sur la tempe des otages. Un des Inquisiteurs releva alors la tête et poussa un feulement sauvage, guttural, effrayant. Une onde noire partit de lui et déferla sur toute la salle. Tout le monde fut renversé. Les pirates se relevèrent mais un autre Inquisiteur se releva. Sa mâchoire se déforma, devint immense et il avala le mercenaire par la tête.
Tout le monde hurla, alors que l'homme avait encore les jambes qui gesticulaient, tandis que l'Inquisiteur croqua avec appétit. La moitié du corps retomba.
Presque toutes les lumières avaient été brisées par l'onde. Ranfeust attrapa son sabre et le remit à sa ceinture.
- Parfait, nous pouvons considérer que la plupart des mutins sont là... Du moins les plus féroces...
Jeeherio recula vers ses hommes. Ils étaient une quinzaine à braquer Ranfeust mais ne parvenaient pas à agir. Le troisième des Inquisiteurs récitait un mantra maléfique, qui faisait couler de lui des flammes rougeâtres qui anéantissaient la volonté des tireurs. Peu à peu, ils lâchèrent leurs armes.
- Quelqu'un comme vous, Jeeherio, ne mérite pas une mort ordinaire... J'ai quelque chose de particulier pour vous...
Le capitaine, se voyant abandonné de tous, s'enfuit vers l'autre bout du hangar. Soudain, il s'arrêta, asphyxié, paralysé. Il commença à se tordre ; son cou s'allongea, ses yeux rentrèrent dans ses orbites, tous ses membres se disloquèrent et s'allongèrent grotesquement, et d'un coup, il explosa. Une gerbe de chairs retomba.
Les quatre Inquisiteurs ricanèrent et commencèrent à lever les mains vers les insurgés. Ils en abattirent quatre de leurs éclairs de Force. Anéantis dans leur volonté, ceux-ci ne purent rien faire. Et les Inquisiteurs continuèrent ainsi avec tous les autres, les électrocutant méthodiquement, tour à tour.
Ranfeust sortit et remonta au poste de commandement.
Le vaisseau tremblait, mais allait ressortir du plasma.
- Nous y sommes presque ! dit le commandant, heureux et peureux à la fois. Presque pas de brèche.
Ranfeust ne l'écouta pas.
- Où est le baron Fel ?
- Le baron ?... Il est à bord de la Lance d'acier.
- Contactez ce bâtiment et envoyez-leur les images enregistrées dans la soute 34.
- Pardon ?
- Obéissez.
Ce fut fait et le transport armé que dirigeait le Baron Fel vit les Inquisiteurs exécuter sans empressement les rebelles.
- Qu'en pensez-vous ? demanda Ranfeust.
- Je ne... je ne comprends pas, dit le Baron, blême.
- Votre mutinerie a été matée.
Ranfeust coupa la communication. Il écarta le commandement et prit, de fait, la tête du vaisseau :
- Batteries 12 à 44 en charge sur la Lance d'Acier.
- Bien...
Les sous-officiers se mirent en position d'attaque.
Ranfeust prit le communicateur :
- De commandement Rayon Rouge à toute la flotte. Traîtres repérés à bord de la Lance d'acier. Prenons mesures en conséquence.
Il fit un signe aux canonniers et ceux-ci déclenchèrent le feu. Le transport de Fel fut transpercé de centaines de tirs et fut en quelques secondes noyés dans le plasma.
Les officiers qui exécutaient les ordres étaient rassurés par la poigne et la détermination de Ranfeust. Avec lui, on savait où on allait, pas comme avec ce trouillard de commandant !
Le Rayon Rouge émergeait du plasma. Le "nez" du vaisseau était déjà dehors.
- Désactivez les boucliers arrières, dit Ranfeust. Et ouvrez les soutes d'atterrisage, là, 60 à 77.
- Pardon ? dit un sous-officier, interdit.
- Vous m'avez compris. Nous lançons une purge... Et ralentissez un peu...
L'arrière du vaisseau se retrouva sans protection et le plasma déferla dans toute la zone des mutins, en un raz-de-marée de feu liquide, les vaporisant aussitôt. Une partie du vaisseau fut emportée à jamais dans le Chaudron, et le reste en réchappa, comme la majeure partie de la flotte.
C'est une flotte chauffée à blanc, cabossée, endommagée, qui arriva dans les vents mortels de Vortex. Les habitants de la Cathédrale du Vent redoutaient le pire.
A suivre...
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Une méthode de management que ne renierait pas notre gouverneur adorée
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Un peu dur, mais d'une efficacité débordante
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12-02-2011, 04:12 PM
(This post was last modified: 12-02-2011, 04:54 PM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
La nuit tombait sur Vortex, mais les vents violents ne retombaient pas.
La Cathédrale vibrait tout entière des mugissements répercutés entre ses parois cristallines, qui devenaient le chant de mille esprits tourmentés. La flotte de Barhugam avait pris ses derniers, aux dépends des malheureux Vorrs, qui durent se tasser dans les ailes, afin de laisser les pièces les plus spatieuses aux envahisseurs. Ceux-ci se comportaient en barbare, cassaient, brisaient, sans ménagement, brutalisaient les Vorrs qui ne leur laissaient pas la place assez vite.
