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Monologue à 10000 pieds
#1
« J'y pense maintenant, je n'ai jamais pris l'avion de mon vivant. C'est vrai qu'on ne fait pas fortune dans la police mais cette nuit je regrette de ne pas l'avoir fait. Les nuages doivent être magnifiques sous le soleil. Enfin je suppose. De l'autre côté Lucinius est perdu dans des brochures sur papier glacé. Pour sa part Loren nous a gentiment annoncé tout à l'heure un changement de plan et faute de Paris nous voilà en route pour une obscure ville de Turquie où nous attend son sire. Enfin de toute façon je ne suis pas mécontent de quitter le Canada. Il faut bien que je raconte ce que je suis venu y faire mais bordel, je ne me rappelle même plus où s'arrête ma dernière bande. Je dois l'avoir quelque part... »




« La porte de Brandebourg à Berlin, ouais. Je ne pensais pas croiser autant de types hostiles en si peu de temps à ce moment là. Dès le lendemain de notre petite sauterie au cimetière nous voilà encore sous le feu des fusils. On est revenu roder près du cimetière justement, parce que ce crétin de Brujah avait un contact là-bas je crois. Là, des amateurs se prenant pour des as de la guérilla urbaine se mettent à nous arroser de balles de gros calibre, de jet de lance-flamme, et de Dieu sait quoi qui leur passe sous la main.
Je grince des dents quand ils réussissent à faire exploser notre voiture une petite seconde après qu'on en soit sorti en sautant. Benedict et moi nous faisons ensuite un plaisir de sanctionner leur connerie par une peine capitale bien méritée. En dessert on coince contre un mur le dernier survivant pour lui demander des explications convaincantes.


Il se trouve donc qu'une association de minables de plus a décidé de nous faire la peau. La société de Léonard. Je regrette un peu de ne pas lui avoir demandé où une bande de crétins qui jouent aux inquisiteurs avait trouvé un nom pareil mais sur le coup ça ne m'a traversé l'esprit. En plus l'autre était à moitié mort de peur et je ne sais pas s'il aurait pu me renseigner.
Des mortels. On aura tout vu. Le soldat d'élite sans peur et sans reproche m'ayant déjà donné jusqu'à l'adresse du siège de son groupe, je lui aurais bien collé une balle entre les deux yeux, pour lui apprendre à ne plus jouer au justicier à son âge, mais le Brujah sentimental me fait la grande scène du pardon à l'ennemi à terre. On laisse donc filer le bonhomme. Pauvre type.


Je le suis discrètement par la voie des airs pour savoir s'il ne nous prépare pas une petite revanche mesquine. Non, il se contente de rentrer chez lui hors de la ville puis de déguerpir. Je ne peux tout de même pas le laisser partir comme ça rejoindre ses petits camarades. Tout aurait été plus simple si je l'avais liquidé dans les rues de Berlin. Mais bon sang je jure que je ne voulais pas que ça se termine comme ça. C'est lui qui y a mêlé sa famille. L'explosion, la môme et ce gamin qui répète toujours la même chose. Je ne veux même pas en parler...


Comme nos maigres informations nous indiquent que nos cibles ne sont déjà plus à Berlin, nous décidons cette fois de couper la mal à la racine et de partir sur l'heure à Montréal pour botter le cul de cette société de Léonard. Loren sort de sa manche une lointaine relation et son american express et nous voilà débarquant sur le nouveau monde. Au moins les formalités sont réduites, le Prince est absent et son représentant nous expédie rapidement.
Je reçois alors un coup de fil étrange de Lucinius. En entendant sa voix je l'imagine, bien assis dans un fauteuil en cuir dans le salon de quelque hôtel particulier des beaux arrondissements, une coupe de sang dans une main et un immonde téléphone recouvert d'étoffes précieuses et ridicules dans l'autre. Mais comme à son habitude de déviant l'homme sait surprendre, il se trouve lui aussi à Montréal et m'explique sans rire qu'il a été enlevé à Paris, crucifié dans le grand Nord, qu'il s'est échappé et enfin réfugié dans un bar. On le rejoint là-bas pour mettre tout ça au clair. Lucinius qui parviendrait à s'échapper de quoi que ce soit ? Pfff. L'appât était donc un vampire.


