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04-07-2007, 11:31 PM
(This post was last modified: 04-07-2007, 11:41 PM by Darth Nico.)
<span style="color:orange"> Le consortium Garfield®</span><!--/sizec-->
en association avec
Grofredo's 20th Century ©Inc.©
présentent
Une campagne masterisée par Fredo<!--/sizec-->
* NICOLASARTS *<!--/sizec-->
Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
REPUBLIC STRIKES BACK<!--/sizec-->
<span style="color:darkred">NEW AGE</span><!--/sizec-->
<span style="color:darkblue">EPISODE II</span><!--/sizec-->
<span style="color:green">TRAHISON A BAKURA</span><!--/sizec-->
<span style="color:blue">
Envoyés dans le Noyau par l'Alliance, Merwyn, Soul et Nello y découvrent une planète peuplée de clones. Mais celle-ci est en fait utilisée par la maléfique LEB pour capturer ses habitants, et les remodeler en Sith. Nos héros s'enfuient avant d'avoir détruit les installations, avec l'un des habitants, Dorsk 81.
Ils retrouvent les plans des boucliers planétaires de Coruscant et quittent le Noyau. Mais Merwyn apprend que Gaeriel a été capturée, et emmenée dans une terrible prison, avec Corran Horn et le général Dodonna. Le colonel Tycho Celchu est soupçonné d'avoir trahi l'Alliance et vendu les Rebelles à l'Empire.
Alors que le vaisseau de Ludwig fait route vers Bakura, nos héros apprennent par Jaggath que les Hutts travaillent à un projet appelé Sabre Noir... </span><!--/sizec-->
...
Le Moustache Noire arrivait en orbite de la planète Bakura.
Jaggath recontactait Ludwig pour des informations plus précises quant aux projets des Hutts :
- Ils transfèrent des fonds sur des comptes dont je vous transmets les numéros. Nous n'avons pas plus d'informations sur ce "Sabre Noir" mais les sommes sont véritablement gigantesques.
La communication se termina.
- Jedi, spécialité comptable. Jaggath nous surprendra toujours, sourit Merwyn.
- Ce qui risque de nous surprendre, c'est ce que préparent les Hutts, dit Nello.
Le vaisseau de Ludwig pénétra dans Bakura, parmi l'agitation causée par la présence de la flotte Rebelle, qui escortait ses principaux dirigeants. Le Gouverneur Trackan Captinson recevait chez lui les plénipotentiaires qui terminaient de mettre au point le plan d'attaque contre Coruscant. La planète, et surtout, la capitale, étaient bondées, les rues en proie à des embouteillages monstres, de même pour les couloirs aériens aux environs de l'astroport.
Grâce à son passe spécial, le Moustache Noire put se frayer un chemin jusqu'au palais en évitant de fastidieux contrôles. Pour cette réunion, le dirigeant "administratif" des Renseignements, l'amiral McRye, avait délégué ses pouvoirs au général Cracken, supérieur des agents de liaison qui, comme Ludwig, avaient la charge des agents sur le terrain. McRye était peu connu, sinon par sa réputation, mais à l'heure actuelle, il servait de relai entre les Renseignements et les autres branches de l'Alliance. Il négociait au plus haut niveau, tandis que le général Cracken incarnait la figure paternelle, protectrice, des agents, mais aussi l'homme d'expérience qu'on pouvait toujours aller voir en cas de coup dur. Il avait encore la carrure d'un homme de terrain. Et le général attendait impatiemment le retour de Ludwig.
Dans les couloirs du palais, Merwyn rencontra Luke/
- Maitre Skywalker, j'ignorais que vous étiez là...
- J'apprécie que vous soyez venus, chevalier Peake. Nous sommes peu nombreux, et nos tâches de plus en plus ardues. Surtout avec l'attaque qui se prépare. L'Alliance est trop heureuse de nous considérer comme des soldats d'élite...
- J'ai appris que Gaeriel avait été emprisonnée sur Coruscant. Elle est avec Dodonna, dans une prison enfouie profondément dans la planète. L'endroit le mieux gardé de l'univers, je dirais.
- J'ai entendu. Croyez bien que j'en suis désolé. Nous la sortirons de là sous peu. J'ai entendu aussi les soupçons qui courent autour du colonel Celchu.
- Je n'ai aucune certitude quant à lui.
- En attendant, l'attaque de Coruscant prend une autre tournure, si l'Empire peut être renseigné sur nous. C'est pourquoi les amiraux revoient leurs plans d'attaque...
- S'il le faut, j'irai seul dans la capitale, délivrer Gaeriel. Elle souffre, je le sens et cela devient de moins en moins supportable... Mais parlons de vous... Qu'avez-vous découvert lors de vos voyages ?
- Des savoirs relatifs aux Jedi, des temps d'avant la République. Et peut-être quelques personnes susceptibles de devenir Jedi. Plus le temps passe, et plus je me sens la charge de refonder un ordre, qui soit vraiment reconnu par l'Alliance. Pour le moment, Ruusan est considéré, hélas, comme un avant-poste un peu sensible, mais nous ne sommes guère reconnus pour ce que nous sommes. A nous d'être à la hauteur de l'ancien conseil Jedi... En aurons-nous la capacité ?
- En allant dans le Noyau, nous avons atterri sur une drôle de planète, habité par un peuple qui se clone depuis des générations. L'un d'eux nous a suivis. Il se fait appeler Dorsk 81. Je crois qu'il a quelques aptitudes à la Force...
- ... Curieux pour un clone. Mais pourquoi pas, après tout...
- Ils se différencient à peine les uns des autres. Ils ne sortent pas de leur planète. Mais la LEB s'intéresse à eux. Vous pourrez lire le rapport que nous avons laissé à Ludwig... Je tenais à vous dire précisément que la LEB utilise des artefacts Sith, pour remodeler l'âme de certains clones qu'ils ont capturés...
- Cela a t-il un rapport avec ce projet Sabre Noir dont a parlé Jaggath ?
- Je ne sais pas, Maître, mais cela se pourrait bien.
Les deux hommes parlaient un peu à l'écart de la foule qui arpentait le palais, fiévreuse, empressée, et ils parlaient en conspirateur, craignant que leurs paroles tombent dans des oreilles pas préparées à entendre.
- Je verrai ce Dorsk 81, déclara Luke. Nous verrons bien s'il a du potentiel ! Quel âge a t-il ?
- Lui ou son patrimoine génétique ? C'est un Khommite, il ne fait pas son âge !
Le général Cracken s'entretenait avec la "cellule" de Ludwig : Von Ludwe lui-même, Darkrun Meer et Soul.
- Il est évident que Zsinj va prévenir Coruscant, disait le général. Il a beau avoir fait plus ou moins sécession, il ne peut pas trahir ainsi Ysanne Isard.
- Mais ils n'auront pas le temps de changer la structure des boucliers, la disposition des générateurs etc. , dit Meer.
- Non. Reste un autre problème : le traître supposé. Le colonel Celchu, envoyé sur Coruscant, dont on n'a pas de nouvelles.
- Le général Antilles le connait bien, dit Ludwig. Il le défendra bec et ongles. Et nous ne pouvons pas nous mettre à dos un tel personnage. Il va diriger l'escadron Rogue !
- Seulement, l'Etat-Major le tient pour coupable, dit le général. L'amiral McRye me l'a confirmé.
- Qu'en pense l'amiral ? demanda Meer.
- Il en pense à moitié ce que nous pensons, et à moitié ce qu'il doit penser, c'est à dire, comme l'Etat-Major.
- Les dossiers de l'escadron Rogue ont été fouillés une dizaine de fois, dit Ludwig.
- Il faut faire mieux que ça, dit Cracken. Il faut tester les pilotes. On ne peut pas les laisser partir comme ça, sans savoir si Celchu a encore les moyens de se renseigner sur eux. Supposons qu'il ait un complice.
- Celchu est peut-être mort, maintenant, dit Meer. L'Empire a pu s'en débarrasser après avoir mis la main sur Gaeriel.
- Ce n'est pas confirmé, donc pour moi, il est encore vivant. Et si la taupe n'est pas Celchu, c'est quelqu'un d'autre ! Sans quoi, nous n'aurions pas échoué sur Borleias ! Ils nous attendaient ! Or, ce n'est pas le premier venu qui les a informés !
La colère gagnait le général, qui était mortifié qu'une taupe puisse être infiltrée dans l'Alliance.
- Donc, voici ce que j'ai arrêté... Soul ! Vous allez servir à "tester" l'escadron Rogue.
- Comment cela ?
- Vous allez être intégrée à l'Escadron. Soi-disant pour notre mission sur la capitale. Ce qui, par ailleurs, sera véridique. Mais vous en profiterez pour découvrir s'il y a une taupe chez eux ! Ils vous feront toute confiance, ils ne se méfieront pas.
- Mais...
- Vous allez faire votre travail d'agent des Renseignements, Kephrin. Il est parfois pénible, je le concède, mais utile, ô combien !
- Vous n'irez pas seul. L'agent Peake vous accompagnera. Sa réputation de "Jedi" l'aidera. Et c'est l'occasion pour lui de se payer des cours de pilotage aux frais de l'Alliance.
- Vous voulez deux agents en même temps ?
- Ce ne sera pas de trop pour trouver une taupe comme celle-là ! Il paraît que les Jedi peuvent lire dans les esprits, non ?
- Oui, je crois...
- Bien, vos papiers sont prêts. Vous êtes dors et déjà intégrés à ce prestigieux Escadron. Tâchez de vous montrer à la hauteur.
Soul "le" gardait en travers de la gorge : tromper la confiance de pilotes héroïques...
- Ces papiers sont signés du général Antilles en personne, le seul au courant de votre vraie mission. Vous avez 15 jours !... Mais je suis sûr qu'il vous faudra moins. J'ai entendu dire que Merwyn avait quelqu'un de cher à retrouver chez l'amie Isard.
- Si je comprends bien, vous attendez la fin de notre mission pour déclencher l'attaque...
- Hâtez-vous, car l'amiral McRye ne pourra pas "freiner" longtemps l'Etat-Major... Alors, au travail, "commandante" Kephrin !
Commandante ! Pour le capitaine Kephrin, c'était une promotion expresse.
A suivre...
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04-07-2007, 11:50 PM
(This post was last modified: 05-07-2007, 12:15 AM by Darth Nico.)
Se moquer de Jaggath, c'est fait
Se moquer des khommites, c'est fait
Se moquer de Kineur, ah on dirait qu'il y a un oubli
EDIT 
Le résumé ne fait que commencer.:LeLudwig:
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06-07-2007, 02:40 PM
(This post was last modified: 07-07-2007, 01:49 PM by Darth Nico.)
New Age
La réunion terminée, le général Cracken rejoignit le grand hémicyle du palais de Bakura, où les invités du Gouverneur Captinson se réunissaient, sous l'autorité de Mon Mothma.
- Puisque nous ne pouvons plus compter sur Borleias, disait le général Crix Madine, nous devrons faire partir l'attaque de plus loin. Ce qui augmente nos chances d'être repérés, et sortis de force par un Interdictor. Je vous rappelle qu'il suffit d'un seul de ces engins pour bloquer notre flotte entière.
- Pourquoi ne prend-on pas de contre-mesures ? lança un vieux général Wookie.
- Parce qu'à l'heure actuelle, il n'existe pas de technologie anti-Interdictor, répondit Madine, flegmatique.
L'ambiance était houleuse. Les différents partis ne s'accordaient : certains voulaient lancer l'attaque au plus tôt, d'autres temporiser. Le général Cracken s'approcha de l'amiral McRye, assis dans un coin, bougon.
- L'opération "Rogue 13" est lancée, amiral, lui chuchota t-il à l'oreille.
- Nous avons appris, disait le grand administrateur du Techno-Syndicat Rénové (grand droïd manouvrier couleur cuivre), que des Jedi ont été invités sur Bakura... Nous aimerions savoir la raison de leur présence ici.
Et il y avait dans le mot "Jedi" un ton de lourd mépris. Certains officiers hochèrent la tête d'approbation.
