10-09-2005, 06:05 PM
(This post was last modified: 10-07-2007, 07:09 PM by Darth Nico.)
Le consortium Garfield®[/orange]
en association avec
La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©
présentent
* NICOLASARTS *
Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
^TALES OF THE SCUD^<!--/sizec-->
EPISODE II : THE GATE OF FARFAX<!--/sizec-->
Un an après la libération du secteur de Farfax, la guerre des Clones n'est pas terminée : au contraire, les armées Séparatistes harcèlent plus que jamais toutes les positions de la République. Le Chancelier Palpatine a ordonné une intensification de la guerre et allongé la durée de son mandat au-delà de la limite prévue...
McRye a gagné ses galons de capitaine de flotte, tandis que Kyrian Tel a continué son entraînement de Jedi avec son maître Saesee Tiin. Alors que le chevalier revient de mission à Da Soocha, des évènements graves se déroulent au coeur même du palais du Sénat...<!--sizec--><!--/sizec-->

Dans l'espace noir tacheté d'étoiles, le signal de la balise bippa et passa au vert quand le starfighter de Kyrian Tel coupa son laser de repérage. Le chevalier Jedi détacha son appareil de l'anneau d'hyperpropulsion et pénétra dans l'atmosphère nuageuse de la capitale galactique, Coruscant. La gigantesque cité aux mille milliards d'habitants était semblable à elle-même : si immense que l'Å“il humain ne pouvait l'embrasser, saturée du trafic aérien sur des centaines d'étages de défilés de speeders, inextricablement complexe, labyrinthe infini de villes-continents encastrés les unes dans les autres.
Kyrian n'était pas fâché de retrouver bientôt le confort du temple Jedi, lieu familier entre tous, propice au repos et à la contemplation, après plusieurs mois d'une rude campagne contre le clan bancaire. Le com' de bord sonna pour annoncer une communication urgente. Kyrian la prit : c'était maître Saesee Tiin, le pilote Jedi du conseil, qui appelait son élève.
- Kyrian, content de vous revoir, sourit l'Ikotchi. Hélas, vous allez devoir repousser le moment de profiter du temple. Approchez du palais de la Chancellerie et tâchez de repérer un véhicule au comportement suspect… Le palais est en émoi, il vient de s'y dérouler des évènements extrêmement graves. Recontactez-moi dès que vous avez du nouveau.
Kyrian soupira et poussa les moteurs à fond, avant de s'engager dans l'intense nuée de speeders qui gravitaient autour du palais de la Chancellerie…

McRye essuya son galon de capitaine de flotte, sur lequel il venait de faire tomber une miette de canapé au caviar. Il finit son verre de whisky corellien et s'en fit resservir un autre, puis continua le récit de ses derniers exploits aériens, pour deux pulpeuses jeunes femmes pendues à ses lèvres. Son uniforme impeccable d'officier Républicain décuplait son charisme et tout le monde se retournait pour admirer l'un des héros de la guerre.
Dans la vaste salle de réception du palais, l'insigne du clan Korbo s'affichait fièrement partout, resplendissant, conquérant, oiseau de proie d'une arrogance triomphante.
Non loin de McRye, son supérieur, le colonel Platokiff, la soixantaine grisonnante, discutait politique, le cigare à la main, avec le le Baron Fel de Korbo. Mais le héros du jour n'était pas l'un des officiers de la flotte ; c'était Cliss de Korbo, petit-neveu du vieux duc Lepto, qui venait de décéder et avait signifié dans son testament son vÅ“u formelle de voir Cliss prendre sa succession.
Du jour au lendemain, Cliss, d'abord seigneur des exploitations de Farfax, accédait à l'une des distinctions suprêmes de son clan, l'entrée dans le conseil des sept Princes, sous l'égide du Baron Fel. Le Duc Lepto, deuxième du nom, avait tout pour plaire à l'armée, aux industriels, aux femmes et l'opinion : beau, guerrier, courageux, il avait fait ses preuves un an auparavant lors de la bataille contre le clan bancaire, aux côtés du lieutenant McRye. Il avait défendu le système Farfax et aujourd'hui, il était certain d'en devenir le nouveau gouverneur : c'était une question de jours. Le petit seigneur de ce coin reculé était devenu un chef de guerre, attirant ainsi l'attention de son vieil oncle.
