06-02-2006, 02:26 AM
(This post was last modified: 26-08-2006, 12:08 PM by Darth Nico.)
Quinlan Vos Wrote:I am not part of the dark—simply deeper in the shadows.
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RotS OZ - Episode III : L'holocron de Quinlan Vos
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06-02-2006, 02:26 AM
(This post was last modified: 26-08-2006, 12:08 PM by Darth Nico.)
Quinlan Vos Wrote:I am not part of the dark—simply deeper in the shadows. ![]() ![]()
09-02-2006, 01:18 PM
(This post was last modified: 19-02-2006, 12:54 PM by Darth Nico.)
Le consortium Garfield®
![]() en association avec La Gronico :LeLudwig: Goldwyn Mayer Inc.© présentent * NICOLASARTS * Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine... REVENGE OF THE SCUD EPISODE III L'HOLOCRON DE QUINLAN VOS Obi-Wan, Episode III Wrote:Master Vos has moved his troops to Boz Pity. ![]() ![]() Le Z-10 Seeker sortit en orbite d'une petite planète couleur jaune pâle, éclairée par un soleil de taille moyenne, avec une lune en orbite. Quelques mers apparaissaient comme des tâches bleues au milieu des plateaux, des plaines et des rocheuses largement désertiques. Les senseurs du vaisseau ne détectèrent presque pas de trace d'activité électronique : aucun astroport, aucune agglomération digne de ce nom. - La planète Zzin, déclara Gaeriel. Tu es sûr que c'est bien là que l'esprit d'Eo Khelin t'a dit de venir ? Il y avait une pointe de reproche dans la voix de Gaeriel : on avait vu ce que ça avait donné, la dernière fois, les conseils de maître Khelin, d'aller sur Kashyyyk. :roll: - J'en suis sûr, affirma Merwyn, de la voix inspirée qu'a tout Jedi quand il s'agit de conseils émanant de la Force même. Gaeriel, bien qu'elle eût commencé sa formation, demeurait largement plus sceptique : esprit pragmatique hérité de son gouverneur de père. Les senseurs finirent quand même par détecter une trace de vie : - Vu le signal, ça doit être à peine une ville. Un genre de grand village. Allons toujours voir, soupira t-elle. Le Z-10 descendit très bas et survola bientôt un très grand cratère, dépourvu de toute végétation, lisse et plat comme un miroir, où le soleil venait se réfléchir sur toute sa surface. En fait de grand village, s'étendait là des habitations nomades, des caravanes de bric et de broc, des tribus provisoirement rassemblés en une sorte de ville champignons. Les habitations étaient autant en terre cuite que composées de vieux morceaux de fer et de morceaux de vaisseaux démontés et remontés selon des techniques de bricolage aussi rudimentaires qu'ingénieuses. Gaeriel posa le vaisseau à l'entrée du "village". Nos deux héros n'avaient pas fini de descendre la rampe qu'une dizaine d'échoppes s'étaient démontées et reconstruites autour du Z-10, et les marchands affluaient en déballant leurs marchandises aux pieds de Gaeriel. Celle-ci y jeta un oeil, par acquit de conscience, pour ne pas rater (sait-on jamais ?) LA bonne affaire. Mais elle ne trouva rien à son goût. Les indigènes, empressés, pleins de sollicitations (plus que de sollicitude), affairés, pressaient nos héros de prêter attention à leurs tapis, horloges, blasters en bois, Ewok qui couinent en peluche, vêtements certifiés vraies imitations de Corellia, holsters, aspirateurs à Mynocks, tranchlaz à fusion, droïds ménagers, porte-bonheur, sent-bon pour soutes à passagers etc. Gaeriel les écarta poliment. - Est-ce que l'un de vous peut nous indiquer une cantina ? lança Merwyn. Une cantina ?... Un bar, une buvette, quoi ? Au milieu du baragouinement collectif des marchands, Merwyn parvint à comprendre qu'on lui désignait un hangar décoré qui devait servir de bistrot local. - Bon, après tout, dit Merwyn, nous sommes en vacances. Profitons-en. Nos héros sortirent les lunettes de soleil et firent un tour en ville. Il était désormais marqué sur leur front qu'ils étaient des touristes. Il leur aurait manqué l'appareil holo autour du cou pour compléter la tenue du parfait routard intergalactique. La cantina indiquée n'était pas le boui-boui de 4e zone auquel on aurait pu s'attendre. C'était un endroit joyeux, animé, qui n'avait rien d'un trou sordide où l'on vient régler des affaires crapuleuses autour d'un verre d'alcool frelaté. (1) ![]() Suivant un rituel immuable, qui aurait été gravé dans le marbre s'il n'avait été tacite, nos héros allèrent s'asseoir au comptoir, histoire d'obtenir des infos du barman. Mais là encore, ils furent surpris de ne pas avoir affaire à l'habituel patron méfiant, dur avec les mauvais payeurs et obséquieux devant le pouvoir en place. C'était un (downloading Ultimate Alien Random Generator v3.2 ... 78%...) Ishi Tib (1) dans la force de l'âge, qui plaisantait avec un Frozien (2) et un Morseerien (3). (2) ![]() - C'est un Ithorien, un Gamoréen et un Rodien qui entrent dans un bar et là... - Arrête, tu nous l'a déjà racontée cinquante fois ! On connaît tous la fin par coeur. Sers-moi plutôt un bloody navy. - Et un blood navy qui marche. Jus de blouton, alcool de prune bleue, écorce d'amphigouri et une pincée de sel. - La bière du coin, demanda Merwyn. - La même pour moi, repartit Gaeriel. Le patron alla aux robinets faire couler la bonne mousseuse dans les verres et amena les dessous de verre : - Deux bières du cratère, deux. Nos deux héros étaient contents de prendre un peu le temps de vivre. Ils se démenaient bien assez pour la galaxie entière, sans jamais être reconnus pour leurs efforts. Et il fallait qu'ils viennent sur une planète perdue pour se sentir un peu en vacances, loin de tout. - Alors, qu'est-ce qui vous amène ici ? Gaeriel sourit au barman puis visa Merwyn, l'air de dire, comme au chef Smokeweed sur Kashyyyk : - Vous n'avez qu'à le lui demander, c'est lui qui m'a traînée ici... Sûr de lui, notre Jedi mit un coude sur le bar et dit : - Nous sommes des commerçants indépendants. ![]() ![]() - Et vous venez sur Zzin pour y trouver l'affaire du siècle ? Les clients autour sourirent. Pas méchamment, mais ils avaient du mal à croire notre héros et se demandaient s'il n'était pas venu ici suite à une mauvaise blague, du genre "Va sur Zzin, c'est plein de mines d'or là-bas". ![]() (3) ![]() - Franchement, je veux pas faire de mauvaise publicité à Zzin, dit le barman, mais c'est pas ici que vous ferez fortune. A moins que vous ayez des infos que personne n'a ici... Mais ça se saurait si on avait les moyens de devenir un carrefour commercial ici. Qui plus est, les gens d'ici tiennent à leur mode de vie traditionnel, à leur tranquillité. Pour les gros pontes du businnes, il y a toujours Corellia et les mondes du Noyau. Merwyn ne perdait pas son assurance : une info qui venait de la Force, ça ne pouvait pas être un tuyau crevé. ![]() - Qui y a t-il donc de bien à voir dans votre ville ? Voilà que le barman devait jouer l'office de tourisme. - Vous avez dû remarquer que ce sont surtout des commerçants. En dehors de ça, ça ne manque pas de toutes sortes d'astrologues, marabouts, devins, ce genre-là, quoi. Gouverner c'est prévoir, comme on dit. Et faire des affaires, c'est pareil. ![]() Le type en question avait une soixantaine d'années ; affalé sur la table, hoquetant, il devait surtout réaliser des prédictions en étudiant les fonds de bouteilles... :roll: - Ya pas que lui, hein. Ya aussi Guérar Madchax l'Ultralucide ![]() Le barman décrivit une dizaine d'autres mages à la petite semaine, qui vivotaient dans l'un ou l'autre recoin du village. Merwyn se gratta le menton, pensif : il recherchait plutôt le profil "vieil ermite sur sa montagne qui parle aux astres", mais apparemment, on avait pas ça sur Zzin. - Et de tous ceux-là, lequel serait le meilleur ? Le barman soupira, amusé. - Ecoutez, j'avoue que je consulte rarement, parce que bon, à part une grève des fournisseurs de houblon et de whisky et Gantooine, je risque pas grand'chose, mais si j'ai un conseil à demander, je vais voir Gandalf. Je vais vous donner son adresse. "Gandalf", ça sonnait bien. Merwyn sentit que c'était ce personnage qu'il fallait aller voir. Il habitait à l'entrée du quartier des ébenistes. Merwyn laissa un pourboire conséquent pour les infos et nos héros saluèrent la compagnie. Le taux de conviction de Gaeriel était en chute libre. Comment Merwyn avait-il pu croire trouver qui que ce soit d'intéressant dans un bled pareil ! A suivre... ![]()
