11-10-2005, 02:01 PM
Délire !
Encore 47 heures de travail et j'aurai droit à ce paquet !


^Tales of the Scud^ - Episode III : K.O.A.N.E.
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11-10-2005, 02:01 PM
Délire !
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12-10-2005, 12:54 PM
^Tales of the Scud^
L'intensité de la bataille grimpait à chaque minute. L'escadron d'élite de McRye, fonçant comme un vol de prédateurs impitoyables, provoquait des ravages catastrophiques dans les rangs adverses et les pertes étaient de 8 contre 1 en faveur des Républicains. Avec une jubilation cruelle, McRye vit le viseur de son tube à torpilles se locker sur le bâtiment amiral ennemi. Il tapa sur la commande et la torpille partit dans l'espace comme une petite comète. Elle fusa à travers toute la ligne de défense adverse ; il y eut un instant, immobile, où McRye la vit percuter le vaisseau ennemi, transperçant ses écrans avant de pénétrer la coque sans même ralentir. Le capitaine retint son souffle et il vit soudain le bâtiment amiral craqueler de partout, se fissurer, parcouru de l'intérieur d'une onde de choc qui finit par le faire imploser, pendant qu'il se détruisait à la manière d'un puzzle qui tombe à terre. L'escadron virait sur l'aile pendant que le gros bâtiment achevait de se détruire ; McRye ne put s'empêcher de pousser un cri de victoire dans son cockpit, avant de redevenir aussitôt le capitaine de sa flotte et d'envoyer de nouveaux ordres. Son escadron se remit en position et cette fois, tous les appareils tirèrent leurs torpilles ensemble. La volée partit et se fracassa contre un autre destroyer ennemi : mais cette fois, les dommages ne furent que superficiels. - Tsss... murmura McRye, vos torpilles ont gêné la mienne. ![]() C'est alors que deux chasseurs Jedi arrivèrent dans le secteur. On signala cela à McRye qui, au milieu des explosions, des chocs, des heurts et des hurlements de l'intercom', salua Kyrian Tel et El Daoud. Il fut content de savoir qu'ils avaient vu à l'avance qu'il serait attaqué et qu'ils avaient décidé de venir l'aider. McRye, en plein chaos, naviguait à vue, parmi les éclats éblouissants d'explosions et de plasma ionisé. Il avait l'impression d'être au milieu d'une éruption solaire. Son escadron vira audacieusement pour dégager un instant le coeur de la bataille, et laisser le relai aux suivants. Les Séparatistes accusaient déjà de fortes pertes ; les Républicains aussi mais ils étaient si dévoués à la défense de Coruscant, que leur état d'esprit était que s'ils devaient mourir, ils détruiraient auparavant dix fois plus de saletés de droïds ! ![]() Reprenant un peu ses esprits, McRye put naviguer quelques minutes dans un espace un peu moins encombré et un peu plus stable. Il avait quitté le coeur en fusion de la bataille. Pendant que ses subordonnés manoeuvraient pour continuer le harcélement, il réorganisa l'attaque des chasseurs, puis ordonna aux deux Jedi de se mettre en formation avec sa propre chasse : Kyrian venait de le prévenir qu'ils avaient repéré, grâce à la Force, un vaisseau appartenant à la Salamandre. - Si c'est grâce à la Force, se dit McRye, alors tout est dit... Et l'idée des Jedi était d'aller y pratiquer une petite reconnaissance en force. ![]() Le temps d'effectuer un lopping suivit de quelques tonneaux et d'une plongée en chandelle ![]() Ils plongèrent donc tous, une fois de plus, au coeur même de la formation adverse, naviguant entre des destroyers grands comme des villes, pris au milieu d'un fielt serré de tirs en batteries. Les chasseurs passaient en rugissant devant les lourds canons et frôlaient la coque des dinosaures métalliques Séparatistes. Ils avaient s'ouvrant devant eux, la perspective fuyante du long couloir qui allait les mener entre les navires ennemis, et où ils allaient devoir croiser la chasse adverse. C'était comme s'ils se battaient au coeur d'un gros cube en train de rouler en permanence : ils devaient s'adapter en permanence à de nouveaux repaires spatiaux. Les instruments de navigations s'affolaient, mais les clones gardaient leur calme, pour exécuter méthodiquement les ordres reçus. Il y avait en moyenne un choc toutes les dix secondes, consécutif à un tir encaissé ou une explosion à proximité. Après une hallucinante percée, à une vitesse démente, à travers toute l'épaisseur de la formation des droïds, ce qui restait de l'escadron ressortit dans le dos de l'armée adverse : c'était comme s'ils avaient traversé trois fois la galaxie en passant par les coins les plus inexplorés : il n'y aurait pas eu plus de danger dans ce genre de voyage. Enfin, alors que l'escadron finissait sa course effrenée, l'objectif adverse fut à portée. Un tir combiné de torpille ouvrit de force un trou dans la coque du vaisseau Salamandre. - Bon courage à vous deux! - Merci capitaine ! que la Force soit avec vous ! Tandis que l'escadron des ARC170 virait de bord, les deux chasseurs Jedi se lançaient dans le bâtiment où devait se trouver Hawat, le maître de la Salamandre. McRye jeta un coup d'oeil par sa verrière et but une petite gorgée à la santé des deux Jedi. Il avait encore une bataille à finir. Il finit d'exécuter le virage, poussa les moteurs à fond, puis fit passer les commandes à Jim II, pendant qu'il se mettait au courant de la situation. Les Séparatistes étaient en difficulté et si le moral des Loyalistes se maintenaient, ils seraient capable de leur mettre une monumentale déculottée ! ![]() A suivre... ![]()
13-10-2005, 12:19 AM
He he qui c'est le meilleur pilote de la République !
