RSB - [Guardian of Eternity] - Épilogue Bonus : La Porte de l'Infini

[Darth Nico]

Qui est la mère ?

[Darth Nico]

[GUARDIAN OF ETERNITY]

Ligety n'était qu'à un petit saut d'Onderon, presque sur la route commerciale hydienne. La planète était d'une taille minuscule, plus petite que certaines lunes, et à peine peuplée. Occupée plutôt par quelques marchands interlopes qui faisaient du marché noir entre Coruscant, Onderon et Corellia.
L'hôpital psychiatrique se situait dans la seule vallée vraiment accueillante. Terraformée intensivement, elle ressemblait à un oasis de fraîcheur, de nature, de bien-être, entouré d'un monde noir et désert. C'était comme si on avait réussi à retrouver quelque chose de la sérénité des plaines d'Alderande et du confort luxueux de Naboo, en miniature.

Cyrillis posa son chasseur sur un plateau et dut descendre par un téléphérique au bâtiment principal, au bord d'un grand lac. On lui apprit que Nello était logé sur un des îlots. Intrigué, le Jedi prit une barque, le seul moyen d'accès, avec un passeur qui sifflotait en maniant sa grande rame sur l'eau opaque et brillante.
- Comment se porte-t-il ?
- Oh, vous verrez vous-même...
Il ne le disait pas d'un ton sinistre, mais plutôt badin.

Cyrillis mit le pied sur l'île. Le passeur lui indiqua par où aller.
Un vent tiède agitait les arbres, quelques animaux couraient dans des sous-bois idylliques. Une cabane au pied d'une petite chute d'eau, qui ressemblait davantage à une maison de poupée qu'à une chambre pour patient avait la porte ouverte. Cyrillis entra et vit Nello endormi sur un lit rudimentaire. Il avait une épaisse barbe et les cheveux très longs. En s'approchant, Cyrillis comprit qu'il s'était mis en transe cataleptique. Il claque des doigts, ce qui ne fit rien. Il souleva sa main, qui retomba inerte. On entendait sa respiration, très lente, quelques fois par minute.

Nello sentait confusément la présence à côté de lui, et sentait que ce n'était pas un infirmier. Il flottait encore dans un monde de rêve immense et flou, dans une apesanteur euphorique ; puis il sentit un bourdonnement et d'un coup, retomba dans la réalité. Il était perclus de crampes. Il s'agita, se recroquevilla et gémit. Il avait la tête lourde, comme si son esprit répugnait à échapper aux songes dans lesquelles il était plongé.
Il se mit à transpirer abondamment et ouvrit les yeux. Il fixait le plafond, respirait fort. Cyrillis n'osait pas s'approcher. Il crut voir des larmes aux yeux de Nello. Celui-ci reprit son souffle et dit :
- J'ai dormi des semaines... Mes rêves n'avaient plus de fin.
Il s'assit péniblement.
- J'étais dans un autre monde... Quelque part, au bout de la galaxie, dans un pays merveilleux... Et toi, tu arrives...
- Je viens t'emmener loin, dit Cyrillis, mais pas dans un paradis...
Nello voulut se lever. Cyrillis dut l'aider.
- Là où j'étais, je flottais... J'ai revu toute ma vie...
Il soupira et alla s'asperger le visage d'eau.
- Tout repassait comme dans un rêve.
- Tu rêvais, non ?
- Je ne sais pas. C'était trop réel pour être un rêve. J'ai vu Merwyn.... En fait, je devais être dans un cauchemar de Merwyn !
Baelun sourit. Nello s'aspergea encore d'eau.
Il sortit respirer.
- Dans un beau rêve...
Ils allèrent marcher sur la rive.
- Ce lac minuscule, ce n'est rien par rapport au monde où j'étais. J'avais un océan immense pour moi seul.
Baelun ne disait rien. Il savait que Nello voulait goûter encore un peu ses rêves, qu'il en avait le droit. Il le regarda jeter des cailloux dans l'eau, faire des ricochets, regarder la pierre partir très loin et passer discrètement sous l'eau.
Il s'assit sur un rocher et dit enfin :
- Dis-moi donc pourquoi tu es là ?
- Tu es ici depuis combien de temps ?
- Je ne sais, presque deux mois...
- Tu as entendu parler de la chute de Konen ?
- Oui, je crois.
- Et du départ de Merwyn et Gaeriel ?
- Je ne sais plus bien. Où sont-ils partis ?
- Je ne sais pas, mais très loin.

