Forum du Mamarland
Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - Printable Version

+- Forum du Mamarland (http://forum.chezseb.ovh)
+-- Forum: Jeux de rôles (http://forum.chezseb.ovh/forumdisplay.php?fid=3)
+--- Forum: Le Livre des Cinq Anneaux - Gozoku (http://forum.chezseb.ovh/forumdisplay.php?fid=14)
+--- Thread: Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur (/showthread.php?tid=209)

Pages: 1 2 3 4


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - Darth Nico - 24-12-2007

CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE



ROKUGAN

An 401 depuis la chute des Kami


Voici seize ans, une sécheresse exceptionnelle s'est abattue sur Rokugan. Face à cette catastrophe, les trois clans les plus touchés, la Grue, le Scorpion et le Phénix, demandent des pouvoirs exceptionnelles à l'Empereur.

Celui-ci leur cède de plus en plus et bientôt, trois dirigeants issus de ces clans forment un triumvirat, qui s'empare du pouvoir. Le divin Fils du Ciel n'est alors plus qu'un jouet entre les mains de ces personnages : <span style="color:#FF0000">Doji Raigu
, champion de la Grue et Champion d'Emeraude, Bayushi Atsuki, champion des Scorpions et Maître des Secrets, enfin Shiba Gaijushiko, Scribe Impérial, remplaçant du daimyo du Phénix.

Ceux-ci forment une alliance qui prend, en 390, le nom de Gozoku. Ce nom signifie "Parole du peuple", mais nul n'ignore que ce pouvoir dirigeant est parfaitement usurpé.

C'est une période troublée qui s'ouvre pour Rokugan. Une période où apparaissent les premiers samuraï sans clan, ceux qu'on a chassé de leur clan pour insurrection contre le pouvoir ou transgression du bushido.

Des samuraï qui se regroupent sous la bannière factice du "clan du Loup" et qu'on appelle bientôt : rônins.


C'est l'histoire de quelques-uns d'entre eux qui va maintenant être contée...</span><!--/sizec-->




Samurai



<span style="color:darkorange">Les 5 Rônins : Prologue</span><!--/sizec-->



LES SAMURAI QUI DEFIERENT L'EMPEREUR<!--sizec--><!--/sizec-->



Samurai



Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - Darth Nico - 25-12-2007

CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE

Le soleil était haut dans le ciel quand Hiruma Yojiro fit mettre une barque à la mer pour rejoindre la petite ville du clan du Phénix. Il était déjà venu chez ce clan plusieurs années auparavant, mais se sentait toujours autant à l'étranger parmi ces sages isolés dans leurs terres nordiques. L'air, le ciel, les chemins, tout était étrange dans ce pays pour un Crabe venu des grandes plaines du Sud.

La Cité de la Forêt des Ombres remuait à peine, en ce milieu de journée. Quelques pécheurs à la ligne, des marchands qui rangeaient leurs échoppes sur le port. Sur la plage, une dispute éclatait, vite calmée par deux yorikis.
Au sommet du palais, l'étendard rouge de la famille Shiba claquait dans les bourrasques venues du grand océan.

Un soldat, porteur d'un sceau officiel, se présentait à la porte du palais et demandait à rencontrer le gouverneur. On le conduisit devant le gouverneur de la Cité.
- Entre, soldat.
Le bushi se jeta à genoux :
- Gouverneur Shiba Otondo, j'apporte les nouvelles que vous attendiez !
- Parle.
- J'ai mené la mission de reconnaissance que vous m'avez confiée. Je suis parti avec quatre yorikis vers la Forêt et là, nous avons recueilli le témoignage de nombreux paysans, qui ont vu passer des troupes à poney. Des créatures hirsutes, velues, terrifiantes, selon leurs dires. Les montures qu'ils chevauchent ont été volées à un relai de poste sur la voie impériale, voici trois jours.
- Par Shiba, ils ont osé approcher la voie impériale ?
- Oui et maintenant, ils parcourent l'arrière-pays.
- Il faut agir et vite, dans ce cas, proclama le Gouverneur, devant les quelques notables présents.
- Il semble urgent, dit un conseiller, de prévenir les villes avoisinantes. En particulier la Cité de l'Or Bleu, qui est particulièrement exposée à ces attaques.
- C'est juste. Qu'on envoie des émissaires sur le champ !