Désormais, Cliss faisait oublier son ancien nom et ne se faisait plus appeler que Duc Lepto, sauf par ses proches. Il tapa de l'ongle sur sa coupe en cristal pour demander le silence ; il attendit d'être bien en vue de tous, et au milieu du silence, pour prononcer un petit discours de bienvenue à ses invités, avant de prononcer un court éloge de l'ancien Duc, de jurer de continuer ce qu'il avait entrepris puis de terminer sur une courte description de la force conquérante que représentait le clan Korbo. Ses dames étaient ravis, de même que les partenaires commerciaux, qui hochaient la tête d'approbation en finissant leur verre.
Même le colonel Platokiff, qui en avait vu d'autres, devait avouer qu'il se laissait prendre au charme du discours du duc. Le discours de ce dernier fini, il alla serrer la main de plusieurs partenaires importants, pendant que McRye reprenait le fil de son récit, deux filles à ses bras, l'une pour lui porter à la bouche des toasts, l'autre pour remplir son verre.
Il avait connu des journées pires.
Les filles manquèrent de tomber en pâmoison quand le duc en personne vint le saluer et échanger quelques paroles martiales sur cette guerre, le général Grievous et l'urgence d'en terminer bientôt.
McRye remarqua à ce moment-là que le colonel Platokiff prenait une conversation au com' et paraissait soudain contrarié. Le duc Lepto s'éloigna pour saluer d'autres invités, par ordre décroissant de mérite, tandis que le colonel s'approchait de McRye pour lui annoncer que la fête était finie pour eux :
- Il vient de se passer des choses graves au palais de la Chancellerie, capitaine, lui souffla t-il à l'oreille. Nous sommes convoqués sur l'heure !
Tristement, McRye finit son verre et promit aux filles de revenir très bientôt. Elles pleuraient presque de le voir partir, mais dès qu'il eut le dos tourné, elles trouvèrent bien vite un autre bellâtre auquel s'accrocher pour le reste de la réception…

En apercevant un speeder civil à la conduite erratique, Kyrian se dit qu'il venait peut-être de trouver ce qu'il cherchait. Il était aux couleurs de la Chancellerie : sans doute un appareil d'entretien ou du personnel. Il descendait vers les autres couloirs aériens, plus bas, entre deux rangées de bâtiments hauts comme des falaises. Prudemment, le chevalier suivit depuis son chasseur, avant que le speeder ne commence à descendre de plus en plus vite et à accélérer à mesure qu'il descendait. Kyrian le suivit résolument et dut s'engager dans une descente d'abord risquée, puis presque folle, vertigineuse, plongeant vers les niveaux inférieurs de la cité, sur plus de quinze kilomètres de dénivelées, pendant que le speeder qu'il poursuivait dégringolait maintenant à la verticale.
De la fumée noire sortait du cockpit et du réacteur gauche. Kyrian tenta de le contacter, malgré la rapidité de la descente. Il poussa ses moteurs pour arriver à sa hauteur et n'aperçut pas le passager par la vitre fumée. Le passager avait complètement perdu le contrôle et le véhicule menaçait d'aller s'écraser. Le Jedi passa sous le speeder emballé, puis, grâce à une poussée de la Force, le fit ralentir. Dans sa chute, le véhicule allait rencontrer une portion de voie bétonnée à grande vitesse ; il y avait peu de trafic dessus. C'était le meilleur endroit : Kyrian envoya le speeder terminer sa course sur la voie.
L'appareil se redressa à l'horizontal puis termina sur le ventre, en freinant dans un jaillissement d'éclair et de fumée, le dessous broyé en même temps que la chaussée. Des speeders durent freiner au dernier moment, et il y eut un beau début de carambolage sur la route, tandis que Kyrian remontait en chandelle et se posait à son tour sur la route. Le speeder était maintenant à l'arrêt, et devant lui, un immense bouchon était en train de se créer. La voie était complètement congestionnée. Le Jedi courut au speeder et découpa au sabre une ouverture dans la coque et se précipita à l'interieur. L'âcre fumée noire rendait l'atmosphère irrespirable. Dans le cockpit, il s'aperçut que le pilote était un droïd ! Il avait eu le bas du corps arraché, vraisemblablement par l'explosion d'une bombe.
