Le Gronico's ciné-club<!--sizec--><!--/sizec-->
Le cabinet du docteur Caligari (1920) : L'histoire d'un bateleur de foire, Caligari, qui montre dans son cabinet un somnanbule endormi depuis 23 ans, Césare. Quand Caligari le réveille, Césare est capable de voir l'avenir. Il prédit à un jeune homme qu'il mourra à l'aube... et la prédiction se réalise. Bientôt, un autre crime suit...
Sans doute le premier film fantastique de l'histoire du cinéma, et le premier avec un "twist ending". Des décors torturés magnifiques : le modèle même de l'expressionnisme allemand. Un chef-d'oeuvre.
This Gun for Hire (1942) : Un tueur est embauché par le cadre d'une industrie chimique pour tuer un homme et récupérer une formule chimique. Il s'aperçoit qu'il a été payé en billets marqués et signalés à la police. Il se lance alors à la poursuite de celui qui l'a employé. Un très bon film noir. La nouveauté de ce film est de présenter un tueur qui n'a pas une bobine de fripouille, mais qui ressemble à un type ordinaire.
Double Indemnity (Assurance sur la mort) (1944, de Billy Wilder, avec Fred MacMurray, Barbara Stanwyck, Edward G. Robinson). Un assureur sonne à la porte d'une belle villa californienne et tombe sur une femme fatale blonde. Elle le convainc bientôt de l'aider à tuer son mari en déguisant cela en accident, de façon à toucher le pactole de la part de l'assurance...
S'il ne devait rester qu'un film noir, ce serait celui-là : c'est la quintessence du genre, avec les amants maudits, pris dans leur passion criminelle.
"Soudain, je n'entendis plus le bruit de mes propres pas. C'était la marche d'un homme mort..."
Scarlet Street (1945, de Fritz Lang, avec Edward G. Robinson) : Un petit employé de banque, peintre amateur, est victime d'une jeune femme dont il est tombé amoureux et de l'amant de celle-ci. Un très bon film, très noir comme toujours avec Fritz Lang.
Out of the Past (La griffe du passé) (1947, de Jacques Tourneur). Vous prenez Robert Mitchum en ancien détective privé qui essaye de se ranger ; vous prenez un homme d'affaire élégant et véreux (Kirk Douglas) ; vous ajoutez sa maîtresse, femme fatale, partie avec 40.000$ ; vous ajoutez que le héros est rattrapé par un passé qu'il voulait oublier ; vous liez tout ça avec un chantage sur un meurtre, et vous aurez compris qu'on a ici affaire à un
film noir, et à un modèle du genre.
Sunset Boulevard (1950, de Billy Wilder, avec Eric von Stroheim, Glorian Swanson). Pour échapper aux inspecteurs de la police d'assurance de sa voiture, un scénariste minable de Hollywood trouve refuge dans une vieille demeure. Elle est habitée en fait par une vieille actrice du muet, tombée dans l'oubli mais persuadée qu'un
come-back triomphant avec Cecil B. de Mille l'attend pour bientôt. Le scénariste se voit proposer d'écrire l'histoire de ce grand film dont elle rêve. A moitié folle, elle finit par en faire son gigolo et ne tolère plus qu'il quitte sa maison.
Un chef d'œuvre du film noir, avec en trame de fond les drames causés par le passage du cinéma muet au parlant.
The Killing (1956, de Stanley Kubrick). Un des premiers Kubrick. Une bande organise minutieusement le braquage de la caisse des paris d'un hippodrome, le jour d'une importante course. La femme d'un des bandits, avide d'argent, aigrie de sa petite ville banale, met son amant au courant, pour qu'il s'empare de l'argent après le braquage.
Une partie de la narration est non-linéaire, avec plusieurs fois la même scène vue de divers points de vue et des retour en arrière, ce qui en fait un ancêtre de
Pulp Fiction.
Touch of Evil (La soif du mal) (1958, d'Orson Welles, avec Orson Welles, Janet Leigh, Charlton Heston, Marlène Dietrich) : A la frontière mexicaine, un riche citoyen américain est tué dans l'explosion de sa voiture. Vargas, le chef mexicain du bureau des narcotiques (Heston) est confronté à un énorme policier américain (Welles) qui est prêt à tout pour trouver le coupable, y compris fabriquer les preuves. Pendant ce temps, la femme de Vargas est menacée par la bande d'un baron de la drogue mexicain.
Le sommet du film-noir : Orson Welles est énorme, à tous les sens du terme.
Sanjuro (1962, de Akira Kurosawa, avec Toshiro Mifune). Un rônin se retrouve pris entre l'affrontement de deux clans de samuraï, et il s'allie successivement avec l'un et l'autre. Il trouve face à lui son égal et son ennemi, qu'il affrontera à la fin en un duel
iaijutsu fulgurant.
