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11-11-2012, 12:54 PM
(This post was last modified: 13-11-2012, 12:33 AM by Darth Nico.)
Le consortium Garfield®
en association avec
La Gronico Goldwyn Mayer Inc.©
présentent
* NICOLASARTS *
Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
REPUBLIC STRIKES BACK
[GUARDIAN OF ETERNITY]
EPISODE III
A LAST HOPE
L'Empire barbare de Konen ne cesse d'étendre ses frontières, menaçant la paix dans la Galaxie. Le Sénat de la République tente d'apaiser le conflit mais l'ambition du général Barabel est sans limite. La guerre paraît de plus en plus inévitable. Nul ne se doute qu'elle va débuter dans le système reculé de Gondwana. Konen y a envoyé une avant-garde d'élite s'emparer d'un artefact millénaire qui lui assurera la victoire. Avertis au dernier moment, les Jedi viennent organiser la défense de la planète menacée...
...
Les boucliers des transports blindés se mirent à crépiter lors de l'entrée dans l'atmosphère de la planète verte. Un grand vol d'oiseaux sauvages s'écarta en hurlant des lourdes barges d'assaut marquées du signe de la Garde Avalon, et ne reprit sa formation que quand celles-ci eurent disparu dans une épaisse couche de nuages.
Le capitaine Saruman entra, courbé en deux, dans le poste de pilotage. Il portait déjà l'armure lourde de sa compagnie : sa taille hors du commun, son cou de Bantha, ses cheveux argentés, coupés en brosse, sa cicatrice qui lui balafrait le visage, dont il n'avait jamais voulu se faire opérer, tout cela lui donnait un charisme assez effrayant :
- Vecteur d'approche stabilisé ?
- Vecteur stabilisé capitaine, confirma le pilote. Nous allons survoler le grand volcan dans deux minutes. Nous serons sur théâtre d'opération dans moins de dix minutes.
Saruman ressortit du cockpit et descendit par l'échelle aux soutes, où les hommes terminaient de s'équiper. Lui-même se fit assister pour enfiler son réacteur dorsal, son casque et son énorme bouclier.
- Ecoutez-moi tous, dit-il par radio, alors qu'il finissait de verrouiller sa visière, nous débarquerons à intervalles d'une minute entre barges, le temps de prendre position au sol et de sécuriser la zone de largage pour l'équipement lourd. Nous, la compagnie Bellerophon, partons en premier. Les Barkan suivront, puis les divisions 1, 2, 3. Jusque là, pas de surprise. Seulement, la surprise, c'est que nous ignorons la force de nos adversaires. Donc, première règle d'engagement : sécurisation d'une zone vivable pour nous, et tir à vue. S'ils ne veulent pas d'ennuis avec nous, ils n'ont qu'à reculer. Lieutenant ?
- Compris, capitaine. Sergent ?
- Bien reçu. Nous partons les premiers. Caporal, préparez vos hommes.
Le pilote signala qu'ils arrivaient sur l'objectif. L'alarme se déclencha partout dans le vaisseau. Saruman approcha de la porte et actionna le mécanisme d'ouverture. Les hommes dans leurs armures intégrales lourdes, se mettaient à la file, dans le cockpit métallique sombre et rouge.
La jungle défilait à une vitesse folle et se rapprochait petit à petit. Les barges déchiraient les nuages et affolaient des millions de créatures qui hurlaient après ces divinités foudroyantes descendus des cieux.
Saruman suivait le compte à rebours affichait sur son écran :
- 3, 2, 1, allez go !
Le sergent de la première division se lança dans le vide le premier, suivi de ses hommes.
- Allez, dépêchez-vous ! Qu'est-ce que vous attendez, la vie éternelle ?
C'était le grand mot de Saruman. Il entraînait personnellement les hommes aux assauts aériens et mêmes aux sauts orbitaux.
- Vous avez peur de sauter d'une capsule géostationnaire ? Moi, une fois j'ai sauté dans un trou noir et je n'en suis pas mort !
Il tapait sur l'épaule de chaque homme qui partait. Quand le dernier membre de la Bellerophon fut dans les airs, il fit un signe du pouce vers l'écran du cockpit et se lança à son tour. Il fut à peine une minute en chute libre puis déploya deux grandes ailes d'acier. Ses hommes, qu'il voyait comme des petits points bleus, à peine mobiles dans l'immensité du ciel, approchaient d'une étendue dégagée à l'orée de la jungle. Saruman n'entendit que le sifflement de l'air quelques instants ; il rétracta ses ailes puis actionna brièvement son réacteur. Les hommes atterrissaient en courant et prenaient déjà leurs fusils d'assauts en main. Ils se disposaient en cercle, activaient les senseurs, pendant qu'un homme de chaque division déposait des balises qui s'agrippaient au sol. Les autres barges d'assaut Avalon arrivaient : la seconde division de vétérans, les Barkan sautaient à leur tour, puis les divisions ordinaires. Bientôt, la centaine d'hommes de la garde d'élite eut pris pied sur le sol humide de Gondwana. Les transports des Jedi n'étaient pas loin. Les barges Avalon repartaient en altitude, faisaient un tour puis larguaient les caisses de matériel. Celles-ci, équipées de petits réacteurs, venaient se poser près des balises que Saruman vérifiait systématiquement.
Les soldats affectés à l'équipement déballaient les droïds de soutien, les sondes aériennes et les drones. En quelques minutes, une véritable armée était en train de se monter.
Quand l'équipement de base fut déployé, tout le monde put respirer quelques instants.
- Phase 1 terminée avec son succès, annonça le lieutenant.
Seuls restaient vigilants les hommes aux senseurs. Les autres écoutaient, attentifs, les cris d'animaux et les pépiements des oiseaux affolés. De petits geysers surgissaient autour des hommes.
- Sol volcanique, capitaine. Magma à moins de trois kilomètres sous nos pieds.
- Nous avions bien besoin de cela...
Saruman enleva son casque et alluma un cigare. Son communicateur bippa :
- Saruman, de Kyle Katarn. Où en êtes-vous ?
- Avons pris pied. Nous préparons la suite du largage du matériel.
- Ok, nous nous mettons en circuit d'attente.
- Entendu.
Saruman tira sur son cigare, l'écouta grésiller avec plaisir.
- Il y avait longtemps qu'on n'était pas venus ici, se dit-il, et à chaque fois, ça a été un méchant bordel...
Comme il disait cela, le sol se mit à trembler, frappé de coups sourds par une masse énorme.
- Senseur, qu'est-ce que c'est que ça ?
Il remit son casque et tout le monde se remit en garde.
- Approche de véhicules lourds dans notre direction.
- Donc, les voilà enfin... Formation de défense serrée.
Les hommes se mirent en tortue et braquèrent leurs fusils autour d'eux.
- Aviation également à prévoir.
- Demande soutien aérien, dit Saruman aux barges qui cerclaient au-dessus d'eux.
Une comète traversa le ciel et manqua de peu un des transports lourds :
- Tir de plasma !
Des arbres se renversèrent autour de la clairière de la garde bleue et d'énormes marcheurs de guerre apparurent, montés par des Barabels. Les soldats ouvrirent le feu avec leurs énormes fusils à plasma et abattirent ces dreadnoughts aux couleurs de Barhugam, dans un déluge de boules d'énergies explosives. L'engin, les jambes fondues, s'effondra, distordu, dans une agonie de métal.