Nello regarda le lac avec un début de tristesse, presque de nostalgie devant tout ce temps perdu, envolé en rêve !
- Il vaudrait mieux que je te raconte ce qui se passe.
- Pourquoi venir me chercher ? Il faut que ce soit vraiment grave...
- Ecoute, Nello, j'ai des nouvelles pénibles à t'apprendre, je suis obligé de te parler sans détour.
- Je t'écoute.
- Ixxos et Jaggath ont été tués. Kyle et Luke sont très affaiblis.
Nello lança encore un caillou, bien plat celui-là, qui n'en finit plus de rebondir et ne disparut que quand il fut presque hors de vue.
- En sorte qu'il ne reste plus que toi et moi...
- C'est cela, dit Baelun. Et quelques apprentis.
- Qui est en face de nous cette fois ? D'autres Sith ?
- En quelque sorte. Cela va être un peu long.
- Qu'attends-tu de moi ?
- Si nous n'agissons pas, la République enverra une armée affronter cette menace. Des dizaines de milliers de soldats, peut-être plus. Et rien ne dit qu'ils en sortiront vainqueurs...
- Tandis que si nous mettons nos deux vies dans la balance...
- C'est notre devoir, Nello. "Ils" ont des moyens terrifiants, des pouvoirs millénaires, des technologies futuristes, des effectifs pléthoriques... Mais si nous frappons à la tête, nous pouvons mettre un terme à ce danger.
- Au pire nous ne seront que deux à y laisser la vie... Si toutefois je te compte dedans...
- Je viendrai, bien sûr.
- Qui te dit que je suis à la hauteur ?
- L'amiral McRye le pense. Et nous savons que tu es le plus doué de nous tous. Tu n'as peur de rien...
- Sauf de moi-même...
- Je suis au courant de ce que tu as appris, mais comme les autres, je pense qu'il n'y a qu'un seul Nello. Cela se saurait si le Soleil Noir avait décidé de ton destin...
- Je ne veux plus être un Jedi, Cyrillis... C'est trop dangereux pour moi, et pour la galaxie -pardon pour l'orgueil mais c'est vrai. Je suis bien trop instable. Si je rechute dans le côté obscur... Et si je retourne me battre, c'est bien ce qui risque de se passer... Passer des semaines à rêver ne m'a pas refait une virginité. La bête gronde encore.
- Tu as le pouvoir de dépasser cela, de te transcender.
- Allons, pas de grands mots. On n'échappe pas à ce que l'on est. Je ne sais que me battre... Merwyn valait mieux que cela, par exemple... Sadim et Jaggath aussi... Moi, je ne suis qu'un porte-sabre.
- Tu es un guerrier oui, mais il faudra être bien plus qu'un guerrier pour détruire l'Empire des Rakata.
- Alors tu as tort de compter sur moi, qui que soient ces Rakata.
- Tu n'as pas le droit de te sous-estimer, dit Cyrillis. L'époque n'est pas à la fausse modestie. C'est sur toi que doit reposer le sort de cette guerre.
- Je n'ai jamais roulé que pour moi... Depuis quand est-ce que je me dévoue à des grandes causes ?
- Depuis le jour où tu as sorti Merwyn du côté obscur par exemple.
- En le battant au sabre ? Tu veux aussi parler de la fois où, tous les deux, nous avons tué Darth Orcus ? Encore au sabre ! Je ne suis qu'un habile bretteur, Cyrillis ! Je peux vous accompagner, mais je ne peux pas mener une guerre tout seul.
- Ce n'est pas une guerre, dit Cyrillis, c'est une attaque de guérilla. Nous devons frapper vite et fort, pour éviter un conflit long et sanglant.
- Cela me va déjà mieux. Qui avons-nous en face ?
- Tu te souviens du capitaine Feron ?
- Oui, il nous a cassé les pieds sur Nar Shaddaa, Katarn et moi. Qui a tué Ixxos et Jaggath ?
- C'est plus long à expliquer. Tu connais Sirius Ranfeust ?
- Hmm, Ixxos m'avait parlé de lui.
Nello alla dans sa cabane, ouvrit un coffre d'où il sortit sa ceinture, avec un blaster le sabre-laser de Quinlan Vos.
- Tu n'auras pas été long à me convaincre, hein...
- Nous n'avons pas beaucoup de temps, dit Baelun.
- Quand j'en aurai fini avec ce Ranfeust, dit Nello, je te jure que je décroche pour de bon... J'ai l'intention de me marier...
- Toi, te marier ? dit Baelun, ahuri.
- Je t'en reparlerai.

Nello emmena Cyrillis de l'autre côté de l'île, où son vaisseau, le Reiterpallasch était en bordure de plage. Des oiseaux avaient fait leur nid un peu partout sur le toit, et des plantes grimpantes s'y accrochaient déjà.


A suivre...:sayen:

[sdm]

Nello is back

[Darth Nico]

Corellia News : "Absent depuis plusieurs matchs, Nello a été relégué très bas au classement AJK (Association of Jedi Knights) et il a dû se résigner à voir son rival de toujours, Merwyn, monter sur la première marche du podium.
Aujourd'hui, il annonce son grand retour et cristalline l'attention : est-il capable de prouver que, en l'absence de Merwyn, c'est bien lui le roi des moulinets laser ?"

[Darth Nico]

[GUARDIAN OF ETERNITY]

L'amiral McRye avait réuni son conseil de crise dans sa luxueuse villa de Coruscant.
- Cette opération va vous coûter les yeux de la tête, dit Sacratiff, les pieds sur la table.
- Le commandeur von Ludwe va vous expliquer la situation, dit l'amiral.

Ludwig projeta une carte du secteur galactique concerné :
- D'après nos informations, les anciens de Barhugam contrôlent plusieurs secteurs ; les points-clefs sont cette planète, Vortex, où serait stationnée leur flotte. Ensuite, ici, Adumar, qui est aux mains du capitaine Feron. Puis, la planète D-Tronic, située au-delà du Chaudron, un énorme nuage de plasma. Et enfin, Ithor, qui est en état d'urgence maximal, et qui s'attend à un assaut de la flotte de ces Rakata d'un jour à l'autre.
- Cela fait au moins quatre objectifs, dit Blood. Comment allons-nous procéder ?
- L'objectif prioritaire est Ithor, dit Darkrun Meer. Nous devons protéger nos alliés en premier lieu. Nous comptons donc vous envoyer protéger cette planète, capitaine Blood.
- Pendant ce temps, continua Ludwig, le commodore Sacratiff attaquera la planète D-Tronic. Ce sera une attaque très dangereuse, qui devra être menée très vite. Nous ignorons s'ils ont des Interdictor, donc vous devriez vous attendre à être pris par surprise à tout moment.
- On connaît ça, dit Sacratiff.
- Vous serez soutenus par l'escadron Vert du capitaine Kyner, spécialisé dans les frappes éclairs. Le but sera de désactiver D-Tronic, et si ce n'est pas possible, de la détruire.
- Une fois D-Tronic neutralisée, dit McRye, vous devrez délivrer Vortex et Adumar.
- On a du pain sur la planche, dit Sacratiff.
- Et il faudra faire tout cela dans la foulée, ajouta l'amiral. Ne pas leur laisser le temps de souffler.
- Et supposons qu'ils n'attaquent finalement pas Ithor ? demanda Blood.
- Le Moustache Noire sera avec vous. Il fera le lien avec moi. Si Ithor n'est pas en danger, vous mènerez l'assaut sur D-Tronic, puis sur Vortex. Et aussi dans d'autres secteurs où ils se cacheraient.
- Et tout ça, dit Sacratiff, sans espérer de renforts de votre part.
- Je suis en tractation avec le capitaine Saruman, dit McRye pour le convaincre de se joindre à nous. Si j'y arrive, ce sera un soutien de la dernière heure, pour "mettre la couche finale", si vous voyez ce que je veux dire. Je ne compte pas pour le moment sur l'escadron Rogue, mais qui sait ?... Connaissant Celchu, il ne résistera pas longtemps. Je fais de mon mieux, vous voyez... Plus vous serez de fous, plus vous rirez...
- Pour rire, dit Sacratiff, ça on va rire...
- Et n'oublions pas que vous aurez des Jedi avec vous, dit Ludwig.
- De quoi mettre encore un peu de piment, dit l'amiral.
- Du piment dans le menu trois étoiles qu'on va leur servir, dit Sacratiff en allumant un gros cigare.