Un très bon film de samuraï, le second avec ce personnage de Sanjuro ("le trentenaire") qui a servi d'inspiration à
Pour quelques dollars de plus de Sergio Leone.
In the Heat of the Night (1967, avec Sidney Poitier). Un policier noir de Philadelphie, spécialiste des homicides, en visite dans une petite ville du Sud pour voir sa mère, est pris pour le meurtrier d'un industriel local. Le malentendu levé, le shériff lui demande de collaborer avec lui. Mais le policier se heurte au racisme des habitants.
Musique de Quincy Jones, avec la chanson du générique chantée par Ray Charles. Un très bon polar, dans la chaleur moite du Sud. Sidney Poitier, avant Denzel Washington, était habitué aux rôles "politiquement corrects" de Noir en butte au racisme des Blancs.
Le grand silence (1968, de Sergio Corbucci ; musique d'Ennio Morricone) : Un chasseur de primes (Klaus Kinsky) et sa bande sèment la terreur dans l'Utah. Arrive un cavalier solitaire et muet (Jean-Louis Trintignant), connu sous le nom de "Silence". Une femme, dont le mari a été assassiné, l'engage pour aller tuer le chasseur de primes. Imaginez un Sergio Leone sous la neige, avec une réalisation un peu moins bonne, et vous aurez une bonne image de ce très bon western.
NB : C'est sur ce film qu'ont été complètement recopiés les décors et les personnages du premier
Durango.
Zabriskie Point (1970, de Michangelo Antonioni). Des étudiants occupent une université. La police les fait sortir à coups de gaz lacrymogène. Un étudiant est pris par erreur pour le meurtrier d'un des policiers. Il s'enfuit avec un petit avion vers Zabriskie Point, un point de vue spectaculaire à l'entrée de la Vallée de la Mort. Il y rencontre une étudiante, qui cherche à fuir son quotidien ennuyeux. Ils partent dans le désert et y font l'amour, parmi des dizaines d'autres couples.
Le film montre une tentative pour fuir la société américaine, et l'échec de cette fuite. Des images très fortes, déroutantes. Un film pour le moins étrange, voire fascinant.
L'arnaque (1973, avec Robert Redford et Paul Newman) : Deux escroc, un jeune et un vétéran, montent une énorme arnaque contre un banquier qui a fait assassiner un ami à eux. Poker, courses de chevaux, bluff et et retournements de situation, sur la musique
rag-time de Scott Joplin. Un grand classique, un film magique.
The Black Cauldron (Taran et le chaudron magique) (1985, de Walt Disney). Un Walt Disney assez sombre, assez "gothique" (forêts hantées, dragons noirs, donjons...) avec un méchant style Nécromancien.
Unforgiven (Impitoyable) (1992, de Clint Eastwood, avec Clint Eastwood, Gene Hackman, Morgan Freeman). Un vieux tueur, devenu maladroit, se dcide à reprendre du service.
Un western sombre, crépusculaire, qui se termine par une ville en feu et le héros qui disparaît à cheval dans la nuit.
El mariachi (1992, de Robert Rodriguez). Un mariachi (joueur de guitare) est pris par erreur pour un tueur par la bande d'hommes de main du petit village où il passe, et qui est "tenu" par un caïd du nom de Moco.
Premier film du réalisateur, filmé pour 7000$. Avec quasiment aucun moyen, le réalisateur parvient à faire un bon film. Il a fait lui-même le remake,
Desesperado (1995, avec Antonio Banderas), encore dans l'esprit série B mais plus de moyens, donc plus de
guns, de sang qui gicle et des explosions, et une apparition déconnante de Tarantino. Cette épopée de guitares et de flingues se termine avec
Once upon a time in Mexico (2003).
The Usual Suspects (1995, avec Gabriel Byrne, Kevin Spacey, Chazz Palmintieri, Benicio del Toro...) : Un petit truand, Verbal Kint, est interrogé par un officier de police. Il lui raconte comment lui et... Bon hé, vous le connaissez déjà par coeur, non ?:PMais plus de dix ans après, c'est toujours aussi bon.
Boogie Nights (1998, de Paul-Thomas Anderson, avec Burt Reynolds, Mark Wahlberg). Par le réalisateur qui a fait ensuite
Magnolia et
There will be blood. L'histoire d'un réalisateur de porno et de son acteur vedette, au tournant des années 1980. Sexe, drogue, violence et disco.
D'excellents acteurs. Réalisation virtuose d'un réalisateur de plein de talents, et qui aime le montre, quitte à en abuser.
