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Tien j'ai été au ciné aujourd'hui.
Après avoir vu "Time out" (sympa), j'ai vu deux très bon film:
"The lady" et "Les lyonnais".
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Les américains, ils font du bon ciné:
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20-01-2012, 03:32 PM
(This post was last modified: 26-01-2012, 11:52 PM by Darth Nico.)
Mon oncle (1958, de et avec Jacques Tati). M. Hulot quitte son petit village pour rendre visite à sa soeur, qui vit avec son mari dans une grande maison ultra-moderne. Il va provoquer divers incidents, qui ne sont rien comparé aux gaffes qu'il commet le jour où le mari lui trouve un poste dans son entreprise...
Satiriste drôle, léger et profond de la modernité, Tati décrit la déshumanisation et la tristesse d'un monde trop fonctionnel. Le film fourmille de trouvailles du premier au dernier plan. Encore un film dans ces sommets que Tati n'a jamais quittés.
Parade (1974, de et avec Jacques Tati). Dernière réalisation du cinéaste, ce téléfilm met en scène Tati en monsieur Loyal d'un cirque burlesque et loufoque. Les numéros se succèdent et le public est entraîné dans l'univers féérique des jongleurs, acrobates et musiciens. Tati lui-même fait plusieurs numéros de mime (le tennisman, le boxeur, le policier à la circulation...). Encore une perle, pour quitter sur une note joyeuse l'univers d'un artiste unique.
Les ripoux (1984, de Claude Zidi, avec Thierry Lhermitte, Philippe Noiret, Régine, Grace de Capitani). Un vieux de la vieille du commissariat du 18e va devoir faire équipe avec un jeune idéaliste tout droit sorti de l'école de police...
Un buddy movie à la française, sur la recette inépuisable de l'alliance entre deux flics que tout oppose. Une comédie qui a très bien vieilli, sans fausse note, qui nous emmène dans le Paris populaire et sale entre Montmartre et Saint-Ouen.
Ripoux contre ripoux (1990, de Claude Zidi, avec Thierry Lhermitte, Philippe Noiret, Line Renaud, Grace de Capitani, Guy Marchand, Jean-Pierre Castaldi...) Pléthore de têtes connues pour cette suite qui n'est vraiment pas à la hauteur. Les deux acteurs principaux font la tête, l'histoire est boiteuse, la fin invraisemblable. Les seconds rôles font le boulot, mais l'ensemble ne fonctionne pas bien.
Mission : Impossible (1996, de Brian de Palma, avec Tom Cruise, Jon Voight, Ving Rhames, Emmanuelle Béart, Jean Réno). L'agent secret Ethan Hunt est accusé à tort d'être une taupe au sein de la CIA. Pour prouver son innocence, il va réunir une équipe d'agents désavoués et entrer par effraction dans la chambre forte du QG de Langley...
Un scénario assez tortueux, une scène finale qui en fait un peu trop par rapport au reste du film, mais sans cela, une très bonne réalisation, sans temps mort ni rythme frénétique artificiel.
A venir :
- Topkapi (1964)
- Drive (2011)
- Mission : Impossible - Ghost Protocol (2011)
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Internet dans dix ans...
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27-01-2012, 08:25 PM
(This post was last modified: 03-02-2012, 04:33 PM by Darth Nico.)
Topkapi (1964, de Jules Dassin, avec Melina Mercouri, Maximilian Schell, Peter Ustinov, Joe Dassin). Une nymphomane croqueuse de bijoux propose à un vieux complice de voler un trésor inestimable d'Istanbul : la dague d'un sultan, sertie de quatre magnifiques émeraudes. Les deux complices décident d'engager une bande d'amateurs, sans casier judiciaire, pour réaliser un cambriolage virtuose dans le musée de Topkapi.
Un film haut en couleur, dans une Istanbul de carte postale, avec ses policiers moustachus, son souk bordélique, ses lutteurs enduits d'huiles. L'organisation et la réalisation du casse ont pu inspirer autant l'intrusion dans le QG de la CIA dans le premier film Mission : Impossible que la série des Ocean's Eleven. Divertissement très agréable.
Drive (2011, de Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling, Carey Mulligan). Le héros est un conducteur solitaire et renfermé, semblable à l'Etranger de Camus. Mécanicien auto le jour, il joue le pilote pour des braqueurs la nuit. Un jour, pour aider une femme en danger, il accepte de participer à un casse avec le mari. Mais la mafia les "double" et la spirale de la violence n'a dès lors plus de limite...
