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Récit : Au pays des gaijins - Printable Version

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Récit : Au pays des gaijins - CROM - 25-09-2004

Le 24 décembre, oui Ouimaisnon


Récit : Au pays des gaijins - Darth Nico - 25-09-2004

Mekilekon lol

Ce smiley vient d'arriver sur le forum, et il doit déjà compter une 40aine d'occurrences. :shock:


Récit : Au pays des gaijins - CROM - 25-09-2004

Jalous Ouimaisnon


Récit : Au pays des gaijins - Riobe - 25-09-2004

Applause très bon texte... rien à ajouter


Récit : Au pays des gaijins - Darth Nico - 25-09-2004

Bon... Tired Etant donné que le daimyo des Licornes à l'époque des "Secrets of" se nomme Moto Chagatai, j'ai définitivement changé le nom de celui qui apparaît dans ce récit en Moto Kagatai.
Dès fois, vous trouverez un trema sur le i, des fois non, mais ça me saoulait de corriger. Tired
Donc c'est Moto Kagatai ou Kagataï, dit le grand Khan, dit Kagatai Khan, dit le daimyo des Sables Brûlants.
Il pourrait être qqch comme le grand'oncle ou l'arrière-grand-père du futur daimyo Moto Chagatai. wink


Récit : Au pays des gaijins - Darth Nico - 26-09-2004

XI : Le maître du caravansérail

Secrets of the Unicorn Wrote:For nomadic Unicorn, the favored housing structure is a special tent called ger. This is a domed, circular tent made of felt reinforced by wooden rods called khana. These tents are designed with one door, windows, and a skylight called a toono (which doubles as a smoke escape). Important nobles, including the Khan, live in larger ger called a chomchog.The chomchog used as the Khan's dwelling is so grand that it requires a team of two dozen oxen to carry it.

Chomchog mongol

- Hélas, non, le grand Khan n'a pu pénétrer dans Medinat Al'Salaam. Pas même un seul de ces hommes, à titre de diplomate. Le Sultan a interdit l'entrée de sa ville à Kagatai-sama et à toute son armée. Elle doit rester à au moins 5 lis de distance des murs. Ainsi, l'armée du Khan passera les prochaines nuits dans son chomchog, et pas dans un des somptueux palais de cette ville, Shinjo Tchen-Qin.
- Je doute que Kagatai Khan goûte le confort des palais. Un homme comme lui doit préferer la rudesse de sa tente, et le repas autour du feu dans la plaine...

Les deux hommes qui parlaient étaient Shinjo Zenzabûro, chargé par son daimyo de rapporter de précieux artefacts fabriqués dans les Sables Brûlants, et Shinjo Tchen-Qin, daimyo du caravansérail Licorne de la Cité aux Milles Histoires. Ils étaient accompagnés du fils aîné de Zenzabûro, Shinjo Iwazuni.
Les trois Licornes marchaient dans la grande cour du domaine, où se trouvaient réunies de nombreux groupes de marchands. Des achats se négociaient au pied des grands chariots, chargés de biens précieux, tandis que dromadaires, chameaux, boeufs et chevaux dormaient à l'ombre des bâtiments de bois et de pierre.
Shinjo Tchen-Qin pouvait approcher la quarantaine d'année. Il aurait détrompé l'opinion de bien des Rokugani, y compris des Licornes, pour qui les gaijins sont de toute façon, à l'image des Yobanjin que combattent le clan du Blaireau, des barbares hirsutes, violents et indomptables.
Au contraire, Tchen-Qin-san avait des manières très douces, une voix posée et assurée, qui auraient été acceptables dans une cour d'hiver -n'était son accent gaijin prononcé. Toutefois, loin d'être un barbare déguisé en homme civilisé, c'était authentiquement un courtisan apprécié -mais apprécié des nombreux palais du Sultan. Il portait un beau kimono aux motifs en arabesques audacieuses, et joignait ses deux bras dans ses amples manches.
Il portait de ses bottes aux bouts recourbés vers le haut. Autour de son front, il avait passé un bandeau orné d'une pierre précieuse, et un pendentif orné d'une pierre gravée pendait autour de son cou.