Rush Hour 1, 2, 3 (1998, 2001, 2007, avec Jackie Chan et Chris Tucker). Baston, cascades, tchatche et humour au rendez-vous. Des intrigues sans surprise mais on passe un bon moment. Le premier est le meilleur ; le second est encore bien, mais le troisième est en-dessous : à force, le filon s'épuise et ça devient répétitif.
Reign of fire (2002, avec Christian Bale). Un grand dragon se réveille au fond d'une mine. Vingt ans après, l'humanité doit vivre cachée sous terre pour échapper aux dragons qui dominent le monde. Un jour, des résistants s'associent pour aller tuer, à Londres, le plus grand et le plus vieux d'entre eux.
Très moyen.
Les clefs de bagnole (2003, de Laurent Baffie, avec... à peu près tous les acteurs français et d'autres encore). Laurent Baffie a perdu ses clefs de bagnole. Il se met à les chercher, avec l'aide de Daniel Russo. A la fin du film, il s'aperçoit qu'elles étaient en fait dans sa poche gauche, alors qu'il n'avait cherché que dans la droite. Entre-temps, les deux amis ont été entraînés dans des aventures invraisemblables.
En fait, le film est impossible à raconter. C'est complètement loufoque et délirant, et franchement, soit on n'aime, soit on n'aime pas, mais il est difficile d'avoir un avis modéré. Pour ma part, j'ai adoré.
Open range (2003, de Kevin Costner, avec Kevin Costner, Robert Duvall). Une bande de cow-boys se voit obligée d'affronter les bandits qui tiennent une petite ville par où ils passent.
Avec ce film, Costner renoue avec le bon cinéma. Du bon western, à l'ancienne ; de très bons acteurs et en réalité beaucoup de finesse
Terminator 3 : Rise of the Machines (2003, avec Arnold Schwarznegger). John Connor a grandi ; sa mère Sarah est morte. Un nouveau Terminator est envoyé pour protéger une fois de plus le futur défenseur de l'humanité, contre un nouveau cyborg capable de synthétiser des armes à feu.
Le début du film est sans grande surprise, assez linéaire, mais la fin est beaucoup mieux, quand le réseau Skynet commence à déraper sérieusement et qu'on bascule dans le chaos.
Du coup, ce T3 semble surtout une transition vers la nouvelle trilogie qui se prépare, avec T4 qui sortira en 2009.
Le machiniste (2004, avec Christian Bale). Un ouvrier, Trevor Reznik, hagard et squelettique, ne dort plus et ne mange plus depuis des mois. En état somnambulique, il est hanté par un ouvrier-fantôme qu'il est seul à voir à l'usine, et par des post-it qu'il trouve sur son frigo. Il ne sort plus de ce cauchemar éveillé.
Un bon film, et une performance d'acteur hallucinante de Christian Bale.
Collateral (2004, de Michael Mann, avec Tom Cruise et Jamie Foxx). Un chauffeur de taxi prend un soir un client qui lui propose de le payer pour toute la nuit. L'homme est en fait un tueur à gages qui doit abattre plusieurs personnes avant le lendemain matin.
Un film de suspens et aussi une réflexion sur la misère et la solitude : le
taxi-driver rêve de monter un jour sa propre boîte, mais on comprend que ce ne sera jamais qu'un rêve qu'il se donne pour supporter son boulot au quotidien ; et la fin du film prouve que vous pouvez mourir dans le métro sans que personne ne s'occupe de vous.
Saw (2004). Deux hommes se réveillent dans une espèce de vieille salle de bain, chacun à un bout de la pièce, attachés au mur par une chaîne à la cheville. Ils entendent un coup de feu. La lumière s'allume et ils voient au milieu de la pièce un type qui vient de se suicider. Une voix leur annonce par haut-parleur que s'ils veulent s'échapper, ils vont devoir 1) se scier le pied avec une scie à métaux et 2) tuer leur compagnon d'emprisonnement.
Pendant ce temps, la police enquête sur un tueur maniaque et découvre les pièges abominables avec lesquels il a tué ses victimes...
Le genre de film traumatisant, à perdre 2 litres de sueur en le voyant, et à plus en dormir de la nuit. Mais dans le genre, c'est très bon.
Sympathy for Lady Vengeance (2005, de Park Chan-Wook). Une femme va en prison pendant 13 ans, accusée du meurtre d'un enfant à la place du vrai coupable, un instituteur. A sa sortie de prison, elle chercher à retrouver sa fille, et à se venger...
Ce film est le 3e d'une trilogie consacrée à la vengeance : le premier était
Sympathy for Mister Vengeance (2002), le second, qui est le plus connu, était
Old Boy (2003).