Peu après, le Jedi ressortait, le droïd dans les bras. Le sauvetage de ce genre d'accidenté était une première pour lui : d'habitude, il réservait au droïd un bon coup de sabre dans les jointures !

Le colonel Platokiff et le capitaine McRye arrivèrent au pas de charge dans les couloirs du palais de la Chancellerie. Tout le bâtiment était en émoi et la nouvelle circulait de couloirs en couloirs, par tous les soldats, les employés, les domestiques, les droïds !… On venait de tenter d'assassiner le chancelier Palpatine ! L'assassin était en fuite, la responsabilité de tout le monde était en cause et le chancelier convoquait dans son bureau tous les gradés présents dans un rayon de 1000 kilomètres, même les gens de la flotte comme Platokiff et McRye et même les deux seuls Jedi présents sur Coruscant pour l'heure, Maître Tiin et le chevalier Tel.
Les deux officiers arrivèrent dans le grand bureau du Chancelier, aux couleurs bordeaux, avec la baie vitrée qui permettait d'admirer la vue sur toute la cité des bâtiments politiques. Et le chef de la République était d'une humeur massacrante. Tous les officiers présents étaient au garde-à-vous, immobiles, pendant que Palpatine allait et venait devant eux en énonçant ses récriminations.
L'inqualifiable défaut du service de sécurité, la menace sur l'Etat… Que se passerait-il si même à Coruscant on ne pouvait plus garantir sa sécurité ? Grande victoire pour les Séparatistes, d'envoyer ainsi un assassin en plein cÅ“ur de la capitale, dans l'endroit le plus protégé de la Galaxie !
Palpatine prenait soin d'accuser soigneusement tout le monde mais d'adoucir la responsabilité de son propre service de gardes aux costumes rouges. Saesee Tiin et Kyrian Tel arrivèrent un peu après et eurent droit à leur part de savon !
Palpatine en voulait particulièrement aux Jedi de n'avoir pas su garantir sa protection. Désormais, il fallait tout mettre en Å“uvre pour retrouver le responsable.
Quand le Chancelier signifia à tous qu'ils pouvaient partir, ce fut un soulagement. Rarement on avait vu le premier personnage de la République aussi remonté. Mais il y avait de quoi, même à outrepasser ses fonctions en convoquant tous les corps de l'armée et du civil pour les accuser ensemble !
Kyrian Tel et McRye se retrouvèrent dans le grand hall et se mirent un peu au courant de cet attentat. Les débuts de l'enquête montraient que l'assassin s'était enfui en usant d'un leurre, le droïd piégé que Kyrian avait poursuivi.
Le Jedi discuta avec l'un des chefs de la sécurité personnelle du Chancelier, qui lui apprit qu'ils avaient failli attraper l'assassin : ils l'avaient blessé avant qu'il ne parvienne à s'enfuir au dernier moment. Et le coupable avait lâché son arme, que le garde tendit à Kyrian : c'était un sabre-laser !
Un manche gravé d'inscriptions et de dessins tortueux. Quand Tel l'alluma, il en sortit une lame couleur d'argent. Couleur très inhabituelle pour quelqu'un qui était certainement un élève de Dooku…
Saesee Tiin repartit avec Kyrian seul et lui dit qu'il resterait au palais pour élucider certaines choses, pendant que le chevalier se lancerait à la poursuite du Sith.
- Utilisez la Force. Un serviteur du côté obscur ne pourra vous échapper longtemps. Pour ma part, je vais rester ici pour interroger les différents officiers de la sécurité. Entre nous, cela me semble bien étrange qu'un tueur ait pu s'infiltrer ici et qu'il ait réussi à repartir dès lors que les gardes du palais l'avaient à portée de main. Ou alors c'est quelqu'un de très dangereux mais pourquoi dans ce cas a t-il manqué son coup ?
Kyrian comprenait les inquiétudes de son maître. Il ressortit sur la terrasse pour y prendre son chasseur et s'envola au-dessus des bâtiments de la grande cité blanche.
