Jet Allen ne perdit pas un instant après le départ de l'ambulance transportant la détective Garcia grièvement blessée accompagnée des lieutenants Yu et Hawkins. Installé dans sa voiture il parcourut le document que lui avait remis celui-ci tout en appelant les autres détectives du groupe Sigma pour les mettre au courant de la situation. Le texte était un journal intime, précédé d'une véritable profession de foi qui expliquait pourquoi il laissait ce document et ce que les lecteurs étaient censés y voir. Il souhaitait que son acte soit reconnu par le public ce qui expliquait pourquoi c'est à un network qu'il avait envoyé sa confession avant que la journaliste Mandy Moore ne contacte le lieutenant Yu
L'homme donnait son prénom, son âge et sa profession se devinait facilement au cours des notes datées qu'il avait rassemblées. Il s'agissait d'un employé d'entretien qui travaillait au commissariat central. Sans avoir besoin des profileurs du LAPD le détective Allen pouvait voir que l'homme souffrait de grave troubles psychologiques. Il avait une obsession pathologique de l'hygiène et se croyait en mission au nom de Dieu afin d'abattre un membre du COPS qui serait à ses yeux un pêcheurs, sale physiquement ou métaphoriquement, la distinction semblait floue pour lui. L'ensemble du journal était composé de commentaire de l'auteur sur différents détectives qu'il suivait et observait à leur insu, à la recherche de celui ou celle qui selon ses critères dévoyés méritait de mourir.
Jet découvrit des fragments d'intimité volés et couchés sur le papier, parfois beaux comme une prière du détective Solo pour un mort ou le combat contre l'alcool du détective Hartwood, parfois plus sordide comme la corruption du détective Muller. Le suspect racontait page après page le mal qu'il avait à trouver une victime. Tous se voyaient sauvés un jour pour une raison plus ou moins rationnelle, pour une bonne action envers un jeune délinquant comme le détective Lohman, ou juste pour être trop en décalage avec le monde moderne comme le détective Kogoro Columbo et son kimono anachronique. Le texte racontait également sans le moindre remords qu'il s'entrainait au tir sur des clochards et qu'il avait sans doute froidement tué ses voisins.
Enfin la dernière page, celle qu'avait lu quelque temps plus tôt Jen Yu dans son bureau, expliquait qu'il avait entendu Anita Garcia chanter au Cabanon la veille. Il expliquait dans sa folie que son aspect et les paroles suggestives du morceau qu'elle avait alors dédié silencieusement à son amie l'avaient convaincu qu'elle était le symbole de la souillure qu'il voulait dénoncer. Jet demanda et obtint en quelques minutes les fichiers du personnel de l'entreprise qui s'occupait de l'entretien du central. Là il retrouva les coordonnées de l'homme dont le prénom correspondait à la confession et lança un avis de recherche à son encontre. Il se lança ensuite à vive allure en direction de l'adresse qui apparaissait dans le fichier. En chemin il donna rendez-vous aux autres détectives du groupe et c'est en escouade que le COPS envahit l'immeuble anonyme de la banlieue résidentielle déshéritée où vivait le tireur présumé.
L'équipe ne perdit pas de temps, sur un signe de Jet le détective Chalmers, à qui l'explicite surnom de Bourrin collait depuis l'académie, enfonça la porte. En un éclair les hommes se répandirent dans l'appartement. Le suspect était assis en tailleur, dos à la porte, avec des notes griffonnées autour de lui, plus loin se trouvait un fusil de précision dans sa mallette.
- COPS ! Lève les mains, lentement, paumes vers le haut ! Lui cria Jet.
L'homme se retourna et paru surpris.
- Non, non, ce n'est pas ainsi que cela devait se passer. Où est le lieutenant Yu ? C'est elle qui devait venir et me tuer.
- Désolé connard faudra te contenter de nous mais insiste un peu et on pourrait s'arranger pour le reste. Allez-y les mecs, passez lui les bracelets et balancez-le en cellule.
L'homme ne chercha pas à se défendre et se laissa emmener sans ménagement dans une voiture qui le conduisit au central. Jet appela la scientifique pour effectuer les relevés d'usage mais l'affaire était entendue. Les notes sur le sols étaient de la même veine que la confession, des délires de psychopathe et Jet ne doutait pas que la balistique confirmerait que le fusil était l'arme du crime.
Il repartit de l'appartement dès que les experts se mirent au travail et que les hommes de la Metro s'occupèrent de sécuriser le périmètre. Une fois arrivé au central il croisa Charlie Swagger qui revenait juste de Watts.
