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RSB - [Guardian of Eternity] - Épilogue Bonus : La Porte de l'Infini
#11
[GUARDIAN OF ETERNITY]


Sirius Ranfeust avait fait remettre ce qui restait du Rayon Rouge. Le vaisseau amiral approchait d'un vaste tourbillon spatial qui ressemblait à une galaxie en miniature.
- Nous n'en sommes encore qu'au stade expérimental, dit le Sith.
- Allez-vous enfin me dire ce que c'est ? dit Feron.
- L'aboutissement d'années de recherches de nos amis de D-Tronic, avec les derniers apports de fonds colossaux du Soleil Noir... et des Hutts. Un gigantesque portail de téléportation.
- Je vois...
- Vous savez que du temps de la croisade de Treides contre l'Empire, D-Tronic maîtrisait déjà la technologie des anneaux spatiaux, qui pouvaient accélérer considérablement les voyages spatiaux, grâce à une propulsion hyperspatiale améliorée.
- Je m'en souviens, oui.
- Vous savez aussi que Konen a pu profiter des premiers essais de téléportation à très longue distance. Ce n'était possible que pour quelques mètres cubes. Nous avons changé d'échelle. Nous sommes passés à la taille de vaisseaux, bientôt de flottes. Tout cela dirigé depuis ici, par D-Tronic.

On voyait apparaître la planète artificielle dans le magma lumineux.
- Nous pourrons donc bientôt frapper en plusieurs endroits différents, très rapidement. Nous prendrons nos ennemis par surprise, nous les harcèlerons. Ceci dans un premier temps. Après, nous pourrons nous emparer de leurs flottes, et après quelques démonstrations, nous rallierons à nous les partisans dispersés de l'Ordre Nouveau.
- Vous allez vite en besogne, dit Feron. Vous faites une confiance exagérée dans la technologie de D-Tronic.
- Sans doute parce que j'en suis issu.
- Pardon ?
- Vous vous demandiez d'où je viens. Question bien légitime... Je viens de là, de cette planète artificielle. J'y ai été crée, de toutes pièces.
- Comment cela ?
- Les premières expérimentations de Sabre-Noir ont porté sur l'éveil artificielle de créatures au côté obscur. C'est ce que nous avons réussi avec les Khommites. C'est une race stable, du fait des sélections génétiques qu'elle a opérées au cours des siècles. Voilà pourquoi il était facile, une fois l'expérience réussie avec un, de reproduire le même processus sur les autres.
"Mais les Khommites ne sont pas naturellement sensibles à la Force. En revanche, d'autres races ont une sensibilité plus naturelle. Question de midichlorines, vous diront les scientifiques.
- Épargnez-moi les détails.
- Les scientifiques de D-Tronic ont donc cherché du côté des races les plus aptes à s'éveiller à Force. Et ils ne pouvaient pas mieux choisir que les Sith. La race originelle qui a découvert le côté obscur. Ils ont donc recueilli des échantillons de cette race, et ont accéléré le développement d'un individu artificiel -moi. Ils avaient auparavant avec un humain, Nello Dewelden, du temps où ils travaillaient directement avec le Soleil Noir. Mais les humains ne sont qu'une race inférieure en matière de Force. Ce sont les Sith, nous, qui sommes les vrais fils de l'obscurité. Nous qui savons en utiliser tout le potentiel.
"Demain, j'aurai d'autres frères. Et la technologie de pointe ressuscitera un Empire disparu depuis des millénaires. On n'aura encore jamais rien vu de tel dans la galaxie. Car nous aurons à notre disposition toute la puissance de D-Tronic, les armements, la téléportation... Nous pourrons même aller chercher des renforts dans d'autres galaxies.
- Dans d'autres galaxies ?
- Oui. D-Tronic a trouvé le moyen d'ouvrir des passages vers une dimension de poche, l'Autrespace, qui est une dimension parallèle. Bientôt, nous pourrons communiquer avec d'autres galaxies... Cela dépasse de loin tout ce que la République peut concevoir. Et même tout ce qu'on a jamais pu imaginer...
- Je persiste à croire que vous allez vite en besogne.
- Vous serez convaincu quand vous aurez vu cela à l'oeuvre.

Les alarmes résonnèrent.
- Flotte inconnue en approche, grogna un Barabel. Type impérial.
- Zsinj ? demanda Feron.
- Négatif.
Par la baie vitrée, on vit plusieurs destroyers stellaires jaillir d'un coup.
- Vous avez de quoi vous opposer à cela ? dit Feron, furieux.
- Que veulent-ils ? lança Ranfeust.
- Ils entrent en communication.
Le holo de bord s'alluma.
La silhouette d'un officier impérial, très grand, apparut. Il avait des traits humains, mais la peau bleue, les yeux rouges.
Les quatre inquisiteurs, qui marmottaient toujours dans leur coin, poussèrent un feulement menaçant :
- Mitth'raw'nuruodo...
- Que disent-ils ? dit Feron, excédé.
- Ils ne font que m'appeler par mon nom, dit l'Impérial. Amiral Mitth'raw'nuruodo, plus connu sous le nom de Thrawn.

La flotte impériale encerclait complètement le Rayon Rouge. Des escadrons Tie se déployaient autour du vaisseau, d'autres avançaient vers D-Tronic.
- J'ai été contacté par ce Sith, dit l'Amiral. J'ai préféré ne pas attendre et venir moi-même à votre rencontre. Vous m'avez fait part de vos ambitions, je voulais me rendre compte de visu. Si vous m'expliquiez de quoi il s'agit ?
- Si nous nous retrouvions ailleurs, dit Ranfeust.
- Pourquoi pas ? Je vous invite sur Bilbringi, où j'ai mes chantiers spatiaux. De toute façon, je ne vous laisse pas le choix. Votre vaisseau en lambeaux est pris dans mes rayons tracteurs... Vous m'avez l'air intéressant mais très mal organisés. Tout ce que je déteste. Or, je ne peux pas laisser des aventuriers en déroute comme vous me faire repérer, à la veille de mon retour sur cette galaxie.

Un des destroyers prit le Rayon Rouge et le colla à son coque puis la flotte partit en hyperespace.
Un court saut les mena dans le système de Bilbringi, composé de dizaines de gros astéroïdes et de ceintures de roches, sur lesquels se trouvaient des installations de réparations et des spatioports.

Feron, Ranfeust, quelques Barabels et les Inquisiteurs furent amenés devant Thrawn.
- Voici donc nos courageux aventuriers.
Un Inquisiteur poussa un cri aigu et lança des éclairs sur Thrawn. L'électricité se dissipa quelques centimètres avant de toucher l'officier. Celui-ci eut un petit rire :
- Au moins, vos intentions sont claires...
- Un instant, dit Feron...
- Gardez vos explications, dit Thrawn...
Un rongeur albinos se tenait sur une petite branche enroulée de l'épaule de Thrawn. Il cracha en direction de l'Inquisiteur.
- La situation est claire, dit l'Amiral. Vos pouvoirs de Sith ne peuvent rien contre moi. Et votre flotte, pour autant que je puisse en juger à voir votre vaisseau, est en déroute. Par contre, vous ne pouvez que m'attirer des ennuis. Mes chantiers auront bientôt de sortir la flotte dont j'aurai besoin pour chasser les Rebelles de Coruscant.
"Voici donc où je veux en venir : donnez-moi une bonne raison de ne vous pas expédier dans l'espace avec les débris du jour.
- Vous êtes bien arrogant, dit Ranfeust.
- C'est indiqué lorsqu'on a mes responsabilités.
- Vous avez eu un aperçu de la technologie dont nous disposons. Nous avons les moyens de téléporter une flotte, entre autres.
- Intéressant. Mais je me méfie de ces tours de magie. Je ne compte pas employer les tactiques de guérilla des Rebelles. Je ne crains pas d'arriver face à face avec l'ennemi.
"Néanmoins, il ne faut pas négliger une tactique par principe. Je vous inclurai dans ma flotte comme avant-garde. Je vous enverrai faire diversion.
Thrawn se leva :
- Ce sera tout, je ne vous retiens pas.
- Vous regretterez votre attitude, dit Ranfeust.
- Soyez heureux que je ne vous livre pas à la République...

Les fidèles de Barhugam remontèrent dans leur vaisseau.
- Je jure qu'il s'en mordra les doigts sous peu, dit Feron.

Le Rayon Rouge partit sur D-Tronic.


Darth_maul

La planète artificielle était ceinturée par un accélérateur de particules. Le Rayon Rouge passa juste au-dessus de ce tube oú grondait une énergie démentielle.
- Ce collisionneur de particules est le dernier ajout à la planète, expliqua Sirius. Le choc entre particules produit une énorme énergie qui alimente la planète et le système de téléportation. Rien que les quantités d'énergie engloutis pour maintenir le téléporteur stable sont immenses.
- Tout cela est bien joli, dit Feron, mais nous nous retrouvons entre la République et Thrawn à présent...
- Ils ne connaissent pas toutes les ressources de cette planète, dit Ranfeust. Nous avons encore quelques atouts à jouer.
"A présent, capitaine, je vais vous laisser rejoindre vos appartements. Nous vous avons réservé la meilleure suite. Quant à moi, j'ai affaire avec les dirigeants de D-Tronic.
- Votre planète, dit Feron, ressemble pour moi à un détonateur thermal géant : elle finira par nous exploser à la figure...

On devinait le déplacement de particules dans l'immense tube planétaire. Celui-ci vibrait sous la pression d'une énergie qu'on propulsait presque à la vitesse de la lumière.
Le centre de téléportation était dans un vide au milieu de la planète, et le puits de gravitons qu'on avait ouvert projetait des particules en gerbes, qui allaient se disperser très lentement dans l'espace, formant un grand nuage lumineux tourbillonnant.


Darth_maul


Ranfeust se rendit au coeur de la planète, dans une grande salle avec une baie qui donnait directement sur le coeur du tourbillon. Un léger nuage constellé de petites étoiles était en suspension dans la pièce.
Une voix lointaine en sortait :
- Quelles nouvelles ?
- Cet amiral Thrawn ne nous aidera pas et va même nous causer des problèmes.
- Une démonstration le convaincra de se rallier à nous. Nous aurons bientôt réuni l'énergie suffisante pour activer le portail.
- Pour faire venir nos alliés, nous devrons passer le Gardien de l'Eternité. C'est Thembee à présent...
- Je le verrai, ne vous en faites pas.
- Est-ce que Katau sera en état de conduire l'armée ?
- Il la conduira jusqu'à nous et c'est tout ce que nous lui demandons. Ce n'est qu'un vieillard croulant qui se croit encore capable de mener une bataille comme de son temps. De votre côté, Ranfeust, quand nos alliés seront là, vous retournerez voir cet insolent amiral Thrawn, pour lui expliquer qu'il devra se plier à nous.

