22-07-2009, 05:33 PM
5.a - Enregistrement de la scène à la station Gaz'O'Line - Désert de Mojave - Route 187
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Vidéo remontée depuis les images satellites de « Surveillor 12 », les images de vidéos surveillances de la station sevice Gaz'O'Line, et les enregistrements audio retrouvés - route 187 - Désert de Mojave - 95 Miles du conté de Los Angeles.
1 - ...Et plus dure sera la chute.<!--/sizec-->
Le nuage de poussière soulevé par la berline banalisée du LAPD est très dense et atteste de la vitesse à laquelle le véhicule se déplace. Un peu plus loin à quelque miles à peine plus au sud , une station service désaffectée contraste sur la blancheur du sol.
Caché à la vue des occupants du véhicule, caché derrière les réservoirs cabossés de carburant, un ADAV de faction militaire est posé, ses rotors à la verticale.
Dans le véhicule, les détectives Jen Yu « Jade » et Charlie Natz « Reito » regardent le monotone désert de Mojave défiler au son des médiocres chaines de radio music country locales. Dehors, la chaleur fait onduler le sol, apportant la touche finale à ce paysage désertique.
- Reito, regarde à gauche. Nous arrivons.
- Oui, j'ai vu. Il doit y avoir une sortie un peu plus loin.
Quelques miles plus tard, la voiture bifurque ; les vibrations et le cliquetis des projections de graviers sur la carlingue témoignent du faible entretient des routes. Sûre de sa tenue de route, Reito, pressé d’en finir avec ce lieu de désolation, ne décélère pas.
- Ok, ralenti, nous y voila.
A peine, Jade finit-elle de dire ces mots qu'un immense claquement retentit, saisissant les occupants du véhicule aux trippes : les pneus viennent d'exploser.
- Bordel ! Une herse !!!
Malgré ses efforts, Reito ne peut éviter une embardée, puis une autre. La voiture fait un brusque écart et part en tonneau. A l'intérieur, les passagers voient l'horizon basculer, puis le pare brise éclater. La voiture fait un tour, puis deux, puis trois avant de s'arrêter net sur toit. La poussière envahit l'habitacle en même temps que la chaleur du désert.
Les jantes tournent doucement en grinçant, le capot c’est ouvert et laisse échapper une fumée grisâtre. La radio diffuse toujours sa musique country bon marché, mais sa qualité atteste du mauvais état de la voiture. Le nuage de poussière retombe mollement et opacifie l’air alentour.
Combien de temps s'est écoulé entre le moment ou la voiture se renversa et maintenant, aucun des deux agents ne le saura jamais. Mais lorsqu'ils reprennent leurs esprits, ils ont la tête en bas, retenu par leurs ceintures de sécurité trop tendue. Toussant, attelant et fourbu, les détectives se contorsionnent pour se détacher. Pressés par cette sensation désagréable - ce piquottement caractéristique, au niveau du la nuque, synonyme de danger imminent - les agents du COPS réussissent tant bien que mal a se libérer. Jade et Reito, bien que sonnés, ne manquent pas de voir l’activité autour d’eux. Des silhouettes armées et en tenue d'intervention se découpent sur l'horizon et approchent dangereusement da la voiture sinistrée.
Allongés dans la poussière, blessés et tendu, c’est en sortant douloureusement de leur prison de métal, qu’ils se retrouvent nez à nez avec la gueule béante de fusils d'assaut nouvelle génération…
2 - captifs<!--/sizec-->
- Mains en l’air ! Un geste suspect et on vous charcute !
Toux et stupeur. Incrédulité.
- VOUS ETES SOURD ? MAIN EN L’AIR !
Des signes intimidants sont fait et des armes sont levées.
- Sortez moi les moi de là.
Acquiescements et mouvements synchronisés. Des professionnels.
…Aucune chance…
- Mais qu’est ce que vous foutez bordel ? LAPD ! Vous vous rendez compte de la merde dans laquelle vous vous êtes mis ??
Sourire méprisant. Fusil d’assaut brandis. Un Coup de pied est lancé dans un insigne sorti. Brutalités. Coups.
…Non, vraiment aucune chance…
Reito essaie de se défendre et de ne pas laisser ces « connards » prendre le dessus, tente de se relever en les défiant, les toise froidement prêt à en découdre…en vain.
…Pas la moindre…
Brusquement, un des mercenaires lui envoie un coup de crosse dans la mâchoire. Voyant que cela ne suffit pas, il assène un violent coup de pied souligné d’un « ta gueule » agressif puis un autre coup de crosse...Finallement, Reito sombre dans l’inconscience, refuge obscure et salvateur... qui n’allait pas durer.
…Les emmerdes ne viennent jamais seuls….