Les Gamoréens finissaient d'apporter les affaires de Sirius Ranfeust dans la salle la plus haute, d'où l'on avait une vue sur le désert blanc mouvant.
Il régnait un désordre incroyable parmi les occupants. Les clans, unis sous Konen, se battaient pour se répartir les chambres. Quelques combats éclataient, à l'arme blanche ou au blaster. Le capitaine Feron montait au dernier étage et dut enjamber plusieurs cadavres mutilés. Les sous-officiers tentaient de maintenir l'ordre. Ils étaient pris à partie à leur tour.
Feron entra chez Ranfeust :
- Au rythme où cela va, ce sera l'anarchie généralisée dans moins d'une heure.
- Vous êtes leur officier, capitaine. C'est à vous de tenir vos troupes.
- Franchement, qu'espériez-vous, Ranfeust, en nous faisant venir ici ?
- Mais poursuivre l'oeuvre de Konen, voyons...
- Ne me faites pas rire... Regardez plutôt les choses en face : nous ne sommes plus qu'une bande de fuyards désorganisés. Nous sommes surtout dangereux pour nous-mêmes.
- Un serviteur du côté obscur ne manque jamais de ressources...
- Et d'où lui viennent-elles ?
- Du côté obscur, justement... A ce propos, j'ai un moyen de réunifier nos troupes.
- Tiens donc...
- Je vais vous charger d'annexer une planète voisine. Voilà qui devrait leur permettre d'épancher leurs ardeurs guerrières.
- Un ennemi commun... Oui, c'est une bonne solution. C'est même la seule à l'heure actuelle.
- Je vous envoie sur Adumar. C'est une planète encore plus reculée que celle-ci... Elle devrait plaire à un homme comme vous. Elle est dirigée par une caste militaire. Chaque homme acquiert du prestige et des promotions par sa valeur au combat. Un virtuose de la lame comme vous ne devrait pas avoir de mal à s'y faire une place.
- La première place, je suppose ?
- Le bras droit de feu le général Konen ne saurait se contenter de moins, non ?... Vous soumettrez cette planète et vous enrôlerez le maximum de ces guerriers. Ils ne sont pas alignés, donc ils devraient se réjouir de trouver une cause pour se battre.
- D'autres barbares qu'on ne peut faire obéir que si on leur promet la guerre.
- Tout à fait le genre de créatures, dit Ranfeust, dont vous avez l'habitude. Vous êtes un chef de guerre, capitaine, et moi je vous renvoie au front.
- Qu'espérez-vous ?
- Je vous l'ai dit : poursuivre l'oeuvre de Konen. Faire trembler la République.
- Je vais être franc avec vous, Ranfeust : Konen avait confiance en vous. Mais moi, je ne vous connais pas. J'ignore d'où vous venez. J'ignore même exactement ce qui se cache derrière Sabre-Noir. Konen lui-même était-il au courant ?
- Pas entièrement...
- Je n'aime pas les gens dissimulateurs et rusés comme vous. Vous avez tout du traître.
- Je vous rappelle, dit Ranfeust en tâtant son sabre-laser, que je n'aurais pas besoin de vous frapper dans le dos pour me débarrasser de vous.
Feron ne répondit rien. Il sortit et alla voir ses officiers.
Quand il fut sorti, un tourbillon lumineux se forma devant Ranfeust et s'agglutina pour composer une forme humanoïde, faite d'un tissu d'étoiles.
- Bonjour, Cronal.
- Ce Feron est ambitieux...
- Il tient de Konen, après tout. Mais nous sommes encore au-dessus de lui, et il le sait.
- Vous l'envoyez sur Adumar pour l'éloigner ?
- Non, nous avons vraiment besoin de renforts. Et les Adumariens sont de puissants guerriers. Et suffisamment isolés pour ne pas se poser de question quant à la Nouvelle République.
- Nous nous réunirons tous les trois quand Feron sera parti.
Cronal se dispersa en une fumerolle lumineuse où scintillaient quelques petites lueurs.
Feron décollait à la tête de sa formation d'élite, la Garde Ecarlate, composée des meilleurs guerriers formés par Konen.
Avec le départ de ces brutes, le calme revint petit à petit dans la Cathédrale.
Feron, exaspéré par l'attitude de Ranfeust, avait une colère à vider. C'est Adumar qui allait payer pour ça !
Sa flotte surgit en orbite de la planète. Elle était gardée par plusieurs escadrons de chasseurs anciens.
Ils se mirent en formation d'attaque et contactèrent le vaisseau-amiral.
- Ne leur répondez pas, dit Feron à son second, qui était un neveu de Konen. Parez à l'attaque.
Barhugam ne comptait pas dans ses rangs de virtuoses du combat spatial. Il fallait donc jouer sur l'effet de surprise.