Ranfeust s'inclina et sortit de la salle.
Deux Khommites obscurs l'attendaient dans le couloir.
- Les ordres de Cronal sont simples, dit le Sith, nous attendons jusqu'à l'ouverture de la Porte pour retourner voir Thrawn. Ensuite, nous lancerons notre attaque. Si sur notre chemin, nous avons la chance de trouver Zsinj, il payera pour sa lâcheté...


Light


Le soleil se levait sur la planète Zzin. Limbo avait prié face au bassin de la divinité en se mettant un peu d'eau sur le front. Il se releva en même temps que ses moines et fit signe que chacun pouvait vaquer à ses occupations.
La Porte de l’Éternité flottait au-dessus du temple. Limbo la regarda avec inquiétude.
- Un souci ? demanda un prêtre.
- La Force n'est pas en repos... Il va se produire quelque chose dans la Porte... Quelque chose d'extrêmement dangereux.
- Devrions-nous prévenir les Jedi ?
- Je vais m'en occuper, mais pas avant d'en savoir plus.

Limbo se retira dans sa salle de prière. Il se mit en transe pour faire sortir son esprit de son corps, et entrer dans la Porte.
L'intérieur était d'une noirceur infinie. Quelques rares étoiles brillaient. Deux ponts sans fin se croisaient à angle droit. A cette intersection, Thembee était en prière. Limbo s'approcha de lui.
- Nous avons senti tous les deux le danger approcher, dit le Gardien.
- C'est une menace soudaine, et immense, dit Limbo.

Les deux hommes se retournèrent. Ils avaient entendu des pas derrière eux.
Il ne voyait personne de précis, mais les pas continuaient d'approcher. Une silhouette presque invisible, gélatineuse, s'arrêta à quelques mètres d'eux.
- Vous êtes Cronal, dit Limbo.
- Vos pouvoirs d'extra-lucidité ne vous trompent pas, dit la voix sans corps.
- Qu'espérez-vous en venant ici ? dit Limbo. La porte a un nouveau Gardien. Merwyn et Gaeriel l'ont refermée de l'autre côté.
- Ils n'en ont fermé qu'un côté, dit Cronal, et je connais de nombreux mondes différents.
- Il ment, dit Thembee, et j'ignore pourquoi.
- J'ai connu de nombreux mondes, dit Cronal. J'en ai même détruit certains... Celui-là sera le suivant...
- Qui êtes-vous ? dit Thembee.
- Quelque chose qui vous dépasse de beaucoup... Je dévore et je détruis. Je ne suis pas une créature mortelle comme vous. Si je vous parlais mon langage, vous ne le comprendriez pas... J'ai ma raison d'être, plus encore que les étoiles et les errances des galaxies...
- D'où que vous veniez, dit Thembee, ici vous n'êtes pas tout-puissant.
- Je le serai bientôt. Bientôt, l'armée de l'Empire Infini marchera derrière moi.
- L'Empire Infini ? dit Limbo.
- Il parle de l'Empire des Rakata, qui a régné sur la galaxie il y a plus de dix mille ans.
- Les Rakata, dit Cronal, nous ont supplantés finalement quand l'heure de "Notre" déclin fut venue.
- Votre déclin ? dit Thembee.
- J'ai peur de comprendre, dit Limbo. Si nous croyons ce que vous dites, vous seriez un Architecte...
- Vous connaissez bien l'histoire ancienne, répondit Cronal.
- Les Architectes, ou encore les Célestes, seraient la race qui a bâti la Galaxie telle qu'elle est, il y a plus d'un million d'années, dit Limbo. Ils déplaçaient les étoiles, les forgeaient, ils auraient bâti Centerpoint...
- Parmi mes frères, j'étais connu comme le Dévoreur, dit Cronal. J'ai été finalement le plus endurant d'eux tous... Le temps est venu de moissonner cette galaxie. Le retour de l'Empire Infini n'est qu'un prélude. Il viendra ensuite dans cette galaxie une race qui dévorera tous les êtres vivants. Les étoiles devront finir par s'éteindre, et ensuite je continuerai ailleurs.
- Si vous étiez à la hauteur de vos annonces, dit Thembee, vous ne perdriez pas de temps à nous menacer.
- Je viens vous voir parce que vous allez être aux premières loges. J'avais emprisonné dans mon enfer le chef de l'armée Rakata, Katau... Il s'en est échappé et maintenant ses fidèles guerriers vont répondre à son appel.

Limbo et Thembee virent que d'autres chemins s'étaient formés qui menaient à l'intersection. Dix routes étaient apparues, sorties du fond de l'espace et d'autres apparaissaient encore. Une immense rumeur monta du fond des noirceurs et des milliers de silhouettes apparurent sur les points métalliques.
- Les Rakata se mettent en ordre de marche, dit Cronal.
Thembee sortit son sabre :
- Je les repousserai. Et je ne serai pas seul pour cela.
Par un des ponts, Kyrian Tel arrivait.
- Je ne suis que le premier.
El Daoud approcha par un autre pont. Des dizaines d'autres Jedi, connus ou inconnus, faisaient route vers l'intersection.
- Nous n'aurons pas besoin d'être une centaine pour repousser une infinité de ces Rakata, dit Thembee.
Quinlan Vos, Depa Billapa se mettaient en garde à leur tour, alors que les Rakata arrivaient au pas de course.
- Les causes désespérées sont souvent les plus belles, ricana Cronal avant de disparaître.

La plateforme s'agrandit encore, décuplant de surface. Un puits lumineux apparut au centre.
- C'est un passage vers notre galaxie, dit Limbo.
- Nous ferons front pour les empêcher de passer, dit Kyrian Tel.
- Le mur, c'est nous, dit Quinlan Vos.

L'infanterie Rakata arrivait en première ligne, mais derrière, des engins motorisés arrivaient et plusieurs vaisseaux apparaissaient au loin.


Doublelame


L'armée de la République décollait de Coruscant. Elle était menée par le général Antilles, à bord de son vaisseau de guerre, qui emmenait dans ses soutes l'escadron Rogue. La flotte de la garde Avalon suivait, protégeant le transport blindé qui emmenait les Jedi.
Depuis le balcon du palais, Mon Mothma et l'amiral McRye assistaient au départ.
- Nous n'avons pas eu le choix, dit l'amiral. A cause de ce satané Bothan, il a fallu donner un caractère officiel à cette opération.
- Nous devons commencer par montrer l'exemple, dit la Présidente. La chute de Barab I a déjà susciter des suspicions. Là, nous portons secours à nos amis d'Ithor, qui ont officiellement requis notre aide face à des pirates...
- Les derniers grognards de Barhugam, des pirates, dit Mcrye en écrasant son cigare, cela leur va bien... En somme, nous n'envoyons qu'une opération de maintien de l'ordre. J'espère que Borsk Fey'Lya sera content...

La flotte d'Antilles était en position orbitale. Elle se mit en formation et plongea dans l'hyperespace. De son poste de contrôle, Antilles s'adressa à tous :
- Nous ressortons dans moins de quatre heures. Que tout le monde maintienne la formation, car nous devrons en terminer le plus vite possible, pour éviter les pertes dans notre camp comme chez eux. Je vous rappelle que c'est une mission de capture. Il s'agit de prendre tous les prisonniers que vous pouvez.


A suivre...Guns
Reply
#12
Woohoo, y a de la guest star en pagaillebravo
Reply
#13
[GUARDIAN OF ETERNITY]


[Image: 423px-Rakata-TUR.jpg]
Les Rakata


La bataille s’était engagée dans la porte. Les Jedi faisaient face devant chaque pont. L’infanterie Rakata, qui ne pouvait attaquer qu’à une dizaine de soldats de face, reculait de toute part face aux assauts des Jedi.
Alors qu’un groupe faisait retraite face aux assauts conjugués de Kyrian Tel et El Daoud, des Jedi, arrivés de l’autre bout, prirent à revers les fuyards. Des coups de double sabre bleu s’abattirent sur les guerriers millénaires. Pour y échapper, ils durent sauter dans le vide.
Le capitaine Bellerophon arriva sur la plateforme :
- Bienvenue parmi nous, lança Thembee, au plus fort de la bataille.
Le premier chef de la garde Avalon prit aussitôt la tête des opérations sur quatre ponts. Derrière lui arrivait Eo Khelin, qui précédait plusieurs membres du conseil Jedi.
- Maître Saesee Tiin, dit Kyrian Tel, en s’inclinant devant celui qui l’avait formé.
- Il nous aura fallu du temps pour nous revoir, cher élève.
D’autres maîtres suivaient, certains morts au moment de l’ordre 66, comme Kit Fisto, mais aussi des plus anciens, sortis des premiers siècles de la République. Ces renforts galvanisèrent encore plus les Jedi, qui enfoncèrent plusieurs brèches Rakata, et cassèrent leurs attaques conjuguées.
Les vagues d’assaut se retirèrent et les Jedi purent souffler. Tout le monde s’applaudit et se congratula. Thembee alla serrer la main de son ancien capitaine :
- Le chemin a été long, capitaine Bellerophon…
- Le pire est derrière cette galaxie… Si nous sommes là, c’est que nous y avons contribué.
C’était la liesse, mais elle fut de courte durée. Les Rakata arrivaient, plus lourdement armés. Limbo, au centre de la plateforme, vit que de nouveaux passages apparaissaient dans l’espace.
- Nous ne pourrons pas les empêcher d'y accéder, dit le jeune Oracle.
- Des passerelles se forment, dit Bellerophon. Organisons-nous et nous pourrons tenir tous les accès.
- Capitaine, dit Thembee vous organisez les groupes. Répartissez vétérans et novices.
- D’ici peu, dit Kyrian Tel, tout le monde sera vétéran.
Les Jedi se répartirent les ponts. Ils en coupèrent plusieurs, qui étaient trop éloignés de la plateforme centrale. Le réseau de chemins d’acier s’était encore compléxifié et ressemblait de plus en plus à une toile d’araignée.
- Cronal ne cesse de gagner en pouvoir, dit Limbo. Mais l’attaque de la République contre Barhugam est imminente.


tresfache


Le signal d’alarme s’était déclenché dans la planète D-Tronic.
- Importante flotte en approche depuis le secteur d’Ithor.
- La République ne perd pas de temps, dit Feron. De quelles défenses cette station dispose-t-elle ?
- Armements légers.
Feron serra les poings :
- Alors nous devons évacuer ! Inutile de se faire des illusions !
- Vous oubliez que nous sommes bientôt prêts…
- Vous allez téléporter une flotte ici ?
- Nous aurons bientôt atteint le seuil critique.
- C’est suicidaire. La République va nous tailler en pièce avant qu’on n’ait vu l’oreille d’un de vos alliés sortis de nulle part.
L’alarme retentit de plus belle :
- Seconde flotte en approche imminente par secteur Bilbringi.
- Et voilà qu’ils nous prennent à revers comme des débutants ! s’exclama Feron. Et nous ne les voyons qu’au dernier moment !
- Attendez, dit Ranfeust, si cette flotte vient de Bilbringi, ce n’est pas la République…
Il n’avait pas fini sa phrase que deux destroyers impériaux jaillissaient.
- Thrawn, dit Ranfeust.
- Il vient nous narguer...
La communication avec l'amiral se fit :
- Je vais vous faire une faveur pour cette fois, dit-il. Je vais aller au-devant des Rebelles et vous montrer comment on disperse cette racaille.
- Pourquoi feriez-vous cela ?
- D’abord parce que je me rouille et il me tarde d’infliger à ces Rebelles l’humiliation qu’ils méritent. Ensuite parce que votre technologie est mieux entre mes mains qu’entre la leur. Enfin, pour vous prouver la supériorité de mes tactiques sur vos plans d’apprentis-sorciers.
- Profitez bien d’avoir les moyens de nous mépriser, amiral, cela pourrait changer.
- Tâchez-donc d’obtenir quelque chose des énormes quantités d’énergies englouties dans cet accélérateur.
« J’oubliais : envoyez-moi quelques-uns de vos guerriers. Je pourrais avoir besoin d’eux.
Thrawn coupa la connexion. Feron serrait les poings, furieux.
- Je vais y aller moi-même avec quatre Khommites, dit Ranfeust. Pendant ce temps, capitaine, organisez les troupes ici. Appelez vos renforts sur Adumar. Nous n’avons pas beaucoup de temps, même en imaginant que Thrawn puisse faire face.