McRye ! McRye ! McRye ! :jmekiffe:
13-10-2005, 12:20 PM
(This post was last modified: 13-10-2005, 12:27 PM by Darth Nico.)
^Tales of the Scud^
Les deux Jedi purent faire atterrir avec difficulté leurs chasseurs, après avoir dégommé au tir plusieurs tourelles postées pour accueillir les visiteurs indésirables. Des sas de secours se refermaient derrière eux, les prenant au piège : plus moyen de repartir. Ils descendirent de leurs appareils, sabre à la main, en observant partout autour d'eux, dans le grand hangar désert. Les systèmes de défense s'étaient soudain tus. Des silhouettes portant des robes aux couleurs de la Salamandre apparurent sur le pont supérieur et descendirent lentement en télékinésie. Mettant pied à terre, elles allumèrent lentement leurs sabres, imités par Kyrian Tel et son élève, qui s'apprêtaient à combattre pour la première fois ensemble. Le Maître avait encore une dernière appréhension, car El Daoud allait affronter, sans doute à mort, des guerriers qui étaient certainement ses anciens compagnons dans la secte d'Hawat... Ils étaient quatre, face aux deux Jedi, leurs sabres rouges à la main. Prudemment les adversaires avancèrent les uns vers les autres. Dehors, dans l'espace, la bataille devait faire rage mais on entendait rien dans cet endroit, sinon les quelques rares bruits, déformés métalliquement, au milieu d'un inquiétant silence -et le vrombissement continu des lames laser. Kyrian se lança à l'assaut le premier, en se plaçant soudain plutôt sur le côté de ses adversaires. Aussitôt, deux d'entre eux se mirent en position devant lui, et les deux autres attaquèrent El Daoud. Kyrian avait réagit promptement et put empêcher les deux Salamandres de le cerner. En se déplaçant rapidement, il les obligea sans cesse à se positionner et donc à perdre du temps au lieu de pouvoir frapper de façon coordonnée. Le nouveau Maître Jedi avait affaire sans doute à deux parmi les plus dangereux assassins de Hawat, deux guerriers entraînés à puiser tout le potentiel du côté obscur pour s'en servir en combat, sans crainte de passer les bornes. L'énergie qu'ils déployaient était terrifiante et Kyrian se réjouissait de les désarçonner par ses déplacements, car ils maîtrisaient à l'évidence l'art du combat au sabre mieux que lui. Ils utilisaient la forme VII de combat, la plus dangereuse de toutes, celle dont Mace Windu avait créé une variante, pour la rendre un tant soit peu compatible avec le côté lumineux. Mais les Salamandres n'utilisaient leurs lames que pour tuer et leurs coups étaient aussi rapides que puissants. Kyrian les entraînait dans des échanges de coups brefs et intenses et il dut puiser dans toutes ses ressources pour combattre : il fut mis en difficulté par leurs attaques combinées, et renforcées par le terrible côté obscur qui semblait couler dans leurs veines. Maître Tel dut donc se résoudre à utiliser ses enchaînements les plus meurtriers pour se sortir d'affaire : alors qu'il était sur le point de décer, il para d'un coup les deux lames adverses, les fit tournoyer et dégagea d'un coup la défense d'un des deux Salamandres : il le transperça aussitôt de part en part, en pleine gorge. Tué sur le coup, le disciple d'Hawat s'écroula et déjà, l'autre repartait à l'assaut de plus belle. Kyrian se remit en défense très vite : son ennemi jeta toutes ses forces, rendu furieux par l'échec de l'autre. Le Jedi laissa venir les coups à lui, tout en tournant lentement autour de son adversaire, de manière à le déséquilibrer. Il fit soudain un déplacement d'un arc de demi-cercle et obligea le Salamandre à changer d'un coup sa garde. Puisant dans l'énergie du côté lumineux, il enchaîna plusieurs passes de sabres décisives, trop précises même pour le Salamandre, qui était à bout de force : un dernier saut de Kyrian le surprit et il fut très étonné quand il sentit la lame du Jedi lui découper la poitrine. Il tomba en deux fois à terre. Aussitôt, Kyrian bondit pour porter secours à son élève. Le chevalier El Daoud n'osait pas se battre de toutes ses forces : maintenant, il ne pouvait plus user du côté obscur et il n'était pas entièrement à l'aise dans le style défensif que son maître lui avait conseillé d'adopter pour commencer. Mais il ne cédait en rien face à eux et se battait avec acharnement. Accourant, Kyrian se lança dans le combat et en renversa bientôt l'équilibre. Il se mit en première position, juste deux pas devant El Daoud et repoussa les deux guerriers obscurs, puis en quelques coups précis, il put les vaincre sans même qu'ils aient le temps de sentir la mort arriver. Les deux corps tombèrent sans vie au pied des Jedi. Quatre morts en quelques minutes : nos deux héros n'étaient pas mécontents de leur victoire, après un combat acharné. Toutefois, ils ne pouvaient entièrement en être fiers -mais ils n'avaient que leur