Mon Mothma regardait depuis son bureau le chasseur Z-95 atterrir sur la plateforme discrète. Elle bippa sa secrétaire pour qu'on ne la dérange pas.
Deux soldats entrèrent, qui escortaient Nello.
- Madame la présidente...
- Entrez, chevalier.
Nello s'assit.
- C'est gentil chez vous.
- Je vous remercie d'être sorti de votre retraite, chevalier.
- Ce n'est pas votre bureau principal, je me trompe ?
- Je m'en sers pour des pourparlers plus officieux.
- C'est aussi pour cela que vous m'avez fait affrêté ce Z-95 tout ce qu'il y a de plus banal.
- Je comprends que vous auriez préféré venir à bord de votre fameux Reiterpallasch. Rassurez-vous, il est entre les mains de nos meilleurs mécaniciens, pour une révision complète.
- Il en a bien besoin...
- A propos, d'où vient-il ce vaisseau si particulier ? Je serais curieuse de l'apprendre.
- Ma foi, dit Nello, il a appartenu d'abord à mon père. Enfin, quand je dis mon père...
- Je sais ce que vous avez appris, chevalier. Mais tous vous considèrent comme le seul et unique Nello... Même vos ennemis si j'ose dire.
- Alors disons que oui, le Reiter a appartenu à mon père, qui l'a trouvé sur Naboo... D'aucuns murmurent qu'il aurait auparavant appartenu à un puissant Sith mort là-bas, responsable de la mort de Qui-Gon Jinn...
- Je vois, du matériel très "spécial".
- Il ne m'a jamais fait défaut. Mais assez parlé mécanique. Qu'attendez-vous de moi ?
- Je veux que vous preniez la tête de cette expédition.
- Je croyais que c'était l'amiral McRye qui menait ce genre d'opération.
- C'est vrai, mais comme vous êtes un Jedi, je voulais vous réaffirmer que la République compte sur vous.
- Officieusement seulement. Nul d'entre nous n'est dupe. Elle est finie l'époque où le conseil Jedi était à deux pas d'ici. Aujourd'hui, nous éveillons la méfiance plutôt qu'autre chose. On nous prend pour une secte d'illuminés. J'ai peur que nous n'ayons pas notre place dans la République de demain.
- Vous exagérez beaucoup.
- C'est mon avis. Et d'ailleurs, une fois cette opération terminée, je renoncerai à mon titre de chevalier. Je quitterai l'ordre Jedi et j'oublierai certainement la Force pour de bon.
- Je suis peinée par cette décision.
- Elle est mûrement réfléchie. Je commence à croire que le côté obscur s'insinue trop facilement dans le côté lumineux, que les deux ne sont pas si opposés... Vous voyez, il vaut mieux que je passe à autre chose. Il est probable que vous n'entendiez plus parler de moi. Je n'ai pas vocation à être un héros, ni même un meneur d'hommes. C'est pour cela que je m'étonne que vous me confiiez le commandement de cette attaque.
- En tant que Jedi, vous êtes le plus désigné. C'est même votre devoir.
- J'espère que vous n'aurez pas à le regretter...

Un droïd entrait, avec un plateau de boissons.
- Que prendrez-vous ? demanda-t-il à Nello.
- Un jus de fruits.
Le droïd se pencha sur son chariot, en sortit en un éclair un blaster et le plaqua sur la tempe du Jedi :
- Adieu, salopard, dit "nello" à tes ancêtres pour moi...
Le Jedi repoussa le droïd par la Force, dégaina son sabre et lui trancha la tête. Celle-ci roula par terre, et le corps mécanique s'effondra seulement ensuite.
- Bravo, dit Mon Mothma, vous n'avez rien perdu de vos réflexes.
- Salaud, grogna la tête du droïd.
Eberlué, Nello reconnut cette voix de grognon :
- Eucète ?
C'était bien L3-E7, son droïd IG-88 modifié, aux tempérament sarcastiques et aux penchants psychopathes !
- Je voulais te faire une blague... Tu me remettre ma tête maintenant... Je commence à avoir le torticolis.
- Il faudra passer aux ateliers, dit la Présidente. C'est d'ailleurs là-bas que vous attend votre vaisseau.

Le corps d'Eucète attrapa sa tête. Nello lui dit :
- Et moi qui te croyais démembré sur Nar Shaddaa !
- C'était bien le cas, mais les potes de Madame m'ont retrouvé et remonté.
Pas de doute, ce droïd était bien bien L3-E7, avec son panneau de réglage de son niveau de violence :
Je suis trop jeune pour mourir.
Hé, pas trop fort !
Cogne-moi comme un sourd.
Ultra-violence.
Rage millénaire.

Nello reprirent leur Z-95 pour se rendre aux ateliers de la flotte républicaine. C'était là qu'on assemblait les plus grands vaisseaux de la galaxie. Le Reiterpallasch avait droit à un hangar sécurisé. Il devait y avoir une trentaine d'Ugnaughts au travail dessus, avec des machines-outils et des droïds mécaniciens.
- Salut la compagnie, dit Eucète. Si quelqu'un pouvait me ressouder la tête...
- C'est presque prêt, dit le chef d'atelier en s'essuyant les mains. On travaille dessus depuis trois jours. Un sacré bijou. On l'a décrassé et retapé des soutes au plafond. Ecrans neufs dernière génération, canons auxilaires ultra-maniables, avec tirs à répétition ; deux tubes à torpille ; une tourelle centrale renforcée, avec quadritubes à puissance variable. Un bel engin de guerre !
- Hmm, si je pouvais baver, dit Eucète, la pièce serait inondée ! Regarde-moi ça, même Gaeriel n'en avait pas un si beau !
- Si beau peut-être pas, mais questions puissance de feu et protections, je ne suis pas sûr qu'on soit encore à son niveau... mais ça suffira bien ! Et au fait, le moteur ?
- Le Stygian Abyss ? dit le chef-mécano. Il fonctionne au poil. Et il a du minerais ras-la-gueule.
- Parfait, dit Nello.
- A propos de ma tête, dit le droïd.
- On va s'en occuper, dit Nello, impatient.
Ils entrèrent dans l'appareil. Eucète trouva aussitôt à se vautrer dans un gros fauteuil en cuir.
- Tu es sur mon siège, dit Nello.
- Je vous fais la visite, dit l'Ugnaught.
- Waah, une consolo holo haute-def, dit le droïd. C'est justement la finale de blitz-ball dans une heure !