Les vaisseaux surarmés ouvrirent le feu. Les Barabels avaient mis autant de canons qu'ils le pouvaient, au point que leurs vaisseaux en étaient littéralement hérissés. Ces orgues de morts crachèrent des milliers de tirs, qui dispersèrent la flottille. D'autres escadrons décollaient d'Adumar, mais ils furent pris sous une pluie de tirs désordonnés. Les Barabels ne touchaient guère d'une fois sur cinq, mais vu leur supériorité de feu, cela suffit pour mettre en déroute les renforts. Une sphère de bombardement orbital s'approcha, et fracassa deux petites stations de défenses et quatre destroyers d'Adumar. Pendant ce temps, les Tie modifiés, équipés de lourds canons à plasma, descendaient et frappaient les patrouilles aériennes, ouvrant la voie aux bombardiers, qui lachèrent leurs charges de plasma sur les bases terrestres.
Les destroyers prenaient le relais en larguant des stations à chenilles, qui se fixèrent au sol et déployèrent leurs canons géants. Une armée qui arrivait en panique depuis la capitale fut aplatie, puis pilonnée par les bombardiers, tandis que les Tie déferlaient sur la capitale, en hurlant de tous leurs moteurs.
Un escadron Adumar prit à revers les chasseurs Tie. Ceux-ci remontèrent dans l'espace avec les bombardiers. Les stations de combats ouvrirent le feu sur ces nouveaux renforts, pendant que les quatre destroyers de Feron descendaient lentement mais sûrement, implacables, et transperçaient les fragiles chasseurs ennemis. Les stations terrestres roulèrent à pleine vitesse sur la capitale. Les destroyers envoyèrent des escadrons d'airspeeder Barabels eux aussi alourdis d'autant de canons que possibles.
En quelques minutes, ils étaient sur la cité principale d'Adumar, une forteresse cernée de plusieurs murs d'enceintes et semaient la panique. Une pluie de tirs s'abattait des destroyers, pendant que les engins à chenilles défonçaient les murs d'enceinte.
Feron prit la tête d'un escadron de Tie de sa garde d'élite et se posa sur le haut du palais. Pendant ce temps, trois autres stations terrestres étaient directement des destroyers sur la ville. L'infanterie lourde en jaillissait et se répandait dans la ville comme une épidémie.
Alors que les dernières défenses aériennes d'Adumar étaient pulvérisées, Feron et ses soldats avançaient sur la terrasse du palais. Dix humains arrivèrent pour faire face. Ils portaient des blastépées, l'arme traditionnelle des combats d'Adumar.
Les Barabels prirent leurs vibro-haches et Feron prit son pique de force, hérité de son temps dans la garde impériale de Palpatine.
Il s'arrêta et lança aux Adumariens :
- Je suis le capitaine Endeaven Feron, chef de l'armée Barhugam. Je vous ai défiés et vous avez déjà perdu. Rendez-vous et reconnaissez-moi comme votre général.
Les Adumariens, fous de colère, activèrent leurs blastépées et chargèrent. Une escarmouche sanglante s'ensuivit. Des six Barabels de la garde de Feron, trois furent tués et les autres blessés. Feron reçut plusieurs coups superficiels mais transperça tous ses adversaires. Une autre troupe de Barabels se posait. Feron exécuta ses derniers ennemis et entra dans le palais. Il trouva la salle du trône, où le dernier carré de la noblesse s'était réuni.
Feron lança son arme sur le trône. Elle s'empala sur le dossier. Les Barabels entrèrent dans la salle, écartant tout le monde.
- Je suis votre nouveau maître... Si quelqu'un le conteste, qu'il s'avance.
Deux hommes firent un pas en avant.
Les Barabels allaient se jeter sur eux. Feron leur dit d'attendre.
Il s'approcha sans se presser du trône et récupéra son arme. Il la fit tournoyer et la prit bien en main.
Puis il se jeta sur deux ennemis et en eut finit en quelques passes d'armes. Les deux hommes tombèrent, empalés.
Feron alla sur le trône et s'y assit.
- A présent, que tous s'agenouillent devant moi.
Il y avait des guerriers, des serviteurs, des enfants. L'un après l'autre, ils posèrent un genou à terre et baissèrent la tête.
Dehors, la bataille avait cessé. La ville fumait de partout et les clameurs retombaient peu à peu.
Le calme qui s'ensuivit était sinistre.
- Je suis votre général et votre roi, proclama Féron. Vous faites désormais partie de Barhugam, l'armée des guerriers les plus féroces de l'univers.
Les portes de la salle s'ouvrirent en grand. Une fille d'une vingtaine d'années, en tenue de combat entrait, un blastépée à la main. Elle avait une écume de haine à la bouche.
- Je te défie, lança-t-elle.
Feron sourit en la voyant.
Dans la salle, tout le monde murmurait : "la princesse..."
- Tu as tué mon père, là-haut, rugit-elle. Tu vas le payer.
Feron se leva et reprit son arme.
- Tu veux me défier, toi aussi ?
La fille tremblait de rage et de peur. Elle brandissait son blastépée fièrement. Feron se mit en défense. Elle courut sur lui en criant. Il évita ses coups maladroits, puis lui envoya un coup de genou dans le ventre et la désarma. Il l'empêcha de tomber en la chargeant sur ses épaules.
