CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE
Deux hommes, l'un vieux et l'autre jeune, vêtus de manteaux à capuches noires, marchaient de nuit, sur le chemin de garde d'un grand palais.
Le plus vieux disait :
- Ninube a été vaincue -et Nahoko par la même occasion. Maintenant, nous pouvons tourner nos regards vers la capitale.
- Toturi aura de la peine à y entrer, répondit son acolyte. Les Matsu l'en empêcheront, et ensuite l'Outremonde lui-même.
- Nous interviendrons à point nommé pour que les portes de la ville s'ouvrent, dit le Vieux. Maître Chrysanthème y veillera. Le Lion Noir n'aura plus qu'à se tracer un chemin jusqu'au trône d'Emeraude...
- Enfin nous aurons notre revanche, murmura le plus jeune, enfin nous détruirons les Hanteï...
La nuit était tombée sur la Cité du Repos Confiant. La Cité ancestrale avait retrouvé la paix depuis que les armées du clan de la Licorne avaient piétiné les troupes de l'Outremonde.
Ce soir, dans les rues, se déroulait la fête aux divinités du printemps, avant le temps des labourages. Les marchands avaient installé leurs échoppes dans la rue et un air d'amusement débridé flottait dans l'air. Ce soir-là, le seigneur de la ville, le sévère Isawa Akitoki, avait donné sa permission pour qu'on autorise, dans une certaine mesure, les boissons alcoolisées en ville.
De fait, le sake coulait à flot, même parmi les gens du peuple, et plusieurs samuraï de la garde Shiba s'étaient joints à cette joyeuse débauche. Certains adolescents allaient connaître leur première gueule de bois, en compagnie des aînés. De jeunes membres de l'école Isawa, qui avaient passé leur journée en études très strictes, à laver le parquet et les draps et à prier les Fortunes, se répandaient dans la rue et dans les bistrots du coin, où on accueillait, les yeux brillants, leurs belles pièces de kokus.
L'annonce de ces festivités, quatre jours avant, avait attiré du monde alentour, car rares étaient les occasions, dans cette région traditionnaliste entre toutes, de s'amuser. Des troupes de théâtre ambulants, des bonimenteurs, des illusionistes et des représentants de yakuzas avaient fait le déplacement. Les maisons de jeux ne désemplissaient pas et dans les maisons closes, les patronnes avaient veillé à pomponner leurs filles.
Dans le palais presque désert, seuls restés quelques-uns des plus ascètes shugenja, jeunes ou vieux, quelques serviteurs et de la famille du seigneur Akitoki. On disait que ce dernier, pendant la guerre, avait perdu de nombreux proches. On disait qu'il avait alors vraiment compris le caractère éphémère de cette vie, et le lot de souffrance qui s'y attachait. Révélation étonnante de la part d'un shugenja de haut rang, qui était censé méditer sur cette aspect de la vie un tiers de ses journées. Toujours est-il qu'il avait senti qu'il ne faisait que gâcher sa vie par son rigorisme intransigeant, et celle de ses proches.
Certains prétendaient (mais on les disait inspirés par des Scorpions !

qu'il s'était rendu récemment dans le quartier interdit, et qu'il avait passé la soirée avec une geisha ! Ce qui ne lui était pas arrivé depuis au moins vingt-ans, à la veille de son mariage !
Si la vie était si courte, et si en profitait ne l'allongerait ni ne l'écouterait, il ne pouvait être mauvais de profiter des plaisirs qu'elle offrait. Les bruits de couloir allaient bon train. Isawa Masanaga, supérieur d'Akitoki, seigneur de la Cité du Chêne Pale, en apprenant cette résolution du shugenja, aurait éclaté de rire, ce qui ne lui arrivait pas trois fois par an ! Comme si enfin, Akitoki-san comprenait un caractère essentiel de l'existence.
Comme l'avait dit une marchande des quatre saisons, qui venait souvent au palais de la Cité, y vendre ses produits (car ceux-ci plaisaient à Akitoki-sama) : "Par Ebisu, on aura tout vu !"