- Il y en a d'autres ! cria le senseur.
- Position de défense renforcée !
Les Avalon activèrent leurs boucliers énergétiques, formant un seul dôme de protection globale.
D'autres tirs de plasma fusaient dans le ciel. Le soutien aérien descendait pour abattre les canons au sol. Le transport des Jedi arrivaient. Un aileron d'ailes-B arrivait à son tour pour pilonner les positions ennemies.
La garde Avalon lançait un assaut alors que quatre Dreadnoughts jaillissaient simultanément d'au-dessus des arbres, propulsés par d'énormes réacteurs. L'un d'eux heurta une branche dans sa descente, ce qui déchira le moteur, qui explosa, envoyant l'énorme marcheur se fracasser à toute vitesse contre d'énormes arbres !
Pendant ce temps, les Avalon déchaînaient leurs tirs contre les trois autres assaillants, dans un déluge de plasma redoublé.
- Bienvenue dans la jungle !
Un B-Wing larguait une charge explosive, qui anéantit un canon anti-aérien des Barabels, dans un jaillissement de flammes et des projections de métal fondu.
:
- T'es une coquine, toi ! cria Saruman, alors que sa compagnie terminait de briser les pattes d'un dreadnought.
La grosse bête métallique tomba à la renverse et une équipe d'assaut fit crépiter ses lames et lui sauta dessus pour l'achever. On sortit le pilote du cockpit et il fut déclaré le premier prisonnier de la campagne de Gondwana.
Le calme revenait à peu près, troublé seulement par le grondement de fond des bêtes de la jungle, et le passage des soutiens aériens.
- Descendez, dit Saruman, il y a de la bière au frais.
- On passe en repérage longue distance, capitaine, dit la compagnie Aile-Verte menée par Sonny "Red" Kyner. On prend de l'altitude.
- On vous fera coucou...
Le transport blindé des Jedi put se poser sans encombre grâce aux balises disposées sur le terrain dégagé.
Les Avalon montaient un camp provisoire.
- Vous arrivez pour le feu de camp, dit Saruman, le cigare aux lèvres, dans sa grosse armure.
Il y avait Kyle Katarn, Ixxos Sadim, Dorsk 81, Cyrillis Baelun, Jaggar Jaggath, ainsi que Yun et Sariss, les ex-élèves de l'Inquisiteur Jerec.
La nuit tombait et le glougloutement liquide des cris permanents des arbres redoublait, comme pour saluer le soleil qui passait sous la terre. Les hommes se faisaient aider de droïds spécialisés pour défaire leurs armures : en quelques tours de vis, les assistants défaisaient les différentes parties, puis les accrochait à un portant spécialisé.
Saruman, torse nu, fit des mouvements d'assouplissement :
- Je suis fourbu, les enfants.
Il alluma un autre cigare, content. On allumait les feux de camp. On mettait les saucisses à griller. Les droïds montaient des barbelés, des tranchés, des postes d'observation dans les arbres et des tourelles légères. Les transports de soutien avaient atterri autour du camp. Un officier était en liaison avec le Terre de Liberté, le Croiseur MC80 venu de Corellia, qui allait servir de "nounou" depuis l'orbite.
- Passez une bonne nuit, les gars. Nous reprendrons le déploiement demain matin.
- Nous avons à bord deux officiers des Renseignements impériaux, lieutenant. Ils aimeraient parler au capitaine.
- Un instant, je vous le passe.
Saruman était en train d'aplatir un bel essai dans la surface de réparation adverse. Peu d'hommes osaient l'arrêter quand il était lancé à pleine vitesse. Ceux qui essayaient de le plaquer le regrettaient bien souvent. Il arriva, couvert de boue et prit le com' :
- J'écoute.
- Je vous passe le commodore Von Ludwe, capitaine.
Saruman demanda à voix basse qui c'était, celui-là.
Le lieutenant lui mima de grosses moustaches. Ah oui, lui...
- Capitaine, je m'excuse de vous déranger si tard, dit Ludwig
- Il n'y a pas de mal, je vous écoute, commodore Ludwe.
- Voilà, nous savons que les Barabels se cachent un peu partout dans la jungle, parmi les tribus indigènes. Ils ont pris contact avec elles et, de gré ou de force, celles-ci ont dû accepter les soldats de Konen parmi eux. Nous savons qu'ils cherchent quelque chose sur cette planète. Un artefact dans un sanctuaire, mais nous ignorons quoi et où. Eux-mêmes doivent être en train de se renseigner. Nous avons donc pensé infiltrer des agents parmi eux. Nous disposons pour cela d'une technologie mise au point par l'équipe du professeur Sagnar Sting...
- Oui ?
Saruman faisait à son second le signe que l'autre le rasait.
- Il s'agit d'un caisson d'hibernation dans lequel est plongé le sujet, son esprit étant projeté dans un autre corps, qu'il peut en quelque sorte maîtriser à distance. Nous pourrions ainsi entrer dans une tribu en "nous" faisant passer pour un de ses membres.
- Et vous voulez recruter un volontaire parmi mes hommes ?
- Un ou plusieurs. Il y a tellement de tribus sur cette planète.
- Non, écoutez, je ne demande qu'à vous aider, naturellement, commodore, mais bien franchement, mes effectifs sont limités et puis, je suppose que cette technologie en est encore au stade expérimental ?
- Tout à fait, mais elle a déjà été testé plusieurs fois, quoi que pas en conditions de guerre.
- Non, franchement, chacun de mes hommes compte, et aucun n'aurait envie d'aller passer la guerre dans un caisson d'hibernation. Nous sommes des hommes de terrain, nous ; nos techniques sont pragmatiques, assez simples, mais efficaces je crois.
- Tant pis, j'aurais essayé.
- Merci à vous, commodore... Flatté que vous ayez pensé à nous.
"... si tu veux un volontaire, adresse-toi plutôt aux Ewoks !
Quand il disait cette phrase, il avait, bien sûr, déjà raccroché...
- Bon, on va les déguster ces saucisses ?... Les Jedi vont tout nous manger. Derrière leurs airs de grands sages, ils n'oublient pas leurs ventres ceux-là... Vous avez vu avec les sergents pour organiser les tours de garde ?
- Oui capitaine.
- Très bien.
- Le sergent Quaritch et son groupe prendront la première garde, puis Kilgore et enfin Hartman.
- Parfait. Je serai debout bien avant le soleil. Nous attendons les résultats des observations planétaires que la nounou va faire toute la nuit. Pourvu qu'ils trouvent où se cachent les Barabels -et pourvu que ceux-ci ne nous tombent pas dessus pendant la nuit.
A suivre...
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Olala un texte de la Grande Campagne de Star Wars, ça se fête
Mais quand diable Ludwig a acquis un tel grade ?  Et il a pas honte d'essayer de nous refiler de l'Avatar
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Tu m'étonnes, vlà le trio de badass
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Rhhooo, ca fait plaisir de retrouver tous ces noms et les souvenirs qui vont avec!
