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Allons au cinéma
To Be or Not to Be (1942, de Ernst Lubitsch). Une troupe de comédiens de Varsovie se retrouve engagée dans la lutte contre l'occupant nazie : ils vont chercher à démasquer un agent double venu de Londres.
Le film commence comme une comédie satirique puis vire peu à peu à l'espionnage. Très intéressant mélange, où le suspens n'empêche pas le rire : le recours au monde du théâtre permet des jeux sur l'illusion et les doubles, avec des chassé-croisés et des quiproquos dignes de Shakespeare. Lubitsch tourne en dérision les nazis et, derrière l'ambiance de grosse farce, laisse deviner l'inhumanité monstrueuse des officiers, qui plaisantent sur leurs exactions comme s'ils parlaient du temps qu'il fait. L'ensemble constitue un tour de force, d'autant que ce film a été tourné au début de la guerre.


Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ! (1968, de Michel Audiard, avec Bernard Blier, Marlène Jobert, André Pousse). Un chargement d'une tonne d'or est dérobé à des convoyeurs. Les voleurs sont attaqués peu après par une autre bande, qui se fait à son tour avoir. Tout ceci va provoquer le retour de la terrible tante Léontine, pire que la peste et le choléra réunis !
L'intrigue est à peu près cohérente au début mais vire rapidement au n'importe quoi. Les acteurs cabotinent à qui mieux-mieux, Marlène Jobert est amusante, André Pousse et Blier font ce qu'on leur demande, mais Audiard a vraiment bâclé le travail, comme s'il avait inventé les scènes au fur et à mesure.


Elle boit pas, elle fume, elle drague pas mais... elle cause ! (1969, de Michel Audiard, avec Annie Girardot, Bernard Blier, Mireille Darc, Sim, Jean Carmet...). Germaine est femme de ménage pour trois personnes : un banquier, une présentatrice télé et un instituteur. Quand elle apprend que chacun a des choses à se reprocher, elle s'arrange pour qu'ils se fassent chanter entre eux.
Amusante comédie satirique, qui se déroule entre le front de Seine bétonné et la banlieue de Courbevoie. L'histoire est surtout un prétexte au jeu d'acteur et aux répliques d'Audiard. On retrouve toute l'ambiance d'anarchisme bon enfant du dialoguiste. Blier est excellent en banquier visqueux et lâche, il y a des actrices nues à foison, des réparties pleines de gouaille, que demande le peuple ? Un film d'autant plus agréable que cet esprit moqueur et décontracté a presque disparu du cinéma d'aujourd'hui. Scène d'anthologie avec Sim déguisé en libellule.


Tasogare Seibei (2002, de Yôji Yamada). Seibei Igushi est un samuraï pauvre. Il travaille comme magasinier pour son clan. Il vient de perdre sa femme et se retrouve avec deux filles et sa mère sénile à charge. Négligé et peu sociable, il est surnommé M. Crépuscule par ses collègues. La charmante Tomoe pourrait l'épouser, mais l'ex-mari de celle-ci, ivrogne et violent, ne le permettra pas. Pour protéger son honneur puis celui de son clan, le modeste Seibei va devoir ressortir le sabre et risquer sa vie.
Rien d'épique dans ce film qui suit les codes du genre, tout en les détournant largement : le héros n'est pas un foudre de guerre, il a ses fragilités, ses adversaires ne sont pas de purs salauds. Le destin de M. Crépuscule, à taille humaine, n'en est que plus touchant. Un très beau film qui, en filigrane, montre la décadence de la caste des samuraï.


Los cronocrímenes (2007, de Nacho Vigalondo). Hector et sa femme emménagent dans leur nouvelle maison à la campagne. Assis dans son jardin, Hector aperçoit une femme nue dans le bois. Attiré, il s'y rend, découvre la femme endormie et se fait agresser. C'est le début d'une suite d'accidents en série : Hector va se retrouver projeté dans le passé, et en essayant de réparer ses erreurs, ne va faire qu'empirer la situation.
Film à petit budget, sans effets spéciaux, qui reprend avec brio les paradoxes sur les voyages dans le passé : risque de rencontre avec soi, boucles temporelles etc.. On retrouve notamment la structure d'Oedipe-Roi, où les efforts pour empêcher l'inéluctable sont la meilleure façon d'y mener. On peut s'attendre à un remake hollywoodien.