- C'est un bien beau domaine que tu possèdes, Tchen-Qin-san, dit Iwazuni.
- Oui, sourit le Licorne, mais je gage que l'Empereur ne doit que rarement penser à son serviteur le plus "occidental". Nous sommes inimaginablement loins d'Otosan Uchi la Resplendissante, mais pourtant, le divin Hanteï est de plein droit maître de tout ce caravansérail, et de tous ses occupants.
- Comment se fait-il que le Khan n'ait pas la permission d'entrer dans Medinat Al'Salaam ?
- Notre vénéré Sultan, et tous ses courtisans à l'unisson, te répondraient, Zenzabûro-san, que le peuple Moto doit défendre la ville de l'extérieur, en voyageant tant qu'il lui plaît sur les terres autour de la ville, mais qu'il lui est interdit d'y pénétrer. C'est une alliance ancienne qui fut passée par le Sultan avec les peuplades Moto. Mais Kagatai Khan n'est pas n'importe quel Moto. Ce n'est pas un chef de village parmi d'autres. Ce n'est même pas du tout un chef de village. C'est le général d'une puissante armée, que nul autre que lui ne commande. On dit du Khan que l'horizon seul est le prochain endroit où il dormira. Voilà qui en fait un chef de guerre difficilement contrôlable. Puissant, mobile, imprévisible (car qui peut dire où dormira Kagatai-sama la nuit prochaine ?), son armée a tout pour inspirer la crainte.
- Je comprends en effet pourquoi le Commandeur des Croyants préfère voir ces puissants guerriers hors des murs de sa Cité.
- Tu as compris, dit Shinjo Tchen-Qin.

Tandis qu'ils devisaient ainsi, les trois samuraï avançaient vers le bâtiment principal du caravansérail. Devant eux, deux ashigarus ouvrirent une lourde porte en bois : c'était des gaijins, de la même race que Massoud Nebeb, mais ils portaient le mon de la famille Shinjo.
- Je vous invite à boire un thé dans mes appartements. Un thé préparé à la manière de cette Cité. On dit qu'elle compte autant d'histoires que de rues, que de marchands, que de peuples, que de sortes de thés, que de conspirations secrêtes, que de charmes envoûtants...
- Ce sera un honneur, et un plaisir, pour nous de goûter à l'un de ces milliers de thé, dit Zenzabûro-sama.
Ils furent conduits par le maître des lieux dans une grande pièce aux murs en bois, richement décoré de tapisseries et d'objets merveilleux en cuivre, en or. Une sorte de caverne aux trésors, faite d'une collection de tous les peuples des Sables Brûlants.
Ils s'assirent non pas à genoux sur une natte, mais confortablement assis sur de gros coussins. Shinjo Tchen-Qin montra l'exemple en s'adossant mollement à ces coussins, que des serviteurs s'empressèrent de disposer à sa convenance derrière lui, avant de faire de même pour Zenzabûro et son fils.
Puis le maître du caravansérail fit apporter du thé brûlant et un narguileh.
- Voyez-vous, samuraï, avec tout le respect inflexible que j'ai pour Rokugan, je crois que je ne pourrais pas quitter la Perle du Désert, disait Tchen-Qin-san, en tirant sur le narguileh. Je suis par trop habitué à l'art de vivre que l'on trouve ici. Je ne pourrais m'habituer à m'asseoir sur une natte, et je crois que les jardins et les palais de la ville me manqueraient trop.

Peu habitués à la mollesse des coussins, les deux Licornes peinaient à se mettre à leur aise. En fait, dressés aux manières Rokugani, ils en vinrent rapidement à se tenir bien droits. Tchen-Qin le nota, en sourit, mais ne fit pas de remarque.
- A vrai dire, dit Zenzabûro-san, qui n'admettait guère que Tchen-Qin puisse ainsi se couper de Rokugan, nous sommes à chaque pas surpris de cette ville. Les clans majeurs de l'Empire d'Emeraude sont partagés entre l'indifférence et la haine pour les gaijins. Si nous avons été envoyés quérir les richesses de Medinat Al'Salaam, après avoir bravé la fournaise du désert, c'est que nous ne partageons pas ces préjugés. Etant nous-mêmes souvent considérés comme des étrangers par nos frères Rokugani, nous avons moins de mal à comprendre les gaijin. Toutefois, il est peu vraisemblable que nous puissions nous habituer à vivre ici. Notre séjour ici, pourtant rendu si agréable par ton hospitalité, ne pourra se prolonger au-delà de la mission assignée par mon vénéré daimyo, Shinjo Kanjiro.