- Attends un peu, maugréait dans son coin Nello, je vais venir te ressouder les circuits hydrauliques, moi, tu vas voir...
A côté de lui, Jaggath et Sadim le calmèrent.
- Ils n'attendent qu'une chose, c'est que nous réagissions.
De fait, plusieurs têtes s'étaient tournés vers les sièges des Jedi. Et l'administrateur-droïd continuait sa harangue anti-Jedi :
- Nous avons bien vu à quoi à mener l'aide supposée des Jedi pour l'ancienne République... Allons-nous en bâtir une nouvelle en repartant sur les mêmes bases ?
- Je ne comprends pas bien cette protestation, intervint Mon Mothma. Aucun Jedi ne va diriger l'attaque sur la capitale. Est-ce le moment de chercher des boucs-émissaires ? L'Empire se réjouirait de nous voir divisés.
Applaudissements discrêts dans le public, applaudissements moins discrêts de Nello. Jaggath lui fit signe de se calmer, honteux, et Sadim arborait un large sourire.
- Aujourd'hui, chacun doit se souvenir que la future République que nous allons bâtir accueillera chaque personne de bonne volonté, prête à se battre pour notre idéal commun.
Celui qui venait de parler était Borsk Fey'lya, Bothan membre du Conseil Provisoire de l'Alliance, que commandait Mon Mothma. Fey'lya s'était fait connaître en ralliant de nombreuses espèces non-humaines à la cause de la Rébellion ; il était l'une des figures les plus reconnues de l'Alliance, mais pour ses détracteurs, il était surtout un politicien calculateur, arriviste qui dissimulait une amoralité derrière de grands discours sur l'harmonie entre les races. Il entretenait une vive aversion contre l'espèce humaine, qu'il assimilait volontiers à des impériaux en puissance.
BORSK FEY'LIA
- Je crois fermement, au fond de moi, continuait le Bothan, que chacun doit s'unir et donner le meilleur de soi-même, afin que les talents individuels s'unissent pour donner lieu à une union qui dépassera la somme des énergies particulières de façon que...
- Sans doute, ce sont de belles paroles, Conseiller Fey'lya, dit le général Wookie, mais il s'agit encore de savoir comment nous allons collaborer ! 
- Ma foi, se rengorgea le Bothan, fâché d'avoir été interrompu, je dirai que nous devons trouver notre voie grâce à une référence commune. Alors, comme le diraient certaines personnes, que la Force soit avec nous !
- Bravo ! Ca c'est bien parlé !
C'était Nello qui s'était levé, et qui levait le bras de Jaggath en le désignant du doigt ! Le Bothan Jedi était rouge de honte et Sadim se tapait sur les cuisses de rire. Fey'lya fit un petit sourire contrit au Jedi ; on se mit à rire dans le public, d'autres huèrent et le ronron des discours reprit.
Jaggath quitta la salle, sa capuche sur la tête.
Nello le rattrapa dans le couloir, suivi de Sadim qui peinait à stopper son fou rire.
- Oh ça va, on peut rire deux minutes, non ?
Jaggath marchait à grands pas.
- On n'allait pas se laisser marcher sur les pieds par quelques politicards !
- Mais maintenant, on est "grillés" pour les prochaines élections, répondit Sadim. Moi qui briguait la présidence du secteur aristocratique de Juvex...
- Riez, messieurs, dit Jaggath, mais tôt ou tard, nous aurons bien besoin de trouver notre place dans cette République qui se prépare.
- On enverra Luke modifier l'esprit de ces bavards de politiciens...
- Certains seraient assez têtus pour résister, dit Sadim.
- Je vais prendre rendez-vous avec le Conseil Provisoire, dit Jaggath, et tenter de rafistoler un peu notre image. La plupart des membres nous est favorable, même s'ils ne le disent pas en public pour ne pas froissers nos détracteurs.
- Allez, je vous invite au restaurant pour me faire pardonner, dit Nello. Je connais un établissement où ils servent des salades de légumes bleus de Dantooine.
- Avec de la sauce au miel ?
- Du miel de Xagobah.
- Si vous me prenez par les sentiments...
- On invite Soul et Merwyn, proposa Sadim.
- J'ai bien peur, dit Jaggath, que le général Cracken ne leur ai mis le grappin dessus pour un moment.
Les Jedi sortirent du palais et montèrent dans un speeder-taxi jaune qui décolla vers le centre-ville.
Dans un grand appartement, avec un salon orné d'une fontaine, de rayonnages de livres d'arts, donnant sur une terrasse de jardin, les Jedi avaient trouvé résidence. Eberlué, intimidé et émerveillé à la fois, Dorsk 81 observait cette cité géante, avec ces gens si différents les uns des autres : il n'en voyait pas deux pareils !
Assis devant lui, Luke et Merwyn discutaient à voix basse, en observant le Khommite.
- Sa sensibilité à la Force est indiscutable, dit Luke. Mais il n'est pas du tout au courant de ce que cela signifie. Il est tangent. Il ne sait pas ce que cela coûte de se maintenir dans le côté lumineux.
- Comment te sens-tu depuis que tu as quitté ta planète, demanda Merwyn.
- Bien, bien... balbutia Dorsk, qui se mettait au basique.
- As-tu senti des changements en toi ?
- En moi ?...
Le Khommite se gratta la tête. Il avait du mal à saisir cela. Chez lui, on n'aurait jamais posé ce genre de question. On aurait passé simplement son génotype au scanner !
- Je connais un test, dit Luke, pour éprouver son attachement à la Force. J'ai découvert ce test en visitant d'anciennes cités. Il était pratiqué par les Jedi, il y a plusieurs millénaires de cela. En pénétrant dans l'esprit d'un petre, on peut se heurter à une barrière mentale très puissante. Plus cette barrière est forte, plus cette personne est sensible à la Force.
C'était un test qui valait bien celui des midichlorines, qui avait mauvaise réputation chez les Jedi de Ruusan : trop "technologique", trop semblable à des méthodes industrielles appréciées de l'Empire.
- Voilà ce que nous allons faire, déclara Luke en se levant, je vais lire dans l'esprit de Dorsk 81. Merwyn, vous allez vous mettre derrière, pour me retenir si jamais je me heurte à une barrière trop forte.
- Repoussé ? physiquement ?...
Merwyn se demanda si Skywalker ne se moquait pas de lui. Mais non, il insista et notre héros dut maintenir Luke par les épaules. Les deux Jedi toussotèrent, et Dorsk n'en croyait pas ses yeux.
- Vous y êtes ?
- Oui, c'est bon.
Merwyn espérait que personne n'entre à ce moment ! 
- Bon, attention, j'y vais.
Luke se concentra sur l'esprit de Dorsk qui ne bougeait pas, inquiet. Soudain, Luke partit en arrière et Merwyn ne put le retenir : les deux hommes furent renvoyés quatre mètres en arrière, comme si une vague de Force venait de déferler sur eux !
Merwyn se heurta au mur. Etourdi, Luke se releva et Merwyn serra les dents : il s'était luxé l'épaule ! Effrayé, Dorsk se cachait derrière le canapé : c'est lui qui avait fait ça ?...
- Ca secoue, constata Luke.
Merwyn s'assit en se massant l'omoplate. Il entendit la voix de Gaeriel :
- ... Merwyn... ai senti... que ... passe t-il ?...
- Rien de mal. Je crois que la Vallée va accueillir un nouvel élève.
- ...avons pour nous échapper... mais pas sans vous... ai besoin d'un vibro-blaster !
- Si ce n'est que ça... je te promets que nous serons bientôt là.
En attendant, ils étaient beaux les héros de la Galaxie ! A l'infirmerie, Merwyn se mit mettre un bandage. Il aurait juré que le droïd se moquait de lui sous cape.
- Je n'ai jamais été repoussé comme ça ! Ce Dorsk 81 a un potentiel énorme !
Merwyn était ravi de l'apprendre. Mais la prochaine fois, peut-être que le test des midichlorines serait plus indolore. Au moins pour l'entourage de Dorsk ! Les deux Jedi retournèrent à l'appartement. C'était l'heure du dîner. Le soleil s'était couché et nos héros pouvaient admirer les défilés aériens de speeders entre les blocs de gratte-ciel.
- Où en est Gaeriel ? Je veux dire, dans sa formation ?
- Si elle n'était pas au fond de la pire prison de la galaxie, je dirais que tout va bien pour elle. Mis à part son caractère impétueux, elle est très douée. Je n'ai presque plus rien à lui apprendre.
- Un Jedi doit savoir user de la Force moins pour le combat que pour la diplomatie.
- Elle a un sens de la diplomatie bien à elle...
- Aujourd'hui, affirma Luke, nous sommes obligés de prendre des élèves plus âgés que ne l'auraient fait nos prédécesseurs. Moi-même... Et nous devrons laisser ces élèves devenir chevalier plus rapidement que sous l'Ancien conseil. C'est une grande responsabilité. Et puisque c'est toi qui as trouvé Dorsk 81...
- Comment ça ?
Merwyn faillit avaler de travers et sa douleur à l'épaule se réveilla.
- Je ne sais pas si je suis un bon formateur... Ai-je beaucoup changé Gaeriel ?...
- Cela aussi fait partie de ta formation. Les chevaliers sont aussi influencés par leurs élèves. Leur destin en est parfois changé.
Merwyn songea, gêné, qu'il avait lui-même changé le destin de plusieurs de ses maîtres : Eo Khelin, El Daoud, le Duc Lepto...
- Je suis jeune, j'ai peu de recul, dit Merwyn. Je dois déjà secourir Gaeriel et m'assurer de la fin de son entraînement.
- Je sais bien. Mais je voudrais aussi confier des élèves aux autres, à Nello, à Jaggath... Alors je vais avoir besoin de toi pour Dorsk.
Merwyn accepta, sans pouvoir cacher son déplaisir. Quelle guigne : devoir entraîner ce clone qui était en train de découvrir comme un enfant les programmes holovidéos de Bakura !
- Quoi ? L'escadron Rogue ?
Deuxième guigne de la soirée !
Merwyn avait entre les mains le papier signé du général Cracken et du général Antilles : son inclusion dans le fameux escadron d'élite.
- Mais Dorsk 81 ne vient pas avec nous ?
- Dorsk ? bien sûr que non, répondit Soul.
- Nous avons gagné une formation accélérée chez les Rogues, avant d'aller sur Triple Zéro.
- Ils nous envoient là-bas, chez les Rogue, parce qu'ils sont déçus de n'avoir pas trouvé la taupe eux-mêmes. Ils nous prennent pour qui ? Ils veulent que nous nous servions de nos pouvoirs pour faire leur sale besogne... Envoyer un Jedi au contre-espionnage...
Soul et Merwyn s'étaient retrouvés dans un bar réservé aux personnalités de l'Alliance. Ambiance feutrée, consommateurs en uniformes de l'armée, et service de sécurité à l'entrée.
- Je pense qu'ils comptent sur un diplomate, dit Soul, pas très convaincue...
Merwyn finit son verre, qui avait un goût acide.
- Je vous présente rapidement les membres du Rogue ?
- Allez-y...
Soul posa les dossiers sur la table.
- Le groupe est sous le commandement du général Antilles. Je passe sur lui.
"Le second du général est le colonel Wes Janson. Il a été intégré dans l'Escadron après la bataille d'Endor. Il a d'abord servi dans l'armée impériale. Mais c'est le cas de presque tous les soldats de l'Alliance, en un sens. Les deux hommes sont amis, et passent pour s'entendre très bien.
" Sary Day vient des chantiers de Sluis Van, d'où est sortie une grande partie de la flotte impériale. Day est une excellente recrue, passée récemment dans l'Alliance.
" Daril Tel et sa cousine Erisi Dlarit viennent de la planète Thyferra. Cette planète est célèbre pour avoir le monopole galactique de la production de bacta.
" Mark Rider vient de Coruscant.
"Trois pilotes forment les vétérans du groupe : John Smith, Rocky Heart et Sonny Balboa.