Une navette décolla de D-Tronic et entra dans le destroyer. Celui –ci partit en hyperespace, pendant que le second vaisseau de Thrawn restait en orbite de la planète.


Roll_fast


L’amiral ne fit qu’un saut de puce. Il ressortit à proximité du nuage de plasma.
- Brouillez nos codes transpondeurs, dit-il. Ensuite, désactivez nos boucliers complètement. Réacteurs au minimum : surplace tant que vous pouvez, il faut juste que les moteur ne refroidissent pas. Aucune transmission vers l’extérieur. Enfin, balayage hyperspatial au maximum.
- L’usage des senseurs nous rend repérables, amiral.
- La portée des senseurs est trop courte pour que des vaisseaux en hyperespace aient le temps de réagir. Nous, au contraire, aurons quelques précieuses secondes d’avance sur eux.

Comme si cela pouvait rendre le vaisseau encore plus discret, tout le monde fit le silence autour de l’amiral. On entendait les bips des ordinateurs et les ronronnements des moteurs. Tous les navigateurs se sentaient oppressés. Seul Thrawn semblait à son aise durant cette attente insupportable.

Des astéroïdes venaient s’écraser contre la coque. Cela provoquait des secousses dans l’appareil.
- Nous devrions remettre les boucliers en route, amiral.
- Négatif, surtout pas. Ces astéroïdes ne sont pas assez rapides pour nous endommager.
Des pluies de roches passaient près du vaisseau, frappant contre plusieurs batteries d’artillerie. Les navigateurs le voyaient nettement sur leurs écrans. Thrawn restait impassible, debout les bras dans le dos. Des canons se tordaient, d’autres étaient arrachés. Des antennes se brisaient et des sas blindés se faisaient défoncer.
- Amiral…
- Silence, occupez-vous uniquement de vos senseurs. Poussez-les au maximum.
Les scanners balayaient l’hyperespace autour du nuage de plasma.
- Aucun signe, amiral.
- Ils ne peuvent être loin… Augmentez la portée. Tant pis si vous perdez en précision, une flotte entière ne peut nous échapper.
- Ils nous verront de plus loin.
- Ils n’auront pas le temps de réagir.
Il commençait à faire très chaud.
Thrawn passait d’un poste à l’autre, observait les écrans. Le silence était presque complet. Les astéroïdes étaient passés. Des grincements inquiétants parcouraient le vaisseau.
- Amiral, je remarque que nous sommes attirés vers le plasma. La force de gravitation n’est pas énorme mais elle suffit à nous attirer.
- Excellent, approchons-nous de ce nuage, dit l’amiral. Et surtout, n’activez pas les boucliers. Déterminez une zone de danger critique pour nous, mettez en marche vos détecteurs et prévenez-moi quand nous serons vraiment trop près.
L’inquiétude monta encore parmi les navigateurs. Thrawn était d’un calme ! On aurait dit une statue de pierre. On le sentait intérieurement tendu, passionné, par ce défi qu’il se lançait et qu’il lançait aux « Rebelles » !
Il finit pourtant par s’asseoir, les coudes sur les cuisses, attendant son heure.
- Amiral, dans cinq minutes, nous commencerons à être attaqués par le plasma… Soit nous activerons les écrans, soit nous devrons nous éloigner.
- Attendez encore, fit Thrawn, qui croyait en ses chances. Pas d’écran, pas de moteur. Nous serions tout de suite repérés…
Il savait qu’il ne se trompait pas ! C’était trop beau ! Encore quelques minutes…

Des points apparurent sur les radars.
- Amiral, les voilà.
Tout le monde respira. Les points s’accumulaient sur les senseurs, envahissaient l’écran. C’est comme si la vie reprenait à bord.
- Amiral, nous nous éloignons du plasma ?
Thrawn réfléchit. Il allait ordonner d’activer les écrans pour commencer, par sécurité. Il fut pris d’une inspiration, se leva et dit :
- Pour commencer, écrans au maximum. Pleine puissance. Ensuite, moteurs à plein régime. Et droit devant !
- Pardon amiral ?
- Vous m’avez entendu ! Droit devant ! Dépêchez !
Les navigateurs activèrent tous les écrans, qui se mirent à crépiter, pris de surtension. Puis les réacteurs furent d’un coup poussés à bloc. En entrant dans le plasma, tout le vaisseau trembla comme s’il allait se disloquer.
- Combien de temps pouvons-nous tenir là-dedans ?
- Le plasma va saturer les boucliers, et s’attaquer à la coque en quelques minutes.
- Ce sera largement suffisant.
- Ils sont tout prêts…
- Encore un peu.
Le destroyer pénétra dans la soupe de feu, immédiatement assailli par l’énergie brute du nuage. Les boucliers se mirent à grésiller de partout ; plusieurs s’éteignirent sur le coup et les vagues s’abattirent sur la coque, inondant plusieurs sas.
- Réactivez boucliers 22, 37, 45 !
- Toute l’énergie sur flanc avant-droit !
- Boucliers 34 à 37 perdus !
Les radars étaient maintenant saturés.
- Nous perdons les scanners, amiral. Brouillage complet !
La lumière du nuage devenait intenable dans le vaisseau, et la chaleur augmenta d’un coup.
- Dernier relevé des Rebelles ?
Thrawn se précipita derrière un navigateur. C’était une question de secondes.
- Ici, quadrant 144.
L’amiral, qui transpirait abondamment, souffla :
- Allez-y, sortez-les !... Et sortez-nous de là !

Les navigateurs mirent toute l’énergie sur le moteur Interdictor. Tous les boucliers disparurent et d’un coup, l’espace se tordit devant le vaisseau et la flotte Républicaine sortit de son tunnel, en plein milieu du nuage de plasma !
- Magnifique !
Thrawn jubilait. Deux vaisseaux de guerre et tout un escadron de X-Wing pris dans cet enfer !
Les Républicains eurent le malheur d’ouvrirent le feu, mais leurs lasers se vaporisèrent dans le plasma, saturant encore plus leurs écrans.
Le vaisseau de Thrawn sortait de ce « chaudron », la carcasse chauffée à blanc. Tout le vaisseau fumait mais le froid spatial eut tôt fait de dissiper cette chaleur intenable. Pendant ce temps, c’était la catastrophe pour les forces de la République. Un escadron parvint à se dégager du nuage mais il fut accueilli par les canons de Thrawn. La garde Avalon ressortit de l’autre côté du plasma, tandis qu’un vaisseau était transpercé par le plasma, se craquelait et implosait, submergé par l’énergie gluante. L’autre vaisseau, celui d’Antilles, ressortait, tout son électronique de bord saturé. L’escadron Rogue s’était échappé aussi, et avec lui le transport des Jedi.


Roll_fast


La garde Avalon et les Rogue firent leur jonction à l’abri des tirs. Le deuxième vaisseau était passé sur ses moteurs de secours.
- Nous ne pourrons même pas repartir avant plusieurs heures, notre hyperpropulseur de secours est endommagé !
Thrawn manœuvrait pour s’attaquer à eux.
- On va y aller, dit Tycho Celchu, le leader Rogue.
- Vous devez rester autour de nous pour nous protéger, dit Antilles.
- A vos ordres, dit Celchu.
- Nous y allons, dit le capitaine Saruman.
- Pas question ! Vous n’êtes pas assez nombreux, lança Antilles.
- C’est nous qui insistons, dit Ixxos Sadim, depuis le transport des Jedi. Baelun et moi allons aborder le destroyer !
- Nous ne savons même pas qui est à bord ! dit Antilles.
- Le côté obscur n’est pas puissant là-bas, dit Sadim. Rien dont nous ne puissions venir à bout.
- C’est de la folie, dit Antilles.
- Nous devons trouver la base Barhugam. Nous allons détruire le moteur Interdictor et vous foncerez dès que vous pourrez ! Katarn et Jaggath seront avec vous !

Le Bothan et Katarn souhaitèrent leurs meilleurs vœux à Baelun et Sadim.
- Ranfeust est là-bas, dit Sadim. Seul, j’ai eu du mal contre lui, mais avec Baelun, nous nous en sortirons.
Le vaisseau blindé Avalon se colla au transport : Baelun et Sadim passèrent chez Saruman.
- Amiral, dit Celchu, je suggère de leur donner un bout de conduite.
- Entendu mais vous « décrochez » dès qu’ils sont arrivés !
Celchu mit son escadron en formation. Ils se mirent autour du transport Avalon, pendant que les Jedi rejoignaient Antilles, à l’abri de l’autre côté du nuage.

A bord du vaisseau de Thrawn, plusieus avaries se déclenchaient :
- Plusieurs moteurs à bout, amiral. Ecrans actifs à 56%, hyperpropulseurs en chauffe, canons désactivés à 47%.
- Ils envoient une attaque !
- Ce n’est pas un petit escadron de ces engins qui va nous faire peur, dit Thrawn. Canons parés sur eux !
Le destroyer ouvrit le feu mais c’était sans compter l’habileté des Rogues, qui avaient déjà survécu à bien pire.
Ranfeust arrivait au poste de commande avec les Khommites.
- On dirait que vous les avez sous-estimés, amiral. Reclus dans votre système, vous n’avez pu entendre parler de l’escadron Rogue, qui a déjà fait tant de mal à l’Empire…
- Ces braillards désordonnés ne peuvent rien contre mes pilotes, dit hautement l’amiral.
Un escadron Tie décollait. Thrawn n’en crut pas ses yeux quand Celchu et ses hommes les vaporisèrent en deux assauts bien menés. L’amiral ordonna l’envoi d’un second escadron.
- Vous temporisez, dit Ranfeust. L’abordage par les Jedi est inévitable, à présent. Venez…
Ranfeust partit avec ses Khommites, tandis que l’amiral voyait par la baie son deuxième escadron, trois fois supérieur en nombre aux Rebelles, se faire détruire avec une facilité effrayante !