- Hé Black Dog j'ai appris pour Anita, vous avez coincé le type ?
- Ouais, on a fait ça vite et bien pour ce pourri.
- Et on a des nouvelles de l'hôpital ?
- Non pas encore, mais Jade et Hawkins y sont.
- J'espère qu'elle va s'en sortir, un seul mort dans la journée c'est largement suffisant...
- Ouais comme tu dis... Quelle journée de merde. Bon allez traine pas, vas te reposer tu en as besoin, c'est moi le patron ce soir alors considère ça comme un ordre.
- Ok.
Jet lui tapa sur l'épaule et parti vers son bureau.
Alors qu'il prenait ses affaires au vestiaire, deux détectives de la section Epsilon que Charlie connaissait un peu l'abordèrent.
- Eh Reito, on sait pour Terminator, c'est moche ce qui lui est arrivé. On est avec toi.
- Merci les mecs, ouais c'était vraiment un bon agent.
- Et il s'est fait buter pour rien, ça me rend dingue...
Les deux détectives échangèrent un regard et le plus vieux reprit un ton plus bas :
- Le type qui a tiré est en cellule ici, les militaires nous l'envoyé. Si tu veux un tête-à-tête avec ce bâtard on peut arranger ça, personne ne le saura.
Charlie hésita un moment.
- Bon sang c'est tentant les mecs mais je pense pas que ça soit une bonne idée, la journée a déjà été assez merdique comme ça, je vais pas en rajouter.
- Ok, tu as surement raison. Reprit le plus vieux à moitié convaincu.
- Ouais croyez-moi, bon je me tire, encore merci les mecs.
Saluant ses collègues il prit l'ascenseur pour le parking puis parti du central au volant de sa voiture de sport, accélérant plus que de raison pour laisser derrière lui les images de la journée.
Pendant ce temps la nuit de Jet n'était pas terminée elle. Après avoir géré tant bien que mal la fin de service du groupe comme lieutenant, il descendit avec son ami Costigan au Loser Bar. L'endroit était tenu par un ancien flic et était toujours accueillant pour les cops fatigués. Les mauvaises langues affirmaient même que l'établissement faisait partie des locaux du commissariat central tellement les policiers y étaient nombreux à toutes heures du jour et de la nuit. Les deux amis faisaient parti des clients les plus réguliers même si Costigan ne suivait plus Jet aussi longtemps qu'avant maintenant qu'il avait une femme qui l'attendait. Ce changement lui valait souvent des moqueries ou des blagues salaces mais ce soir l'ambiance était plus sombre.
- Bon allez, je file, j'ai dû déjà passer une demie-heure au téléphone à rassurer Maria tout à l'heure quand elle a appris ce qui s'est passé à Watts, je voudrais pas l'inquiéter davantage.
- Ca marche lâcheur. Passe le bonjour à madame.
- Ouais, compte sur moi.
Jet vida encore quelques bières après le départ de son ami mais elles n'avaient aucun goût dans sa bouche ce soir.
28/06
Vers 3h du matin, alors qu'il s'apprêtait enfin à partir, il reçu un appel du central.
- Allo détective Allen ? C'est le détective Lopez de la section Tau, vous devriez venir tout de suite au bureau.
- Pourquoi ? Que se passe-t-il ?
- C'est un peu compliqué, le mieux c'est que vous veniez rapidement.
- Bon d'accord, je serai là dans 5 minutes.
- Parfait à tout de suite.
Jet se leva en s'étirant, fini sa bière et posa l'argent sur le comptoir avant de sortir.
A l'étage des COPS régnait une agitation inhabituelle à cette heure de la nuit. Dès son arrivée un agent se précipita vers Jet.
- Black Dog, je suis Juan Lopez je vous ai appelé.
- C'est quoi ce bordel ?
- Nous voulions joindre votre lieutenant mais on nous a dit qu'elle était indisponible et que vous assuriez son remplacement.
- Ouais, racontez-moi ce qui se passe.
- C'est DNA, il a pété un plomb. Il est revenu ici tout à l'heure, à moitié bourré et il est allé dans la cellule du type qui a tiré sur Terminator et maintenant il menace de le buter.
- Ah bravo les mecs, vous auriez pu essayer de l'empêcher de faire ça.
- C'est allé très vite, on a compris trop tard que ça allait déconner.
- Ok ok, je vais m'en occuper, et calmez-vous c'est pas la peine de rameuter tout le central. Surtout pas ces connards du SAD...