"Enfin, notre vieille connaissance, qui a été intégré il y a peu de temps, après avoir été capitaine de flotte, poste auquel il se plaisait peu : Sonny 'Red' Kyner.
"Et bien sûr, nous deux à présent, qui allons remplacer Corran Horn et Tycho Celchu.
- Tycho Celchu, qui est la taupe présumée pour le moment.
- Par certains oui, mais le général Cracken ne partage pas forcément cet avis.
- Donc il faudrait trouver une taupe parmi les autres membres ?
Merwyn disait cela d'un air dégoûté.
- Oui...
Le Jedi soupira et se leva. Il avait envie d'aller dormir et d'oublier tout pour ce soir !
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Comment j'ai pu hériter d'un tel boulet
Bravo la scène avec les jedis
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06-07-2007, 05:08 PM
(This post was last modified: 06-07-2007, 09:08 PM by Darth Nico.)
New Age
Les Rogues s'étaient installées dans une base militaire dans une région reculée de Bakura. C'est non de loin là que Merwyn, Gaeriel, Soul, Mushu et les autres avaient fait le coup de feu, jadis, pour délivrer le gouverneur Trackan, du temps où le prince Anthracite de Korbo régnait sur la planète.
A l'amertume d'aller jouer les espions, s'ajoutait pour Merwyn la nostalgie du temps qui passe. Il avait eu à peine le temps de cligner de l'oeil, et tant d'années s'étaient écoulées. Etait-il plus avancé, à 26 ans, que lorsque, à 18 ans, il découvrait l'aventure, le frisson des combats spatiaux et l'aveuglement de l'héroïsme ?...
Le camion-speeder militaire qui emmenait nos deux héros passait au-dessus de la forêt épaisse. Au bout de deux heures de transport, la base apparut : elle avait été réorganisée en fonction des besoins de l'escadron Rogue, et placée sous le commandement du général Antilles. Nos deux héros, revêtus de leurs uniformes, descendirent du véhicule dans la cour d'honneur. Les Rogue étaient rangés derrière le général, avec des soldats bakuréens sur deux rangées. Soul et Merwyn avaient été mis au courant du protocole. Soul était donc passée commandante, sur décision de Cracken, et Merwyn était intégré à l'escadron avec le rang de capitaine, le miminum pour intégrer ce corps prestigieux. Capitaine Peake !
Il y eut un accueil solennel dans la cour, puis le pot de bienvenue au mess des officiers. On déboucha les meilleures bouteilles de la réserve des Rogues en l'honneur des deux héros. Il y eut de fortes poignées de main, et nos deux arrivants firent ainsi connaissance avec les pilotes.
- Vous suivrez une formation rapide, dit le colonel Wes Jnson, sur 15 jours, mais il va y avoir du travail, croyez-moi !
- Ca, lança Mark Rider, ça veut dire que vous n'allez pas fermé l'oeil une seule seconde !
Tout le monde rit. Manifestement, ce Rider était le drôle de la bande. Avec sa carrure solide, il était le roi de l'humour bidasse, qui marche à tous les coups.
- Déjà, nous aurons une semaine complète sur simulateur, pour évaluer vos performances et vous mettre autant que possible à niveau.
- Je suis prêt, fit Merwyn avec son sourire le plus diplomatique.
Mentir, tricher, voler, contre les Impériaux, oui, tant qu'on voulait ! Mais avec l'Alliance, il ne le supportait pas ! Il aurait préféré être envoyé en infiltration dans le tombeau de Darth Bane !
Soul ne perdait pas son temps : en discutant et en grignotant, elle observait les pilotes, avec le prétexte d'apprendre vite à les connaître. Aucun ne semblait moins content que les autres. S'il y avait bien une taupe parmi eux, elle n'était pas tombée de la dernière pluie.
- Nous avons pensé à vous, ne vous inquiétez, disait le colonel Wes Janson. Sans dire, comme le commandant Rider, que vous ne dormirez pas, c'est vrai que l'entraînement sera intensif.
Wes Janson était très peu enclin à sourire. On sentait qu'il était très exigeant vis-à-vis de lui-même et des autres : il laissait aux autres le bon rôle de plaisantin ; lui assumait la discipline dans ce qu'elle a de pénible et de plus strict.
- Nous vous avons donc attribué à chacun un tuteur. Commandant Kephrin, vous travaillerez avec Sonny Balboa. Capitaine Peake, avec Rocky Heart.
- Attention ! lança Rider, Rocky exige cent pompes de son élève avant chaque repas !
Nouveaux rires.
- Et Balboa vous pend par les pieds à une corde au-dessus du vide et vous fait faire deux cents "abdos" !
- Si vous n'êtes pas trop fatiguées par le voyage, proposa le colonel Janson, nous pourrions d'ailleurs vous emmener dans la salle des simulateurs. Pour une première approche.
- Excellente idée, dit le général Antilles. Ne perdons pas de temps.
Les pilotes se dirigèrent tous vers la salle d'entraînement.
- Heart, lança Rider, laisse donc ton verre ici, t'en auras pas besoin dans ta cabine !
Merwyn sentait qu'il allait se plaire ici, à réviser les meilleures blagues de chambrées...
La salle des simulateurs était dans les souterrains de la base, dans une zone gardée par plusieurs portes blindées, dans une atmosphère contrôlée par une dizaine de capteurs, avec de lourds ventilateurs au-dessus du faux-plafond grillagé, pour réguler la température. Les cabines de simulations étaient de grosses demi-sphères noires, dont l'intérieur était aménagé comme un cockpit. Ces simulateurs venaient d'être rénovés pour accueillir les Rogues.
Il y avait douze simulateurs, disposés en cercle. Au centre, un dispositif holo permettait de voir ce que voyait chaque pilote. Soul et Merwyn prirent place à bord de leur demi-sphère. Le colonel Janson entra avec eux, ainsi que les deux tuteurs, Heart et Balboa.
Les autres restèrent dehors pour observer les nouveaux à l'oeuvre.
Soul, au commande de son X-Wing virtuel, fit des prouesses dont elle ne se serait pas crue capable. Elle avait déjà piloté quelques le chasseur-stellaire vedette de l'Alliance et elle se découvrit ce jour-là de réels talents, face à quelques escadrons de Tie.
Merwyn, par contre, ne put qu'exécuter quelques manoeuvres de base. Il avait consacré sa vie à son entraînement de Jedi et n'avait aucun entraînement en pilotage. Heart sut donc qu'il aurait bien plus de travail que Balboa.
- On va lui apprendre déjà à exécuter un virage, dit le tuteur.
- Très bien, dit le colonel Janson, alors que nos deux héros ressortaient de leur cockpit, nous avons à présent un aperçu de votre niveau. Nous allons planifier les quinze jours à venir en fonction de ces performances.
On commentait le combat de Soul, dans le jargon des pilotes
- Quand l'escadron ennemi venait de neuf heures, elle a effectué un double 27-3, mais sa reprise en serpent doublé a manqué d'huile, estimait Kyner.
- Tu oublies, répondit Smith, qu'elle a manoeuvré en double-Twilek, et qu'elle a repris en chaîne un Hutt-dodge plutôt coriace.
Sur Merwyn, on ne fit pas de commentaire.
- Je pensais quand même, murmura juste Balboa à l'intention de Janson, qu'il irait au bout de son linear-trooper. Mais il n'a pas pu repartir sur un loop-60...
Le soir, à l'apéro, les pilotes commentaient pour la énième fois la défaite à Borleias. Elle leur restait coincée en travers de la gorge.
- A dix contre un, qu'est-ce qu'on pouvait faire ? disait Kyner aux nouveaux arrivants. Nous étions pourtant équipés pour repousser une flotte cinq fois grosse comme la nôtre. Mais dix fois !... Dix fois !...
- A votre avis, dit Merwyn, qui est le meilleur pilote parmi vous ?
- Le général, sans le moindre doute. La légende voudrait que Skywalker soit encore meilleur que lui, rapport à son premier exploit. On parle depuis des années d'un duel sur simulateur, mais l'occasion ne s'est pas produite pour cette rencontre. Pourtant, des gens seraient prêts à miser gros sur un match comme ça.
- Et après Antilles ?
- Après ? Janson, je dirais. Il est régulièrement second aux classements. Oui, nous sommes évalués chaque semaine, par compétence : manoeuvres, tirs, situations critiques...
Nos héros se couchèrent tôt. Ils furent réveillés à l'aube par Janson, qui allait s'occuper de leur formation théorique. Merwyn eut droit à des explications à une cadence soutenu sur les appareils, les moteurs, la propulsion... Pendant ce temps, Soul s'entraînait avec Heart, son tuteur. Et Balboa préparait les séances pour Merwyn.
Notre héros ne se passionnait pas pour cet apprentissage, mais il savait qu'il y gagnait. Quant à Soul, elle était passionnée. Elle ne décrochait plus du simulateur.
- Allez, venez, on va quand même manger un bout, disait Heart.
- Programme un ravitaillement virtuel, rigolait Mark Rider, ça suffira à la nourrir.
- Elle a juré de m'épuiser, mais ça, c'est ce qu'elle croit ! Aussi vrai que je suis Rocky Heart !
Nos héros repérèrent vite le lieu stratégique de la base : le hangar aux chasseurs. Chaque pilote avait son X-Wing, qu'il bichonnait comme un enfant. Ce n'était plus un appareil parmi d'autres, mais "leur" chasseur, avec son nom, ses propres modifications, sa personnalité pleine et entière. Chaque Rogue possédait une carte d'accès pour le hangar -ce qui permettrait de tracer les allées et venues.
Le soir, Soul et Merwyn firent un premier point.
- Les Rogues se quittent rarement, dit la Shaull. Ils prennent peu de vacances, ils vivent en permanence ensemble. Certains passent leurs permissions à se lancer des défis au simulateur, dans des configurations complétement impossibles. Kyner a introduit un terme d'argot, repris par tous, pour désigner ce genre de situations : un "pénitencier".
- Comme c'est charmant, sourit Merwyn, rêveur, en repensant à ce "carton" au pénitencier d'Agharta.
Pour arriver à délivrer les prisonniers, il faudrait en réussir quelques-uns, de "pénitenciers" !
- Mais sur le fond, ajouta Soul, je n'ai rien appris. Pas d'indice. Ils sont tous charmants avec moi.
- Bonne nuit, espérons que demain sera une journée plus fructueuse.
Maussade, Merwyn alla dormir. Il essayait de ne pas trop y penser mais... s'il découvrait le coupable de l'échec de Borleias, de l'emprisonnement de Gaeriel...
Le lendemain, deuxième jour de la mission, Merwyn commença ses entraînements au simulateur, avant de reprendre la théorie dans l'après-midi. Le soir, il s'arrangea pour parler à Kyner : d'abord le bon vieux temps, ces merveilles électroniques dans les X-Wing, puis, "diplomatiquement", il se renseigna sur les pilotes.
- Ce sont surtout les anciens qui bichonnent leurs appareils : Smith, Heart et Balboa. Vous savez, une règle veut que plus un pilote est âgé, plus il est superstitieux et plus il identifie son appareil à un être vivant. Celui qui s'y connaît le mieux en mécanique, c'est le colonel Janson. Les nouveaux s'occupent moins de leurs machines : ils laissent faire davantage leurs mécanos. Mais ça viendra : ils finiront par tout superviser.
- Chaque pilote a son mécano ?
- Oui. On vous présentera bientôt les vôtres, en même temps que vos appareils.
Merwyn alla bavarder avec d'autres pilotes, pendant que Soul prenait le relai. Le Jedi avait offert deux verres à son "vieil ami" Kyner (en souvenir du bon vieux temps) et Soul fit de même : on avait tant de choses à se raconter !
Kyner devenait aussi rouge que ses cheveux, son ivresse accrue par la fatigue.
- Entre nous, finit par dire le capitaine, les derniers arrivants, comme les deux cousins, Erisi Dlarit et Daril Tel, on sait pourquoi ils sont là...
- La politique, souffla Kephrin.