Les Barabels éclataient de rire, alors qu'elle rageait, ridicule et impuissante, pendant que Feron l'emmenait. Elle battait des pieds et des mains. Le capitaine ouvrit la première chambre venue et la jeta sur le lit. Suffoquée, elle resta sur le dos un moment. Feron enlevait ses gants et le haut de son armure en ricanant. Elle fit semblant d'être vaincue, et bondit sur lui alors qu'il s'approchait. Il l'attrapa par les poignets, la repoussa et la gifla. Elle retomba sur le lit.
- J'ai tué ton père, vaincu ton peuple, princesse... Comment te nommes-tu au fait ?
- Karmila, fit-elle entre ses dents.
Feron s'approcha d'elle et la prit par le menton :
- J'ai besoin d'une reine...
Elle se mit à trembler. Feron la plaqua sur le lit et se jeta sur elle.
Dehors, les Barabels ricanaient en entendant le lit grincer la fille se mettre à crier.
La nuit était tombée quand Karmila, humiliée, partit dans la salle de bains, défigurée par le chagrin. Les Barabels occupaient la ville et enrôlaient déjà tous les hommes valides. Feron regardait le plafond de la chambre, haineux.
A suivre...
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heureusement qu'il a pas tenté ca sur Bakura
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Il aurait été mal reçu c'est sûr
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15-02-2011, 03:40 PM
(This post was last modified: 16-02-2011, 02:45 PM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
Plusieurs semaines plus tard…
La Présidente Mon Mothma avait réuni une table ronde tout à fait officieuse, avec les différentes personnes concernées par le démantèlement de l’Empire Barhugam. C’était dans une belle salle du palais, juste après le déjeuner. L’ambiance était donc informelle. La Présidente avait besoin de faire le point concrètement, pour préparer une prochaine déclaration devant le Sénat.
- Si vous voulez me faire dire que la manœuvre était un peu cavalière, je suis prêt à le reconnaìtre.
L’amiral McRye, le chef des services de renseignement, tira sur son cigare, rigolard et satisfait. Il répondait au Sénateur Borsk Fey’Lya, au sujet de la disparition de la mission d’enquête sur Barab, quelques heures avant l’attaque qui avait signé la fin de Barhugam.
- Un peu cavalier ? s’étrangla le Bothan. Vous vous fichez de moi, c’est un véritable scandale !
McRye s’adossa confortablement et tira sur son cigare, rêveur. Au fond, il en voulait à Gaeriel et Merwyn d’avoir eu cette idée avant lui. Quant au Bothan, avec ses grands airs, il l’agaçait.
- Vous ne me ferez pas croire, dit McRye, que ce genre d’opération vous choque réellement. Quand on voit les mœurs de certains de vos collègues, et les pratiques de couloirs entre vous…
- Un instant, dit le Bothan en appuyant du doigt sur la table, je n’accepte pas d’être mis en cause dans ma probité !
McRye ricana :
- Vous n’êtes pas sur votre plateforme devant tous les représentants de la galaxie, Sénateur. Ici, nous sommes entre amis...
- Entre amis, allons donc…
Mon Mothma intervint, élégante :
- Je crois que nous perdons de vue notre sujet. J’aimerais que nous en restions à Barab. C'est pourquoi j’aimerais entendre l’avis du capitaine Saruman.
Le successeur du capitaine Barkan à la tête de la Garde Avalon n’était pas à l’aise à cette table. Il gardait un air fier et digne en face de ses voisins de table, et ne se permettait aucun laisser-aller. Il avait un puissant cou de Bantha, des cheveux argentés coupés en brosse impeccable. Une cicatrice lui courait du menton au bas de la nuque. Il était venu avec son uniforme des grandes occasions, et son tableau de médailles à la poitrine. Il avait l’air guindé, mais personne ne se serait permis de lui faire remarquer.
- La Garde Avalon, dit-il, occupe actuellement plusieurs positions stratégiques sur Barab. Nous avons investi les principaux villages et palais où se concentre la population. Notre mission de protection de cette zone se terminera quand la Présidente nous en donnera l’ordre…
- Encore une irrégularité criante, s’exclama Fey’Lya, c’es au Sénat de superviser la pacification de Barab et sa transition vers la République !
Saruman n’avait pas du tout aimé être interrompu par le Bothan, mais ne fit pas de remarque. Il n’y avait bien que sur Coruscant, chez les gens « civilisés » que quelqu’un pouvait se permettre de lui couper la parole !
- Nous nous assurons pour le moment du démantèlement des fractions les plus dangereuses pour la sécurité du secteur, continua Saruman. Quelques extrêmistes veulent perpétuer le culte de Konen, mais ils sont très minoritaires, mal organisés… Ce n’est qu’une affaire de jours avant que nous n’ayons mis la main sur les derniers réfractaires. Très bientôt, nous pourrons considérer que la situation est revenue à la normale.
Il avait fini de parler.
McRye écrasa son cigare :
- Tout cela me semble excellent ! D’ci quelques mois, les Barabels seront tous redevenus de stupides villageois guerroyants pour un cours d’eau ou un clairière et ce sera parfait !
- Je me permets de rappeler que nous ne faisons rien pour rediviser les Barabels, dit Saruman. Nous n’influençons ni dans un sens ni dans l’autre…
- Je le sais bien, capitaine, dit McRye.
