12-05-2007, 12:00 PM
(This post was last modified: 10-06-2007, 09:42 PM by Darth Nico.)
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Le consortium Garfield®</span><!--/sizec--> 
en association avec
La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©
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…
Ixxos Sadim vit un papillon multicolore se poser sur son doigt.
Bientôt, il en arriva des essaims entiers, frétillants de couleur, puis des millions peut-être, dans l’effervescence extraordinaire de Felucia. Le groupe de Rebelle fut plongé dans ce tourbillon miraculeux, frôlés par ces êtres minuscules, rapides comme l’éclair, qui formaient un chatoiement éphémère parmi les élévations de végétation délirante de la planète.
Les immenses plantes spongiformes, les feuilles géantes, les coraux grands comme des baobabs, les mers insensées de plantes merveilleuses, ceci constituait le décor dans lequel évoluait Sadim et ses hommes.
La température et l’humidité les avait harassés pendant des heures mais ils tenaient bon ; ils progressaient lentement, à travers les racines et les massifs de fleurs carnivores. Il était difficile de croire que la mer était proche. Aucune brise, aucun souffle ne perçait à travers la jungle luxuriante.
Les Rebelles entrèrent dans une vaste clairière où les arbres semblaient former une cathédrale exubérante, à la dévotion des dieux de la Forêt.
- L’ancien sanctuaire des Neti, dit Sadim, pendant que ses hommes, entre émerveillement et crainte, observaient le spectacle qui s’offrait à eux.
Une pelouse d’herbe jaunie, les échos et les bruissements de la vie dans les hauteurs, les cris lointains de carnivores hurleurs, la lumière à travers les frondaisons noirs et le décor chaotique de la jungle ; un monde primitif, effrayant, magnifique, avec ces lianes, ces branches tortueuses, ces végétaux comme figés au milieu d’une danse.
Sadim ouvrit son com’ et lança quelques indications sur sa progression, pendant que les hommes buvaient un coup et s’épongeaient le visage. Le Prince déchu d’Ossus retira son casque ; malgré son armure équipée d’un système refroidissant, même lui n’y tenait plus. Ses quatre yeux observèrent les alentours attentivement. A sa ceinture, son sabre était à portée de main, mais il tenait un fusil blaster.
- Si nous avons retrouvé le sanctuaire Neti, c’est que nous sommes sur la bonne piste. Ils venaient ici depuis leur colonie d’outre-mer.
- Il faut trouver la mer, conclut le sergent.
Une explosion sourde retentit dans les cieux, effrayant des milliers d’oiseaux qui s’envolèrent dans un bruit monstre. Ce furent toutes les hauteurs de la jungle qui en furent ébranlées et on aurait pu croire qu’elles allaient s’écrouler. D’autres explosions, plus faibles, retentirent dans l’atmosphère sombre de la jungle.
- La bataille a dû commencer là-haut.
Les hommes observèrent le ciel : ils avaient une pensée pour leurs amis qui engageaient le combat dans l’espace. Du coup, sans rechigner, chacun écourta la pause et on se remit en marche.
Après quelques pas, Sadim fit signe à tous de s’immobiliser et de se taire.
- Il me semble entendre…
Il tendit l’oreille.
- Toi, monte sur la butte là-haut, accompagné de toi.
Les deux hommes s’exécutèrent pendant que le reste du groupe, une dizaine de soldats, surveillaient tout autour.
- Alors ?
- On discerne une rivière en contrebas, commandant !
- Parfait !
Le Tupikwamba ! Sadim le cherchait depuis plusieurs heures mais il savait que c’était bien cette rivière. Le groupe se hâta de passer la butte et de descendre la pente raide, fusil en bandoulière, à travers des taillis épais et de noueuses racines.
Tandis que les hommes cavalaient, deux regardaient en arrière.
- Attention !