Allez ne traine pas gronico, ponds nous la suite
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16-11-2012, 01:30 PM
(This post was last modified: 16-11-2012, 02:56 PM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
La frégate de Ruusan transportant les Jedi avait passé la nuit hors des murs du camp Avalon. Au réveil, la base avait été agrandie à telle point qu'elle se trouvait dedans ! Les Jedi descendaient du vaisseau et découvraient, dans la lumière du matin, le plateau dégagé entouré de jungles épaisses. Il faisait déjà très chaud même si le soleil venait seulement de pointer au-dessus de la grande chaîne de montagnes du nord. Les hommes étaient au terrain d'échauffement, pendant que les droïds montaient de nouvelles fortifications et entretenaient le matériel.
Ce qui n'était hier encore qu'une base de débarquement provisoire commençait à ressembler à un parfait camp avancé.
- Si on reste ici encore une semaine ou deux, on aura une base fortifiée tout ce qu'il y a de plus acceptable, dit Saruman, très fier, aux Jedi qui débarquaient.
Il tirait sur son cigare en observant les hommes qui faisaient le parcours du combattant :
- Un, deux ! un, deux ! scandait le sergent instructeur.
Tout fonctionnait bien. Il y avait dans l'air ce petit ronron du quotidien qui s'égrène comme une machine bien huilée.
- Passons au mess des officiers, dit Saruman, en désignant un cabanon en préfabriqué.
Il ne savait jamais bien s'y prendre avec les Jedi. En fait, il faisait un complexe d'infériorité par rapport à eux et voulait le cacher. Pour lui, les utilisateurs de la Force étaient dans leur monde, loin des préoccupations concrètes. Ils arrivaient à chaque fois comme des sauveurs providentiels, sans s'occuper, le reste du temps, des tâches répétitives et sans gloire qui seules permettent la victoire.
Un escadron d'hommes, torses nus, passait au pas de course :
- Tous en choeur les troufions chantonnent / L'air viril et martial / De la garde Avalon ! / Avec l'ennemi, sois toujours cordial ! / Balance-lui des bombes par mégatonnes / En combat au sol ou dans un show spatial !
- C'est moi qui ai inventé ce couplet, dit Saruman, dans l'espoir de décrocher un sourire aux Jedi, qui restaient cordiaux, mais juste polis.
Le capitaine était sûr qu'ils devaient converser entre eux par télépathie et que lui ne faisait que les gêner.
- Le voyage a été bon ?
- Très bon, merci, dit Jaggar Jaggath.
Kyle Katarn alla s'accouder au bar :
- Une bière sans alcool, vous avez ?
Dans l'esprit de Saruman, il avait marqué un bon point en allant au comptoir, alors que les sages voulaient sagement s'asseoir à une table.
- Vous n'êtes pas encore au complet ?
- Non, dit Katarn. Maître Slywalker est retenu sur Ruusan... Gaeriel Captinson devrait arriver bientôt. Quant à Merwyn Peake, il est déjà sur cette planète depuis deux semaines, mais nous ignorons où.
- Tiens donc ? Du tourisme ?
- Pas tout à fait, non, dit Katarn.
Saruman avait compris : encore des affaires de Jedi.
- Et la miss Captinson, elle va venir avec sa flotte ?
Les officiers de Vinovo, voilà des gens dont Saruman appréciait le tempérament bien trempé : l'ex-corsaire Sacratiff, toujours prêt pour ouvrir une bouteille et se lancer dans l'action ; le capitaine Blood et ses redoutables tactiques de manoeuvres spatiales. Le Prince Déménor, un grand capitaine d'industrie !...
- Vous avez des informations sur les mouvements des Barabels ?
- Il ne va pas être facile de les dénicher ceux-là, croyez-moi. Gondwana ressemble par certains aspects à leur planète natale, les rayonnements radioactifs en moins. Autant vous dire qu'ils se sont fondus dans le décor. Ceci dit, à l'heure où nous parlons, nous déployons des sondes dans toutes les directions, et le Croiseur orbital passe également la surface de la planète au peigne fin. J'oubliais les patrouilles aériennes des Ailes-A. Si avec tout ça nous ne les dénichons pas, c'est qu'ils sont partis ailleurs !
- Nous allons nous aussi nous mettre à leurs recherches. Si les senseurs échouent, la Force elle, ne se trompera.
- J'en suis sûr, dit Saruman, en cachant son agacement.
Outre Katarn et Jaggath, que Saruman connaissait un peu, il y avait Dorsk 81, de la planète Khomm. Alors que tant de ses congénères avaient été embrigadés dans le côté obscur, Dorsk 81e du nom était devenu l'élève de Skywalker.
- D'où ils viennent ces deux-là ? dit Saruman à Katarn, alors que les autres Jedi retournaiet à leur vaisseau.
- Yun et Sariss ? Oh, c'est une histoire un peu longue mais ils viennent de loin, dit Katarn.
- Vous, les Jedi, vous avez toujours des histoires à raconter.
- Un vétéran comme vous aussi.
- Mignonne la petite blonde, non ?
Il parlait de Sariss.
- Pas mal, oui, dit Katarn.
C'est pour cela que Saruman aimait bien l'ancien chasseur de primes : il avait les pieds sur terre et avec lui, on pouvait parler de femmes !
- Et Yun et elle ?...
- Non, dit Katarn, ne vous faites pas d'idées. Yun est son protégé... Pour tout vous dire (Katarn baissa la voix), ils ont été sauvés tous les deux du côté obscur par Merwyn.
- Je vois...
- Allons, je vais vous laisser, nous devons nous concerter pour organiser la traque de Konen.
- Bien sûr. J'ai moi aussi du pain sur la planche.
Saruman resta un moment au comptoir avec ses officiers, en regardant Katarn traverser la cour d'entraînement, qui était maintenant brûlante au soleil, puis rentrer dans la frégate.
- Drôles de personnages, tous ceux-là, quand même...
Les Jedi s'étaient assis autour de l'holocom.
- Il ne vous a pas posé trop de questions ? demanda Ixxos Sadim à Kyle.
- Je lui ai dit ce que je pouvais lui dire.
- Vous pensez, demanda Cyrillis Baelun, qu'ils vont trouver les Barabels ?
- Honnêtement, dit Jaggath, ils pourront dénicher quelques groupes isolés lancés dans la jungle pour trouver le sanctuaire, mais si Konen veut passer inaperçu, ils ne le trouveront jamais.
- Mais nous, nous le verrons bien arriver.
- Je n'en serais pas si sûre à votre place, dit Sariss. Nous savons que Konen a comme bras droit le grand Inquisiteur Bartok. Je l'ai un peu connu, à l'époque où il était encore un collègue de Jerec... Bartok a développé avec ses élèves toutes sortes de pouvoirs obscurs pour se dissimuler et frapper en traître. Si Konen n'est pas idiot, il saura s'en servir.
- Et nous savons qu'il n'est pas idiot, dit Sadim. Je suis d'accord avec ce que dit Sariss. Un Inquisiteur voit sans être vu, c'est la base du "métier". C'est ce qu'on nous apprend dès le début de l'endoctrinement.
- En somme, dit Dorsk 81, nous n'aurons pas la partie facile.
- Non, dit Sadim. L'Eglise du côté obscur est la branche la plus sinistre de l'Empire, car elle est très peu connue. Fondée, ou plutôt refondée par Palpatine, elle regroupait les Inquisiteurs voués à l'infiltration et à l'espionnage.