Le Jedi fit le tour der l'appareil, des soutes à la tourelle. Eucète sortit demander pour sa tête, mais tous les mécaniciens étaient occupés.
- Vous avez vraiment bien travaillé, disait le Jedi, admiratif, en observant les murs et le plafond.
On entendait la rumeur du stade de blitz-ball par l'holo, avec Eucète vautré devant l'écran, la tête entre ses mains. Nello tendait l'oreille : un bip retentissait.
- C'est un appel, idiot, prends-le !
- Mais ça va être le coup d'envoi.
Le Jedi se précipita et prit la communication :
- Ici Dewelden... Ah toi, souffla-t-il à Eucète, je me demande si je ne vais pas te démantibul... Allô ?
- Ici Darkrun Meer, appel d'urgence. Appel d'urgence ! La flotte Barhugam attaque !
- Quoi ? Où ?
- Dans le Noyau, sur Empress Teta ! Vous devez décoller immédiatement ! Vous aurez des instructions en chemin !
- Mais ! Et ma tête ! s'exclama Eucète.
- Pas le temps, dit Nello, on décolle.
Il mettait déjà les moteurs à chauffer.
- Ah non, pas question, protestait le droïd. Bon attends, toi, tu viens avec nous.
Il braqua un Ugnaught et l'obligea à monter. Nello, qui n'avait pas le temps de s'occuper de lui, verrouilla la porte et entama le décollage, malgré les gesticulations des Ugnaughts, qui n'avaient pas fini d'enlever leurs machines !

A une heure de gros trafic sur une des avenues infinies de Coruscant, le Reiterpallasch, flambant neuf, passa dans le hurlement de ses moteurs au-dessus des milliers de véhicules agglutinées, monta au-dessus des plus hautes flèches de la cité-planète et disparut dans le ciel.
La flotte de Vinovo se rassemblait dans l'urgence en orbite haute. L'escadron Vert entrait dans le ventre de l'Arche du capitaine Blood.
- Enfin un peu d'action intéressante, dit Kyner. J'ai eu peur qu'on ait tout notre temps pour attaquer.
Les corsaires de Sacratiff se rangeaient derrière l'Arche, Nello rejoignait la formation.
- Tout le monde est prêt ? demanda Blood. Hyperespace dès que vous êtes prêts.
Le Moustache Noire arrivait bon dernier.
- Nous sommes prêts à partir, dit Ludwig à l'amiral.
- Alors que la Force soit avec vous les enfants, vous allez en avoir besoin...

L'amiral, resté dans sa villa, toucha du bois.
A ce moment, il vit qu'un visiteur se présentait à l'entrée.
- Amiral, le sénateur Borsk Fey'Lya demande à vous voir.
- Lui ?... Bon, faites-le monter.

Le sénateur Bothan entra, furibard :
- Amiral, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
- Empress Teta est attaquée. J'envoie des secours là-bas.
- Qu'est-ce que c'est que cette flotte de corsaires et de pirates ? Depuis quand la République... !
- Calmez-vous, je vais vous expliquer...
- Non, amiral, cette fois, vous êtes allé trop loin ! Vous avez réuni une flotte illégale, sans attendre que le Sénat...
- Monsieur le Sénateur, les gens d'Empress Teta ont besoin d'aide sur le champ !
- Cette flotte, éructait le Bothan, était prête pour aller sur Ithor ! Vous comptiez défendre nos alliés avec vos pirates et vos mercenaires ! Je vais immédiatement prévenir le Sénat !... Cette fois, je vais vous traîner devant les tribunaux ! Votre action anti-parlementaire.... !
L'amiral avait envie de lui envoyer son poing dans la figure, ce qui n'était pas une solution.
- Je pars au Sénat sur l'heure, et j'aviserai ensuite...
- Faites donc, soupira l'amiral.
Le Bothan, superbe, tourna les talons. McRye saisit son blaster dans son tiroir, le régla sur paralysant et, comme le Sénateur ouvrait la porte, lui en envoya une décharge. Il se précipita pour le rattraper et il l'allongea sur une chaise.
- Ouf, il est lourd, ce politicard... Que de la mauvaise graisse, ça...
Le service de sécurité de McRye entrait, les armes à la main.
- Rien de grave, messieurs, dit l'amiral. Je pense que le Sénateur a pris une insolation, il a besoin de repos. Qu'on ne le dérange plus.
Les soldats sourirent.
- J'étais pour ma part en train de nettoyer mon arme, dit l'amiral.
Il envoya une autre décharge au Bothan.
- Gâchette trop sensible, il faudra que je règle ça, décidément...

Sur son holo, l'amiral vit la flotte de Vinovo qui partait en ordre en hyperespace.



A suivre...

[sdm]

J'adooore le 2ème petit tir de rageux

[Darth Nico]

Héhé, ne jamais perdre une occasion d'exercer sa Rage, et plutôt deux fois qu'une

Telle est la philosophie -par delà leurs différences- d'une Ayame, d'une Jade, d'un McRye ou d'un Mitsurugi

[sdm]

Hehe tellement vrai, la Rage est le fil directeur

[Gaeriel]

La Rage, pffseul la classe compte

[Darth Nico]

[GUARDIAN OF ETERNITY]

L'armée Rakata déferlait sur Empress Teta, capitale du Noyau, capitale des arts, de la culture et de la fête, cité-planète et soeur jumelle de Coruscant, qui avait toujours conservé son multiculturalisme, même sous l'Ordre Nouveau.

