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Republic Strikes Back - New Age - Episode Bonus : Le projet Preston
#1
<span style="color:orange">Garfield Le consortium Garfield®</span><!--/sizec--> Garfield2

en association avec

La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©

présentent




* NICOLASARTS *<!--/sizec-->



Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...



REPUBLIC STRIKES BACK<!--/sizec-->
<span style="color:brown">NEW AGE</span><!--/sizec-->


...


- … sans, bien sûr, que cela porte préjudice, en aucune façon, à nos relations avec Kashyyyk.

Chestnut Coldbacca approuva d’un hochement de tête.
Sa large bouche, ses yeux mi-clos souriaient paisiblement.
Il était bien le Wookie le plus placide de la Galaxie.
Face à lui, avec son visage dur et froid, ses yeux rouges d’ambitions, Borks Fey'lya était le Bothan le plus redouté de cette même Galaxie.

L’Ambassadeur Wookie se leva et fit le tour de son spacieux bureau pour serrer la main au politicien Bothan.
- Je m’excuse de partir si vite, dit ce dernier, mais je suis attendu au Sénat.
- C’est tout naturel.

Le Bothan parti, Coldbacca but un verre de jus de groseille. Il contempla la vue magnifique du chaud crépuscule, qui montait derrière les buildings du centre-ville. Maintenant, les couleurs de la Nouvelle République flottaient sur la capitale galactique.
Dans sa superbe robe d’ambassadeur, Coldbacca eut une petite pensée pour sa famille, restée là-bas, dans les arbres millénaires de sa planète. Il avait une photo d'eux sur son bureau.
- Qui est mon prochain rendez-vous ? demanda t-il dans son communicateur.

Nello, dans un salon de style vieille République, aux murs d’un bleu doux, prenait des nouvelles de Ruusan. En hologramme, Katarn finissait de le mettre au courant :
- Sadim est parti sur Boz Pity, pour un rapport complet sur Gianthropy. Baelun et Jaggath ont plusieurs rencontres dans le secteur corporatiste. Jan et moi nous rendons sur Xantooine, pour évaluer les besoins militaires du secteur.
- La Vallée va être bien vide, dans les jours à venir.
- Tu es toujours décidé, toi aussi ?
- Oui. Je ne peux pas m’arrêter en chemin… Je te laisse, on vient me chercher.
- Bon courage, vieux.
- Je vous enverrai une holo.

La secrétaire venait d’entrer.
- Le planning de Son Excellence Coldbacca étant assez chargé, vous comprendrez qu’il ne puisse vous accorder que quelques minutes.
- Cela suffira.
Nello n’ajouta pas, comme l’aurait fait Gaeriel, que quelques minutes d'attention pour des années d’aide bénévole à l’Alliance, ce n’était pas cher payé !
Dans le couloir, il croisa le fils du baron Papanoida, en discussion avec Fey’lya.

Le Wookie reçut Nello avec son inaltérable sourire bienveillant, un rien paternaliste.
- Chevalier, que puis-je pour vous ?
« Chevalier »… Nello se dit qu’on lui donnait rarement du « chevalier » !

- Ma requête est simple, monsieur l’Ambassadeur. Au titre de Jedi, j’aimerais partir avec l’un de vos convois diplomatiques…
Le « chevalier » (donc !wink allait donner la justification qu’il avait préparée. Souriant, l’ambassadeur disait déjà, en tapant élégamment sur sa console de bureau :
- Chevalier Dewelden, donc, pour la valise diplomatique (petit clin d'oeil complice). Quelle destination ?...
Comme sur du velours.
Nello toussota avant de répondre.

Dehors, Papanoida Junior et le Bothan se racontaient les derniers bruits de couloir du Sénat. Retentit alors un cri énorme, sauvage, venu du fin fond millénaire de Kashyyyk !

Nello, gêné, fit un petit geste d’excuse, tandis que le Wookie, les poils hérissés, ramassait son verre de groseille, brisé en deux.




EPISODE BONUS<!--/sizec-->

<span style="color:black">LE PROJET PRESTON</span><!--/sizec-->





Le transport spécial replia ses ailes à l’approche de la planète Libria.
Escortée par quatre chasseurs Z-99, il entra dans l’atmosphère, où il passa à travers plusieurs péages aériens, dont les lumières passèrent successivement au vert après un bref contrôle.
Le transport bientôt survola la Cité Réservée, où son escorte fut remplacée par six air-speeders, qui l’accompagnèrent jusqu’au toit d’une imposante forteresse.
Au pas de course, dix soldats des brigades spéciales, en armure de combat se disposèrent autour du vaisseau, fusils lourds en main.

Un cercle lumineux se dessina autour du transport et le disque se mit à descendre dans les profondeurs du bâtiment. Le conduit descendait sur une bonne centaine de mètres et s’arrêta dans un grand hangar surveillé par des caméras, des miradors et une dizaine de droïds de surveillance K-4.
Les soldats s’alignèrent sur deux files à l’arrière du transport, d’où une passerelle sortit, dans un grand dégagement de fumée. Les lumières des miradors s’étaient braquées sur l’appareil, cependant que des droïds sondes sphériques voletaient autour de l’appareil et l’analysaient sous toutes les coutures.

Du transport descendirent au pas de course quatre Sardaukars, armés de fusils. S’engageant sur la descente, le passager principal du transport, un humain, replet et trapu, alluma un épais cigare et s’avança lentement.
Ses bottes bien cirées, son pantalon bouffant sans un pli, son costume bleu nuit avec un insigne doré d’oiseau stylisé à la poitrine, les épaulettes solides, plusieurs bagues au doigt, une ceinture à grosse boucle et un blaster à la ceinture, sous l’embonpoint du ventre. Les cheveux en brosse, grisonnant. Un air d’assurance un peu lourde, une tête de vieux rapace empâté, mais encore féroce.
Le Baron Fel, ancien chef du clan Korbo.

En bas, un officier du Soleil Noir, impersonnel, le genre que l’on oublie aussitôt qu’on le quitte, attendait, torse bombé, les mains dans le dos.
- Baron Fel, au nom de notre Organisation, soyez le bienvenu ici.
- Merci de ce charmant accueil. En avez-vous terminé avec les procédures de vérification ?
- Sur Libria, Votre Excellence, nous n’en avons jamais vraiment fini avec les procédures de sécurité. Mais que cela ne vous empêche pas de me suivre.
Les deux hommes traversèrent le hangar, suivis des Sardaukars du Baron, et entourés des soldats planétaires.
- En revanche, dit l’officier une fois devant une porte sécurisée, vos hommes devront attendre ici.
Le Baron Fel tira sur son cigare, lentement, puis fit signe aux Sardaukars d’attendre.
La porte s’ouvrit et les soldats du Soleil Noir y passèrent avant et après l’officier et le Baron.
- Comment se porte notre cher Vigos ? demanda ce dernier dans l’ascenseur.
- Au mieux, évidemment. Plus la puissance du Soleil Noir rayonne sur la galaxie et plus notre Vigos est heureux…
- Vous m’en voyez ravi, sourit le Baron Fel.