- On sait où sont Gaeriel et Merwyn au fait ? demanda Yun.
C'était la question que personne ne voulait entendre. Jaggath prit la responsabilité de répondre :
- Merwyn a été appelé sur cette planète il y a deux semaines environ. Son arrivée a été signalée mais il s'est ensuite enfoncé dans une région particulièrement mal connue, en compagnie d'une tribu que, faute de mieux, on nomme "le peuple invisible".
- Encore des experts en dissimulation, dit Yun. Décidément !
- Même McRye n'a pas de nouvelles, dit Jaggath. Nous pensons juste que Merwyn a trouvé quelque chose de très puissant sur cette planète, bon ou mauvais, et que cela justifiait son départ précipité.
- D'accord, dit Yun. Donc il réapparaîtra quand il réapparaîtra.
- Oui, mais hors de question de le présenter ainsi à Saruman et aux autres.
- Bien sûr.
- Quant à Gaeriel, elle est partie à la recherche de maître Skywalker, sur une planète appelée Néréidès, dont j'ignore l'emplacement exact.
- Qu'est allé faire maître Skywalker là-bas ?
Jaggath était gêné de devoir répondre mais il se sentit obligé.
- Il est allé traquer un ennemi très insidieux et mal connu, appelé Cronal. Il n'était que l'ancien chef des Renseignements impériaux, ce qui en faisait certes un personnage dangereux. Mais ce que nous savons par Merwyn, puis par Skywalker lui-même, c'est que ce Cronal a passé un pacte avec une entité venue d'une autre galaxie,et qui n'a pas de nom. Depuis, Cronal est devenu un monstre inhumain et nous pensons qu'il a réussi à entraîner Skywalker dans un univers parallèle.
- Mais c'est affreux, dit Yun.
- C'est quelque chose que nous n'avons jamais vu, non, dit Jaggath. C'est très inquiétant.
- Il fallait bien être Gaeriel, dit Sariss, pour se jeter là-dedans à corps perdu !
- Nous aurions dû aller avec elle, dit Cyrillis.
- La République attend de nous que nous combattions Konen, qui est une menace publique et bien identifiée, dit Jaggath. Encore qu'il ne soit pas tant une menace si j'en crois mon cher cousin Borsk Fey'lya. Mais enfin, disons que nous agissons avec la bénédiction de McRye, ce qui est bien suffisant, ajouta le Bothan en souriant.
Tout le monde se leva pour se préparer aux expéditions de reconnaissance. Les binômes étaient déjà faits, les zones de repérages attribuées.
- Au fait, demanda Yun, quelqu'un connaît le prénom de McRye ?...
- Il y en a qui lui ont demandé, dit Katarn en riant, mais ils ne sont plus de ce monde !
- C'est si secret que ça ?
Sariss
L'ambiance était, comme on le voit, plutôt détendue. Seule Sariss cachait un malaise grandissant. et faisait tout pour dissimuler son trouble aux autres Jedi. Elle passa dans sa cabine prendre son matériel. Elle croisa Cyrillis dans le couloir :
- Tout va bien, Sariss ?
- Mais oui, parfaitement...
- Tant mieux. Nous avons une longue journée devant nous.
- Il va falloir montrer à Saruman et ses hommes que les Jedi ne sont pas des fainéants.
- Et pendant qu'on travaille, dit Sadim en sortant de sa cabine le sac sur l'épaule, nos femmes sont à la maison...
- Comment va Q'orianka au fait ?
- Très bien. Et Jan ?
- Comme un charme. Elle est en orbite avec les "nounous" pour le moment.
Jaggath distribuait les databloc et les communicateurs :
- J'ai entré les localisations de plusieurs tribus amies, ainsi que les prochains points de déploiement des troupes alliées. Les Avalon nous communiqueront dans la journée leurs parcours de repérages. Avec cela, vous avez toutes les informations. Rendez-vous dans deux jours.
- Je paye un coup à qui déniche le sanctuaire ou Konen, dit Katarn. Et deux à qui déniche Merwyn !
Les droïds sortaient les air-speeders des soutes. Les Jedi se mirent en route en même temps que les patrouilles Avalon. Sariss et Yun, qui partaient en direction d'une vaste zone plane sillonnée de fleuves, saluèrent Saruman qui décollait vers des plateaux arides.
A suivre...
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16-11-2012, 05:33 PM
(This post was last modified: 16-11-2012, 06:19 PM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
De la grande cuve où tourbillonnaient des matières en fusion, s'échappaient des fumerolles puantes et irritantes. Les grosses bulles qui crevaient dégageaient des vapeurs escarboucles, tandis que le lourd mélange faisait apparaître à la surface toutes sortes de silhouettes difformes, de rictus sadiques et d'yeux ignobles qui semblaient remontés du fond des enfers. Fouettés à une cadence régulière par des Barabels en armure, de frêles esclaves, malingres, des chaînes aux pieds, la tête dans une cage, traversaient la passerelle pour apporter des seaux de minerais qu'ils venaient verser dans la cuve.
Sur d'autres passerelles, des Barabels conduisaient des esclaves vers leurs cellules ou en exécutaient sommairement certains contre un mur. Sur une promenade située bien plus haut, des Inquisiteurs surveillaient ce manège machinal et diabolique. Vêtus de leurs grandes robes garnies de fourrures, ils se repaissaient de cette souffrance et des cris qui montaient jusqu'à eux. Certains, de lourds codex à la main, discutaient dans leur langue cryptée et d'autres, qui étudiaient, aimaient ce bruit de fond permanent de tortures et de pelotons d'exécutions.
Une porte s'ouvrit dans le mur de jais, pour laisser paraître, hiératique et terrible, le Grand Inquisiteur Bartok, maître de l'ordre des disciples, compagnons et dévôts du côté obscur. Il avançait dans sa robe plus épaisse et plus sombre, couleur bleu nuit, que celle de ses disciples, les mains dans ses manches. A l'autre bout, une autre porte s'ouvrit : c'était le général Konen, suivi de ses trois neveux, reconnaissables à la hache runique qu'ils portaient à leur ceinture.
- Vous avez demandé audience, général ?
Les disciples de l'Inquisiteur et les neveux Barabels se toisaient avec haine. Les premiers poussaient des feulements discrets, les autres bouillaient intérieurement.
- Vos molosses sont prêts à mordre, Konen...
- C'est comme cela que je les ai élevés, Bartok. Quant à vos élèves, ils suintent la peur et l'hypocrisie.
- Leur attitude est trompeuse. En réalité, ils n'ont peur de rien, car ils étouffé en eux toute conscience veule, pour la remplacer par une dévotion aussi froide que fanatique.
- Vos tours de magie ne m'intéressent pas. J'ai toujours détesté les sorciers comme vous.
- Mais vous savez voir au-delà de votre mépris, général. C'est le début de la sagesse. La preuve étant que vous venez me voir.
- J'ai besoin de vos obélisques de protection, pour cerner le sanctuaire de Gondwana.
- Ils sont à votre disposition quand vous le voudrez.
- J'aurai besoin d'une troupe de vos scribouilleurs de pages...
- Ils accompagneront sans fléchir les décérébrés qui vous servent d'hommes de mains.
Konen tourna les talons. Il repartait aussi furieux qu'il était venu, ulcéré par l'arrogance de l'Inquisiteur.