A suivre...

en association avec
La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©
présentent
* NICOLASARTS *
Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
^TALES OF THE SCUD^<!--/sizec-->
EPISODE II : THE GATE OF FARFAX<!--/sizec-->
Un an après la libération du secteur de Farfax, la guerre des Clones n'est pas terminée : au contraire, les armées Séparatistes harcèlent plus que jamais toutes les positions de la République. Le Chancelier Palpatine a ordonné une intensification de la guerre et allongé la durée de son mandat au-delà de la limite prévue...
McRye a gagné ses galons de capitaine de flotte, tandis que Kyrian Tel a continué son entraînement de Jedi avec son maître Saesee Tiin. Alors que le chevalier revient de mission à Da Soocha, des évènements graves se déroulent au coeur même du palais du Sénat...<!--sizec--><!--/sizec-->

Dans l'espace noir tacheté d'étoiles, le signal de la balise bippa et passa au vert quand le starfighter de Kyrian Tel coupa son laser de repérage. Le chevalier Jedi détacha son appareil de l'anneau d'hyperpropulsion et pénétra dans l'atmosphère nuageuse de la capitale galactique, Coruscant. La gigantesque cité aux mille milliards d'habitants était semblable à elle-même : si immense que l'Å“il humain ne pouvait l'embrasser, saturée du trafic aérien sur des centaines d'étages de défilés de speeders, inextricablement complexe, labyrinthe infini de villes-continents encastrés les unes dans les autres.
Kyrian n'était pas fâché de retrouver bientôt le confort du temple Jedi, lieu familier entre tous, propice au repos et à la contemplation, après plusieurs mois d'une rude campagne contre le clan bancaire. Le com' de bord sonna pour annoncer une communication urgente. Kyrian la prit : c'était maître Saesee Tiin, le pilote Jedi du conseil, qui appelait son élève.
- Kyrian, content de vous revoir, sourit l'Ikotchi. Hélas, vous allez devoir repousser le moment de profiter du temple. Approchez du palais de la Chancellerie et tâchez de repérer un véhicule au comportement suspect… Le palais est en émoi, il vient de s'y dérouler des évènements extrêmement graves. Recontactez-moi dès que vous avez du nouveau.
Kyrian soupira et poussa les moteurs à fond, avant de s'engager dans l'intense nuée de speeders qui gravitaient autour du palais de la Chancellerie…

McRye essuya son galon de capitaine de flotte, sur lequel il venait de faire tomber une miette de canapé au caviar. Il finit son verre de whisky corellien et s'en fit resservir un autre, puis continua le récit de ses derniers exploits aériens, pour deux pulpeuses jeunes femmes pendues à ses lèvres. Son uniforme impeccable d'officier Républicain décuplait son charisme et tout le monde se retournait pour admirer l'un des héros de la guerre.
Dans la vaste salle de réception du palais, l'insigne du clan Korbo s'affichait fièrement partout, resplendissant, conquérant, oiseau de proie d'une arrogance triomphante.
Non loin de McRye, son supérieur, le colonel Platokiff, la soixantaine grisonnante, discutait politique, le cigare à la main, avec le le Baron Fel de Korbo. Mais le héros du jour n'était pas l'un des officiers de la flotte ; c'était Cliss de Korbo, petit-neveu du vieux duc Lepto, qui venait de décéder et avait signifié dans son testament son vÅ“u formelle de voir Cliss prendre sa succession.
Du jour au lendemain, Cliss, d'abord seigneur des exploitations de Farfax, accédait à l'une des distinctions suprêmes de son clan, l'entrée dans le conseil des sept Princes, sous l'égide du Baron Fel. Le Duc Lepto, deuxième du nom, avait tout pour plaire à l'armée, aux industriels, aux femmes et l'opinion : beau, guerrier, courageux, il avait fait ses preuves un an auparavant lors de la bataille contre le clan bancaire, aux côtés du lieutenant McRye. Il avait défendu le système Farfax et aujourd'hui, il était certain d'en devenir le nouveau gouverneur : c'était une question de jours. Le petit seigneur de ce coin reculé était devenu un chef de guerre, attirant ainsi l'attention de son vieil oncle.