- Cette affaire, s'exclama encore Fey’Lya, restera comme un des plus grands échecs des débuts de cette République. Quand ces dossiers ressortiront…
- Mais tout le monde se fiche des Barabels comme de l’an -400 ! s’exclama McRye. Les gens ne vont pas faire des histoires pour des brutes épaisses vivant sous un soleil radioactif.
"Non, le vrai problème, ce sont les gens derrière cette bande de rustres, dit l’amiral, soudain plus sérieux. Et à ce sujet, j’ai des informations inquiétantes…
Il projeta des images sur le holo central.
- Des rapports de nos amis Ithoriens, qui signalent d’importants mouvements de flotte dans leur secteur. Les pavillons Barhugam ont été formellement reconnus par plusieurs marchands de chez eux. Nous savons que ce sont les derniers fidèles à Konen qui se sont repliés là-bas. Ils ne sont plus sur Barab depuis longtemps. Maintenant, que préparent-ils dans cette région perdue ? Nous l'ignorons...
- Il faut appeler ces commerçants à témoigner, dit Fey’Lya.
McRye n’écoutait pas.
- Les rapports Ithoriens sont clairs : les derniers nostalgiques de Konen se sont repliés dans une région peu fréquentée, dans les parages d’Ithor.
- Ils se sont attaqués à eux ? demanda Saruman.
- Non, bien sûr. Ce qui montre qu’ils ne sont pas suicidaires. Les Ithoriens ont été des résistants 'a l'Empire de la première heure. La République reconnaît sa dette envers eux. Si ces fuyards touchaient à un poil des Têtes de Marteau, ce serait aussitôt l’hallali.
- Pour une fois, je suis d’accord, dit Fey’Lya. Ce qui n’empêche pas de porter secours aux autres planètes menacées.
- Nous n’avons que peu de contacts avec ces systèmes, dit McRye. Certains sont à peine au courant que l’Empire s’est effondré. J’oserais dire : certains ne s’étaient même pas aperçus qu’il y a eu un Empire.
- Nous devons considérer, dit Mon Mothma, que tous les peuples font partie de la Nouvelle République, à l’exception de ceux qui demandent expressément leur indépendance.
- Comme vos amis de Vinovo ! lança le Bothan à McRye.
- Ce ne sont pas mes amis, rétorqua l’amiral.
- Simplement votre base arrière pour vos opérations inavouables.
- Messieurs, messieurs, dit Mon Mothma, je vous en prie… Que doit penser de votre comportement le représentant du conseil des Jedi ?…
Il y avait en effet un autre personnage autour de la table, mais qui ne disait rien depuis longtemps, c’était Cyrillis Baelun. Il ne se réjouissait pas de jouer ce rôle, mais on lui trouvait toutes les qualités pour représenter les Jedi : calme, posé, sûr de lui sans arrogance, modéré sans être mollement consensuel.
- Je dois dire que le chevalier Baelun a fait un travail remarquable, dit Fey’Lya, et je me félicite qu’il m’ait accompagné lors de ma première –et malheureusement unique – mission sur Barab.
- C’est à vous de nous expliquer, dit Mon Mothma au chevalier, qui sont ces personnages derrière Konen.
- Ces gens, nous les combattons depuis longtemps, dit Baelun. Depuis que les Jedi existent, malheureusement… Les Sith ne sont pas que des légendes pour faire peur aux enfants. C’est une lignée qui n’a d’autre but que de nuire à la paix et à l’harmonie. Le capitaine Saruman saura de quoi je parle, si j’évoque la capacité des Sith à embrigader des peuples entiers à leur cause. Barhugam n’en est que le dernier exemple…
- En l’état actuel, sont-ils une menace pour nous ? demanda la Présidente.
- Par le passé, il n’en a suffit que deux pour renverser la République…
- Combien sont-ils aujourd’hui ?
- Difficile à dire. Konen en a formé plusieurs tout le temps où il a dirigé sa Ligue d’Expansion. Il y a aussi les derniers membres de l’Inquisition impériale… Bref, je dirais une dizaine de personnes vraiment dangereuses.
- Ces personnes qui sont de votre ressort ? dit la Présidente.
- Oui, admit Baelun, qui sentait bien dans quoi il engageait le conseil Jedi en disant cela.
- Maître Skywalker est-il prêt à se mobiliser ?
Baelun ne pouvait pas dire que Skywalker était toujours diminué après son séjour sur Néréidès.
- Oui, certainement, dit-il prudemment.
- A cette table, vous pouvez parler librement, chevalier, dit Mon Mothma. L’amiral et le sénateur l’ont assez prouvé.
Le Bothan et McRye étaient en train de s’allumer chacun un cigare. Saruman en refusait poliment un à l’amiral.
Baelun hésita, puis se lança :
- Nous ne sommes pas nombreux, et pas en ordre de marche.
- Combien êtes-vous ? demanda Fey’Lya.
- En ce moment, dix. Mais je compte de jeunes disciples de maître Skywalker. De « vétérans », il n’y a guère que Kyle Katarn, Jaggar Jaggath, Ixxos Sadim, Dorsk 81, et moi-même.
- Et l’autre, là, qui avait son caractère ?... dit McRye.