- Voilà. Thyfferra est un allié essentiel... sans bacta, on peut rien faire... Donc une petite promotion à point nommé dans l'escadron...
- Ils sont au niveau ?
- Oh oui, pas de problème... Peu importe les origines, comme on dit. Ce qui compte, c'est les performances sur le terrain...
ERISI DLARIT
Le matin du troisième jour, réunion à huis-clos entre nos héros et le général Antilles.
- On n'a pas le temps de s'ennuyer, s'exclama Soul.
- Tant mieux. Le colonel Janson me dit que votre formation commence bien. Et pour la... seconde partie de votre travail ?
- Nous n'avons pas encore de piste. Le général Cracken voudrait que nous trouvions comment la taupe communique avec ses complices. Donc nous cherchons un émetteur, expliqua Soul.
- Les Renseignements se sont déjà chargés de fouiller les chambres, dit le général. Ce qui n'a rien donné.
- Et si ce communicateur est dans un des X-Wing ? demanda Merwyn.
- Un mécano pourrait être dans le coup.
- Attendez, protesta Antilles, d'abord Celchu, puis un autre pilote, puis un mécano... Pourquoi pas l'escadron entier aussi !
- Non, non, nous ne voulions rien dire de tel...
- D'ailleurs les mécanos n'étaient pas au courant pour Borleias. Les pilotes avaient reçu des ordres stricts : black-out complet sur cette attaque.
- Il faudrait fouiller les appareils.
- Je m'y attendais un peu, dit Antilles. Mais les chasseurs sont vérifiés en permanence. Et vous avez appris que les anciens s'en occupent eux-mêmes.
- Nous pourrions tendre un piège, proposa Soul. Laisser filtrer une information capitale, qui mériterait d'être transmise sans délai à l'Empire...
- Par exemple, dit Merwyn, nous pourrions fabriquer une information sur l'attaque de la capitale. Un Jedi infiltré là-bas...
- Si Merwyn partait en avance, dit Soul, et que nous laissions entendre qu'il est parti sur Triple Zéro, d'abord la taupe se méfierait moins sans Jedi dans les parages, et elle communiquerait l'info sans tarder.
Antilles était sceptique.
- Pour commencer, dit Soul, il faut absolument fouiller les appareils.
- Les Wings ne sont jamais passés au contrôle complet sans les pilotes, et les mécanos s'en occupent en permanence.
- Il faut aller les contrôler pendant que les pilotes sont au simulateur.
- Il faudrait trois heures, au moins, pour bien faire, calcula Antilles. Mais cela impliquerait quand même d'informer les mécanos.
- Ou alors il faut agir la nuit, dit Merwyn.
- Nous pourrions vérifier deux ou trois appareils par nuit, dit Soul.
- Il faudrait surtout se concentrer sur les vaisseaux révisés souvent, ceux des vétérans. Sur les autres, il faudrait placer un détecteur, pour repérer un éventuel mouchard.
- Nous tournons en rond ! Et vous me demandez d'agir comme un officier qui soupçonne ses hommes, y compris Wes Janson ! Sachez déjà que je ne crois pas une minute à la culpabilité de Tycho Celchu, et si un seul des politiciens de l'Alliance veut me dire le contraire, qu'il vienne prendre mon poing dans la figure !
Le général s'était levé, furieux. Il aurait bien aimé en tenir un, de politicien !
- Nous sommes désolés de vous infliger notre présence, général, dit Merwyn.
Antilles se rassit.
- Je vous en prie. Comprenez que cette opération me met à cran. Mais puisqu'il le faut, j'aime autant que ce soit vous que d'autres agents. Ce qui m'est le plus pénible est de soupçonner mes vétérans. Vous ne pouvez imaginer ce que nous avons vécu, avec Balboa, Heart, Smith et Janson... Chacun d'entre nous serait allé chez Palpatine pour sauver les autres ! Vous comprenez ?
- Oui, général, affirma Merwyn.
- Est-ce que vous seriez, enfin, toussota Soul, plus enclin à, enfin disons...
- A soupçonner les nouveaux ? Erisi Dlarit et son cousin Daril Tel ?...
- Voilà.
Antilles ne répondit rien. Mais il ne dit pas non.
- Voilà ce que nous allons faire, dit-il, tranchant. Après-demain, nous allons organiser une journée intensive pour les pilotes. Et le soir, nous leur ferons boire de quoi passer une bonne nuit d'un sommeil bien lourd. Et j'irai avec vous au hangar, la nuit. Le commandant Kephrin et moi-même nous occuperons chacun d'au moins quatre appareils et vous, capitaine Peake, d'un ou deux.
- Très bien.
- Entendu.
- Evidemment, vous ferez la journée comme les autres, en entier, et le colonel n'aura aucune consigne pour vous "épargner".
- Nous ne sommes pas venus ici pour dormir, déclara Merwyn.
Le lendemain, Merwyn et Soul firent connaissance avec leurs appareils. Les pilotes apprirent que le lendemain serait passé dans l'espace.
- Quatorze heures d'affilée, siffla Rider ! Ils ont décidé de mettre la barre haut.
- Cela ne me fait pas peur, dit Sary Day, fièrement. Quand j'étais aux chantiers, personne ne travaillait moins de douze heures par jour, donc j'ai pris le pli.
Ce fut journée de relâche, sauf pour nos deux héros et leurs tuteurs, qui effectuèrent la prise en main des chasseurs. Soul discuta avec le vétéran John Smith, à qui elle demanda des conseils pour sa machine.
- Tu sais, ton mécano, t'as mis les compensateurs en phase pleine. Moi je ne fais jamais ça. Car tu perds en jus sur les thermo-ondulateurs, et ça, même du temps de mon grand-père, on savait que c'était nocif ! Mais c'est bien, tu es jeune, tu t'intéresses à la mécanique, c'est pas le cas de tout le monde !
Elle discuta avec Mark Rider qui, outre ses blagues à tire-larigot, était aussi un excellent connaisseur de la mécanique des X-Wing.
- Tu sais, moi, je n'hésite pas à baisser un peu l'énergie sur les boucliers pour mettre la gomme sur les canons ! La meilleure défense, c'est l'attaque !
En fin d'après-midi Merwyn demanda une réunion avec Antilles.
- Voilà mon idée. C'est une sorte de plan B, et croyez-moi, les plans B, on en a souvent besoin, sourit le Jedi.
- Je vous écoute.
Soul aussi était tout ouïe.
- Je propose que nous fassions passer une info comme prévu, mais pas par moi ni Soul... mais par Gaeriel !...
- Gaeriel !
- Attendez, je sais ce que vous vous dites. Mais croyez-moi : même là où elle est, j'ai les moyens de lui parler...
- Vous n'êtes pas en train de me dire que cette histoire de capture de Gaeriel est bidon ?...
- Oh que non ! croyez-moi, général, je ne plaisante pas sur ces choses-là. Gaeriel est bel et bien dans la prison de Coruscant. Mais j'ai les moyens de lui parler... La Force voyez-vous...
- Je vois, dit Antilles, qui ne "voyait" pas. Et ensuite ?
- Gaeriel "parle" à ses geôliers. Elle va dire qu'un Jedi est dans la capitale et s'apprête à désactiver les boucliers. Et que seuls les Jedi sont au courant. Donc l'Empire est prévenu, et notre taupe, logiquement, viendra s'intéresser à moi. Et avant ça, j'aurai manifestement rencontré le Conseil... d'où une atmosphère de "complots"... Donc la taupe dira que les Jedi préparent quelque chose. Vous voyez ?
- Attendez, qui sera le Jedi désigné, si je vous suis, par Gaeriel ?
- Je ne sais pas moi. Katarn, ou Nello.
- Cela implique que l'heureux élu disparaisse effectivement.
- Appelons-les, dit Merwyn.
Antilles soupira.
- Ecoutez, j'y réfléchis et je vous donne ma réponse demain matin. Non, dès ce soir.
- D'accord.
Merwyn contacta Ruusan pour les mettre au courant de son idée. C'est Katarn qui lui répondit.
- Mais vous êtes sûr que la taupe en question pourra parler à sa hiérarchie ? Prendra-t-elle ce risque ?
- Il faut miser sur cela. C'est notre seule chance.
- Je suis prêt à partir en hyperespace quelques temps, à disparaître. Mais il faudrait que je sois sûr.
- Je vais tenter de contacter Gaeriel.
Merwyn s'isola dans sa chambre, médita longuement, laissa la Force venir en lui et tenta d'atteindre l'esprit de Gaeriel. Il n'y parvint pas. Il sentit alors une présence familière et inquiétante derrière lui, enveloppé d'une aura de menace presque palpable, vibrante.
Je pourrais t'aider...
- Revan... Non, merci.
Tu fais erreur sur ma personne. J'ai été Jedi à mes débuts. J'ai eu besoin de connaître la Force, toute la Force, pour triompher de mes ennemis. Et tu en as eu besoin aussi pour triompher d'Andeddu. Un simple Jedi n'aurait pas suffit à la tâche.
- Je ne t'écouterai plus. Ceux qui ont utilisé la Force ainsi ont causé plus de destructions que de bien... Thembee a perdu le contrôle de lui-même. Il est devenu fou, ivre de pouvoir. Il s'était mué en tyran sanguinaire. Et quand il s'en est rendu compte, il a renoncé.
Si tu ne perds pas le contrôle de ta puissance, la Force ne te dominera pas. J'ai pu stopper les guerres qui tiraillaient la galaxie, à cause de la passivité du conseil Jedi. J'ai pris les devants. Seul un guerrier contrôlant l'ensemble de la Force pouvait y parvenir. Ni Sith, ni Jedi... Toi, tu as vu les deux côtés. Tu ne peux entièrement renoncer à l'un. Tire profit de l'erreur de Thembee, et tu ne suivras pas son exemple. Tu atteindras l'équilibre.
- Personne n'y a jamais réussi ! Ce prétendu équilibre est la chute sans retour !
Il y a un début à tout...
- Pourquoi moi ?
Tu as passé la Porte du Temps. Tu es revenu d'un univers que tu as sauvé d'Andeddu. Désormais, je suis en mesure de garder la Porte. Pour éviter qu'un autre Sith ne vienne traîner près d'elle.
"Et toi ? Combien de temps vas-tu attendre avant d'aller délivrer Gaeriel ?... Elle souffre. On la torture. On l'humilie. Tes amis ont besoin de toi. Et c'est un pauvre petit espion impérial qui vous bloque à terre !
- Bien sûr, je suis tenté mais...
Prends les devants ! Tu n'as qu'à créer une taupe ! Tout combat a ses martyrs et ses traîtres ! Qu'est-ce que sacrifier une personne pour en sauver des millions d'autres ?
Merwyn reçut un brusque influx de Force : il sentit l'ambiance de la prison de Gaeriel, et ses bourreaux qui s'approchaient avec des sphères de tortures hérissées d'aiguilles et autres lames coupantes. Merwyn vit le visage effrayé de Gaeriel, la peur dans les yeux de Corran Horn...
- Non !
Je n'invente rien... Et il serait étonnant que la taupe prenne le risque de parler à sa hiérarchie. Quant à celle-ci, jamais elle ne parlera à son agent. Même si la taupe a un certain pouvoir de nuisance, qu'est-ce en comparaison d'une victoire plus tôt sur Coruscant ? Vous gagnerez à tous les coups !
La voix de Revan se tut.
La tête plongée dans ses mains, Merwyn passa une partie de la nuit éveillé, souffrant, à retourner des idées noires dans son esprit. Il tentait de raisonner : "Si l'un des jeunes pilotes était la taupe, qu'il ait mis un communicateur sur son appareil, il le surveillerait. Or, autant Dlarit que Tel ou Day laissent leur mécano s'occuper de leurs appareils. Donc, puisque ce n'est pas louche de surveiller son appareil, la taupe s'en occuperait !
Merwyn parvint à s'endormir, quelques heures avant le début de la grosse journée prévue par Antilles.
WEDGE ANTILLES
A suivre...