Ces gaz qui pénètrent par la peau sont une véritable infection pour des créatures habituées à se moquer des armes chimiques comme de leur premier Baiser. Au réveil nous ne pouvons que constater avec dépit que des liens fermement ajustés nous entravent à des tables en marbre. Pour rajouter à l'ambiance sado-maso une pointe nous chatouille la gorge et menace de s'enfoncer à chaque mouvement.
Une poignée de guignols en robe blanche fait irruption dans la pièce au moment où j'arrive à force de transformation à me libérer de mes liens. Je n'ai pas pu éviter la pointe dans l'affaire et un petit filet de mon sang maudit coule dans une rigole manifestement prévue à cet usage. Benedict parvient au même résultat dans le style caractéristique de nos compagnons Brujah : du muscle, encore du muscle, toujours du muscle.
Il apparaît qu'un homme en particulier, (m'rapelle plus son nom), a commandé à notre capture. La société ne servant que de « mercenaires » pour nous ramener. Et comme ils sont joueurs dans l'âme ils nous proposent de nous rendre notre liberté pour cette fois si nous combattons une troupe de joyeux drilles dans une arène. La conversation est agréable et ponctuée des bruits de la lutte entre Benedict et son chien de garde qui a voulu le flairer d'un peu trop près. Le Brujah s'arrêtant charitablement avant de transformer le bonhomme en purée. Quant à moi j'aide Lucinius à donner un peu de sa personne pour accélérer les formalités.


Je n'ai pas de mal à me souvenir de mon combat, il suffit que je jette un coup d'oeil aux énormes cicatrices qui me barrent le torse. Je me vois affronter un humain suicidaire avec un petit sourire en coin et voilà que c'est un confrère Gangrel qui se dresse face à moi. J'ai hérité du caïnite de la bande. Le dresse n'est d'ailleurs pas un vain mot tant le vampire est impressionnant sous sa forme d'ours.
Bien sûr je suis plus rapide que lui et mieux adapté au combat mais lorsqu'une de ses grosses pattes trouve son objectif ça secoue. Je sens encore la douleur. J'ai bien dû parcourir dix mètres en l'air. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que la Bête qui me pousse est du genre sauvage. Eh, on ne renie pas son Sang. Elle hurle de plaisir quand je déchire la gorge de la montagne de poils et bois goulûment le sang épais qui en jaillit.
La sensation est enivrante, bien plus que l'alcool, plus que la drogue ou le sexe de mes souvenirs mortels, plutôt comme si toutes les cellules de mon corps avaient un orgasme au même instant. Je ne sais pas trop comment les autres se sont débrouillés mais ils pataugent dans le sang de leurs adversaires quand je reprends mes esprits et lève mon museau du corps vidé.


Nos hôtes prennent la sage décision de tenir parole et de nous laisser partir sans broncher. Hagard, les vêtements en lambeaux, je me sens encore plus isolé du reste de la troupe. Eux n'ont pas bu de sang, ils ne semblent même pas blessés, il suffirait de presque rien pour que le Toreador et le Ventrue débouchent d'un couloir du Louvre. Je dois avoir une discussion avec ces messieurs mais la priorité est de me nourrir si je ne veux pas réveiller la Bête qui s'est assoupie après la diablerie du Gangrel. Je les laisse donc pour le reste de la nuit et pars en chasse.
Pour moi la température glaciale des rues de Montréal à la nuit tombée n'a pas beaucoup de sens mais à la vue de ma première proie tombant évanouie dans la neige je me rappelle la fragilité des vivants. Dommage pour elle je crois que l'ambulance est arrivée trop tard.


Le lendemain je rejoins Lucinius et Loren dans ce qui leur sert de refuge, une ancienne station de métro désaffectée. Benedict ne reste pas longtemps, il a décidé de suivre son chemin seul. Bon débarras. Tant qu'il n'aura pas compris l'inutilité de renier sa nature nous n'aurons pas grand chose à nous dire d'agréable. De mon côté je passe un deal avec les hommes d'influences. Surtout avec Lucinius en fait, je n'ai strictement rien à proposer au Ventrue et je sais qu'aucun service n'est gratuit en ce bas monde. J'assisterai Aladax pour retrouver sa Lisbeth et eux acceptent de faire jouer leurs réseaux pour m'aider à mettre la main sur une vieille amie, Helena. Et, dans la mesure du possible, écarter les obstacles qu'il serait délicat de défoncer à coup de griffes. Une fois que Loren quitte la station pour dénicher un avion, j'attrape Aladax par le bras pour une discussion un peu plus privée.