A suivre...Doublelame
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#14
[GUARDIAN OF ETERNITY]


L’escadron Rogue avait largement ouvert la voie pour Avalon et les Jedi ; il finit en envoyant une volée de torpilles contre l’arrière de l’appareil. Puis ils brisèrent leur formation, poursuivi par les tirs en batterie. Les torpilles explosèrent dans un bel ensemble : la garde Avalon se posa dans le hangar, ses hommes jaillissant avec leurs réacteurs, Saruman en tête. Ils ouvrirent la voie pour Baelun et Sadim, qui envoyèrent au tapis avec une Vague de Force les droïds de surveillance.

Le groupe arriva dans un couloir, au-dessus d’un puits. Des troopers jaillissaient de plusieurs portes. La Garde Avalon se propulsa au corps à corps et abattit ces faciles opposants. Ce fut ainsi pendant plusieurs couloirs. Les garçons en bleu faisaient refluer les troopers.
- On tient cette position pour votre sortie, dit Saruman.
- D'accord, on y va, dit Sadim.
Lui et Cyrillis prirent un ascenseur, qui s’ouvrit à un étage où des troopers les accueillirent dès l’ouverture des portes. Ce n’était pas suffisant pour arrêter nos deux Jedi, qui bondirent par-dessus leurs ennemis et se jetèrent dans le couloir suivant, puis montèrent dans un autre ascenseur, en lançant derrière eux deux grenades fumigènes.

L’ascenseur s’arrêta brusquement en route. Les deux Jedi ouvrirent le toit et se hissèrent hors de la cabine. Ils ouvrirent par télékinésie les portes de l’étage d’au-dessus et y bondirent. L’instant d’après, un missile, venu d’en-dessous, détruisait la cabine.

Sadim passa devant.
Les quatre Khommites de Ranfeust entrèrent face à eux. Les deux Jedi allumèrent leurs armes et les firent tournoyer dans leurs mains. Ils avancèrent pas à pas et se lancèrent résolument à l’attaque, bien coordonnés.
Baelun restait en défense, attendant de trouver la faille dans la garde adverse, tandis que Sadim faisait tournoyer son arme à une vitesse effarante. Les Khommites s’y perdaient, et cela coûta sa tête au premier. L’ancien Inquisiteur et prince d’Ossus avança, serein, face au second, et par plusieurs feintes et enchaînements rapides, en vint à bout facilement. Baelun avait reculé face à ses deux ennemis ; Sadim allait venir à son aide quand Baelun déclencha une attaque violente et trancha presque dans le même mouvement ses deux adversaires.
- Prendre le temps de trouver la faille, dit-il, essoufflé par tous les coups qu’il avait arrêtés…
- Allez, avançons, dit Sadim, content.

La garde Avalon s’était repliée dans son hangar et le tenait fermement, pendant que l’escadron Rogue se tenait à distance du vaisseau.

Thrawn était en train de manœuvrer pour s’éloigner du plasma.
Il voyait sur ses écrans les deux Jedi remonter vers lui.

- Nous ne pourrons pas aller vers le réacteur, dit Sadim dans son communicateur. Nous allons vers le poste de commandement.
- Bien compris, répondit Saruman. Nous allons nous en occuper.
Avalon lança une contre-charge à laquelle les troopers n’étaient pas préparés. La supériorité de l’entrainement et de l’équipement des hommes de Saruman leur permettait de tenir à un contre trois. Ils se protégeaient derrière un bouclier d’énergie alimenté en commun et avançaient en rangs serrés.

Sadim et Baelun continuaient leur avancée, poursuivis par des hordes de troopers. Les Jedi verrouillaient les portes derrière eux, entraînés dans une fuite en avant vers le poste de commande de l’appareil.
Ils arrivaient sur le pont supérieur, après avoir semé plusieurs groupes de troopers et en avoir mis en fuite au moins autant. La porte vers le poste amiral s’ouvrit. Sirius Ranfeust se derrière, son sabre en main.
Sadim, inquiet, se mit en garde et dit à Baelun :
- Soutiens-moi. Reste sur la défensive, apprends à voir venir ses coups et ne tente pas d’attaque audacieuse.
- Entendu.
Ranfeust alluma son sabre à lame dédoublée.
- Je parie que vous êtes curieux de savoir qui dirige ce vaisseau.
- On ne peut rien vous cacher, dit Sadim.
- Ce n’est rien par rapport à ce que nous préparons…
- Laissez-nous passer, Ranfeust. Je ne ferai qu’une sommation.
- Inutile de perdre votre salive.
Ranfeust planta son sabre par terre et des éclairs jaillirent au sol. Les deux Jedi sautèrent et retombèrent derrière le Sith. Celui-ci projeta devant lui une lance d’énergie qui força ses deux ennemis à reculer.
- Il faudra trouver mieux que ces tours de sorcier, dit Sadim.
Il attaqua Ranfeust. Des troopers arrivaient : Baelun leur fit face en position de défense, pour renvoyer leurs tirs.
Ranfeust repoussa Sadim d’une vague d’énergie : le Jedi passa au travers d’une baie vitrée et se reçut sur des caisses empilées. Celles-ci tombèrent et Sadim roula par terre. Ranfeust sauta par la vitre ; Sadim eut juste le temps de bondir en arrière avec la Force pour se relever.

La garde Avalon avançait vers le réacteur Interdictor, face à une opposition de plus en plus féroce.

Les circuits du vaisseau d’Antilles repartaient peu à peu. L’escadron Rogue devait s’éloigner du vaisseau de Thrawn. Baelun devait reculer devant l’afflux de troopers. Il brisa une autre vitre et tomba sur une passerelle au-dessus d’un puits. Les troopers firent un tir groupé sur lui. Le Jedi se mit à couvert derrière une colonne d'alimentation. Les tirs s'écrasèrent à quelques centimètres de lui.


Light


Ranfeust et Sadim s’étaient engagés dans un duel sans pitié. Les coups de sabres partaient à une vitesse démente. Baelun contacta Avalon par communicateur et courut vers eux, en se guidant avec la Force pour trouver Saruman. Sadim prenait le dessus dans son duel : il frappa Ranfeust au bras ; le Sith répliqua en lançant une onde de choc sur le Jedi. Ce dernier se lança en l’air sur une dizaine de mètres, atterrit sur une passerelle et sauta encore. Il revenait au niveau de la plateforme de commandement. Ranfeust le poursuivait : Sadim lui envoya un container alors que le Sith effectuait un saut et ce dernier, assommé, retomba sur la passerelle d’en-dessous.

Sadim dit par télépathie à Cyrillis qu’il arrivait au centre de commande. Avalon progressait dans le couloir mais plusieurs sentinelles jaillissaient du plafond et du sol. Un feu nourri obligea les soldats de Saruman à refluer.
Sadim vit que Ranfeust était assommé pour un moment. Il entra sur le pont de commandement, son sabre à lame dorée en mai. Il vit les navigateurs terrifiés, à leur poste en contrebas. Une porte s’ouvrit et trois humanoïdes à la peau grise entrèrent. Des Noghri, des guerriers extrêmement dangereux, armés de lames aiguisées. Sadim fit tournoyer son sabre et se lança sur les humanoïdes. Il en abattit un et repoussa les deux autres avec la Force. Il approcha son sabre de leur gorge.
- Qui est votre chef ?
Sadim vit un humain à peau bleue, un Chiss, descendre du pont supérieur, très calme.
- Je suis le commandant de ce vaisseau. Amiral Thrawn.
- Ixxos Sadim, Jedi. Au nom de la République, je vous arrête pour violation de la paix galactique.
Sadim vit le rongeur sur l’épaule de l’amiral. Il se contenta de pointer son sabre vers l'officier :
- Jetez votre arme.

Thrawn tenait un blaster, très calme. Ranfeust arrivait en courant, sabre en main.
Sadim se mit en garde face à lui. Il sentit alors la Force l’abandonner. Troublé, il recula, pendant que Thrawn s’avançait vers lui, le blaster toujours pointé sur lui.
- Une faiblesse, chevalier ? dit Ranfeust.
Sadim se tourna vers Thrawn et comprit ce qui se passait.
- Faites connaissance avec l'Ysalamir, chevalier. L'arme ultime contre les sorciers dans votre genre, dit paisiblement Thrawn.
Ranfeust rangea son sabre, car lui aussi subissait les effets du rongeur.
Les deux Noghri se relevaient :
- Arrêtez-le, dit Thrawn.
Sadim sut qu’il était perdu. Il ralluma son sabre et se jeta sur les Noghri. Il en transperça un, mais Thrawn ouvrit le feu : il toucha le Jedi à l’épaule, puis tira encore, cinq, six fois. Sadim tomba, blessé à mort. Les Noghri, furieux, levèrent leurs lames et achevèrent le Jedi.

Son pistolet encore fumant, Thrawn s'approcha de sa victime :
- En voilà un de moins…
Il ramassa son sabre et le tâta :
- Belle arme. Beau trophée. Savez-vous que je m'intéresse de près aux cultures de toute la galaxie ? J'ai chez moi un véritable musée, avec des pièces prises à tous les peuples que j'ai combattus.
Ranfeust recula, à cause de l'Ysalamir.
- Il reste des intrus dans ce vaisseau, dit l’amiral. Je vous charge de me les amener…
Le Sith rangea son sabre et partit vers les soutes.


Roll_fast


Baelun avait fait sa jonction avec Avalon. Il fut pris d'une violente douleur : Sadim était mort ! Paralysé, il dut s’appuyer sur un mur.
- Qui y a-t-il ? demanda Saruman.
- Ils ont tué Sadim… Et un autre Sith arrive…
- Comment ?
- Capitaine, nous devons partir d’ici…
La Garde n’était plus qu’à quelques mètres du réacteur.
- Nous terminons le travail, chevalier… Contactez l’escadron Rogue, qu’ils nous ouvrent une voie de sortie.
Les garçons en bleu s’organisèrent. Ils placèrent des charges de destruction sur le réacteur, pendant que les autres les couvraient. Les troopers n’osaient plus avancer.
- Charges en place !
- Alors on décroche !

Ils partirent par un grand couloir blanc. Baelun se retournait, hésitait.
- Venez, ordonna Saruman. Baelun n’avançait plus.
- Venez ! Vous ne pouvez plus rien pour lui !