Sadim se retourna : il vit une sorte de gros Bantha roux dévaler la pente, en poussant un beuglement affreux. Il se jeta à terre et les autres soldats eurent juste le temps d’en faire autant. Le piétiner passa comme un camion-speeder, soulevant poussière, feuille et boue et fit trembler la pente, où de gros cailloux se mirent à dégringoler.
Et ce n’était que le premier !
La famille suivait !
Il y en avait cinq, maintenant, qui s’engageaient dans cette descente infernale !
Les soldats se mirent à l’abri, adossés à de gros troncs et regardèrent passer les bestiaux, qu’on aurait dit bouillant d’une colère aussi stupide qu’irraisonnable ! A les voir foncer tête baissée, on les aurait pris pour d’obstinés imbéciles, à piétiner ce qui se rencontrait devant eux.
Enfin, après le passage du dernier, le calme revint à peu près, mais c’était dans un grand silence inquiétant, qu’aucun oiseau, aucun mammifère n’osa briser pendant longtemps. Alors que le groupe de Sadim reprenait sa marche, la forêt se remettait à vivre. Les plantes osaient respirer, les insectes reprendre leur agitation, les habitants des hauteurs leurs chants, semblables à une symphonie.
- Nous ne descendrons pas aussi vite qu’eux, remarqua un des soldats.
- J’espère qu’ils ne remontent pas !
Sadim passa le premier pour s’en assurer. Qui sait si ces bestiaux n’étaient pas capables de tout remonter pour redescendre à nouveau !
Il s’accroupit derrière un gros buisson.
Non, les Banthas sauvages buvaient, les quatre pattes dans la rivière boueuse, leurs grosses langues râpeuses raclant l’eau, tandis que leurs museaux, semblables à un canon de Blaster après une fusillade, refroidissaient lentement. Leur gros souffle gonflait leur corps épais et la graisse les rendait brillant dans le soleil de ces profondeurs de Felucia.
Les soldats purent observer la famille se vautrer dans l’eau de tout son poids. C’en était même indécent de profiter ainsi de la vie !
- Pendant que d’autres se donnent du mal !
- On dit que c’est la vie qui a créé la Force, nota un des soldats, qui avait fait des études. Mais vous y croyez, vous, que la Force peut provenir de pareilles grosses bêtes ! Mais si c’est au contraire la Force qui a créé la vie, pourquoi elle a fait des bêtes comme celles-là ?
- Ho, lança un de ses camarades, et pourquoi la Force elle t’a rendu si bavard tu crois ?
Et les autres d’éclater de rire en s’aspergeant d’eau.
Effarouchés par cette présence importune, le père de famille grogna puissamment. C’était le signal du départ pour sa femme et sa progéniture : ils allèrent se la couler douce ailleurs.
Déjà, deux soldats sortaient de leur sac la toile et les rames et faisaient gonfler un radeau pneumatique. Sadim se mit à l’avant et prit une rame pour montrer l’exemple.
- Nous irons vite, j’espère. Nous n’avons qu’à nous laisser descendre.
Le groupe se répartit à bord du gros gonflable et la descente commença. L’eau du Tupikwamba était lourde, mais elle reflétait les milles teintes de la jungle alentour, du rouge ferreux de la terre au vert moisi des feuilles, au soleil, à l’ocre des troncs, au turquoise du ciel en passant par les taches d’ombre et les camaïeux des lentilles.
Le courant s’accélérait : il emportait le groupe Sadim au travers du spectacle incomparable du monde de Felucia, de surprises en surprises.
:sayen:
Un premier YT-2400, puis deux, puis une dizaine arrivèrent en vue de Felucia.
Un escadron de ces transports, modifiés pour la guerre, constituait l’avant-garde d’une flotte, où se succédèrent ensuite des bombardiers B et K, épaulés par deux escadrons X-Wing. A l’arrière deux corvettes fermaient la marche, entouré d’un escadron de A-Wing, prêts à foncer en soutien des autres groupes.