Zenzabûro-sama marqua alors un silence pour boire une longue gorgée de thé, et tirer lentement sur le narguileh. Il avait tenu à bien mettre les choses au clair sur ce qui les séparaient, lui et ses fils, de Shinjo Tchen-Qin.
- Tes paroles sont sages, dit ce dernier, d'un ton qui indiquait qu'il comprenait bien les paroles de Zenzabûro. Un samuraï doit connaître ses limites.
- Pardonne-moi ce que je vais dire, Tchen-Qin, dit Zenzabûro, mais puisse que tu comprends ce que je te dis, tu dois te souvenir que notre dieu est l'Empereur Hanteï, et que le Sultan, si magnifique qu'il soit ici, serait inférieur à un eta dans Rokugan...
Tchen-Qin, qui connaissait l'étiquette traditionnelle, se retint de montrer aucune émotion.
- Je comprends le sens de tes paroles, Zenzabûro-sama. Moi aussi je suis un Shinjon et mon respect pour le Sultan ne dépasse pas celui qu'on peut avoir pour un homme qui est considéré ici comme l'est un cousin impérial à Rokugan. Pas un dieu, mais l'un de ses plus proches parents.
- Je comprends tout à fait, Tchen-Qin-sama. Nous sommes d'accord, et je n'ai jamais douté que nous le serions.
- Venons-en alors au but de votre voyage, à toi et tes fils.

Zenzabûro-sama souffla les vapeurs du narguileh, finit son verre de thé et mit ses mains bien à plat sur ses cuisses. Iwazuni lui aussi se détacha de toute nourriture et boisson, pour écouter attentivement ce qui allait se dire.

- Oui, nous devons acquérir de précieux biens qui ne s'achètent pas à Rokugan, mais uniquement ici. Des instruments telles que des longue-vue, pour nos troupes d'éclaireurs. Nos artisans maîtrisent mal la conception de ces artefacts, aussi, nous comptons en ramener un nombre important. Certaines de ces longue-vue seront étudiés par nos ingénieurs, d'autres iront à nos troupes. Grâce à elles, nous prendrons un avantage certain sur nos voisins immédiats, le clan du Lion et celui du Scorpion. Il nous sera plus facile de les surprendre, en ayant pu prévoir leur approche.
- Ces longue-vue, tu pourras en trouver sans difficulté.
- Les kokus que nous transportons doivent payer également plusieurs de vos montures bossues que vous appelez des chameaux.
- Ton daimyo compte t-il donc équiper sa cavalerie avec des chameaux ? dit en souriant Shinjo Tchen-Qin.
- Non, ces chameaux serviraient uniquement pour le ravitaillement de nos troupes. Tu sais peut-être que les régions frontalières de nos territoires sont désertiques et vallonées. A bien des égards, elles rappellent certaines régions des Sables Brûlants. Grâce à ces chevaux bossus, qui n'ont pas besoin de boire pendant des jours, nous pourrons organiser rapidement la communication entre nos troupes et nos postes d'observation. Evidemment, l'utilisation de ces chameaux sera soustraite à la curiosité des autres clans. Du reste, ils ne s'aventurent jamais jusqu'à ces régions qu'ils disent barbares.
- Très bien. Des longue-vue, des chameaux. Quoi d'autre ?
- Des pierres précieuses, des bijoux, fabriqués par les meilleurs artisans du sultan. Quoi qu'ils ne l'avoueraient jamais, nombre de courtisans de tous les clans sont fascinés par ces parures étranges, exotiques. Nous avons beaucoup à gagner en échange de ces présents rares.
- Je comprends. C'est très ingénieux.
- Mon clan attend également que je lui rapporte plusieurs de vos sabres, ceux que vous appelez cimeterres. Et si possible, d'autres modèles d'armes semblables, afin que nous comprenions d'autres facettes de l'art du combat. Chaque fois, nous pourrons surprendre nos adversaires d'une nouvelle manière.
- Par Osano-Wo, il est vrai, Zenzabûro-san, que le kenjutsu n'est pas la manière la plus répandue de se battre à Medinat Al'Salaam, et le katana est pour ainsi dire inconnu.
- Nous allons enfin acheter plusieurs de vos montures, afin de les croiser avec nos propres races de destriers. Le maître de nos écuries, Otaku Kojiro, estime que si nous n'apportons pas du sang frais parmi nos chevaux, elles finiront par s'abatardir, et à ne plus être bonnes qu'à devenir des bêtes de sommes. L'excellence de notre cavalerie fait toute la réputation de nos armées. C'est pourquoi on nous craint et on nous respecte. Récemment, le général Matsu Agetoki a entrepris de doter ses armées de forces de cavalerie pour contrer les nôtres. Nous voulons lui montrer que face à nous, ses bushis montés seront toujours des samuraï à dos de bidets !
Tchen-Qin ne voulut pas retenir son rire.
- Par Shinjo, je souhaite vivement voir triompher nos glorieuses armées, Zenzabûro-sama, et je serai fier de te fournir les chevaux qui vous assureront la victoire !...