Il prit Cyrillis par le bras et l’entraîna. Le Jedi se ressaisit et courut derrière Avalon. Le groupe monta dans un ascenseur. Ils descendirent une dizaine d’étages.
- Allez, nous sommes assez loin ! dit Saruman.
Le spécialiste des explosifs appuya sur sa télécommande. Les charges sautèrent, secouant tout le vaisseau.
- Interdictor détruit, dit Saruman à Antilles. Nous dégageons !
- Bien compris, l’escadron Rogue est en route.

Les hommes de Tycho Celchu repartaient à l'assaut.
- C'est la deuxième tournée les enfants ! Arrosez-les !

Antilles donna l’ordre aux Jedi de se tenir prêts pour le saut hyperspatial. Katarn et Jaggath avaient aussi senti la mort de Sadim.
- C’est affreux, dit Katarn.
- Nous devons aller au bout, dit Jaggath. Nous savions tous ce que nous risquons en partant…
- Ils payeront cela, dit Katarn.
L’escadron Rogue dispersait les Tie, évoluait à une vitesse démente entre les tirs de canons. Ils ouvrirent une autre brèche dans la coque. Avalon arrivait en catastrophe dans la soute. Ils montèrent dans le premier transport venu. Ranfeust arrivait. Pris de colère, Baelun se retourna et lui fit face et l’attaqua sans attendre. Saruman et ses hommes montaient dans le transport, et mettaient les moteurs en marche.
- Allez attaque ! dit Ranfeust. Tu vois, il n'y que la colère et la rage !

Baelun se laissait aller, frappait toujours plus fort, tandis que Ranfeust se contentait de se défendre.
Saruman attrapa un lance-roquette et visa les deux duellistes.
Baelun crut qu’il allait prendre l’avantage mais Ranfeust l’avait amené à baisser sa garde. Il contre-attaqua, toucha le Jedi au bras.
Baelun vit alors dans quel piège il s'était laissé entraîner. Il était à la merci de Ranfeust !
- Dégagez de là ! cria Saruman dans son com’.
Le Jedi sauta aussi loin qu’il put en arrière. La roquette de Saruman partit. Ranfeust sauta dans l’autre sens, et se retrouva derrière une porte. L’explosion secoua le hangar et fit s’effondrer un pan de mur. Le Sith se retrouvait coincé derrière.
Baelun courut au transport, son bras raidi par la douleur. Et la rage de s’être emporté s’ajoutant à cette douleur, et à la perte de Sadim.
L’escadron Rogue contenait les vagues d’assaut des Tie.
- Pressez ! cria Tycho Celchu à Saruman, ils sont de plus en plus nombreux !
Le transport Avalon décolla, et fut aussitöt entouré par les Rogue, qui le ramenèrent sain et sauf au vaisseau d’Antilles.
Epuisé, Baelun s’allongea à même le sol.
- Venez, dit Saruman, on vous emmène au bacta.
Il fallut que deux soldats le ramassent car le Jedi était presque en catatonie.

Le vaisseau de Thrawn repartait et disparut en hyperespace.
- Qui était dans ce vaisseau ? demanda Saruman.
- Je l'ignore, dit Baelun, épuisé. Je l'ignore.. Sadim l'a vu...
- Zsinj ? suggéra Katarn.
- Non, ce n'était pas ses insignes...
- Nous continuons notre mission, dit Antilles. Préparez-vous pour le passage en hyperespace !

Les Républicains purent enfin sortir du Chaudron. Dès que le saut fut lancé, tout le monde se retrouva autour d’Antilles.

Ils avaient perdu un vaisseau entier, plusieurs membres de l’escadron Rogue et Ixxos Sadim.
Pourtant, tous étaient d’avis de continuer. Ils savaient que s’ils réfléchissaient, s'ils décidaient à froid, ils allaient perdre leur courage. Il fallait donc poursuivre, coûte que coûte.
- Que tout le monde se repose dans les heures à venir, dit Antilles, nous ne savons pas ce qui nous attend à l’arrivée.


A suivre...ayame
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#15
[GUARDIAN OF ETERNITY]

Les Jedi dans la porte avaient repoussé l'infanterie Rakata mais ils voyaient arriver la flotte, sortie du fond des temps, de l'Empire Infini.
- Ceux-là nous ne pourrons pas les arrêter, dit Kyrian Tel.
- Il faut que l'armée d'Antilles referme le passage, dit El Daoud. Et pour cela, il n'y a qu'un moyen : couper l'énergie qui alimente D-Tronic.
- Je vais leur parler, dit Limbo.
- Qu'ils fassent vite, dit Bellerophon, car une fois l'armée sortie, Antilles ne pourra rien face à elle, et ensuite, les Rakata ne sont qu'à un saut de Coruscant...

Katarn étudiait les plans des secteurs voisins avec Saruman, Antilles et Jaggath.
- Comment va Baelun ? demanda l'amiral.
- Il dort, c'est mieux pour lui, dit Katarn. Il a été secoué par la mort de Sadim. Nous l'avons tous été.

L'holo-com bippa :
- Communication très longue distance, amiral. De la planète Zzin...
- Ce doit être Limbo, dit Katarn.

L'Oracle apparut sur la plateforme :
- Il se prépare des choses graves où vous allez... La corporation D-Tronic y a déplacé sa planète et ils sont en train d'ouvrir un portail gigantesque, qui permettra à une armée de passer.
- Quoi ? s'exclama Antilles, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
- Ce serait trop long à expliquer mais, à moins que vous ne puissiez désactiver l'énergie de D-Tronic, cette armée va déferler sur Coruscant.
- Et combien de temps avons-nous ? dit Saruman.
- Quelques heures tout au plus.
- Nous arrivons dans deux heures, dit Antilles. Oracle, j'aimerais que vous soyez plus explicites.

Limbo expliqua en quelques mots la présence de l'armée Rakata.
- Nous n'avons donc pas en face de nous quelques mercenaires en fuite, dit Katarn, mais une véritable menace.
- Nous devrions prévenir Coruscant, dit Antilles, qu'ils se mettent en alerte.
- Si vous faites ça, dit Katarn, cela mettra toute la capitale, et rapidement la République entière, en panique.
- Selon vous, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ? dit l'amiral.
- J'en ai peur, dit Katarn.
- Prévenons maître Skywalker, dit Jaggath. Si nous échouons, il préviendra la Présidente. Je vais le contacter dans la vallée.

Jaggath se concentra pour entrer en télépathie. Il ressentit de la douleur et de la peur. Il sortit de sa transe, effrayé que même Skywalker puisse avoir peur !
Il ne comprenait pas ce qui se passait.
- Il ne doit pas pouvoir me répondre, dit le Bothan.
- Prévenons Vinovo, dit Saruman. Le Prince Déménor est notre allié, il avertira la Présidente s'il le faut.
- Entendu, dit Antilles.
C'est le ministre Sacratiff qui répondit :
- S'il le faut, on vient vous prêter main forte... Notre armée est prête.
- Pas pour le moment, dit Antilles. De toute façon, vous arriveriez après la bataille.
- Prévenez-nous s'il y a un problème...

Antilles coupa la communication.
- Ce corsaire sait qu'il louera ses services au prix fort, dit Saruman, mais ses hommes sont les mieux entraînés de ce quadrant galactique.
- Avec la présidente qu'ils ont eue, soupira Katarn, ils avaient intérêt à être les meilleurs, oui...


Roll_fast

Luke ne sortait pas de la fièvre qui l'accablait depuis trois jours. Il était à moitié en proie aux délires, aux visions de son père et de l'Empire.
- Bientôt, Skywalker, les cauchemars cesseront...
Luke s'assit sur son lit.
Il vit une silhouette humaine noire constellée d'étoiles.
- ... et il n'y aura plus que moi...
- Qui êtes-vous ?
Luke vit venir son sabre à lui.
- Ceci ne te sera d'aucune utilité face à moi...
Le Jedi se leva :
- Qui êtes-vous ?
- Je suis Cronal, le Dévoreur. Je suis aussi la raison de ta maladie. Depuis des jours, je me sers de ton énergie pour accroître mes pouvoirs... Je suis arrivé dans cette galaxie il n'y a pas si longtemps et je suis encore faible ici...
- D'où venez-vous ?
- Cela te dépasse de loin, Skywalker. De très loin...
- Vous ne vous servirez plus de moi comme vous voulez...
- Tu seras bientôt libéré...
La figure sombre s'évanouit en fumée. Luke tenait à peine debout.


A suivre...Roll_fast
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#16
Haha bien joué Katarnbravo
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#17
[GUARDIAN OF ETERNITY]

La flotte d'Antilles surgit en orbite de D-Tronic.
- Nous aurions dû nous occuper sérieusement de cette planète depuis longtemps, dit Saruman.
- Nous allons rattraper le temps perdu, dit Katarn, croyez-moi.

L'escadron Rogue se déploya autour du vaisseau, en formation de défense.
- C'est trop calme par ici, dit Tycho Celchu.

Il n'y avait presque pas de défense planétaire autour de la planète artificielle. Le vaisseau Avalon arrivait, suivi du transport de Katarn et Jaggath.
- Tous les senseurs en balayage maximum, dit Antilles. Que chaque appareil avance à vitesse réduite, et signalez toute source d'énergie suspecte.

Le capitaine Feron et ses Barabels se trouvaient au poste de commandement de la planète, avec les dirigeants de D-Tronic, des cyborgs, mi-homme mi-droïds, aux cerveaux améliorés.
- Pas de nouvelle de Ranfeust ?
- Non, capitaine. La dernière transmission disait que l'amiral Thrawn quittait le chaudron, après avoir détruit le second vaisseau de la flotte de la République.
- Oui et voilà le premier qui nous arrive dessus.
- Nous recevons une communication, dit un ingénieur. C'est la République.
- Prenez la communication, dit Feron, et faites durer. Dites leur que vous n'avez pas d'intentions hostiles, qu'ils peuvent approcher.
- Capitaine, ils vont vouloir atterrir.

Feron hésitait. Ce maudit Ranfeust qui ne lui disait pas tout, et qui était parti avec Thrawn sans laisser d'instructions.
- Indiquez-leur un plan d'atterrissage sur l'extérieur de la station. Faites les patienter comme vous voudrez... Vous deux, venez avec moi, dit-il aux deux neveux de Konen.

Il descendit vers le centre de la station. Les couloirs étaient gardés par des droïds dernière génération, et plusieurs soldats dans des armures de troopers améliorées.
- Où allez-vous ? dit un officier à Feron.
- Accès aux laboratoires centraux.
- Vous n'avez pas d'autorisation pour y accéder.
- En l'absence de Sirius Ranfeust, c'est moi qui commande ici.
- Je répète : vous n'avez pas le droit. Nous n'avons aucune...
L'officier ne put finir sa phrase car un Barabel lui infligeait un étranglement à distance et le soulevait de terre.
- Alors, lieutenant ? J'ai mal entendu...
Le second Barabel grogna sur les soldats, qui reculèrent de quelques pas.
- Laissez... passer...
Le Barabel relâcha son étreinte. L'officier tomba par terre. Feron lui passa par-dessus. Il ouvrit la porte des laboratoires de haute sécurité, et ignorait à ce moment qu'il scellait son destin.
- Nous allons bien voir ce que Ranfeust cache là-dedans...