Désormais, Cliss faisait oublier son ancien nom et ne se faisait plus appeler que Duc Lepto, sauf par ses proches. Il tapa de l'ongle sur sa coupe en cristal pour demander le silence ; il attendit d'être bien en vue de tous, et au milieu du silence, pour prononcer un petit discours de bienvenue à ses invités, avant de prononcer un court éloge de l'ancien Duc, de jurer de continuer ce qu'il avait entrepris puis de terminer sur une courte description de la force conquérante que représentait le clan Korbo. Ses dames étaient ravis, de même que les partenaires commerciaux, qui hochaient la tête d'approbation en finissant leur verre.
Même le colonel Platokiff, qui en avait vu d'autres, devait avouer qu'il se laissait prendre au charme du discours du duc. Le discours de ce dernier fini, il alla serrer la main de plusieurs partenaires importants, pendant que McRye reprenait le fil de son récit, deux filles à ses bras, l'une pour lui porter à la bouche des toasts, l'autre pour remplir son verre.
Il avait connu des journées pires.
Les filles manquèrent de tomber en pâmoison quand le duc en personne vint le saluer et échanger quelques paroles martiales sur cette guerre, le général Grievous et l'urgence d'en terminer bientôt.
McRye remarqua à ce moment-là que le colonel Platokiff prenait une conversation au com' et paraissait soudain contrarié. Le duc Lepto s'éloigna pour saluer d'autres invités, par ordre décroissant de mérite, tandis que le colonel s'approchait de McRye pour lui annoncer que la fête était finie pour eux :
- Il vient de se passer des choses graves au palais de la Chancellerie, capitaine, lui souffla t-il à l'oreille. Nous sommes convoqués sur l'heure !
Tristement, McRye finit son verre et promit aux filles de revenir très bientôt. Elles pleuraient presque de le voir partir, mais dès qu'il eut le dos tourné, elles trouvèrent bien vite un autre bellâtre auquel s'accrocher pour le reste de la réception…

En apercevant un speeder civil à la conduite erratique, Kyrian se dit qu'il venait peut-être de trouver ce qu'il cherchait. Il était aux couleurs de la Chancellerie : sans doute un appareil d'entretien ou du personnel. Il descendait vers les autres couloirs aériens, plus bas, entre deux rangées de bâtiments hauts comme des falaises. Prudemment, le chevalier suivit depuis son chasseur, avant que le speeder ne commence à descendre de plus en plus vite et à accélérer à mesure qu'il descendait. Kyrian le suivit résolument et dut s'engager dans une descente d'abord risquée, puis presque folle, vertigineuse, plongeant vers les niveaux inférieurs de la cité, sur plus de quinze kilomètres de dénivelées, pendant que le speeder qu'il poursuivait dégringolait maintenant à la verticale.
De la fumée noire sortait du cockpit et du réacteur gauche. Kyrian tenta de le contacter, malgré la rapidité de la descente. Il poussa ses moteurs pour arriver à sa hauteur et n'aperçut pas le passager par la vitre fumée. Le passager avait complètement perdu le contrôle et le véhicule menaçait d'aller s'écraser. Le Jedi passa sous le speeder emballé, puis, grâce à une poussée de la Force, le fit ralentir. Dans sa chute, le véhicule allait rencontrer une portion de voie bétonnée à grande vitesse ; il y avait peu de trafic dessus. C'était le meilleur endroit : Kyrian envoya le speeder terminer sa course sur la voie.
L'appareil se redressa à l'horizontal puis termina sur le ventre, en freinant dans un jaillissement d'éclair et de fumée, le dessous broyé en même temps que la chaussée. Des speeders durent freiner au dernier moment, et il y eut un beau début de carambolage sur la route, tandis que Kyrian remontait en chandelle et se posait à son tour sur la route. Le speeder était maintenant à l'arrêt, et devant lui, un immense bouchon était en train de se créer. La voie était complètement congestionnée. Le Jedi courut au speeder et découpa au sabre une ouverture dans la coque et se précipita à l'interieur. L'âcre fumée noire rendait l'atmosphère irrespirable. Dans le cockpit, il s'aperçut que le pilote était un droïd ! Il avait eu le bas du corps arraché, vraisemblablement par l'explosion d'une bombe.