Celui-ci est encore plus soigné que
Old Boy : chaque plan est construit comme un tableau. C'est aussi esthétique que âpre et violent. Et la fin est particulièrement sanglante : l'héroïne réunit les familles des victimes du tueur pour se venger de lui...
The Descent (2005) Une bande filles, toutes canon, décide de partir faire de la spéléologie. Evidemment, elles n'ont pas emmené de cartes, ni de téléphone, et elles vont dans une grotte qui n'a jamais été explorée. Bientôt, à mesure qu'elles s'enfoncent sous terre, elles s'aperçoivent qu'elles ne sont pas toutes seules...
Le pari à faire avec ce film, c'est d'arriver à tout regarder sans se cacher les yeux et sans frôler la crise cardiaque. Une grande réussite.
Harsh times (2005, avec Christian Bale. Sorti en France sous le nom de
Bad Times) : Un jeune soldat américain, de retour d'Afghanistan, s'installe près de la frontière mexicaine. Il tente de surmonter ses pulsions violentes pour se réinsérer. Avec un ami, ils passent leur journée à rouler en ville et à boire. Un bon film, avec un excellent Christian Bale.
The Hostel (2005, de Eli Roth). Une bande de crétins d'étudiants américains en vacances à Amsterdam commence par faire un tour dans le quartier rouge, puis trouve un super plan de vacances dans un bled d'Europe de l'Est, dans un sympathique hôtel, avec des filles canons. Pas le genre d'endroit où on risquerait d'être enlevé, torturé et mutilé dans les souterrains d'une usine désaffectée, par des tortionnaires sadiques néo-nazis...
Le film réunit à peu près tous les clichés du genre, mais ça marche plutôt bien.
Miami Vice (2006, de Michael Mann, avec Jamie Foxx et Colin Farrell) : Les deux flics de Miami infiltrent une bande de trafiquants.
Le scénario est vraiment basique, mais la réalisation est à tomber par terre.
The Prestige (2006, de Christopher Nolan, avec Christian Bale, Hugh Jackman, Michael Caine, David Bowie...) : A Londres, au début du 20è siècle, deux magiciens rivaux tentent de mettre au point le meilleur numéro de téléportation. La haine grandit entre les deux hommes et devient bientôt mortelle.
Un affrontement impitoyable, racontée sous forme de flash-back. Un excellent film, très bien réalisé, avec de très bons acteurs et des rebondissements jusqu'à la fin.
Rescue Dawn (2006, de Werner Herzog, avec Christian Bale). Pendant la guerre du Vietnam, un pilote américain est abattu au-dessus du Laos. Il doit lutter pour survivre dans la jungle. Bientôt, il est capturé et emmené dans un camp de prisonniers.
Par le réalisateur de
Aguirre, la colère des dieux et
Nosfératu, fantôme de la nuit. Un très beau film, avec des images magnifiques de la jungle. De très bons acteurs, et surtout Christian Bale, encore une fois excellent.
The Bourne Ultimatum (2007, de Paul Greenglass, avec Matt Damon). Le choc de l'année 2007. L'ancien tueur, devenu amnésique retrouve la trace d'un journaliste londonien du
Guardian qui s'est mis à enquêter sur lui, Jason Bourne. Les espions et tueurs de la CIA sont déjà sur sa trace. Peu à peu, Bourne retrouve la mémoire et remonte la piste jusqu'à New-York, où tout a commencé pour lui...
Réalisation haletante, rythme trépidant, poursuites incroyables : la crème du film d'action.
Hancock (2008, avec Will Smith) : Un ancien super-héros, Hancock vit comme un clochard dans son mobil-home. Il est devenu alcoolique, grossier et sale. Il sauve un jour un cadre d'entreprise de la mort. En échange, celui-ci lui propose de refaire son image auprès de la population. Mais Hancock se sent vite attiré par la femme de son nouveau conseiller en com'.
Le scénario n'est pas pas très bon. Il n'y a pas de vrai méchant, pas beaucoup d'entrain dans l'histoire. Une bonne idée gâchée.
Iron Man (2008). Bon film. La naissance du héros est bien amenée. Le méchant n'est pas inoubliable mais le film tient bien la route. Par contre, on a vraiment l'impression que ce n'est qu'un
prequel. Attendre la fin du générique pour une courte séquence annonçant la suite.
Le second se laisse bien voir aussi. Les méchants sont plus intéressants. Mickey Rourke est très bien.
The Dark Knight (2008, de Christopher Nolan, avec Christian Bale, Heath Ledger, Aaron Eckhart, Michael Caine, Morgan Freeman...) Une épopée noire éblouissante. Sûrement le meilleur film de super-héros à ce jour, avec le meilleur méchant jusqu'ici, le Joker. Difficilement dépassable à tous points de vue.