Dans une Los Angeles parfois réaliste, parfois presque futuriste, un thriller poétique et sanglant. Comme l'Etranger, le héros va être amené, par la confrontation avec la mort, à sortir de son indifférence. On retrouve l'ambiance claustrophobe et parfois proche du cauchemar de Bronson.
Mission : Impossible - Ghost Protocol (2011, de Brad Bird, avec Tom Cruise, Jérémy Renner, Paula Patton, Simon Pegg). L'agence secrète est impliquée dans un attentat contre le Kremlin. Désavoués, Ethan Hunt et ses collègues vont devoir passer dans l'ombre pour démasquer les vrais coupables.
Tout ce qu'on peut attendre d'un bon film d'action, ni plus ni moins. Vertigineuse scène d'ascension du plus haut building du monde à Dubaï, ambiance très bien rendue lors d'une poursuite dans une tempête de sable. Le réalisateur de The Incredibles a su apporter tout son talent : on est à 8 ou 9/10 sur l'échelle Jason Bourne, avec de l'humour en plus.
A venir :
- The Enforcer (1951)
- The Party (1968)
- Murder on the Orient-Express (1974)
- Death on the Nile (1978)
- Fin de concession (2010)
- Les nouveaux chiens de garde (2011)
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Drive ça me tentait bien, faudra que je le choppe un de ces 4.
Dis donc tu utilisais pas Megaupload toi pour tes films ? Ton IP est dans les fichiers du FBI
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27-01-2012, 11:29 PM
(This post was last modified: 27-01-2012, 11:30 PM by Darth Nico.)
Ahlala, Megaupload... Grosse perte, mais la bataille continue
Je m'en suis encore servi deux jours avant la fermeture. C'était bien pratique mais je ne l'ai pas beaucoup utilisé. Je passe plus souvent par le pavillon noir suédois...
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03-02-2012, 09:02 PM
(This post was last modified: 10-02-2012, 07:53 PM by Darth Nico.)
The Enforcer (1951, de Bretaigne Windust, avec Humphrey Bogart). Un procureur tenait enfin le témoin qui allait faire tomber un gros bonnet. Mais l'homme se suicide la nuit avant d'aller au tribunal. Le procureur a le reste de la nuit pour reprendre de fond en comble le dossier et trouver un autre témoin capital...
Inspiré du procès d'une agence de tueurs surnommée Murder Inc. par la presse, un très bon film policier. Le chef a un peu la tête de Lee Van Cleef, avec le même air sadique ; quand au second parmi les tueurs, il a sans aucun doute inspiré de Niro pour ses rôles chez Scorcese : même allure, même démarche, mimiques et accent rital.
The Party (1968, de Blake Edwards, avec Peter Sellers, Claudine Longet). Un sympathique mais calamiteux figurant de cinéma, originaire d'Inde, provoque une catastrophe sur un tournage. Il est ensuite par erreur invité à une fête chez le producteur. Il va déclencher plusieurs incidents et contribuer à faire virer l'ambiance au délire complet.
Entre les vieux bourgeois qui fument le cigare, les serviteurs très raides et la jeunesse hippie, le héros circule comme un trublion, vraiment à sa place dans aucun groupe. Le film est nettement inspiré de l'univers de Tati : tout personnage peut devenir l'occasion d'un gag ; de plus, on retrouve l'ambiance de la fête de la fin de Playtime. Une magnifique comédie burlesque.
Murder on the Orient-Express (1974, de Sidney Lumet, avec Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Sean Connery, Jacqueline Bisset, Jean-Pierre Cassel, Anthony Perkins). Hercule Poirot se trouve dans l'Orient-Express la nuit où un crime est commis à bord. Tous les passagers sont potentiellement suspects mais notre détective Belge ne va pas s'en laisser compter...
Un casting all-star pour une galerie de personnages bien typés : la servante, le colonel, la vieille aristocrate, le jeune couple... L'acteur qui joue Poirot lui donne un drôle de faux accent Belge, mais il est physiquement très fidèle au héros du livre. Anthony Perkins a un rôle assez proche de celui qu'il jouait dans Psychose : un jeune homme instable... On joue sur du velours du début à la fin.
Death on the Nile (1978, de John Guillermin, avec Peter Ustinov, Jane Birkin, Mia Farrow, Bette Davis, David Niven). Hercule est en croisière sur le Nil, le soir où une riche héritière est assassinée. Tous les passagers ont l'air d'avoir un alibi mais cela ne suffira pas à égarer la méfiance du plus têtu des enquêteurs Belge...