Depuis le pont du Rayon Rouge réparé, Sirius Ranfeust suivait l'assaut des troupes de Katau.
- Ces décadents seront faciles à écraser... Mais il faut faire vite avant que la République ne nous tombe dessus...
L'holocom bippa et la silhouette bleutée de l'amiral Thrawn apparut :
- Je m'inquiétais de votre attaque.
- Nous en aurons bientôt terminé avec l'assaut spatiale, dit Ranfeust. Jusqu'ici votre stratégie fonctionne.
- Dès que la République toute entière sera en alerte, je lancerai mes propres attaques combinées, dit l'amiral. Il se pourrait même que je lance une attaque de diversion sur Ithor, pour les affoler. Ils s'attendent tellement à ce que nous les attaquions...
- Vous avez intérêt à nous venir en aide rapidement, amiral.
- J'ai appris à vous faire confiance. Vous devriez faire de même. Je vais vous montrer l'excellence des stratégies impériales. Ces Rakata sont certes bien sympathiques mais n'ont que l'effet de surprise pour eux. Moi, je pourrais gagner même en prévenant mes adversaires un an à l'avance.
- Vous êtes bien vantard, amiral. Espérons que votre ego ne vous aveugle pas. Maintenant, si vous m'excusez, j'ai une bataille à diriger...

Ranfeust contacta le capitaine Feron, qui dirigeait la flotte d'assaut des Barabels.

L'essaim gigantesque des vaisseaux Rakata subissait de plein fouet le feu de défense d'Empress Teta, tandis que l'armée planétaire, prise au dépourvu, montait en désordre vers l'orbite de combat. Des milliers de tirs de laser partaient, des explosions éclataient et retombaient, des débris volaient.

- Ici Feron, en approche vecteur 300, dit le capitaine à Ranfeust. Nous descendons sur la capitale. Arrivée prévue au point d'impact dans trente minutes.
Les bombardiers Barabel se mettaient en formation, et autour d'eux trois chasseurs générateurs d'écrans géants englobaient la flottille de Feron. Les Rakata déferlaient toujours plus nombreux, sortant vaisseau après vaisseau de l'hyperespace.
- Et maintenant, que Thrawn se dépêche d'attaquer, se dit Ranfeust.
Le vaisseau-monde de Katau s'était positionné à la verticale des batteries de défenses principales de la planète et entamait un bombardement intensif.





Le Reiterpallasch était dans le tunnel hyperspatial. Nello venait de passer en pilotage automatique. Il sortit du cockpit et alla vérifier son matériel. En passant dans la salle commune, il vit L3-E7 les yeux fermés, un casque sur les oreilles, en train de fredonner. Il n'y prêta pas trop attention, alla dans sa chambre vérifier son blaster, son sabrelaser. Il revint avec sa ceinture d'armes.
L3-E7 chantonnait toujours :
- Lalalalaaaa... lalaaa.. lalalalaaaa.... lalalaaa pom POM ! POM POM !
- Eucète ?
- Pom poomm...
Il était complètement absorbé dans sa rêverie.
- Eucète !
Le droïd ouvrit les yeux. Nello lui disait d'enlever son casque. Comme le droïd ne faisait pas attention, le Jedi lui retira :
- Tu écoutes quoi ?
Nello colla l'oreille et entendit un air de space-opéra.
- C'est Le gros Dugnaught bleu.
- Le quoi ?
- Quel ignare tu fais ! dit le droïd. Tu ne connais pas le grand Yo-h4nn Stra-Berzonglub-Hosserzitch ? Le plus grand chef d'orchestre et compositeur de tous les temps !
- Le droïd de protocole là ?
- C'était avant sa reprogrammation en musicien virtuose !
- Et tu écoutes de la grande musique maintenant ?
Eucète resta interdit.
- Si tu veux mon avis, les ouvriers de Mon Mothma t'ont légèrement reprogrammé...
- Tu crois ? dit Eucète, inquiet.
- Toi en train d'écouter du space-opéra, franchement ce n'est pas normal ! Bientôt je vais découvrir que tu t'intéresses à l'architecture Corellienne !
- Pas du tout ! D'abord, ça ne vaut pas la sculpture Sullustaine ! dit fièrement Eucète.
Nello éclata de rire. Eucète ne dit rien, stupéfait et soudain terrorisé.
- Attends, attends, qu'est-ce que je viens de dire là ?
- J'espère que tu sais encore te servir d'un blaster au moins !
- Mais oui ! mais oui !... Nello attends !... Je suis un tueur psychopathe, j'aime faire des carnages ! Je suis méchant, dangereux ! Je suis une terreur !
- Une terreur pour les étudiants des beaux-arts de Coruscant oui !
- Non, noooon !!!... Ils m'ont complètement changé !
L'ordinateur de bord bippa.
- Allez, arrête tes pleurnicheries, maestro, on arrive.

Nello se mit aux commandes et passa en vitesse subliminique. Il fut pris entre quatre explosions, et vit qu'il fonçait sur un destroyer archaïque. Il remonta en chandelle, évita une patrouille entière de vaisseaux Rakata, et rejoignit la formation de l'escadron Vert qui se déployait.
Eucète sifflotait son air d'opéra alors que l'Arche ouvrait le feu et que les corsaires de Sacratiff se lançaient à l'assaut des bâtiments de guerre. Des stations de défense Golan étaient pulvérisées, les escadrons allaient et venaient dans tous les sens, la flotte de Vinovo se mettait en formation d'attaque.
- Lalalalaa.. lalalaaa... lalalaaaa...
- Arrête de chantonner, tu me déconcentres.
- Je n'y peux rien, Nello... gémit le droïd.
- On va aller leur chanter un air à notre façon...
- Une ouverture magistrale au blaster lourd ! Allegro con fuoco !
Nello soupira : on lui avait changé son Eucète sanguinaire.


:sayen:


Les défenses d'Empress Teta étaient presque vaincues. Ranfeust exultait déjà mais vit cette flotte qui arrivait : il contacta Feron, qui était presque arrivé au-dessus du palais gouvernemental. Feron vit sur son écran l'Arche et reconnut les hommes de Vinovo.
- Ce sont les mercenaires de la République, les anciens officiers de Captinson, dit le capitaine.
- C'est ridicule, ils sont cent fois inférieur à tout ce qu'il faudrait pour nous inquiéter !
- Méfiez-vous d'eux, dit Feron, chacun d'eux en vaut dix.
- Si je fais bien mes comptes, cela fait encore dix fois trop peu.
A ce moment, l'Arche ouvrait le feu sur un vaisseau lourd Rakata et le pulvérisait !
- Bravo Arche, dit Kyner, puisque vous ouvrez le bal si bien, on va mettre encore plus de lumières !
- On compte sur vous pour faire danser tout ce joli monde, dit le capitaine Kilrathi.
- On reste en soutien, dit Sacratiff. Pour le moment, on balaye derrière vous, et ensuite, on viendra vous ouvrir la route.
- Bien reçu, dit Kyner. A tout l'escadron, formation d'attaque.