Il prirent une plateforme, qui les amena à un laboratoire, avec de nombreux ordinateurs disposés autour d'une cuve. Très méfiant, Feron gardait son pique de Force à portée de mains. Les Barabels flairaient quelque chose de malsain dans la pièce.
Trois cyborgs faisaient des relevés sur la cuve à l'aide de divers instruments. Ils levèrent la tête et dirent, effrayés :
- Vous n'avez pas le droit d'être ici...
- Ce droit, je viens de le prendre, dit Feron en attrapant par le col un des scientifiques. Que faites-vous ici ?
- Je ne peux pas vous le dire, sauf si Ranfeust...
Feron souleva le cyborg comme un fétu de paille et le mit au-dessus du bassin :
- Tu vas finir dans cette cuve si tu n'es pas plus bavard...
Feron regarda le bassin et vit une silhouette blanchâtre immergée, reliée à la surface par plusieurs systèmes de survie. Il jeta le scientifique sur le sol, comme un paquet de vieux linge, et inspecta l'eau.
Les Barabels faisaient signe qu'il était malsain de s'approcher. Feron mit un genou à terre pour mieux inspecter la cuve. Il lui semblait entendre quelqu'un parlait...
- Qu'est-ce que cette créature ? souffla-t-il, sans attendre de réponses des cyborgs, qui avaient peur -peur des Barabels mais plus encore peur de la créature dans l'eau.
Le communicateur de Feron grésilla :
- Les Républicains se posent sur la station. Le vaisseau principal reste en orbite.
- Je vais m'en occuper, dit Feron.
Il coupa son transmetteur.

Les Barabels, qui ne comprenaient rien à la technologie, avancèrent comme des soudards, en repoussant les cyborgs. Ils inspectaient les consoles, fâchés de ne rien comprendre aux écrans de contrôle, aux données médicales et aux relevés d'observations qui défilaient sur les écrans.
- Vous allez tout nous dire, dit l'un des neveux, pour se donner une contenance.
On entendit un "plouf" : Feron venait de tomber à l'eau !

Les Barabels grognèrent et sortirent leurs haches énergétiques.
- Nous... nous n'y sommes pour rien ! hurla un des cyborgs. Il est tombé tout seul !
Les Barabels coururent au bord du bassin et se regardèrent, bêtement. Feron était sous l'eau et descendait vers le fond. Un des Barabels trempa le doigt : elle était bonne !
- Nous... nous allons le sortir de là, promis !

Un Barabel se mit torse nu et plongea. Il hurla dès qu'il toucha l'eau et se précipita avec la Force hors du bassin. Il se tordait de douleur par terre, son frère s'approcha, stupide, ne sachant que faire. Il lui donna quelques claques pour le calmer. Le gros Barabel avait son épaisse peau qui fumait de tous les pores.
L'autre grogna et brandit sa hache :
- Vider la cuve ! Vite !

Son frère, cuit comme un homard, se relevait avec peine, encore étourdi.


ayame

Feron coulait lentement. Il ouvrit les yeux et crut qu'il était dans l'eau depuis des heures. Il était en suspension à l'horizontale, face à la créature blanchâtre, retenue au fond par une dizaine de tuyaux. Feron la voyait très floue, mais discerna un humanoïde, un vieillard recroquevillé, avec une tête conique et une paire d'yeux qui dépassaient de chaque côté.
- Je suis content que tu sois venu à moi, lui dit le vieillard par télépathie. Je suis retenu prisonnier ici, affaibli par les drogues que m'inoculent ces machines...
- Qui êtes-vous ? répondit Feron dans sa tête.
- Il y a de cela des millénaires, j'étais l'Empereur de mon peuple, les Rakata. Nous régnions sur toute la galaxie. Nous étions l'Empire Infini... On m'appelait Katau. Connais-tu Cronal ?
- Cronal ? Le chef des Renseignements impériaux s'appelait comme ça.
- C'est de ce Cronal dont je te parle, mais il a bien changé... Il a fusionné sur Khomm avec une entité très puissante, venue d'une autre galaxie. Celle-ci a ouvert une porte à travers les dimensions et m'a emprisonné, avec d'autres esprits, dans son "enfer"...
- Je ne comprends pas...
- Peu importe. Sache juste que je me suis échappé... Cronal veut se servir de moi pour appeler mon peuple ici... Pour que les Rakata déferlent à nouveau sur le monde. Cronal sait que l'Empire Infini ne répondra à l'appel que si c'est moi, Katau, qui les appelle.
"Actuellement, les Rakata affrontent les esprits des Jedi dans la porte de l'Eternité. Ils sont tout prêts d'arriver dans cette galaxie. Mais Cronal veut diriger à ma place. Il se sert de D-Tronic pour ouvrir la porte. Il déléguera le commandement de l'armée à Ranfeust, pendant qu'il dirigera dans l'ombre. Ils veulent me forcer de remettre mon pouvoir à Ranfeust, tu comprends ?... Si je le dis, les Rakata obéiront. Et si je refuse, Cronal me détruira...
"Toi, tu peux m'aider à changer cela... Tu peux prendre la place de Ranfeust à la tête de mon armée. Tu es un officier courageux et impitoyable. Tu mérites d'être le leader de mon peuple. Je t'initierai aux secrets qui sont les miens... Je t'ouvrirai la voie vers un pouvoir comme on n'en a jamais vu sur la Galaxie... Un pouvoir digne de celui des Sith... l'essence même du côté obscur...
- Et en contrepartie ? Car tu ne peux pas me donner tout cela sans contrepartie...
- Je veux que tu me sortes de là... Ranfeust n'est pas là, Cronal non plus. C'est le moment d'agir...
- La République est là.
- Justement, c'est le moment ou jamais. Ouvrons la porte. J'appellerai mes guerriers et ils détruiront cette flottille en un rien de temps.
- Si tu es si puissant, pourquoi ne t'es-tu pas libéré ?
- Ma longue captivité m'a affaibli. Mais je connais le moyen de retrouver ma puissance perdue... Grâce aux esprits des Jedi qui combattent dans la Porte... Voici ce que nous allons faire... Mais avant, je veux que tu me jures fidélité.
- Et si je refuse ?
- Tu ne ressortiras plus de cette cuve...
Feron se débattit mais sentit qu'il ne pouvait remonter.
- Combien de temps peux-tu tenir sans respirer ? dit Katau... C'est le temps qu'il te reste pour décider.

Feron bougea, mais il perdait encore plus d'air. Il essaya de remonter, rien n'y faisait. Une force invisible le maintenait au fond.
- Comme il serait stupide de mourir noyé, alors qu'un petit oui de ta part t'offrira ta revanche sur Ranfeust, et sur la République...
Feron s'immobilisa. Il sentait que ses poumons n'en pouvaient plus. Il relâchait encore de l'air, il serait bientôt à bout.
- J'accepte, dit-il dans sa tête.
- Pardon ?
- J'accepte ! J'accepte ton pacte !
- Bien...
Une lueur orangée brilla dans les yeux de Katau. Feron fut renvoyé d'un coup vers la surface.
Il inspira, paniqué, dès qu'il eut la tête dehors et s'accrocha au rebord.
Les deux frères Barabels l'aidèrent à sortir.
Feron cracha de l'eau, toussa puis se releva, titubant. Il était dans un état second. Les Barabels ne comprenaient rien.
Feron tira son arme et la mit sous la gorge d'un cyborg :
- Sortez-le de la cuve !
- Je ne peux pas...
Feron lui passa son arme à travers la gorge. Les Barabels sortirent leurs haches et vinrent épauler leur chef.
Cinq autres cyborgs reculaient.
- Vous serez tous morts dans la minute si vous n'obéissez pas, dit Feron. Sortez-le de là ! Je prends le commandement de cette planète !
Deux cyborgs s'approchèrent d'un panneau de contrôle et commencèrent à remonter Katau. Soudain, un autre scientifique sortit un blaster et tira sur les consoles.
- Vous ne pouvez pas !
Un Barabel envoya sa hache sur le scientifique, lui fendant le crâne, puis la récupéra par télékinésie. Plusieurs signaux d'alertes s'étaient déclenchés. Les signaux vitaux passaient au rouge.
Feron plongea dans le bassin, trancha les cables avec son arme et attrapa le corps chenu du vieux Rakata. Il remonta à la surface et le sortit de l'eau. Pendant qu'il plongeait, les Barabels avaient tué tous les scientifiques. Ils gisaient dans leur sang, à terre ou contre les consoles.
- Bien. Nous n'avions plus besoin d'eux, dit Feron.

La porte du laboratoire s'ouvrit. Katarn et Jaggath entraient, sabres en main.
- Nous nous demandions où vous étiez, capitaine, et ce qui se passait sur cette station, dit Katarn. Nous avons nos deux réponses en même temps.
Les Barabels s'interposèrent entre Feron et les Jedi.
- Au nom de la République, vous êtes en état d'arrestations pour crimes de guerre et crimes contre la civilisation, dit Jaggath.
Feron prit son arme :
- Vous ne m'aurez pas vivant.

Les Jedi virent le Rakata recroquevillé au bord de l'eau :
- Qui est-ce ? dit Katarn... Quelle monstruosité se préparait encore ici ?
Jaggath alluma son double-sabre :
- Ils auront le temps de nous l'expliquer. Jetez vos armes...
Les Barabels invoquèrent le pouvoir du côté obscur pour entrer en transe de Rage, comme leur avait appris leur oncle. Ils attaquèrent en même temps avec leurs haches imbibées d'énergies destructrices.

Feron se releva et s'enfuit. Kyle bondit vers lui pendant que Jaggath s'attaquait aux neveux. Il resta en défense contre les coups de hache brutaux des Barabels. Il maniait avec rapidité sa double-lame, qui crépita sous les coups furieux. Il les repoussa et courut sur eux. Il trancha le manche de la hache du premier Barabel et poursuivit ses attaques sur le deuxième. Il était encore plus enragé que l'autre, ce qui ne suffit pas face au Bothan qui, en quelques passes habiles, lui brisa sa hache et le frappa à l'épaule, puis le fit mettre à genoux.

Feron courut vers la plateforme de l'autre côté du laboratoire. C'était sans compter avec les pouvoirs de Katarn, qui rattrapa d'un saut le capitaine et le renversa avec la Force.
- Où pensiez-vous aller ? lui dit-il, le sabre sur sa gorge.