11-02-2006, 05:59 PM
(This post was last modified: 11-02-2006, 06:03 PM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Nos héros s'enfoncèrent dans le souk invraisemblable du cratère de Zzin, alpagués à tous les coins de ruelles par des marchands. Ca sentait fort le bestiau de sommes, les parfums mystérieux, la viande trop cuite, les épices... Après avoir déambulé dans l'entrelacs grouillant des rues, nos deux héros trouvèrent l'adresse indiquée par le barman : un transport Rendili-Surron. Ses soutées évidées, il avait été transformé en bazar. Il s'en dégageait une odeur captieuse, d'encaustique : de vieilles armoires, des coffres, des buffets, autant de malles aux trésors potentielles... Et à côté des meubles, des accessoires d'intérieur, des rideaux, des couverts, des draperies, des tentures disposés sans ordre particulier, quoique de façon sans doute travaillée. Une vieille dame se tenait, derrière son comptoir, à visionner de vieux holos en recousant des habits. Une vieille dame bien tranquille, d'une race humanoïde à la peau bleutée, avec deux paires d'yeux l'une au-dessus de l'autre, qui fumait un cigare à l'odeur âcre. Il y avait du va-et-vient dans le magasin, des clients qui touchaient les étoffes, qui comparaient, des humanoïdes qui regardaient devant une glace l'effet des habits sur eux, et quelques vendeurs, sans doute de la famille de la vieille dame, qui s'occupaient de ceux qui avaient l'air le plus riche. Nos héros ne furent pas surpris de voir parmi les acheteurs nombre de changelings de la même race que le capitaine Shad-Ulud, alias le Crotale, :yo: espèce bien connue pour son sens des affaires. ![]() Pendant que Gaeriel commençait à négocier quelques articles, Merwyn alla voir la patronne des lieux : - Qui ya t-il pour votre service, jeune homme ? - Bonjour, madame. Je cherche un nommé Gandalf. - Gandalf ? Dans un dialecte inconnu de Merwyn, la vieille dame ordonna à l'un de ses fils d'aller chercher ledit Gandalf. Pendant ce temps, Gaeriel avait déjà rempli toute une malle d'articles et négociait un prix pour le tout : à ce niveau, c'était de l'achat en gros. Les finances de Vinovo n'avaient pas fini de supporter ses notes de frais... :roll: Merwyn vit descendre de l'escalier un homme qui pouvait approcher la soixantaine, l'air grave : il était palpable qu'il était l'autorité "à bord" du magasin et que cela dépassait une simple position de patron de boutique. Il dégageait une aura d'expérience, de sûreté, ce qui transparut lorsqu'il s'adressa à Merwyn : - Que désirez-vous, jeune homme ? Il aurait pu être un officier en retraite, habitué à se faire obéir. - On m'a recommandé de venir voir Gandalf. - C'est bien moi. Vous avez besoin d'un conseil ? - On m'a dit que vous aviez de grands pouvoirs. Que vous étiez le meilleur astrologue de Zzin. - Peuh, soupira l'intéressé, je me contente de procurer quelques conseils de bon sens à des gens qui me prêtent bien plus que je n'ai. Il semblait que le Gandalf en question reprochait à Merwyn de jouer à plus bête qu'il n'était, comme s'il avait tout de suite compris que notre héros n'était pas un de ces jeunes écervelés en mal de sensation, et qu'il lui en faisait le reproche. Avait-il reconnu le Merwyn Peake que tout l'Empire recherchait ? Gaeriel, qui vérifiait d'un oeil qu'on prenait soin de ses achats, écoutait attentivement. - A vrai dire, sourit Merwyn, quelqu'un de très cher m'a dit de venir sur Zzin pour y trouver l'Oracle... Gandalf avait eu un instant l'air lassé qu'on le dérange. En entendant ce nom, il avait émis une brève approbation. Il sourit presque, content que Merwyn ne cache plus son jeu. "Enfin nous y voilà, pensa Gaeriel." - Vous voulez voir l'Oracle, hein ? Et on vous a conseillé de venir me voir pour le trouver ? Merwyn sourit, sachant qu'il avait gagné. - Très bien, fit Gandalf à la cantonade. Nous irons voir l'Oracle dès demain. Si vous n'avez pas de meilleur hôtel, vous pouvez dormir ici. Nous avons aménagé plusieurs soutes en chambres. Elles sont très confortables. Il reprit le chemin de l'escalier en faisant signe à nos héros de le suivre. - Meerka, lança t-il à la vieille femme, prépare-nous du thé et dis à tes fils de préparer les arnoz-hiro pour demain matin. De plus en plus intrigués, Gaeriel et Merwyn suivirent Gandalf dans ses quartiers. A suivre... ![]()
12-02-2006, 01:08 PM
(This post was last modified: 12-02-2006, 01:57 PM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Après une paisible nuit de sommeil, bercée par le murmure bienveillant du désert, nos héros furent réveillés avant l'aurore. Gandalf préparait lui-même le thé pour les invités, pendant que les fils de Meerkha préparaient les affaires pour le voyage. A la sortie du village, sur un plateau, alors que le désert rougeoyait, que les ombres semblaient infinies, que le soleil était si proche qu'on aurait pu le toucher, nos héros rencontrèrent les bêtes appelées arnoz-hiro : de grands oiseaux au plumage blanc, tacheté de noirs, élancés, sveltes, avec un long cou fin. Chacun pouvait porter deux hommes sur leur dos. Tandis qu'on les harnachait, ils s'ébrouaient, pépiait et attendaient la becquetée, servie par Gandalf et Meerkha. Gandalf et Merwyn montèrent sur l'un des arnoz, Gaeriel et un des fils de Meerkha sur l'autre : les grands oiseaux déployèrent leurs ailes. Ils avaient presque cinq mètres d'envergure. Ils commencèrent à courir sur le plateau, de plus en plus vite, puis plongèrent dans le vide et remontèrent brusquement, le battement de leurs ailes produisant un claquement presque semblable au tonnerre. Nos héros s'envolèrent loin au-dessus du grand désert de Zzin, survolant le village du cratère alors que le soleil montait et que les marchands installaient leurs étalages dans les rues étroites et déjà encombrées. ![]() Il fallut près de trois heures de vol, qui permit aux voyageurs d'admirer les grandes étendues de Zzin et de traverser une petite mer, avant d'atteindre une île où se dressait un temple pyramidal, entouré de petites chapelles, à l'écart d'un village côtier. Les oiseaux atterrirent et les passagers purent remettre pied à terre, enivrés par l'air des altitudes. Des pêcheurs s'approchaient déjà, à la demande de Gandalf, pour offrir du poisson aux arnoz, pendant que nos héros aidaient à délester les animaux. Le fils de Meerkha parlait avec des connaissances de l'île et commençait à monter un campement. En un tournemain, il avait dressé une tente, un tapis, un narguileh, un feu et une théière dessus : le minimum de survie ! ![]() Nos héros suivirent Gandalf à l'entrée du temple monumental. Des villageois faisaient la queue pour entrer dans le temple, sollicités