Gaeriel, à bord d’un YT-2400 baptisé Hope Star II, manoeuvrait l’avant de l’attaque. Elle communiqua ses dernières instructions, au moment où les escadrons ennemis se lançaient à l’attaque, nombreux et bien organisés. L’Empire, d’années en années, progressait. Et sous la férule des Skywalker, la construction des attaques spatiales s’était considérablement amélioriée. Gaeriel le sentit aussitôt. Elle fut prise en chasse par un escadron, juste à bonne distance, tandis que deux groupes de trois appareils la harcelaient latéralement.
Pendant ce temps, des Tie modifiés pour recevoir de l’armement plus lourd s’en prenait au groupe des B-Wing, peu efficaces contre des appareils légers.
Gaeriel dut changer en urgence la tactique du groupe arrière, pendant qu’elle-même luttait contre ses assaillants. A la tourelle, son coéquipier avait peine à faire mouche. C’était d’excellents pilotes qui se trouvaient en face.
Alors qu’un groupe de cinq Tie avancés perçaient la protection avant de la flotte, enflammant trois X-Wing, Gaeriel se trouva encerclée pour de bon, fonçant directement vers ses adversaires qui la mettaient en joue.
A ce moment, un autre Hope Star passa juste au-dessus d’elle, fit une boucle et se retrouva sur l’aile des Tie avancés. C’était la princesse Amanoa ! Le Despair Star cassa la formation de combat des Tie, et Gaeriel put se dégager de l’étau ennemi.
- Il va être temps de te mettre à l’heure des nouvelles normes du show spatial, fit la princesse dans le communicateur. Tu te laisses surprendre ! Tu te bats comme si on était encore l’année dernière !
- Je ne vais pas me laisser démoder, ne t’en fais pas !
Pendant que Gaeriel repassait sur l’arrière de l’armée, la princesse prenait le relais à l’avant. Elle organisait une attaque en pointe des X-Wing et sortait plusieurs A-Wing du marasme. Bientôt, l’avant-garde était solide et unifiée, prête à foncer sur la Corvette qui verrouillait l’accès à l’atmosphère de Felucia !
Les K-Wing, protégés par un second escadron X-Wing, poussèrent les moteurs à fond et effectuèrent un vol en rase-mottes, au-dessus de la Corvette. Ils larguèrent leurs énormes bombes à neutrons et se dégagèrent. Bientôt, l’engin impérial se craquela et explosa en millions de morceaux chauffés à blanc.
A l’arrière, Gaeriel avait vu sortir de l’hyperespace une seconde Corvette, qui eut juste le temps de larguer deux escadrons Tie. Notre héroïne s’occupa personnellement du vaisseau lourd : elle lui largua deux torpilles bien senties qui réduisirent la Corvette dans le même état que la seconde. Bientôt, les boucliers de tous les appareils Rebelles brillaient sous l’impact des détritus impériaux.
Les deux YT-2400 se croisèrent à pleine vitesse, chacun repartant réorganiser une moitié de l’armée.
- J’ai terminé la mise à jour de mon plan de vol, annonça Gaeriel.
- Ne prends pas la grosse tête, en voilà d’autres !
- Je l’aurais parié. L’Empire n’a pas complètement changé non plus !
:sayen:
Des milliers d’écrans de contrôle holographiques tapissaient le mur sphérique. Cette salle était l’un des Yeux qui surveillaient Libria sous ses moindres coutures. La planète totalitaire du Soleil Noir n’avait pas un centimètre carré d’inconnu pour le réseau de surveillance centrale. Depuis longtemps, les gens ne s’en plaignaient plus et vivaient leur vie tranquillement.