- Qu'espèrent-ils faire ? rugit Ranfeust.
Comme pour lui répondre, l'escadron Vert envoya une bordée de torpilles qui fracassa un autre destroyer, puis lança deux attaques fulgurantes sur des escadrons Rakata, qui furent décimés en un clin d'oeil. Les hommes de Kyner piquèrent en flèche sur une base de défense d'Empress, qui subissait les assauts furieux d'un second groupe Barabel, et ils les réduisirent en débris en un rien de temps.
- Ne gaspillez pas votre énergie, dit Sacratiff, on va s'occuper d'eux. Descendez le plus vite possible.
- On vous prend au mot, commodore, dit Kyner.
- Empress Teta signale qu'une flotte de bombardiers est en approche du palais, dit Blood. Vous ne serez jamais à temps pour les rattraper.
- Ne nous sous-estimez pas, dit Kyner. Escadron Vert, préparation pour micro-saut !
Sacratiff et Blood ne comprenaient pas :
- Ils sont sur la planète, cria le Kilrathi. Sur la planète ! Que faites-vous ?
- On descend aussi vite que possible, dit Kyner.
Et l'instant d'après, son escadron, le nez pointé vers la planète, passait en hyperespace... pour réapparaître un quart de seconde plus tard à moins de cent mètres du sol de la planète !
Les pilotes durent freiner à en briser les rétro-moteurs et durent redresser leurs appareils au dernier moment, presque à en racler le sol.
- Et maintenant, droit sur eux !
Les Ailes-A poussèrent les moteurs au maximum. Ils "lockèrent" dans leurs scanners les lourds Bombardiers Barabels.
- Parés pour assaut !
Les Ailes-A gagnaient du terrain. Feron voyait apparaître le palais gouvernemental devant lui, et les Ailes-A sur son radar. Les Bombardiers entrouvraient leurs soutes pour lancer leurs charges de mort. Alors que le premier allait envoyer sa bombe, il explosa, suivi l'instant d'après de son voisin.
L'escadron Vert était sur eux ! Les quatre autres Bombardiers ne purent rien contre l'attaque ultra-rapide des pilotes de Kyner. Feron, se voyant perdu, plongea vers la cité, qui offrait de nombreux gouffres labyrinthiques où se réfugier.
- Il nous échappe, dit Kyner.
- On a besoin de vous là-haut, dit Blood. Laissez-le et venez vous remettre en formation.
- Bien reçu. Il ne perd rien pour attendre.

Cyrillis Baelun était aux côtés de Blood :
- J'ai senti le côté obscur sur ce capitaine, dit-il. Je vais le retrouver.
- Nous pourrions avoir besoin de vous ici...
- C'est un criminel de guerre, je dois l'arrêter.
- Soyez prudents. Je n'ai personne à vous adjoindre.
- Je pars seul, soyez tranquille.

Le Jedi alla prendre son chasseur Aile-X et descendit sur Empress Teta.
- Que faites-vous ? lui dit Nello, qui était en retrait près de l'Arche.
- Je vais chercher le capitaine Feron.
- Est-ce que ça en vaut la peine ?
- Ce n'est qu'une prémonition, dit Baelun, mais je sens qu'il faut l'arrêter maintenant sinon nous allons au-devant de grands malheurs.
- Je fais confiance à tes intuitions, dit Nello. Jaggath disait que tu en avais de bonnes.

L'assaut sur Empress Teta était raté, mais la flotte Rakata était encore bien trop nombreuse pour Vinovo.
- Nous en avons assez fait ici, dit Blood.
- Pas encore, dit Sacratiff. Il faut abattre leur vaisseau principal.
- Il y en a plusieurs, dit Blood. Ce vaisseau énorme des Rakata, et ce destroyer de poche, le Rayon Rouge.
- On s'occupe déjà de celui-là.

Si les guerriers de Blood étaient les mieux entraînés, ceux de Sacratiff étaient les plus féroces. Gaeriel avait su développer les qualités propres des armées de ses deux ministres !
- Négatif, lança Nello. Concentrez-vous tous sur le vaisseau Rakata. L'autre j'en fais mon affaire. Et j'y vais seul.
- Attendez, c'est quoi ce plan ? dit Sacratiff.
- C'est moi qui dirige cette attaque, vous vous souvenez ?... Alors ordre à vous d'attaquer le vaisseau amiral Rakata !
- A vos ordres, grogna le corsaire. Mais vous allez au suicide !
- La mort n'est qu'un passage, sourit Nello.

Le Jedi écarta le Reiterpallasch de l'Arche et partit vers le Rayon Rouge.
- Là, je me demande ce que tu as en tête, dit Eucète.
Nello en avait marre de ce droïd à la manque. Il appuya sur le bouton de commande de violence d'Eucète et passa du niveau 1 à 3.
- Allez pulvérise-les !
- Voilà, j'aime mieux, dit le Jedi.

Le Reiterpallasch arrivait droit devant une flotte de centaines de chasseurs et d'une dizaine de chasseurs lourds. Les tirs se concentraient sur lui. Il entama une suite de manoeuvres périlleuses, sans ralentir son allure. Il attirait à lui un maximum de Rakata à lui, tandis que l'escadron Vert, l'Arche et les corsaires de Sacratiff attaquaient, chacun de leur côté, le vaisseau-amiral Rakata. Les bombardiers de Sacratiff mirent hors-jeu deux destroyers antiques surchargés de canons, pendant que les hommes de Kyner affrontaient des chasseurs cinq fois supérieurs en nombre.