devoir en défendant Coruscant de ces assassins ! Sans perdre de temps, les Jedi coururent vers le sas qui menait aux couloirs du vaisseau, en direction du poste de commandement. Quelques droïds eurent le grand tort de s'interposer face à deux Jedi surchauffés par un combat contre leurs pires ennemis. Ils se firent découper à la cadence où du blé peut être moissonné quand le temps des récoltes est venu ! Il en tombait comme s'il pleuvait du laser sur eux ! Devant le poste de commande, le maître et le chevalier découpèrent une belle ouverture puis enjambèrent ce qui restait de la porte, avant de se présenter, sabres allumées à la main, devant les officiers du navire. Les Séparatistes faisaient une petite mine, car ils sentaient bien que les quatre assassins de la Salamandre avaient raté leurs coups. - Hawat s'est enfui, murmurait El Daoud. Je ne le sens presque plus. J'ai peur que nous soyons venus pour rien. - Mais non, mais non, sourit Kyrian en regardant les officiers effrayés droits dans les yeux. ![]() McRye coordonnait une quatrième vague d'assaut contre les Séparatistes, qui sonnaient la retraite. Des renforts de Coruscant venaient d'arriver, envoyés à point par le colonel Platokiff. Le capitaine avait pris la tête de tout ce joli monde, depuis son chasseur, pour ne laisser aucune chance de fuite aux partisans de Dooku. Il apprit alors par les com' que les Séparatistes attaquaient directement Coruscant ! Il était plus qu'urgent de rentrer défendre la maison-mère ! Un peu à regret, mais affolé par l'ampleur de l'offensive adverse, McRye organisa la restructuration de toutes les forces Républicaines. Il reçut un signal émanant du vaisseau de la Salamandre : les deux Jedi donnaient de leurs nouvelles. Ils se portaient bien et contrôlaient leur bâtiment. Kyrian Tel venait d'avoir une petite idée et l'exposa en deux mots à McRye : - Permission accordé, Maître Tel ! vous avez le feu vert !... A tous : passage en hyperespace dans deux minutes ! Tandis que les Séparatistes essayaient de rassembler les ruines de leur flotte, les Loyalistes filaient dans le couloir hyperspatial, y compris les deux Jedi, restés à bord du croiseur dont ils avaient pris le commandement ! A suivre... ![]()
13-10-2005, 09:25 PM
Quel combat mes aïeux
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15-10-2005, 05:15 PM
^Tales of the Scud^
Le fracas de la bataille se répercutait de loin en loin, partout autour de la capitale galactique. L'espace était transformé en chaos de métal et d'explosions et les vaisseaux combattants étaient si nombreux qu'ils semblaient devenir comme une extension naturelle des hauteurs de Coruscant, comme si on passait graduellement des plus hautes constructions aux étages inférieures de la bataille, dans les hautes couches de l'atmosphère... Partout sur les ondes militaires, on apprenait que le général Grievous avait réussi à pénétrer avec fracas en plein coeur du palais de la Chancellerie et à enlever Palpatine ! Il s'apprêtait à repartir avec cet otage inestimable mais déjà, le conseil Jedi avait envoyé deux des meilleurs membres de l'ordre à la rescousse. Au moment où Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker pénétraient en force dans le vaisseau amiral de Grievous, la flotte du capitaine McRye, chauffée à blanc, rentrait à son tour dans la bataille ! L'impétueux officier allait mettre le feu dans la défense adverse et envoyer ses torpilles directement au but ! ![]() Discrêtement, placidement, un bâtiment des Séparatistes censé abriter les assassins de la Salamandre vint se placer en retrait, juste derrière les lignes des canonniers lourds. Il souffrait d'avarie et avait réchappé de peu à l'échec de l'attaque dans la périphérie de la capitale. McRye et les deux Jedi avaient bien chronométré leur coup. Plusieurs fois, le capitaine passa en trombe si près de la grande salle de commandement du vaisseau de Grievous qu'il aurait pu y voir Anakin Skywalker affronter en duel singulier le comte Dooku, sous l'oeil inquiet du Chancelier Palpatine... ![]() En plein milieu d'un assaut, McRye fit virer de bord plusieurs de ses bâtiments et leur ordonna de foncer contre les plus solides navires adverses, des blindés servant à couvrir les attaques des croiseurs plus rapides. Mais le croiseur des Salamandres s'était placé à l'arrière des tirs et les occupants des Dreadnaughts et autres blindés de l'espace eurent peu le temps d'être surpris, avant de se faire canarder de l'arrière , sur ordre de Kyrian Tel. Au même moment, McRye lançait l'assaut contre ce "rempart" de la flotte ; pris à revers puis entre deux feux, la réserve de la flotte Séparatiste vola en éclats ; les bâtiments devenaient de monstrueuses bombes, projetant des déflagrations énormes partout autour. Les canons du bâtiment Salamandre avaient fait feu de tout leur