A cette heure-ci, dans l’avenue Tarkin, la principale artère du centre d’affaire, ils étaient des milliers de citoyens, dans la même tenue grise, standardisée, qui sortaient des bureaux, en une nuée innombrable mais ordonnée. Les policiers, lourdement équipés, se tenaient à chaque coin de rue de ce meilleur des mondes et ceux des citoyens qui se sentaient un peu nerveux avalaient un comprimé de Tranxen 450, et aussitôt, ils se sentaient légérement euphorique, dégagés des soucis matériels. A force d’ingurgiter chaque jour, au moins deux fois par jour, un comprimé de drogue, la vision du citoyen lambda se déformait. A force de vivre dans une euphorie artificielle, ils finissaient par y croire vraiment et à voir le monde plus propre, plus net, plus simple qu’il n’était.
La plupart des Libriens auraient dit que leur monde était beau, ordonné, fonctionnel, rationnel, et libre. Ils trouvaient agréables de vivre dans des structures bétonnées, dépouillées, impersonnelles, dans un enfer de béton, de verre, de bois ; d’escalators, de portes sécurisées, de barrages, de sas, de verrières, de tapis roulants. Le Minsitère des Transports veillait à la rationalisation de tous les déplacements et à « l’amplification machinique de l’énergie quotidiennement dépensée ».
Certains citoyens drogués développaient une réaction très forte, qui se manifestait en fin de journée, à la nuit tombée. Au lieu de voir le monde en meilleur comme la plupart de leurs voisins, ils développaient de graves crises de dépression, où le monde leur apparaissait soudain froid, mortel, laid. Pour eux, on avait prévu des centres de loisirs obligatoires où ils étaient censés sortir de leur apathie mélancolique. Mais ceux qui refusaient ce bienfait étaient emmenés dans des centres cliniques, d’où ils ne revenaient généralement plus.
Les milliers d’écrans tapissant l’intérieur de chacun des centaines d’Yeux de Libria étaient surveillés par des droïds dernière génération, construits à partir de sondes Arakyd, équipés de huit paires de binoculaires mobiles et de six paires de membres préhensibles, leur permettant de manipuler les écrans.
Le centre Œil n°45 était en charge de la surveillance de la Forteresse Impériale, que dirigeait l’Inquisiteur Tremayne. Depuis l’arrivée au pouvoir de Vader, l’Empire avait renforcé sa collaboration avec le Soleil Noir. Chacun connaissait pourtant la rivalité qui avait opposé Vader à Xizor du temps de Palpatine, et qui s’était soldée par la destruction du vaisseau de Xizor par son ennemi –le maître du Soleil Noir ayant eu l’idée stupide de vouloir tuer Luke Skywalker au moment où son père le cherchait.
Depuis, Vader avait mis au pas l’organisation criminelle et avait envoyé une partie de l’Inquisition sur Libria, pour y mettre au point des techniques de pointe de surveillance interstellaire. Tremayne s’était vu confier un projet au budget colossal. Il en avait profité pour se faire bâtir sur Libria une demeure à la mesure de ses pouvoirs. Il connaissait la Cité Interdite de Cataga et le pénitencier de Vostromo, réputés pour être les lieux les plus sécurisés de la Galaxie. Mais au nom de l’Empire, il avait voulu rivaliser avec ce symbole de la fierté librienne. Il avait voulu un endroit encore plus orgueilleux, encore plus solide. Il s’était donc adjoint la contribution des meilleurs architectes de l’Empire et des spécialistes de la sécurité du Soleil Noir.
Et il avait bâti la Forteresse Zegmor, du nom de l’ancien Grand Maître de l’Inquisition. Il avait voulu en quelque sorte une série de Forteresse emboîtées les unes dans les autres, des Forteresses dans la Forteresse.
:sayen:
Des macro-oculaires à infra-rouges sur le nez, accroupi au bord du vide, Nello observait le toit de Zegmor. Vêtu d’une combinaison moulante noire, il souriait en scrutant les mouvements des tâches rouges sur fond bleu – vert : les soldats patrouillant en haut de la Forteresse.
Derrière lui, Merwyn surveillait, juste à côté du Reiterpallasch dont on avait activé le camouflage intégral.
- Comment c’est, Vostromo, à l’intérieur ?