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07-07-2007, 04:32 PM
(This post was last modified: 07-07-2007, 05:02 PM by Darth Nico.)
New Age
Le Lumière de Bakura, corvette réservée au gouverneur de la planète, s'était placé en orbite haute, près de la première lune.
- Quelle vue magnifique !
Dans le grand salon de réception, les invités du Gouverneur Trackan étaient le nez à la baie vitrée, et profitaient de la vue de la capitale, Salis D'aar, cernée par les deux grandes rivières, et du panorama des vallées et des montagnes de cette planète, que d'aucuns comparaient à feue Alderande.
- Vraiment, gouverneur, avec cette excursion spatiale, vous comblez vos invités...
L'orchestre de Droopy McCool finissait son set et les musiciens allaient boire un verre au bar. Le célèbre flûtiste reçut quelques applaudissements, et alla discuter au comptoir. Il racontait à qui voulait l'entendre ses mésaventures, du temps où il était dans le Max Rebo Band, au service de Jabba le Hutt, jusqu'au jour où cet enragé d'humain avec son sabre-laser avait tout casser...
- Dans mon métier, nasillait-il, c'est sûr qu'on en voit des jaunes et des pas mûres, mais là, vraiment...
Il parlait avec le général Wookie, qui grogna d'approbation. Le musicien n'avait pas idée à qui il parlait vraiment, mais le Wookie, qui, lui, racontait volontiers qu'il n'aimait pas les Jedi, était prêt à approuver sans réserve.
Après son esclandre de la veille, Nello gardait profil bas parmi la galerie d'invités. Borsk Fey'lia, entouré de plusieurs gardes du corps, était au centre de l'attention, comme souvent.
Le Gouverneur fit le tour des invités, glissant quelques consignes à son maître de cérémonie, avant d'aller saluer les Jedi en vitesse. Il ne pouvait pas les ignorer, mais en la circonstance, il ne fallait pas montrer trop d'insistance à les fréquenter. Jaggath bavardait avec un ingénieur agronome Ithorien, tandis que Sadim, dans sa parure princière, faisait le beau devant quelques jeunes femmes Nautolanes, qui rougissaient et riaient de ses plaisanteries.
- Chevalier Jaggath, comment allez-vous ?
- Bien, et vous-mêmes, Gouverneur ?
- Très bien.
Trackan passa en vitesse et quitta discrêtement la cérémonie, laissant les invités s'émerveiller de la vue planétaire, sous les commentaires d'un majordome qui décrivait la géographie de Bakura.
Trackan marcha en vitesse à ses appartements privés : sa femme, Vergere, était au lit, un droïd médecin prêt d'elle.
- Comment va t-elle ?
- Mieux, mais la tension est toujours faible.
- Bien, merci, laissez-moi seul avec elle.
- Ménagez-là, elle a besoin de repos. Ce n'était qu'une banale syncope, mais pour éviter que cela ne se reproduise...
- Merci, docteur.
Le droïd sortit.
- Je ne sais pas ce qui s'est passé, dit Vergere, je passais aux cuisines vérifier l'ordre des plats et...
- Ce n'est rien. Tu as entendu le docteur, il n'est pas inquiet.
Vergere prit la main de son mari :
- Tu sais très bien ce qui m'arrive.
Le Gouverneur soupira.
- Je sais. Et pour ma part, je serais prêt à m'amputer d'un bras si cela nous ramenait Gaeriel sur le champ.
- L'Alliance y travaille, mais parmi eux tous, il n'y en a qu'un seul qui puisse vraiment nous la ramener.
- Il doit être le seul à souffrir autant que nous, ma chérie... Les Jedi ressentent les émotions encore plus profondément que nous.
- J'aurais voulu lui parler.
- Il n'a pas une minute à lui. Mais crois-moi, nous n'avons rien à lui apprendre.
- ... seulement partager notre douleur.
- Cela ne ferait qu'accroître la nôtre sans diminuer la sienne.
- Est-ce que la Force sera avec lui ?
- Elle l'a toujours été.
Trackan embrassa sa femme sur le front et rejoignit ses invités.
Soul vérifia une dernière fois les commandes de son cockpit, alors que, dans la pénombre du hangar, la lumière rouge de l'alarme clignotait et l'alarme retentissait. Elle enfila son casque et fit signe à son mécanicien qu'elle était parée. La verrière s'abaissa et le X-Wing fut tourné et placé sur sa piste. Il faisait chaud dans le cockpit. Autour de Soul, les autres X-Wing étaient disposés.
- De Rogue Leader à Escadron : me recevez-vous ?
Les uns après les autres, les Rogue 1 à 12 confirmèrent qu'ils recevaient. Merwyn et Soul étaient les deux derniers. Rogue Leader, alias le colonel Wes Janson, activa son clear signal. La patrouille de X-Wing, en triangle dans le grand hangar, se mirent à descendre chacun dans le tunnel de décollage qui leur était réservé. Soul avala et cligna de l'oeil pour chasser de la transpiration de ses sourcils. Elle se tordait les doigts et mimait les premiers gestes qu'il faudrait effectuer. Les ordres passaient en permanence dans le com'.
- De Rogue Leader à Rogue 11 : bonne chance.
Soul continuait à répéter ses mouvements.
- Rogue 11, vous me recevez ?
- Pardon... De Rogue 11 à Leader : merci.
- N'ayez pas peur, tout va bien se passer. Ce que nous ferons aujourd'hui sera moins difficile que sur simulateur. Over.
- Comptez sur moi. Rogue 11 over.
Il y eut un long moment de silence radio, durant lequel chaque appareil demeura immobile dans son couloir, avec la porte, tout au bout, qui restait desespérement fermée.
- De Rogue 4 à Escadron : il paraît que la sortie de Rogue 11 est bouchée par un Hutt. Les services de nettoyage arrivent dans trois heures.
- De Leader à Escadron : Rider, vous n'en ferez jamais d'autres...
A bord du Lumière de Bakura, le gouverneur tapait du doigt sur son verre en cristal.
- Excusez-moi, si vous voulez me prêter une minute d'attention. Puisque vous me faites le plaisir de participer à ce petit voyage, j'ai pensé à vous réserver une surprise. Vous savez que nous hébergeons actuellement le plus prestigieux groupe de pilote de l'Alliance des Planètes Libres, j'ai nommé l'Escadron Rogue. Hé bien, chers invités, je me suis entretenu avec le général Antilles, qui m'a glissé ce tuyau : aujourd'hui l'Escadron organise une journée de répétition dans l'espace. Et ma foi, je crois bien que les voilà, à bord de leur corvette.
Les invités applaudirent, certains réelleent surpris, d'autres faisant semblant, étant déjà dans la confidence.
Depuis la baie, on vit passer une grosse corvette.
- L'entraînement devrait commencer d'une minute à l'autre, déclara le gouverneur.
- C'est bien joli de les voir s'entraîner, grogna le général Wookie à son voisin, le Conseiller Borsk Fey'lia lui-même, mais j'aimerais mieux les voir attaquer Triple Zéro !
- Moi de même, général, mais chaque chose en son temps.
L'administrateur-droïd du Techno-Syndicat Rénové n'était pas loin. Elevant légèrement la voix, le Bothan souffla :
- Il paraît qu' un Jedi a été intégré à l'escadron avant d'être envoyé en mission...
Bien sûr, la rumeur fit vite le tour des invités, indignant certains, réjouissant d'autres. Du coup, les Jedi revenaient au centre de l'attention.
- Catastrophe, fit Jaggath.
- Vous remercierez votre sympathique congénère, murmura Nello, pour ses révélations fracassantes.
- De Rogue Leader à Escadron : signal de départ enclenché. Ouverture des sas dans : 8...7...6...
Soul empoigna fermement le manche et fit les derniers réglages. Elle déclencha les moteurs en décollant doucement, puis les poussa de plus en plus, progressivement, tandis qu'au bout du couloir, le sas s'ouvrait lentement sur l'espace interstellaire.
- De Leader à tous : moteurs à plein régime.
Soul poussa la manette à fond et sentit la poussée de 8G la plaquer à son siège. Les compensateurs s'étaient aussitôt mis en place pour lui éviter de perdre conscience.
Et dans un bel ensemble, les X-Wing de l'Escadron Rogue jaillirent de leur corvette, et passèrent à quelques kilomètres seulement de la baie vitrée du Lumière de Bakura. Il y eut deux invités pour s'évanouir et les autres poussèrent des hourrah. Borsk Fey'lia applaudissait poliment tandis que Nello en rajoutait :
- Allez les p'tits gars ! :jmekiffe:
Le Rogue avait réussi à se placer en formation de combat. Rogue 12, alias le capitaine Peake, suivait les manoeuvres.
- De Leader à tous : bon, maintenant, fini de faire de la parade pour les aristos de Bakura. Nous sommes ici pour nous entraîner. Je vous annonce donc que d'ici une minute, nous allons être attaqués par des escadrons de Tie-Fighter. J'ignore moi-même leur nombre et je vous préviens que leur stratégie a été mise au point par le capitaine Derek 'Hobbie' Klivian en personne, qui les dirigera. Les lasers ont été remplacés par de simples faisceaux lumineux. Mais à part ça, nous jouons en situation de combat réel.
Le colonel n'avait pas fini sa phrase que surgissaient lesdits Tie-Fighter :
- De Rogue 7 : mais ils sont prêts de soixante !
- De Leader à 7 : C'est ainsi, capitaine Day. Le jour où nous attaquerons Coruscant, l'Empire ne nous dira pas à combien ils viennent.
- De Rogue 6 à Rogue 7 : Si tu veux, je m'occupe des tiens.
- De Leader à Rogue 6 : Proposition refusée, capitaine Dlarit. Chacun les siens, et la Force avec tous !
A bord du vaisseau du gouverneur, la plupart des invités avaient repris leurs conversations, tandis que Sadim commentait l'affrontement pour les Nautolanes.
- La journée ne fait que commencer pour eux, dit Jaggath.
- Merwyn a l'air de suivre, dit Nello. Mais il doit devenir fou à rester ici...
- Et quand on pense, dit Jaggath, en télépathie cette fois, que l'un de ces pilotes est peut-être un informateur impérial.
La journée fut longue pour les Rogue. Après la simulation de combat, il y eut des manoeuvres au milieu de champs d'astéroïdes, tirs de précisions sur cibles, tests de manoeuvres ardues, simulations d'attaques...
Soul piquait du nez, mais elle devait continuer. Sur la fin de la journée, elle fit plusieurs erreurs importantes :
- De Rogue 4 à Rogue 11 : courage, commandant. C'est bientôt terminé
- Merci, Rider.
- De Leader à 11 : la journée n'est pas terminé, Rogue 11 ! Vos performances ont baissé de 29% sur la dernière heure ! C'est inadmissible !
- De 11 à Leader : je vais me rattraper !
Les deux tuteurs Balboa et Heart avaient bien fait leur travail pour seconder nos héros, mais la cadence était infernale. Et c'est nos héros qui l'avaient voulu ainsi.
Quand le colonel Janson donna enfin l'ordre de rentrer à la Corvette, Soul actionna son pilote automatique et s'endormit aussi sec. Elle se réveilla pour sortir de son cockpit. Et elle avait encore la nuit à tenir !
Elle se fit porter pâle pour le dîner : elle n'eut pas à simuler beaucoup ! Il lui sembla qu'elle venait de s'endormir quand Merwyn la secoua :
- Allons, debout.
- Par la galaxie, depuis combien de temps je dors ?
- Deux heures. Venez, le dîner est fini. Il faut que vous veniez.
Soul s'aspergea le visage d'eau glacée. Au mess, on buvait le digestif pour fêter cette journée. Le médecin de bord, sur ordre du général Antilles, avait demandé à tous les pilotes de boire un thé aux vertus prétendûment régénératrices. En réalité, aux vertus dormitives assurées. Mais notre Jedi avait repéré que deux personnes ne buvaient pas leur thé : le colonel Janson et le jeune Daril Tel. Quand Soul arriva, on la félicita chaudement, pour l'encourager après cette dure journée.