Une heure plus tard, les ordres de missions étaient signés et on les remettait à cinq cavaliers, qui allaient passer les prochaines heures chaudes sur leurs montures.
- Toi, tu te rendras à la Cité de l'Or Bleu. Tu préviendras le Gouverneur Shiba Kantaro.
- A vos ordres !

Le cavalier partit vers le sud, galopant sur la voie pavée. En fin de journée, il aperçut sa destination, un petit village de pécheurs sur la falaise, qui brillait sous le soleil. Le soldat descendit de cheval et se fit conduire au palais du gouverneur, où il remit sa missive.
- Des nouvelles très inquiétantes, dit le gouverneur Shiba Kantaro. Soldat, tu remercieras trois fois mon ami le gouverneur Otondo de m'avoir prévenu. Qu'on aille chercher le chef de la garde immédiatement !

Samurai

Il faisait plus frais dans le corps de garde que dehors, où une patrouille effectuait des manoeuvres au soleil. La grosse chaleur n'était pas encore tombée, et il faisait meilleur boire un verre à l'ombre. Un gunso jouait distraitement au go avec un nikutai, plus ennuyé qu'intéressé par ce jeu. Depuis son gempukku, le gunso n'avait pas tellement quitté la Cité de l'Or Bleu, où il ne s'était jamais rien passé depuis la Chute des Kami.
Un émissaire du palais se présenta à ce moment et le gunso sortit de sa torpeur pour l'écouter.
- Shiba Mitsurugi ! Le gouverneur te fait demander sur le champ.
- Par Shiba, baîlla le sous-officier, j'arrive.
Il se leva et se passer de l'eau sur le visage, puis remit sa tenue correctement et suivit l'émissaire. Quand il entra dans le palais, il se sentait d'attaque, prêt à obéir sans hésitation.
- Tu vas prendre avec toi cinq hommes, lui dit le gouverneur, et partir en reconnaissance alentours !
- Haï !
- De misérables barbares osent souiller nos terres ancestrales ! Il faut les chasser !
- Haï ! Nous tuerons ces brutes !
- Ce sont des animaux, qui n'ont rien d'humain. Ils doivent être châtiés.
- Haï ! Nous n'en laisserons pas échapper un seul !

Content de pouvoir se dérouiller les muscles, Shiba Mitsurugi retourna à la caserne et ordonna à ses hommes de se préparer. C'est vrai que le soir tombait, mais ils auraient le temps d'atteindre le village voisin. On sentait que les hommes désignés étaient contents de venir. On allait enfin échapper à la routine des manoeuvres et sortir de cette hibernation qui semblait se prolonger à la Cité de l'Or Bleu, d'un bout à l'autre de l'année !

Samurai

Le groupe de Phénix marchait depuis des jours et des jours, dans une région de plus en plus désolée. Il n'y avait que le soleil dans l'immense ciel bleu, et une étendue de pierre, où le vent murmurait, immense.
Un bloc s'effondrait au loin, de la neige dégringolait et on entendait des arbres craquer. Les samuraï avaient encore de la neige sur les épaules et une épaisse barbe sur le visage. En tête de leur groupe, un gunso, et à ses côtés, un de ces étranges hommes tatoués du clan du Dragon, qu'on appelle les Ize-Zumi. Ce dernier marchait presque nu, alors que les Phénix grelottaient sous le plein soleil ; il avançait, droit et constant, alors que les bushi peinaient, maudissaient ces milliers de cailloux et ce vent qui les mordait en permanence.
Ils n'avaient qu'une envie, c'était de demander sans arrêt quand ils arriveraient.
Après avoir franchi un énième col, après avoir grimpé un étroit chemin et passé un ruisseau glacial, on aperçut, perché encore plus haut, comme l'aire d'un aigle, un temple en bois, presque dénué de décoration.
- Oh, misère, gémirent les hommes.
Ils n'y croyaient pas !
- C'est ton temple qu'on voit là-haut ? demanda le gunso.
- Oui, répondit l'Ize-Zumi.
- Qu'on nous donne des ailes pour l'atteindre, dit un des soldats, sinon nous n'y arriverons pas !
L'homme tatoué continua son chemin, imperturbable.
- Attends, demanda le gunso, pause !
- Nous y sommes presque.
- Mes hommes sont fatigués, Togashi-san. Tu dois les comprendre.
- Bien.