Jade assiste à la scène impuissante, bouillante de rage. Mais son sort n’est guère plus enviable : Elle est soulevée, fouillée, menottée, dépossédée de ces armes et bousculée sans ménagements. Elle a beau user de sa parole comme d’une lame, tailladante et acerbe, rien y fait…
…Du suicide…
Ils sont accompagné vers la station service, unique construction dans cet environnement hostile - Jade est ligotée et voit Reito inconscient qui est trainé comme un vulgaire sac de viande morte…
…qui contiendra bientôt deux cadavres…
Arrivés à la station service, qui n’est plus que l'ombre d'elle même, poussiéreuse et vide, ils sont amenés dans une salle connexe. Les mercenaires, des limiers de Genson Biotech, si l'on s'en réfère à leurs insignes, jettent littéralement les inspecteurs au fond de la salle.
Une personne mal en point est déjà là : un américain du sud, bavant, les yeux fuyants, divaguant, répétant sans cesses des propos incohérent …
- La mule…. La Mule qui fume… La mule… qui fume… fume.
Drogué. A la limite de l’overdose.
Jade le reconnait : la raison de leur venue en cet endroit maudit...
- John, Réveillez le moi.
- Bien Sergent.
L'homme nommé John s’approche de Charlie, le prend par les cheveux et le gifle violemment. Il recommence encore et encore. Natz finit par revenir à lui. douleur, et souvenirs. le crash, les hommes armés, les coups de crosses...Genson Biotech.
- Ok les enfants, il faut qu'on parle...
- Nous sommes du C.O.P.S! Tu es en train de faire la plus grosse connerie de ta vie!
- Tatatatata...Ici c'est moi qui parle, et qui dit quand vous devez parler. Et Je vous assure que ce moment arrivera. Donc un peu de PATIENCE!
le Sergent envoie un coup si fort dans la mâchoire de Jade qu'elle bascule en arrière. Les mains menottées, elle était incapable de retenir la chute. Le tortionnaire ne s’en émeu pas et poursuit.
- Reprenons. Je me suis mal fait comprendre... Je dispose de toute la latitude et de tout les outils pour vous faire parler. Il est donc inutile de jouer les héros. Aussi, je ne vais poser la question qu'une seule fois. Après cela, et si la réponse ne me plait pas, je passerai à la vitesse supérieure. Compris? Bien... je vois qu'au COPS, il n'y a pas que des simples d'esprit... Alors..
Silence lourd de sens…angoissant presque.
- Je veux tout savoir de votre enquête sur les tentatives d'assassinat du Sénateur...tout. Et n'oubliez rien.
- C'est toi qui ne comprend rien! Tu es fini! Toi et tes potes allez avoir tout le LAPD au cul!
Jade c'était relevée, la mâchoire et l’épaule douloureuse. Reito ne cesse de fixer cet homme, faisant en quelque sorte une emprunte indélébile de son visage dans sa mémoire
- Je vois, je vois... John? une dose pour le beau gosse. Désolé ma belle..
Sourire sous entendu vers Jade.
.. mais nous avons gaspillé pratiquement toutes celles que nous avions sur l'espèce d'allumé Amérindien à côté de toi... Je peux t'assurer qu'il plane au minimum dans la stratosphère... Quant à toi, beau gosse, tu va expérimenter quelque chose que peu de monde on eu la chance de tester... Dommage que tu ne puisse pas le partager. Mais bon dis toi que il y a pire comme mort...John? Vas y.
Le prénommé John avait déjà sorti le matériel: seringue, aiguille et came. D'un geste assuré, il plonge l'aiguille dans le flacon retourné et en aspire le contenu; tapote du doigt la seringue nouvellement remplie et d'un geste souple la plante dans le bras de Reito…
John et le sergent ne disent rien, laissant la drogue faire son effet. Jade regarde Natz d'un œil inquiet, suivant sa montée hallucinée de minute en minute, minutes qui paraissaient heures. Encore une fois impuissante, Jen Yu assiste au déclin de son collègue…
- Reito... parle moi... s'il te plais... VOUS ÉTES DES MALADES!! Qu’est ce que vous lui avez injecté ?
Le monde ralenti. Le temps suspend sa course, Jade, les mercenaires, la station, la voiture, la chaleur n'ont plus leur place.
Reito n'est plus là.
Il tombe dans un gouffre sans haut ni bas, perdant petit à petit l'usage de ces membres, il atteint un nouveau niveau de conscience. Tous ces sens sont décuplés : il semble percevoir dans la voix de Jade des nuances dont qu'il n'avait jusqu'alors jamais eût idée. Elle se décompose comme la lumière d'un arc en ciel, les tons chauds et les accents froids se mélangeant dans une symphonie qu'il aurait pu coucher sur papier. Il perçoit aussi la colère et l'inquiétude de sa partenaire comme si ces sentiments étaient les siens...
Non, il n’est plus là…Il est partout.
- Ok sarge, il est bon. A vous de jouer.