Un autre évènement, non moins important, s'était produit. Le retour dans la Cité d'une des élèves du seigneur, la fameuse (trop fameuse, disaient certains) Isawa Ayame

. Depuis cinq ans, elle s'était faite une réputation des plus
louches. A l'âge de son gempukku, elle avait déjà perdu un bras après une attaque mal élucidée : des rônins avaient voulu s'en prendre à elle. Elle s'était vu adjointe un yojimbo, une grande fille appelée Shiba Ikky, dont nul n'ignorait l'ascendance en partie yobanjin ! Les barbares du nord !
Ensuite, Isawa Ayame avait été choisie par un Magistrat du clan pour lui servir d'assistante. Elle qui était promise à une vie pieuse (malgré certains écarts de langage, déjà), elle était partie à l'aventure. Certains n'étaient pas fâchés de la voir quitter la Cité, car on la savait rebelle à l'enseignement canonique du clan. Elle agaçait déjà Akitoki-sama avec ses lectures tendancieuses.
Ses années comme assistante ne l'avaient pas ramenée à une vois plus orthodoxe, au contraire. Elle avait aidé à l'élucidation de nombres d'affaires sales impliquant des dignitaires au-dessus de tout soupçon. Et ses voyages sur les terres voisines du Dragon, du Lion et de la Grue lui avaient permis de découvrir d'autres manières de vivre, de penser et aussi de parler aux Fortunes ! La voie du Phénix n'était donc pas unique, soit, mais elle n'était peut-être pas la meilleure !
Ensuite, après être déchargée de son poste d'assistante, les choses étaient allées de mal en pis. Elle avait enquêté à Yamasura sur la mort de rônins, pendant le tournoi des Dragons. Puis, après plusieurs longs voyages, elle était entrée à la Magistrature d'Emeraude. Et on essayait d'oublier certains évènements macabres survenus pendant la cour d'hiver de l'an 1126. Pour couronner cette carrière, elle avait passé plusieurs fois à la Cité des Mensonges, juste avant que cette Cité ne soit détruite par le clan du Scorpion !
En la voyant revenir, Isawa Akitoki, qu'on trouvait rajeuni, avait retrouvé son masque de sévérité. Déjà, on maudissait le retour de cette shugenja intenable. Le pire étant qu'on avait rien à lui reprocher. Depuis six jours qu'elle était dans la Cité, elle avait passé son temps dans sa chambre ou en prière. Et elle venait avec un Magistrat d'Emeraude couvert de gloire, Kakita Hiruya.
Ce soir, alors que des feux d'artifices étaient tirés en ville, qu'on entendait le peuple rire, les enfants crier et courir comme des fous, Isawa Akitoki, appuyé sur les remparts de son palais, contemplait sa Cité, les terres de son clan, son monde à lui !
Derrière lui, immobile, Shiba Ikky, attendait son bon vouloir.
- Qu fait-elle, en ce moment ?
- Elle est dans sa chambre, Akitoki-sama.
- Qu'étudie t-elle ?
- Elle retranscrit de mémoire les manuscrits qu'elle a perdu dans la destruction de la Cité des Mensonges.
- En a t-elle perdu beaucoup ?
- Oui, seigneur. Un plein sac. Des dizaines de parchemins glanés aux quatre coins de l'Empire.
Akitoki soupira. Ikky était-elle au courant de ses changements ? Le prenait-elle encore pour un ascète dogmatique, ennuyeux ? Mais pouvait-il rattraper les années perdues, redevenir un jeune homme, sans perdre la face ?
- Hiruya-san est parti en ville avec ses assistants.
- Oui, seigneur.
- Dans le quartier réservé ?
- Oui, seigneur.
Akitoki sourit. Il y a un mois encore, il ne se serait pas permis de demander, pas sans y mettre une certaine réprobation.
- Vous n'y allez pas, Shiba Ikky ?
La yojimbo toussota.
- A vrai dire, j'ai... j'ai fait voeu de ne plus boire d'alcool.