L'Ize-Zumi s'assit, impassible. Il n'avait rien bu depuis une journée, et rien mangé depuis presque cinq jours. Pendant que les Phénix remplissaient avec avidité leur gourde au ruisseau et que leur estomac réclamait un bon poisson grillé de leur Cité natale !
On reprit la marche peu après, et il fallut traverser un grand pierrier pentu. L'Ize-Zumi sautait d'un rocher à l'autre, comme s'il connaissait par coeur la disposition de chacun d'entre eux. Pendant que les Phénix regardaient avant chaque pas où ils allaient poser le pied.
Enfin, on arriva devant le vieux temple en bois. Un grand campanule était gravé sur la porte. L'homme tatoué frappa à la porte trois coups qui résonnèrent longtemps dans l'espace.



A suivre...Samurai


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - Darth Nico - 27-12-2007

CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE

Le shugenja avait marché depuis l'aube sur la route caillouteuse, dans la direction de l'océan et il y avait bien deux heures qu'il n'avait pas croisé de village. Il arriva enfin en vue d'une petite bourgade où les hommes rentraient des champs, alors qu'on entrait dans les heures les plus chaudes de la journée.
Quand ils le virent arriver, dans ses habits couleur de feu, sous la lumière éclatante, les villageois furent frappés de stupeur. Le chef du village se précipita au devant de cette apparition étonnante.
- Puissant sage, quel honneur pour notre village que tu daignes passer par ici !
Un léger vent passa et le shugenja, un jeune homme à la posture fière et assurée, attendit sans rien dire.
- Ce sont les cieux qui t'envoient, sans doute, car toi seul pourrait nous protéger du danger qui nous menace !
- Un danger ?... (8))
- Oui, depuis plusieurs jours, des brigands rôdent dans la région. Et l'un des hommes d'ici, qui posait des collets dans la forêt, a aperçu, voici deux jours, des êtres hirsutes, barbares, des brutes poilues ! Et il a été blessé par l'un d'eux, qui lui a décoché une flèche. Il s'en est fallu de peu qu'il ne rejoigne ses ancêtres !
- Bien, je vois, dit le shugenja. Mon nom est Isawa... Sasuke. (La_classe) Tu vas me confier quelques hommes armés, et nous allons organiser une battue.
- Merci, merci mille fois de ta générosité.
- Matteeee, mon devoir est de vous protéger, rien de plus. (Frime)

Le chef réunit en vitesse plusieurs hommes qui savaient à peu près tenir une lance et qui s'étaient confectionnés des armures grossières, et ceux-là suivirent le shugenja.

Samurai

- Nous allons retrouver ces barbares et les égorger jusqu'au dernier !
Le mot d'ordre lancé par le gunso Shiba Mitsurugi avait galvanisé ses hommes.
- Tâche quand même, avait dit le gouverneur Shiba Kantaro, d'en ramener un en vie, que nous puissions l'interroger.
- Haï !

Et la troupe menée par le gunso était partie, martiale, virile, avançant à grands pas dans la campagne. On s'informa dans plusieurs villages successifs, dans le nord de la Cité de l'Or Bleu et il ne fallut pas plus d'une demi-journée pour trouver une piste : un hameau où une grange avait été enflammée. Des traces de poney, qui menaient vers la forêt.
- Ils sont drôlement audacieux, ces barbares, pour s'aventurer jusqu'ici !
Des rumeurs venues de la côte faisaient état d'un navire qui aurait mouillé au large et de deux grosses embarcations qui auraient accosté. En fin d'après-midi, le guntaï mené par Mitsurugi trouva l'écurie où les pillards avaient volé leurs chevaux. Du bâtiment, il ne restait que des ruines. Il s'agissait des chevaux appartenant à un petit seigneur local, qui les laissaient à la campagne et habitait une cité proche.
- Ils ont osé s'en prendre au bien d'un samuraï ! Décidément, ils ne reculent devant rien !

En fin de journée, la traque n'avait pas donné de résultats tangibles. Mitsurugi fut obligé d'arrêter sa troupe dans le premier bourg venu. On s'arrêta à l'auberge, pour faire le point.
- Ils ont eu le temps de piller la région et de s'enfuir ! Avec des montures, ils peuvent être déjà assez loin. Mais leur piste nous mène vers un petit bois, à l'ouest, avant la Forêt des Ombres...
Les soldats ne furent pas rassurés en entendant cela, car la Forêt avait la réputation d'être hantée.
- Nous devons les attraper avant qu'ils ne rentrent là-bas, sans quoi ils pourraient fâcher les esprits, dit le nikutaï [caporal] du groupe, et alors malheur sur nous !
- Nous les aurons avant peu, je vous le promets, dit Shiba Mitsurugi. Pour l'heure, reprenons des forces !