- Bien. Alors beau gosse, ta jolie petite copine ici ne veut pas nous dire ce que vous savez de l'affaire Emfield. triste non? Mais toi, je suis sûr que tu va être beaucoup plus coopératif, n'est ce pas? Je n'ai vraiment pas envie de me salir les mains et de devoir saloper le travail, tu vois? Je m'en voudrais de devoir "offrir" ta jolie p'tite asiat' à mes hommes...tu comprends? Bien. Alors, L'affaire Emfield?
Reito n’a pas raté un seul mot de ce que vient de dire le limier de Genson. Il a perçu les propos du dément comme étant une réalité inaltérable et sait qu'il ne plaisante pas. Il devait lui dire; dire ce que l'enquête avait révélé.
Alors il raconte. Les sosies, le sénateur, l'enlèvement de la petite Ethel, Chaya, le Calles dos Dolores, les Xeno greffes. Tous. Il raconte tous, et n'omet rien...sauf peut-être qu'il allait le tuer.
3 - Deux enterrements<!--/sizec-->
Satisfait, le sergent se lève. Il jette un dernier regard méprisant aux trois captifs.
- John. Nous partons. reste avec Thomas et débarrasse toi d'eux. Nous enverrons quelqu'un vous chercher. Je veux quelque chose de propre. Nous sommes d'accord?
- Oui sergent.
John porte la main à son communicateur et appelle le nommé Thomas. Le sergent sort de la station service en ajustant ces lunettes de soleil. Les pales de l'ADAV commence doucement à tourner. D'un signe de la main, il appelle ces hommes et monte à bord de l'appareil. Un nuage de poussière se soulève et, dans un vacarme assourdissant, le l'ADAV décolle. Thomas regarde une dernière fois l'appareil et se tourne vers Reito. Il lui jette une pelle :
- toi, tu creuses.
Charlie voit la pelle tomber comme au ralentit à ces genoux. Il regarde l'outil puis le mercenaire d'un œil incrédule.
- Qu'est ce tu as pas compris le beau? Tu as vu les bras de ta copine? Avec elle à la pelle, on serra tous mort de vieillesse avant de pouvoir en finir. Allez, debout, le beau. Allez! Putain, vous lui en avez injecté combien? Il est complètement défoncé là...
- Crois moi, tu préfères le voir comme ça.
Thomas prend Reito par le bras et le pousse brutalement vers la sortie. Charlie titube et laisse trainer la pelle derrière lui; le bruit qu'elle fait sur le sol semble assourdissant a ses oreilles. dehors la lumière est aveuglante..
La lumière est blanche, dansante et éblouissante. L'horizon se tord comme un serpent infini. Les bruits que font les pas se fondent dans la foule des sons du désert. Les serpent, les insectes, les lézards, tous identifiable, tous différents. Les odeurs sont salées, aigres et sec. Au loin, la voiture brule. Les flammes forment une danse savante, mélange de fractale et de destruction. La fumée n'est plus noire comme avant mais vire sur toutes ces dérivées. Au sol, une arme à feu brille comme un soleil...L'entaille caractéristique sur la culasse...le numéro de série unique...le polissage sur la garde...L'arme de Jade.
Flashback...
Jade malmenée, fouillée. Ses cheveux aile de corbeau dans les yeux. Une entaille sanglante sur le front. Les mains sur la tête. L'homme grossier plongeant le poing dans son hoslter. En profite pour la peloter. Regard assassin. Dégout. L'arme est dans la main de l'homme et la regarde. La soupèse. Et la jette. L'arme décrit une courbe parfaite et touche le sol dans un nuage de poussière... Cette arme. La porte de sortie.
- Allez Boby, bouge toi. C'est assez loin. Creuse.
Reito rassemble ces forces. Il plante sa pelle dans le sable et la soulève. Thomas n'a pas encore vu la voiture approchée. Reito, lui la suit déjà depuis plusieurs minutes. Berline Ford 2013, vert olive. Une femme, sexagénaire, au volant. Reito sait que la situation va devenir explosive. Enfin, le mercenaire la voit. Il écrase sa cigarette négligemment et arme son fusil d'assaut. Il se dirige vers le véhicule qui ralenti. Il braque son arme et tire. La balle traverse le pare brise. et va se loger dans le siège passager. La femme hurle et freine brusquement.
- Sortez de là! Allez, allez! Venez ici.
Il tire violemment la sexagénaire par le bras et se met en marche vers la station service.
- John, on a un problème. Une vioque c'est invitée à la fête. Je la ramène.
- Ca roule. Comment va notre beau gosse?
- Shooté jusqu'au yeux. Il creuse. Te bille pas Johnny.
Reito se déplace et c'est titubant qu'il s'approche de l'arme. Thomas ne voit rien, trop confiant, il lui tourne le dos.