Après plusieurs portes de sécurité, qui s’ouvrirent rapidement devant l’officier, le groupe arriva devant un portail monumental situé sous une grande tapisserie représentant le Soleil Noir dans toute son inquiétante splendeur.
L’officier salua en disant :
- Vous seul êtes autorisé à entrer.
Le Baron écrasa son cigare dans un cendrier à l’entrée, sourit et s’avança entre deux soldats. Le portail s’entrouvrit assez pour laisser passer l’invité et se referma derrière lui.

Derrière, c’était une très grande salle, de près de vingt mètres de large sur cinquante mètres de long. Au sol, encore le Soleil Noir ; au centre, une grande table triangulaire. Assis à l’une de ses pointes, un humain d’une cinquantaine d’années, de taille moyenne, athlétique, aux sourcils broussailleux. Les traits creusés, les yeux noirs ; il portait à la poitrine de nombreux insignes honorifiques.
Il regardait d’un air peu avenant le Baron, qui prenait un air dégagé, en posant sa veste sur un dossier de chaise.

Les deux hommes étaient seuls dans cette pièce presque nue.
- Mon cher Krispen Loktar, dit le Baron, je trouve vos hommes plus accueillants que vous. Est-ce ainsi que le Grand Vigos du Soleil Noir reçoit ses invités ?
- Que savez-vous sur ma qualité de Grand Vigos, Baron ? Qui vous a dit que j’avais accédé aux responsabilités suprêmes dans le Soleil Noir ?
- Allons, vous jouez les modestes, mais il s’agit de plus qu’une simple rumeur, cette fois, non ?
- Officiellement, je suis seulement Vigos. Il y en a d’autres dans l’Organisation.
- Alors disons que vous êtes le premier entre les égaux, Loktar.
- Vous savez peut-être des choses que j’ignore sur le Soleil Noir, Baron...
- Je ne crois pas.

Darth_maul

Un droïd s’approcha et servit des boissons aux deux hommes.
- Vous pouvez y aller, dit Krispen Loktar, le visage toujours fermé, ce n’est pas empoisonné.
- Juste un peu de cyanure, rigola le Baron.
- Je préfère la strychnine.
- C’est ça que vous versez dans le verre des Vigos qui n’approuvent pas vos décisions ?
- C’est ce que vous auriez dû verser, vous, dans le verre de plusieurs de vos confrères du clan Korbo, Baron…
- Oh oh, comme vous y allez directement, seigneur Loktar ! Vous attaquez ainsi, sans prévenir ! Ce n’est pas fair-play.
- Nous ne sommes pas du genre à parler en l’air, Baron. Surtout dans la situation qui est la nôtre, n’est-ce pas ?
- C’est vrai. Néanmoins, j’entends que vos affaires actuelles sont florissantes.
Le Baron prit son temps pour allumer un autre cigare.
- Vous traficotez avec l’Empire… ce qui, certes, n’est pas nouveau...
Le Baron recracha voluptueusement la fumée.
- Mais en plus, vous vous faites des frissons avec des gens peu recommandables… Les Hutts d’abord. Soit... Mais maintenant ces barbares de la Ligue d’Expansion Barabel ! Vous ne reculez devant rien pour conquérir de nouveaux marchés.
- A ma connaissance, dit froidement Loktar, les méthodes du général Konen ne sont pas plus sanglantes que celles de l’Empire. Ces Barabels sont un peu francs du collier mais on peut leur reconnaître loyauté et droiture quant à la parole donnée.
- Ne vous justifiez pas, je vous en prie !... Disons que ces Barabels sont d’excellents partenaires de business …
- Nous ne traitons pas directement avec le général Konen. Il a délégué un de ses officiers. Un humain. Un certain capitaine Feron.
- Que savez-vous de lui ?
- Quelques petites choses. Ce n’est pas là le cœur du problème, Baron.
- Si vous m’avez fait venir, c’est bien que vous comptez sur mes conseils, non ? Vous avez besoin d’un audit complet, en quelque sorte. Un avis indépendant sur votre situation. Et ensuite, quelques appuis, grâce à mes bonnes relations…
Le Baron Fel essayait de le prendre à la légère, mais le seigneur Loktar ne décrochait pas le moindre sourire.
- En quelque sorte, oui.
- La situation du Soleil Noir paraît saine. La LEB s’agrandit. Les Hutts sont richissimes. L’Empire recule, certes, mais même avec la progression des Rebelles, vous trouverez toujours de quoi faire des affaires.
- Financièrement, nous nous portons bien, j’en conviens, fit durement Krispen Loktar. Et cela plaît à nos partenaires. Mais vous savez que je ne vous ai pas fait venir pour étudier mes livres de compte ou pour me proposer une stratégie d’expansion commerciale.
- Non certes, dit le Baron, déjà moins souriant.
- Vous et moi sommes l’un comme l’autre concernés par plusieurs affaires qui ont entaché notre passé et qui, aujourd’hui encore, nous pourrissent la vie.
- C’en est à ce point pour vous ? fit le Baron Fel.
- Ne me dites pas que vous vous sentez en sécurité, que vous ne vous retournez pas dans la rue, ou que vous ne demandez pas que votre résidence soit passée au peigne fin chaque jour.
Le Baron laissa un temps.

- Si, bien sûr.
- Bien, nous sommes donc d’accord. Alors, venons-en aux faits.
- Ma foi, dit le Baron, je vous laisse volontiers commencer. Je suis ici pour vous écouter parler…