Katarn le releva et lui attacha les mains dans le dos :
- En avant, et pas de geste suspect.
Il appuya le bout de sa lame entre ses omoplates. Ils n'étaient qu'à deux portes du laboratoire. Katarn était content que cette opération se termine enfin.
- A ce sujet, où est Ranfeust ?
- Je l'ignore...
- Qui commandait le vaisseau qui nous a attaqués ?
- Je l'ignore, Jedi...
- Nous te ferons parler, va, dit Katarn. Ou plus simple : nous fouillerons dans ta tête. Même si je n'aimerais pas être celui qui plongera dans ton esprit...

A ce moment, une explosion secoua le laboratoire, jetant Feron et Katarn par terre.


:shock:

Jaggath avait été projeté contre le mur. Il rouvrit les yeux mais sa vue vacillait. Il voyait le vieillard, qui gisait à terre il y a encore quelques instants. Il était entouré d'une aura maléfique faite d'esprits torturés et difformes.
Il exultait d'une joie malsaine, dans une langue inconnue. Le Bothan fit venir son sabre à lui. Le laboratoire était dévasté. La pièce ressemblait soudain à une antichambre de l'enfer. Des esprits agonisants voltigeaient dans la pièce ; des vapeurs marron s'élevaient du sol, et suppuraient des murs et du plafond. Jaggath était enserré par les esprits, comme dans mailles qui se resserraient à chacun de ses mouvements.
Le vieillard s'était relevé. Il approcha des deux Barabels, assommés et tendit ses mains crochues vers eux. Il lança des éclairs rouges sur les deux, comme s'il se vidait d'une rage accumulée pendant sa captivité. Puis il regarda les deux corps fumants et aspira leur énergie, par des éclairs qui revinrent vers lui.
Jaggath se débattait comme il pouvait mais les esprits hurlaient de plus en plus fort et le pressaient contre le mur.

Katau avait absorbé l'énergie des deux Barabels et jubilait, empli d'une énergie démoniaque qui palpitait en chacun de ses veines.

Feron s'était relevé le premier et entra dans le laboratoire, suffoqué par les émanations pestilentielles. Il ramassa son arme que l'explosion avait projetée et vit Katau.
- A genoux, mon serviteur, dit le Rakata, la bave aux lèvres.
Subjugué, Feron tomba à genoux.
- Bien, capitaine... Vous me servirez fidèlement à présent.
Les esprits relâchèrent Jaggath. Le Bothan alluma son sabre ; Feron dégaina son pique de Force et se mit face à lui. Le Bothan se mit en garde et attaqua. Feron était très rapide et habile ; l'expérience de Jaggath fit la différence : il brisa son arme en deux, et envoya le capitaine à terre. Il se mit face au vieillard :
- Qui es-tu ?
Le Rakata sortait toutes ses dents. Il fit venir à lui les deux morceaux du pique et, quand il les prit en mains, ils se mirent à crépiter de flammes pourpres.
- Capitaine, vous irez ouvrir la Porte de l'Infini... Mon peuple gronde sur le seuil...

Jaggath n'hésita plus et dit :
- J'ignore qui tu es, mais ma curiosité passera après la sécurité de la Galaxie. N'attends aucun répit de ma part.

Le Jedi fit tournoyer son arme et se lança à l'attaque. Malgré son énergie démoniaque, Katau recula face aux assauts ; le Bothan attaqua sans relâche et trancha la main du vieillard. Celui-ci hurla effroyablement, ce qui projeta une onde de choc qui rejeta Jaggath en arrière. Celui-ci, poussé à bout, repartit à l'attaque : Katau n'eut pas le temps de se défendre, le Bothan lui passa son arme au travers du corps.
Katarn arrivait à ce moment dans le laboratoire. Il alluma son sabre et le lança, pour briser l'autre moitié de l'arme que Feron allait ramasser. Il fit revenir son sabre à lui. C'est alors que Katau agrippa l'arme de Jaggath et projeta des éclairs à travers elle : frappé de plein fouet, le Bothan dut lâcher son arme. Katau l'empala à son tour et l'acheva par d'énormes décharges électriques.
Katarn sauta mais Katau le repoussa par une vague d'esprits hurlants. Katarn se reçut par terre et lança son sabre sur le Rakata. Il lui lacéra le visage, reprit son arme et courut vers Jaggath, qui agonisait :
- Ils vont... ouvrir... la porte... Evacuez...
- Je vous emmène, dit Katarn, qui allait le charger sur ses épaules.
- Trop tard...
Jaggath rendit l'âme avant que Katarn ait rien pu tenter. Il sentit alors le sol et le plafond vibrer et n'eut que le temps de se jeter dehors avant que le laboratoire ne soit détruit !
Il prit son com' et hurla l'ordre d'évacuer :
- Immédiatement ! Immédiatement !...
Accablé, terrifié, il prit la plateforme pour évacuer, alors que la planète entière se mettait à vibrer. Le tourbillon au centre de la planète se reformait et, dans la porte, les Jedi virent revenir à eux l'armée innombrable des Rakata.

De son côté, Feron emportait le vieillard blessé.
- Déposez-moi là, dit Katau quand ils arrivèrent à l'infirmerie. Et vous, allez vous assurer que nos ennemis ne quittent pas cette station. Approchez...
Le Rakata mit sa main sur la poitrine du capitaine :
- Une partie de mon pouvoir... En attendant mieux...
Feron ne ressentit d'abord rien, puis une violente douleur le plia en deux, et le tortura à le faire hurler.
- Toute vie n'est que douleur, sussura le vieillard.
Feron se releva, asphyxié. Il se rattrapa à une table, chancela, tapa contre une armoire. Un feulement lui sortait de la gorge.


Emperor


Katarn courait vers la sortie, au milieu du personnel en panique, avec les soldats qui ne savaient plus où donner de la tête. Dans le com', Saruman dit au Jedi qu'ils arrivaient pour l'aider à sortir.
- Bien reçu, dit Katarn, mais c'est de la folie, vous devriez évacuer.
- Nous sommes là pour vous soutenir !
- Vous ne savez pas ce qui s'est passé...
Katarn redoubla de vitesse, en passant d'un bloc à un autre par les passerelles, alors que le tourbillon prenait de plus en plus d'ampleur. Dans la porte, les Jedi étaient submergés par les flots de Rakata, qui s'engouffraient dans les passages ouverts par Cronal. Et ils se matérialisaient peu à peu dans la station, à mesure que le tourbillon s'étendait à tout D-Tronic.
Katarn en affronta deux, puis en vit une dizaine arriver par le couloir. La garde Avalon se heurta aussi à eux, encerclés brusquement dans un hangar. Ils se mirent en formation de tortue, et repoussèrent ces assaillants sortis de nulle part.
Le tourbillon s'amplifiait : des vaisseaux archaïques commençaient à jaillir.
- Evacuez la station, ordonna Antilles. Nous allons la détruire.
L'escadron Rogue était parti en reconnaissance et vit jaillir plusieurs appareils, qu'ils détruisirent sans se poser de question. Soudain, plusieurs vaisseaux lourds sortirent du tourbillon. Surpris, les Rogue se mirent en formation et envoyèrent leurs torpilles groupées.
- Il en sort d'autres !
- Repliez ! cria Antilles. Repliez !

Depuis l'infirmerie, Katau sentait venir son peuple. Il tendit sa main restante vers le plafond et commença à se dématérialiser. Il se reforma au sommet de la station, et accueillit son Empire qui resurgissait devant lui. Les Rakata le sentirent et redoublèrent d'ardeur contre la Garde Avalon, Katarn et les Rogue. Antilles approchait pour attaquer la flotte de plus en plus nombreuse.
- Mais d'où sortent-ils ?
On éprouvait une terreur mystique devant ce tourbillon chaotique qui crachait ces êtres sortis du fond des temps.
Katau avait lancé une incantation, comme une imploration aux étoiles, dont certaines se mirent à briller plus fort. Dans le hangar, Avalon avait repoussé les Rakata. Ils reprirent leur chemin vers la sortie. La porte s'ouvrit devant eux : Feron. Il tenait deux lames vibrantes à la main, et son regard crépitait d'une flamme de haine. Il bondit avec une vigueur surnaturel, comme un fauve. D'autres Rakata se matérialisaient. Saruman dégaina le glaive de Barkan et attaqua Feron pendant que ses hommes refluaient.
La vigueur maléfique insufflée par Katau rendait donnait à Feron une puissance surhumaine. Saruman brandissait son lourd bouclier d'assaut et devait se protéger du capitaine déchaîné.

Katau avait presque terminé son incantation. Une colonne de lumière pourpre s'était formée autour de lui, et semblait monter jusqu'aux plus lointaines galaxie. Katarn sentit l'afflux du côté obscur ; au lieu de partir vers un transport, il monta au sommet de la planète :
- Je dois l'arrêter ! cria le Jedi. Que les Rogue n'essaient pas de s'approcher !
- On va le bombarder ! dit Celchu.
- Non, surtout pas !
- De Celchu à Antilles : nous passons à l'attaque avant qu'il ne soit trop tard.

Les Rogue foncèrent vers le toit où se dressait la colonne de lumière et envoyèrent leur dernière bordée de torpilles. Les engins partirent comme des comètes et au moment où elles auraient dû le frapper, dévièrent de leur route et repartirent à l'envoyeur !
Les Rogues cassèrent leur formation dans la panique. Deux X-Wing se heurtèrent, explosèrent, alors que deux autres étaient frappés de plein fouet par leur propre torpille. Les autres s'en tiraient, endommagés par les explosions multiples.

Katarn arrivait sur le toit, sabre en main. Saruman, qui s'était défendu jusque là, jeta son bouclier et attaqua résolument. Malgré sa rage subite, Feron ne put faire face et bientôt Saruman lui transperça le coeur, enfonça bien et ne lui retira sa lame que quand le capitaine fut vraiment raide et inerte.
Sur la vingtaine d'hommes qui était venu avec lui, il n'en restait plus que sept, qui achevaient les Rakata, qui comptaient peut-être cinq fois plus de victimes.
- C'est affreux, capitaine...
- Partons vite... Nous ne pouvons plus rien pour cette planète... ni pour Katarn.

Le Jedi n'arrivait pas à approcher, à cause de tourbillons hurlants en sens contraire qui protégeaient Katau. Les Rogue rentraient vers le vaisseau, les derniers Avalon décollaient, alors que le tourbillon s'était dilaté, englobant toute la planète. Les Rakata étaient innombrables, et les vaisseaux continuaient à sortir.
Soudain, la colonne de lumière se rétracta et disparut entièrement. Katarn reprit sa course. Il vit que le vieillard tenait une fine lame de lumière pourpre en main et lui souriait. Il leva le bras et projeta cette lame dans le coeur du tourbillon. Celui-ci se résorba très rapidement, emportant avec lui les fantassins, tandis que la flotte continuait à se déployer autour de D-Tronic. Katarn leva son sabre. Il allait frapper quand Katau plongea de dos dans le tourbillon.