- Allons voir leurs cuves de préparation, grogna le général. Ils descendirent plusieurs étages. Ils montèrent sur la passerelle. Les Barabels qui faisaient travailler les esclaves s'agenouillèrent devant leur maître.
- Doublez, triplez les efforts et les corvées... Tuez-les à la tâche mais que les obélisque que j'ai demandés soient prêts à temps !
Konen sentit que l'Inquisiteur communiquait avec lui par télépathie.
"Satisfait, général ?..."
"Tout cela n'est que de la cuisine et des enfantillages, pour moi, Bartok. Je vais me servir de vos obélisques pour protéger le sanctuaire et nous assurer une victoire contre nos ennemis. Vous, vous ne pensez qu'à vous exercer à votre alchimie... Vous et vos disciples être prisonniers de vos livres."
"C'est bien mal nous connaître, général. Nous avons plus les pieds sur terre que vous ne pensez..."
"Oui, ne serait-ce que parce que vous m'avez reconnu comme votre chef."
"La guerre que vous menez aujourd'hui fera triompher la tradition plusieurs fois millénaire que nous déchiffrons patiemment."
"Vous vivez pour votre savoir poussiéreux. Moi, je vis pour parachever l'oeuvre de mon maître Treides, et me venger de mon disciple le plus doué et le plus félon, Merwyn Peake..."
"Le temps viendra..."
"Le temps ne viendra que si nous agissons. Sans quoi, nos adversaires répandront encore plus leur doctrine de décadents..."
"Tous ceux qui réfléchissent à ce qu'ils doivent faire sont perdus d'avance. Notre supériorité est de voir un chemin tout tracé devant nous. La voie, général, ne doit pas être choisie, elle doit être suivie..."
"J'ai toujours suivi le même chemin, Inquisiteur..."
Konen dit à ses neveux qu'il fallait partir. Les serviteurs, fouettés au sang, courbés par leur fardeau, jetaient méthodiquement le précieux minerais, gémissant sous le fouet, ricanant de plaisir à chaque fois que la maléfique lave s'agitait et paraissait prendre vie.
Le transport de Konen, noir et hérissé de piques, sortit de la forteresse gothique de l'Inquisition, en orbite de Barab I et rentra au Rayon rouge, vaisseau-amiral de la flotte Barhugam.
A suivre...
Je vous rappelle aussi que, pour l'arc final Republic Strikes Back, vous pouvez vous relire le prologue, l'épisode I, l'épisode II et l'épilogue -si vous avez besoin de shoots supplémentaires
D'ailleurs, c'est pas pour me vanter  mais j'ai relu l'épilogue, et il est franchement savoureux  Castagnes, humour, suspens, mort de PJ  , mystique, scènes épiques, il y a de quoi se régaler
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16-11-2012, 11:17 PM
(This post was last modified: 17-11-2012, 12:00 AM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
Le Galaxian Explosion de Gaeriel survolait Port-au-Gouffre. La dernière fois qu'elle était venue, avec Sadim, elle avait pris le temps d'enquêter auprès des Rodiens qui trainaient dans les cantinas. Aujourd'hui, ce n'était plus nécessaire. Non seulement, elle savait où aller après ce rocher misérable, mais de plus, Skywalker avait laissé certaines indications à Ruusan. Il était parti à Néréidès, une planète reculée qui -cela avait mis la puce à l'oreille à Gaeriel - se trouvait sur une ancienne route commerciale dont le bout était précisément Port-au-Gouffre. Tout cela se tenait. Officiellement, Skywalker était parti à la recherche de nouveaux élèves. En réalité, Gaeriel commençait à comprendre ce qui se passait vraiment. Elle assemblait les pièces du puzzle.
Après le rocher, on entrait dans une zone de l'espace où dérivaient d'immenses murailles noires gravées d'une écriture archaïque. Quelques recherches faites par Sadim avaient permis de découvrir que c'était les restes d'un bâtiment ayant appartenu à la race éteinte des Rakata. Peut-être même que les Rakata avaient récupéré ces pièces gigantesques d'une race les ayant encore précédés : les Architectes, les mythiques fondateurs de Centerpoint, il y a plus de dix mille ans. Après ces plaques, on arrivait en vue d'un tourbillon qui déformait l'espace et le temps. Gaeriel et Sadim avaient découvert que c'était un passage vers une dimension parallèle où se trouvait la planète artificielle de D-Tronic. C'est Merwyn qui avait appris, à ses dépends, que cette dimension était l'oeuvre d'une entité venue d'ailleurs, ayant pris possession de Cronal, le chef des Renseignements impériaux.
Tout se tenait donc : Skywalker, averti de l'existence de Cronal, était parti l'affronter. Devant l'ampleur du danger, il n'avait pas voulu risquer la vie des autres Jedi, quand il y avait déjà l'Empire Barhugam pour menacer la République.
Gaeriel se demandait s'il y avait un lien entre Cronal et Konen. S'il existait, il devait être assez ténu. Konen n'était pas du genre à employer les méthodes retorses du voyage inter-planaire...
Elle aperçut le tourbillon, qui était en train d'avaler une ceinture d'astéroïde. Elle coupa au maximum l'électronique à bord du vaisseau. En manoeuvrant manuellement son transport, elle se laissa absorber en douceur dans le vortex. Elle avait fait la manoeuvre une première fois, plus violemment. Cette fois-ci, ce fut presque sans heurt. Quand elle fut arrivée dans l'Autrespace, elle ralluma l'électronique de bord. Elle n'était plus du tout en contact avec l'holoréseau de la galaxie normale. Elle était arrivée dans l'enfer de Cronal : une dimension de poche créée par cette entité très-puissante, qui était comme une version amoindrie, repoussante, de la réalité. Gaeriel savait à quoi s'attendre d'après les descriptions faites par Merwyn.
Elle survola une morne plaine où passaient des troupeaux d'animaux maigres, aux yeux aveugles. Elle passa au-dessus d'abruptes montagnes frappés en permanence par des orages d'une violence inouïe. Elle trouva enfin une métropole sous un dôme. Elle se posa sur le petit astroport. Il n'y avait pratiquement pas de contrôles. L'endroit était malsain, car on n'y sentait pas la vie, mais une simple imitation de celle-ci. Les humanoïdes ne marchaient pas vraiment, ils déambulaient. A première vue, ils donnaient l'impression de savoir où ils allaient, mais en réalité, ils tournaient en rond, juste pour faire illusion. Elle traversa les quais d'une gare où stationnaient des trains maglev. Sur le quai ou dans les rames, les passagers attendaient, immobiles, un départ qui ne viendrait jamais. Gaeriel traversa l'espace désert des rails et des quais. Personne n'essaya de l'arrêter. Dans le grand hall, elle fut au coude à coude avec une foule qui remuait à peine. Il y avait juste un murmure qui n'était pas crédible pour imiter le bruit que feraient tant de gens. Elle n'en pouvait plus de se heurter seulement à des zombies. Que Cronal vienne et l'affronte directement !