Nerveux, Krispen Loktar vida son verre.
- Bien, vous savez que pour moi, les ennuis ont commencé le jour où j’ai décidé de dévier certains flux monétaires vers mes comptes personnels. A cette époque, j’étais le dernier Vigos entré au service du seigneur Xizor. Je bâtissais mon petit empire du côté de l’Amas de Maw. Tout se passait bien. Jusqu'au jour où j’ai reçu cet émissaire du Duc Lepto. Le Duc était alors au plus fort de sa lutte contre l’Empire.
« L’émissaire se nommait Revan. Il est venu sans hésitation à bord de mon vaisseau, avec seulement deux Sardaukars. Il fallait qu’il soit parfaitement inconscient pour venir ainsi, devant moi, m’annoncer qu’il avait surpris mes transactions ! En théorie, j’aurais pu lui faire sauter la tête aussitôt, m’arranger pour me débarrasser de lui, quitte à essuyer la colère du Duc Lepto… mais non ! Car ce Revan… enfin, comment dire…
- On appelle ça la Force, fit le Baron, sentencieux et ironique.
- Appelez ça comme vous voulez…
- Vous savez, c’est plus efficace qu’une carte de crédit illimité…
- Il faut croire, oui dit Loktar, rendu nerveux par le déballage de ses petits secrets et par l’évocation de cette « Force » dont les mécanismes lui échappaient.
« Où en étais-je ? Ah oui. Ce Revan m’a donc dit qu’il oublierait mes transactions en échange d’un droit de passage de la flotte des Séparatistes sur mes territoires. Naturellement, j’ai accepté. En théorie, un homme d’affaire doit savoir rester neutre, politiquement. Bien sûr, je savais les risques que j’encourais si jamais l’Empire… Mais à ce moment, c’est comme si j’avais le couteau sous la gorge… Ce Revan…
- Il vous a fait de l’effet, sourit le Baron.
- Riez donc. J’aurais aimé vous voir, face à vos propres seigneurs de la Force obscure ! Vous aviez des comptes à leur rendre, non ? Et le Duc Lepto devait bien vous surveiller de près !
Le Baron toussota, peu fier de ce genre de souvenirs.
- A propos, reprit Loktar, ce « Thembee » est bien mort, n’est-ce pas ? A moins qu’il ne vous envoie, un de ses jours, quelques-uns de ses sauvages en transe, pour vous égorger puis vous réduire la tête !
- Il y a moins de chance que cela arrive, répliqua Fel, que de voir débarquer votre business partner le général Konen dans votre bureau pour vous arracher la carotide avec les dents !

Les deux hommes gardèrent le silence.
- Peut-être que les générations futures, ricana le Baron, comprendront pour de bon qu’il ne faut jamais, au grand jamais !... accepter le moindre pacte avec les seigneurs Sith ! Qu’une fois qu’on met le doigt dans l’engrenage, c’est pour la vie !
- Et vous alors, dit Loktar, à quand remontent vos premiers contacts avec ces seigneurs des ténèbres ?...

Il riait à peine en disant « seigneurs des ténèbres ». Il préférait les partenaires qui ne juraient que par les saines règles du commerce, et, à la limite, celles de la discipline armée pour maintenir l’ordre. Seulement, avec ces Sith, il ne s’agissait ni des unes ni des autres. Mais de ce qu’il y a de pire : de l’occultisme, du mystère, des rituels archaïques… Donc des mœurs sanguinaires, des gâchis de vie et d’énergie incroyables. Donc des réactions imprévisibles, donc des difficultés à les amadouer…


A suivre...Darth_maul
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#2
Hmmm voilà une discussion fort intéressantebiggrin
Reply
#3
Oui mais ça ma,que un peu d'impactredaface2

Gaga aurait déjà soumis les 2 à son empire^^
Reply
#4
New Age

Au début, quand Loktar entendait parler des Sith, il ricanait, haussait les épaules et demandait :
- Les Sith ? quelle plus-value ce trimestre ?
Il avait ravalé ses insultes, le jour où il avait compris que même le Soleil Noir ne pouvaient les acheter, ces gens qui n’avaient pas à cœur de dégager des bénéfices ni de réfléchir aux objectifs de croissance...

- Mes premiers contacts avec les Sith, disait le Baron, remontent bien sûr à l’arrivée de Palpatine au pouvoir. Même s’il m’a fallu attendre vingt ans pour comprendre un peu qui se cachait vraiment derrière l’ex-Chancelier de la République.
- Depuis les débuts de l'Empire, vous étiez pourtant "conseillé" par le jeune et fringant Duc Lepto…
- .. ce même Duc qui m’a poussé à prêter sans tarder allégeance à l’Ordre Nouveau, sans attendre la visite du seigneur Vader.
- Ce Duc, reprit Loktar, qui, parallèlement, s’occupait de tractations occultes, au bout de la route Perlemienne...
- Il est vrai, dit le Baron que, au-delà de la Porte de Farfax, on entrait dans la chasse gardée du Duc. Peu importait ce que les stratèges impériaux pensaient de cette région, c’est bien le Duc qui était le maître là-bas. Le Duc, ou en réalité, celui à qui il obéissait, l’Empereur autoproclamé de Gondwana… Mais vous savez cela aussi bien que moi.
- Quand avez-vous compris le double-jeu du Duc ?
- Je ne sais pas bien. Peu à peu. Pendant dix ans, je ne m’en suis guère occupé. Je crois que c’est après la défaite de l’Empire à Yavin que les choses ont commencé à devenir vraiment claires. Puis, lorsque le plus jeune d’entre nous, le Prince Anthracite, a commencé à découvrir certaines choses, et qu’il a disparu non loin de sa planète, j’ai compris jusqu’où le Duc et ses « amis » étaient prêts à aller. Du reste, il y avait déjà cette créature horrible, avec ses pinces de crustacé, qui surveillait la princesse Sandra… Je n’étais pas fâché quand les Jedi ont réussi à nous en débarrasser…
- Et à ce moment, vous deviez déjà compter avec un électron libre : Nello Dewelden.
- Je pourrais vous retourner le « compliment », seigneur Loktar. Puisqu’il était aussi bien au service du Duc Lepto qu’introduit au sein du Soleil Noir.
- Nous aurons bien l’occasion de parler de lui plus tard, Baron.
- A cette époque, le Duc montait de plus en plus en puissance, même si je restais l’aîné des frères Korbo. Mais je crois que les autres n’étaient plus dupes. Dans des circonstances que je ne connais pas bien, le Duc est passé à l’attaque contre Palpatine. Il avait dû recevoir des instructions. Il m’a clairement exposé ses intentions : abattre l’Empire. Je l’ai cru fou au début. Je ne savais pas qu’il visait si loin. Mais un jour, je l’ai vu, avec ses acolytes : le futur général Konen, et ce Revan que vous alliez rencontrer sous peu.
« Ensuite, j’ai entendu parler d’une guerre massive dans le système de Cona : la chute du seigneur Hawat. Les amis de Lepto avaient à pousser la Rébellion à s’attaquer à cet allié de l’Empire ! J’étais effrayé d’une telle réussite ! Il était pourtant évident que la Rébellion n’avait pas d’intérêt direct à s’en prendre à ce Hawat. C’était comme si Lepto voulait me faire, à moi personnellement, une démonstration de sa force de persuasion.
« Quoi qu’il en soit, dès ce moment, la machine de guerre était en marche. Lepto avait même eu l’orgueil de reprendre le nom de l’armée du comte Dooku : les Séparatistes ! Et à cette époque, je n’aurais pas misé un crédit sur les Rebelles. Je les voyais plutôt servir de chair à canon pour le Duc ! C’est d’ailleurs bien ce qui aurait dû se passer à Endor : l’armée de Mon Mothma se faisant tailler en pièces pour abattre la seconde Etoile de la Mort, pendant que Lepto prenait le pouvoir sur Coruscant. Que les Rebelles remportent la victoire à Endor n’a tenu à rien.