Vivre en paria m'a appris à ne faire confiance à personne et je pense toujours que c'est la position la plus sensée au milieu de la fureur et du chaos du monde la nuit. Mais je me suis rendu à l'évidence quelques jours plus tôt dans un bois dont j'ignore le nom, près de Berlin. Je ne peux pas lutter à la fois contre la Bête qui respire dans mon Sang et contre l'entité inhumaine qui s'y est infiltré lorsque j'ai pratiqué la diablerie sur ce foutu Démon.
J'ai dit en avoir pris conscience dans ce bois parce qu'alors le sang d'une fillette ruisselait sur mon menton et que j'en éprouvais une joie immense, infâme. Je n'ai par contre compris l'origine de cette démence qu'à mon arrivée à Montréal quand en passant devant une porte vitrée j'ai vu mon reflet. Il ne m'a pas fallu longtemps pour identifier dans mes traits légèrement déformés la marque de cette souillure que les Tzymisce nomme vicissitude. J'avais dû la pratiquer sur moi sans m'en rendre compte la nuit précédente à Berlin. Dans les toilettes de l'aéroport je remis avec dégoût mon visage en place en maudissant tout ce qui me venait à l'esprit. Le type assit dans les chiottes à dû se demander quelle journée de merde j'avais bien pu passer pour sortir autant de saloperies. S'il savait le cauchemar qui me sert de non-vie...
Helena. Helena est la seule qui pourrait me dire comment lutter contre cette corruption. Qui pourrait être mieux placé qu'une Tremere passée chez l'ennemi.

En attendant d'avoir des réponses, il est trop risqué de continuer comme si de rien n'était. C'est pour ça que je dois faire une entorse à ma règle de conduite. Il faut que quelqu'un m'empêche de perdre pied lorsque la situation deviendra critique.
Benedict ne comprendrait rien, et ne ferait qu'attiser ma colère avec ses grands airs. Loren me traiterait comme les gens de son espèce ont toujours traité ceux de mon clan, avec condescendance et là encore je ne pourrais pas le supporter. Lucinius est le seul qui ne m'inspire ni colère ni crainte. Nous sommes trop différents pour ça. Ca ne veut pas dire que lui demander son aide est une partie de plaisir. Je crois même que j'aurais bien échangé ma place contre un ticket pour un match retour contre l'ours dans l'arène. Heureusement il accepte sans trop de cérémonie et nous pouvons partir vers l'aéroport où nous attend notre fringant Ventrue. »
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#2
Je me suis arrêté avant notre trip dans les balkans, je le ferais plus tard (avec le résumé de star wars que je n'ai pas oublié Whistle )
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#3
C cool! J'aime bien! Calmar power!!!!! 8)
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#4
aime
Ça roxx ! Virus
bravo2

Quelle bonne surprise ! Papa Noël nous apporte dans sa hotte les aventures d'un vampire-hyène, hanté par la vicissitude qui risque de le déformer physiquement de manière atroce ! Huit
A table les enfants ! fete

Quote: le rapport entre une bande de crétins qui jouent aux inquisiteurs et un génie de la renaissance
Gne

Quote:Il apparaît qu'un homme particulièrement confus a commandé à notre capture

Pick up your word : pourrÿ / puissant / intelligent / suicidaire / baalesque / nanifié... lol
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#5
Un homme particulier Wink Notre calmar national a du faire une faute d'innatention :roll:
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#6
Je pensais que c'était "particulièrement" qqch.
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#7
Ah? :shock: Ouais, peut être... :roll:
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#8
Quote:aime  
Ça roxx ! Virus
bravo2

Quelle bonne surprise ! Papa Noël nous apporte dans sa hotte les aventures d'un vampire-hyène, hanté par la vicissitude qui risque de le déformer physiquement de manière atroce ! Huit  
A table les enfants ! fete

Quote: le rapport entre une bande de crétins qui jouent aux inquisiteurs et un génie de la renaissance
Gne

Quote:Il apparaît qu'un homme particulièrement confus a commandé à notre capture

Pick up your word : pourrÿ / puissant / intelligent / suicidaire / baalesque / nanifié... lol

Pour le first one j'admets que l'overdose de Léonard Génie me fait un peu partir au quart de tour, mais à la relecture ça n'a pas de raison d'être. Edit.

Pour le second one, le sens du "particulièrement" était d'insister sur le "un homme". Là encore l'edit clarifie la phrase.

Merci pour les remarques Wink :P
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#9
Quand j'écris un texte, généralement, je fais un premier jet, puis j'attends un peu (jusqu'au lendemain souvent), et là je relis à tête reposée. Les incohérences de phrases, les mauvaises tournures etc. apparaissent clairement. Wink
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#10
Moi, c'est comme mes aventures. Un peu préparé, puis à la volée! vert
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