- J'y pense, Soul, fit soudain Merwyn, je crois qu'aujourd'hui, c'est ton anniversaire ?
Mal réveillée, la Shaull faillit dire bêtement "non", mais Merwyn pinçait les lèvres en la fixant.
- Ah mais oui, bien sûr !  Je suis tellement crevée que j'ai failli oublier ! 
- Alors il faut boire à ta santé !
- C'est pas de refus, lança Rider, et tous de rire.
- Sacré Rider, il ne perd pas une occasion !
- Déjà 28 ans, commandant Kephrin.
- Hé bien, lança Kyner, je propose une tournée de bière pour tous !
A ce moment, Merwyn aurait bien étranglé en télékinésie son vieil ami rouquin. Notre Jedi se retint et sourit d'approbation, comme lui avait appris Eo Khelin lors de ses cours de politesse mondaine.
- Bravo, vive Kyner !
Et le patron servit la tournée. Tout le monde but à la santé de Soul.
- Sur ma planète d'origine, dit Kephrin, qui avait compris la gaffe de Kyner, une tradition exige que lors d'un anniversaire, tous les verres soient bus jusqu'à la dernière goutte. Sinon ils portent malheurr.
- Les verres de thé aussi, alors ! fit Merwyn.
- Evidemment.
Peut-être Soul ne l'avait-elle pas dit avec beaucoup de convictions : en tous cas, la demande ne fut pas vraiment suivi, ou alors paresseusement. D'ailleurs, on avait commencé à remmener le thé. Et puis on se mettait à baîller.
- Allez bonne nuit tout le monde ! lança Smith.
- Je vais ronfler comme un bantha, fit Rider.
Nos deux héros rejoignirent leurs cabines. Une demi-heure plus tard, tout le monde dormait à poings fermés.
Merwyn et Soul, fourbus, allèrent dans le bureau du général.
- La journée a été dure.
- Et la nuit va être longue, dit notre Jedi.
- Ils ont tous bu ?
- Non, pas le colonel Janson ni Daril Tel.
- Que faisons-nous ?
- Ils étaient épuisés, comme les autres. Il y a vraiment peu de chances qu'ils veuillent se relever.
Comme des conjurés, les trois soldats se rendirent aux hangars. Le général Antilles avait honte d'agir ainsi, comme un voleur.
- Je vais rester à l'entrée, murmura Merwyn, et renvoyer dormir d'éventuels bricoleurs nocturnes.
Antilles et Kephrin se mirent au travail : ils avaient la nuit pour trouver un mouchard sur l'un des X-Wing. Soul fouilla les vaisseaux de Balboa, Smith et Kyner. Antilles fouilla Heart, Rider et Janson. Ils n'eurent pas le temps de fouiller les vaisseaux des plus jeunes : Sary Day, et les cousins Erisi Dlarit et Daril Tel. Mais ceux-ci s'occupaient moins de leurs vaisseaux, et donc étaient moins susceptibles d'y avoir laissé un mouchard.
La nuit était bien avancé quand Merwyn, assis, piquait du nez. Il sentit venir quelqu'un : le colonel Janson.
- Que faites-vous debout à une heure pareille ?
- Si j'étais vous, je retournerais dormir et je réfléchirais à ma vie.
A suivre...
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8)Jedi busin... Euh non en fait même pas
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09-07-2007, 10:03 PM
(This post was last modified: 10-07-2007, 02:13 AM by Darth Nico.)
New Age
Soul serrait les dents en enlevant la plaque de blindage du dernier X-Wing qu'elle devait fouiller. Elle s'essuya le front et se frotta ses mains pleines de cambouis dans un chiffon. Elle avait "autopsié" trois appareils, dans la quasi-obscurité. Elle en terminait maintenant. Wedge Antilles lui aussi avait fini et vérifiait qu'il ne laissait aucune trace derrière lui.
Le général l'interrogea du regard. Elle hocha la tête négativement. "Rien non plus", fit Antilles. Ils quittèrent l'entrepôt avec Merwyn, tout très déçus d'avoir perdu une journée et une nuit en vain. Ils tombaient de sommeil. Ils allèrent au bureau d'Antilles et s'assirent, las, les membres lourds. Ils gardèrent le silence un moment, se demandant s'ils n'étaient pas en train de se fourvoyer. Bien sûr, ils n'avaient pas fouillé les vaisseaux des trois plus jeunes pilotes... Mais une fois encore, si l'un d'eux était la taupe, laisserait-il à son seul mécanicien le soin de s'en occuper ?
Merwyn, accablé de sommeil, sentait remonter en lui les visions de Gaeriel dans sa prison. Il sentait la douleur devenir de plus en plus vive.
- J'ai l'impression, fit Antilles, fatigué, que j'aurais pu mieux fouiller mes appareils... J'y suis peut-être allé trop rapidement...
Merwyn était plié en deux maintenant, par ces visions de Gaeriel en proie aux supplices de ses bourreaux. Il faillit tomber à terre. Et entendre Antilles avouer son échec fut le coup de grâce :
- Imbécile ! rugit-il, fou de douleur.
Ni Soul ni Antilles n'en crurent leurs oreilles. Ils étaient stupéfaits.
- Nous sommes fatigués, dit Soul. Le mieux est d'aller dormir quelques heures.
Mais Antilles était blême. Blême de colère face à cette insulte. Blême de colère et de honte d'avoir échoué. Blême contre le général Cracken et l'amiral McRye qui avaient monté cette opération de contre-espionnage.
Soul emmena Merwyn en vitesse. Le Jedi serrait les poings et ne se contenait qu'à grand-peine.
- Bonne nuit, dit-il quand même.
- Bonne nuit.
Soul entra dans sa chambre et s'endormit toute habillée. Quand elle se réveilla, trois petites heures après, elle gémit contre son maudit réveil. Et surtout, les souvenirs de la veille lui revinrent.
Et l'attitude de Merwyn. Elle ne l'avait jamais connu ainsi.
"Il est presque certain qu'Antilles va me reparler de l'atittude de Merwyn, pensa t-elle. Il va me demander mon avis. Dès lors, deux choix : mentir pour protéger la suite de notre mission, et dire que Merwyn a eu un coup de sang parce qu'il était fatigué. Ou bien avouer qu'il semblait en proie à une haine... et on sait que c'est inacceptable pour les Jedi."
Soul n'avait pas fini d'y penser qu'un soldat vint lui dire que le général l'attendait dans son bureau. Au garde-à-vous, elle attendit ce qu'Antilles ait fini de consulter un holobloc.
- Repos, commandant. J'imagine que vous savez pourquoi vous êtes là de bon matin. Il est évident qu'après ce qui s'est passé hier, je ferai un rapport à votre supérieur, le général Cracken.
- Je pense que le capitaine Peake a eu un coup de nerf. Tout le monde peut s'énerver, surtout après une journée complète sans dormir, et avec-
- Cette attitude est inacceptable et vous le savez. On a dégradé des officiers pour moins que cela.
- Le capitaine n'est soldat que depuis peu.
- Et "Jedi" depuis combien de temps ?
Il lui fit signe qu'elle pouvait y aller.
Soul retrouva Merwyn dans sa chambre. Il était las, amer, et n'essayait pas de se montrer sous un bon jour.
- Je comprend que Wedge Antilles fasse un rapport à Cracken, dit-il froidement. Mais nous avons peu de temps. Chaque jour qui passe est une torture pour moi. Ils ne savent pas quel est le lien qui m'unit à Gaeriel.
- Vous avez eu une petite crise... mais c'était la fatigue.
- C'était ce que ces ordures d'Impériaux font subir à Gaeriel heure après heure... Elle souffre et pendant ce temps, nous cherchons une taupe qui n'existe peut-être pas.
- Notre travail actuel n'est pas reluisant, certes. Mais c'est comme cela que nous contribuerons à la victoire. Aujourd'hui, vous pourriez demander du repos à l'infirmerie.
- Je-n'ai-pas-une-minute-à-perdre ! scanda Merwyn.
Soul salua et sortit. La moutarde commençait aussi à lui monter au nez ! Marre des Jedi, de l'armée, des Renseignement, de la taupe ! Elle se passa sous une douche glacée, pour se remettre les idées en place !
Merwyn sous la douche, respirait fort et sentait battre son coeur, sous l'eau brûlante. Il s'agrippait au mur carrelé et écoutait le murmure du jet d'eau, et les bruits de l'eau partant dans les tuyaux. Il avait de plus en plus chaud, dans la vapeur épaisse.
L'incompétence du général nous fait perdre du temps... Il va falloir agir de nous-mêmes...
- Tu as dormi quatre mille ans, seigneur !... Tu ne pourrais pas dormir quelques heures de plus ?...
Merwyn entendit un léger ricanement.
Il sortit de la cabine, s'habilla et se rendit au mess. Le général Antilles était là, mains derrière le dos. Devant tout le monde, il dit :
- Salutations, capitaine. Vous semblez fatigué aujourd'hui. La journée d'hier a été éprouvante pour tout le monde, et surtout, j'imagine pour un pilote débutant comme vous. Je vous suggère d'aller à l'infirmerie, que le médecin évalue votre taux de fatigue.
Merwyn obtempéra. Le droid-médecin le fit s'allonger.
- Votre tension est élevée. Votre rythme cardiaque irrégulier. Je suggère du repos pour aujourd'hui.
- Il n'en est pas question ! fit Merwyn.
Mais il sentit une aiguille s'enfoncer dans son bras.
- Je vous injecte un calmant, capitaine. Cela vous fera le plus grand bien.
Le Jedi sombra dans le sommeil en quelques secondes.
Soul crut que Merwyn avait accepté de passer une journée au repos. C'était jour de relâche, après le show spatial intense de la veille. Les pilotes traînèrent entre le mess et le hangar. On baîllait, on bavardait, on paressait.
Soul fut convoquée en fin de journée dans le bureau du général. A côté d'Antilles se trouvait le général Cracken. Il s'était déplacé en personne ! A voir les deux hommes, on sentait qu'ils avaient déjà discuté et que la conversation avait été houleuse.
- Le capitaine Peake va poursuivre son repos.
- Comment cela ?
- Il va dormir quelques jours.
- Quelques jours !
- Nous dirons qu'il est peut-être contagieux et que son cas nécessite des examens supplémentaires.
Soul n'osa dire que Merwyn allait être FURIEUX à son réveil ! 
- Je vais mettre les bouchées doubles pour accomplir ma mission, dit-elle seulement.
- Nos services, dit Cracken, auront bientôt terminé de décoder les plans des boucliers...
- Je vois... Donc la suite repose en fait sur moi.
Rien moins que la date de l'assaut sur Coruscant !
- Pensez-vous, commandant Kephrin, que le capitaine Peake doive rester parmi nous ?
Soul ne sut que bredouiller quelques vagues paroles d'approbation.
- Bien. Donc Merwyn dormira, trancha Cracken. Commandant, vous avez trois jours !
- A vos ordres !
AIREN CRACKEN
Le soir, Soul mangea sans grand appétit. Quand on lui demandait si elle allait bien, elle disait juste qu'elle ressentait le contre-coup de la veille.
- C'est normal, va, dit Rocky Heart entre deux bouchées. Ils nous ont poussé à bout, hier. Mais c'est comme ça quand on part sur le terrain.
Le soir, au salon, Soul discuta avec les trois jeunes : Sary Day, Daril Tel et Erisi Dlarit. Elle se renseigna l'air de rien sur leurs familles, en feignant l'admiration pour les grands de ce monde, et pour la merveilleuse technologie du bacta. Elle leur cirait les pompes et jouait la petite fille naïve, sortie de sa cambrousse, éblouie par les ors des merveilleux palais. Et les deux cousins s'en donnaient à coeur joie, arrogants et satisfaits au possible de leur ascendance.