bordée et les escadrons de McRye percèrent toute la ligne en quatre endroits. Rapidement, les renforts de Coruscant vinrent terminer d'éparpiller les survivants. Au même moment, Anakin et Obi-Wan étaient au poste de pilotage du vaisseau de Grievous, avec le chancelier à leurs côtés. Le vaisseau se cassait en deux et en rentrant dans l'atmosphère, se transformait en météore ! Surchauffés, les écrans passaient au rouge et la coque commençait à brûler en plusieurs endroits. Le général Grievous sonnait la retraite et la nouvelle se répandait déjà que le comte Dooku était mort ! Ce soir-là, McRye savourait la plus belle victoire de sa carrière. Accueilli en héros au QG, il fut porté en triomphe par ses officiers et même le stoïque colonel Platokiff lui adressa une franche poignée de main devant toute la base. Il était le héros du jour : après avoir repoussé une attaque surprise, il avait renversé la situation en provoquant des destructions incalculables chez l'ennemi. Il s'ensuivit dans la nuit une fête de tous les diables et tout le monde prévoyait déjà que McRye deviendrait amiral avant la fin de l'année. Le lendemain, le général Obi-Wan Kenobi partait pour Utapau, pour en terminer avec le général Grievous. Tout le monde savait que la fin de la guerre était peut-être une question d'heure. Chez les Jedi, l'ambiance n'était pas aux réjouissances. Tous les membres étaient réunis au temple, y compris Kyrian Tel et son élève. Plusieurs membres importants de l'Ordre avaient été tués par Grievous et, une fois de plus, les gardes rouges de Palpatine n'avaient rien pu faire, ou rien fait du tout même. Maître Yoda hochait la tête, très inquiet. Il ne restait sans doute plus au chancelier que quelques heures de mandat et les Jedi étaient impatients de savoir s'il accepterait de se retirer en douceur. - Il est probable, dit Kyrian, que l'amirauté envoie très bientôt le capitaine McRye libérer Farfax. Il m'a proposé de me joindre à lui. Ensuite, je retournerai sur Gondwana, pour dire au chevalier Sadubal que sa mission est terminée. Et nous nous chargerons de ramener Maître Vosta Fangu sur Coruscant... Kyrian avait dit cela posément, avec un léger ton de reproches aux maîtres, qui aurait dû s'occuper depuis longtemps de ce cas. - Le conseil te fait confiance pour cela, Maître Tel, dit Saesee Tiin. Retourne dans le système Panga : va jusqu'au bout de ta quête, comme un vrai Jedi. - Merci de votre confiance. Je suis impatient que tout cela se termine. Kyrian Tel ne pouvait retenir une expression de lassitude, mais tout le monde en était là : même les Jedi avaient été durement éprouvés par la guerre. On apprenait le lendemain que, dans l'euphorie de son exploit, McRye gagnait du galon : il passait commandant, et, à la tête d'une armada immense, était envoyé en mission à la Porte de Farfax, pour bouter l'occupant hors de là ! Depuis la plateforme de commandement, McRye observa ce matin-là les régiments de milliers de soldats clones monter les uns après les autres dans le ventre des Destroyers Stellaires. Il ne pouvait même plus dénombrer combien d'hommes il avait sous son commandement ! C'était aussi grisant qu'effrayant, d'avoir entre les mains une telle puissance de destruction et de conquête. Le colonel Platokiff l'aidait à coordonner toute cette flotte, à faire connaissance avec ses nouvelles subordonnées, bref à assumer son nouveau grade ! ![]() Tout alla dès lors très vite. La flotte "McRye" décolla sous la clameur des triomphes, suivie discrêtement des barges d'assaut de la Garde Républicaine du capitaine Bellerophon et des deux chasseurs Jedi d'El Daoud et Kyrian Tel. Toute la flotte plongea dans l'hyperespace et ressortit du tunnel en vue de la planète Riemann. Le blocus des Séparatistes tenait toujours. On apprenait que le général Kenobi allait arriver sur Utapau. Pendant ce temps, plusieurs planètes, comme Kashiyyyk, étaient délivrées du joug Séparatiste. L'assaut fut lancé par McRye, en masse et en force. Il n'était plus temps de faire dans le raffinement. Les bombardements orbitaux déchaînèrent leurs tirs sur les défenses du techno-Syndicat, qui furent balayées en quelques minutes par le déluge de feu et de plasma qui s'abattaient sur elle. Ensuite, les barges d'assauts furent envoyés dans l'atmosphère, soutenus par les croiseurs et les escadrons de chasse. Les Séparatistes se firent vomir dessus des milliers et des milliers de soldats de choc, parfaitement organisés, réglés comme des machines et vifs comme des humains. McRye contemplait le désastre qu'il infligeait à l'ennemi et il tremblait de cette puissance démesurée qu'il venait de déchaîner. A la tête de l'assaut terrestre, la Garde Républicaine mena la libération du palais de Riemann. Alors que la navette de McRye descendait, il put observer le flot continu, uniforme, compacte, des soldats en blanc déferler sur la planète et rentrer dans le palais, comme un flot qui tout engloutit. ![]() Tous les soldats alignés, au garde-à-vous, le commandant McRye fit son entrer dans le palais, à la tête de ses officiers. Il avait peine à croire que tous étaient là, au garde à vous pour lui. Les trois Jedi qui le suivaient n'en revenaient guère non plus, de la puissance militaire que pouvait déployer la République. Jamais ils n'avaient assisté à un déploiement si massif de l'armée des clones. C'est ce jour-là que McRye atteignit le faîte de sa gloire. A suivre... ![]()