Darth_maul

- Quant à moi, dit Krispen Loktar, c’est peu après la mort de Palpatine, que j’ai vu ma carrière prendre un tour inattendu. En fait, après avoir rencontré Revan et laissé passer l’armée Séparatiste par chez moi, j’étais persuadé que cela finirait par se savoir. Et je ne me trompais pas. Un autre Vigos a fini par l’apprendre. L’information pouvait remonter en un éclair au seigneur Xizor. Seul face à mes responsabilités, me sachant à la merci de ce chantage, j’ai décidé de couper le mal à la racine. J’ai engagé une créature spécialisée dans ce genre d’opérations. Au risque que le seigneur Xizor y voit plus qu’un accident. Mon maître chanteur éliminé, je me remettais à trembler : et si d’autres Vigos avaient été mis dans la confidence ?... Complicité avec les Séparatistes ! Je me voyais déjà avec ce chef d’accusation, traduit devant un tribunal impérial !
« C’est alors que le maître du Soleil Noir a fait, lui aussi, une erreur. La seule de sa carrière. Il a fâché le seigneur Vader qui, en représailles, a proprement détruit le destroyer personnel de Xizor, avec son possesseur à bord. Dès lors, pas d’enquête sur la mort de mon confrère. Et surtout, la succession pour la tête de l’Organisation était ouverte !
« Quelques mois passèrent. On trouva, dans l’urgence, un Vigos de compromis pour assurer la suite, le temps de calmer la situation. Mais avec la mort de l’Empereur, et l’arrivée à sa place d’une simple humaine, Ysard "Coeur de glace", il n’y avait plus de sorcellerie qui tenait ! Sachant Lepto mort, ce Revan disparu, je n’avais plus d’hésitations. J’appris que d’autres Vigos avaient pu être mis au courant de mon accord avec les Sith. Or, pendant la succession de Xizor, je m’étais tenu à carreaux. Je n’avais gêné personne, donc on m’avait oublié : il était plus urgent de prendre la place de Xizor que de m’accuser de trahison.
« Mais maintenant, c’était différent. Il était au contraire temps de frapper fort. Je faisais appel à la même créature qui m’avait débarrassé d’un premier rival. Coup sur coup, quatre Vigos tombèrent. Gagnant en assurance à mesure que mes rivaux disparaissaient, je finis par envoyer ce tueur impeccable contre la première personne que je soupçonnais, ne fût-ce qu’un peu. Outre les Vigos, deux seigneurs du crime tombèrent, et même un petit chef Hutt.
« J’avais acquis une réputation de terreur. Et en peu de temps, j’avais non seulement éliminé de possibles maîtres chanteurs, mais je m’étais, du même coup, ouvert une voie royale vers le siège de maître du Soleil Noir. J’étais le digne successeur de Xizor ! Je n’aurais voulu cela que je ne m’y serais pas pris autrement ! J’avais dégainé le premier, c’est donc moi qui avais raison !...
- En sorte que cette rencontre avec ce Revan vous a bien servi, au bout du compte…
- Indirectement, oui, sourit Loktar. D’autant plus que c’est du jour où je l’ai rencontré, que j’ai commencé à m’intéresser aux Sith, à comprendre un peu qui ils sont…

Le Baron ralluma un cigare et se leva pour contempler, par la fenêtre, le trafic de fin de mâtinée qui agitait la Cité Interdite.
- Seulement, dit le maître du Soleil Noir, une fois arrivé au pouvoir, ayant établi mon quartier général ici, sur Libria, j’eus la mauvaise idée de vouloir faire agrandir les étages souterrains du plus gros pénitencier de la planète, Vostromo. En creusant, les ouvriers sont tombés sur une sorte de vieille tombe, décorée de motifs archaïques. Contacté par le directeur du pénitencier en personne, qui semblait inquiet, j’ordonnai une expertise approfondie. Puis ce fut au tour de l’éminent professeur Wernher von Braun, qui travaillait en partenariat avec Vostromo, de me faire part de ses inquiétudes.
« Je connaissais Von Braun de réputation. Il avait travaillé avec notre filiale, le Faucon d’Acier, sur les minerais de l’amas de Minos. Vous aviez d’ailleurs des intérêts dans cette affaire…
- Oui, dit le Baron, le Prince Déménor, donc indirectement son "conseiller "Nello, s’en occupait pour le clan Korbo.
- Bien, donc ce von Braun s’inquiétait personnellement de ce qui se trouvait dans cette crypte. Me fiant à sa réputation, je me rendis moi-même dans les sous-sols de Vostromo.
« La crypte qu’on avait découverte contenait un sarcophage couvert d’inscription en hiéroglyphes. Aucun service ne parvenait à les déchiffrer. Mais outre ces traces d’un passé très ancien, le sarcophage était équipé de systèmes de verrouillages très perfectionnés. J’ordonnai alors qu’on emmène ce sarcophage dans une enceinte solidement gardée du pénitencier. Qu’on analyse ce qu’il contenait.
« C’est peu après que je fis connaissance avec le « général Cypher » !... Cypher et ses projets mirobolants pour le Soleil Noir ! En deux mots, je venais de retomber entre les griffes d’un Sith ! Un Sith sorti d’un sarcophage vieux de je ne sais combien de siècles !
- Et en même temps que de ce Cypher, nous allons pouvoir reparler d’un autre sujet qui nous préoccupe, dit le Baron Fel. Je veux parler de Nello Dewelden.

Le Baron vint se rasseoir et remplit son verre. Dehors, les dizaines de milliers d’employés de la Cité sortaient prendre leur pause de midi.

Darth_maul

Krispen Loktar appuya sur la console située devant lui :
- Mademoiselle, annulez mes rendez-vous de la journée… Oui, tous. Qu’on ne me dérange sous aucun prétexte …
Loktar avala quelques pilules nutritives. Il se nourrissait de la sorte depuis de nombreuses années. Il estimait que prendre un repas est une perte de temps, à moins qu’on y soit obligé pour les affaires. Il but un verre d’eau, pendant qu’on apportait au Baron Fel un repas léger.
Loktar se rassit et activa un projecteur holographique au centre de la table triangulaire.
- Voilà notre homme.
Plusieurs cubes et pages transparents colorées apparurent, sur lesquels défilaient des milliers de lignes d’informations, des schémas, des cartes spatiales. Des données techniques et une visualisation tournante du Reiterpallasch, puis des images animées de Nello.