par des marchands ambulants qui leur vendait toutes sortes de fétiches et colifichets de Zzin. Dans un dialecte local, Gandalf s'adressa à un garde, en armure dorée, qui gardait le temple et qui fit passer les nouveaux venus par une petite porte. Gandalf, Gaeriel et Merwyn entrèrent dans une antichambre avec une margelle en marbre qui cernait un bassin avec un petit jet d'eau, près d'un jardin où des oiseaux multicolores chantonnaient. Des prêtres du culte de Zzin passaient dans les couloirs ombragés, en silence. - Suivez ce prêtre, dit Gandalf. Je vous attendrai ici. Nos héros durent suivre le religieux, muet comme une tombe, qui leur fit signe de se délester de leurs armements, puis les conduisit à travers de vastes couloirs et des ruelles compliquées dans les profondeurs du temple. On entendait des portes en pierre se lever et se baisser, leur bruit multiplié par l'écho fantastique des murs du temple. Nos héros arrivèrent dans une autre antichambre. Le prêtre alla devant une porte gravée de signes runiques, récita plusieurs mantras, s'inclina. La porte s'ouvrit et le religieux fit signe à nos héros d'entrer, sans lui. Le moment était venu. Le prêtre s'assit sur un banc en pierre et continua à réciter ses mantras pendant que nos héros passaient la porte. Celle-ci se referma séchement derrière eux et ils se retrouvèrent plongés dans le noir complet. ![]() Il leur fallut un peu de temps pour que leurs yeux s'habitue à l'obscurité. Il faisait froid. Ils avancèrent à tâtons, découvrant qu'ils étaient dans un couloir étroit. Ils avancèrent pendant un temps incertains. Ils avaient peut-être parcouru une centaine de mètres quand, brusquement, des flammes jaillirent tout autour d'eux, furieuses, éblouissantes. Et ce n'était pas une illusion : la brusque chaleur dégagée le prouvait assez. Mais nos héros ne faillirent pas : ils restèrent stoïques devant le danger. Les flammes moururent aussi brusquement et l'obscurité reprit ses droits. Après une porte, nos héros arrivèrent au bord d'un étang, éclairé par des lueurs phosphorescentes. Impossible de sauter par-dessus car le couloir s'arrêtait là. Pour continuer, il n'y avait pas d'autre solution que de plonger, en espérant trouver un passage en-dessous. Gaeriel et Merwyn sautèrent en même temps à l'eau et descendirent dans une eau verdâtre, guidés par les lueurs du fond. Soudain Merwyn remonta à la surface, s'accrocha au bord et aspira de l'air à grandes bouffées. Il venait d'être saisi d'une violente crampe... :? Gaeriel, inquiète de ce qui venait de se passer, continua néanmoins à descendre, atteignit le fond, où elle trouva un boyau étroit ; espérant qu'elle allait tenir encore son apnée, elle s'y engagea et ressortit de l'autre côté, après quelques mètres, puis remonta à la surface. Elle n'eut pas le temps de se réjouir, car Merwyn n'arrivait pas encore. Par télépathie, elle sentit qu'il prenait un peu de repos avant d'arriver. Il passa à son tour le goulot d'étranglement et ressortit du bassin. - Il est temps d'aller faire de l'entraînement "quatre nages" chez les Ichtyos, Merwyn... Après s'être tant bien que mal sechés, l'alpha-team poursuivit par le couloir qui s'ouvrait à eux. Le sol devenait à cet endroit boueux, avant de déboucher dans une caverne, éclairée par des torches, où se trouvaient, ventripotents, de gros tumulus de glaise humide. Et aucune issue visible parmi ces masses de terre, grasses, adipeuses comme un conciliabule de Hutts. :baton: Nos héros firent le tour des lieux. Au bout de quelques temps de recherche, à patauger dans la gadoue ("la gadoue, la gadoue..." ![]() ![]() Après s'être défaits de l'épaisse couche de boue qui le recouvrait, ils passèrent à travers une ouverture dans le mur, haute d'un mètre et se retrouvèrent, de l'autre côté, sur une plateforme, battue par les vents, au-bord d'un immense gouffre, ténébreux, où hurlaient les courants aériens tranchants, virevoltant, tonitruant, qui usaient en permanence la pierre, et évoluaient ainsi que des chasseurs stellaires engagés en combat tournoyant. De l'autre côté du précipice, une autre plateforme attendait nos héros. Mais entre les deux, aucun passage. Si ce n'est une corde, attachée dans la roche, qui pendait entre les deux et que les vents ballottaient à leur gré. Cette fois, nos héros eurent une boule dans la gorge. Il y avait une bonne vingtaine de mètres à parcourir pour atteindre l'autre bord. - Allons-y un par un, dit Merwyn. Je passe le premier. ( ![]() Gaeriel s'assit et regarda avec appréhension qui s'agrippait à la corde dans la position dite du cochon pendu et commençait à progresser, alors que le vent pouvait rompre la corde à tout instant et, en attendant, lui sifflait dans les oreilles, perturbant son équilibre. Merwyn sentait ses muscles se tétaniser, la corde trembler de plus en plus et il faillit lâcher : remué, il lâcha d'une main et ses jambes se décrochèrent. Il se retrouva pendu d'une seule main. Gaeriel lâcha un cri horrifié. Elle tendit la main vers Merwyn et invoqua la Force pour l'aider à remonter. Soulevé par cette main invisible, notre Jedi put se raccrocher comme avant et finit de traverser, surveillé par Gaeriel, anxieuse comme jamais. Enfin, Merwyn arriva, à bout de souffle, épuisé, tremblant des pieds à la tête, sur l'autre bord et resta allongé, à respirer longuement. Ce fut le tour de Gaeriel de s'engager, surveillé par Merwyn : il fallut pour elle aussi user de la Force pour l'aider à se maintenir droite sous la corde et quand elle arriva de l'autre côté, elle aussi resta, le souffle court, haletante, pendant quelques minutes. ![]() Nos héros furent contents de tourner le dos à ce gouffre terrifiant. Ils pénétrèrent dans un couloir plongé dans l'obscurité. Après quelques mètres, une porte s'ouvrit devant eux et ils entrèrent dans une pièce carrée, aux murs ocres, décorés de signes religieux et mystiques, éclairée par de grandes lampes, disposées autour d'un bassin de moins d'un mètre de profondeur. Au centre de ce bassin, une dalle, nue, légérement brillante. L'eau était très claire et on entendait, apporté par un écho dont la provenance était inconnue, des mantras répétés interminablement. Prudemment, nos héros descendirent dans le bassin et avancèrent vers la dalle. Il ne se passa rien de notable. Ils montèrent sur la dalle et c'est alors qu'ils remarquèrent que l'eau s'était noirci : on ne distinguait maintenant plus le fond, alors qu'on avait de l'eau que jusqu'aux genoux. Gaeriel et Merwyn sentirent alors nettement la présence du côté obscur dans les lieux. Merwyn suggéra de continuer : un autre couloir s'ouvrait devant eux. Gaeriel accepta, insatisfaite. Au moment où elle allait passer la porte à son tour, elle eut un frisson dans le dos. Elle se retourna, pour vérifier qu'elle avait bien vu en jetant un dernier regard au bassin... Elle redescendit les marches et regarda son reflet : apeurée, elle recula d'un pas en apercevant le visage de la princesse Amanoa, fond de teint blanc, lèvres rouges, capuche rouge et traits raidis par un rictus de haine. - Qui y a t-il, Gaeriel ? Celle-ci ne répondit rien : Merwyn revint à son tour. En voyant son propre reflet, il eut un haut le coeur : c'était lui, mais avec des tatouages Sith sur la figure, la peau blême, les traits rendus inhumains par la transe de rage où les Jedi consumés par le côté obscur peuvent se plonger -comme le faisait Darth Treides. - Partons, dit Merwyn, dégoûté de voir ressurgir, bien vivace, ce qu'il croyait enterré. Il