16-10-2005, 01:46 PM
^Tales of the Scud^
Tous les officiers supérieurs, ainsi que les Jedi se réunirent dans la grande salle du palais. Là, ils contactèrent le duc Lepto. Peu après, le gouverneur de Farfax apparaissait en hologramme : - Commandant McRye ! Content de recevoir une transmission de votre part, émanant de la planète Riemann. Si vous m'appelez de là, cela signifie que la porte de Farfax est de nouveau aux mains de la République. - Tout à fait, duc. Nous avons chassé les Séparatistes jusqu'au dernier. Notre victoire est complète. - Je m'en réjouis et je vous invite officiellement à me rejoindre sur Farfax. Nous allons fêter comme il se doit cette victoire ! - Je vous remercie de cette invitation, monsieur le duc. Nous serons vos hôtes dans les jours à venir ! La communication cessa. Les officiers discutaient entre eux, très satisfaits, pendant que les serviteurs du palais servaient des boissons et dressaient la table pour les vainqueurs. Discrêtement, Kyrian Tel prit McRye à part : - Commandant, nous nous réjouissons de cette victoire, mais nous autres Jedi ne sommes pas des guerriers. Et nous avons une affaire urgente à régler sur Gondwana, comme vous savez. Bellerophon, El Daoud et moi allons partir sur l'heure, avec la Garde Républicaine. Un sergent interrompit à ce moment la conversation : - Commandant ! Communication du colonel Platokiff, il dit que c'est urgent ! - Un instant, sergent !... Je comprends votre détermination, Maître Tel. Partez sur l'heure. Nous nous reverrons très bientôt, j'en suis certain. - Encore félicitations à vous, commandant et à bientôt. Les deux homme se serrèrent la main cordialement, comme deux amis qui se comprennent, même en dehors des formules de politesse toutes faites. Kyrian alla chercher El Daoud, qui profitait du buffet en plaisantant avec des officiers. Il lui dit poliment mais fermement qu'ils partaient. Le capitaine Bellerophon salua l'assemblée et les trois Jedi partirent vers l'astroport, escortés par plusieurs gardes républicains, encore en tenue de combat. ![]() McRye s'était isolé, pour parler avec le colonel Platokiff. Il s'attendait à recevoir des félicitations du Vieux. Celui-ci apparut, l'air guindé, sévère même. - Commandant ! j'ai eu confirmation de votre victoire. Au nom de toute l'amirauté, je vous en félicite. Il avait dit cela, comme si c'était une simple formalité, et comme s'il en venait maintenant à l'essentiel. - Des choses importantes sont en train de se produire, ici, sur Coruscant. Etes-vous seuls dans la pièce ? - Tout à fait, mon colonel. - Où sont les Jedi ? - Ils me quittent à l'instant, colonel. Une mission urgente, dans la Bordure Extérieure. Ordre direct du Conseil Jedi. - Bien, je vois... Ecoutez-moi très attentivement, commandant... McRye se mit bien droit, au garde-à-vous, inquiet de savoir ce qu'on allait lui demander. ![]() Kyrian Tel marchait le premier, nerveux quant à son voyage vers Gondwana. Il ne pouvait se départir d'un mauvais pressentiment quant à Vosta Fangu. Le premier tir de blaster lui passa sous le nez. Le second frappa à la tête le garde à ses côtés, qui venait de s'interposer. Il entendit alors El Daoud dégainer son sabre et Bellerophon lui crier : - Maître Tel ! attention ! Une volée de tirs arriva vers eux. Son cerveau était encore en train de penser à Gondwana que son corps avait déjà le réflexe de lui faire dégaîner son sabre -mouvement répété des dizaines de fois dans les situations de danger, et avant cela, des milliers de fois à l'entraînement. Avant même de comprendre ce qui se passait, il était déjà en garde, tous les sens en alerte. Bellerophon avait dégaîné son double-sabre laser. El Daoud tombait à terre, frappé à l'épaule. Les gardes républicains se resserraient autour de leur capitaine, formant une protection de leurs lourds boucliers d'adamantium. Les tirs s'intensifiaient et c'était bien eux les cibles. Kyrian crut un instant que les Séparatistes menaient une contre-attaque. Soudain, il vit nettement Bellerophon bondir en arrière et abattre coup sur coup deux troopers ! ![]() Les tirs continuaient, les agresseurs arrivaient en masse dans le couloir. El Daoud serrait les dents, ramassait son sabre, soutenu par un garde. Et les agresseurs