Ce qui rappelait à Soul un vieux programme sur l'holoréseau : des histoires de guerriers nobles, sur une planète à la technologie archaïque (ils ne se battaient même pas à la vibro-lame, mais avec de vieux sabres en métal). Il y avait deux personnages secondaires, deux cousins, Kogin et Kafu, qui menaient des intrigues d'alcôve pour s'élever dans la hiérarchie céleste. Mais le personnage principal était une magicienne qui était peu à peu gagnée par le côté obscur, alors même qu'elle pensait se battre pour son Empereur...
Le soir, au lit, Soul repensait aux membres de l'escadron, un par un.
Soul avait peu parlé à Sary Day. C'était une fille pugnace, qui ne payait pas de mine, mais qui voulait faire oublier qu'elle était entrée par piston. Elle ne voulait pas de traitement de faveur et se donnait à fond, quitte à se surmener, à prendre le moindre petit écart trop à coeur.
John Smith était dans l'Alliance Rebelle depuis ses débuts. A l'heure qu'il était, il aurait pu être à un poste d'amiral, comme McRye, mais il n'avait pas voulu cesser d'être un "volant". Il répétait que le jour où il serait condamné à être un "rampant", sa vie n'aurait plus de sens.
Rocky Heart et Sonny Balboa étaient vraiment des braves types, qui auraient donné leur chemise pour faire plaisir. Ils n'avaient pas ménagé leurs efforts pour aider Soul et Merwyn à progresser.
Sonny 'Red' Kyner n'avait pas changé depuis son entrée dans l'Escadron. Il se plaisait manifestement. C'était une place de rêve pour lui. Il avait la carrure pour prendre, à terme, le commandement de cet escadron. Il discutait souvent avec John Smith, qui lui apprenait à être moins impulsif, plus prévoyant. Kyner parlait souvent à Mark Rider, de mécanique de pointe.
Outre le colonel Wes Janson, soldat d'une rigueur et d'une discipline à toute-épreuve, il restait les deux cousins, Erisi Dlarit et Daril Tel. Si Soul avait bien compris, ils étaient biologiquement cousins, mais selon les liens aristocratiques, ils étaient frère et soeur. Bref, rien de bien révélateur.
Restaient les potins. Certains pensaient à un flirt entre Wes Janson et Erisi Dlarit. Certains parlaient de vieilles rivalités, entre les vétérans et les nouveaux. Mais n'y a t-il pas des rivalités dans tout groupe ? En quoi cela aiderait-il à trouver une taupe ? Quelqu'un avait-il pu en venir à détester les Rogues au point de les trahir ?
Mais si Tycho Celchu était le seul traître ?
- Et Merwyn qui est sous somnifère au moins jusqu'à demain...
Soul finit par s'endormir, sans voir s'ébaucher un début de piste. Alors qu'elle plongeait dans des rêves agités, elle se dit : "il faut que je pousse la taupe à la faute, qu'elle communique à ses supérieurs. La piéger là-dessus. Que Cracken m'autorise à révéler une info cruciale..."
Merwyn cauchemardait. Des visions de Gaeriel encore, seule dans le noir, avec le pas régulier des troopers dans les couloirs de la prison. Des visions de Revan, dans un temps lointain. Puis le hangar des X-Wing de l'escadron. Une silhouette bricole sur l'un des chasseurs. Il fait nuit et cette personne ne veut pas être vue. Merwyn se concentra sur cette vision : il fit un immense effort pour ne pas la perdre mais elle se brouilla vite.
Bravo ! A présent, tu perds ton temps à dormir !... Permets-moi de te rappeler que Gaeriel ne vivra plus longtemps...
- Va pourrir au fond du Sarlacc ! Jamais, tu m'entends, jamais je ne t'obéirai ! Je la sauverai !... Tu n'as aucun ordre à me donner...
Non, Merwyn. Seulement le pouvoir de sauver la femme que tu aimes.
- Pourquoi moi ?...
Tu veux savoir ?...
- Je voudrais savoir à qui j'ai affaire...
Dans le temps, Merwyn, de mon temps, j'ai été trahi... Mon ami, Darth Malak. J'ai dû le tuer. Ironie du sort, c'est lui qui a eu les paroles les plus lucides sur mon compte. Il m'a dit ceci : "Sauveur, conquérant, héros, méchant. Tu es tout cela, Revan... et pourtant tu n'es rien. Au bout du compte, tu n'appartiens ni à la lumière, ni aux ténèbres. Tu seras toujours seul."
- Moi je ne suis pas seul.
Non, je suis là..., sourit la voix.
Brusquement, Merwyn ouvrit les yeux, parcouru par une décharge d'adrénaline. C'était son allié obscur, il le savait, qui venait de le tirer de son sommeil forcé. Merwyn se mit sur ses coudes et tendit l'oreille. Il aperçut l'heure : on était tôt le matin. Il frémit en voyant la date !
Soul faisait des tractions à la barre fixe dans sa chambre. Elle lâcha prise en entendant la voix de Merwyn dans sa tête :
- Tu m'as laissé dormir deux jours entiers !
- Mais, attends...
- Rejoins-moi à l'infirmerie. Tu as trouvé de nouvelles informations ?
- Non.
- Ecoute, j'ai peut-être un indice. Visions de Jedi, tu comprends ? J'ai vu un pilote Rogue modifier un appareil. J'ai vu dans quelle partie du hangar il se trouvait. C'est du côté des chasseurs de Rider, Tel et Janson.
- Antilles a fouillé Rider et Janson. Tel n'a pas été fouillé encore.
- Tu sais ce qu'il te reste à faire : convaincre Antilles d'y retourner.
Soul finit de s'habiller en vitesse.
Merwyn avait réussi à craquer la lanière tenant son poignet gauche. Oui, il était solidement attaché. Il vit soudain le droïd médecin entrer dans la pièce. ll se rallongea, mais trop tard : le droïd s'aperçut qu'il avait coupé son attache. L'instant d'après, le sabre de Merwyn volait dans la main de ce dernier, et décapitait le docteur. Merwyn défit ses autres lanières et cacha les morceaux sous le lit...
Soul demanda à voir Antilles d'urgence :
- Il faut que j'aille fouiller les vaisseaux de Rider, Tel et Janson.
- Pas en pleine journée ! Les mécanos s'occupet justement des révisions ! Quels soupçons avez-vous ?
- Le soupçon qu'il faut tout fouiller de nouveau !
- C'est du délire, commandant Kephrin !
Soul entendit alors Merwyn lui parler :
- Ce soir au plus tard, Soul, sinon j'irai fouiller moi-même, à coup de sabre-laser !
- Accordez-moi cette chance, général. Vous avez dit vous-mêmes que-
- Oui je sais, que j'avais mal fouillé "mes" vaisseaux, merci... Très bien, alors allons-y ce soir.
Soul remercia et salua. Aujourd'hui, il y avait un programme d'entraînement assez conséquent, mais pas de quoi tomber de fatigue le soir.
- Alors, ce pauvre Merwyn, demanda Rocky Heart, il en est où ?
- Pas encore remis, dit Soul. Le médecin ne veut pas prendre de risque, donc il préfère le tenir à l'écart.
- Pas de pot pour lui, dit Balboa.
A l'infirmerie, d'autres droïds arrivèrent, à la recherche du médecin. Un infirmier humain arriva, et vit Merwyn allongé, avec sa lanière déchirée. Cette fois, notre Jedi s'était plongé en une transe profonde, grâce à la Force. Inquiet, l'infirmier l'ausculta, demanda conseil à un des assistants du docteur, qui trouva le Jedi bien affaibli :
- Tension très basse, température en-dessous de 37°... Alerte !
Des infirmiers arrivèrent en vitesse pour emmener le Jedi au bloc.
- On le perd, on le perd !
- Là, il y a vraiment urgence, cria un des docteurs.
- Attention, on le lève à trois : un, deux...
Déjà, un autre droid médecin prenait le relai :
- Vous lui faites une injection de 2CC de dronzantox, 3mg d'aspiran...
On collait des tuyaux à Merwyn, sur le nez, les bras...
- Nom d'un chien, il part dans le coma là ! Ca s'aggrave ! Préparez la cuve à bacta ! Réglez sur 48 heures au moins ! Avant, on le stabilise !
Merwyn sortit enfin de la transe de Force. Mais déjà on lui injectait un somnifère ! Et on le levait, et on le descendait dans la cuve ! Il se réveilla, tapa à la vitre :
- Il revient à lui !
On arrêta de faire couler le bacta.
- Que s'est-il passé ? Vous étiez en coma profond !
- Je vais bien, dit le Jedi. Je vais bien !
- Nous allons refaire un scanner général pour voir ce qu'il en est. Votre organisme a l'air très fatigué.
- Les signaux sont stables, docteur.
- On va quand même le plonger pour une petite journée ! Il a besoin de repos complet pour se remettre.
- Non, inutile, dit Merwyn, je ne suis pas un patient comme les autres... Je vais me reposer, même sans bacta.
C'était comme parler à un mur.
- Soyez raisonnable, dit le droïd. Et vous guérirez plus vite.
Merwyn se laissa faire. Il appela Soul :
- Ecoutez, la Science a décidé de me renvoyer mariner, de façon complétement inutile. Alors, tu vas faire comme on a dit, et tu viendras vérifier qu'on me sort bien demain de cette saleté de cuve !
- Entendu.
Le bacta monta à ras-bord et notre Jedi s'endormit à nouveau. Cette mission à haut risque se transformait en cure de sommeil intensif !
L'après-midi, Soul fit ses manoeuvres aériennes, au-dessus de la base, sans se donner trop de mal. Elle ruminait un plan pour démasquer la taupe, si jamais les fouilles du soir ne donnaient rien. Puisque Merwyn était parti pour barboter, elle pouvait laisser croire que le Jedi était potentiellement allergique à une trop forte dose de bacta (ou à du bacta dosé d'une certaine façon etc. ) Et que cette allergie pouvait aller loin. Du coup, la taupe présumée tenterait peut-être d'agir, en allant toucher aux réglages de la cuve... Soul se demanda si elle pouvait demander des renseignements aux deux cousins de Thyfferra, les deux spécialistes en la matière.
- J'attendrai demain, décida Soul, ce soir, fouille aux hangars.
- De Leader à Rogue 11 : faites un peu attention ! Vous avez dévié de près de 9° par rapport à la trajectoire prévue ! Et la formation de groupe, alors !
- De 11 à Leader : mes excuses, je corrige.
- Pas le moment de perdre votre concentration. Over.
Soul mangea un copieux repas, passa une bonne soirée, se distrayant aux cartes ou en bavardant pour faire passer plus vite le temps. Elle remerciait en secret ceux qui allaient dormir. Et elle maudissait ceux qui restaient pour veiller, comme Smith, qui avait besoin de peu de sommeil par nuit.
L'heure était déjà bien avancée quand Soul rejoignit sa chambre. Et elle attendit encore une heure avant d'être contactée par Antilles. Comme des voleurs, les deux allèrent aux hangars. Le général monta la garde. Et Soul se dirigea vers les trois chasseurs : ils étaient bien l'un à côté de l'autre. La Shaull avait la rage : elle était prête à démonter pièce après pièce les chasseurs si elle trouvait enfin un mouchard !
Elle s'occupa surtout des cockpits, qui avaient été peu fouillés la dernière fois. Et elle commença par l'appareil de Daril Tel. Elle monta sa caisse à outils et se mit à l'ouvrage avec acharnement. Elle pouvait passer deux heures sur chaque appareil, donc rien ne lui échapperait !
- On va voir ce qu'on va voir !
Elle démonta le siège, le tableau de bord, puis descendit pour examiner le train d'atterrissage et elle regarda dans le moteur, les réservoirs... Rien. Le X-Wing de Tel était "clean".
Elle infligea le même traitement à celui de Mark Rider : cockpit, train, moteurs, réservoirs, et encore quelques vérifications dans les tubes à torpilles. Rien.
Restait celui de Wes Janson. Elle but une grosse gorgée d'eau, souffla deux minutes, et se remit à l'ouvrage. Wedge pendant ce temps refouillait les appareils de Sonny Balboa et Rocky Heart. Lui aussi tentait le tout pour le tout : et si quelqu'un venait, tant pis !