- Faut pas être claustrophobe, dit Merwyn. Et les couchettes sont un peu dures. Pourtant, j’étais avec l’élite des prisonniers.
A mesure que Nello détaillait la Forteresse, les données étaient transmises dans l’ordinateur de bord de son vaisseau. On obtenait ainsi une image satisfaisante de la présence ennemie dans le bâtiment.
Nello retira ses lunettes spéciales et s’aida de la Force pour affiner sa vision. C’était bien mieux que d’observer à la jumelle : il obtenait une image haute résolution de Zegmor !
- Tu en as encore pour longtemps ? demanda Merwyn. Souviens-toi que ton appareil n’a presque plus de générateur d’invisibilité.
- C’est bon, fit Nello, content de lui. On y va ?
- Quand tu veux.
Merwyn vérifia l’attache de ses deux sabres à la ceinture. Le Nello de cette galaxie n’avait pas combattu Thembee : il lui restait donc ses deux sabres. A eux deux, ils étaient donc bien équipés !
Nello recula d’une vingtaine de mètres du bord du toit, sautilla, souffla dans ses mains, fit quelques extensions.
- Vingt-huitième étage en face. Presque soixante mètres de vide à traverser en un seul saut. Avec la corde, on gagne dix mètres. Ca laisse un bel exploit à accomplir.
Merwyn ne disait rien. Il se concentrait lui aussi.
- Prêt ?
- Prêt.
Nello avait accroché une corde à sa ceinture et à un mousqueton accroché au toit du bâtiment. Il tira dessus pour en vérifier la solidité et entama sa course en puisant dans la Force pour augmenter son influx nerveux. Il partit comme un bolide et décolla en un gigantesque bond en cloche, en pédalant dans le vide.
Au beau milieu du grand silence de la nuit, il atteignit son point culminant et commença sa chute, tandis que la corde se déroulait à toute allure.
Il plongeait maintenant les bras en avant à une allure vertigineuse.
Un éclair rouge le dépassa et alla frapper la vitre vers laquelle il se dirigeait en chute libre. Malgré son blindage, le vitrage se craquela et s’effondra, juste avant que Nello ne fasse son entrée en roulé-boulé dans la pièce !
Merwyn soupira : il avait réussi !
C’était bien au vingt-huitième que le blindage de la fenêtre était moins épais ! Les instruments d’analyse de la Rébellion avaient vu juste.
Deux droïds de surveillance s’étaient brusquement activés. Nello, à terre, jeta vers eux une Vague de Force qui les jeta à terre. Il bondit comme un félin en dégainant ses deux sabres et fracassa les deux machines dans le même mouvement.
L’alarme retentissait dans le bâtiment. Les droïds allaient se relever. Le Jedi fit tournoyer ses sabres et les planta dans ses deux adversaires, qui avaient maintenant leur compte. On entendait des pas précipités dans le bâtiment.
Nello détacha un second mousqueton qu’il portait à la ceinture et le jeta au plafond, où il s’accrocha magnétiquement, emmenant avec lui la corde.
Sur le toit d’en face, le BML qui avait cassé la vitre fumait encore. Merwyn activait l’enrouleur, si bien que la corde se trouva parfaitement tendue entre les deux bâtiments. Puis notre héros disposa le trapèze à roulette et à son tour, prit son souffle, s’accroupi, s’accrocha aux poignets et s’élança ! Il dévala la longueur de corde, le visage fouetté par le vent, tandis que, dans la pièce, Nello recevait à coups de sabres les autres droïds de surveillance. C’était un ballet de danse, de lasers, et de lames qui s’y déroulait.
Sentant son compagnon d’aventure arriver, Nello bondti sur le côté en plantant un sabre dans un droïd K-6 surarmé. Merwyn lâcha prise et atterrit. La lame de Nello coupa la tête du droïd juste devant-lui. Notre héros dégainait à son tour. Face à deux Jedi suractifs, l’équipe de surveillance de l’étage fut rapidement éliminée.