étaient les troopers ! Mécaniquement, eberlué, Kyrian commença à renvoyer les tirs des clones. Il se serait cru dans un rêve, si soudain il n'avait ressenti une intense douleur. Ce n'était pas sa douleur, mais la douleur de son maître. Tel eut le souffle coupé en sentant Saesee Tiin, son Maître depuis toujours, l'as des pilotes du Conseil Jedi, le grand et paisible Ikotchi qui l'avait formé, agoniser. Il lui parlait, dans son dernier souffle, depuis Coruscant. - Kyrian... nous sommes trahis... le Chancelier... c'est lui le Maître du Sith !... Agen Kolar et Kit Fisto sont morts... Mace Windu aussi... tout l'Ordre Jedi... Skywalker... Va au bout de ta destinée, Kyrian... La Force, avec toi... En un éclair, Maître Tel venait de réaliser dans quel cauchemar la réalité venait d'être plongé. El Daoud venait de se relever. Soudain, Kyrian, en défense jusque là, bondit en salto avant et atterrit au pied des troopers et les abattit dans le même mouvement. Il sentait une rage terrifiante le brûler. Il courut dans le couloir, face à un groupe de cinq troopers. Il se présenta face à eux et les abattit sans hésitation. Bellerophon arriva à côté de lui et l'aida à ouvrir la voie, son double-sabre tourbillonnant comme un disque laser. La confusion était totale. De nouveaux Gardes Républicains arrivaient en renfort, sans comprendre ce qui se passait. Voyant Bellerophon en danger, ils ouvrirent le feu sur les clones. El Daoud arriva, entouré d'autres Gardes, son sabre argenté à la main. ![]() - Ecoutez-moi bien, commandant. Le colonel Platokiff n'avait jamais eu l'air si impérieux, si intransigeant. - Le chancelier Palpatine vient d'être victime d'un complot. Un complot orchestré par les Jedi, commandant. Ils ont tenté de l'assassiner pour prendre le pouvoir. La République est en danger, commandant, par la faute de ces maudits sorciers ! La loi martiale vient d'être proclamée sur Coruscant. L'armée des clones est mise sous le commandement directe du Chancelier. Ce dernier vient de décreter qu'il prenait les pleins pouvoirs, le temps de reprendre la situation en main. Le souffle coupé, McRye venait d'écouter le colonel. Il ne parvenait pas à y croire. - Ecoutez bien ceci, commandant. Au nom du Chancelier, je vous ordonne d'abattre Kyrian Tel, son élève et le capitaine Bellerophon. Vous avez bien entendu, commandant : les Jedi sont déclarés ennemis publics n°1. Toute l'armée clone vient de recevoir l'ordre de les abattre à vue. -... mais colonel, c'est impossible ! ce doit être une méprise. - Il n'y a pas de méprise. L'Ordre 66 doit être exécuté jusqu'au bout. Vous êtes officier supérieur de la République, McRye. Obéissez. Déjà, l'hologramme s'éteignait. Et McRye se retrouva seul face à lui-même, dans la pénombre de la pièce. Ses deux coéquipiers clones entrèrent dans la pièce, comme deux parfaits robots. - Nous attendons vos ordres, commandant. McRye ignorait qui il devait haïr : ces soldats qui l'obligeaient à agir, le colonel qui lui avait ordonné ou bien les Jedi qu'il devait abattre. Suivi des deux soldats, le commandant entra dans la grande salle de réception, où la stupeur régnait. - Commandant, que se passe t-il donc ? C'était l'adjoint de McRye qui venait de parler, un talentueux jeune capitaine. -Je viens de recevoir des instructions très spéciales de Coruscant. Où sont les Jedi ? - Ils sont sortis du palais, commandant. Et c'est alors que la fusillade a commencé. Les troopers ont ouvert le feu. Maintenant, ils sont en fuite. Le Capitaine était consterné de devoir rapporter cela : il n'y comprenait rien. - Bien, capitaine Horjin, je vous confie cette flotte. Vous ferez la jonction avec le duc Lepto. - A vos ordres, mon commandant ! - Qu'on prépare mon appareil, et deux autres, avec équipage complet ! Je pars à la poursuite des Jedi. - Bien mon commandant ! McRye, bouillant de colère, sortit de la pièce, suivi de ses soldats, pour rejoindre l'astroport militaire. En chemin, il se fit faire un compte rendu de la situation : la Garde Républicaine et les Jedi venaient de quitter le palais à bord d'un véhicule blindé. Ils venaient d'atteindre l'astroport et allaient décoller. Les combats contre les soldats-clones avaient été sans merci, mais pour le moment, les fuyards avaient le dessus. Moins d'une heure après, McRye décollait avec deux appareils en ailier. En arrivant dans l'espace, il transmit ses dernières recommandations au capitaine Horjin, puis transmit à son navordinateur les coordonnées de la planète Gondwana. On lui confirma que ceux qu'il poursuivait venait de prendre cette trajectoire hyperspatiale, seulement quelques minutes auparavant. A suivre... ![]()
16-10-2005, 07:10 PM
On veut la suite !
![]() Oui maintenant ! ![]() ... C'est trop bon ![]()
17-10-2005, 12:06 AM
(This post was last modified: 17-10-2005, 12:43 AM by Darth Nico.)