Nello allait de plus en plus vite, droit sur le Rayon Rouge.
- Il veut se jeter sur nous ou quoi ? dit Ranfeust. Arrêtez-le !
Le Reiterpallasch vira brusquement sur l'aile, avec une bonne trentaine de chasseurs derrière lui, qui le suivirent sans problème. Nello vira encore deux fois, et vingt autres Rakata le prirent en chasse.
- Une chose est sûr, on est populaires, dit Eucète.
- Rends-toi dans la soute deux, dit Nello.
- Pardon ?
- Je vais te propulser près d'une entrée du vaisseau.
- Oh, ça, ça va me plaire !
Nello appuya sur le niveau 5 de violence d'Eucète.
- Que la rage soit avec toi, mon vieux...
Le droïd vibrait de tous ses circuits.
- Je vais faire un massacre !
Il partit à grandes enjambées dans la soute. Nello descendit sur le Rayon Rouge, redressa et passa en-dessous lui. Les Rakata le perdirent un moment, firent une boucle et se retrouvèrent à leur tour sous le vaisseau.
Nello repéra une ouverture sur le vaisseau, et appuya sur l'éjection de la soute. Eucète partit dans l'espace dans son cube d'acier en hurlant de joie. La soute s'arrima magnétiquement au Rayon Rouge. Le sas s'ouvrit et Eucète, tous blasters dehors, sortit dans l'espace.
- C'est moi le maître du monde !
Il ouvrit le feu de ses deux blasters lourds sur les canonnières qui poursuivaient le Reiterpallasch. De ses épaules sortirent deux tubes à torpilles : les batteries furent fracassées par l'impact. Eucète courut sur la coque en détruisant les petites tourelles de défense. Il trouva un sas et l'attaqua au chalumeau à fusion.
- Accrochez-vous, j'arrive !
Il eut vite coupé la porte et plongea dans le sas, s'attaqua à la seconde porte, l'ouvrit aussi facilement et courut dans la coursive. Des Barabels, surpris, furent fauchés par ses rafales de blasters. Le droïd accrocha une mine au sol et s'en alla. Des Barabels accouraient et déclenchèrent l'explosion.
- Gnark !
Eucète fixa une autre mine, continua son avancée et se cacha dans un placard à outils. Il entendit les explosions secouer le vaisseau et ricana de plus belle.

Nello s'était éloigné du Rayon Rouge. Les tirs se rapprochaient, avec une telle concentration que c'était un déluge de lasers qui le poursuivait.
- Et maintenant, c'est l'heure de voir si les ouvriers ont vraiment bien travaillé.
Il fit demi-tour, fonça sur ses poursuivants, et enclencha le moteur Stygian. Au moment où il allait percuter le premier chasseur Rakata, le camouflage total s'activa et il disparut comme un fantôme.

- Seigneur, on vient de le perdre, dit un Rakata.
- Où est-il ? cria Ranfeust. Vous ne l'avez pas détruit !
- Il a disparu de tous nos écrans.
- Impossible ! Il est tout prêt !

Nello, qui était juste derrière les Rakata, lâcha un nuage de micro-mines magnétiques. Celles-ci allèrent se coller aux appareils ennemis et explosèrent dans un bel ensemble : les vaisseaux détruit explosèrent en débris qui allèrent transpercer les autres chasseurs. Le Reiterpallasch détruisit le leader du groupe et repartit de l'autre côté du vaisseau, en continuant à "allumer" les Rakata qui patrouillaient à sa recherche. Il passait comme une ombre parmi et semait la destruction.





Eucète était poursuivi par des Barabels furieux et par plusieurs Rakata. Le droïd poussait sur ses circuits pour atteindre un ascenseur. Il se jeta dedans et le fit démarrer. Il arriva au couloir d'en-dessous, où il se fit braquer par dix Rakata armés de fusils.
Il leva les bras, sortit d'un coup son lance-flamme de coude et fit refluer les "têtes de cônes" en désordre. Nello arrivait avec son vaisseau près de la brèche ouverte par le droïd. Il régla le pilotage automatique puis termina d'enfiler son scaphandre. Il courut dans l'autre soute et se jeta dans l'espace, laissant le Reiterpallasch revenir camouflé vers l'Arche.
- Je suis dans la place, dit-il à Eucète par son com' de poignet. Attire-les encore un peu à toi, que je me cache.
- Pas de problème, je continue la fiesta par ici !

Eucète vit alors un humanoïde à peau rouge surgir avec un sabre-laser en main.
- Oh, petit problème, Nello...
- Tu vas finir ta carrière de saboteur ici, dit Ranfeust en allumant son sabre.
Eucète se jeta dans un conduit d'évacuation des ordures et arriva dans une soute puante où s'activaient plusieurs de ses congénères, à la programmation largement inférieure à la sienne.
- Ne vous dérangez pas pour moi les gars...
Les gros droïds grinçaient.

- Trouvez-le moi, lançait Ranfeust, pourpre de colère.
Eucète, à ce moment, repliait bras et jambes, rentrait le cou et se débarrassait de ses armes, et se mettait à côté d'une pile d'ordures qui sortaient du compacteur. Un droïd de classe W4ll-3 vint le prendre et l'empila sur un mur de déchets compressées.
- Je suis en sécurité, fit le droïd à voix basse dans son communicateur. A toi de jouer mon grand...
- Ne bouge plus d'un verrin, dit Nello. Tu t'es bien débrouillé.

Les Barabels revenaient vers Ranfeust :
- Pendant que nous étions après ce droïd, une autre intrusion a eu lieu dans le vaisseau, par la même brèche.
- Oui, je le sens, dit Ranfeust. Quelqu'un de puissant... Je vais le retrouver, lui. Continuez à chercher le droïd.
Le Sith remonta au poste de commandement, où l'attendait un message du vaisseau Rakata, qui subissait les assauts de la flotte de Vinovo.





Surprise par l'attaque des vaisseaux de Vinovo, la flotte Rakata ne poursuivit pas son attaque sur Empress Teta mais se mettaitt en position de blocus. Deux assauts des corsaires l'avait déjà bien amochée. Pour le moment, les hommes de Sacratiff se regroupaient autour de l'Arche.

Cyrillis patrouillait dans les niveaux intermédiaires d'Empress Teta. Une patrouille de défense de la planète s'était joint à lui pour traquer Feron.
- Il ne peut être loin, dit le Jedi. Et s'il a brouillé sa signature transpondeur, je le trouverai quand même, avec la Force...
- Son signalement a été envoyé à toutes les patrouilles, dit le chef d'escorte. Toutes les polices de la planète sont sur le pied de guerre pour le retrouver.