Akitoki-sama ne voulait pas savoir à la suite de quelle expérience.
- On m'a fait savoir qu'Ayame en avait fini avec certaine dépendance fâcheuse.
- Oui, seigneur.
- Décidément, la Roue des Dix Milles Choses tourne vite !
- Oui, seigneur, répondit machinalement Ikky, qui ne put cacher qu'elle ne comprenait pas !
Pour un peu, Akitoki lui aurait dit : "Mais laissez-donc là ce visage de marbre, Ikky ! La vie est courte, la vie est belle, profitez-en ! Allons boire du saké et du meilleur jusqu'à l'aube ! Nous pourrions être morts à l'heure actuelle, comme tant de gens de notre clan et nous sommes encore là à tirer une face de deuil alors que nous pourrions rendre les gens heureux autour de nous, en commençant nous mêmes à l'être !"
Mais "être heureux", c'était des valeurs de gros marchands, de bourgeois ! La joie de la connaissance, oui. L'honneur du guerrier, oui. La fierté de servir. La contemplation du monde.
Akitoki se retourna et, fait extraordinaire, salua Ikky avec presque un air de familiarité, comme s'il saluait une amie !
Puis il partit en chantonnant un vieil air qui lui chantait sa grand-mère. Stupéfaite, Ikky resta immobile, puis repartit dans la chambre. Studieuse, pugnace, Ayame abattait du travail. Elle suait de tout son corps pour retranscrire les manuscrits perdus. Les idées se mêlaient dans sa tête, elle était prise de tremblements en pensant à ce qu'elle oubliait à chaque instant alors même qu'elle voulait s'en souvenir !...
Le panneau s'ouvrit. Ikky entra, sérieuse comme un ize-zumi.
Ayame salua brièvement et se remit à griffonner ses papiers. Elle entendit alors Ikky éclater de rire, au moment où elle se plongeait dans la bassine d'eau brûlante.
- Le dernier qui finit son verre, gronda Shigeru en fixant l'assistance d'un regard terrible, n'est bon qu'à nettoyer le pot d'Akitoki-sama !
Les sept samuraï levèrent leur coupe en même temps, burent en deux gorgées et reposèrent les coupes en tapant fort sur le table. Puis ils regardèrent tous le patron, qui hochait la tête, très concentré, avant de désigner de la main Bokkai. Et les autres d'éclater de rire, quand le Scorpion, contrit, dut boire un grand verre en gage !
C'était bon de rire. La suite des plats arrivaient et le Crabe plongea dedans le premier, talonné par Kohei. On trinqua encore, puis le poisson à la vapeur arriva, et Shigeru l'accompagna d'un gros bol de riz avec des légumes variés, pendant que Kohei reprenait du canard, agaçant Shigeru qui y vit un défi et qui contre-attaqua en commandant une bouteille de soshu ! Il était donc l'heure de trinquer à la santé du Magistrat Ide Soshu, et l'heure d'un nouveau concours.
Les samuraï frappèrent leurs coupes trois fois en criant, levèrent le coude et reposèrent. De l'avis général, c'est Kagetoki qui avait pris du retard ! Mais, pour montrer qu'il respectait ses adversaires, Shigeru l'accompagna dans son gage, puis accompagna, par avance, le prochain qui perdrait, en reprenant un verre. Et comme, le tour d'après, il fut perdant, car sa main commençait à trembler, il but encore pour prouver qu'il n'était pas ivre comme une barrique !
D'où ce calcul de Hiruya, frappé au coin (du bon sens et du saké) : "Consommation de Kohei = celle de tous les autres. Consommation de Shigeru = Kohei + tous les autres !"
C'est sans doute ce calcul qui donna un mal de crâne insensé à tous les samuraï, alors qu'ils revenaient en titubant, dans l'air aigre du matin, vers le palais du Repos Confiant, en buttant contre des marchands endormis dans la rue, entre les échoppes où on dormait n'importe comment -et où la relève de la garde avait du mal à reveiller leurs prédecesseurs, qui avaient passé la nuit à surveiller le fond de la bouteille !