- Nous avons un dossier très important sur lui. L’un des plus gros de notre organisation.
« Nello Dewelden est né quatre ans avant l’arrivée au pouvoir de l’Empereur. Il est entré à trois ans à l’académie Jedi. La guerre ayant éclaté, les Jedi étaient disséminés dans la galaxie. Les plus jeunes enfants étaient confiés à cette personne…
D’autres données apparurent, moins nombreuses cependant.
- … Cyrillis Baelun, dit Cyrus Bel. Instructeur des pupilles Jedi.
- Un instant. C’est cet homme qui a été emprisonné à Vostromo pendant plusieurs mois, n’est-ce pas ?
- C’est exact, Baron, dit Loktar. Nous verrons son cas ensuite.
« Le soir du coup d’Etat, alors que les Jedi recevaient l’ordre de rentrer au temple et que Darth Vader commençait sa traque, Cyrillis Baelun parvint à s’enfuir en emmenant avec lui le petit Nello. Nous ignorons dans quelles circonstances exactement Dewelden a échappé aux purges de la 501e légion. Le fait est que l’élève et son instructeur sont certainement les deux seuls présents au Temple à avoir survécu ce soir-là.
- Et ils ont réussi à quitter Coruscant ?
- Oui. Baelun avait semble t-il des contacts parmi les partisans du sénateur Bail Organa. Celui-ci, comme on sait, était un défenseur des Jedi. Baelun réussit donc à quitter la capitale en compagnie de Nello.
- Où sont-ils allés ?
- Les informations que nous avons sur les années suivantes sont fragmentaires. Il y a un hiatus de près d’une décennie pendant laquelle nous perdons leur trace. On pense qu’ils ont fait une brève escale à Borleias, puis qu’ils ont rejoint Dantooine. Et sans doute le système de Dorvalla. Jusque récemment, Dewelden avait un repaire là-bas, mais il a été découvert par l’Empire.
« On pense que Baelun et lui ont rencontré d’autres Jedi traqués pendant leur fuite. Ils ne devaient pas rester longtemps au même endroit. Toujours est-il que Baelun a fini par trouver de l’aide en la personne d’autres Jedi exilés. Je ne connais pas grand’chose à ces confréries de Jedi, mais je sais que Baelun a appris que l’élève du maître Jedi Mace Windu avait trouvé un refuge très loin et très sûr. Un refuge situé sur Gondwana…
- Cet élève, c'était Thembee, soupira le Baron Fel. Je crois que je peux reconstituer la suite. En se rendant vers Gondawana, dont la localisation était tout à fait secrète, Baelun et Dewelden sont nécessairement passés par la route Perlemienne, donc par la porte de Farfax. Ils ont alors attiré l’attention du duc Lepto. Et celui-ci a averti son maître…
- … qui a envoyé cette créature à pinces de crustacé pour s’emparer de Nello.
- Cette créature se nommait Baados. C’est elle qui surveillait la princesse Sandra. Mais Nello ignorait, en revanche, qui se cachait derrière le Duc, nota Fel. Devenu disciple des Sith, Nello a dû voyager vers le système de Sauron. Mais je ne pense pas qu’il connaissait Gondwana. Et il a ensuite été envoyé auprès du Prince Déménor, dans l’Amas de Minos, pour surveiller la récolte des minerais spéciaux.
- Mais il a fini par tomber le masque quand Gaeriel Captinson et Merwyn Peake sont arrivés. A ce moment, il a pris son indépendance.
- C’était d’ailleurs de la folie, de sa part, de vouloir jouer en solo, dit le Baron Fel.
Il connaissait bien mieux les utilisateurs de la Force que Loktar, pour avoir vécu au contact de certains d’entre eux. Au contraire, le Vigos était étranger à cet univers. Il ne discernait rien de ce qui touchait à l’énergie mystique de la Force. Il s’inquiétait plutôt de ceux qui la manipulaient !
- Au fil des années, dit le Baron, Nello a commencé à se douter que notre clan était au service de quelqu’un d’autre. Il a percé mon secret au jour : ce n’était pas moi qui dirigeait les frères de Korbo. Avec l’aide du Prince Anthracite, ils auraient pu en découvrir bien plus… Mais notre plus jeune frère a disparu. On m’a fait comprendre que je pouvais en penser ce que je voulais, mais qu’Anthracite était sorti de son rôle. Il avait appris des choses qui ne le regardaient pas.
- J’en ai fait tuer pour moins que ça, lâcha Loktar.
- C’est au moment où le Duc Lepto a lancé pour de bon son offensive que Nello s’est rapproché des Jedi. Il cherchait à retrouver son maître disparu, Cyrillis Baelun…

Darth_maul

Le Baron avait fini son repas. Un droïd vint débarrasser la table, pendant que l'invité du Soleil Noir s'allumait un cigare.
- La suite nous la connaissons, dit Loktar. Nello est devenu Jedi pour de bon.
« Mais je voudrais revenir en arrière. Sur les premières années de Nello au service du clan Korbo. Nous savons qu’il a fréquenté le duc Lepto…
- … mais sans rien soupçonner à son sujet, ajouta le Baron. Nello a longtemps cru que le Duc ne connaissait pas Baados. Nello se flattait de poursuivre en secret son enseignement de Jedi… alors qu’il devenait un Sith… et que c’est le Duc qui l’avait voulu.
- C’est en tant que secrétaire du clan Korbo, envoyé soit par le Prince Déménor, soit par le Duc directement, qu’il a régulièrement séjourné ici, sur Libria…
- … faisant ainsi le lien entre mon clan et votre organisation.
- Ce qu’il nous faut détailler maintenant, dit Loktar en faisant le zoom sur certaines données holo, c’est cette période librienne de Dewelden. Et aborder du même coup la raison pour laquelle je vous ai demandé de venir : le projet Preston.
- Ce projet est aussi lié au général Cypher, n’est-ce pas ?
- En partie.
Le Baron se leva, s’alluma un cigare. Les employés avaient terminé leur déjeuner. Comme des colonies d’insectes innombrables, ils retournaient en masse dans les buildings sécurisés de la Cité.