Jet se fraya un chemin parmi les hommes qui se massaient à l'entrée du couloir des cellules puis fini par arriver devant celle où le détective Baker brandissait un couteau de chasse sous la gorge de l'homme menotté qui avait tué son coéquipier quelques heures plus tôt.
- N'approchez pas, laissez-moi buter ce salaud ! Il mérite pas de vivre !
- DNA calme toi c'est moi Black Dog, je vais entrer dans la cellule pour discuter.
- Il l'a tué pour rien, j'ai vu sa déposition, il voulait se faire un flic, comme ça pour rien !
Jet rentra doucement dans la pièce.
- Ne t'inquiète pas, il ne s'en tirera pas comme ça, il y a une justice.
- Quelle justice ?! Avec un bon avocat il passera pour dingue il fera quelques années et il ressortira.
- Dis pas de connerie, il ira tout droit à la chaise électrique, il a aucune chance de s'en tirer tu le sais ! Fout pas ta carrière en l'air pour ce type, il n'en vaut pas la peine.
- Je... Je veux qu'il paie... je veux pas qu'il s'en sorte
- T'inquiète pas, il paiera.
A ce moment Jet envoya un crochet dans le foie du suspect qui tomba à terre et se plia en deux de douleur. Le détective Baker resta interdit quelques secondes puis laissant sortir sa colère il lui envoya un violent coup de pied dans les cotes. Jet le laissa frapper l'homme à terre plusieurs fois avant de le prendre par les épaules pour l'éloigner. En sortant de la cellule il jeta un oeil derrière lui vers l'homme qui gémissait à terre. Le détective Lopez déclara assez fort pour être entendu par tout le bureau :
- Vraiment maladroit ce suspect, c'est fou comme on peut se faire mal en se prenant une porte. Bon venez m'aider à l'amener à l'infirmerie.
Jet lui fit un petit signe de remerciement et emmena à l'extérieur le détective Baker qui avait du mal maintenant à tenir sur ses jambes. Là il appela un taxi et soutint son collègue chancelant.
- Bon écoute moi DNA, demain matin tu vas voir le toubib du service et tu lui racontes tout, il est réglo, il te filera un congé pour que tu puisses te reposer, maintenant tu rentres chez toi et tu dors, ok ?
- Ok Black Dog...merci.
- C'est bon t'inquiètes pas, tiens voilà ton taxi. Allez, oublie pas le toubib demain matin.
Après avoir regardé le taxi s'éloigner, Jet décida qu'il avait bien mérité une dernière bière au Loser Bar.
L'homme donnait son prénom, son âge et sa profession se devinait facilement au cours des notes datées qu'il avait rassemblées. Il s'agissait d'un employé d'entretien qui travaillait au commissariat central. Sans avoir besoin des profileurs du LAPD le détective Allen pouvait voir que l'homme souffrait de grave troubles psychologiques. Il avait une obsession pathologique de l'hygiène et se croyait en mission au nom de Dieu afin d'abattre un membre du COPS qui serait à ses yeux un pêcheurs, sale physiquement ou métaphoriquement, la distinction semblait floue pour lui. L'ensemble du journal était composé de commentaire de l'auteur sur différents détectives qu'il suivait et observait à leur insu, à la recherche de celui ou celle qui selon ses critères dévoyés méritait de mourir.
Jet découvrit des fragments d'intimité volés et couchés sur le papier, parfois beaux comme une prière du détective Solo pour un mort ou le combat contre l'alcool du détective Hartwood, parfois plus sordide comme la corruption du détective Muller. Le suspect racontait page après page le mal qu'il avait à trouver une victime. Tous se voyaient sauvés un jour pour une raison plus ou moins rationnelle, pour une bonne action envers un jeune délinquant comme le détective Lohman, ou juste pour être trop en décalage avec le monde moderne comme le détective Kogoro Columbo et son kimono anachronique. Le texte racontait également sans le moindre remords qu'il s'entrainait au tir sur des clochards et qu'il avait sans doute froidement tué ses voisins.