La journée fut occupée par les lourds ronflements qui émanaient de la Cité dans son entier, cependant que les rares personnes réveillées passèrent une journée empâtés, ensuqués, à lutter pour rester debout avant d'abdiquer, tôt le soir, devant leur couche.
Le lendemain, les choses commençaient à reprendre leur cours normal. Il restait un parfum léger de gaieté dans l'air et on se saluait avec plus de sourires qu'à l'habitude. Les marchands retrouvaient devant des clients avec qui ils avaient bu jusqu'à plus soif, les soldats Shiba ne pouvaient plus être aussi sévères avec des charretiers qui encombraient la rue, depuis qu'ils avaient passé la nuit dans le même établissement qu'eux. Il y avait donc une atmosphère de folie douce pas désagréable, une euphorie comme on en n'avait pas connu, et qui, pour tous, était de bonne augure, avant le début des labours.
En début de mâtinée, la Magistrature d'Emeraude retrouva Isawa Akitoki pour une rencontre officielle. Déjà, on redevenait plus sérieux. Il n'était plus temps de batifoler, car on parlait de la situation dans l'Empire.
- Le Grand Ours, disait le seigneur, a quitté Otosan Uchi. Il a levé le siège.
- Voilà une bonne nouvelle, dit Hiruya.
- De plus, nous apprenons que le général Matsu Tsuko, Champion du clan du Lion, défend personnellement la capitale. Il est donc probable que les félons ralliés à l'Outremonde seront définitivement chassés sous peu.
- Aucun doute à ce sujet, avec l'assistance de la bouillante Matsu Tsuko-sama, reconnut le Magistrat.
- Enfin, nous recevons une lettre de l'honorable Miya Katsu, qui s'enquiert de la bonne santé de ses assistants et leur souhaite, en ce mois du Dragon, la protection des Fortunes. Il sera bientôt ici.
- Encore une bonne nouvellen conclut Hiruya.
Les samuraï se levèrent. Ils avaient face à eux Akitoki-sama, ses conseillers et sa famille, tous les dignitaires de la Cité. Ils restèrent à bavarder quelques temps puis Hiruya salua au nom de tous et la Magistrature d'Emeraude se retira, empressée.
- Quartiers libres cette après-midi, dit Hiruya. Ayame, j'aimerais m'entretenir avec vous. Ce sera tout. Bon repas et que Benten vous sourit.
En se tapant le ventre, Shigeru déclara :
- J'ai le ventre vide et il sera aussi difficile à remplir que la caverne d'un ours !
- Je connais une auberge des plus sympathiques, affirma Kohei.
Les assistants s'éloignèrent, contents d'aller se remplir la panse. Même Ikky était de la partie : Hiruya lui avait dit d'en profiter.
Ayame resta au palais, mangea frugalement, poursuivit son travail et, en milieu d'après-midi, alla taper à la porte de Hiruya. Elle ouvrit le panneau.
Une servante faisait chauffer de l'eau pour le thé du Magistrat. Ayame eut une pensée pour les autres, qui devaient recommander des digestifs après avoir bâfré, mais elle n'avait pas de regret.
- Asseyez-vous, Ayame-san. Votre travail avance t-il ?
- J'espère que ma mémoire ne me trahit pas trop.
- Je repense au moine Tadakune. Je suis attristé par sa mort. Heureusement, il nous a montré le bon chemin.
- Oui, il nous a aidés à accomplir notre destin, disait-il.
- Vous en doutez ?
- Non.
- Il semble que nous en ayons fini avec l'Ombre, n'est-ce pas ?
Ce n'était pas tant une question qu'un ordre.
- Oui, sans doute. Ujina-sama, avant de nous quitter, n'en a pas dit tellement plus. Je me demande si nous ne devrions pas en apprendre plus sur Nahoko.
- Sur cette Ninube, surtout, n'est-ce pas...