Samurai

Les recherches menées, ce jour-là, par le groupe du shugenja Isawa Sasuke, ne furent pas plus fructueuses. On constata aussi des dégâts importantes : un village ensanglanté par le passage des cavaliers barbares. Il devenait certain qu'on avait affaire à des barbares Yobanjin, cette tribu vivant au nord des terres du Phénix.
Le shugenja arrêta sa troupe dans un village.
- Il y a un petit bois, au sud-est, dit Sasuke à ses hommes. Ceux que nous recherchons ont très bien pu s'y cacher. Ils ont dû y établir un campement. Demain, nous irons les débusquer.
- Bien, seigneur !
- Nous partirons à la première heure.

Samurai

Le temple du Campanule avait ouvert ses portes à la troupe du Phénix.
A l'intérieur, il faisait sombre, mais il faisait bon. Des braseros projetaient des lueurs rouges dans cette bâtisse au bois ancestral. Le temple semblait vivre de ses mille grincements provoqués par le vent des montagnes. On entendait des mélopées répétitives, les mantras récités par de jeunes garçons dans une pièce latérale.
Impressionnés par ce décor inquiétant, par cette ambiance mystique, les bushi Phénix se turent et respirèrent l'encens qu'on brûlait. L'Ize-Zumi conduisit les visiteurs vers leur chambre.
- L'heure suivante, dit-il simplement, est consacrée au repos, et dans une heure, vous pourrez venir trouver notre senseï.

Les bushi se répartirent sur trois chambres et y posèrent leurs bagages. Par la petite fenêtre grillagée, on voyait toute la vallée et les samuraï purent ainsi contempler le chemin qu'ils avaient grimpé depuis des jours.
Le gunso s'accorda une sieste et se réveilla avant que le même Ize-Zumi ne vienne le chercher avec ses hommes.
L'air enivrant des cimes, l'odeur envoûtante de l'encens, le grincement du bois, les chants incessants... donnaient à ce lieu une atmosphère particulière, obsédante et séduisante à la fois. On sentait la proximité avec le divin, en ces terres si éloignées d'autres terres habitées.
Les bushi furent reçus dans le dojo, où un groupe d'une quinzaine d'hommes et de femmes tatoués exécutés ensemble des mouvements d'arts martiaux, très lents.
- Le tai-chi-chuan, expliqua à voix basse l'Ize-Zumi, est de l'ordre de l'agir-sans agir. C'est un combat contre une ombre. Il permet de concentrer l'énergie élémentaire du souffle, le chi.
Le gunso avait déjà vu ce genre de mouvements chez certains moines de son clan, mais il lui semblait que dans ce temple, le tai-chi prenait une importance particulière, et qu'il était exécuté avec une maîtrise inégalée ailleurs.
Le groupe était mené par un vieil homme qui pouvait avoir sans doute cinquante ou soixante ans. Un vieillard !
Et pourtant, vêtu comme les autres d'un simple pagne, il exécutait les mouvements avec souplesse.


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - sdm - 27-12-2007

Un début de partie difficile pour les honorables chasseursWhistle


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - Gaeriel - 27-12-2007

Mais cela ne nous regarde pasredaface2


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - sdm - 27-12-2007

Han si on avait occis tous les yobanjin plus tôt, on ne serait pas resté en ville, on aurait pas croisé ce maudit crabe et on serait encore des vrais samouraisredaface2


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - Gaeriel - 27-12-2007

clair, tout ca c'est de la faute du crabe...

"Oh je veux du bois, je veux du bois gna gna gna"

redaface2


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - sdm - 27-12-2007

Ouais on va le faire travailler pour nous payer la nourriture vu que tout est de sa fauteredaface2


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - Gaeriel - 27-12-2007

Je nous propose de le rétrograder au rang d'heiminredaface2

Désormais, il ne sera qu'Hiruma kun le heiminredaface2


Prologue : Les samuraï qui défièrent l'Empereur - Darth Nico - 27-12-2007

P'tain, ça y est, vous avez réussi à trouver un bouc-émissairemdr