Le Jedi, qui ne comprenait plus rien recula, terrifié. Le transport Avalon passait près de lui. Ils le récupérèrent et partirent à pleine vitesse sur le vaisseau. La flotte Rakata s'organisait.
Antilles, terrifié, voyait cette immense armée se former.
- Nous n'avons pas le choix, dit-il, désespéré. Nous devons partir...
Les Rogue arrivaient à bord, les Avalon étaient en approche.
Il n'y avait rien à faire, rien...

Quand tout le monde fut en sécurité, Antilles ordonna le départ. Les chasseurs Rakata affluaient vers eux.
Lentement, le vaisseau de la République, tout son équipage consterné, affligé et apeuré, se prépara au saut en hyperespace. Alors qu'un bâtiment de guerre de l'Empire Rakata ouvrait le feu, ses tirs passèrent dans le vide car le vaisseau de la République avait déjà sauté dans le Vide.

Dans la Porte, une vague pourpre déferlait sur les Jedi, les emportant tous, les balayant comme la marée haute, alors que les Rakata continuaient d'arriver du fond de l'espace.


Terreur


La fièvre de Luke ne retombait pas. Les quelques élèves de la Vallée étaient autour de lui : Yun et Sariss, ancien élèves de l'Inquisiteur Jerec, revenus de la galaxie parallèle ; Dorsk 81, et quelques autres.
Luke gémissait :
- Sadim... Jaggath...

Il voyait tout ce qui se passait sur D-Tronic. Il voyait déferler l'armée Infinie, il voyait Katau plonger dans le tourbillon, Antilles partir...
Il se tordait de douleur et soudain, reprit conscience et s'assit.
- Nous devons partir, dit-il.
- Maître, vous devez vous reposer, dit Sariss.
Luke se mit debout, d'un coup parfaitement rétabli.
- Je ne plaisante pas, dit-il, la peur dans la voix. Nous devons quitter la Vallée... N'emportez que le minimum... Vos sabres, les holocrons... Laissez tout le matériel... Dorsk, va prévenir les soldats de partir en même temps que nous.

La République avait en effet une base à proximité de la Vallée.
- Voyons, maître, que se passe-t-il ? demanda Yun. Nous avons le droit de savoir.
- Une menace... Très puissante, et nous ne pouvons y faire face...

Luke paraissait si convaincant que ses élèves commencèrent à s'inquiéter réellement. On vit alors arriver les esprits de la Porte : Thembee, Tel et les autres.
- Nous n'avons pu tenir plus longtemps, dit Bellerophon. Le pouvoir qui nous a chassés...
- Je sais, dit Luke, je sais...
- Ils arriveront bientôt ici, dit El Daoud.
- Comment faire alors ?
- Il n'y a qu'un moyen, dit Thembee. Il vous faut détruire la vallée.
- Mais ce n'est pas possible, elle renferme des milliers d'esprits...
- Si vous laissez la vallée intacte, dit El Daoud, Katau s'emparera de ces esprits...
- C'est affreux...
- Moins affreux que d'empêcher Katau d'arriver. Détruisez la Vallée, dit Kyrian Tel, et les esprits seront toujours dans la Force. Sinon, ils seront absorbés par Katau...

Luke sortit hors des grottes de la vallée. Les officiers de la République, avec à leur tête le commandant Costykian, arrivaient pour demander des explications :
- Un seigneur du côté obscur arrivera bientôt ici, dit Luke. Croyez-moi, je n'ai pas le temps de vous expliquer... Mais Katarn vous dira... C'est affreux, ils n'ont rien pu faire.
- Vous êtes sûr que vous vous sentez bien ?
- Aussi bien que je peux, commandant, malgré la fièvre. Ecoutez-moi, il faut... il faut détruire la vallée...
- Vous n'y songez pas...
- Je le fais pour protéger les esprits...
- Ecoutez, Skywalker, nous ne pouvons juger de cela. Mais vous me demandez bien, devant témoin, de détruire la vallée ?
Les élèves étaient là, ainsi que de nombreux soldats.
- Oui, soupira Luke.
- Bien, dit le commandant. Sergent, allez chercher des explosifs.

Le sous-officier claqua des talons et partit avec cinq hommes.
- Non, attendez, dit Luke, ce ne sera pas utile. Je vais le faire moi-même... Je dois assumer cette responsabilité... Pendant ce temps, préparez l'évacuation...

Ce fut fait en moins d'un heure. Les vaisseaux se préparaient à décoller. Costykian appela Skywalker depuis la base :
- Nous sommes prêts. Vous êtes sûr que ... ?
- Partez, capitaine, bientôt, il sera trop tard...

Les soldats évacuèrent. Les élèves restèrent autour de Luke, et les esprits aussi, alors que le maitre Jedi, les larmes aux yeux, levait les bras et faisait s'écrouler toute la vallée sous la montagne. L'énorme fracas, assourdissant, résonna loin au-delà de la base. Les soldats, depuis les transports qui montaient lentement, virent la montagne s'effondrer lentement.
Quand ce fut fini, les Jedi partirent à leur tour. Luke, épuisé, tomba dans le coma. Les élèves le transportèrent dans une cuve à bacta, quittèrent Ruusan, dire adieu à la planète et partirent avec la flotte.


Roll_fast


Trois jours plus tard, un conseil se réunissait en secret chez Mon Mothma. Le capitaine Saruman, Cyrillis Baelun, McRye, Wedge Antilles et Borsk Fey'Lya :
- C'est une catastrophe ! éructait le Bothan. Vous êtes en train de me dire, général, qu'une armée va subjuguer sous peu Ithor !
- Les Ithoriens sont déjà prévenus, dit McRye. Certains ont déjà quitté la planète. La plupart d'entre eux vont rester pour se battre.
- Vous êtes bien conscient que le Sénat va être averti dans l'heure de l'échec complet de... de...
Le Bothan ne trouvait plus ses mots. Personne ne répondit.
- Comment expliquez-vous ? Enfin, répondez-moi !
- Cela suffit, dit Saruman, qui ne supportait plus ce politicien. J'ai perdu un tiers de mes hommes. Deux Jedi sont morts. Et un vaisseau entier a été détruit. Vous pourriez faire preuve d'un peu de retenue, Sénateur.
Borsk Fey'Lya se tut. Puis il se leva et dit :
- Autre chose que je dois annoncer devant l'assemblée ?
- Non, dit Mon Mothma, ce sera tout.

Le Bothan sortit, rouge de colère.
- A part parler, cracha Saruman, que sait-il faire lui ?...
- Bien, dit la Présidente, à présent, le Sénat va être averti. Nos concitoyens ont le droit de savoir. Nous devons maintenant soumettre un vote à l'assemblée. Il se pourrait même qu'on vote ma destitution.
- Nous ne les laisserons pas faire, dit McRye.
- L'essentiel n'est pas ma place, dit Mon Mothma, mais d'étouffer cette invasion. Or, cela ne dépend plus de nous...
- Si vous le permettez, commença McRye.
- Je ne peux plus rien vous permettre officiellement, amiral.
- Officiellement ?
- La suite de cette crise se réglera d'abord au Sénat.
- Je vois, dit McRye.
- Je vous remercie pour vos rapports, conclut Mon Mothma. A présent, nous devons attendre.
Personne n'osait regarder les autres. La présidente se leva, ses hôtes firent de même.
Saruman partit sans un mot, Wedge Antilles aussi. Ne restaient que Cyrillis et McRye.
- Inutile de compter sur eux maintenant, dit l'amiral.
- La République va devoir envoyer toute une armée, dit le Jedi.
- Ce sera le massacre. Nous devons empêcher cela.
- Mais nous n'en avons plus le droit.
- Elle a dit "officiellement", grogna McRye.
- Pardon ?
- Comment va Skywalker ?
- Toujours dans le coma.
- Et Katarn ?
- Très affaibli.
- En sorte que, des Jedi, ils ne reste de valide que vous et quelques élèves ?
- C'est exact, mais je ne vois pas bien...
- Ecoutez, Baelun. Je vais être clair : nous n'avons que quelques jours pour mettre fin à cette crise. C'est moi qui prend les choses en main, et j'en assumerai la responsabilité jusqu'au bout. Considérez à présent que mes ordres sont comme ceux de la Présidente.
- Enfin, amiral, vous avez entendu que vous n'avez plus le droit de...
- Officiellement, chevalier. Officiellement. Et justement, mon rôle commence quand "l'officiel" s'arrête.
- Je vois...
- Soit nous en terminons rapidement, en frappant à la tête nos ennemis, soit nous envoyons des millions de nos soldats au casse-pipe, vous comprenez ? Maintenant, mettez votre code Jedi, la loi et la vie de ces gens dans la balance, et voyez ce qui vaut mieux.
- Dit comme cela, c'est tout vu. Mais que comptez-vous faire ?
- Faire appel aux alliés des cas désespérés.
- Mais encore ?
- Vinovo.
- Evidemment, soupira Baelun.
- Sacratiff et Blood sont toujours sur le pied de guerre, et prêts à partir pour les coups tordus.
"Ensuite, nous ne pouvons plus compter sur les Rogue. Mais il nous reste d'autres pilotes qui ont fait leurs classes à l'école Captinson des situations de crise : l'escadron de Kyner... Avec leurs Ailes-A, ils peuvent frapper vite, fort, et repartir avant que l'ennemi n'ait eu le temps de souffler.
- Vous allez lancer une meute d'anarchistes et de trompe-la-mort...
- Vous avez une meilleure idée ?
- Non, pas comme ça...
- Bien. Il reste une chose... Quelqu'un à la tête de toute cette joyeuse troupe.
- J'ai peur de deviner...
McRye alluma un cigare, regarda par la baie vitrée le trafic de fin de journée de la capitale. Il croisa les mains dans le dos et dit :
- Où est Nello ?...
Baelun resta bouche bée.
- Et ne me dites pas que vous ne savez pas, chevalier.
Baelun hésita, puis dit :
- Il est sur Lygeti.
C'était une planète où se trouvait le plus réputé des hôpitaux psychiatriques de la République.
- Il a demandé lui-même à y être admis.
- Bien, vous irez lui annoncer que son traitement lui autorise une sortie.
- C'est de la folie, amiral.
- C'est mon boulot de faire bosser les dingues, répliqua McRye, aussi vrai que je me prénomme...
Il faillit dire son prénom (le secret le mieux gardé de la galaxie !wink, puis se ravisa.
- Bref, allez le chercher.
Comme il voyait Baelun rester là, il lui dit, comme au dernier des "bleus" :
- Alors, vous ne l'avez pas encore ramené ?
Baelun prit un air indigné.

- "S'il vous plait", grogna l'amiral d'un ton bourru, en écrasant son cigare à moitié fumé sur le tapis.



A suivre...:jedis:
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#18
Epic text is Epicbravo2
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#19
Connaîtrons-nous un jour le prénom de McRye ?Totoz
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#20
Seul son fils caché, un certain Lorenzo le connaitraitredaface2
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