Jade voit Thomas revenir, accompagné d’une vielle femme. John fixe la nouvelle arrivée et sort de la pièce. En arrière plan, un mouvement attire son attention. Elle aperçoit son collègue claudiquer, puis se baisser et ramasser quelque chose. Elle se souvient. La fouille, la souillure et l’arme ôtée. Elle comprend. Reito est maintenant armé et n’hésitera pas. La chance est infime mais doit être saisie. John ne mettra pas longtemps à le remarquer. Il va falloir agir vite.
La chance est mince… Reito, ne rate pas s’il te plait.
Alors elle se décide. Les mains attachées dans le dos, elle sait que ses possibilités de mouvement sont limitées. Mais peu importe. Pour elle, il s’agit d’offrir au tireur le créneau suffisant. Juste un petit instant et tout sera fait.
…Et les deux types seront morts… ou nous deux… Reito, bordel. Ne rate pas.
Elle se lève et, malgré les jointures de ses genoux douloureuses, elle fonce. Elle voit Charlie mettre un genou a terre et viser. Maintenant. Jen percute de l’épaule le limier violemment ; celui-ci est incapable de rester debout. Jade tombe en même temps que son adversaire et sa vue de l’extérieur disparait derrière un étal vide. La dernière chose que Jade voit avant de toucher le sol, c'est un éclair de lumière caractéristique d’un coup de feu…
A travers les sens décuplés de Natz, le coup de feu tonne comme un obus de trente huit. Il voit la douille s’éjecter au ralenti, tournoyer dans les airs dans une courbe parfaite. Le soleil la faisant briller par intermittence. Il peut même entendre la balle siffler... et faire exploser la cuisse de sa cible. L’impact est sanglant. Thomas lâche l’épaule de sa captive et s’écroule en tournoyant. Sa jambe n’est maintenant que ruisseau d’hémoglobine. Natz voit le mercenaire blessé tomber à genou vers lui. Il arme son PM et tire. La première douille de Reito n’a pas encore touché le sol que la deuxième est sitôt éjectée. Les projectiles se croisent en chemin dans un sifflement strident...
- Salope !
Trois coups de feu retentissent. Jade se débat et donne des coups de pieds de manière frénétique. L’homme a été surpris et est gênée par son arme. Il tente de se relever et essaie de la maitriser. L’écho des coups de feu se perd dans le lointain. La vielle femme crie. Il la maitrise tant bien que mal et se relève en pointant son arme par-dessus l’étal. Jade est inquiète. Elle a reconnu le son de son arme… deux fois. Le troisième coup de feu, c'était du gros calibre. Sa respiration s’accélère.
..Reito….
Le mercenaire n’a pas le temps d’analyser la situation. Un coup de feu, puis un impact sourd à quelque centimètre de sa tête, le force à agir. Sa riposte est immédiate. Jade voit l’homme faire feu et encaisser le recul de son arme avec force. Elle comprend que Reito a besoin d’elle. Elle lui assène un violent coup de pied dans le genou. Déstabilisé violement, le deuxieme coup de feu du mercenaire part dans le plafond avec un cri de douleur. Ce dernier reprend pleinement possession de son arme et décide d’en finir avec ce parasite. Il grogne et se tourne vers Jade allongée à ces pieds. A sa merci. Cela ne sera pas long. Ni douloureux. Jade croise le regarde de l’homme et son souffle s’arrête…
Thomas tombe, la tête explosée. La vielle femme hurle et se prosterne au sol. Reito lâche un soupir de douleur en se rattrapant : La balle de 9mm du pistolet mitrailleur lui est rentrée sur le côté du ventre et est ressortie aussitôt : le sang commence à se diffuser comme un estampe japonaise. Il relève la tête et voit le dernier mercenaire braquer son arme dans sa direction. Secoué, il prend pas le temps de viser et le rate. La balle passe à quelque centimètre de sa tête et va se loger dans le mur du fond. Le plâtre bon marché éclate dans un nuage blanc. Un éclair de lumière suivit d’une détonation. Un violent choc à l’épaule. Natz s’écroule sur le dos, la douleur, l'épaule en sang.… et un cri. L’homme lâche une nouvelle salve, mais déconcentré elle part dans le plafond.
Jade…
L’homme se redresse…
…Rieto se concentre et retient la douleur….
Il se tourne vers le côté…
… retient sa respiration et vise…
… épaule son arme.
.. Presse la cachette.
Pour Jade le temps s’est arrêté. Elle ne voit plus que le canon de l’arme pointé sur elle. Puis le coup de feu. Sec. Fatal. Elle sursaute. Puis le sang. La tête de John forme un angle étrange avec son cou. Il a la moitié de la tête arrachée. Il tombe sur le côté puis heurte le mur. Il fini sa mole course en laissant une trainée verticale rouge derrière lui…
La dernière chose que voit Reito avant de sombrer dans l’inconscience est Jade courant vers lui… Silhouette fantomatique dans un endroit maudit..