Elle parcourut la métropole pendant des kilomètres. Des speeders étaient pris dans un éternel embouteillage. Les feux passaient au rouge ou au vert, sans que cela ne crée de mouvements. Pas de démarrage, à peine quelques coups de klaxons. Gaeriel ne se sentait pas bien. Elle ignorait depuis combien de temps Skywalker était dans cet univers poisseux mais il y avait de quoi devenir fou ! Elle traversa un centre commercial qui n'était pas plus animé. C'était plutôt des ombres et des spectres dans les boutiques, entre les rayons de vêtements. Gaeriel percevait faiblement dans la Force la présence du maître Jedi. Elle le traquait comme elle pouvait, perdue dans une ville d'épouvante. Elle monta au dernier étage et trouva un escalier menant au toit. Skywalker était là, assis sur un banc, hébété face à la pelouse.
- On peut dire que vous m'aurez fait courir, dit Gaeriel avec un entrain forcé.
- Gaeriel...
Il avait répondu d'une voix douce, très faible.
- Qu'êtes-vous venu faire ici, chère Gaeriel ?
- Vous chercher. On s'inquiète de votre disparition.
Elle s'assit :
- Vous allez bien ?
- Très bien et vous ?
- Pas mal, merci. Konen attaque Gondwana. Le Sénat ne réagit, Borsk Fey'lya étouffe l'affaire par carriérisme. Bref, la galaxie suit son petit bout de chemin. Et vous ? Avez-vous trouvé Cronal ?
- Non, pas réellement... Je dirais qu'en réalité, il est là, partout, autour de nous...
- Ce n'est pas très précis. Il doit bien se matérialiser quelque part plus précisément, non ?
- Je ne sais pas.... Il est comme le maître ici.
- Allons le chercher, Skywalker !
- Je ne sais pas si c'est bien utile, Gaeriel... Je vous avoue que je suis un peu résigné...
- Résigné ? Voilà qui ne vous ressemble pas !
Gaeriel se sentait confusément envahie, insidieusement, par l'ambiance morbide du lieu. Comme si un gaz la contaminait peu à peu, l'air malsain s'insinuait en elle et commençait à lui miner le moral. Encore quelques heures et elle serait réduite à l'état de chiffe molle, comme le pauvre Skywalker. Finir dans cet état, cela lui paraissait monstrueux, entièrement contraire à tout ce qu'elle avait toujours été : vaillante, fougueuse, impétueuse !... Plutôt repasser du côté obscur que finir dans cette sous-dimension grise !
- Allez, venez, suivez-moi, de la volonté, j'en ai pour deux, Luke... Oubliez ce mot de résignation, il ne fait pas partie de notre vocabulaire, vous le savez aussi bien que moi.
- Non, non...
Il la repoussa, pas méchamment, mais sans équivoque. Gaeriel était inquiète. Si Luke s'énervait, elle ne serait pas de taille. Dans l'état où il était, c'était peu probable qu'il pique un coup de sang, mais sait-on jamais...
- On va avoir besoin de nous sur Gondwana, Luke. Kyle, Ixxos, Jaggar, ils y sont déjà tous...
- Et Nello ?...
- Nello ? Il va bientôt nous rejoindre.
C'était un mensonge carabiné. La dernière fois que Gaeriel l'avait vu, dans un bar miteux d'astéroïde, Nello était ivre, ne savait plus qui il était et menait une vendetta personnelle. Il n'était pas précisément sur la voie des Jedi.
- La garde Avalon, tous nos amis sont là-bas, Luke ! Si vous ne venez pas, croyez-moi, vous allez manquer à l'appel !...
Elle mit le bras du Jedi autour de son cou et le souleva. Il pesait son poids, d'autant qu'il ne faisait pas d'effort pour marcher.
- Allez, en avant !
Ils allaient mettre des jours à ressortir s'ils se traînaient comme ça. Elle le descendit à travers tout le centre et, quand elle déboucha dans la rue, elle sortit avec une poigne ferme un pilote de son speeder, et monta Luke dedans. Elle commençait à avoir la nausée. Les gens prenaient un aspect de plus en plus décharné. Certains se tordaient grotesquement, cela devenait un vrai cauchemar.
- Allez, on met les bouts !
Elle démarra à fond et se faufila dans le trafic. Quand elle fut sortie de la métropole, ce fut déjà un soulagement. Elle en avait des hauts-le-coeur... Le paysage de la plaine était sans gaieté, mais il avait l'avantage d'être désert. Luke semblait réagir :
- Nous sommes sortis ?
- Presque.
- Vous savez comment nous sortir de cette dimension ?
- Facile, par où je suis venue...
- Merci, Gaeriel...
Il luttait pour reprendre conscience. Il était engourdi, comme en torpeur.
- Qu'est-ce qui m'est arrivé ?
- Cronal vous a tendu un piège...
Il se frottait les yeux.
- Et vous êtes venu vous jeter dans la gueule du monstre.
- C'est mon modus operandi habituel, vous savez bien.
- Ce n'est pas aujourd'hui que nous le vaincrons.
- Il est plus urgent de s'occuper de Barhugam... A propos, vous croyez qu'ils sont liés à ce Cronal ?
- Pas directement, Gaeriel. Celui qui fait le lien est Sirius Ranfeust, qui est une créature de D-Tronic. Il a été éveillé au côté obscur dans le cadre du projet Sabre-Noir, mais il est bien plus puissant que les Khommites.
- Vous en savez plus sur ce qui se cache derrière Sabre-Noir ?
Luke reprenait peu à peu vie. Parler l'aidait à se concentrer, à revenir de son état quasi-somnambulique.
- J'ai discuté avec McRye. Nos sources d'informations pensent que Konen se méfie de ce projet secret. Il a aidé à le faire financer avec l'argent des Hutts, pour obtenir aussi le soutien du Soleil Noir. Il a dû faire des concessions aux marottes technologiques de tous ces gens-là, mais il ne compte vraiment pas sur Sabre-Noir pour assurer sa victoire.
"Quant à savoir au juste ce qu'est ce projet, je dirais que c'est une version améliorée des anneaux d'accélération de D-Tronic. Peut-être que cela peut aller jusqu'à la téléportation, en passant par une dimension de poche comme celle-ci...
- Effrayant... Mais remercions l'ami Konen de ne pas faire confiance à ces technologies pour apprentis-sorciers.
Ils arrivaient en vue du Galaxian Explosion.
- Je suis impatiente de mettre quelques parsecs entre ce cloaque et nous... Je vous invite à un séjour de rêve sur Gondwana. Forêt tropicale, chaleur humide, indigènes exotiques, Barabels en folie, guerilla de jour et de nuit... Voilà de quoi nous changer les idées, maître Skywalker !...
A suivre...
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Putain c'est bon de se replonger dans cette ambiance
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17-11-2012, 12:58 PM
(This post was last modified: 18-11-2012, 02:25 PM by Darth Nico.)
[GUARDIAN OF ETERNITY]
L'air-speeder Porte de Farfax, qui transportait le capitaine Saruman et trois hommes, s'éleva grâce aux courants aériens ascendants en direction des hauts plateaux. La jungle s'arrêtait à mi-pente. Au-delà, on arrivait presque aussitôt dans une région aride, au-dessus de l'humidité permanente des basses terres. Le ciel était très bleu, les rayonnements solaires éblouissants. Le plateau était nu, aride, exposé à des courants d'air cinglants et très chauds. On se serait cru sur une autre planète. La terre était ocre, presque blanche par endroits.