^Tales of the Scud^
Une fois encore, Gondwana -toute de jungle, d'eau, de rivière, terres et mers mélangées, grasse comme une éponge, suintant ses tribus dont les tambours battaient d'un hémisphère à l'autre et répondait aux trépidations des courants sous-marins et des mers de laves qui grondaient sous la mince couche du manteau. S'enfoncer dans ses profondeurs, comme le faisaient maintenant Kyrian Tel et la Garde Républicaine, c'était pénétrer dans une des plus denses végétations de l'univers, dans le labyrinthe de la Nature -comme Coruscant était le labyrinthe de la Ville. Le couvert végétal frissonnait de vies intenses, contradictoires, invisibles et surprenantes, autant de mystères rôdant dans les ombres, quelque part entre les fleuves, les marais boueux, les étendues spongieuses, les villages lacustres et les vallées oubliées, continents perdus, forêts vierges impénétrables. Les hommes de Bellerophon étaient assis dans les barges, résignés, interdits. Personne ne savait quoi dire ; eux qui furent les gloires de Coruscant étaient maintenant traqués, chassés, rejetés au bout de l'univers. El Daoud n'était plus là. Kyrian Tel l'avait laissé partir. Bellerophon ne faisait aucun commentaire à ce sujet, ni en bien ni en mal. - C'est votre élève, Tel. A vous de choisir. El Daoud, blessé sur Riemann, se tordait de douleur depuis deux jours -depuis le début du voyage hyperspatial. On avait craint sur sa vie, d'autant que les moyens de le soigner à bord étaient limités. Enfin, après 50h de souffrance, il avait appelé son Maître. Il suait abondamment : - Maître, c'est la Salamandre... La blessure, j'en aurais déjà guéri... Mais la Salamandre m'appelle. Pour lui échapper, j'ai dû passer un pacte avec elle. Je dois revenir à elle, devenir son prisonnier, sans quoi elle me tuera pour de bon. Je dois partir, Maître. - Quel bien cela t'apporterait de revenir à la Salamandre ? Le ton de Kyrian avait été cassant. Le moment était-il arrivé où Farrell le Salamandre allait révéler sa traîtrise ? Mais non, ce n'était plus possible. Il était El Daoud le Jedi maintenant -il ne pouvait plus trahir ainsi. Et Kyrian s'en voulut d'avoir douté de son élève. - Maître, maître... Il suppliait, gémissait, il pleurait presque, déchiré de devoir demander. - Je reviendrai. Je vous trouverai sur Gondwana. Je vous jure que je reviendrai, maître... Vous qui m'avez sauvé, vous qui m'avez appris à être chevalier... je reviendrai. Personne, dans l'espace exigu de la barge, n'avait pu ignoré le drame qui se jouait. Le capitaine Bellerophon était venu voir, trouvant Kyrian Tel sombre, desespéré : sachant déjà bien la décision qu'il allait prendre, sans arriver encore à s'y résoudre. Le capitaine s'était tourné vers son second, le lieutenant Barkan, comme s'il avait à lui demander conseil. Mais Barkan n'avait pas de conseil à donner et avait pour ainsi dire signifié à Bellerophon qu'il ne pouvait rien ajouter à ce sujet... On avait donné à El Daoud un chasseur contenu dans la soute. Il avait dit adieu. Il souffrait encore et n'éprouvait aucune joie à partir. Kyrian Tel se demanda même s'il arriverait vivant au temple de la Salamandre. Il rit ensuite d'avoir pensé cela, car au fond, il ne savait même pas lui, combien de temps il resterait encore en vie. Pendant que la jungle de Gondwana apparaissait, dans la brume évanouissante du matin, Kyrian sentait une respiration continue, profonde, souffrante elle aussi : était-ce la jungle, ou bien son seigneur -Thembee ? Le chevalier Sadubal avait ressenti la mort de son maître, c'était certain. Dans quel état pouvait-il être à présent ? L'inquiétude de Kyrian Tel redoublait. Dans ces profondeurs, dans cet enchevêtrement plein de traîtrise, on ne sait trop ni qui vit ni qui meurt... - Nous allons pénétrer dans la jungle, c'est la seule manière d'échapper à nos probables poursuivants. L'annonce de Bellerophon ne manquait pas de piquant : Kyrian Tel sentait que c'était le commandant McRye en personne qui approchait, pour donner la chasse. Les trois barges rasèrent au plus près les hauteurs des frondaisons, s'enfonçant étage par étage de végétation, dès qu'elles trouvaient une percée vers le sol. Kyrian les avait guidés au mieux pour qu'ils retrouvent Thembee au plus vite. Ils étaient très loin du grand palais de la planète. Ils arrivaient dans une région dont le chevalier Sadubal n'avait jamais fait aucune référence. A ce moment-là, Kyrian savait déjà très clairement que Vosta Fangu s'était réveillé et qu'un malheur était arrivé. Il ne pouvait sûrement pas en être autrement. Ils trouvèrent à se poser dans une clairière, au milieu des sombres épaisseurs humides de la forêt. Des milliers d'animaux devaient pouvoir les observer en ce moment, tapis dans les hauteurs. Le lieutenant Barkan se hâta d'organiser le camouflage des vaisseaux, pendant que Bellerophon et Kyrian Tel organisaient la suite de cette bien étrange expédition... ![]() Les trois chasseurs ARC170 arrivèrent en vue de la planète de jungle du système Panga. Froid, méthodique, McRye transmit des ordres à ses subordonnées : - Observation planétaire précise. Balayez d'abord toute la surface et faites un rapport toutes les dix minutes. Ensuite, recherche d'activités électroniques. Nous descendrons vers les couches hautes de l'atmosphère ensuite. - Bien reçu, commandant. Commençons balayage radar. Voilà que la Garde Républicaine et les Jedi se trouvaient dans cette enfer de jungle. Sans compter le chevalier Sadubal. Un de plus à prendre en compte. McRye