Les trois Licornes se firent servir à nouveau en thé. Ils prirent le temps de le boire, puis le daimyo de Shiro Kishi Mura reprit :
- Tu sais à présent ce que je suis venu chercher dans la Cité des Mille Histoires, Tchen-Qin-sama. Veux-tu à présent m'aider à les obtenir ?
- Certainement, Zenzabûro-sama.
- Je t'en remercie, au nom de tout le clan de la Licorne.
- Je sers mon clan, honorable Shinjo Zenzabûro. Tu m'as dis que tu as pris sous tes ordres un certain Ali Ben-Qrotal, c'est exact ?
- Oui, il m'a été présenté par le chef Moto Xengsuan.
- Je connais ce Ben-Qrotal de réputation. A l'heure actuelle, il doit parcourir les marchés de la ville pour trouver ce que tu lui as demandé.
- Je lui en ai donné l'ordre.
- Mais en quoi puis-je t'être utile ? ALi Ben-Qrotal est l'un des meilleurs acheteurs de la ville. Il connaît bien le monde des Rois-Marchands. Or, ces Rois, qui dirigent la corporation connue sous le nom de maisons de Dahab, ont le dernier moment sur toutes les transactions qui se déroulent dans le Sultanat. Ce sont les marchands les plus puissants. Ils peuvent te fournir tout ce que tu désires, pourvu que tu y mettes le prix. Leur pouvoir commercial est incontesté depuis toujours. En quoi pourrais-je t'aider ?
- Honorable Tchen-Qin, Ali Ben-Qrotal m'a parlé des maisons de Dahab. Mais je n'ai pas tout à attendre de ces marchands sans honneur. Si je m'adresse à toi, c'est que je suis également venu chercher plusieurs choses que seul un courtisan renommé comme toi peut obtenir, en parlant aux bonnes personnes dans les palais du Sultanat.
- Je commence à comprendre ce que tu désires. Car il y a peu de choses, à vrai dire, que l'or des marchands de Dahab ne puisse acheter...

A suivre... Light


Récit : Au pays des gaijins - Riobe - 27-09-2004

Clever mais que veut donc ce pourrÿ de Shinjo...

Sinon, c'est Akodo Toturi qui est à l'originde de la cavalerie des lions. Matsu Agetoki en est certe le premier commandant, mais ce n'est pas lui qui l'a crée. Aloy


Récit : Au pays des gaijins - Darth Nico - 27-09-2004

Pourrÿ de Shinjo, pourrÿ de Shinjo, c'est vite dit... redaface2

Les ruses gaijin, c'est bien. Ouimaisnon


Récit : Au pays des gaijins - Riobe - 27-09-2004

non les ruses gaijin caÿ le mal!


Récit : Au pays des gaijins - Darth Nico - 27-09-2004

"A la bataille, tout les coups sont permis". Akodo Aloy




"Dans la vie aussi !" Bayushi mdr