L'air-speeder survola ce paysage inhabité. Les passagers voyaient défiler des centaines de vallons et de collines, presque toutes identiques, mer immobile de pierres. Le transport volait très bas pour passer sous d'éventuels radars.
- Je détecte une légère activité électromagnétique, capitaine. Cela peut-être un phénomène naturel de ces montagnes...
- Ne négligeons-rien. On va y voir...
L'air-speeder bifurqua :
- Le signal se précise. Il doit y avoir des balises sol-espace...
- Alors, attention, approche à vitesse réduite...
Saruman guettait à l'oeil nu. Son instinct le trompait rarement :
- Là, regardez... J'en ai vu un gros !
- Vu, capitaine.
C'était un Barabel à peau marron, qui se fondait presque dans le décor. Il avait vu l'engin et s'était précipité derrière un rocher.
- Il va donner l'alerte, celui-là... grogna Saruman. Bon, une seule chose à faire.
Il détacha sa ceinture et prit son blaster :
- Pose-moi là...
Le pilote frôla le sol et ralentit au maximum : Saruman ouvrit le cockpit et sauta à terre. L'air-speeder redécolla.
Saruman courut, complètement à découvert. Il savait où se cachait le Barabel. Un tir partit de derrière le rocher. Saruman s'était plaqué à terre. Il roula sur le côté alors que les lasers s'écrasaient à côté de lui.
L'air-speeder revenait à toute allure, en position pour faire un sort au soldat de Konen.
- Négatif, cria Saruman, il est à moi !
Il avait eu le temps de se plaquer derrière un rocher. L'air-speeder passa dans le hurlement des moteurs, juste au-dessus du Barabel, comme un oiseau de proie. Il s'éloigna dans un bruit de tonnerre.
Le calme revint peu à peu sur le plateau. Saruman réglait son arme sur paralysant :
- Mes hommes détestent quand on me tire dessus, garçon ! Tu m'entends ?... Je suis sûr que tu me comprends... Ils vont bientôt revenir et t'aligner comme au champ de tir, tu comprends ? Je ne pourrai pas les en empêcher.
Le Barabel suait et transpirait dans sa cachette précaire.
- Je te propose, cria Saruman, dont la voix de stentor résonnait formidablement sur tout le plateau, de sortir les mains sur la tête.
Un rapace hurla, très loin dans la montagne, et s'envola.
L'air-speeder n'était plus qu'une traînée de vapeur à l'horizon, qui amorçait un demi-tour.
- D'accord, tu as les foies, camarade !... Je vais venir te chercher. Ne tente rien d'idiot, sinon tu finis étaler par terre, tu comprends ?
Saruman sortit du rocher, le blaster pointé. Il n'avait pas d'armure, pas de jet-pack... Il était presque nu !
- Ils vont revenir, mon garçon... Sois raisonnable.
Saruman n'était plus qu'à quelques pas du rocher. Il entendait le Barabel grognait derrière.
- Je t'invite à la maison, garçon... Si j'avais voulu, ta peau me servirait déjà de descente de lit. Je veux juste qu'on parle toi et moi...
Alors que Saruman allait contourner le rocher d'un saut de côté, le Barabel, projeté en un bond extraordinaire, jaillit dans les airs et tomba sur le capitaine. Les deux guerriers roulèrent à terre.
L'air-speeder revenait à pleine vitesse. Paniqués, les trois hommes virent les deux assaillants au corps à corps, rouler par terre.
- Impossible de dégager une ligne de terre. Je vais blesser le capitaine.
Le pilote partit dans un grand tour.
Saruman, plaqué sur le dos, envoya un direct à son adversaire, puis un coup de genou dans le ventre et, l'ayant un peu rejeté, parvint à se remettre debout. Encore un coup de pied dans le ventre et il eut de la marge pour refermer sa garde. Son blaster avait volé à quelques mètres.
- Ok, tu veux jouer à ça, petit... C'est bien, j'avais envie de me dégourdir...
Le Barabel, tous crocs dehors, repartit à l'attaque. Saruman lui coupa les jambes d'une balayette.
- Haha, qu'est-ce que tu penses de ça ?
Le Barabel, d'abord interdit, puis humilié, l'attrapa aux mollets et mordit. Les deux adversaires roulèrent encore à terre. La douleur remontait dans tout le corps de Saruman. Il réussit à prendre en ciseau la nuque du Barabel entre ses jambes et serra. L'autre, à moitié étouffé, le fouetta d'un coup de queue. Saruman dut lâcher mais il fut debout le premier et abattit ses deux poings ensemble sur le crâne du peau marron ; puis de même en uppercut ; un bon coup d'épaule, un coup dans le genou et un crochet pour finir.
Quand l'air-speeder repassa, Saruman, trempé de sueur, ligotait le barbare. Le senseur et l'artilleur sautèrent de l'engin en marche et vidèrent plusieurs tirs paralysants sur le Barabel. Saruman se mettait un mouchoir dans la narine et récupérait son arme.
- Le petit fumier, il a du nerf...
Ils étaient en plein soleil. Quand l'air-speeder se posa, ils allèrent se mettre à l'ombre des ailes. Saruman vidait une gourde d'eau.
- Allez, réveillez-moi notre champion, soldats. Et appelez-moi des renforts. Le patrouilleur le plus proche.
Le senseur courut dans le cockpit passer un appel général. Il revint alors que le Barabel reprenait connaissance.
- J'ai eu Katarn et Sadim, capitaine. Ils se déroutent pour nous rejoindre.
- Parfait.
Le Barabel hoqueta et cracha du sang.
- Alors, champion ? On s'est bien battu... Tu veux à boire ?
L'autre grogna, furieux.
- Comme tu voudras...
Saruman se mit tout près de lui. Le Barabel lui aurait arraché le nez d'un coup de mâchoire mais les deux soldats lui maintenaient fermement la tête.
- Tu es un sauvage, toi... Mais il va falloir que tu sois bien coopératif, car mes hommes sont furax... Tu as ta fierté mais tu n'es pas si bête. Tu sais qu'on peut te faire ce qu'on veut et il n'y aura aucun témoin.
Un soldat lui mit sa lame sous la gorge :
- Tu vois ce que je veux dire, champion ?...
Le Barabel avait peur.
- Ce que je veux, c'est parler à ton chef. Tu comprends ça ?... Tu vas me mener à lui. Où est-il ?...
Le Barabel ne dit rien. Il sentit la lame presser plus fort sur sa gorge.
- Dans... le canyon...
- A la bonne heure, je savais que tu serais communicatif.
Le senseur prenait dans la soute de l'appareil les armures et les jet-packs. Les hommes commencèrent à s'équiper.
- Tu vas nous montrer le chemin. Allez, ne perdons pas de temps... Senseur, tu restes ici pour guider les Jedi. Vous deux, on y va.
- Bien, capitaine.
Ils firent passer le Barabel devant. Ils lui avaient détaché les mains.
- Au moindre faux geste, on t'abandonne dans un ravin, compris ?
Ils entamèrent la traversée du plateau, puis la descente abrupte, caillouteuse, dans un renfoncement de terrain. Ils suivirent ensuite un chemin à flanc de côte, au bord du vide et, après avoir suivi une trajectoire sinueuse, arrivèrent en surplomb du ravin, où se dressait une petite base. Saruman l'inspecta aux macro-jumelles :
- Ah, des balises spatiales, hein... C'est bien ce qu'on pensait... Deux baraquements... Vous êtes combien là-dedans, dis-moi ?