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Vidéo remontée depuis les images satellites de « Surveillor 12 », les images de vidéos surveillances de la station sevice Gaz'O'Line, et les enregistrements audio retrouvés - route 187 - Désert de Mojave - 95 Miles du conté de Los Angeles.
1 - ...Et plus dure sera la chute.<!--/sizec-->
Le nuage de poussière soulevé par la berline banalisée du LAPD est très dense et atteste de la vitesse à laquelle le véhicule se déplace. Un peu plus loin à quelque miles à peine plus au sud , une station service désaffectée contraste sur la blancheur du sol.
Caché à la vue des occupants du véhicule, caché derrière les réservoirs cabossés de carburant, un ADAV de faction militaire est posé, ses rotors à la verticale.
Dans le véhicule, les détectives Jen Yu « Jade » et Charlie Natz « Reito » regardent le monotone désert de Mojave défiler au son des médiocres chaines de radio music country locales. Dehors, la chaleur fait onduler le sol, apportant la touche finale à ce paysage désertique.
- Reito, regarde à gauche. Nous arrivons.
- Oui, j'ai vu. Il doit y avoir une sortie un peu plus loin.
Quelques miles plus tard, la voiture bifurque ; les vibrations et le cliquetis des projections de graviers sur la carlingue témoignent du faible entretient des routes. Sûre de sa tenue de route, Reito, pressé d’en finir avec ce lieu de désolation, ne décélère pas.
- Ok, ralenti, nous y voila.
A peine, Jade finit-elle de dire ces mots qu'un immense claquement retentit, saisissant les occupants du véhicule aux trippes : les pneus viennent d'exploser.
- Bordel ! Une herse !!!
Malgré ses efforts, Reito ne peut éviter une embardée, puis une autre. La voiture fait un brusque écart et part en tonneau. A l'intérieur, les passagers voient l'horizon basculer, puis le pare brise éclater. La voiture fait un tour, puis deux, puis trois avant de s'arrêter net sur toit. La poussière envahit l'habitacle en même temps que la chaleur du désert.
Les jantes tournent doucement en grinçant, le capot c’est ouvert et laisse échapper une fumée grisâtre. La radio diffuse toujours sa musique country bon marché, mais sa qualité atteste du mauvais état de la voiture. Le nuage de poussière retombe mollement et opacifie l’air alentour.
Combien de temps s'est écoulé entre le moment ou la voiture se renversa et maintenant, aucun des deux agents ne le saura jamais. Mais lorsqu'ils reprennent leurs esprits, ils ont la tête en bas, retenu par leurs ceintures de sécurité trop tendue. Toussant, attelant et fourbu, les détectives se contorsionnent pour se détacher. Pressés par cette sensation désagréable - ce piquottement caractéristique, au niveau du la nuque, synonyme de danger imminent - les agents du COPS réussissent tant bien que mal a se libérer. Jade et Reito, bien que sonnés, ne manquent pas de voir l’activité autour d’eux. Des silhouettes armées et en tenue d'intervention se découpent sur l'horizon et approchent dangereusement da la voiture sinistrée.
Allongés dans la poussière, blessés et tendu, c’est en sortant douloureusement de leur prison de métal, qu’ils se retrouvent nez à nez avec la gueule béante de fusils d'assaut nouvelle génération…
2 - captifs<!--/sizec-->
- Mains en l’air ! Un geste suspect et on vous charcute !
Toux et stupeur. Incrédulité.
- VOUS ETES SOURD ? MAIN EN L’AIR !
Des signes intimidants sont fait et des armes sont levées.
- Sortez moi les moi de là.
Acquiescements et mouvements synchronisés. Des professionnels.
…Aucune chance…
- Mais qu’est ce que vous foutez bordel ? LAPD ! Vous vous rendez compte de la merde dans laquelle vous vous êtes mis ??
Sourire méprisant. Fusil d’assaut brandis. Un Coup de pied est lancé dans un insigne sorti. Brutalités. Coups.
…Non, vraiment aucune chance…
Reito essaie de se défendre et de ne pas laisser ces « connards » prendre le dessus, tente de se relever en les défiant, les toise froidement prêt à en découdre…en vain.
…Pas la moindre…
Brusquement, un des mercenaires lui envoie un coup de crosse dans la mâchoire. Voyant que cela ne suffit pas, il assène un violent coup de pied souligné d’un « ta gueule » agressif puis un autre coup de crosse...Finallement, Reito sombre dans l’inconscience, refuge obscure et salvateur... qui n’allait pas durer.
…Les emmerdes ne viennent jamais seuls….