Peu après, le Jedi ressortait, le droïd dans les bras. Le sauvetage de ce genre d'accidenté était une première pour lui : d'habitude, il réservait au droïd un bon coup de sabre dans les jointures !

Le colonel Platokiff et le capitaine McRye arrivèrent au pas de charge dans les couloirs du palais de la Chancellerie. Tout le bâtiment était en émoi et la nouvelle circulait de couloirs en couloirs, par tous les soldats, les employés, les domestiques, les droïds !… On venait de tenter d'assassiner le chancelier Palpatine ! L'assassin était en fuite, la responsabilité de tout le monde était en cause et le chancelier convoquait dans son bureau tous les gradés présents dans un rayon de 1000 kilomètres, même les gens de la flotte comme Platokiff et McRye et même les deux seuls Jedi présents sur Coruscant pour l'heure, Maître Tiin et le chevalier Tel.
Les deux officiers arrivèrent dans le grand bureau du Chancelier, aux couleurs bordeaux, avec la baie vitrée qui permettait d'admirer la vue sur toute la cité des bâtiments politiques. Et le chef de la République était d'une humeur massacrante. Tous les officiers présents étaient au garde-à-vous, immobiles, pendant que Palpatine allait et venait devant eux en énonçant ses récriminations.
L'inqualifiable défaut du service de sécurité, la menace sur l'Etat… Que se passerait-il si même à Coruscant on ne pouvait plus garantir sa sécurité ? Grande victoire pour les Séparatistes, d'envoyer ainsi un assassin en plein cÅ“ur de la capitale, dans l'endroit le plus protégé de la Galaxie !
Palpatine prenait soin d'accuser soigneusement tout le monde mais d'adoucir la responsabilité de son propre service de gardes aux costumes rouges. Saesee Tiin et Kyrian Tel arrivèrent un peu après et eurent droit à leur part de savon !
Palpatine en voulait particulièrement aux Jedi de n'avoir pas su garantir sa protection. Désormais, il fallait tout mettre en Å“uvre pour retrouver le responsable.
Quand le Chancelier signifia à tous qu'ils pouvaient partir, ce fut un soulagement. Rarement on avait vu le premier personnage de la République aussi remonté. Mais il y avait de quoi, même à outrepasser ses fonctions en convoquant tous les corps de l'armée et du civil pour les accuser ensemble !
Kyrian Tel et McRye se retrouvèrent dans le grand hall et se mirent un peu au courant de cet attentat. Les débuts de l'enquête montraient que l'assassin s'était enfui en usant d'un leurre, le droïd piégé que Kyrian avait poursuivi.
Le Jedi discuta avec l'un des chefs de la sécurité personnelle du Chancelier, qui lui apprit qu'ils avaient failli attraper l'assassin : ils l'avaient blessé avant qu'il ne parvienne à s'enfuir au dernier moment. Et le coupable avait lâché son arme, que le garde tendit à Kyrian : c'était un sabre-laser !
Un manche gravé d'inscriptions et de dessins tortueux. Quand Tel l'alluma, il en sortit une lame couleur d'argent. Couleur très inhabituelle pour quelqu'un qui était certainement un élève de Dooku…
Saesee Tiin repartit avec Kyrian seul et lui dit qu'il resterait au palais pour élucider certaines choses, pendant que le chevalier se lancerait à la poursuite du Sith.
- Utilisez la Force. Un serviteur du côté obscur ne pourra vous échapper longtemps. Pour ma part, je vais rester ici pour interroger les différents officiers de la sécurité. Entre nous, cela me semble bien étrange qu'un tueur ait pu s'infiltrer ici et qu'il ait réussi à repartir dès lors que les gardes du palais l'avaient à portée de main. Ou alors c'est quelqu'un de très dangereux mais pourquoi dans ce cas a t-il manqué son coup ?
Kyrian comprenait les inquiétudes de son maître. Il ressortit sur la terrasse pour y prendre son chasseur et s'envola au-dessus des bâtiments de la grande cité blanche.
A suivre...