- Douze...
- Douze ? C'est jouable... On va aller rendre une visite à tes amis...
Ils descendirent en pente douce, dissimulés derrière une colline.
- Je me demande bien quel matériel on est censé vous larguer depuis l'espace... Parce qu'il s'agit bien de ça, hein ?... Je vois les installations d'amortissement... Du gros matériel à mon avis...
Le com' crépita : c'était les deux Jedi et le senseur. Ils étaient trois cent mètres au-dessus, dans la pente.
- On va les attendre, dit Saruman. Tant pis si tes amis s'inquiètent un peu... Tu faisais quoi au fait tout seul dans la montagne ? Pas une promenade de santé, j'imagine...
- Repérer un autre site de largage...
- Tiens, tiens... Mais vous attendez plein de cadeaux, alors. C'est vrai que la région est idéale pour des livraisons discrètes.
- Capitaine, j'avertis "nounou" de cette opération. Je transmets les coordonnées.
- Parfait, fiston. Mais dis-leur bien de ne pas se mettre à la verticale d'ici tout de suite. Moi, je veux savoir ce que Konen va envoyer comme cadeau à ses hommes.
Le soleil déclinait. derrière les pics. Katarn et Sadim arrivaient en petite foulée.
- Content de vous voir-là, messieurs. Avec vous, nous allons investir ce poste-avancé en un clin d'oeil...
A bord de leur air-speeder, Yun et Sariss survolaient les basses-terres, là où la jungle est la plus touffue et où l'air est le plus humide.
- Que cherchons-nous exactement ?
- Des traces des Barabels, dit Sariss. C'est vague, mais malheureusement, si nous ne les trouvons pas maintenant, Konen arrivera en masse avec toute son armée.
- Que viennent-ils faire sur cette planète inhabitable ?
- Je sens ta mauvaise humeur, Yun, depuis le début de ce voyage.
- Je ne comprends pas l'attitude de la Nouvelle République. Qu'est-ce qu'on attend pour aller sur Barab I et arrêter tous les dirigeants de Barhugam ?
- Ce ne sont pas les procédures...
- Tu parles ! Ils appellent ça être modernes, moi j'appelle ça de la trouille...
- Nous ne sommes plus dans notre galaxie, Yun. Ici, l'histoire est différente... Il est normal que nous ne soyons pas tout à fait en phase avec les évènements...
- Je me demande si nous retournerons un jour chez nous...
- On se posera la question une autre fois, peut-être, dit Sariss. J'aperçois un campement d'explorateurs. On va leur poser quelques questions.
C'était en réalité un petit village, en grande partie dissimulé sous le couvert végétal. Il était construit par toutes sortes d'aventuriers et de chercheurs de trésors qui entretenaient quelques contacts avec les tribus locales.
Sariss se posa sur une piste dégagée, qui n'était qu'une route en terre. Ils durent payer un droit d'astroport et un droit de garde, ainsi qu'un droit de séjour. Les deux Jedi comprirent tout de suite que la plupart des habitants étaient des crève-la-faim, des individus pour la plupart sans scrupules : avides de richesse, ils avaient à peu près tous les poches percées. Les consommations à la cantina coûtaient très cher ; manifestement, les prix étaient à la tête du client. Il y avait plusieurs mendiants dans la rue. Les habitations, rongées par l'humidité et la moisissure, menaçaient ruine.
- Tu crois vraiment qu'ils vont nous renseigner ? dit Yun.
- Si on les paye, oui...
- Ils nous raconteront n'importe quoi pourvu que tu les rinces...
C'est vrai que Sariss dut payer plusieurs consommations à des assoiffés.
- Vous avez des contacts avec les tribus locales ? Nous cherchons une bande de Barabels.
- On en n'a jamais vu par ici, pour sûr 
- Dommage. Alors, nous ne nous attarderons pas.
Ils sirotèrent leurs consommations en se concentrant sur la pièce.
- Je me demande pourquoi tu as voulu venir ici ?
- Un pressentiment, dit Sariss, c'est tout.
Il y avait les habitués de ce genre d'établissements, accoudés au comptoir toute la journée. Les musiciens étaient en train de déballer leurs instruments sur scène. C'était des femmes Zeltron, en tournée dans la Bordure Extérieure, en attendant qu'un gros imprésario de Corellia les rappelle, pour un contrat de deux mois dans la plus grosse salle de Centerpoint.
Un poivrot du fond de la salle les regardait en bavant.
- Bon, je crois que nous ferions mieux d'y aller, dit Sariss en vidant son verre.
Yun
Quand ils ressortirent de la cantina, ils furent encore harcelés par des marchands de gri-gris, notamment une vieille à la peau aussi fripée que ses haillons :
- Merci, nous avons tout ce qu'il nous faut, dit Yun.
- Amulettes de Force, jeune homme... Pochettes shamaniques contre le venin... J'ai aussi des bracelets pour t'immuniser aux morsures de plantes carnivores.
- Merci, nous sommes protégés.
La vieille marchande grogna et partit pousser sa roulotte plus loin.
- Allez, je crois qu'on a assez perdu de temps, dit Yun.
- Oui, concéda Sariss.
Ils repartirent à l'astroport.
- Tu as de la monnaie, ricana Yun, parce qu'ils vont nous demander une taxe de départ.
Sariss ne l'écoutait plus : elle venait d'apercevoir quelqu'un près de leur appareil.
- Qu'est-ce qu'il fait celui-là ? dit-elle, inquiète.
- Un mécano qui va nous faire payer le nettoyage du pare-brise...
- Hé vous !
Elle accéléra. L'humanoïde s'éloigna de l'appareil. Il entra dans un hangar.
Sariss entra dans le poste de sécurité :
- Dites, je n'ai pas demandé qu'on touche à mon appareil ?
Les vigiles, à qui Sariss avait déjà graissé la patte, dirent qu'ils ne comprenaient pas.
- Il faisait quoi alors ce mécano près de mon appareil ?
Yun vérifia l'engin. Il n'avait pas de trace d'effractions. Il se pencha pour chercher un éventuel "mouchard" qu'on aurait posé sous la coque.
- Apparemment, rien.
- Bizarre tout de même... On va lui poser deux trois questions. Où est-il passé ?
- Là-bas, ce n'est pas lui ?
Il y avait en effet un humanoïde en tenue de mécano qui traversait le champ d'atterrissage et se dirigeait vers la forêt.
- Hep vous !
Le "mécanicien" se retourna et s'enfuit.
Yun piqua un sprint mais l'autre avait pris de l'avance et il disparut dans l'épaisse végétation. Le Jedi s'arrêta pour attendre Sariss.
- C'est malin, nous n'allons pas nous aventurer là-dedans sans matériel.
- Il ne peut pas être loin, dit Yun. On le rattrape et on lui pose quelques questions. Dis-toi qu'il a eu tout le temps de saboter notre appareil, et puis qui sait s'il ne nous ménerait pas aux Barabels...
- Tu vas vite en besogne, mais c'est vrai, c'est notre seule piste.
Les deux Jedi resserrèrent les holsters de leurs sabres puis pénétrèrent, prudemment, dans la jungle sombre et bruyante...
A suivre...
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