L'histoire est un vrai voyage touristique, avec les sites les plus somptueux d'Egypte, les Pyramides, le Sphinx, le temple d'Abou Simbel... Mia Farrow est excellente en jalouse au bord de la crise de nerf. Un très bon divertissement.
A venir :
- Detective Story (1951)
- Apocalypto (2006)
- Fin de concession (2010)
- Les nouveaux chiens de garde (2011)
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A noté qu'Hercule Poirot, personnage méprisable (il est vaniteux) est magnifiquement joué par David Sunchet
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11-02-2012, 04:05 PM
(This post was last modified: 21-02-2012, 11:22 AM by Darth Nico.)
Detective Story (1951, de William Wyler, avec Kirk Douglas, Eleanor Parker). Vingt-quatre heures de la vie du 21st precinct de New-York. Plusieurs arrestations se succèdent, et les suspects se retrouvent dans la même pièce : une voleuse à la tire, deux braqueurs professionnels, un médecin accusé de meurtre... James McLeod est un policier acharné, mais intransigeant, manichéen. Confronté à un avocat retors, il va découvrir des secrets inavouables qui vont profondément le remettre en question.
D'après une pièce de théâtre, un film policier qui vire au drame. Kirk Douglas est excellent, la réalisation également, qui restitue bien, avec la profondeur de champ, la vie du commissariat.
Apocalypto (2006, de Mel Gibson, avec Rudy Youngblood). Une tribu de la forêt est capturée par des chasseurs envoyés par les Mayas. Ceux-ci utilisent les prisonniers pour faire des sacrifices humains aux dieux. Patte de Jaguar va tout faire pour s'échapper et retrouver sa famille restée dans la jungle. Il devra pour cela connaître puis surmonter la peur...
Le film met en scène la décadence d'une civilisation qui surexploite l'environnement, affiche une richesse indécente et dont les élites grotesques manipulent le peuple. Des images magnifiques, des combats très violents. Les acteurs sont très bons, la reconstitution d'époque est saisissante. Une grande réussite.
Fin de concession (2010, de Pierre Carles). Troisième volet d'une trilogie entamée avec Pas vu pas pris (1998) et Enfin pris ? (2002) dans laquelle l'auteur dissèque le monde de la télévision pour voir à quel point il est possible ou pas de le critiquer. Il y montre l'omniprésence des journalistes vedettes, les collusions avec la finance et les politiques, le conformisme général des opinions qui s'y expriment.
Ce nouveau film part d'une question : lorsque TF1 a été privatisée en 1987, la concession faite à Bouygues était pour une durée limitée. Or, depuis, jamais aucun gouvernement n'a remis en cause la mainmise du marchand de béton sur la plus grande chaîne française. Sachant bien que personne ne s'exprimera sur ce sujet, P. Carles joue perdant et interpelle en vain diverses personnalités (Guillaume Durand, Jean-Marie Cavada, Elise Lucet, Bernard Tapie...). Il s'intéresse aussi au dîner mensuel du club du Siècle, où se retrouve le gratin de la nomenklatura française. Il s'interroge enfin sur ses illusions perdues, sur la possibilité, aujourd'hui, de s'attaquer à ce monde qui a appris à récupérer les trublions comme lui. Face à ces échecs, reste l'humour et les petites subversions pour résister au pouvoir des dominants.
Les nouveaux chiens de garde (2011, de Gilles Barbastre et Yannick Kergoat). Dans son pamphlet de 1932, Les chiens de garde, Paul Nizan s'en prenait aux intellectuels et philosophes qui confortaient le conformisme de l'ordre bourgeois. En 1998, Serge Halimi publiait Les nouveaux chiens de garde, où il épinglait les divers responsables médiatiques au coeur de la collusion entre médias, politique et finance. Le film reprend l'idée de Serge Halimi, pour dénoncer l'interchangeabilité des "experts" de plateaux télés (Alain Duhamel, Alain Minc, Laurent Joffrin, Jacques Julliard...), les liens de consanguinité avec les dirigeants politiques et industriels (Pinault, Bouygues, Arnaud, Dassault) et le discours consensuel qui résulte de cette situation. A partir d'extraits d'émissions, une démonstration drôle et efficace par l'image, qui tourne en dérision ces célébrités indéboulonnables.
A venir :
- To Be Or Not To Be (1942)
- Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! (1970)
- Los cronocrímenes (2007)
- Tinker Tailor Soldier Spy (2011)
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