A suivre...Darth_maul
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#5
C'est bon tout ça ! on veut la suiteSautille
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#6
New Age


- Puis-je vous demander, dit l’ancien Korbo, au bout de combien de temps le Soleil Noir a décidé de cloner Nello ?
- Au bout de quelques semaines, guère plus, répondit Loktar. Je veux dire : quelques semaines après son arrivée ici. Il venait pour une mission de trois mois, si j’ai bonne mémoire.
- Pourtant, si je compte bien, dit Fel, Nello est devenu élève de Baados vers l’an 10 de l’Empire. Or, le général Cypher ne s’est réveillé qu’après la bataille d’Endor. Comment m’expliquez-vous ce décalage de près de treize ans ?
- J’allais y venir, dit Loktar… Vous m’avez dit que le projet Preston et le général Cypher étaient liés. C’est bien le cas. Mais pour faire le lien entre les deux, il va falloir reparler d’un autre exploitant du minerai spécial de Minos.
- Si je me souviens bien, il y avait le Faucon d’Acier, un Hutt, le Prince Déménor naturellement… et la société D-Tronic.
- Et la société D-Tronic, tout à fait. C’est elle qui avait mis au point les Anneaux interstellaires. Ceux-ci permettaient de réduire les temps de voyages hyperspatiaux. Ils obtenaient des taux de 5%, voire 10% dans certaines conditions. A première vue, une aubaine gigantesque pour les transports commerciaux. Pensez à ce que l’on gagne en doublant à coup sûr ses concurrents ! Et je ne parle pas des applications militaires…
« Mais en l’état, les Anneaux étaient un gouffre commercial. Ce n’est rien de dire que D-Tronic aurait perdu de l’argent pour chaque utilisation des Anneaux. Ce n’étaient que des prototypes, dont le développement avait coûté des milliards de crédits. Je ne sais pas s’ils auraient réussi à les rendre rentables un jour. A vrai dire, ils n’auraient pu être utilisés que par d’immenses sociétés, voire seulement par l’armée impériale, pour des opérations exceptionnelles.
- Seulement, le GQG de D-Tronic, situé hors de l’Amas de Minos a disparu, en même que deux flottes impériales, celle des généraux Vansler et Mohc.
- Oui, et nous savons que les flottes impériales ont en fait rallié le Duc Lepto... Mais quant aux scientifiques, et à leur planète toute entière, ils n’ont jamais redonné signe de vie !
- Je ne vois pas encore ce que D-Tronic vient faire dans notre histoire, protesta le Baron.
- Attendez. Résumons-nous. Année impériale 0 : Palpatine prend le pouvoir. Année 10 : Nello est cloné. Année 20 : disparition de la planète D-Tronic. Année 22 : mort de Palpatine. Année 23 : réveil du général Cypher.
- Oui, je sais déjà cela.
- Voilà la suite. Année 24 : Nello découvre sur Nar Shaddaa que des clones à lui servent notre Organisation. Il mène son enquête. Peu après, le général Cypher nous amène Merwyn Peake, capturé sur Ossus. Nello s’infiltre alors sur Libria, en compagnie de Gaeriel Captinson. Ils viennent délivrer Peake. Mais au passage, Nello, infiltré parmi nos agents, s’informe sur les clones. Peake est libéré, les Jedi s’échappent. Puis, sur une de nos bases reculées, Lannister, Nello découvre Preston, c'est-à-dire le projet ayant abouti à son clonage.
- Il n’a pas perdu de temps, dites-moi, railla le Baron.
- Si vous connaissez le moyen d’arrêter un Jedi comme lui, je serai heureux de l’apprendre. Vous devriez savoir mieux que moi de quoi il est capable…
- Bon, bon, ça va… Continuons.

Darth_maul

Satisfait d’avoir remis le Baron à sa place, le Vigos reprit.
- Pour venir sur Libria, Nello s’était fait passer pour un de ses clones, Preston VIII. A l’heure qu’il est, il doit savoir que nous disposons d’une dizaine de clones, plus ou moins identiques à lui. Certains sont en effet des répliques fidèles (la Force en moins, quand même !wink. D’autres ont été spécifiquement altérés… Mais ces derniers ne portent plus le nom de Preston. Seuls ont droit à ce nom les dix originaux.
- Et les autres ont été… « spécifiquement altérés » ? grimaça Fel.
- Oui, leur code génétique a été traité en vue de certaines tâches particulières.
Le Baron s’impatientait. Il sentait que Loktar tournait autour du pot.
- Bon, mais voulez-vous me dire qui a voulu cloner Nello ? Le général Cypher ? D-Tronic ?
- D-Tronic.
Fel fit tourner les glaçons dans son verre, les regarda craqueler et s’abîmer dans l’alcool.
- Donc, en plus des recherches sur les Anneaux, ils développaient des techniques de clonage.
- Oui.
- Mais qu’est-ce que D-Tronic, à la fin ?... Une émanation de l’Empire ? Du Soleil Noir ? Des deux ?... Les projets qu’ils développent coûtent des milliards ! Cet argent, ils ne l’ont pas trouvé sous le pas d’un Bantha !
- D-Tronic n’émane ni de notre Organisation, ni de l’Empire. Ils sont indépendants.
- Mais c’est bien le Duc Lepto qui les a capturés, non ? alors où sont-ils, maintenant ? Est-ce que c'était lui qui les finançait ?
- Si vous m’en disiez plus, suggéra Loktar, sur la façon dont le Duc a fait disparaître les flottes et la planète.
- Pour ce que j’en sais…
- Vous en savez beaucoup, j’en suis sûr.
- Le Duc Lepto disposait d’une arme restée cachée durant des siècles sur Gondwana. La Source Obscure. Il s’agissait d’un vaisseau individuel, de forme ovoïde, qui utilisait le côté obscur de la Force pour fonctionner.
- Le côté obscur ?
- Je vous dis ce que je sais, dit le Baron, agacé. Mettons que cette Source fonctionnait à l’énergie Sith, voilà ! Ce que je sais, c’est qu’elle était équipée de deux armes terrifiantes. D’abord, un canon dont la puissance dépendait du Sith l’utilisant…
Loktar fit une grimace indécise.
- Ecoutez, je vous dis le peu que j’ai appris du Duc, lorsque celui-ci m’a fièrement exhibé cette « Source ».
- Entendu.
- La seconde arme était un gigantesque brouilleur de coordonnées spatiales. Au lieu de fonctionner sur un vaisseau, il pouvait dissimuler un secteur entier. C’est ainsi que Gondwana est restée introuvable pendant des années. Ceux qui avaient tenté d’approcher cette planète par l’hyperespace étaient détournés automatiquement par la Source, et ressortaient dans un système voisin, en croyant avoir suivi la route prévue.
« Donc Lepto a utilisé la Source pour faire disparaître les deux flottes impériales. De même pour la planète D-Tronic.
- Oui mais depuis la Source a été détruite, dit Loktar.
- Je le sais bien.
- Les deux flottes ont pu disparaître, soit. Mais la Source n’avait quand même pas le pouvoir de téléporter une planète entière ! Donc la planète D-Tronic est restée à sa place, dissimulée par la Source.
- Je sais ce que vous allez dire, Loktar. Qu’avec la destruction de la Source Obscure, D-Tronic aurait dû réapparaître, à sa place. Seulement ce n’est pas le cas...
- Il y autre chose que je ne comprends pas, dit le Grand Vigos. Peu avant la bataille de Yavin, Vader a attaqué Gondwana.
- Oui.
- Donc à ce moment, la Source ne protégeait plus la planète.
- D’après ce que je sais, dit Fel, Thembee avait abaissé la Source pour attirer l’Inquisition impériale. Elle a d’ailleurs été détruite lors de l’attaque.
- Bon, je comprends. Mais la Source pouvait-elle maintenir un brouillage permanent sur D-Tronic ? Je veux dire : comment a-t-elle pu continuer à cacher D-Tronic alors que les Séparatistes l’ont envoyé sur Coruscant... et qu’elle y a été détruite !
- Ma foi, soupira Fel, le brouillage perdure peut-être…
- J’ai du mal à y croire. Il perdurerait, sans l’alimentation de la Source ? Si j’ai bien compris, ce n’est qu’un brouillage, pas une téléportation définitive ! Encore une fois : la Source détruite, la planète aurait dû réapparaître !... Donc, question : où est cette fichue planète D-Tronic ?
- Un instant. C’était à vous de me parler de D-Tronic et du projet Preston.
- Entendu.
-
Loktar avala un cachet avec un verre de liquide bleu.
- C’est simple, Baron. D-Tronic avait des bureaux sur Libria. Ils ont repéré Nello lors de sa première venue. l avait alors quinze ou seize ans, pas plus. Ils ont récupéré un cheveu de lui, ou une goutte de sueur, ou un morceau d’ongle, n’importe quoi, et ils ont mis en marche la duplication de son ADN.
- Attendez, je croyais que c’était le Soleil Noir qui l’avait voulu ! Vous êtes en train de me dire que D-Tronic l’a fait à votre insu ! Sur Libria !
- Vous exagérez. Rien ne se passe sur Libria sans que nous ne le sachions. Nous avons eu vent du projet Preston. Nous avons alors passé un marché avec D-Tronic. Ils profitaient de notre logistique, et en échange, ils nous fabriquaient quelques clones, et le moyen de les dupliquer à notre tour.
- Ils ont accepté de vous transmettre leurs secrets de fabrication ?
- Pas tout. De quoi effectuer quelques manipulations de base sur le génome.