- J'ignore, fit Ayame, incapable de cacher le feu de sa curiosité, si l'Ombre et Ninube ne font qu'un. Si le monument de cristal les a détruites toutes deux. Si d'autres manoeuvres complexes ne se cachent pas derrière... "Derrière un secret se cache toujours un autre secret", a dit un homme illustre.
Elle se garda bien d'ajouter que c'était Bayushi Tangen, deuxième du nom !
- Je reconnais la valeur de tes recherches, Ayame-san. Seulement, tu avait promis d'arrêter après. Après la destruction de l'Ombre. Et ne dis pas qu'elle n'a pas eu lieu. Nahoko est morte.
- Peut-être ne faudrait-il arrêter que quand j'en aurai la certitude, quand nous serons sûrs de ne plus être à "sa" merci.
C'est à peine si, maintenant, Ayame y mettait les formes pour dire ce qu'elle pensait !
- Ainsi tu n'arrêteras pas, tu redescendras toujours dans ces secrets !
- Je veux prendre le risque, sans basculer dans la folie.
- C'est pourtant ce qui a déjà failli arriver !
- J'ai remporté une victoire sur moi-même, grâce à vous, à ce séjour au temple. Les Scorpions étaient derrière cet accident. Sans ça, Ikky n'aurait pas failli. Quant à moi, si j'ai abandonné l'idée de briller encore en société, je n'ai pas abandonné l'honneur !
- Je ne pensais que tu dirais cela. Je m'attendais à pire. Tu penses pouvoir te concentrer sur l'honneur, même si tu as une réputation des plus mauvaises, même auprès des tiens ?
Depuis combien de temps, elle, n'avait-elle pas souri ? Ne s'était-elle pas amusée ? N'était-ce pas cela, en somme, qui la rongeait ? Ou au moins, est-ce que ça n'entrait pas en compte ?
Les samuraï avaient quitté le restaurant, bien pleins et entraient maintenant dans une maison de thé. Les discussions furent décousues, paresseuses. Kohei, Kagetoki et Shigeru somnolaient. Ryu était venue au restaurant mais était repartie après, s'entraîner au dojo. Craignait-elle de voir ses sabres rouiller ?
- Etrangement, disait Riobe, songeur, ce séjour à la Cité des Mensonges aura été profitable à Hiruya-sama.
- Et pourquoi non, fit aussitôt Bokkai.
- Vivre là-bas n'est pas bon ni pour la vie, ni pour l'honneur, de bon nombre de gens.
- Ceux qui se corrompent là-bas sont déjà prêts à l'être en arrivant. Tout au plus la Cité révèle t-elle la vraie nature des hommes.
- "Révélait-elle", je dirais.
- Sous peu, la Cité sera reconstruite. Mon clan y travaille déjà d'arrache-pied.
Le rônin et le Scorpion étaient les seuls à parler. Les autres écoutaient, distraitement.
- Je me demande, dit Riobe, où se trouve Toturi en ce moment.
- Qu'importe, fit Bokkai, puisque Matsu Tsuko protège la capitale. Que l'armée du Lion Noir vienne se mettre en première ligne si elle le désire !
Riobe ne releva pas. C'était devenu un petit jeu entre eux : titiller l'autre et le forcer à réagir.
- Je m'excuse de changer de sujet, Bokkai-san, mais n'avez-vous pas vu un Scorpion à Morikage Toshi ?
- Moi, non.
- C'est Ayame et moi, baîlla Kohei, qui aurions dû le voir.
- Un certain Emmon, si je ne me trompe ?
- Tout juste, dit le Licorne en se rasseyant droit, mais il était déjà parti. Après avoir reçu une mauvaise visite, si j'ai bien compris.
- Si les Ancêtres le permettent, et Hiruya-sama, j'irai à sa recherche bientôt.
Les autres ne relevèrent pas. Ils ne voyaient pas bien en quoi Riobe pouvait être intéressé par ce Scorpion. Même Bokkai, par mépris, ne fit pas trop attention aux paroles de ce rônin.
A suivre...