- Nello Dewelden ?
- Oui.
- Nous n’avons plus de nouvelles de lui depuis un moment.
- Que lui est-il arrivé ? demanda Mon Mothma.
- Des problèmes personnels, dit Baelun. Il a découvert des choses sur son passé…
- C’était pourtant le meilleur, dit Saruman. Sauf votre respect, chevalier Baelun.
- Je vous en prie. Je suis prêt à reconnaître que, derrière maître Skywalker, c’était le plus doué d’entre nous.
- Si Gaeriel vous entendait, rigola McRye, elle viendrait vous souffler dans les bronches pour défendre l’honneur de son Merwyn !
- C’est une question difficile, dit Baelun, mais ce n’est peut-être pas le sujet…
C’était le genre de choses qui restait entre Jedi, que les gens n’ont pas à savoir. Que Merwyn avait un tableau de chasse exceptionnel, ce qui avait fait de lui un chevalier de premier ordre. Tandis que Nello était beaucoup plus en guerre contre lui-même, qu’il n’arrivait pas à développer tout son potentiel car il ne cessait de se contrarier, d’hésiter. Si bien qu’il était allé moins loin sur la voie des Jedi que Merwyn.
- Il faut que vous le retrouviez, si je puis me permettre, dit Saruman. Nous aurons besoin de lui. J'ajoute que nous ignorions la présence des dirigeants de Barhugam près d'Ithor. Si on nous l'ordonne, nous sommes prêts à changer de théâtre d'opérations...
- C'est vrai que vous devez commencer à vous ennuyer sérieusement sur Barab, dit McRye.
- Qui dirige les restes de Barhugam ? demanda la Présidente.
- Le capitaine Endeaven Feron, aux dernières nouvelles, dit McRye. Un ancien de la garde rapprochée de Palpatine.
- Ce n'est pas un Sith, dit Baelun, mais il est tout de même très dangereux.
- Nous avons quelques renseignements sur lui : après la mort de Palpatine, il a pris la tête de stormtroopers particulièrement fanatiques, et a mené plusieurs campagnes de terreur contre la Rébellion. Il s'est rendu tristement célèbre pour des massacres sur Qeten-Nek, une petite planète glacée où nous avions un avant-poste. Ses hommes ont alors effectué de violentes représailles contre les indigènes, qui étaient nos alliés.
- Qu'attends-on pour l'arrêter ? glapit Fey'Lya.
- Feron a rejoint la Ligue d'Expansion Barabel dès sa fondation. Il doit aimer les leaders virils et brutaux. Il a réuni autour de lui plusieurs nostalgiques de l'Empereur, qui avaient transféré leur dévotion sur Konen.
- Qui nous dit qu'il n'a pas perpétré de nouveaux massacres près d'Ithor ? dit Saruman. Je doute qu'il ait été accueilli là-bas à bras ouverts.
- Il faut envoyer une mission d'enquête là-bas, dit Fey'Lya.
- Est-ce que les Jedi seraient prêts à se joindre à cette mission ? demanda Mon Mothma.
- Oui, certainement, dit Baelun, mais les Sith vont nous sentir approcher.
- Autant les faire sortir de leurs trous, dit Saruman. Nous sommes prêts à épauler les Jedi.
- Je parlais d'une mission d'enquête, dit Fey'Lya, pas d'une avant-garde d'assaut !
- Je doute que le capitaine Feron soit du genre à vous accueillir aimablement, Sénateur.
- Bien, dit Mon Mothma, je vais annoncer que la Garde Avalon se retire de Barab I. Vous ferez route aussitôt pour Ithor, officiellement pour des manoeuvres d'entraînement.
- Madame la Présidente, dit le Bothan, le Sénat finira par apprendre la vérité...
- D'ici là, les derniers fidèles de Barhugam auront été appréhendés, dit Saruman.
- Et nous vous laisserons, monsieur le Sénateur, l'honneur d'annoncer au Sénat que vous avez trouvé ces fuyards, dit McRye.
- Trop d'honneur, vraiment.
- Nous veillons à la sécurité de la Galaxie et nous faisons faire un bond à votre carrière, de quoi vous plaignez-vous ? "Grâce à la vigilance du Sénateur, une menace est étouffée dans l'oeuf. Borsk Fey'Lya reçu en grande pompe sur Ithor."
- Vous avez raté une belle carrière de journaliste à scandale, amiral.
McRye tira sur son cigare, content de lui. La Présidente se leva.
- Je vous remercie tous de votre présence.
Cyrillis Baelun repartit avec l'amiral :
- Comment va Skywalker ?
- Pas si bien, dit Cyrillis.
- Il faut que vous retrouviez Nello, on va avoir besoin de lui.
- Même si nous le retrouvons, je doute qu'il veuille nous aider.
- Il faut nous dépêcher d'envoyer cette mission à Ithor, sans quoi Fey'Lya va nous tirer dans les jambes... Nous avons déjà suffisamment de retard sur Barhugam... Si nous tardons, nous allons devoir en passer par le Sénat, ses commissions, ses enquêtes, et nous en aurons pour des années avant de régler leur compte à Feron et ses hommes.