Le Baron se leva une nouvelle fois, et poussa un gros soupir. Il avait la tête pleine. Il se frotta le visage. Il comprenait de moins en moins.
- Nous avons conclu un partenariat très intéressant avec D-Tronic, à l’époque, continuait Loktar. Ce n’était pas moi le responsable bien sûr. Moi, je n’étais que superviseur local. J’ai pris connaissance du projet Preston récemment…
- … lors de votre accession au rang de Grand Vigos.
- Si vous voulez.
- Attendez, dit Fel, impatient. D’une, vous essayez de me faire croire que Preston a été lancé avec votre appui. Deux, que vous surveillez tout ce qui se passe sur Libria. Sauf que, par exemple, vous ignoriez complètement la présence du général Cypher dans vos souterrains ! Alors, moi j’ai l’impression que D-Tronic vous ont mis au pied du mur. Ils vous ont appris leur projet quand cela les arrangeait ! Le Vigos de l’époque a été bluffé que cette société ait la technologie du clonage !
« Donc, dans l’urgence, il a réussi à récupérer quelques miettes : de bons petits Nello clonés pour faire des soldats. Bref, des trouffions améliorés, pour vos troupes d’élite. Vous me direz, il y avait de quoi faire, avec un modèle d’origine comme Dewelden ! Ce n’est pas si mal, d’avoir quelques énergumènes comme lui, pour vos opérations de choc.
« Seulement, si D-Tronic a fait cette concession, c’est qu’ils savent faire dix fois mieux. Peut-être même qu’il s’attendaient à ce que le Vigos leur fasse une demande de ce genre. Bref, pour les cloneurs, fournir du rab' de quelques Nello, ce n’était rien !
- Vous êtes perspicace, Baron… Je ne regrette pas de vous avoir fait venir. Si vous vous rasseyiez…
Fel comprenait. Loktar n’était pas si bête. Il avait voulu voir ce que le Baron devinerait de ses allusions.

A suivre...Darth_maul
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#7
New Age

Fel se fit servir à boire : un verre de whisky corellien. Loktar se contenta d’un verre d’eau avec une pastille vitaminée effervescente.
- Bien, que sait Nello du projet Preston ?
- A peu près ce que je vous ai dit. Que c’est D-Tronic qui est derrière cela. C’est ce qu’il a pu découvrir lors de sa dernière « visite » chez nous, sur Lannister.
- Vous me délivrez les informations au compte-goutte, maugréa le Baron.
- Je voulais savoir si vous étiez à la hauteur de votre réputation.
Fel haussa les épaules, dédaigneux.