Jade assiste à la scène impuissante, bouillante de rage. Mais son sort n’est guère plus enviable : Elle est soulevée, fouillée, menottée, dépossédée de ces armes et bousculée sans ménagements. Elle a beau user de sa parole comme d’une lame, tailladante et acerbe, rien y fait…
…Du suicide…
Ils sont accompagné vers la station service, unique construction dans cet environnement hostile - Jade est ligotée et voit Reito inconscient qui est trainé comme un vulgaire sac de viande morte…
…qui contiendra bientôt deux cadavres…
Arrivés à la station service, qui n’est plus que l'ombre d'elle même, poussiéreuse et vide, ils sont amenés dans une salle connexe. Les mercenaires, des limiers de Genson Biotech, si l'on s'en réfère à leurs insignes, jettent littéralement les inspecteurs au fond de la salle.
Une personne mal en point est déjà là : un américain du sud, bavant, les yeux fuyants, divaguant, répétant sans cesses des propos incohérent …
- La mule…. La Mule qui fume… La mule… qui fume… fume.
Drogué. A la limite de l’overdose.
Jade le reconnait : la raison de leur venue en cet endroit maudit...
- John, Réveillez le moi.
- Bien Sergent.
L'homme nommé John s’approche de Charlie, le prend par les cheveux et le gifle violemment. Il recommence encore et encore. Natz finit par revenir à lui. douleur, et souvenirs. le crash, les hommes armés, les coups de crosses...Genson Biotech.
- Ok les enfants, il faut qu'on parle...
- Nous sommes du C.O.P.S! Tu es en train de faire la plus grosse connerie de ta vie!
- Tatatatata...Ici c'est moi qui parle, et qui dit quand vous devez parler. Et Je vous assure que ce moment arrivera. Donc un peu de PATIENCE!
le Sergent envoie un coup si fort dans la mâchoire de Jade qu'elle bascule en arrière. Les mains menottées, elle était incapable de retenir la chute. Le tortionnaire ne s’en émeu pas et poursuit.
- Reprenons. Je me suis mal fait comprendre... Je dispose de toute la latitude et de tout les outils pour vous faire parler. Il est donc inutile de jouer les héros. Aussi, je ne vais poser la question qu'une seule fois. Après cela, et si la réponse ne me plait pas, je passerai à la vitesse supérieure. Compris? Bien... je vois qu'au COPS, il n'y a pas que des simples d'esprit... Alors..
Silence lourd de sens…angoissant presque.
- Je veux tout savoir de votre enquête sur les tentatives d'assassinat du Sénateur...tout. Et n'oubliez rien.
- C'est toi qui ne comprend rien! Tu es fini! Toi et tes potes allez avoir tout le LAPD au cul!
Jade c'était relevée, la mâchoire et l’épaule douloureuse. Reito ne cesse de fixer cet homme, faisant en quelque sorte une emprunte indélébile de son visage dans sa mémoire
- Je vois, je vois... John? une dose pour le beau gosse. Désolé ma belle..
Sourire sous entendu vers Jade.
.. mais nous avons gaspillé pratiquement toutes celles que nous avions sur l'espèce d'allumé Amérindien à côté de toi... Je peux t'assurer qu'il plane au minimum dans la stratosphère... Quant à toi, beau gosse, tu va expérimenter quelque chose que peu de monde on eu la chance de tester... Dommage que tu ne puisse pas le partager. Mais bon dis toi que il y a pire comme mort...John? Vas y.
Le prénommé John avait déjà sorti le matériel: seringue, aiguille et came. D'un geste assuré, il plonge l'aiguille dans le flacon retourné et en aspire le contenu; tapote du doigt la seringue nouvellement remplie et d'un geste souple la plante dans le bras de Reito…
John et le sergent ne disent rien, laissant la drogue faire son effet. Jade regarde Natz d'un œil inquiet, suivant sa montée hallucinée de minute en minute, minutes qui paraissaient heures. Encore une fois impuissante, Jen Yu assiste au déclin de son collègue…
- Reito... parle moi... s'il te plais... VOUS ÉTES DES MALADES!! Qu’est ce que vous lui avez injecté ?
Le monde ralenti. Le temps suspend sa course, Jade, les mercenaires, la station, la voiture, la chaleur n'ont plus leur place.
Reito n'est plus là.
Il tombe dans un gouffre sans haut ni bas, perdant petit à petit l'usage de ces membres, il atteint un nouveau niveau de conscience. Tous ces sens sont décuplés : il semble percevoir dans la voix de Jade des nuances dont qu'il n'avait jusqu'alors jamais eût idée. Elle se décompose comme la lumière d'un arc en ciel, les tons chauds et les accents froids se mélangeant dans une symphonie qu'il aurait pu coucher sur papier. Il perçoit aussi la colère et l'inquiétude de sa partenaire comme si ces sentiments étaient les siens...
Non, il n’est plus là…Il est partout.
- Ok sarge, il est bon. A vous de jouer.