Les deux Jedi, sabres à la main, s’engagèrent dans le dédale de la Forteresse de Zegmor. .
A l’étage d’en-dessous, les droïds détectèrent une coupure rapide qui s’opérait dans le plafond. Ils déclenchèrent leurs tirs mais l’épais métal s’écrasa sur eux, et à cela s’ajouta le poids des deux intrus qui finirent de nettoyer la pièce en un rien de temps.
Autour des Jedi, de grosses machines à laver le linge ronronnaient en cadence.
- Il y a toujours un point faible, conclut provisoirement Nello. Même Tremayne a eu la faiblesse de faire moins blinder l’étage des laveries automatiques !... Et aussi de le faire moins surveiller !
Les deux hommes coururent vers l’ascenseur. Pas le temps de l’appeler ! Ils ouvrirent la porte en un éclair de sabre. Des droïds arrivaient à l’autre bout. Ils sautèrent dans la grande cage sombre métallique et attrapèrent l’échelle une dizaine d’étages plus bas, en serrant les dents au moment du choc.
Nello s’accouda au rebord de l’étage juste au-dessus et jeta un coup d’œil :
- On est au dix-neuvième ! Trop haut !
Les deux hommes se laissèrent descendre à l’échelle et s’arrêtèrent de nouveau devant le treizième.
- Là, on y est !
Ils montèrent sur le rebord et ouvrirent la porte. Ils avancèrent lentement, en garde, sentant un ennemi approcher. C’était un grand couloir, spacieux. Une porte s’ouvrit un peu plus loin. Ils en virent sortir un XXX amputé de ses jambes, qui évoluaient dans les airs grâce à une ceinture anti-grav. Il venait de dégainer un sabre rouge. C’était Maw, un des assistants de Jerec que Merwyn avait emprisonné sur Ruusan.
Nello jeta un petit coup d’œil à Merwyn. D’un regard, les deux Jedi se comprirent. C’est Merwyn qui allait s’occuper de lui.
Nello courut sur Maw et bondit en cloche au-dessus du Jedi Noir. Furieux, ce dernier tenta d’intercepter le Jedi mais choqua son arme contre ses sabres. Nello atterrit derrière lui. Maw pivota en un instant et para le coup que lui adressait le Jedi, qui bondit en arrière et poursuivit sa course. Maw pivota d’un second demi-tour pour se retrouver face à Merwyn prêt à l’attaque.
:sayen:
Maw rugit, humilié la dernière fois par ce Jedi sorti de nulle part qui avait eu facilement raison de son maître et de son meilleur élève. Il asséna un coup violent et adroit à notre héros, qui para habilement. Maw, déchaîné, laissa libre cours à sa colère et fit reculer Merwyn en abattant sur lui des coups comme s’il maniait une massue.
Mais notre Jedi en avait connu d’autres. Il fit comme s’il opposait une résistance désespérée à son adversaire, alors qu’il préparait sa contre-attaque. Il sembla maladroit avec ses deux armes, alors qu’il sentait intuitivement comment s’en servir. Que ne s’y était-il mis plus tôt !
Maw, au bord de l’apoplexie, ne se contenait plus. Fatale erreur ! Le Jedi Noir tenta un bond en l’air pour planter son arme dans le crâne de Merwyn. Il ne sentit pas venir les lame du Jedi : l’une l’empala proprement et l’autre le le scinda en deux. A peine ses deux moitié eurent-elles le temps de sentir une brûlure, avant de s’effondrer par terre.
Merwyn respira.
Nello respira aussi, en retirant ses deux lames du corps du gros Gork qui tomba comme un lourd meuble devant. Encore un élève de Jerec de moins. Par télépathie, il communiqua à Merwyn que Tremayne restait introuvable.
- Où je te retrouve, demanda notre héros.
- Ecoute, Merwyn, je m’excuse, mais comment te dire ?...
- Quoi donc ?