savait que la partie n'allait pas être facile. La flotte pouvait être ici rapidement mais le commandant préférait pour le moment régler ça lui-même. En dernier recours, il pouvait passer la planète au défoliant, mais même alors, il n'était pas sûr de retrouver les Jedi... Pendant plusieurs heures, les troopers passèrent au crible la surface de Gondwana, sans rien trouver de probant. McRye ignorait s'il devait s'en réjouir ou pas. Mais il avait des ordres à exécuter : les galons de commandant voulaient signifiaient cela, désormais. ![]() Le périple des républicains dura plus d'une journée, à travers les épaisseurs infinies, entrelacées, vivantes, souples, spongieuses de la jungle. Marchaient-ils sur un îlot, une ile, près d'une rivière ou juste au-dessus d'un fleuve souterrain ? Etaient-ils bien à l'air libre ou s'étaient-ils enfoncés peu à peu, insensiblement, dans une nature sous la nature, dans une clairière sous les obscurités de la surface ? De clartés en ténèbres, ils sentaient miroiter le jour, à travers les épaisseurs pourrissantes et croissantes de Gondwana. Le son des tambours se rapprocher. Après être ressorti encore une fois de grottes humides, au partage des eaux et des lentilles en suspension, ils arrivèrent au bord du village. Des huttes sur la rive, prolongées par un petit quai et une cité sur le fleuve. Au centre, une grande construction en bambous, admirée avec ferveur, répugnance et admiration par les jeunes du village. Attaché à l'horizontale, des bambous taillés en biseau poussant sous lui, menaçant de l'empaler d'ici quelques heures -était Thembee. A peine vêtu, la barbe hirsute, une jambe vilainement blessée, inconscient, les muscles raidis. Son corps puissant, qui déjà faiblissait imperceptiblement, fascinait le village. On n'osait pas s'approcher d'un demi-dieu qui agonise... Furieux, Kyrian fit jaillir son sabre et avança résolument, pendant que la Garde de Bellerophon se déployait autour du village. Sans cris ni fureurs, le village se trouva cerné. Les habitants étaient muets, de stupeur et d'admiration. Kyrian les surveillait du coin de l'oeil : aucun ne fit le geste de protester quand le Maître Jedi trancha les bambous biseautés, puis libéra le chevalier Sadubal. Aidé de deux soldats, Kyrian l'allongea à terre. Sa jambe droite empestait la gangrène. L'odeur de la jungle était naturellement déjà forte mais là, ça en devenait intenable. Il gémissait, était agité de soubresauts nerveux, plutôt de l'ordre du réflexe. Le Major de la Garde s'approcha et ordonna qu'on emmène le chevalier dans une hutte, où il verrait ce qu'il était possible de faire pour le soigner. ![]() Le Major avait ordonné qu'on le laisse seul mais il ne fit pas durer le suspens : il ressortit en hochant la tête. - Il va devoir perdre sa jambe, ou la vie. On entendit le blessé gémir, appeler Kyrian Tel. - J'ai entendu, Kyrian... j'ai entendu. Ma jambe ou la vie... Au dehors, les indigènes voulaient s'approcher, toucher un peu du demi-dieu sauvé miraculeusement, capter de la puissance qu'il dégageait, de cette souffrance accumulée par la torture. - Ca va, Kyrian... Si tu es revenu ici, alors, fais-le pour moi. Sadubal avait sorti son sabre et le tendait à Kyrian. Le Maître Jedi le prit, inspira en même temps que son ami et trancha d'un coup sec le membre gangréné. Sadubal avait hurlé et s'était évanoui. En ressortant, dans l'air épais du soir, Kyrian vit les villageois reculer, de terreur. Cette homme à l'arme comme la foudre avait fait hurler d'une douleur abominable leur idole à tous. Ils étaient terrorisés : ces hommes venus des profondeurs de la jungle allaient-ils prendre en main le destin du village, quitte à ce que cela passe par leur sacrifice ? - Le sabrelaser cautérise tout de suite la plaie, disait le Major. Mes hommes vont s'occuper de lui administrer du bacta, pour l'aider à supporter le choc. C'était la seule chose à faire, Maître Tel. - Je le sais bien, je le sais bien... - Il va lui falloir plusieurs jours pour se remettre. Même pour un Jedi, il a trop subi. Qui sait depuis combien de temps il était attaché là, avec ces stupides sauvages, qui s'imaginent que sa douleur est divine et qui auraient pu le détacher ! mais non ! ils l'observaient, en adoration devant un lieu sacré ! Où sommes-nous tombés ? - Major, interrompit Bellerophon, calmez-vous. Nos nerfs sont à bout, mais nous allons prendre une bonne journée pour réfléchir à la suite. Nous avons besoin de repos, tous autant que nous sommes. - Pas moi, lâcha Kyrian. Je repars dès la prochaine aube. J'ai une mission à accomplir. Je sais où je dois aller, qui je dois rencontrer là-bas. - Où allez-vous ? - Vers le grand volcan de Gondwana. J'y suis déjà venu. Je connais les lieux. Bellerophon n'insista pas car le Maître Jedi était fermement résolu. Après une bien courte nuit, ils le regardèrent partir seul, la rage -et aussi inévitablement la peur -au ventre. - Kyrian, Kyrian, avait murmuré Sadubal... Il s'est réveillé... Il n'était plus lui-même : il voulait me soumettre, faire de moi son élève. J'ai refusé. Maintenant, il vit sous le grand volcan... Tel avait hoché la tête, sombre. Il comprenait trop bien. La planète qui aurait pu devenir un asile pour les Jedi devenait leur glissant purgatoire vers l'enfer du côté obscur... A suivre... ![]()
17-10-2005, 12:44 AM
On a presque l'impression de voir surgir le colonel Kurtz ou ...
Il y a putain de rouleau et tu me l'avais pas dit ! \ ![]() |
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