- Bien. Alors beau gosse, ta jolie petite copine ici ne veut pas nous dire ce que vous savez de l'affaire Emfield. triste non? Mais toi, je suis sûr que tu va être beaucoup plus coopératif, n'est ce pas? Je n'ai vraiment pas envie de me salir les mains et de devoir saloper le travail, tu vois? Je m'en voudrais de devoir "offrir" ta jolie p'tite asiat' à mes hommes...tu comprends? Bien. Alors, L'affaire Emfield?
Reito n’a pas raté un seul mot de ce que vient de dire le limier de Genson. Il a perçu les propos du dément comme étant une réalité inaltérable et sait qu'il ne plaisante pas. Il devait lui dire; dire ce que l'enquête avait révélé.
Alors il raconte. Les sosies, le sénateur, l'enlèvement de la petite Ethel, Chaya, le Calles dos Dolores, les Xeno greffes. Tous. Il raconte tous, et n'omet rien...sauf peut-être qu'il allait le tuer.
3 - Deux enterrements<!--/sizec-->
Satisfait, le sergent se lève. Il jette un dernier regard méprisant aux trois captifs.
- John. Nous partons. reste avec Thomas et débarrasse toi d'eux. Nous enverrons quelqu'un vous chercher. Je veux quelque chose de propre. Nous sommes d'accord?
- Oui sergent.
John porte la main à son communicateur et appelle le nommé Thomas. Le sergent sort de la station service en ajustant ces lunettes de soleil. Les pales de l'ADAV commence doucement à tourner. D'un signe de la main, il appelle ces hommes et monte à bord de l'appareil. Un nuage de poussière se soulève et, dans un vacarme assourdissant, le l'ADAV décolle. Thomas regarde une dernière fois l'appareil et se tourne vers Reito. Il lui jette une pelle :
- toi, tu creuses.
Charlie voit la pelle tomber comme au ralentit à ces genoux. Il regarde l'outil puis le mercenaire d'un œil incrédule.
- Qu'est ce tu as pas compris le beau? Tu as vu les bras de ta copine? Avec elle à la pelle, on serra tous mort de vieillesse avant de pouvoir en finir. Allez, debout, le beau. Allez! Putain, vous lui en avez injecté combien? Il est complètement défoncé là...
- Crois moi, tu préfères le voir comme ça.
Thomas prend Reito par le bras et le pousse brutalement vers la sortie. Charlie titube et laisse trainer la pelle derrière lui; le bruit qu'elle fait sur le sol semble assourdissant a ses oreilles. dehors la lumière est aveuglante..
La lumière est blanche, dansante et éblouissante. L'horizon se tord comme un serpent infini. Les bruits que font les pas se fondent dans la foule des sons du désert. Les serpent, les insectes, les lézards, tous identifiable, tous différents. Les odeurs sont salées, aigres et sec. Au loin, la voiture brule. Les flammes forment une danse savante, mélange de fractale et de destruction. La fumée n'est plus noire comme avant mais vire sur toutes ces dérivées. Au sol, une arme à feu brille comme un soleil...L'entaille caractéristique sur la culasse...le numéro de série unique...le polissage sur la garde...L'arme de Jade.
Flashback...
Jade malmenée, fouillée. Ses cheveux aile de corbeau dans les yeux. Une entaille sanglante sur le front. Les mains sur la tête. L'homme grossier plongeant le poing dans son hoslter. En profite pour la peloter. Regard assassin. Dégout. L'arme est dans la main de l'homme et la regarde. La soupèse. Et la jette. L'arme décrit une courbe parfaite et touche le sol dans un nuage de poussière... Cette arme. La porte de sortie.
- Allez Boby, bouge toi. C'est assez loin. Creuse.
Reito rassemble ces forces. Il plante sa pelle dans le sable et la soulève. Thomas n'a pas encore vu la voiture approchée. Reito, lui la suit déjà depuis plusieurs minutes. Berline Ford 2013, vert olive. Une femme, sexagénaire, au volant. Reito sait que la situation va devenir explosive. Enfin, le mercenaire la voit. Il écrase sa cigarette négligemment et arme son fusil d'assaut. Il se dirige vers le véhicule qui ralenti. Il braque son arme et tire. La balle traverse le pare brise. et va se loger dans le siège passager. La femme hurle et freine brusquement.
- Sortez de là! Allez, allez! Venez ici.
Il tire violemment la sexagénaire par le bras et se met en marche vers la station service.
- John, on a un problème. Une vioque c'est invitée à la fête. Je la ramène.
- Ca roule. Comment va notre beau gosse?
- Shooté jusqu'au yeux. Il creuse. Te bille pas Johnny.
Reito se déplace et c'est titubant qu'il s'approche de l'arme. Thomas ne voit rien, trop confiant, il lui tourne le dos.