Feron avait en fait déjà quitté son appareil. L'attaque des Rakata avait créé la panique dans la cité : des dizaines de milliers de personnes essayaient de quitter la planète. La police ne pouvait rien y faire, pas plus que l'armée, occupée à envoyer des renforts en orbite.
Feron n'eut pas de mal à repérer une famille qui vidait en quatrième vitesse son appartement, au énième étage d'un des bâtiments-falaises. Il bondit sur le toit. Le père de famille, un gros Sullustain le braqua de son fusil, mais Feron dégaina son pique de force et trancha l'arme. Puis il ordonna à toute la famille de reculer et monta dans le transport.
C'était un YT-1100 tout ce qu'il y a de plus banal, et Feron n'eut aucun mal à se fondre dans la cohue des départs. Cyrillis, anxieux, sentait le capitaine proche. Une autre patrouille appela :
- On vient de retrouver l'appareil signalé.
Le Jedi se rendit sur place, et survola la plateforme discrête où Feron avait laissé son chasseur Barabel.
- C'est bien ce vaisseau...

Cyrillis savait son ennemi de plus en plus proche.
- On répertorie encore dix accidents parmi ceux qui évacuent !
La police ne pouvait plus rester avec le Jedi. Elle partit réguler comme elle pouvait le trafic. Il y avait des colonnes obliques de milliers de véhicules qui partaient tenter leur chance en orbite. Le Jedi s'approcha tout près des chauffards.

En orbite, la flotte de Vinovo s'était resserrée autour de l'Arche et s'apprêtait à subir une contre-attaque massive. Ils n'avaient pu venir à bout du vaisseau-amiral.
- Nous ne sommes pas assez nombreux, dit Sacratiff. Il va falloir replier.
Blood sentait bien que le chef des corsaires avait raison.
- Nous aurons fait ce que nous pouvons, dit-il, mais là, ils sont vraiment trop nombreux.

Nello s'était caché dans une soute encombrée du Rayon Rouge et attendait son heure, accroupi derrière une caisse, à l'écoute des droïds qui ronronnaient en nettoyant la pièce.

Feron avait vu le chasseur qui le traquait. Il essaya de parler à son maître, Katau, qui avait établi un lien télépathique permanent avec lui.
- Seigneur, je serai bientôt en orbite de la planète... Pouvez-vous envoyer une escorte pour me ramener...

Son maître l'avait déjà sauvé de la mort après que le capitaine Saruman lui avait passé son glaive à travers le corps, mais cette fois, il ne répondait pas.
- Seigneur...
Il sentit Katau lui prêter attention. Le chasseur se rapprochait.
- C'est un Jedi, lui dit le vieux Rakata. Il est trop dangereux de le ramener à nous... Partez de ce système et rejoignez les abysses Stygiennes...
- Les abysses Stygiennes ?
- C'est de là que je viens... Vous en trouverez l'entrée au-delà d'Adumar... Allez, vous trouverez en vous guidant à votre instinct... N'oubliez pas que c'est en partie [i]mon instinct désormais... Vous m'y attendrez... C'est là que vous subirez la prochaine étape de votre formation...[/i]
- Bien seigneur... Et ce Jedi ?
- Il ne pourra résister à un séjour dans les abysses... Nous aurons besoin de son énergie... Alors faites en sorte qu'il vous suive...

Se sachant protégé, Feron quitta brusquement le trafic et fonça en orbite. Cyrillis le prit en chasse.

La flotte Rakata s'était réunie et lançait son offensive sur les vaisseaux de Vinovo.
- Ils sont vraiment trop nombreux, dit Blood, rageur.
- Gaeriel ne serait pas fière de nous, dit Sacratiff.
A ce moment, la planète D-Tronic apparut dans le ciel.
- Malheur, dit Blood. Nous ne pouvons vraiment plus rien pour ce système...

Le Kilrathi ordonna le signal du retrait.
- On ne peut pas rester sur une défaite, dit Kyner.
- On reviendra prendre notre revanche quand ces mollassons de la République nous aideront, dit Sacratiff, qui n'avait pas plus envie de partir que Kyner.
Les escadrons Rakata arrivaient en une nuée immense. Blood les regarda froidement puis dit :
- Préparez-vous pour le saut hyperspatial.
Juste avant l'arrivée de la déferlante, l'armée de Vinovo partit dans les étoiles, si bien que les Rakata tirèrent leur bordée dans le vide.
- Nous en avons fini avec cette nuisance, dit Ranfeust, satisfait.
Juste après, le vaisseau de Feron quittait Empress et partait vers le fond de l'espace, suivi de près par Cyrillis, qui se laissa guider par la Force pour prendre le même chemin hyperspatial que le capitaine.





Eucète, coincé entre les piles de déchets, ouvrit les yeux, et dit à Nello par le com' :
- Je crois qu'ils sont tous partis. Je n'ai plus de signal de l'Arche...
Nello, qui sentait aussi le départ de ses alliés, se releva. Les droïds ménagers ne faisaient pas attention à lui.
- Oui, ils sont partis... Ils ne pouvaient rien... C'est la République qui nous a abandonnés. Ils n'ont envoyé aucun renfort.

Nello sentait Ranfeust approcher. Le Sith lui parla par télépathie :
- Tu es seul, Jedi... Tes amis t'ont abandonné à ton sort. Si tu essayes de t'échapper, notre armée te trouvera dès que tu seras sorti dans l'espace. Tu n'as plus d'échappatoire.
- Allô, chef, tu me reçois ? murmura Eucète. On fait quoi là ?
- Il a raison, dit Nello, comme si le droïd pouvait entendre Ranfeust. Je vais me rendre.
- Quoi ? quoi ? qui a raison ?... Attends, c'est quoi ce binze ?
- Reste où tu es... Moi je vais aller voir qui on a vraiment en face de nous.
- Parce que tu crois qu'ils vont te faire une visite guidée ?... Ils vont te jeter dans le vide mon vieux !... Arrête tout de suite !
Eucète rageait de devoir resté compacté et de ne pas pouvoir crier.
- Bon courage, lui dit Nello, on se retrouve très bientôt.
- Si tu ne donnes pas de nouvelles dans une heure, je viens te chercher, je te préviens...
- Ne dis pas de bêtise.
Nello coupa son bracelet et sortit de la soute. Ranfeust était à l'autre bout du couloir :
- Enfin, le rat sort de son trou...