- Je suis venu pour la Rebellion, bien sûr… Mais j’ai aussi des questions à poser…
- Entendu, je comprends, dit notre héros. Ecoute, trouve les officiers qu’il faut et pose leur tes questions. Moi je continue vers le bas de la Forteresse. On se retrouve.
- Merci, c’est chic de ta part.
Merwyn partit vers les ascenseurs sécurisés. Il savait de quoi Nello voulait parler : dans cette Galaxie il cherchait également le mystère de ses clones. Pourquoi avait-on fabriqué des répliques de lui ? Et surtout, qui avait fait cela ? L’occasion était trop belle, en venant ici sur Libria, de finir de trouver les informations dont il avait besoin.
Merwyn trouva l’accès vers les souterrains de Zegmor. Il avait emmené avec lui un bijou technologique des services d’espionnage de l’Alliance. Il pirata le code d’accès des plateformes du puits principal de la Forteresse, et il put descendre aussitôt vers le dernier étage.
Il y eut une longue descente, dans un bruit de doux glissement. Merwyn sentait l’accélération et se concentrait sur la Force.
Enfin, les deux grandes portes superposées circulaires coulissèrent devant lui. La pièce devant lui était plongée dans une lumière orangée vive, tirant sur le rouge. Les centres de contrôle principaux. Les bruits prenaient une sonorité métallique prononcée, comme si on était dans l’espace. L’endroit paraissait complètement coupé du reste de Libria.
Merwyn fit quelques pas.
Il sentit alors que par la Force, on tentait de l’agripper à la gorge. Notre Jedi parvint à chasser la douleur aussitôt. Il se retourna. Tremayne se tenait à quelques mètres.
- Vous êtes audacieux d’être venu jusqu’ici !... Monsieur Peake !...
- Je collectionne les Inquisiteurs.
- Vous n’échapperez pas à l’Inquisiteur.
Le temps n’était pas à la discussion. Manifestement, Tremayne enrageait de retrouver le Merwyn qu’il croyait mort. Mais depuis qu’il avait vu revenir les assistants de Jerec, piteux, racontant la capture de leur maître, il avait bien été obligé de croire que l’élève de Darth Treides n’était pas mort.
Merwyn, plein d’allant, se jeta dans le combat, décidé à continuer sur sa lancée. Pour profiter de la loi des séries !
A deux sabres, il se sentait un autre homme. Il n’avait jamais été aussi « facile » dans ses mouvements. Ils s’enchaînaient naturellement. Même Tremayne, duelliste éprouvé dans la forme classique du Niman, paraissait contraint, artificiel dans ses enchaînements, alors que Merwyn était rapide, souple et surprenant.
L’Inquisiteur fut mis en difficulté et parvint à rétablir l’équilibre. C’était le moment crucial du combat, celui où il allait basculer. Merwyn se sentit faiblir, alors que l’Inquisiteur gagnait en assurance et déjouait maintenant les passes des deux sabres. Merwyn dut aller chercher dans ses réserves et attaquer sans relâche, comme Treides lui avait appris ! Il était inquiet de vérifier que son sombre maître ne s’était pas trompé : l’entraînement de Khelin et El Daoud ne pouvait pas suffire. Un Jedi ne pouvait pas toujours gagner avec de la mesure et de la retenue. S’il combattait, il ne fallait pas combattre à moitié et se battre comme un prédateur féroce. Mettre sa hargne au service de son combat.
Dans la lumière chaude, écarlate, les deux duellistes rivalisaient d’ardeur, dans un affrontement éclatant, éprouvant ! Les chocs résonnaient sur le métal, les étincelles jaillissaient dans la lumière rougeoyante. La Force circulait comme un torrent en pente, entre les deux adversaires, les entourant, les enroulant, les emmenant dans un courant de ténèbres et de lumière, un courant de plus en plus intense. Merwyn défendait d’un sabre, attaquait de l’autre, ou bien infligeait des cisailles et recroisait ses lames pour défendre. En forme VI, Tremayne imposait une démonstration de combat qui aurait fait de lui un des meilleurs formateurs Jedi de l’ancienne République.