Enfin la dernière page, celle qu'avait lu quelque temps plus tôt Jen Yu dans son bureau, expliquait qu'il avait entendu Anita Garcia chanter au Cabanon la veille. Il expliquait dans sa folie que son aspect et les paroles suggestives du morceau qu'elle avait alors dédié silencieusement à son amie l'avaient convaincu qu'elle était le symbole de la souillure qu'il voulait dénoncer. Jet demanda et obtint en quelques minutes les fichiers du personnel de l'entreprise qui s'occupait de l'entretien du central. Là il retrouva les coordonnées de l'homme dont le prénom correspondait à la confession et lança un avis de recherche à son encontre. Il se lança ensuite à vive allure en direction de l'adresse qui apparaissait dans le fichier. En chemin il donna rendez-vous aux autres détectives du groupe et c'est en escouade que le COPS envahit l'immeuble anonyme de la banlieue résidentielle déshéritée où vivait le tireur présumé.
L'équipe ne perdit pas de temps, sur un signe de Jet le détective Chalmers, à qui l'explicite surnom de Bourrin collait depuis l'académie, enfonça la porte. En un éclair les hommes se répandirent dans l'appartement. Le suspect était assis en tailleur, dos à la porte, avec des notes griffonnées autour de lui, plus loin se trouvait un fusil de précision dans sa mallette.
- COPS ! Lève les mains, lentement, paumes vers le haut ! Lui cria Jet.
L'homme se retourna et paru surpris.
- Non, non, ce n'est pas ainsi que cela devait se passer. Où est le lieutenant Yu ? C'est elle qui devait venir et me tuer.
- Désolé connard faudra te contenter de nous mais insiste un peu et on pourrait s'arranger pour le reste. Allez-y les mecs, passez lui les bracelets et balancez-le en cellule.
L'homme ne chercha pas à se défendre et se laissa emmener sans ménagement dans une voiture qui le conduisit au central. Jet appela la scientifique pour effectuer les relevés d'usage mais l'affaire était entendue. Les notes sur le sols étaient de la même veine que la confession, des délires de psychopathe et Jet ne doutait pas que la balistique confirmerait que le fusil était l'arme du crime.
Il repartit de l'appartement dès que les experts se mirent au travail et que les hommes de la Metro s'occupèrent de sécuriser le périmètre. Une fois arrivé au central il croisa Charlie Swagger qui revenait juste de Watts.
- Hé Black Dog j'ai appris pour Anita, vous avez coincé le type ?
- Ouais, on a fait ça vite et bien pour ce pourri.
- Et on a des nouvelles de l'hôpital ?
- Non pas encore, mais Jade et Hawkins y sont.
- J'espère qu'elle va s'en sortir, un seul mort dans la journée c'est largement suffisant...
- Ouais comme tu dis... Quelle journée de merde. Bon allez traine pas, vas te reposer tu en as besoin, c'est moi le patron ce soir alors considère ça comme un ordre.
- Ok.
Jet lui tapa sur l'épaule et parti vers son bureau.
Alors qu'il prenait ses affaires au vestiaire, deux détectives de la section Epsilon que Charlie connaissait un peu l'abordèrent.
- Eh Reito, on sait pour Terminator, c'est moche ce qui lui est arrivé. On est avec toi.
- Merci les mecs, ouais c'était vraiment un bon agent.
- Et il s'est fait buter pour rien, ça me rend dingue...
Les deux détectives échangèrent un regard et le plus vieux reprit un ton plus bas :
- Le type qui a tiré est en cellule ici, les militaires nous l'envoyé. Si tu veux un tête-à-tête avec ce bâtard on peut arranger ça, personne ne le saura.
Charlie hésita un moment.
- Bon sang c'est tentant les mecs mais je pense pas que ça soit une bonne idée, la journée a déjà été assez merdique comme ça, je vais pas en rajouter.
- Ok, tu as surement raison. Reprit le plus vieux à moitié convaincu.
- Ouais croyez-moi, bon je me tire, encore merci les mecs.
Saluant ses collègues il prit l'ascenseur pour le parking puis parti du central au volant de sa voiture de sport, accélérant plus que de raison pour laisser derrière lui les images de la journée.
Pendant ce temps la nuit de Jet n'était pas terminée elle. Après avoir géré tant bien que mal la fin de service du groupe comme lieutenant, il descendit avec son ami Costigan au Loser Bar. L'endroit était tenu par un ancien flic et était toujours accueillant pour les cops fatigués. Les mauvaises langues affirmaient même que l'établissement faisait partie des locaux du commissariat central tellement les policiers y étaient nombreux à toutes heures du jour et de la nuit. Les deux amis faisaient parti des clients les plus réguliers même si Costigan ne suivait plus Jet aussi longtemps qu'avant maintenant qu'il avait une femme qui l'attendait. Ce changement lui valait souvent des moqueries ou des blagues salaces mais ce soir l'ambiance était plus sombre.