fallut que notre héros empoigne le bras de Gaeriel pour la décider à partir. Il semblait qu'Amanoa et Revan, sardoniques, regardaient, depuis le bassin, nos héros fuir leur vérité... ![]() Après cette pièce, il restait un couloir, avec une grande lumière au bout et les chants religieux qui l'emplissaient. Nos héros, épuisés, coururent vers la lumière, qui s'agrandit comme un cercle qui se rapprocherait d'eux et enfin, ils sentirent le vent chaud, le sable, la caresse du soleil et, un instant aveuglés, coururent sur la grande île du temple de Zzin. Gandalf, qui buvait du thé sous la tente, avec le fils de Meerkha les vit, éperdus et se précipita vers eux. - Par la grande galaxie, que vous est-il arrivés ? On amena des couvertures, car ils grelottaient de froid. Sous la tente, un bon thé et des patisseries sucrées ( ![]() - Oui, on vous a emmenés au couloir de l'Ordalie. Il s'agissait de vous tester. De tester votre pureté intérieur. Après les épreuves d'initiation, on accède à la chambre de Vérité, où l'Oracle tranche. Si vous êtes ressortis, c'est qu'il vous a refusé. Sinon, vous l'auriez rencontré. Croyez-bien que j'en suis désolé, mais je ne suis que le passeur de l'Oracle. Je n'ai aucun moyen d'influencer ses décisions. Nos héros ravalèrent leur déception, amers. L'épreuve de la Vérité avait été pénible mais claire. Le côté obscur était encore présent en eux : rien ne garantissait qu'ils n'y retomberaient pas... Gaeriel et Merwyn dormirent plusieurs heures, sur l'île de Zzin, avant de repartir, à dos d'arnoz, vers le village du cratère, où ils passèrent encore la nuit. Le lendemain, ils remercièrent encore Gandalf pour son aide, qui les assura qu'ils ne lui devaient rien. - Aujourd'hui, vous avez échoué mais une prochaine fois, vous passerez l'épreuve de la chambre de vérité, j'en suis certain. Un peu rassurés par l'optimisme du passeur de l'oracle, nos deux héros remontèrent à bord du Z-10 et quittèrent le cratère de Zzin, encore héberlués de ce qui leur était arrivé et plongèrent en hyperespace, à destination de Vinovo. A suivre... :jmekiffe:
12-02-2006, 03:09 PM
(This post was last modified: 12-02-2006, 03:32 PM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Après des vacances plus mouvementés que prévues, nos héros étaient contents de revenir à la maison. Pour oublier les épreuves du temple, Gaeriel décida de se plonger dans le travail. Elle organisa plusieurs réunions avec Demenor, qui lui fit des comptes-rendus de la situation financière à Vinovo. Des chiffres, des bilans comptables, des rapports d'exploitation, des relevés miniers : elle avait besoin de certitudes. Elle s'informa de l'avancée des recherches du professeur Neuhrat : elle était impatiente de voir défiler, sous le balcon du palais, une armée de droïds dernier cri. Avant de partir sur Zzin, nos héros étaient repassés par Vinovo, après leur dernier exploit sur Prospicior IV, dont on parlait dans toute la galaxie : comment deux des criminels du top 5 avaient attaqué à visage découvert une des Forteresses du Soleil Noir, avant de faire exploser littéralement un barrage routier, pour repartir à bord d'un petit Z-10 sans armement. Ludwig avait eu du mal à en croire ses oreilles quand Gaeriel et Merwyn lui avaient raconté ça, mais il avait dû se rendre à l'évidence quand ses agents lui avaient confirmé que le Soleil Noir parlait d'une attaque terroriste. A mots couverts, on accusait l'Alliance Rebelle, mais aucune preuve n'avait pu être apportée, car il était de notoriété publique désormais que Merwyn Peake et Gaeriel Captinson avaient rejoint le monde de la Frange. - L'essentiel, c'est qu'on ait vos informations, avait conclu Gaeriel. De fait, les Renseignements de l'Alliance avaient maintenant en leur possession une liste détaillée de nombre de Planètes Interdites. Et cela allait s'avérait essentiel dans la surveillance du secteur périphérique de celui de la Ligue d'Expansion Barabel... Merwyn passa quelques jours à Hypsis avec Jaggath, pour s'entraîner à communier avec la Force, par l'intermédiaire des cristaux. Le Bothan pensait que nombre de mystères du côté lumineux deviendraient bientôt accessibles, après avoir été perdus sous l'Empire. Le retour au train-train quotidien fut de courte durée. Gaeriel reçut un appel du Moustache Noire, sur la ligne d'urgence. Ludwig apparut en hologramme dans la salle de réception du palais, où ne se trouvaient que Gaeriel et Merwyn. - Salutations à vous. J'apporte des nouvelles de nos otages. A la suite de votre "entrée en force" chez le Soleil Noir, nous avons pu décortiquer les informations secrêtes qui s'y trouvaient. Nous avons localisé avec une quasi-certitude l'endroit où ils sont détenus. C'est l'une des places les mieux défendues de l'organisation criminelle. Et il y a encore une différence entre de l'espionnage de choc et un assaut planétaire... dont l'Alliance ne veut pas. Comme s'infiltrer là-bas est pour ainsi dire inenvisageable, nous en sommes venus à négocier officieusement avec eux... Ludwig n'avait pas l'air particulièrement fier de cette solution, mais on sentait qu'il n'avait pas eu le choix. ![]() - Nous avons ainsi eu comme interlocuteur un personnage dont vous m'avez parlé : un certain général Cypher. Nos héros prêtèrent plus attentivement l'oreille. - A notre grand étonnement, il a accepté de négocier la libération des otages. - Oui, nota Gaeriel, ce n'est pas si étonnant : après tout, maintenant que vous disposez de la liste des Planètes Interdites, vous n'apprendrez rien de nouveau d'eux. - Sans doute, fit Ludwig. Le général a fixé son prix et les quelques dédommagements qu'il veut obtenir. Pour ce qui est de ce volet de l'échange, l'Alliance est prête à consentir à cet effort. Mais Cypher a exigé autre chose... autre chose qui vous concerne plus particulièrement... "Il a demandé que vous lui ameniez un holocron ayant appartenu à Quinlan Vos. - C'est donc ça qu'il était venu chercher sur Kashyyyk, murmura Merwyn. - Un holocron ? fit Gaeriel, à qui cela rappelait de mauvais souvenirs... J'ai l'impression que nous avons déjà donné. On sait où ça mène, de jouer avec ces cailloux-là. - D'autant qu'on peut imaginer l'usage que quelqu'un comme lui voudra en faire. - Et il nous faudrait plusieurs mois pour le retrouver, renchérit Merwyn. Et quand bien même nous le trouverions, je ne sais pas si je le céderai à Cypher. Pas avant de l'avoir examiné... Ludwig soupira, car il ne comprenait que trop bien ce que lui disaient ses amis : du reste, il s'attendait à leur réponse. - Peut-être pouvez-vous à tout le moins partir à la recherche de cet holocron, suggéra Ludwig. Que je puisse assurer le général que nous avons entrepris sa quête. Après, quand il s'agira de lui livrer... hé bien il sera temps le moment venu de s'en préocupper. Merwyn répéta qu'il ne laisserait pas cet holocron aux mains de Cypher, avant que Gaeriel ne concède qu'on pouvait au moins essayer de le trouver. Elle ajouta à l'intention de Ludwig que le ministre Déménor allait prendre la suite de la conversation, pour négocier le prix de leurs services... :P Le lendemain, Gaeriel et Merwyn montaient à bord d'un transport officiel du secteur : finie de se reposer, l'alpha-team était à nouveau sur la brèche ! ![]() A suivre... 8)
13-02-2006, 10:39 AM
Il veut pas une amulette Sith de première main à la place le Cypher, j'en ai une à refourguer
![]()
13-02-2006, 12:52 PM
(This post was last modified: 13-02-2006, 01:32 PM by Darth Nico.)
Ah, je pense qu'il ne dirait pas non.