- Parlons un peu du maître de Nello, Cyrillis Baelun, dit Loktar.
Le Baron ne s’attendait pas à ce changement de sujet.
- Pourquoi lui ?
- Nous l’avions capturé.
- Et il s’est échappé en même temps que Dewelden, Captinson et Peake.
- C’est cela. Au début, nous pensions que c’était un agent rebelle comme un autre. Le général Cypher m’avait félicité de cette réussite. Quand il a compris les vrais pouvoirs de Baelun, il l’a fait cryogéniser au pénitencier de Vostromo. Il a ensuite fait une proposition aux Rebelles : les otages, dont Baelun, contre un certain artefact auquel il tenait. Encore quelque chose touchant aux Sith.
- Sachant que Baelun était un Jedi, Cypher ne l’a pas tué ?
- Non. Le général était en contact avec le professeur Von Braun. Celui-ci travaillait sur la technologie des Anneaux.
- La technologie de D-Tronic ? Mais comment la connaissait-il ?
- Il avait fait partie de D-Tronic.
- Je vois. Et comment se fait-il que Von Braun était encore sur Libria ?
- Lorsque le projet Preston a été lancé, notre Organisation a demandé la collaboration d’un des membres de D-Tronic. Un scientifique qui nous serait « prêté », pour une durée indéterminée. On nous a envoyé Wernher Von Braun.
- C’est comme cela qu’il a échappé à la disparition de sa planète, et de ses collègues par la même occasion.
- Oui. Dans le bassin principal de son laboratoire, à proximité de Vostromo, Von Braun avait commencé à reconstituer un Anneau hyperspatial.
- C’est dément, fit le Baron, estomaqué.
- Nous en avons suffisamment vu, vous et moi, en matière de « démence » pour ne plus trop nous étonner.
- Vous êtes en train de me dire que Von Braun s’y connaissait autant en matière de clonage que d’hyperespace.
- A peu près. Il avait quand même une équipe autour de lui. Von Braun était en quelque sorte un bon représentant du savoir-faire D-Tronic. Initié dans plusieurs domaines, il n’était pourtant expert dans aucun.
- Il a quand même réussi à refaire un Anneau dans sa piscine ! protesta le Baron.
- Oui, concéda Loktar.
- Et il a disparu récemment !
- Les Jedi ont réussi à activer l’Anneau. Et ils ont emmené Von Braun avec eux.
Le Vigos n’était pas fier Le Baron ne dit rien mais il était stupéfait d’un tel échec du Soleil Noir !
- Et en plus, vous me dites que les Jedi ont activé l’Anneau ! Ce truc marche avec la Force ?...
- Cela devrait vous étonner moins que moi, Baron…
- Bon, d’accord. Et Cyrillis Baelun dans cette affaire ?
- Le général voulait étudier la possibilité de dupliquer un Jedi. Mais en créant un double qui aurait lui aussi des pouvoirs spéciaux !
Le Baron se resservit un verre en hâte.
- Mais cela n’a quand même pas réussi… Non, le clonage ne transmet pas la Force…
- Ah bon…
Fel était rassuré. Il voyait déjà des armées de Jedi déferler, des petits Ducs ou des petits Nello, avec des sabres en main…
- Ou du moins, précisa Loktar, le clonage ne pouvait transmettre la Force, avec les moyens dont disposait Von Braun !
- Quoi ? Vous êtes en train de me dire qu’avec plus de moyens, on clonerait directement des Jedi !
- Pas exactement. Je crois que ce que Von Braun et Cypher ont découvert, c’est que l’on pouvait, dans des sujets plongés en stase, arrivait à injecter la Force ! Transformer des êtres ordinaires, les « éveiller » !
- Créer des Sith !
- Oui, Baron. Et je vais jouer franc-jeu avec vous : à l’heure actuelle, c’est ce que nos alliés de la Ligue d’Expansion Barabel ont réussi à faire !
- Vous leur avez transmis vos secrets ?
- C’est à ce prix qu’on obtient la confiance du général Konen…
- Vous voulez dire que ce Barabel va disposer bientôt d’une armée de Sith, reproductible à volonté ?
- Oui.
- Vous n’avez pas la preuve que transmettre la Force est possible !
- Si. Von Braun et Cypher ont conçu un clone de Baelun. Ça c’était facile. Mais ensuite, ils ont réussi à éveiller la Force en lui !
- Où est-il ce clone ?
- Le voici.

Darth_maul

La porte monumentale s’ouvrit et un homme entra. Loktar afficha des images digitales du vrai Cyrillis. Le Baron se frotta les yeux : l’homme qui venait d’entrer lui ressemblait comme deux gouttes d’eau.
- Comment s’appelle t-il ? Cyrillis 2 ?
- Cyruus.
Le clone s’était approché et avait salué Loktar.
- Admettons que ce soit un clone, fit le Baron, peu convaincu. Mais qui me dit qu’il a la Force ?
- Montre-lui, Cyruus.
Le clone tendit la main vers le Baron et attrapa à distance le blaster de ceinture de ce dernier. Au passage, le Baron fut plaqué sur la table par la Force de l’attraction télékinétique.
- Arrête, ordonna Loktar.
Le Baron, le souffle coupé, se rassit.
- Tu peux aller.
Le clone salua et se retira. Fel se resservait à bouteille.

- Alors, convaincu, Baron ? Cyruus n’a pas la carrure d’un grand Jedi. Il n’est qu’un prototype. Ce n’est pas un foudre de guerre. Face à un vrai Jedi, il ne serait pas bien combatif. La Force est avec lui, mais pas beaucoup, ricana le Vigos.
- Je croyais que vous n’entendiez rien à la Force…
- … sauf quand la science et la technologie me permettent de la manipuler.
- Et vous en avez beaucoup, des clones Jedi ?
- Non, juste celui-ci. Avec l’enlèvement de Von Braun, nous n’avons pu aller plus loin dans nos recherches.
- Et vous avez passé la main à la LEB ?
- Oui. Sans général Cypher, notre Organisation n’a plus de représentants de ces puissances occultes… Mais le représentant du général Konen, le capitaine Feron s’est déclaré intéressé par notre invention.
- Ils ont réussi à la perfectionner ?
- D’après ce qu’ils nous ont dit, oui. Ils l’expérimentent sur un peuple qu’ils ont soumis, loin d’ici.
- Pourquoi me parlez-vous de cela, Loktar ? Ce n’est pas moi qui ai amené la discussion sur Cyrillis.
- Pour vous montrer que je joue franc-jeu.
- Attendez. Je pense à quelque chose…

Etait-ce le choc de la télékinésie qui avait fait surgir cette idée ? Fel ne le savait pas, mais il avait une intuition.
- Qui nous dit que ce n’était pas le projet de D-Tronic depuis le début ? Cloner des utilisateurs de la Force !
- Pas impossible du tout, Baron, pas impossible du tout…
Loktar souriait. Là encore, il semblait dire qu’il attendait que Fel arrive à cette conclusion. Y avait-il déjà pensé, ou faisait-il semblant de garder un coup d’avance sur le Baron ?...
- Bon, alors, dit Fel, D-Tronic fait joujou avec les Anneaux et le clonage. Ces projets coûtent des milliards, nous sommes d’accord…
C’est lui, maintenant, et plus Loktar, qui avait besoin de se raccrocher à des certitudes simples !
- Oui, nous sommes d’accord.
- Alors, si ce n’est pas l’Empire ni vous, qui finançait D-Tronic depuis toutes ses années ?... Je veux bien qu’avec Preston, ils aient cherché un partenariat, mais c’était ponctuel. Or, à ma connaissance, cette petite planète de D-Tronic ne croulait pas sous les crédits
- Non. En apparence, ils n’étaient pas riches. Ils s’appuyaient sur de nombreux partenariats différents, de façon à ce que chacun de leurs associés n’en sache pas trop sur leur compte.
- Admettons qu’ils arrivaient à trouver des financements. Maintenant, revenons à une autre question, Loktar. Où est passée cette fichue planète ?
Le Baron sentait que les rôles étaient inversés. Le Vigos en savait plus long qu’il ne voulait le montrer. Il s’était montré en position de faiblesse au début, face à un Baron goguenard.


A suivre...Darth_maul
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#8
Cloner la Force, ok c'est facile mais cloner la maychanceté de Gaga, ça c'est un challenge Ouimaisnon
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#9
L'occasion de découvrir ce sympathique clone de Cyrillis, qui aura une fin des plus glorieuses, quelques années plus tard, face à Esperanza...TzyaCorbeau
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#10
"Tu es trop fort, je préfère abandonner...:("
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