Soul, de mauvaise humeur, continuait son inspection méthodique de l'appareil de Janson. Cette besogne lui paraissait fastidieuse au possible, mais il fallait bien s'y coller.
- Il est beau le travail des agents spéciaux...
Elle allait encore pester contre les bureaucrates qui ne sont jamais sur le terrain, quand elle découvrit une plaque vissée dans le cockpit de Janson. Elle déglutit, dévissa la plaque qui se trouvait sous le siège, là où il n'y avait pas, sur les autres appareils, de vis, et elle trouva une petite cache. Elle tremblait et sentait son coeur tambouriner. Elle regarda autour d'elle, comme si on allait lui sauter dessus.
Ce n'état pas possible... Janson, pas Wes Janson... A l'intérieur, un petit digicode ouvrant l'accès à un holopack soudé dans cette cache. Soul ne toucha à rien. Elle fit signe à Antilles de venir. Celui-ci ne voulut pas en croire ses yeux.
- Allons contacter Cracken, dit-il.
Soul referma soigneusement la cache et remit en ordre le cockpit. Le général posta deux hommes pour surveiller le hangar, avec ordre de ne laisser entrer personne. Averti, Cracken, qui se trouvait dans la capitale, sauta dans un air-speeder et arriva à l'heure où les pilotes sortaient du lit.
- ll est impossible que ce soit Janson, clama Wedge Antilles.
- Les faits sont là, d'après ce que vous me dites. Allons voir.
Le général était venu avec un expert de la police scientifique, Ithorien de son état. Celui-ci déposa une poudre sur la cache sous le siège, puis sur son databloc afficha les empreintes du colonel Janson, filma les empreintes sur le métal et fit se superposer les deux images : elles correspondaient à 100%.
- Pas d'erreur possible, ce sont ses traces de doigt là-dessus.
L'expert passa sans problème le digicode et activa le message de l'holobloc : un officier apparut en 3D. Un officier impérial.
- Kirtan Loor, murmura Wedge.
C'était un officier impérial !
- Agent Janson, prévenez tout mouvement de flotte..."
- Ancien membre de la Sécurité Corellienne, dit Cracken à Soul, desespéré. Officier impérial. Ennemi de Corran Horn.
- Il faut forcer Janson à envoyer de fausses infos ! dit Soul, affolée, mais désireuse de jouer l'optimisme. Nous allons l'arrêter ! Bien sûr, ce sera une crise dans l'escadron Rogue. Et peut-être que Tycho Celchu n'est pas une taupe...
Antilles et Crackent n'écoutaient plus. Les deux hommes baissaient la tête. Ils repartirent, suivis des deux soldats, vers la chambre du colonel.
Soul se souvint alors que Merwyn dormait toujours. Elle alla en vitesse à l'infirmerie. Heureusement, on sortait déjà le Jedi de sa cuve.
- Janson ! Vous dites que c'est Janson ?
- Ecoutez, Merwyn, nous n'avons pas de preuve, comment dire...
Le Jedi n'écouta pas plus et alla vers le quartier de haute sécurité, où Janson venait d'être emmené. Parmi les pilotes, c'était la consternation.
- Impossible de parler au colonel, disait le soldat de garde. Il faudra attendre que le général Cracken ait fini et donne l'autorisation.
Soul retrouva Merwyn :
- Voilà, c'est fini... C'était donc celui en qui Antilles avait le plus confiance. Son vieil ami...
Merwyn ne répondit rien.
- Au fond, nous avons fait vite. Nous avions quinze jours, et nous en avons mis sept. Et le général Cracken m'a dit qu'ils venaient seulement de finir de décoder les plans.
- Ah:ahah:, ricana Merwyn, si vous avalez encore ce genre d'histoires !... Ils ont peut-être bien fini depuis cinq jours ou plus ! Vous croyez qu'il leur faut longtemps pour décoder quelques données impériales !
- Le général Cracken n'est pas du genre à mentir.
Merwyn fit un petit geste de lassitude de la main.
- Je vais aller méditer sur la Force, tiens...
En fin d'après-midi, alors qu'Antilles avait ordonné aux pilotes de regagner leurs chambres, nos deux héros apprirent que Janson n'avouait pas. Cracken l'avait cuisiné pendant des heures. Mais le colonel niait les faits.
- Nous pourrions fouiller les vaisseaux des deux cousins, suggéra Kephrin. Plus besoin de justification.
- Cela n'est plus de votre ressort. Votre travail est terminé.
Le ton de Cracken était sans appel.
- J'aurais pu, commença Merwyn.
Le général fit non de la tête.
- Mais les Jedi lisent dans les pensées, lança Kephrin. Il aurait pu...
- Navré, commandant. Il est l'heure pour vous de vous préparer à partir.
Déjà Antilles organisait le départ. La flotte de guerre de l'Alliance était sur le pied de guerre.
WES JANSON
Ce fut comme un tremblement qui s'empara de tout le secteur de Bakura. Les énormes destroyers Mon Calamari, symbole de la Rebellion s'organisaient et autour d'eux, des centaines de corvettes et de frégates, et des dizaines et des dizaines d'escadrons.
Il y eut une dernière réunion des dirigeants de l'Alliance Rebelle.
- Aujourd'hui, pérorait Borsk Fey'lia dans l'hémicycle, nous sommes tous unis, malgré ou plutôt grâce à nos différences, autour d'un idéal commun : la Liberté, l'Harmonie. La Paix dans la galaxie. Cet Idéal...
- Il ne manque pas de salive, celui-là, fit Nello.
- Certains versent leur salive, dit Sadim, d'autres leur sueur et leur sang.
- Le jour où tous les combats, énonça Jaggath, pourront se gagner en usant que de la salive, la galaxie se portera mieux.
- J'ai compris, fit Nello : vous les Bothans, c'est comme les Khommites : vous êtes tous clonés.
- Allons, messieurs, conclut Sadim, gardons notre énergie pour la bataille.
Les Jedi quittèrent l'hémicycle. Dans le couloir, ils croisèrent le Grand Administrateur du Techno-Syndicat :
- Prêt pour la bataille, votre Excellence ? fit Nello avec révérence.
- Je connais la valeur des Jedi, répondit hautement celui-ci, mais votre puissance mystique ne m'impressionne pas. Elle est peu face au pouvoir des machines.
Et il poursuivit son chemin. Les Jedi le regardèrent partir, amusés et étonnés de son culot.
Ils quittèrent le palais et montèrent à bord du Reiterpallasch qui partit au-dessus de la capitale. Et les Jedi trinquèrent à bord au namana, alcool de fruit typique de Bakura.
- A la victoire !
SALIS D'AAR
L'Escadron Rogue trouva sa place au sein de la flotte, dans une frégate discrête, qui ne serat pas prise pour cible immédiatement par l'Empire. Mais la belle ambiance entre les pilotes n'était plus là : c'est Antilles qui assurait directement le rôle de Leader, avec John Smith comme N°2. Non seulement les pilotes étaient partagés sur le cas de Wes Janson, mais en plus on savait maintenant pourquoi Soul et Merwyn avaient intégré l'Escadron.
La flotte quitta Bakura alors que partout sur la planète on tirait des feux d'artifice. Au balcon du palais, Vergere serrait le bras de son mari, et le couple Captinson voulait croire que bientôt sa fille serait libre.
A bord de la corvette, Merwyn s'isola pendant sept jours pour méditer. C'est le temps que dura le voyage. On ne les vt pas passer.
L'alarme résonna bientôt, et les pilotes coururent à leurs appareils. Au moment d'entrer dans le tunnel, Soul se sentait fin prête. Elle n'avait jamais été aussi à l'aise dans un appareil.
Merwyn, froid et résolu, savait qu'à partir de maintenant, il ne s'arrêterait plus avant d'avoir arraché Gaeriel de sa prison. De la soute à la prison impériale, il n'y aurait pas d'arrêt, juste des pauses.
Le signal retentit, le sas s'ouvrit sur le vide, au moment où la gigantesque bataille spatiale avait déjà commencé. Nos héros étaient concentrés sur leur mission : se laisser escorter par les Rogue, puis plonger sur Coruscant et aller y désactiver les boucliers.
De main de maître, Wedge Antilles conduisit son Escadron d'élite, efficacement secondé par Smith. On n'avait pas de nouvelles de Janson. Les Rogues firent un carton dans les rangs impériaux : ils passèrent à l'allure d'une torpille, semant la destruction et le chaos, comme s'ils balayaient des escadrons entiers d'un simple coup d'ailes.
- Position n°4 ! boucliers pleins en quart-avant ! Bien reçu ! Correction 26-3 ! Attention, judy !
Les ordres s'enchaînaient à toute allure et Soul les exécutait à une vitesse record. Déjà les B-Wing parvenaient à percer une petite brèche dans le bouclier.
- Ca ne tiendra pas longtemps, mais c'est pour vous, dit Antilles. Rogue 11 et 12, vous êtes prêts ?
- Prête.
- Prêt.
Antilles lança la manoeuvre d'approcha, au beau milieu des stations de contrôle Golan et des champs de mines ! On avait reconstruit, depuis le passage du duc Lepto !
- Ici Rogue 6 ! Je suis touchée !
Rogue 6 plongea brusquement, tangua, fit plusieurs tonneaux.
- De Leader à Rogue 6, tenez-bon !
La mission d'abord ! Il fallait s'assurer que les 11 et 12 arrivent à passer les boucliers !
- De Rogue 11 à Rogue 12, cria Soul, Merwyn maintenant suis-moi et fais tout comme moi !
- Roger Rogue 11, je suis à la corde !
Nos deux héros firent plonger leurs X-Wing, au milieu des dizaines de milliers de déflagrations qui illuminaient l'orbite de Coruscant. Les B-Wing refirent un passage, les boucliers s'éteignirent sur un petit carré, et nos deux héros s'y engouffrèrent juste à ce moment !
- Ils sont passés, cria Wedge. Ils y sont !...
- De Rogue 2 à Leader : Rogue 6 en difficulté !
L'Escadron vira à 180° à pleine vitesse et s'éloigna sous le feu croisé des Golan.
- Rogue 6 ? Rogue 6 !
ll semblait que Rogue 6 avait repris les commandes : l'appareil avait dangereusement dérivé vers l'ennemi. Mais maintenant, il reprenait une trajectoire cohérente et partait en ligne droit, directement vers... la flotte impériale !
A ce moment, deux escadrons de Tie-avancés passèrent en sens inverse au-dessus de Rogue 6 et engagèrent le combat frontalement contre les Rogue !
- Rogue 6 ! Rogue 6 !
Soul et Merwyn allaient entrer dans l'atmosphère de Coruscant.
- Mes commandes ne répondent plus, cria Soul !
L'électronique s'était bloquée !
- Les miennes non plus !
Les voyants se brouillèrent et les codes changèrent : une seconde après, l'interface holo des X-Wing de nos héros était devenue impériale !
- J'ai bien peur, dit un militaire coruscantien, que vous soyez désormais sous notre contrôle. Vos transpondeurs ont été modifiés par nos soins.
Nos héros eurent juste le temps d'entendre encore Antilles crier :
- Rogue 6 a rejoint la flotte impériale ! Je répète...
- Qui est Rogue 6 ? rugit Merwyn.
D'une voix blanche, Soul répondit :
- C'est Erisi Dlarit !
La jeune noble de Thyfferra !
Les deux X-Wing furent cernés par une patrouille de Tie, pendant qu'on les manoeuvrait à distance comme des jouets télécommandés. Déjà, à travers l'épaisse couche de nuage, apparaissaient l'immensité métallique de la capitale et ses arcs brûlants, les lumières de la grande ville.
See you, Space Jedi ! <!--sizec--><!--/sizec-->
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10-07-2007, 12:06 AM
(This post was last modified: 10-07-2007, 12:06 AM by sdm.)
Non mais c'est quoi cette légende complètement fantaisiste, une magicienne gagnée par le côté obscur ? Calomnie et jalousie
A la relecture, j'ai un regret j'aurais dû mordre Antilles pour m'avoir foutu hors course
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