Mais ces temps étaient loin, ces temps de paix, et maintenant, les Jedi était des étoiles éparpillées dans la noirceur du monde, des exilés qui luttaient chaque jour pour ne pas voir leur lumière s’éteindre. Chaque combat était tragique : combat de la dernière chance, combat qu’on ne peut pas perdre.
Les armes se choquaient de plus en plus fort. Enfin, la cassure qui se produit dans tout duel se produisit. Merwyn attaquait de plus en plus fort ; Tremayne se repliait en défense. Notre héros dévia la réplique de son ennemi d’un mouvement circulaire vers le haut, qu’il accompagna d’un mouvement similaire de son autre arme, qui trancha le poignet de Tremayne.
Merwyn hurla, vainqueur. Rarement il s’était senti aussi proche de celui qu’il avait été quand il était l’élève de Treides !
Il pointa ses deux lames vers l’Inquisiteur. Comme pour le supplier de se rendre, de ne pas l’obliger à commettre l’irréparable. Mais Tremayne, à bout de force, demanda grâce.
Merwyn ne le remercia pas, mais c’était tout comme.
- Debout, nous partons, haleta notre héros.
Il était épuisé.
A la limite, les deux hommes auraient pu se regarder comme deux rivaux, heureux d’avoir tout donné, virilement épuisés. Mais l’heure n’était pas à la franche camaraderie forgée au combat entre adversaires loyaux !
:sayen:
Les deux hommes montèrent dans l’ascenseur, où ils reprirent leur souffle. Aucun des deux n’avait l’air tellement plus en forme que l’autre, sinon que Tremayne tenait son poignet coupé et cautérisé. Mais il était déjà cybernétique, depuis une rencontre malheureuse avec Nello dans le système de Dorvalla !
Merwyn, le sang lui battant dans les tempes, entendit la voix macabre d’Andeddu siffler à ses oreilles :
- Vous devriez tuer l’Inquisiteur…
- Pas question, vous le savez bien… Lisez le code Jedi, vous comprendrez…
- Vous ne lui avez même pas expliqué le pourquoi de votre présence ici.
- Cela viendra en temps et en heure.
- J’ai besoin de vous, Merwyn, pour la Porte… Alors je ne voudrais pas vous retarder…
Merwyn aspira un grand bol d’air. La voix se tut. La porte s’ouvrit. Merwyn fit signe à son prisonnier de passer devant. Il entendit dans sa tête Nello lui donner rendez-vous là où ils étaient entrés.
Le Jedi fit courir Tremayne vers là-bas. Les deux hommes arrivèrent dans la salle près des laveries automatisées. A bord d’un speeder de vitesse, Nello arriva au bord de la fenêtre. Merwyn ordonna à Tremayne d’embarquer, sauta à sa suite. Nello repartit, monta vers le toit d’en face où arrivaient des soldats d’élite du Soleil Noir. Merwyn sauta au bas du véhicule pendant que Nello finissait d’atterrir. Le Jedi désarma d’un coup de télékinésie les soldats, pendant que Nello poussait Tremayne dans le Reiterpallasch, courait au poste de pilotage et déclenchait un tir de barrage contre les assaillaients. Merwyn recula, bondit dans l’appareil, qui décolla sans tarder.
Notre héros alla à la tourelle, après avoir bouclé l’Inquisiteur pour le voyage. Il toucha deux des poursuivants. Nello activa le générateur d’invisibilité, avec ce qui restait de minerais spécial. Il terminait sa réserve. Le transport disparut comme un fantôme dans le ciel de Libria et quitta la planète saturée de réseaux de surveillances.
Merwyn, trempé, vitn s’asseoir dans le cockpit à la place du copilote. Les hommes se regardèrent pas mécontents, pendant que l’astronavigateur déclenchait le saut dans l’hyperespace.
A suivre...:sayen: