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RSB - [Guardian of Eternity] - Episode II : Defense of the Republic
#1
<span style="color:darkorange">Garfield Le consortium Garfield®</span><!--/sizec--> Garfield2

en association avec

La Gronico:LeLudwig:Goldwyn Mayer Inc.©

présentent




* NICOLASARTS *<!--/sizec-->




Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...





REPUBLIC STRIKES BACK<!--/sizec-->
<span style="color:#800080">[GUARDIAN OF ETERNITY]</span><!--/sizec-->



EPISODE II<!--/sizec-->

DEFENSE OF THE REPUBLIC<!--/sizec-->



<span style="color:orange">

Après avoir déjoué l'attentat de la LEB sur Center-Point, Gaeriel et Merwyn sont rentrés à Vinovo.
Le général Konen annonce alors la création d'une confédération de systèmes, l'Empire Barhugam (Barabel - Hutt - Gamoréen).
La Nouvelle République reconnaît cette nouvelle entité et envoie le sénateur Borsk Fey'La en observateur. Ce dernier, inconscient de la menace que représente Konen, déclare que Barhugam n'est pas un danger pour la paix galactique...
<!--sizec--></span><!--/sizec-->

...



Le Moustache Noire arrivait en orbite de Vinovo. Darkrun Meer, l'Ichtyos qui servait comme second de Ludwe, réglait les formalités d'approche.
Le commandeur Sacratiff, ministre des armées du système, venait de donner son autorisation d'entrée.
Ludwig regardait inquiet par le hublot. Le communicateur bippa : l'amiral McRye apparut.
- Nous comptons sur vous pour être convaincant, capitaine Ludwe.
- Tout ce que nous pouvons dire, c'est que Vinovo est notre alliée. Mais au-delà de ça, qu'avons-nous comme arguments ?
- Que ceux d'en face sont pires...

Gaeriel attendait dans la salle de réception, avec Déménor, avec Sacratiff, avec le capitaine Blood, et Merwyn.
- Voilà qu'ils viennent mendier notre aide, dit-elle.
- La vérité, dit Sacratiff, c'est que la République a besoin de petits systèmes comme nous pour mener les opérations inavouables. Finalement, c'est ça, la différence avec l'Empire : c'est qu'eux faisaient eux-mêmes leur sale boulot.
- Je vous trouve bien cynique, dit Déménor. Pour avoir connu l'Empire de près, de trop près, je puis vous dire...
- Sacratiff n'a pas tort, dit Gaeriel, amère.
Elle se leva et regarda par la fenêtre :
- Il n'a pas tort...

Tout avait passé si vite. En dix ans, la face de la Galaxie avait changé. On était passé de la période la plus sombre de l'Ordre Nouveau, une époque avant Yavin, quand le règne de l'Empire paraissait devoir durer des millénaires. Maintenant, tout cela n'était plus que ruines, et la République se bâtissait dans la douleur sur ces décombres.
Et surtout, Gaeriel, qui avait appris à se battre contre l'Empire, se demandait si elle appartenait bien à cette époque qui commençait. Ne s'était-elle pas battue pour cela depuis une décennie ?
Alors pourquoi ne se réjouissait-elle pas tant que cela ? Parce que l'ennemi de toujours, l'ennemi indiscutable, l'Empire, ne faisait plus si peur ? Parce que maintenant, la Nouvelle République n'était pas si belle que l'image que l'on s'en faisait quand elle était une utopie ?
- La création de l'Empire Barhugam, dit Merwyn, est une provocation brutale, bien dans le genre de Konen. Il engage le rapport de force, et frontalement. Konen résonne et agit comme un Sith, qu'il est : il voit jusqu'où il peut aller trop loin avec un adversaire qui veut négocier.
- Qui veut se laisser marcher sur les pieds, dit Gaeriel, narquoise.
- Reste que la négociation est la marque des régimes civilisés. Alors que Konen ne recherche finalement que le bain de sang.
- Je ne comprends pas, moi, dit Sacratiff, quelles excuses on trouve à ce Konen ! C'est un barbare, dangereux, qui ne respecte en rien nos valeurs.
- Sauf que les peuples ont le droit de décider par eux-mêmes de leur destin, dit Déménor, et que la Nouvelle République ne peut pas leur interdire ce qu'elle promeut.
- Ils ne tiendront pas trois ans s'ils laissent chacun faire ce qu'il veut, dit Sacratiff.
- Ils ne tiendront pas trois ans s'ils laissent Konen s'étendre, dit Gaeriel.
- Nous avons des preuves, dit Sacratiff. Enfin, vous avez des preuves ! L'attentat manqué sur Corellia ! Tout ça, c'est l'ex-LEB qui en est responsable ! Depuis quand laisse-t-on un ennemi vous attaquer sans répliquer ! Mettons les points sur les i, et cognons du poing sur la table !
Merwyn sourit de la formule, qui n'avait rien à envier à la rhétorique d'un Sénateur va-t-en guerre.

- Il faut tirer au clair cette technologie de téléportation, dit Gaeriel. Et voir le rapport avec ce typhon spatial... Mais nous serons sûrement bientôt fixés...
Ludwig et son équipage descendaient de leur vaisseau. Gaeriel fit préparer une collation pour les invités.

L'équipage des agents du Renseignement républicain entrèrent, accueillis par Merwyn, le plus diplomate de la bande.
- Aux courageux fonctionnaires de Coruscant, dit Déménor en ouvrant une bouteille.
Il remplit les verres, on trinqua. On sentait que chacun y mettait du sien, mais l'ambiance était aigre-douce.
- Avez-vous fait bon voyage ? demanda Blood.
- Ma foi, très bien.
Il y eut un petit moment consacré aux banalités, mais sur Vinovo, on avait la culture du terrain, pas des conventions sociales.
- Que pouvons-nous pour vous ? demanda Gaeriel.
- Nous voudrions connaître la position de Vinovo concernant l'Empire Barhugam.
Gaeriel sourit :
- Nous n'avons pas encore de relation diplomatique avec eux. Mais je comptais m'acheter un Rancor et m'en faire un ambassadeur sur Barab I. A moins que je n'embauche un Ewok, vu ce que les dirigeants de Barab auront à nous dire.
Ludwig se tordait la moustache.
Merwyn intervint, car il sentait Sacratiff bouillant :
- Il est bien évident que nous ne reconnaissons pas l'existence de cet Empire. C'est grotesque. De plus, ses dirigeants sont connus pour être des ennemis acharnés de la liberté. Tant mieux si ces gens se mettent ensemble, ils ne font que montrer leur détermination à réinstaller la tyrannie.
- Vous savez quand même, dit Déménor de sa voix bien posée, qui dirige cet Empire ? Cette brute de Barabel, des Hutts spécialisés dans le trafic d'esclaves, d'organes, et dans la prostitution ; des gens du Soleil Noir, qui concurrencent les Hutts et font aussi dans l'expérimentation scientifique de pointe -si vous voyez ce que je veux dire ; des Gamoréens qui sont à peine doués de conscience, qui vont juste servir de chair à canon ; enfin, divers bandes de fripouilles ramassées dans les coins les plus malodorants de la Frange, comme la Fraternité de Balbiva XIII, qui sont des pillards sanguinaires.
"Voilà les jolies personnes que nous avons en face de nous.
- Nous savons bien sûr tout cela, dit Ludwig. Mais le rapport du Sénateur Borsk Fey'La...
- Alors lui, dit Sacratiff, qui jouait avec son couteau, si je croise son chemin, je vais te me lui faire...
- Nous avons compris vos intentions, commandeur dit Gaeriel. Allons à l'essentiel, Ludwig : la Nouvelle République, de notre point de vue, se dégonfle -passe moi le terme. Elle est en guerre contre l'Empire, mais, pour une raison qui nous échappe, elle veut calmer Barhugam. Pourquoi ? Est-ce que, soudain, quelques systèmes de plus à combattre, ça lui ferait trop ?
"Aujourd'hui, Coruscant domine, allez quoi ? Les deux-tiers de la Galaxie ? Et le Sénat aurait peur de faire la guerre à moins de 5% de cette galaxie ? Quand nous avons commencé, avant Yavin, nous étions 0%, je te rappelle, l'Empire avait tout !

Merwyn rit sous cape. Voilà que Gaeriel se mettait à parler comme une "vieille gâchette". De son temps, on n'avait pas peur d'aller au front !
- Donc nous disons : arrêtons les dirigeants de l'autoproclamé Empire Barhugam, et tout rentrera dans l'ordre ! Qui peut croire un seul instant, continua Gaeriel, que Konen représente un espoir pour les Barabel ? Il en fait ses esclaves, c'est la seule chose que savent faire les Sith ! Il a appris à bonne école, je te signale. Mais cela, les gens ne le savent pas assez ! On oublie d'où il vient.

Merwyn n'avait personnellement pas trop envie qu'on aille détailler tout le passé de Konen...
- Nous avons compris, dit Ludwig. Cependant, le Sénat veut régler cela dans la légalité. C'est une nouveauté, j'en conviens, mais nous n'aurons aucune légitimité si nous en passons directement par les armes. C'est tout le malheur d'avoir gagné au nom de beaux principes : c'est qu'on doit les respecter une fois en place.
- Tu sais très bien comment Konen fonctionne, dit Gaeriel. Il "poussera" tant qu'il pourra. Il verra jusqu'où il peut étendre son Empire. Et un jour, il faudra bien dire "stop". Espérons que vous vous en rendrez compte avant que la frontière ne passe au milieu de la salle du Sénat.

Blood resservit les verres de tout le monde.
- Nous ne sommes pas venus que pour parler politique, dit Ludwig, en toussotant.
- Je me doute bien que l'amiral McRye ne dépense pas l'argent des contribuables rien que pour que nous discutions le coup sur Konen.
- Nous vous proposons de nous aider, une fois de plus.
- "Nous" ? demanda Merwyn. La République ou ses services de renseignement ?
- Nous faisons partie de la République ! dit Ludwig avec hauteur.
- D'accord, sourit Merwyn, qui avait compris.

Ce vieux scélérat de McRye avait bien besoin de Vinovo pour mettre en place ses opérations loin au-delà des frontières de la légalité.
- Si nous vous aidons, dit Gaeriel, c'est avec un seul objectif en tête, Ludwig...
- Cet objectif je le connais.
- C'est foutre sur la gueule aux Barabels, dit Sacratiff, qui avait vu un i auquel manquait un point.
- Voilà, sourit Gaeriel, mon ministre des armées a résumé notre position.
- Je vous réécrirai cela en langage diplomatique, dit Merwyn, ne vous en faites pas.

- Je tiens à dire tout de suite, dit Ludwig, que pour le moment, nous ne tentons rien contre Barhugam. Il est prévu qu'une commission d'inspection, envoyée par le Sénat, aille visiter l'Empire de Konen, et qu'ils rendent un rapport critique à leur retour, sur les conditions de vie, les libertés etc.
- Ils partent quand, vos inspecteurs ? demanda Blood.
- Dans quelques semaines, dit Ludwig.
- J'oubliais que vous êtes des rapides sur Coruscant, ricana Sacratiff. Ah, je vous le dis, vive la bureaucratie !
Ludwig ne répondit rien.
- Allez, dit Gaeriel, qui avait pitié du pauvre agent de renseignement, dis-nous ce qui te ferait plaisir.
- Que vous meniez de votre côté quelques missions de surveillance ?
- De surveillance en force ? demanda Gaeriel.
- En quoi ?... Ah non, surveillance-surveillance, dit Ludwig. Pas surveillance agressive, hein !
- Bah autant rester à la maison, dit Sacratiff. Si c'est juste prendre une paire de jumelles et s'asseoir derrière un muret...
Gaeriel regarda Ludwig avec compassion :
- Tu le savais, de toute façon, que tu allais en baver en venant ici, Ludwig...
- Ça fait partie du boulot.
- Allez, j'hésitais à vous mettre dehors, dit Gaeriel, mais finalement, je vais peut-être vous inviter à rester pour le dîner. Et pour la nuit, on verra s'il reste de la place dans l'enclos à Bantha !

Ils passèrent dans la grande salle de dîner et, après quelques verres, rirent comme de vieux amis, de Konen, de l'impératrice Isard, de Borsk Fey'La, en attendant de reprendre le lendemain des négociations plus sérieuses.

Le lendemain, Gaeriel signait -façon de parler, car c'était complétement officieux - pour des missions de "surveillance-surveillance" de Barhugam.
Elle et ses ministres regardèrent le Moustache Noire :
- Allez, soyons beaux joueurs, dit Sacratiff, on s'est bien moqués d'eux, mais ils ont quand même obtenu ce qu'il voulait... Allez, moi, je vais m'en jeter un avec mon Etat-Major.
Gaeriel partit en marmonnant des choses sur la surveillance qui allait bientôt changer de nature et prendre un tour plus offensif.


A suivre...:jedis:
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#2
[GUARDIAN OF ETERNITY]

Le convoi diplomatique parti de Coruscant arriva sur Barab I. Le transport du Sénateur Borsk Fey'Lya était escorté de trois X-Wing et d'un A-Wing piloté par Cyrillis Baelun. Ils arrivaient sur la face de la planète qui n'était pas en ce moment exposée aux radiations dangereuses de la naine rouge du système. Ils furent invités à se poser sur une plateforme circulaire, qui flottait au-dessus d'une région marécageuse, dans laquelle grouillaient, outre des millions d'insectes et de formes de vie, plusieurs villages qu'on repérait par leurs feux.
Les soldats d'escorte sortirent de leurs appareils, surveillés par les soldats Barabels en bout de piste. Cyrillis Baelun dit dans son communicateur que le Sénateur pouvait sortir. L'arrière du vaisseau s'ouvrit, le Bothan en descendit, avec ses deux gardes du corps, recrutés dans la garde Avalon.
Le Bothan s'épongea le front :
- Je vous avoue que votre présence me rassure, chevalier.
Baelun s'inclina.
Les Barabel s'approchèrent, grognèrent qu'il fallait les suivre. Cyrillis fit un sourire rassurant au Sénateur.
- Allons-y.
- Oui, dit Fey'Lya, maintenant que nous sommes là.
Le roi des intrigues de couloir n'était pas à son aise sur cette planète, mais cette mission diplomatique était pour lui, de toute évidence, une plateforme inespérée pour ses ambitions.
Une barge militarisée s'approchait de la plateforme, avec à son bord une dizaine de gros reptiles bruns en armures.
- Il y a différentes races chez ces Barabels I, si j'ai bien compris, dit Cyrillis, pour meubler.
- Oui, dit Fey'Lya, qui avait étudié son dossier. Ils ont plusieurs couleurs de peau. Mais à mon avis, ils sont tous pareils au bout du compte...
Un humain, très grand, descendit de la barge. Il portait une armure rouge intégrale, de celles que possédait naguère les gardes de l'Empereur. Il portait son casque sous la main. Le capitaine Endeaven Feron, le n°2 de l'ex-LEB, qui était encore le premier conseiller de Konen. Cet humain avait été médiatisé, car on l'avait vu faire plusieurs déclarations lors de la création de l'Empire Barhugam.
C'était pour le versant officiel. Ce que les Jedi savaient, c'est que Feron avait servi d'intermédiaire avec les Hutts sur Nar Shaddaa, et qu'il avait obtenu d'eux des milliards pour financer le projet Sabre-Noir. L'enquête de Katarn et Nello sur la lune criminelle l'avait révélé [voir RSB - GoI - Prologue]<!--sizec--><!--/sizec-->.

Quatre soldats et Baelun accompagnaient le Bothan, tandis que trois soldats et deux pilotes restaient à leur appareil. Parmi l'escorte qui allait avec le Sénateur, l'un d'eux était pilote : on avait fait appel à Sonny Kyner, qui était moins enchanté par le fait d'escorter Fey'Lya que par l'espoir d'un départ précipité et d'un bon show orbital !

- Je vous souhaite la bienvenue, dit Feron, au nom de l'Empereur Konen.
Le Sénateur dit qu'il était très heureux de venir, pour la première fois, sur Barab I.
Baelun avait du mal à digérer qu'on puisse accoler les mots "Empereur" et "Konen", et tout ce langage mielleux des diplomates. Il ne faisait néanmoins aucune observation. Il restait les mains derrière le dos, en retrait des deux dignitaires.
Ils montèrent à bord de la barge :
- Nous vous avons fait atterrir de nuit, expliqua Feron, car les rayonnements de notre petit soleil sont très dangereux sans protection. Heureusement, demain, nous vous fournirons l'équipement adéquat pour que vous sortiez de jour. Seuls les Barabels sont naturellement immunisés aux rayonnements ultra-violets. Par contre, les autres espèces restent terrées pendant les six heures de jour.

La barge quitta la plateforme.
- Il est trop tard, pour ce soir, pour rejoindre le palais de l'Empereur.
- Nous comprenons, capitaine Feron.
- Vous serez logés dans un palais plus proche d'ici.

Ce devait être l'ancien temple d'un culte barbare, qui avait été réaménagé avec tout le confort moderne. Feron veilla à ce que les invités soient bien logés et qu'ils ne manquent de rien.
Les agents de la Nouvelle République dinèrent entre eux.
- Un homme du monde, ce capitaine Feron ! lança Fey'Lya.
Baelun, Kyner et les autres gardèrent la tête dans leurs assiettes.
- Si ça se trouve, notre visite suffira. Le Sénat souhaite envoyer une mission d'observateurs professionnels... Je me demande si cela sera bien utile.
Il parlait à la fois pour lui-même et pour la galerie.
- De toute façon, si une mission plus conséquente est envoyée, je resterai l'interlocuteur privilégié avec cette planète ! Tout devra passer par moi.
"Qu'en pense le conseil Jedi !
C'est à peine s'il écouta la réponse de Cyrillis, qui ne trouvait pas bien ses mots. C'était juste pour parler, pour donner la parole, pour se donner de l'importance !
Kyner et les pilotes parlèrent de leurs côtés de détails techniques : ils se moquaient des vieux appareils qui orbitaient autour de Barab, des modèles de fusils archaïques des soldats de la plateforme. Il revenait à Baelun de faire la conversation avec le Sénateur. Il parla poliment, donna des nouvelles des uns et des autres. Là encore, Fey'Lya ne posait la question que pour meubler, comme s'il était dans le monde.
- Comment va mon cher compatriote, Jaggar Jaggath ? Et maître Skywalker ?
- Ils vont bien, ils vont bien...

Depuis l'autre aile du palais, le capitaine Feron surveillait ses invités par des caméras placées un peu partout dans la pièce. Il n'en attendait rien, car il savait que les Républicains se savaient surveillés. Il sentit juste à ce moment que ce Jedi, Baelun, lui était profondément antipathique. Il n'aurait su dire pourquoi. Pas seulement comme Jedi, mais comme homme. Il ne l'avait encore jamais rencontré, mais les autres Jedi qu'il avait rencontrés, comme Katarn et Nello, qu'il avait affrontés sur Nar Shaddaa, ne lui avaient pas fait cet effet-là.

La nuit se passa sans problème. Les Barabels frappèrent avant l'aube à la porte, pour donner des combinaisons.
- Espérons qu'elles soient bien étanches, dit Kyner.
- Allons, ce ne serait pas une façon bien élégante de se débarrasser de nous, dit le Sénateur.
Ils revêtirent ces scaphandres légers.

La naine rouge se levait derrière l'horizon touffu de la jungle. Elle projetait ses rayons écarlates et pourpres. On entendait des millions de bêtes crisser et courir se réfugier sous-terre. C'était une fuite généralisée devant cette lumière mortelle.
Feron les attendait dehors, devant cinq air-speeders aux couleurs de l'Empire Barhugam.
- Je vais vous faire découvrir la planète aujourd'hui, dit le capitaine et ce soir, nous dînerons avec l'Empereur.
- Excellent, dit Fey'Lya, j'adore les visites touristiques !
Baelun ne dit rien, Kyner et les autres s'ennuyaient déjà.
- Nous ferons escale ce midi à l'ambassade de nos amis Hutts, dit Feron. Nous serons reçus par l'un des meilleurs amis de l'Empereur, son Excellence Mambo le Hutt.



A suivre...:jedis:
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#3
ahah

Mambo, en tout cas, il a pas financé beaucoup de clones dans la campagne de Konenbiggrin
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#4
Haha Mambo, il a croisé notre route au mauvais momentbiggrin
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#5
[GUARDIAN OF ETERNITY]

Gaeriel entrait dans la salle du conseil de Vinovo. Ses ministres étaient déjà assis à la table ronde. Elle avait des dossiers sous le bras, son air affairé, inquiet.
- Bon, dit-elle en posant ses papiers sur la table, il va bien falloir qu'on défende cette République contre elle-même.
- Nous venons de recevoir un message de Ludwig, dit Merwyn. La mission diplomatique du Sénateur Fey'Lya est arrivée sur Barab I.
- Je me demande vraiment à quoi ils jouent, dit Gaeriel.
- Cyrillis Baelun a été réquisitionné pour accompagner le Sénateur.
- Tu parles d'une punition, soupira Gaeriel.
"Bon, Sacratiff, où en sommes-nous ?
C'était lui qui allait s'occuper des sondes espions. De son passé de pirate et corsaire, il avait gardé les meilleurs infiltrateurs de ce quadrant de la Galaxie.
- Nous avons défini plusieurs objectifs pour repérer les activités de Barhugam. Très simplement, nous nous approcherons de l'espace Hutt, des planètes anciennement interdites du Soleil Noir, des Gamoréens. Nous avons plusieurs agents infiltrés chez les pirates qui servent de supplétifs à Barhugam.
"Le plus difficile sera d'entrer sur Barab I. Cela tient de l'impossible.
- Pour Barab même, on verra plus tard, dit Gaeriel. Nous aurons déjà des informations quand la mission Fey'Lya sera de retour. On demandera à Baelun.

Gaeriel s'informa des détails techniques des missions d'approche. Sacratiff présenta les volontaires et leurs consignes :
- Estimation des forces en présence, tout d'abord. La flotte, les points de ralliements, les types de vaisseau...
- Savoir d'où viennent leurs mercenaires, et où ils concentrent leurs forces, ajouta Gaeriel.
- Et supposons le pire, intervint Déménor. Supposons qu'un de nos agents soit pris ?
Il s'attira un regard noir de Sacratiff.
- Mieux vaut penser au pire, oui, dit Blood.
- Je ne sais pas, dit Sacratiff, nous avons un ministre des relations étrangères, non ?
Il refilait la patate chaude à Merwyn.
- C'est sur nous que retombera la faute, dit Merwyn, c'est certain.
- Tout ce que veux la République, dit Gaeriel, c'est qu'on soit, au pire, impliqués à leur place. C'est quand même pour ça qu'ils font appel à nous : on sert de zone-tampon.
"Donc si un de nos agents est pris, hé bien, que Konen nous déclare la guerre s'il veut ! Déjà, il devra traverser la Galaxie d'un bout à l'autre pour arriver ici. Ensuite, on l'attendra de pied ferme.
- En espérant que la République nous appuie à ce moment-là, dit Déménor. Face à la LEB, le rapport de force était encore équilibré. Mais face à cet "empire Barhugam", nous sommes nettement plus faibles.
- Ça, on verra en temps et en heure, dit Gaeriel, sure d'elle. D'autres choses, Sacratiff ?
- Je vous ai dit l'essentiel.
- Alors, on lance la machine ! Plus vite ce sera fait, plus vite le Sénat votera les crédits de guerre !
- Vous êtes sure qu'ils iront à la guerre ? demanda Déménor.
- Avec tout ce que Barhugam a à cacher ! s'exclama Gaeriel.
- Si seulement on arrivait à faire toute la lumière sur ce projet Sabre-Noir, dit Merwyn. Nos recherches traînent en longueur. Nous savons que ce n'est pas un nouveau canon semblable à celui de l'Etoile de la Mort. C'est autre chose...
- C'est en rapport avec cette technologie de téléportation, dit Gaeriel.
- Il faudrait savoir jusqu'où ça va...
- Si c'est D-Tronic qui est bien derrière, ça va forcément très loin. Je pense que les agents de Sacratiff vont nous ramener des informations à ce sujet ! Un projet qui engloutit des milliards ne restera pas secret bien longtemps.


Gaeriel


Le conseil se termina. Merwyn partit dans son temple. Gaeriel, mécontente, impatiente, resta au palais. Elle médita le soir dans son lit, agacée par l'attentisme du Sénat. Elle voyait bien qu'une époque s'était terminée, celle où ses méthodes à elle fonctionnaient. Maintenant, il fallait respecter les traités, passer par la voie légale.
Vinovo passait pour un système de corsaires, de guérilleros d'un autre âge ! L'âge où on devenait un héros à mesure des dégâts infligés à l'Empire, pas en fonction de son respect des réglementations...

Elle s'assoupit, quand le bip de sa console de chevet la réveilla. Une lumière bleue clignotante accompagnait le signal d'appel. Elle appuya sur le bouton : un hologramme apparut.
Nello !
Elle ouvrit les deux yeux et s'assit :
La communication passait mal :
- Vous me recevez ? demandait le Jedi.
- Oui... Où êtes-vous ?
Gaeriel était agacée et intriguée.
- Il faut que je vous parle...
- Où êtes-vous ?
- Pas loin de Bakura...
- Vous pouvez être là dans combien de temps ? Deux jours ?
- Non, j'ai besoin que vous veniez, vous...
Extraordinaire ! Nello qui réapparaissait après avoir disparu de la circulation depuis presque deux semaines, et qui appelait à l'aide !
- Faisons la moitié du chemin chacun, proposa Gaeriel.
- Retrouvez-moi sur la ceinture d'astéroïde de Noolosis, à la sortie de Bakura, quadrant 5. Il y a un bar de la nébuleuse...
- Entendu...
Extraordinaire !
Gaeriel s'habilla et appela Merwyn : pas de réponse. Il n'était plus à son temple.
Elle appela la sécurité du palais :
- Où est passé Merwyn ?
- Il a quitté son temple il y a deux heures. Il a laissé un message pour vous, que nous devions vous transmettre demain matin.
- Que dit-il ?
- Je lis : "départ imprévu... Te recontacterai... Part chez le seigneur des hautes terres..."
- Quoi ?
Elle ne comprenait pas ce charabia.
Elle sortit de ses appartements et descendit à sa flotte. Elle laissa son gros Hope Star, qui était en révision, et prit un petit transport discret.
Elle décolla, encore mal réveillée. Il allait l'entendre, Nello, à lui faire des plans comme ça en pleine nuit !
Il y eut quelques turbulences au décollage. Alors qu'elle fixait son trajet en hyperespace, elle se souvint d'un coup : le seigneur des hautes terres ! Thembee !
Elle contacta l'astroport :
- Ici Gaeriel... Veuillez me transmettre les coordonnées laissées par Merwyn...
Elle les reçut sur sa console : Merwyn avait indiqué la porte de Farfax, sur la Perlemienne. C'était bien la direction de Gondwana !
Merwyn allait lui devoir des explications serrées à son retour !


Gaeriel


Elle sortit de l'orbite de Vinovo. et se lança en hyperespace. Elle finit sa nuit et fut réveillée par l'alarme de sortie imminente. Elle reprit les commandes, sortit du tunnel. Elle survolait la gigantesque ceinture d'astéroïdes nimbée de poussière blanche. Elle virevolta au milieu des milliards de roches disséminées dans le vide et trouva la plateforme du bar, repérable aux nombreux transports-titans qui s'y arrêtaient, sur leur route dans cette branche galactique.
Gaeriel fut autorisée à entrer sous le dôme. Elle se posa, gara son engin et entra dans ce monde de gros routiers des étoiles. Un centre de détente et de loisirs, avec ses bars, ses spas, ses boîtes de nuits et casinos, tout pour se changer les idées lors d'une interminable pérégrination à bord d'une gigantesque boîte d'acier remplie de marchandises précieuses.
Elle trouva Nello accoudé au comptoir d'un bistrot en retrait, coincé derrière une grosse salle de jeux. L'endroit n'était pas grand, fréquenté par quelques petits trafiquants de sels et autres malfrats à la petite semaine.
Gaeriel, fatiguée, prit un tabouret et s'assit :
- Une géante blanche, j'en ai bien besoin.
Le serveur prit un grand verre et l'emplit d'un liquide blanchâtre moussant. Gaeriel trinqua avec Nello, qui sirotait une fusion nucléaire, l'alcool le plus concentré de la galaxie. La boisson favorite des étudiants de tous les quadrants, de Geonosis à Coruscant, du secteur Corporatiste à Bespin !

- Alors, on a un coup de déprime ?
- Je n'appellerai pas ça comme ça...
Il n'en était pas à son premier verre.
Gaeriel s'accouda au comptoir, regarda les spécimens d'extraterrestres qui faisaient leurs petits trafics dans la salle aux tons beige et glauques.
- Vous êtes allé sur Libria ?...
- Oui...
- Vous avez appris ce que vous vouliez ?
Pourquoi se vouvoyaient-ils maintenant ?
- J'en ai appris plus que je ne voulais...
- Ce sont des choses qui arrivent. Et on souhaiterait que ce soit tout le temps comme ça, dit Gaeriel.
- Vous ne comprenez pas...
- Je ne connais pas tout.
- Le Soleil Noir a fait des clones de moi... Il y en a huit...
- Pourquoi ont-ils fait cela ?
- Des expérimentations... Je connais l'un d'eux...
- Un clone, ce n'est jamais qu'un frère jumeau, dit Gaeriel.
- Ce n'est pas la question... Ecoutez, je ne suis... Je ne suis que l'un d'eux...
Gaeriel tendit son verre au barman, qui le re-remplit.
- Je ne comprends pas...
Elle s'en voulait d'être venue, jouer les consolatrices pour Nello... Ce n'était pas son rôle. Qu'allait penser Merwyn ?
Du coup, elle en voulait à Merwyn en prévoyant sa réaction ! Et à Nello de la prendre comme confidente !

- Je vais vous le dire le plus simplement possible... Je ne suis pas Nello ! Pas l'original, je veux dire... Je ne suis que le clone n°2 ! Le vrai Nello est mort !
Gaeriel ne répondit pas, prit le temps de réaliser. Nello reprit un verre.
- Vous en êtes sur ?
Question inutile.
- Le Soleil Noir s'est fait un plaisir de tout me montrer...
- Mais dans quel but ?...
- Pourquoi me faire passer pour l'original ?... Ce sont leurs expérimentations, enfin, c'est à dire...
- Ecoutez, au fond, peu importe, dit Gaeriel. Nello, c'est vous et personne d'autre... L'autre est mort. On le fera payer à ces salauds, comme tout le reste. En attendant, c'est vous Nello...
- Je ne peux pas... Je ne peux plus, Gaeriel... Je ne suis que leur créature...
- Vous étiez leur créature peut-être, quand nous sommes allés délivrer Merwyn de Libria ?...
Nello avait failli tomber de sa chaise. Gaeriel le rattrapa avec une poigne ferme.

Une bagarre éclatait dans une discothèque. La police accourait. Nello se remettait péniblement assis.
- Vous étiez leur créature quand vous avez abattu Orcus avec Merwyn ?... Et quand vous avez ramené Merwyn du bon côté ?...
Gaeriel prenait sur elle pour dire cela. Elle n'aimait pas évoquer ces souvenirs.
Nello voyait trouble. Il avait les yeux noyés.
Il se leva, mal assuré, lança de la monnaie sur le comptoir.
- Où allez-vous ?
- ... loin...
Gaeriel vida son verre. Il arrivait à peine à marcher. Dans la salle, tout le monde regardait Nello en coin. Le Jedi devait s'en apercevoir et Gaeriel craignit le pire pour les clients.
- Où allez-vous ? répéta Gaeriel.
- ... loin ! beugla Nello.

Et puis merde, c'était sa vie ! Elle allait le laisser faire sa crise !
Clone ou pas clone, c'était Nello, un point c'est tout !
Et elle n'était pas psychologue ! Nello n'avait qu'à appeler Soul Kephrin, elle était plus douce, plus attentive ! Ou la jolie princesse Q'orianka pourquoi pas ! Mais là, il se fâcherait avec Sadim...

Gaeriel paya à son tour. Nello était parti. Elle n'essaya pas de le retrouver. Elle passa dans les couloirs irisés des couleurs criardes des bars et discothèques, au coude à coude avec une foule bigarrée, aux habits kitschs, tandis qu'une musique envoûtante ou abrutissante pulsait entre les murs. Ils riaient, l'air absents. Ils étaient avec des filles outrageusement maquillées, ils oubliaient la solitude immense de la route dans ce paradis décadent.

Gaeriel remonta dans son appareil et quitta cette nébuleuse, le visage fermé.
Elle crut voir le Reiterpallasch, qui partait dans une autre direction.

Quand elle arriva sur Vinovo, elle reçut un message d'une vieille connaissance, Drun Cairnwick, toujours président de l'Amas de Minos. Il lui disait que Nello Dewelden avait demandé un permis de séjour chez eux.
- Il se met au vert, dit Gaeriel. Dans ce coin si reculé, il ne fera pas de dégâts...


:jedis:


La délégation diplomatique était arrivé dans la résidence de Mambo le Hutt.
On leur fit savoir que sa Majesté Konen était en déplacement imprévu chez ses amis Gamoréens, qu'il ne pourrait les recevoir tout de suite.
Et Mambo était retenu pour affaires chez son cousin Fandango, sur Nar Shaddaa.
Le Sénateur rencontrait les chefs des tribus Barabel, qui lui expliquaient qu'ils voulaient juste un espace vital auquel ils avaient droit, qu'ils combattaient pour leur liberté. Le capitaine Feron ne les quittait pas d'une semelle. Baelun restait avec le Sénateur pour chaque réunion. A chaque fois, c'était dans un nouveau palais, ou dans un village de ces barbares.
L'escorte de Kyner suivait à chaque fois.

Le troisième jour, Fey'Lya rencontrait le dirigeant d'un petit système indépendant. La réunion avait commencé, les soldats attendaient près du vaisseau.
Kyner alluma un cigarillo.
- Ils nous mènent sacrément en bateau...
Les hommes ne répondirent pas, mais approuvèrent d'un hochement de tête.
Ils avaient un petit poste holo, pour suivre les huitièmes du championnat de blitz-ball sur Coruscant. Les Ichtyos de Ghost-Rain Shipp partaient encore favoris.

Le bruit du match attira quelques Barabels, qui vinrent regarder par-dessus l'épaule des humains. Ceux-ci, diplomates comme c'était la consigne, ne dirent rien et les laissèrent regarder.
L'un d'eux grogna qu'ils avaient un poste plus gros dans un vaisseau juste à côté.
- Si vouloir regarder meilleur écran, meilleure vue...
Méfiants, les hommes ne répondirent rien. C'était à Kyner de décider.
- On doit rester ici, c'est la consigne. Désolé, les gars...

Les Barabels insistaient poliment. Kyner, inquiet, fit semblant de ne pas bien comprendre. A quoi jouaient ces peau-brunes ?
La réunion s'éternisait. Le pilote aurait bien aimé pouvoir contacter Fey'Lya, ou au moins Baelun. Il ne pouvait pas abandonner son poste. S'il était là, c'était en cas de départ précipité. Les Barabels insistaient. Il dit à un soldat d'aller voir si la retransmission était bonne.
- Revenez tout de suite nous dire.
Cela signifiait que Kyner accordait deux minutes aux Barabel pour revenir avec le soldat, avant qu'ils ne déclenchent l'alarme. Ils pouvait contacter Baelun, mais ce n'était qu'en cas de danger.
Le soldat, un peu pâle, partit avec les Barabels, qui étaient bien content. Kyner sut que s'il arrivait malheur à ce soldat, il s'en voudrait jusqu'à la fin de ses jours. Il fit semblant de regarder le match mais garda à l'oeil les Barabels, ceux qui emmenaient le soldat et ceux qui étaient autour d'eux.

Le soldat rentra dans un transport de taille moyenne. Il en ressortit juste après.
Il revint vers Kyner, l'air rassuré.
- C'est bon, capitaine, on peut venir voir...
Le pilote dit aux hommes qu'on y allait. Ils gardaient leurs mains près de leurs blasters.
- Pas longtemps, hein, dit Kyner aux peaux-brunes. Si le chef voit qu'on n'est pas à notre poste, ça va barder pour nous...
Ces Barabels n'avaient pas l'air d'être des mauvais bougres. Ils n'étaient pas tous féroces comme Konen...

Ils entrèrent dans la pièce, où quelques Barabels regardaient le match avec des bières.
Kyner se demandait ce qui se passait. Il resta debout et dit qu'ils ne pouvaient pas boire en service. Les soldats ne demandaient qu'à se détendre mais Kyner resta inflexible sur la discipline. C'était déjà trop d'être venu ici. La réunion pouvait se terminer d'un moment à l'autre, et Kyner se disait que le plus tôt serait le mieux.
Le match se continua. L'image se brouilla avant la mi-temps. Les Barabels s'écartèrent de l'écran, effrayés.
- C'est juste du brouillage, ricana un des soldats.
Kyner redoubla de vigilance. L'image holo disparut complètement. A sa place, apparut un Hutt !
Les Barabels ne disaient rien, n'avaient pas l'air surpris, mais effrayés.
- Salutations, dit le gros Hutt, qui parlait péniblement le basique. Qui est le chef parmi vous, humains ?
- C'est moi, dit Kyner.
- Je me présente : je suis Mambo le Hutt.
- Que se passe-t-il ici ?
- Je vais vous expliquer, mais je n'ai que quelques minutes.
Kyner croisa les bras, fit signe à ses soldats de rester assis.
Plusieurs Barabels étaient sortis du vaisseau.
- Je ne peux pas parler à votre Sénateur...
- Quant à moi, je n'ai pas de pouvoir diplomatique, dit Kyner.
- Vous faites partie de cette mission, dit la grosse Limace, qui tremblait de toute sa graisse. La diplomatie est trop sérieuse pour être laissée aux Sénateurs.
- Que voulez-vous me dire ?
- J'ai des informations sur Konen...
Kyner alluma un cigarillo.
- Vous vous fichez de moi ? Vous jouez à quoi ?
Il fut sur le point de sortir.
- Ecoutez, c'est compliqué et je n'ai presque pas le temps. C'est sur Sabre-Noir...
- Je ne vous ai jamais rencontré, dit Kyner en tournant les talons.
- Arrêtez, j'ai des informations pour vous ! Pour Gaeriel !
Il suppliait ! C'était pathétique.
Kyner s'approcha de l'écran et dit :
- Je vous laisse une minute.
- Konen m'a ruiné... Il a ruiné plusieurs de mes cousins... Sabre-Noir n'est qu'un écran de fumée. Je détiens un descriptif du vrai projet ! Rien à voir avec ce qu'on nous a annoncés !... Je veux quitter Barhugam, avoir l'asile de Coruscant !
- Ne rêvez pas !
- Demandez à Gaeriel, elle me connaît !
- Quelles sont ces informations ?
- Elles se trouvent sur Nar Shaddaa ! Il faudra venir les chercher.
- Où ça ?
- La première partie se trouve aux coordonnées qui s'affichent...
Kyner mémorisa la localisation sur la lune criminelle.
- Je vous donne la deuxième partie quand je suis en sécurité.

Le gros Mambo parlait tout près de son transmetteur holo. Il collait presque ses babines dessus :
- Dites-moi que vous m'aiderez ! Ne prévenez pas votre Bothan, prévenez Gaeriel !
- Je la préviendrai, d'accord...

Un soldat Gamorréen entra dans le salon de Mambo. Kyner vit que le Gamoréen le voyait à l'écran. Mambo attrapa un blaster à côté de lui et abattit le Gamoréen.
Les Barabels reculèrent et les soldats humains mirent la main sur leurs armes.
- Du calme, fit Kyner. Mambo, vous jouez à quoi ?
La grosse Limace était vert pâle.
- Le Gamoréen... Il vient de me dire que Konen arrive, ici... Il est au courant...
- Mambo, écoutez-moi, lança Kyner. Donnez-moi la localisation de la seconde partie des infos !
- Je vais m'échapper !
- Konen arrive pour vous, dit Kyner. Mambo, allez au bout de votre... de votre idée !

De votre trahison !
- Où est la seconde partie.
Le gros Hutt renversait tout autour de lui... On imaginait mal une Limace s'enfuir, comme ça, discrètement, en prenant ses jambes à son cou.
- Mambo, donnez-moi la seconde partie !
Kyner avait dû crier.
On entendait du remue-ménage dans le couloir. Un autre Gamoréen jaillissait dans la pièce, mais Mambo l'abattait à son tour.

D'autres silhouettes arrivaient.
Mambo se tourna, les larmes aux yeux :
- Je suis perdu... Perdu... Ecoutez... J'ai envoyé les données... Dans un convoi banalisé de composants holo, acheté par le système de Satchidananda... Un convoi tout ce qu'il y a de plus légal...
- Satchidananda ?
- Chez la princesse Loloth... Demandez à Gaeriel, elle sait tout ça ! Dites-lui... Dites-lui...
Une grosse larme coulait sur la joue du Hutt.
- Dites-lui quoi !
La communication se coupa. Kyner serra les poings... Il sortit, alluma un cigarillo et réfléchit : Mambo en avait assez dit... Il allait maintenant falloir retrouver les documents en vitesse, avant Konen. Mais que faire depuis Barab, avec ces brutes tout sauf fiables ?...

Alors que le pilote réfléchissait, Konen entrait chez Mambo, furieux. Mort de peur, Hutt recula et tira sur son transmetteur holo.
- Minable petit traître, gronda le Barabel.
- Vous m'avez ruiné, dit Mambo... Mais votre fin est proche... Gaeriel vous tuera, oh oui, elle vous tuera...
Konen dégaina son sabre, l'alluma et lui passa sa lame en travers du ventre.
Mambo s'étala par terre.
Konen rangea son arme.
La dernière vision du Hutt fut celle de Gaeriel qui lui dansait ce mambo enflammé et enchanteur, le plus grand moment de fièvre et bonheur de sa vie. Il ferma les yeux, un petit sourire aux lèvres que Konen ne put jamais comprendre.


:jedis:


La réunion sur Barab I se terminait. Borsk Fey'Lya ressortait, content, devisait avec le capitaine Feron. Baelun ne se doutait de rien. Kyner avait ordonné le silence à ses hommes. Mais lui-même n'y tenait plus.
- Je vous offre un cigare, Cyrillis ?
Le Jedi, surprit, allait répondre qu'il ne fumait pas. Kyner lui mit presque de force dans la bouche et l'alluma.
- Ils viennent de Corellia... Les meilleurs cigares sont Corelliens.
Baelun toussota.
- Il faut qu'on décampe en vitesse, murmura Kyner.
Le Jedi s'efforça de tirer des bouffées l'air naturel.
- C'est trop long à vous expliquer, mais Feron ne va pas tarder à recevoir un appel de Konen, et le baromètre risque de descendre très vite pour nous...
- Vous êtes fou ou quoi ? Nous ne pouvons pas partir précipitamment ! Nous sommes ici encore au moins pour quatre jours !
- Dans quatre jours, notre passage au poteau de torture rituelle ne sera déjà plus qu'un lointain souvenir !
- Expliquez-vous un peu !
Kyner surveillait Feron, qui discutait, très à l'aise, avec Fey'Lya. On s'entendait bien, on était entre bons collègues.
Kyner dit en deux mots ce qui venait de se passer avec Mambo.
- Et les Barabels là-bas sont au courant, dit Kyner...
- Ils n'ont rien dit ?...
- Je pense qu'ils étaient du côté de Mambo. Seulement, un Barabel, ça n'a pas beaucoup de conviction. Ils peuvent aller dénoncer leur grosse Limace n'importe quand. Surtout que, vraisemblablement, Konen vient de lui faire un sort.
- Faites comme si de rien n'était, dit Cyrillis.
- Tout va bien ? lança Fey'Lya.
- Parfaitement, dit Cyrillis.
- C'est juste qu'on n'a pas pu suivre le blitz-ball, dit Kyner, ce vieux poste holo fait des siennes, hein...
- Nous regarderons la retransmission ce soir au palais, dit Feron. Son Excellence sera de retour très bientôt de Nar Shaddaa. Nous l'attendrons directement.

Par télépathie, Cyrillis dit à Kyner de ne plus en rajouter, que tout allait bien.
- Silence radio sur cette affaire. Je verrai quand je pourrai en parler au Sénateur. D'ici là, vous oubliez ce qui vient de se passer.

Kyner hocha la tête et dit aux hommes de remballer le matériel et de se préparer au décollage.


A suivre...Merwyn
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#6
[GUARDIAN OF ETERNITY]

La mission diplomatique repartit de Barab I le surlendemain, sans avoir rencontré Konen.
- Transmettez mes respects à votre Empereur, dit Forsk Fey'Lya au capitaine Feron. Le Sénat regrettera qu'il n'ait pu me recevoir.
- Je suis sûr que l'occasion se présentera très bientôt.
- A mon avis, le Sénat voudra envoyer une commission d'observation pour un séjour plus long, dit Fey'Lya.
Il l'avait dit nez à nez avec Feron, et c'était bien la première fois que le Bothan abandonnait ses manières contournées.
- Nous recevrons avec la même hospitalité les visiteurs du Sénat. Je suis certain que le général Konen aura à coeur de montrer que nous ne menaçons en rien l'équilibre de la Galaxie.

Le Sénateur salua. Kyner faisait déjà chauffer les moteurs. Le Bothan alla dans sa cabine. Cyrillis arriva dans le poste central, soulagé. Il s'assit sur le premier fauteuil venu, soulagé.
Un soldat lui envoya une bière :
- Allez, c'est autorisé, le service est fini...
- Pas encore, dit Kyner. Je serai tranquille quand nous aurons mis quelques parallaxes entre nous et le système.

Ils repartaient du palais où Mambo le Hutt aurait dû les recevoir et retrouvait l'escorte sur la plateforme aérienne. La navette du Sénateur et les chasseurs quittèrent sans encombre l'espace Barabel. Et ce n'est que lorsqu'il eut déclenché l'hyperespace que Kyner respira vraiment, et vint boire une bière avec son équipage.
Le Bothan arrivait, concentré, empressé :
- Le Sénat va être furieux...
Les hommes sourirent. Ce n'était plus leur problème.
- Je dois passer une communication avec Coruscant, dit le Bothan.
- Allez-y, dit Kyner, affalé devant un holo-écran, en désignant du pouce le poste de pilotage.
Le Bothan se racla la gorge :
- J'ai besoin de votre aide pour manipuler cet engin.
Kyner s'alluma un cigarillo :
- Smisson, veuillez aider le Sénateur...
Le soldat se leva de mauvaise grâce, pendant que la deuxième mi-temps commençait entre les "Baroudeurs" Ichtyos et les "Cinglés" Dévaroniens.
- Toujours 8-6 pour les Devaroniens, qui ont acquis une avance surprenante... Mais la suite promet d'être largement disputée...
Kyner s'étira et reprit des bières dans le frigo.
- On n'est pas bien là, à la fraîche...
Il ne finit pas sa phrase, car le Sénateur revenait du poste de pilotage et repartait, toujours pressé, dans sa cabine.
Le voyage jusqu'à la capitale fut sans histoire. On déposa l'ombrageux Sénateur, qui se précipita vers la grande salle de délibération, où il y avait en permanence des représentants qui siégeaient.
Kyner baîlla et dit à tout le monde :
- On va s'en jeter un ?

Cyrillis venait de prévenir Ludwig qu'ils étaient de retour dans la capitale.
- De mon côté, dit Von Ludwe, j'arrive à Vinovo... La suite va se jouer là...
- Au Sénat aussi, dit Cyrillis.
- Sûrement, sûrement...
Les deux hommes sourirent. Ils connaissaient tous les deux le décalage entre les temps de délibération du Sénat et le temps sur le terrain.


Gaeriel


- Bon, alors, où en sommes-nous ?
Gaeriel accueillait ainsi l'entrée de Ludwig et Darkrun Meer dans la salle de son conseil.
- Au point mort, dit Ludwig.
- Le Bothan a baissé son pantalon, dit Sacratiff.
- Konen a fait traîner en longueur, dit Darkrun Meer. Mais il n'y a pas que ça... Si Borsk Fey'Lya a écourté son séjour, il y a une bonne raison.
C'est Ludwig qui raconta ce qui s'était passé avec Mambo le Hutt. C'était Cyrillis qui avait pu convaincre le Sénateur de repartir plus tôt.
- Magnifique, dit Gaeriel, peu enthousiaste.
- C'est Mambo lui-même, aux dires de Kyner, qui a insisté pour qu'on vous en parle.
- Donc le Hutt a découvert ce qui se cachait derrière Sabre-Noir ? demanda Déménor.
- Oui, il nous a dirigés vers des documents révélant la vraie nature de ce projet, pour lequel Barhugam a siphonné des milliards dans les caisses des Hutts.
- Et vous avez bien sûr, dit Gaeriel, récupéré ces documents ?
- Juste à temps, sourit Ludwig. Sur Nar Shaddaa...
- Merveilleux, cela réveillera peut-être le Sénat ! s'exclama Gaeriel.
- Délibération, délibération, c'est le mot d'ordre là-bas, dit Ludwig.
- Ces mous du genou, dit Sacratiff, et quand je dis du genou... bref, ne bougeront pas ! C'est évident ! Armons-nous et allons leur claquer le beignet !
- Je suis pour, évidemment, dit Gaeriel, mais nos chers amis de la République sont contre...
Elle désignait Ludwig :
- Le risque d'une action précipitée et non-coordonnée...
- ... est d'aggraver la situation et de nous mettre dans la position des agresseurs, oui, dit Gaeriel. Seulement, j'avais prévu que vous diriez cela... Donc, à notre tour, Ludwig, de vous montrer des choses...
- Les rapports de vos agents ? demanda Meer.
- Exactement. Et ils sont bien fournis, dit Sacratiff.

Il fit monter un holo-écran, sur lequel il fit diffuser des enregistrements pris dans les mondes de Barhugam. On y voyait défiler les troupes de Konen, brutaliser la population, assiégeant des villes, déportant des populations.
- Voilà comment on fonde un empire pacifique, dit Sacratiff. Et voilà encore un peu plus de droits des peuples à disposer d'eux-mêmes...
On voyait des images de répressions sanglantes dans les rues, des familles fusillées, des exécutions sommaires.
- Voilà, dit Sacratiff. Qu'on se le dise, l'ordre règne dans Barhugam !
Des chiffres de victimes défilaient. On voyait des légions de terreurs de Gamoréens suréquipés ravager un village.
- Nos agents ne se sont pas dégonflés, dit Gaeriel. Ils sont allés sur le terrain, là où ça chauffait le plus... Ils n'ont pas fait de l'enquête en chambre, comme vous voyez...
- Et pendant ce temps, dit Sacratiff, alors que des images d'incendies de villes se succédaient, le Parlement discute.
- Qu'attendons-nous pour faire parvenir ces images sur Coruscant ? dit Déménor, sincèrement choqué.
- Ah tiens, vous me rappelez, dit Sacratiff. Regardez plutôt...
On voyait des armées Barhugam de soldats ivres qui se promenaient dans une ville.
- Les fils de Korhal, dit Sacratiff, des sacrées brutes. Une de ces bandes de pillards que Barhugam s'est adjointe pour ses opérations de basse police. Ces types font le sale boulot. Ils ne sont pas les seuls, mais eux n'ont pas de retenue pour démoraliser l'ennemi... Je vous passe les détails des traitements faits aux femelles de toutes races... Ils aiment l'exotisme.
"Regardez plutôt ce passage...

L'image tremblait, alors que les agents de Vinovo entraient dans un bar où les fils de Korhal buvaient. Ils riaient grassement, parlaient, criaient...
Déménor blêmit.
- Que disent-ils ?...
- Vous avez bien entendu, dit Sacratiff.
Il repassa l'image :
- Le Baron Fel avec nous !
Déménor eut les épaules lourdes. L'ancien maître du clan Korbo, à en croire ces soudards, était devenu le chef de ces brutes de Korhal.
- Bon, dit Gaeriel, je pense que nous avons fait plus que notre part du boulot. Après, tout cela doit partir au Sénat. Ensuite, à eux de voir... Qu'ils sachent seulement que je ne vais pas me morfondre ici longtemps. Merwyn et moi avons un vieux passif avec la LEB.
- La vengeance, commença Ludwig.
- La vengeance n'est pas la politique de la République, oui, mais elle pourrait bien être la nôtre, dit Gaeriel. A Vinovo, nous avons des idées plus simples que vous...
- A propos, dit Ludwig, où est donc Merwyn ?
- A mon avis, il est parti s'entraîner pour affronter le chef de la LEB.
Ludwig eut une moue qui fit descendre ses moustaches.


Merwyn


Le chasseur de Merwyn descendait vers la grosse planète bourrelée de jungles.

C'était à son temple qu'il avait entendu l'appel, qui n'était pas fait de paroles, mais d'images et de rêves. Cela lui paraissait si évident qu'un jour, il devrait revenir dans cette planète sauvage.
Il descendit dans l'atmosphère, survola les hautes terres et le volcan éteint d'où s'écoulait le fleuve. Les indigènes voyaient passer son appareil sans curiosité.
Le Jedi se posa au pied d'un palais abandonné, au milieu d'une grande clairière défrichée avec beaucoup de soin. Il savait que c'était là qu'il devait aller. Des hommes attendaient là, en jouant avec leurs arcs. Ils se levèrent quand Merwyn descendit de l'appareil avec son bardas. Ils sifflèrent leurs congénères dissimulés dans les bois et prirent trois pas d'avance sur le Jedi. C'est à peine s'ils faisaient attention à lui. Ils parlaient haut et fort, chantaient.
Merwyn suivait, ni enthousiaste, ni hostile. C'était cela qu'il fallait faire, c'était tout. Ils marchèrent dans des bois clairsemés. La lumière orangée du jour finissant arrivait morcelée au niveau du sol.
- Long, très long crépuscule, lança un indigène, qui rit d'avoir parlé en basique.
Cela faisait rire les autres aussi.
- Jedi ! Aventure ! Bantha !
Ils répétaient le peu de mots qu'ils connaissaient et cela les faisait tordre de rire. Merwyn aurait été bien grincheux de les contrarier. L'atmosphère était doucement onirique. On était loin de tout, et en même temps dans un pays familier.

Ils s'arrêtèrent un peu plus loin :
- Arrête pour casser croûte, dit-on à Merwyn, très sérieusement.
Le Jedi n'avait que la nourriture lyophilisée du vaisseau.
Les indigènes eurent pitié de lui et lui sortirent quelques fruits appétissants.
- Ça nourriture hommes d'espace, dirent-ils en voyant les barres de céréales anorexiques. Ça pas nourrir pigeon ! De la merde !
Et ils riaient de tout leur gosier à nouveau.
Merwyn profita du repas. Ils traçaient des chemins au sol, et se disputaient pour savoir où passer. Ils devenaient d'un coup très fâchés, vexés, s'énervaient, et puis d'un coup, l'humeur retombait et ils repartaient en faisant des blagues comme avant. Ils sifflotaient. Les oiseaux sifflotaient aussi dans les sous-bois. Quelques poissons remontaient à la surface d'un étang pour se dorer aux derniers rayons du soleil.

Le crépuscule n'en finissait pas de s'allonger, au point d'en devenir inquiétant. La planète entière baignait dans cette atmosphère presque fantastique, dans cette lumière orange qui rendait tout irréel. Ils arrivèrent en surplomb d'un delta qui se jetait dans un immense lac.
Merwyn ne connaissait pas cette région, alors qu'il était venu déjà plusieurs fois sur Gondwana en dix ans. Le soleil n'avait pas l'air d'avoir bougé quand ils entrèrent dans le village situé sur une île du delta. On indiqua à Merwyn la hutte dans laquelle il pourrait dormir. Ses guides allèrent s'allonger autour du feu du village. Ils rejoignaient les autres qui fumaient et buvaient en bavardant.
Ils prenaient le temps de vivre. Un groupe rentrait de la chasse, venait boire avec eux, puis les femmes, au bout d'un temps, arrivaient pour la cuisine. On leur disait de se dépêcher, et elles ne répondaient rien, n'accéléraient pas du tout.
Merwyn vint se joindre à eux. On lui passa un bol dans lequel tout le monde buvait. Il préféra se forcer pour ne vexer personne. On n'était pas gêné par sa présence. On continuait à bavarder. Ce n'était pas les cadences de Vinovo dans cette tribu. On attendait juste que la nuit tombe et que la soupe chauffe.
Merwyn se laissa bercer par cette ambiance, si différente de ce qu'il connaissait habituellement. Le crépuscule mourut enfin. Les bêtes de nuit se réveillaient.
On servait la soupe. Elle était épaisse et très bonne. Le Jedi s'allongea un peu plus, et somnola un moment. Les bavardages continuaient. Les femmes discutaient dans leur coin.

Le sifflement d'un des hommes réveilla Merwyn. Un homme lui tapota l'épaule et lui dit qu'il devait se lever, aller vers la rive. Comme il hésitait, les autres insistèrent. Puis reprirent leurs discussions dès qu'il fut parti.

Merwyn arriva sur la rive. Le delta brillait des dernières lueurs rouges. De grands vols d'oiseaux noirs passaient sur l'eau où toute la jungle se reflétait. La terre se fondait dans le fleuve.
Thembee attendait sur la rive, où il respirait l'air qui montait vers les maigres nuages bleus.
- Vous avez échappé à l'enfer de Cronal ? dit Merwyn.
- Aucun enfer ne peut plus me retenir, sinon mon propre enfer intérieur...
- Je pensais déjà que vous aviez disparu dans la source lumineuse.
- ... et tout finit ici.
- Vous n'êtes plus l'Empereur aujourd'hui.
- Certains se souviennent de moi, mais les gens oublient vite sur Gondwana.
- Nous attaquerons bientôt Barhugam.
- Cet Empire fantôche s'écroulera bien vite quand sa tête sera coupée.
- Je ne suis pas de taille face à Konen, dit Merwyn -chose qu'il ne pouvait avouer qu'ici !... Skywalker lui, pourra l'affronter.
- Skywalker est parti lui aussi dans l'enfer de Cronal.
- Quoi ?
- Néréidès...
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
- Vous appellerez Gaeriel. Elle ira voir. Vous avez plus important à faire.
- Ici ?
- Konen va venir sur Gondwana. Il veut le pouvoir de cette planète... Il veut la porte du Temps...
- Je ne comprends pas.
- Bientôt, vous aurez compris. La porte n'est plus gardée depuis que vous avez détruit Andeddu.
- Mieux vaut personne que ce Sith comme gardien.
- Il faudra quelqu'un d'autre, sinon Cronal fera déferler ses monstres sur cette galaxie.
- Qui ça ?
- L'Empire infini...
- Les Rakata ?
- Ce Sirius Ranfeust est à leur service... Cela dépasse même Konen. Mais vous dépasse aussi...
- De toute façon, dit Merwyn, pris d'une sourde colère, c'est Konen que je veux.
- C'est vous qu'il veut aussi... Mais il est bien trop fort. C'est pourquoi je vous ai fait venir...
Merwyn ferma les yeux, son esprit happé par une vision.
Une femme, grande, la peau sombre, le regard fou, tenait un sabre et soudain l'attaquait, et c'était comme si sept sabres frappaient à la fois.
Merwyn cligna des yeux.
- Elle se nomme Depa Billapa, dit Thembee. Elle était l'élève la plus douée de notre maître. Elle a succombé au côté obscur. Son esprit rôde encore... Vous la rencontrerez...

Merwyn ferma les yeux, et vit le paysage du delta renversé, avec l'eau au-dessus de lui, le ciel nocturne en-dessous, avec un abîme d'étoiles.
- Quand j'en aurai fini avec vous, dit Thembee, vous serez autant Revan que Merwyn...

Merwyn se réveilla autour du feu de camp. Les hommes parlaient à voix basse, riaient ; d'autres jouaient du tambour. Les plus vieux fumaient en regardant leurs volutes monter vers le ciel noir.





LightSee you, Space Jedi !Light
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#7
Ah bon sang de bois ça envoie des stèrespasmal
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#8
Ah là ca bucheronne à la vitesse de la brute canadienne en chemise à carreauBoidleau
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#9
Et encore, dans cet épisode, y a pas un coup de blaster, pas une baston spatiale, c'est le calme avant la tempêtesmile
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#10
Normal c'est l'épisode de défenseredaface2
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