![]() Là, au moins, t'aurais aucun doute : tu lui aurais refilé un truc bien obscur ! ![]()
13-02-2006, 05:52 PM
(This post was last modified: 13-02-2006, 06:36 PM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Le transport aux couleurs de Vinovo atterrit sur la planète Bakura, où le gouverneur Trackan vint accueillir sa fille et son gendre, contents de les revoir. - Alors, vous avez encore le temps de passer nous voir ? Pas trop fatigués de toutes vos aventures ? Merwyn, j'espère que vous prenez bien soin de Gaeriel, sinon ça va chauffer, hein ! ![]() - Nous sommes venus consulter ta banque de données, dit Gaeriel. - Allons bon, où allez-vous encore aller mettre le nez ? Autour de la table, Gaeriel expliqua la situation des otages du Soleil Noir et la mission demandée par Ludwig. - Nous savons que maître Quinlan Vos a été abattu sur Kashyyyk par ses troupes. Il a survécu, mais nous perdons sa trace ensuite. Nous cherchons donc à savoir où il se trouvait avant Kashyyyk. C'est notre seule piste à l'heure actuelle. Trackan se leva de table, pendant que les droids venaient débarrasser. - Suivez-moi, nous allons aller demander conseil à mes p'tits gars de l'astronavigation. Etant l'un des bastions de l'Alliance Rebelle depuis que Luke Skywalker et ses amis y avaient repoussé une invasion des aliens Ssi-ruuk, le lendemain d'Endor, Bakura possédait un des plus importants holonets de la galaxie. Les officiers présents dans la grande salle des cartes de navigation intergalactique saluèrent le gouverneur. - Messieurs, inutile de vous présenter ma fille, Gaeriel Captinson ! Elle désire certains renseignements et qui plus est, les voudrait rapidement ! Est-ce faisable lieutenant ? - Tout à fait, monsieur le gouverneur. Le lieutenant en question avait encore de l'acné : fier de lui, bombant le torse, il comprenait aussi que ce n'était pas le moment de faire le mariolle devant le gouverneur et sa fille, héroïne de l'Alliance. Il alla à la console principale des holordinateurs et entra la demande de Gaeriel : - Je veux les derniers mouvements de la flotte du maître Jedi Quinlan Vos, avant Kashyyyk. Concentré, sachant qu'il jouait gros, qu'il pouvait se faire bien voir ou échouer lamentablement, le lieutenant essuya une goutte de sueur pendant que l'ordinateur fouillait dans la banque de données. Quel ne fut pas son soulagement quand un ensemble d'écrans translucides apparut, avec la visualisation dynamique de la flotte de Quinlan Vos, vingt-cinq ans auparavant. - S'il y avait des informations à trouver, c'était ici qu'il fallait venir, sourit le lieutenant, pas mécontent. - Alors, où était-il, coupa Gaeriel avec les mêmes intonations de voix que son père. Le lieutenant se remit bien droit dans ses bottes : - Il se trouvait sur Boz Pity ! - Bien, dit le gouverneur. Nous vous remercions, lieutenant. L'officier n'osa relâcher son garde-à-vous qu'une fois Merwyn, le gouverneur et sa fille ressortis de la pièce. - Alors, satisfaite de ce que tu as trouvé, ma fille ? - Oui, c'est un bon début. Gaeriel et Merwyn retournaient déjà à leur vaisseau : Vinovo n'était qu'à quelques heures de voyage et ils ne pouvaient s'attader. La vie de plusieurs otages était en jeu. Gaeriel embrassa ses parents et promit de repasser bientôt. - Merwyn, je vais me rendre sur Boz Pity, mais pendant ce temps j'ai une mission à te confier, en ta qualité de diplomate de Vinovo. Merwyn se demanda quelle idée avait pu germer dans la tête de Gaeriel... :roll: - Je n'ai pas oublié cet incident avec la livraison de l'amas de Minos : le Soleil Noir a sorti le cargo de l'hyperespace avec un Interdictor et l'a rançonné. Alors je veux que tu ailles voir Fayan Diggs, mon homologue du système voisin, que tu le sommes de s'expliquer et surtout, surtout, qu'il nous rembourse pour le préjudice subi ! - Comme tu voudras, soupira notre héros, pas enchanté à l'idée d'aller négocier un recouvrement de dettes. :baton: - Contacte-moi quand tu auras fini. Je te dirai où j'en suis à Boz Pity. J'espère que j'aurai déjà mis la main sur le cristal rouge que veut Cypher. Le transport rentra à Vinovo. Là, il déposa Gaeriel dans le Hope Moon, vaisseau amiral de la flotte et notre gouverneur sauta aussitôt dans le Z-10 et plongea dans le tunnel hyperspatial qui allait l'emmener à Vinovo, pendant que le transport officiel prenait une escorte de trois Y-Wing et repartait en direction d'Altaïr XII, capitale du système voisin. ![]() Gaeriel ressortit en orbite d'une petite planète de couleurs vertes. A bord du Z-10, elle survola ses collines d'herbe grasses, où s'élevaient de vastes tombes, des tours, des temples, tous en ruines, battus par le vent du soir. Les créatures qui avaient érigé ces constructions devaient être immenses, car les humanoïdes qui se promenaient semblaient avoir été miniaturisés par rapport aux bâtiments les entourant. A ces ruines très anciennes, s'ajoutaient celles de la guerre des Clones. Les informations récoltées sur Bakura avaient permis de déterminer que les Séparatistes avaient occupé cette planète, avant d'en être chassés par les Loyalistes. Gaeriel remonta en altitude et rescendit un peu plus loin, aux abords de la capitale, Gianthropy, surnommée la Cité des Eaux Mouvantes. Inondée à la suite de bombardements planétaires par l'armée des clones, qui avaient rompu plusieurs digues et barrages, Gianthropy avait les pieds dans l'eau ! De grands buildings étaient sous-marins jusqu'au dixième étage et plus. Sous l'Empire, personne n'avait jamais vraiment administré cette planète. Elle avait sombré peu à peu dans l'anarchie. Gaeriel posa le Z-10 sur une plateforme isolée, sur les hauteurs d'une tour trouée de partout. Des habitations, des ponts, des constructions anarchiques proliféraient entre les bâtiments construits en dur. Des centaines de tribus, de colonies, de petits Etats se déchiraient pour obtenir une parcelle de territoire au sein de l'ancienne capitale. Sur trois rues, on pouvait être sur les terres d'un gang et arrivé chez un autre au coin d'une autre avenue. La plupart des lieux étaient sales, sans hygiène : sur de grandes voies expresses roulaient des gangs de motos-speeders ; à d'autres endroits, des familles vivaient dans des tank évidés. Il y avait des centaines d'espèces différentes et concurrentes dans cette ville ouverte. C'était un milllier de petits villages, imbriqués chaotiquement les uns dans les autres, comme un puzzle composé de force avec des pièces de quatre ou cinq autres. Gianthropy ressemblait à une fourmillière habitée, creusée, travaillée par nombre d'espèces différentes, grouillantes, méfiantes, rivales, guerrières. Gaeriel était reperée partout où elle passait, car chaque petit Etat, chaque quartier connaissait parfaitement ses habitants. Partout, elle était une étrangère, où qu'elle allât. Et en deux heures de marche, elle passa peut-être trente frontières, entre des pays dérisoires, tracés selon le résultat de guerrillas quotidiennes, d'un immeuble, d'une rive, d'un étage à l'autre... Il devait y avoir dans Gianthropy un bon millier de dirigeants de groupuscule, chacun de ses leaders persuadé de détenir la seule légitimité sur la ville et d'en être en réalité spolié par tous les autres. La capitale de Boz Pity était véritablement un microcosme, une micro-galaxie qui n'avait pas moins de soucis, de tiraillements, de trahisons, de déchirement et d'alliances que son modèle... Gaeriel en avait déjà marre, au bout de deux heures à tourner en rond dans cet endroit, de patauger dans cette misérable cité en décomposition. Elle se perdait dans ce dédale morcelé de voies de communication et ne savait par où commencer ses recherches. Elle dut payer plusieurs fois pour passer sans encombre une frontière et montrer qu'elle était armée (vibroblaster et vibrolames) pour qu'on lui fiche la paix et qu'on ne tente pas de venir la rançonner. Sans doute, ce fut la Force qui finit par provoquer un heureux hasard. Elle croisa, entre deux cantinas rivales, un soldat vêtu d'un uniforme aux couleurs de l'Ancienne République ! Elle alla tout de suite voir cet homme : - Excusez-moi, j'aurais besoin d'un petit renseignement. Vous portez bien l'uniforme de la 503e, je ne me trompe pas ? D'abord gêné d'être hêlé, le soldat marqua aussitôt une attitude fière : - Tout à