- Nous allons faire de notre mieux... Combien de temps avons-nous ?
- Une semaine grand maximum avant que Fey'Lya n'arrive à réveiller le Sénat. Une semaine, donc, le temps qu'Avalon évacue Barab I. Après, il faudra frapper vite et fort.
Baelun sortit sur une petite terrasse où Katarn l'attendait avec son vaisseau. McRye vint serrer la main du Jedi et transmit ses meilleurs voeux pour Ruusan.
A suivre...:jedis:
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18-02-2011, 01:04 AM
(This post was last modified: 19-02-2011, 09:54 PM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
L'escorte personnelle de Sirius Ranfeust descendait sur Adumar. Ils se posèrent au palais d'Acier, forteresse à présent gardée par les Barabels.
Le Sith alla directement dans la grande salle de réception. Le capitaine Feron était à sur son trône, deux pulpeuses indigènes à moitié nues dans les bras.
- Tiens, de la visite... Que me vaut le plaisir ?
- Renvoyez-moi vos compagnes, dit Ranfeust, nous avons à parler.
Feron donna une claque sur les fesses des deux filles, qui quittèrent discrètement la salle.
- Si je me permettais quelques réflexions, dit Ranfeust, je dirais que vous avez directement fait passer cette planète de la barbarie à la décadence...
- Les guerriers de cette planète n'ont rien perdu de leur férocité, bien au contraire. Ils vous le prouveront dès que vous voudrez...
Feron était farouche, sur la défensive.
- Vous vous encroûtez, capitaine... Nous ne pouvons pas nous contenter de conquérir quelques planètes reculées...
- Qu'espérez-vous, Ranfeust ? Nous sommes à un saut hyperspatial de la République...
- Donc à deux pas de Coruscant.
Feron ricana :
- Vous comptez vous attaquer à eux ?
- Vous ne connaissez pas nos moyens.
- Quels moyens ?... Pas ceux que vous avez mis en oeuvre pour aider Konen...
- Konen s'est laissé prendre par surprise.
- Vous attendiez de prendre sa place, Ranfeust. Seulement, personne ne sait d'où vous venez, et vous n'avez pas la carrure d'un chef.
- Et vous n'avez pas les pouvoirs des Sith, capitaine.
Feron se leva.
- C'est une menace ?
- Un simple rappel que nous pouvons être complémentaires.
- J'attends de voir votre jeu, Ranfeust. Et si vous ne l'abattez pas, je me contenterai de cette planète, qui me convient très bien - pour cela, vous ne vous êtes pas trompé en m'envoyant la conquérir.
- Quelle médiocrité, allons...
- Lorsqu'on a des rêves de grandeur, il faut en avoir les moyens, Ranfeust... Mais assez bavardé. Qu'êtes-vous venu me proposer ?
- Nous arrivons à la dernière phase du projet Sabre-Noir.
- Ce fameux projet dont personne ne sait rien... Je vous écoute.
Ranfeust alluma l'holo de la table et afficha une carte du secteur.
- Faisons le point. Nous contrôlons Vortex, Adumar. Les violents Zabrak d'Iridonia nous sont acquis...
- S'ils ont tous autant la rage que leur glorieux modèle, Darth Maul, ils devraient être utiles, oui...
- Les Kel Dor de Dorin sont bien plus proches de la République. Nous ne pourrons pas compter les soumettre facilement. Ord Mantell n'est pas une planète stratégique pour nous. Ylix n'est qu'un dépotoir sans intérêt. Anobis est en proie à la guerre civile. Nous pourrions parvenir à mettre tout le monde d'accord là-bas en les enrôlant tous sous notre bannière...
"Plus intéressant maintenant : le système de Bilbringi. Nous y avons découvert de riches gisements de métaux et plusieurs chantiers spatiaux en bon état de marche. Ce n'est pas tout... Après la défection de ce lâche de Zsinj, nous manquons d'une flotte puissante et bien commandée. Mais à Bilbringi, nous avons pris contact avec des soldats impériaux qui disent appartenir à la flotte d'un certain amiral Thrawn... Ce nom vous dit quelque chose ?
- Oui... C'est le seul non-humain strict à avoir atteint le grande d'amiral. Il était dans les plus hauts cercles de l'Empire. Il avait l'oreille de l'Empereur...
- Une perle, en somme...
- J'ignorais que l'amiral Thrawn s'était retiré dans cette région perdue.
- Pour tout vous dire, depuis la chute de Coruscant, il prépare son retour.
- C'est un génie de la tactique. Si sa flotte est assez conséquente, il peut inquiéter la République.
- Thrawn est méfiant envers nous, dit Ranfeust.
- Vous comptez sur moi pour le convaincre ?
- Vous l'avez connu, m'avez-vous dit ?
- Je l'ai escorté une fois, de son vaisseau à la salle de commandement de la seconde Etoile de la Mort, rien de plus...
- Un fidèle d'entre les fidèles comme vous devrait s'entendre avec lui.
- Oui, plus qu'un guerrier Sith sorti de nulle part comme vous... Mais je me demande pourquoi vous n'avez pas usé de vos pouvoirs pour le soumettre ?