- Bon allez, je file, j'ai dû déjà passer une demie-heure au téléphone à rassurer Maria tout à l'heure quand elle a appris ce qui s'est passé à Watts, je voudrais pas l'inquiéter davantage.
- Ca marche lâcheur. Passe le bonjour à madame.
- Ouais, compte sur moi.
Jet vida encore quelques bières après le départ de son ami mais elles n'avaient aucun goût dans sa bouche ce soir.
28/06
Vers 3h du matin, alors qu'il s'apprêtait enfin à partir, il reçu un appel du central.
- Allo détective Allen ? C'est le détective Lopez de la section Tau, vous devriez venir tout de suite au bureau.
- Pourquoi ? Que se passe-t-il ?
- C'est un peu compliqué, le mieux c'est que vous veniez rapidement.
- Bon d'accord, je serai là dans 5 minutes.
- Parfait à tout de suite.
Jet se leva en s'étirant, fini sa bière et posa l'argent sur le comptoir avant de sortir.
A l'étage des COPS régnait une agitation inhabituelle à cette heure de la nuit. Dès son arrivée un agent se précipita vers Jet.
- Black Dog, je suis Juan Lopez je vous ai appelé.
- C'est quoi ce bordel ?
- Nous voulions joindre votre lieutenant mais on nous a dit qu'elle était indisponible et que vous assuriez son remplacement.
- Ouais, racontez-moi ce qui se passe.
- C'est DNA, il a pété un plomb. Il est revenu ici tout à l'heure, à moitié bourré et il est allé dans la cellule du type qui a tiré sur Terminator et maintenant il menace de le buter.
- Ah bravo les mecs, vous auriez pu essayer de l'empêcher de faire ça.
- C'est allé très vite, on a compris trop tard que ça allait déconner.
- Ok ok, je vais m'en occuper, et calmez-vous c'est pas la peine de rameuter tout le central. Surtout pas ces connards du SAD...
Jet se fraya un chemin parmi les hommes qui se massaient à l'entrée du couloir des cellules puis fini par arriver devant celle où le détective Baker brandissait un couteau de chasse sous la gorge de l'homme menotté qui avait tué son coéquipier quelques heures plus tôt.
- N'approchez pas, laissez-moi buter ce salaud ! Il mérite pas de vivre !
- DNA calme toi c'est moi Black Dog, je vais entrer dans la cellule pour discuter.
- Il l'a tué pour rien, j'ai vu sa déposition, il voulait se faire un flic, comme ça pour rien !
Jet rentra doucement dans la pièce.
- Ne t'inquiète pas, il ne s'en tirera pas comme ça, il y a une justice.
- Quelle justice ?! Avec un bon avocat il passera pour dingue il fera quelques années et il ressortira.
- Dis pas de connerie, il ira tout droit à la chaise électrique, il a aucune chance de s'en tirer tu le sais ! Fout pas ta carrière en l'air pour ce type, il n'en vaut pas la peine.
- Je... Je veux qu'il paie... je veux pas qu'il s'en sorte
- T'inquiète pas, il paiera.
A ce moment Jet envoya un crochet dans le foie du suspect qui tomba à terre et se plia en deux de douleur. Le détective Baker resta interdit quelques secondes puis laissant sortir sa colère il lui envoya un violent coup de pied dans les cotes. Jet le laissa frapper l'homme à terre plusieurs fois avant de le prendre par les épaules pour l'éloigner. En sortant de la cellule il jeta un oeil derrière lui vers l'homme qui gémissait à terre. Le détective Lopez déclara assez fort pour être entendu par tout le bureau :
- Vraiment maladroit ce suspect, c'est fou comme on peut se faire mal en se prenant une porte. Bon venez m'aider à l'amener à l'infirmerie.
Jet lui fit un petit signe de remerciement et emmena à l'extérieur le détective Baker qui avait du mal maintenant à tenir sur ses jambes. Là il appela un taxi et soutint son collègue chancelant.
- Bon écoute moi DNA, demain matin tu vas voir le toubib du service et tu lui racontes tout, il est réglo, il te filera un congé pour que tu puisses te reposer, maintenant tu rentres chez toi et tu dors, ok ?
- Ok Black Dog...merci.
- C'est bon t'inquiètes pas, tiens voilà ton taxi. Allez, oublie pas le toubib demain matin.
Après avoir regardé le taxi s'éloigner, Jet décida qu'il avait bien mérité une dernière bière au Loser Bar.