fait ! vous connaissez donc la 503e, jeune fille ! - Et comment donc ! - Venez, je vous offre un verre au mess des officiers ! L'endroit en question était un de ces boui-boui de standing discutable ; Gaeriel comprit vite qu'elle avait affaire à de dérisoires soldats, qui, jadis, avaient combattu les Séparatistes mais avaient depuis trouvé refuge dans l'alcool et la nostalgie... La 503e était un régiment de soldats non-clones, qui s'étaient illustrés sur plusieurs fronts de guerre ; évidemment, Gaeriel en avait peu entendu parler à l'Académie Impériale, mais son père avait su lui faire découvrir d'autres réalités que celles admises par l'Ordre Nouveau. Sans quoi, Gaeriel n'aurait juré que par la trop célèbre 501e, celle que Darth Vader mena après l'exécution de l'Ordre 66 à l'attaque du temple Jedi. Dans le bar, il y avait des vieux de la vieille, qui avaient manifestement abandonné toute lutte contre l'Empire, qui ne s'étaient pas joints à l'Alliance Rebelle et d'autres, plus jeunes, la nouvelle génération qui, elle, voulait en découdre et redorer le blason de la vieille armée Loyaliste. - Le gouverneur de Gianthropy, disait le doyen des lieux, car il y a bien un gouvernement dans cette ville bordélique, est un gros potentat stupide, au mieux avec l'Empire, qui laisse le désordre proliférer pour mieux faire tranquillement ses petites affaires. Tant qu'on passe notre temps à se battre entre nous, il restera bien tranquille, lui... Après avoir écouté quelques histoires de la guerre des Clones, Gaeriel orienta la conversation sur maître Quinlan Vos. Elle déclencha des expressions d'amertume et de regret. Elle apprit que le Jedi était venu chercher la 503e sur Boz Pity pour l'emmener combattre sur Kashyyyk, mais auparavant, il avait combattu les Séparatistes sur la planète Saleucami. - Il s'est battu là-bas avec sa padawan, Aayla Secura, contre les hommes de Dooku. Il était le bras droit du maître Jedi Oppo Rancisis, tué là-bas. Vos devint alors le commandant de l'armée. C'est lui qui a remporté la victoire à Saleucami. Il l'a remporté aussi sur Kashyyyk, avec Unduli, mais on sait comment la victoire s'est transformée en défaite aussitôt... Gaeriel n'avait pas besoin d'en savoir plus. Elle remercia encore les gars de la 503e puis regagna son vaisseau. Après avoir décollé, elle envoya à Merwyn un message l'enjoignant de la rejoindre directement à Saleucami. A suivre... ![]()
13-02-2006, 10:12 PM
(This post was last modified: 13-02-2006, 10:55 PM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Le transport de Vinovo, escorté de trois Y-Wing, arriva en vue d'Altaïr. Merwyn, isolé dans sa chambre, méditait profondément : il lui fallait être en parfaite harmonie avant d'aller négocier avec ces criminels du Soleil Noir... Bien sûr, 99% des activités de l'organisation étaient légales : mais on savait bien que les 1% restants constituaient un ramassis d'opérations criminelles aussi sordides que finement préparés et d'une grande envergure. Pendant que Merwyn était plongé la Force, les douaniers du système exerçaient une fouille en règle du transport. Le capitaine du vaisseau eut du mal à imposer le silence aux soldats du Soleil Noir, de sombres guerriers aux expressions robotisées, quand ils entrèrent dans la chambre de Merwyn. - Notre ambassadeur tient à être parfaitement concentré avant sa rencontre avec votre gouverneur. Les soldats jetèrent un regard de mépris à Merwyn et continuèrent leur fouille. Au bout de deux bonnes heures, les transports furent autorisés à se poser sur Altaïr. La ville était triste, bétonnée, militarisée, quadrillée par les patrouilles de Preston, les terribles agents de morts au service de l'Organisation. Les gens vivaient dans des ensembles résidentiels standardisées, conformes à des normes des plus sévères, édictées par les gouverneurs successifs. Comme sur chaque monde du Soleil Noir, la population était sévèrement recensée, pour ne pas dépasser un certain nombre et devenir incontrôlable. De plus, chaque citoyen devait prendre le matin une dose de Prozium, une drogue réduisant les impulsions agressives, puissant sédatif qui maintenait les victimes consentantes dans un état d'hébétude stupide. De grands holo-écrans diffusaient en permanence des messages de propagande, venus du QG d'Altaïr, où même d'autres mondes, plus élevés dans la hiérarchie, de l'Organisation. Le palais lui-même était une Forteresse assez semblable à celle que Merwyn et Gaeriel, peu de temps auparavant, avait proprement investie sur Perspicior IV. L'actuel gouverneur se nommait Fayan Diggs. Il partageait avec son homologue Gaeriel Captinson de Vinovo d'être jeune et ambitieux. Et Merwyn s'inquiétait de ce rapprochement car il savait que sans lui, Gaeriel commercerait déjà avec le Soleil Noir... Entouré de la garde noire du gouverneur, Merwyn fut autorisé à entrer dans le palais, spatieux, fonctionnel, reluisant et glacial. Fayan Diggs se leva pour accueillir le Diplomate et lui indiquer son siège, autour d'une grande table circulaire, polie comme un miroir, sur laquelle pouvait s'afficher des images holo. - Soyez le bienvenu, au nom du Soleil Noir, dans le système Altaïr, monsieur le Diplomate. Fayan Diggs parlait sans émotion apparente, de façon maîtrisée, efficace, presque comme un droïd de protocole. Serré dans un costume gris électrique, rasé de près, il inspirait difficilement mieux qu'un vague ennui. - Je vous remercie de m'accueillir, monsieur le gouverneur. Le système Vinovo se réjouit de prendre contact avec son plus proche voisin. C'était comme si le mot "réjouit" était de trop, comme si c'était une insulte dans ce système. La voix de Merwyn paraissait trop chaleureuse, trop humaine pour ne pas conraster violemment avec le décor réfrigéré des lieux. - Je viens hélas vous voir pour une affaire dont il m'est désagréable de parler, monsieur le gouverneur... "Hélas" et "désagréable" convenaient bien mieux. Merwyn exposa en termes polis mais claires l'affaire de la "surtaxe frontalière" du convoi de l'amas de Minos, lors de son arrivée à proximité de Vinovo. Diggs ne joua pas l'innocence effarouchée. En quelques mots, il reconnut qu'il y avait pu avoir erreur. Il regrettait la méprise qui avait eu lieu. Merwyn insista pour connaître l'objet de la présence d'un Destroyer Interdictor aux confins de systèmes minuscules comme Vinovo et Altaïr. - Hélas, cette affaire me dépasse, monsieur Peake. Quand bien même je saurais de quoi il retourne, je ne pourrais vous le dire. Ce vaisseau était envoyé par ma hiérarchie en manoeuvre dans mon secteur, mais je n'avais pas le droit d'en demander davantage. - Dans ce cas, je pense que vous pourriez m'indiquer auprès de qui je devrais demander des explications pour le "malentendu" concernant le convoi commercial de Minos ? - Non, inutile. Cette fois, la voix de Diggs avait pris une intonation tranchée, presque apeurée par l'idée que Merwyn aille demander des compteses à ses supérieurs. - Si vous avez subi un désagrément de la part de notre système, c'est à moi d'en assumer la responsabilité. Je me deshonorerais si je me défaussais sur mes supérieurs... - Très bien, dans ce cas, c'est à vous personnellement que je transmettrai les données concernant le préjudice subi. Diggs reprit tout son calme. - Cela me convient. Nous vous enverrons dans l'heure la somme prélevée abusivement sur ce convoi. Mais à l'avenir, prévenez vos partenaires de tracer une autre route hyperspatiale, car j'ai reçu des instructions pour augmenter nos taxes douanières. Je le regrette, mais c'est ainsi. Il donna à Merwyn une explication toute faite à cette hausse, sous forme d'un discours impliquant une certaine incompétence bureaucratique des impériaux et des impondérables de production selon des échéances... Entre diplomates, on se comprenait et Merwyn n'insista pas. Du reste, il n'avait pas l'intention de s'attarder. Il avait bien compris que les instructions de son gouverneur se résumaient grosso modo à "prends l'oseille et tire-toi !", donc il n'allait pas faire du zèle ! Il remercia le gouverneur Diggs et prétexta à son tour des impondérables bureaucratiques pour quitter cette planète aussi accueillante qu'une morgue ! A suivre... ![]()
14-02-2006, 12:27 AM
(This post was last modified: 14-02-2006, 02:00 AM by Darth Nico.)