- Ce Thrawn est un malin, et un chanceux. Il a mis la main sur une espèce de rongeur, un Ysalamir, qui a le pouvoir d'absorber la Force dans son entourage.
- Vous m'en direz tant, sourit Feron. Bien, je verrai votre amiral. Mais ça ne suffira pas... Venons-en à l'essentiel : qu'est-ce que Sabre-Noir ?
- Le mieux serait que vous me suiviez.
- Où cela ?
- En bordure de l'espace inconnu, en direction du système d'Ansion.
Feron ne répondit pas.
- Que craignez-vous, donc, capitaine ?...
- Je me demande si je ne devrais pas commander une douzaine d'Ysalamir auprès de ce cher amiral. Cela remettrait les choses à plat entre vous et moi, Ranfeust.
- Ces bestioles pourraient gêner la réalisation de Sabre-Noir.
Feron se leva et suivit Ranfeust. Ils décollèrent à bord du vaisseau de ce dernier et partirent vers les limites de l'espace connu.
Les Jedi se réunissaient au coeur de la Vallée de Ruusan.
- Je n'ai pu refuser notre aide à Mon Mothma, dit Cyrillis.
Les Jedi restèrent songeurs.
Skywalker, toujours diminué, dit :
- Nous aiderons la République, bien sûr. Feron et ses hommes sont coupables de nombreux crimes de guerre. A nous tous, nous sommes largement assez forts pour les arrêter.
- Ils m'ont aussi parlé de Nello.
Personne ne dit rien mais on se regarda d'un air entendu.
- Franchement, dit Katarn, si nous le pouvons, laissons-le en dehors de cette histoire. L'exposer encore au côté obscur ne lui ferait rien de bon. Il a déjà assez souffert comme cela.
- La République, dit Sadim, voudra effectuer une frappe éclair sur Barhugam. Je crois que c'est le mieux. Nous capturerons les plus dangereux en vitesse. Plus vite ce sera réglé, mieux cela vaudra. Ils ne sont plus qu'une poignée d'acharnés, ce ne devrait pas être difficile.
- Contactons Coruscant, dit Jaggath, et annonçons-leur que nous sommes prêts à partir. Maître Skywalker ?
- Je suis d'accord.
- Si vous le désirez, dit Sadim à Skywalker, vous n'êtes même pas obligé de venir.
- Je verrai... Si la menace n'est pas trop importante...
- Bien, dit Baelun, ils attendent mon appel. Je vais leur dire que nous partirons dès qu'ils voudront.
Le lendemain, la Présidente Mon Mothma arrivait dans la salle du Sénat au moment de l'allocution du Sénateur Borsk Fey'Lya. Elle l'avait vu le matin même, pour se mettre d'accord avec lui.
- Je reviens de la planète Barab, disait le Bothan, oú j'ai pu constater que la situation est revenue à l'équilibre. La garde Avalon a fait un travail remarquable pour empêcher plusieurs groupuscules terroristes de nuire à la paix dans ce système. Nous pouvons donc considérer que Barhugam a cessé d'exister. La Nouvelle République remporte donc une victoire importante, une fois de plus... Quant aux réparations de guerre dont ils devront s'acquitter, je suggère les mesures suivantes...
Mon Mothma sortit de l'immense salle. Dans les couloirs feutrés, elle retrouva l'amiral McRye, qui fumait son cigare alors qu'un droïd ménager s'acharnait à lui dire que c'était interdit.
- Le Bothan a dit comme il fallait ?
- On peut compter sur lui, dit la Présidente. Il est retors, mais il sait où est son intérêt. Il peut s'octroyer tout le prestige de cette affaire...
- Nous allons pouvoir passer à la suite, dit McRye. Le capitaine Saruman fait route vers ici. Ils partiront ensuite vers Ithor. Mais dès qu'ils y arriveront, Feron et ses amis seront tout de suite alertés. A ce moment, nous ne pourrons plus faire marche arrière.
- Borsk Fey'Lya a contacté discrètement son collègue d'Ithor, dit la Présidente, qui veillera à faire bon accueil à Saruman et ses hommes, et à notre flotte.
- Ce devrait être une opération facile, dit McRye, en écrasant son cigare sur la tête du droïd ménager, mais quelque chose me dit que...
- Quoi donc ?
- Une vieille ganache comme moi sait que rien n'est jamais simple à la guerre...
- Quand vous avez libéré la porte de Farfax, ce n'était pourtant pas compliqué.
- Oui, sauf que quelques heures plus tard, Palpatine lançait la purge des Jedi...
- Rien de comparable ici. Nous nous attaquons au dernier quarteron de fidèles de Konen...
- Ils ne lâcheront rien.
- Nous avons le nombre pour nous, capitaine. Et la Garde Avalon. Et les Jedi.
- Oui, bien sûr...
- Allons, je dois vous laisser, amiral. Tenez-moi au courant dès que nos troupes seront prêtes.
- Bien.
McRye partit à son airspeeder de luxe, grognon. Il sentait une entourloupe se préparer... Il dit à son chauffeur de le ramener chez lui. Le véhicule partit dans l'immense ville, sur l'une des dizaines de voies de circulation aérienne.
A suivre...
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