Jade voit Thomas revenir, accompagné d’une vielle femme. John fixe la nouvelle arrivée et sort de la pièce. En arrière plan, un mouvement attire son attention. Elle aperçoit son collègue claudiquer, puis se baisser et ramasser quelque chose. Elle se souvient. La fouille, la souillure et l’arme ôtée. Elle comprend. Reito est maintenant armé et n’hésitera pas. La chance est infime mais doit être saisie. John ne mettra pas longtemps à le remarquer. Il va falloir agir vite.
La chance est mince… Reito, ne rate pas s’il te plait.
Alors elle se décide. Les mains attachées dans le dos, elle sait que ses possibilités de mouvement sont limitées. Mais peu importe. Pour elle, il s’agit d’offrir au tireur le créneau suffisant. Juste un petit instant et tout sera fait.
…Et les deux types seront morts… ou nous deux… Reito, bordel. Ne rate pas.
Elle se lève et, malgré les jointures de ses genoux douloureuses, elle fonce. Elle voit Charlie mettre un genou a terre et viser. Maintenant. Jen percute de l’épaule le limier violemment ; celui-ci est incapable de rester debout. Jade tombe en même temps que son adversaire et sa vue de l’extérieur disparait derrière un étal vide. La dernière chose que Jade voit avant de toucher le sol, c'est un éclair de lumière caractéristique d’un coup de feu…
A travers les sens décuplés de Natz, le coup de feu tonne comme un obus de trente huit. Il voit la douille s’éjecter au ralenti, tournoyer dans les airs dans une courbe parfaite. Le soleil la faisant briller par intermittence. Il peut même entendre la balle siffler... et faire exploser la cuisse de sa cible. L’impact est sanglant. Thomas lâche l’épaule de sa captive et s’écroule en tournoyant. Sa jambe n’est maintenant que ruisseau d’hémoglobine. Natz voit le mercenaire blessé tomber à genou vers lui. Il arme son PM et tire. La première douille de Reito n’a pas encore touché le sol que la deuxième est sitôt éjectée. Les projectiles se croisent en chemin dans un sifflement strident...
- Salope !
Trois coups de feu retentissent. Jade se débat et donne des coups de pieds de manière frénétique. L’homme a été surpris et est gênée par son arme. Il tente de se relever et essaie de la maitriser. L’écho des coups de feu se perd dans le lointain. La vielle femme crie. Il la maitrise tant bien que mal et se relève en pointant son arme par-dessus l’étal. Jade est inquiète. Elle a reconnu le son de son arme… deux fois. Le troisième coup de feu, c'était du gros calibre. Sa respiration s’accélère.
..Reito….
Le mercenaire n’a pas le temps d’analyser la situation. Un coup de feu, puis un impact sourd à quelque centimètre de sa tête, le force à agir. Sa riposte est immédiate. Jade voit l’homme faire feu et encaisser le recul de son arme avec force. Elle comprend que Reito a besoin d’elle. Elle lui assène un violent coup de pied dans le genou. Déstabilisé violement, le deuxieme coup de feu du mercenaire part dans le plafond avec un cri de douleur. Ce dernier reprend pleinement possession de son arme et décide d’en finir avec ce parasite. Il grogne et se tourne vers Jade allongée à ces pieds. A sa merci. Cela ne sera pas long. Ni douloureux. Jade croise le regarde de l’homme et son souffle s’arrête…
Thomas tombe, la tête explosée. La vielle femme hurle et se prosterne au sol. Reito lâche un soupir de douleur en se rattrapant : La balle de 9mm du pistolet mitrailleur lui est rentrée sur le côté du ventre et est ressortie aussitôt : le sang commence à se diffuser comme un estampe japonaise. Il relève la tête et voit le dernier mercenaire braquer son arme dans sa direction. Secoué, il prend pas le temps de viser et le rate. La balle passe à quelque centimètre de sa tête et va se loger dans le mur du fond. Le plâtre bon marché éclate dans un nuage blanc. Un éclair de lumière suivit d’une détonation. Un violent choc à l’épaule. Natz s’écroule sur le dos, la douleur, l'épaule en sang.… et un cri. L’homme lâche une nouvelle salve, mais déconcentré elle part dans le plafond.
Jade…
L’homme se redresse…
…Rieto se concentre et retient la douleur….
Il se tourne vers le côté…
… retient sa respiration et vise…
… épaule son arme.
.. Presse la cachette.
Pour Jade le temps s’est arrêté. Elle ne voit plus que le canon de l’arme pointé sur elle. Puis le coup de feu. Sec. Fatal. Elle sursaute. Puis le sang. La tête de John forme un angle étrange avec son cou. Il a la moitié de la tête arrachée. Il tombe sur le côté puis heurte le mur. Il fini sa mole course en laissant une trainée verticale rouge derrière lui…
La dernière chose que voit Reito avant de sombrer dans l’inconscience est Jade courant vers lui… Silhouette fantomatique dans un endroit maudit..