REVENGE OF THE SCUD
Saleucami était la seule planète vivable dans un système où les autres mondes étaient bombardés en permanence par des pluies de météores. Cette planète n'était pas épargnée par la collision avec des corps stellaires, qui avaient creusé non seulement des cratères mais de vastes galeries souterraines et de grandes cavernes où l'eau s'étaient infiltrés et où la vie s'était développée. Des systèmes géothermiques fournissaient l'énergie aux villes de Saleucami, dont le nom, dans le langage des indigènes, les Wrooniens, signifiaient "L'Oasis". A bord du Z-10, Gaeriel survolait l'une des régions fertiles de la planète, de celles où se dressaient d'énormes bulbes enracinées profondément dans la terre. Ils constituaient une véritable curiosité et on disait qu'ils étaient vitaux pour l'équilibre de la planète, que sans eux, les quelques oasis se déssécheraient et que Saleucami dans son entier deviendrait un vaste désert, aride et desespéré. ![]() Durant la guerre des Clones, la planète avait été l'un des bastions des Séparatistes, au point que Palpatine avait déclaré que Saleucami, avec Felucia et Mygeeto, appartenait à la "Triade du Mal". Désormais, l'Alliance avait établi un poste sur les lieux et la situation était calme. C'est à cette caserne que Gaeriel se rendit immédiatement, après avoir posé son transport au pied d'un des impressionnants bulbes. Le planton à l'entrée ne la reconnut pas quand elle demanda à parler au commandant de la base. - Les civils ne peuvent pas entrer sans invitation dans le camp, je regrette. Il faut déposer une autorisation au préalable. Le bleu était sincère dans ce qu'il disait. Il ne faisait qu'appliquer strictement le réglement. - Vous êtes ici depuis longtemps ? fit Gaeriel, enjoleuse. Gêné, le 2e classe répondit : - Hé bien, ça fait presque trois mois !... Mais vous ne pouvez pas entrer. Si vous voulez, vous pouvez déposer une demande au commandant. Je vais vous chercher le databloc pour l'inscription. Gaeriel sourit de ce jeune procédurier. Comme elle voulait s'amuser un peu, elle joua le jeu. Elle commença à inscrire quelques coordonnées sur le databloc en faisant la conversation au soldat, mal à l'aise devant ce canon qui débarquait dans son poste de garde ! - J'ai été dans l'armée, moi aussi... - Ha bon ? Le soldat avait du mal à en croire ses oreilles. - Et vous étiez où ? demanda t-il en se forçant à ne pas regarder cette visiteuse et à garder le regard fixé sur la ligne bleue de l'horizon. - J'étais dans la Marine. - La Marine ! Le soldat se mit presque à trembler de respect. - La Marine, ah mais ça change tout ! Je vais appeler le sergent. On peut bien se déplacer pour quelqu'un qui était dans la flotte. - Je vous remercie. Vous savez, j'ai mené des armées entières, obtenu la victoire dans d'immenses batailles... Le soldat se força à rire, car il n'en croyait pas un mot. Il prenait plutôt Gaeriel pour une caporal-chef, secrétaire dévouée d'un quelconque officier affecté à la surveillance des soutes des cargos d'intendance... ![]() Le sergent, un bon gaillard avec un bon ventre rebondi, arriva peu après. - Qui y a t-il donc, soldat ? J'espère que vous avez une bonne raison de me déranger, n'est-ce pas ! Il aperçut alors Gaeriel. Il prit une posture des plus martiales, s'approcha d'elle, comme le coq lors de la parade : - Qui y a t-il pour votre service mademoiselle ? - Elle dit qu'elle veut rencontrer le commandant de la base, sergent. - Dites-donc, soldat, il me semble que je ne vous ai pas sonné. Qui plus est, la porte ne va pas se garder toute seule, alors rompez ! - A-vos-ordres-sergent ! Le manège de Gaeriel reprit avec le sous-off, qui se laissa berner aussi facilement. Gaeriel remplit le databloc et le sergent, sans prêter attention au nom porté dessus, l'emmena au commandant. Le résultat ne se fit pas attendre. Un grand cri secoua la base : - IMBECILE !!!!!! ![]() ![]() ![]() En nage, ledit Garcia revint se présenter à Gaeriel : - Si vous voulez m'excuser, mêdemoiselle ! Le commandant veut vous recevoir sur le champ... - J'avais entendu... Quand Gaeriel entra, le commandant se leva, empressé, désolé : - Mademoiselle Captinson, entrez je vous en prie ! Et vous sergent, rompez ! Allez donc voir sur Dantooine si j'y suis ! - A-vos-ordres-commandant ! Les bottes du sergent claquèrent et l'instant d'après, la porte du bureau. Le commandant se rassit et alluma une pipe. - Comment peut-on être ignare au point de ne pas vous reconnaître ! Votre tête est affichée aux quatre coins de la galaxie. - Ce n'est rien, commandant, je vous assure... - Qu'est-ce qui amène donc ici quelqu'un comme vous ?... - Pour ne rien vous cacher, je suis ici pour rendre un petit service à un ami à moi, officier dans les Renseignements... - Ah, je vois. C'était du sérieux, peut-être même du Secret Défense dont on allait parler. - Je cherche à me renseigner, donc, sur Quinlan Vos... - Très bien. C'est un sujet que je connais bien. Le commandant alluma sa pipe, satisfait. Oui, c'était sa partie, ça, l'histoire de Saleucami. Il avait bien étudié ses dossiers, depuis qu'il y était en poste. - Vous savez peut-être déjà que les Séparatistes tenaient cette planète. Ce fut maître Oppo Rancisis qui mena l'attaque contre ce bastion, assisté de Quinlan Vos. Rancisis fut tué par Sora Bulq, un ancien Jedi, un Weequay, élève de Mace Windu, qui, après Géonosis, trahit et rejoignit le comte Dooku. A son tour, Quinlan Vos tua Sora Bulq. Or, pour Vos, il faut dire que ce n'était pas couru d'avance. "Durant toute la guerre des Clones, il avait eu un rôle des plus ambigus. Il avait perdu la mémoire puis, l'ayant retrouvé, il fut envoyé auprès du comte Dooku comme espion pour le Temple Jedi. Mais on pense qu'il vira réellement de bord et se mit au service des Séparatistes. Mais ne travaillait-il pas en fait depuis le début pour les Jedi ? Mais qui sait si le comte Dooku ne l'avait pas prévu depuis le début et se servait de Vos etc. etc. "Bref, Vos était objectivement un agent triple ou quadruple et sa loyauté était pour le moins vacillante... Mais quand il arriva ici, sur Saleucami, après être allé chercher son armée sur Boz Pity, après cinq mois de siège, sa loyauté allait bel et bien aux Jedi. Il était l'ennemi de Dooku, sans aucun doute. - Je vous remercie pour ces informations commandant. J'aimerais savoir si Vos a séjourné ici, s'il est possible de visiter les lieux. - Oui, certainement. Je vais vous y faire conduire. Il alluma un intercom' : - Sergent Garcia, au rapport ! Mission d'urgence à vous confier ! ![]() Pendant que Gaeriel jouait aux gaietés de l'escadron, Merwyn arrivait à son tour en vue des bulbes de Saleucami. Prévenu par son gouverneur qu'il n'avait plus rendez-vous sur Boz Pity, il s'était fait conduire jusqu'ici. Et, selon la procédure habituelle, il décida de commencer son enquête en se rendant dans le centre névralgique de la planète : la cantina locale. Celle-ci était fréquentée par les ouvriers agricoles de l'oasis ; ils venaient boire de la liqueur de sève après le travail, serrés contre le comptoir à se raconter les anecdotes de la journée, des collègues des autres planètes et des nouvelles de l'actualité intergalactique. Merwyn se fit servir la spécialité du coin, la bière sans alcool ouvrière. Il but à la santé de la compagnie, puis commença à glaner des renseignements en écoutant la rumeur des lieux. Il aperçut alors, dans le fond de la salle un Kaminoan. Il alla le voir, lui demanda s'il pouvait s'asseoir à sa table. Etonné, le grand échalas blanc l'observa avec ses yeux bleus brillants, avant d'acquiescer puis de lui demander : - Je vous en prie, monsieur Peake, asseyez-vous. Comment va votre main ? ![]() Et en effet, il s'agissait de Sting IV, le docteur en réanimation, clone et assistant du professeur Sting. Et c'était bien lui qui avait réveillé Merwyn, sur Sagnaring, après qu'il s'était fait greffer une nouvelle main organique, avant la bataille de Coruscant. Sting IV était son nom de travail, mais hors de cela, il se nommait Béladus Twen. - Quelle coïncidence, dit Merwyn. Mais oui, ma main va bien. Je ne la sens plus du tout étrangère. Vous avez réalisé une merveille. Merwyn n'aimait pas parler de cela, mais il ne pouvait pas cacher sa reconnaissance envers les Kaminoans. - Mais que faites-vous donc sur Saleucami, docteur ? - Ma foi, je voyage en même temps que mon original ! Vous ne saviez pas que le professeur Sting s'est installé ici ? - Ici ? Non, je l'ignorais totalement. Twen sourit. - Il vous l'expliquera lui-même. Il s'est pris de passion pour les Bulbosis Saleucamis. Il ne jure plus que par eux... Si vous avez le temps, allons lui rendre visite. Votre venue le distraira un peu de ses recherches. Beladus Twen était quelqu'un d'enjoué, de malin et Merwyn ne l'avait jamais soupçonné, ne l'ayant croisé que dans le contexte grave du laboratoire. Il prenait tous les Kaminoans pour de spirituels mais distants scientifiques. - Avec plaisir. ![]() Encore une fois, Sting avait fait les choses en grand ; après son laboratoire sur la station des frères Rummingen et sur Sagnaring, il avait maintenant installé un centre de recherche dans l'une des calderas en bordure de l'Oasis. Le bâtiment occupait une bonne partie du cratère et s'enfonçait dans plusieurs grottes, où des jardins d'acclimatation, des serres, des bulles avaient été installées. C'était une vraie petite ville maintenant, avec des employés à plein temps, qui veillaient sur des champs entiers, sur la faune et la flore et qui faisaient pousser des bulbes ou s'occupait du Bulbosis géant qui retenait toute l'attention de Sting en ce moment. Le professeur fut très heureux d'accueillir son grand ami Merwyn. Malgré l'aspect naturellement angélique et doux des gens de son espèce, on discernait les rides du souci, du sérieux de long terme, de l'âge dans ses traits : on y lisait la détermination sans faille de celui qui se dévoue à la science, corps et âme, d'une façon presque religieuse. Pénétrer dans les secrets de la nature, de la matière, dans les cellules, les unités élémentaires du vivant, c'était presque une communion pour le Kaminoan. Une réunion se terminait, qui réunissait le professeur et ses clones I et III (le biologiste des populations et le physicien nucléaire). Merwyn attendit que les scientifiques se séparent. Au com', il eut Gaeriel, qui le prévint qu'elle avait trouvé les appartements de Quinlan Vos, mais n'y avait rien trouvé. Sting s'approcha alors et serra chalereusement la main de Merwyn. Notre héros le mit au courant des raisons de sa venue et s'enquit de la situation du Kaminoan. - Hé bien, depuis ce jour où cet engin, hem, la Source Obscure est entré en collision avec la Source Lumineuse, il faut bien dire que mes recherches ont pris un tournant nouveau. - Je vois oui, dit Merwyn, à qui il était pénible pour le moins de repenser à cela. - Je vous remercie du reste d'avoir fait votre mieux pour sauver ce que vous avez pu. Le pire a été évité. Mais ma Plante en a grandement souffert. Malgré mes soins, elle n'a jamais retrouvé sa vigueur. J'ai laissé un de mes assistants là-bas, sur Sagnaring : il m'envoie des nouvelles très régulièrement, mais la situation stagne. Scientifiquement, je ne saurais dire ce qui s'est produit. Sans être Jedi, je sais bien que ce sont des évènements au niveau de la Force même... une sorte de fusion qui a failli réussir... - Oui quelque chose qui aurait été une catastrophe incommensurable, en effet... - Toujours est-il que j'ai abandonné pour le moment cette voie de recherche. Mais ces bulbes sont étonnants savez-vous ! Je n'avais jamais étudié d'êtres vivants comme eux auparavant. J'ai de quoi m'amuser pendant des années encore ! - Je suis content que vous ayez pu vous reconvertir. ![]() - Pour ne rien vous cacher, j'ai étudié les restes de cette... machine qui a explosé. L'électronique qu'elle contenait, tous ces circuits sont des modèles qu'aucun de mes assistants n'a pu identifié. Or, tout laisse à penser que cet engin était très vieux. Certains alliages de la coque ont été identifiés avec certitude comme datant des débuts de l'ancienne république, il y a plus de mille ans. Vous vous rendez compte ! Comment se fait-il qu'ils possédaient déjà une technologie si avancée à l'époque ? A moins que cet engin n'ait été amélioré récemment... Je l'ignore. "Vous et moi savons parfaitement ce qu'il peut en coûter de mêler ainsi la mécanique et la Force. Il y aurait encore des recherches à faire du côté de ces Anneaux. Il faudrait pour cela retrouver des traces de la planète D-Tronic, disparue. Trouverons-nous des réponses à ces secrets ? Je suis décidé à ne pas me décourager et je vous informerai de toute découverte en la matière. - Je vous remercie. Merwyn, touché que le professeur se confie ainsi à lui, précisa pour quelles raisons il venait sur Saleucami : l'holocron de maître Vos. - Ma foi, reprit Sting, avec mes histoires, j'oubliais de vous dire que votre "confrère" Nello était encore ici il y a peu. Merwyn fit la moue : encore Nello... Lui et Merwyn étaient comme les deux faces d'un aimant et alternativement s'attiraient et se repoussaient. Actuellement, on était dans cette dernière phase. - Il venait ici pour chercher quelque chose qui ressemble à ce dont vous me parlez. Il m'a confié être désarmé au sens propre : il n'avait plus de sabre. Il m'a dit que les cristaux sont rarissimes à présent. Et un Jedi sans son sabre... Or, je crois bien qu'il m'a parlé de ce Quinlan Vos... Sans user de la Force, Merwyn avait l'intuition quasi-certaine que c'était bel et bien Nello qui était en possession de l'holocron de Vos. Mais de l'holocron ou seulement d'un cristal pour sabre ? :baton: Il fallait encore éclaircir cela. - Et savez-vous où il est parti ? Courir après Nello pour une histoire d'holocron potentielleement obscur, Merwyn n'avait pas vraiment envie de revivre cette situation... :baton: - Il m'a dit qu'il se rendait sur Nar Shaddaa, chevalier. Merwyn se leva, remercia le professeur pour l'hospitalité et contacta Gaeriel. Après avoir suivi la trace de Vos sur les trois dernières planètes où il était passé, la piste bifurquait vers Nello et la célèbre lune criminelle, en bordure de l'espace Hutt... A suivre... ![]() ![]() See you, Alpha-Team ! |
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