Låt den rätte komma in (2008, de Tomas Alfredson). Oskar, douze ans, est le souffre-douleur du collège. Renfermé sur lui-même, il se lie d'amitié avec Eli, une fille de son âge, qui vit dans l'appartement d'à côté. Il ignore qu'Eli ne peut sortir que la nuit et qu'elle se nourrit exclusivement de sang...
Une reprise originale du thème du vampire, dans une petite ville suèdoise des années 80 (l'URSS est sous Brejnev). L'esthètique est très scandinave : c'est beau, lent et froid, presque mélancolique. Avec une touche de gore bien dosée. La vampirisation rend les gens à peine plus blafards qu'ils ne le sont déjà. Oskar est l'enfant solitaire, sans père, bientôt adolescent, qui rêve d'avoir un ami pour le défendre et lui apprendre à s'affirmer.


Tinker Taylor Soldier Spy (2011, de Tomas Alfredson, avec Gary Oldman, Colin Firth, Mark Strong, Tom Hardy). 1973 : George Smiley accepte de sortir de sa retraite pour démasquer une taupe infiltrée au sommet des Services Secrets britanniques. Il va recruter officieusement quelques agents pour espionner leurs collègues du MI-6.
L'histoire est très complexe: il est facile de perdre le fil, du fait des flash-backs, des nombreux personnages et de leurs pseudonymes, sans compter les intrigue retorses entre Britanniques, Soviétiques et Américains. Pourtant, le film est prenant. On pénètre dans l'univers sans gloire de ces agents de renseignement : sont-ils de sinistres fonctionnaires ou des héros anonymes ? Le cinéaste reconstitue une ville de Londres grise, marron, bleu-vert, dont la laideur reflète celle des personnages. A la fin, le traître révèle d'ailleurs que sa trahison est un choix moral et même esthétique, face à ce qu'est devenu l'Occident. Un film peut-être trop dense : s'il avait fallu tout développer posément, on aurait pu y passer quatre heures. Reste de très bons acteurs et une parfaite ambiance de guerre froide.


A venir :
- High Noon (1952)
- Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques (1970)
- Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972)
- Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974)
- Radio Days (1987)
- Mononoke Hime (1997)
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High Noon (1952, de Fred Zinnemann, avec Gary Cooper, Grace Kelly, Lon Chaney Jr., Lee Van Cleef). Le shérif Kane vient de se marier et s'apprête à rendre son étoile. Il apprend alors qu'un tueur, qu'il avait envoyé à la potence, a été libéré et revient se venger. Kane n'a qu'une heure pour trouver quelques assistants prêts à faire face au tueur et ses complices. Il comprend peu à peu que personne ne va le suivre...
Un western qui ressemble plus à un drame et un film de suspens. Le film se déroule presque en temps réel, durant la fin de matinée, entre le mariage et le moment où le train sifflera trois fois...
Un premier rôle, muet, pour Lee Van Cleef, qui a déjà une belle tête de tueur. Lon Chaney Jr. est très bon en vieil homme blasé. On voit plusieurs éléments qui ont pu inspirer Sergio Leone : trois hommes attendent un train, des trognes de méchants en gros plan... Une grande oeuvre, qu'on pourrait presque qualifier d'anti-western.
John Wayne trouva le film "un-American" : un shérif ne peut pas mettre en danger des civils, et les membres d'un petit village frontalier n'auraient pu, de toute façon, se comporter en lâches. Il y voyait de plus une mise en scène déguisée de la lutte contre le mccarthysme. Il répliqua avec Rio Bravo.


Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques (1970) et Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974) de Michel Audiard : à chaque fois, une brochette d'une dizaine d'acteurs connus, lâchés dans une histoire invraisemblable, font comme ils peuvent pour donner un peu de consistance à leurs personnages. Quelques bons mots ici et là, mais l'ensemble est bâclé : décors laids, montage cahoteux, scénario paresseux, on dégringole vite du nanar sympathique au navet. Audiard fait mine de se moquer de ses misérables personnages (chômeur turfiste, petits patrons vulgaires, représentant de commerce minable) mais au fond, il flatte plutôt bien le spectateur dans sa mesquinerie.


Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972, de Jean Yanne, avec Jean Yanne, Bernard Blier, Michel Serrault, Jacques François, Daniel Prévost, Paul Préboist). De retour d'un reportage chez des rebelles en Amérique du Sud, Gerber découvre que sa radio a décidé de tout axer sur la religion. A l'antenne, il dénonce joyeusement cette nouvelle stratégie commerciale. Il est rapidement licencié. Peu après, le directeur choisit de le reprendre et de lui confier les pleins pouvoirs. Gerber décide de faire une radio enfin honnête avec l'auditeur. Mais peut-on impunément dire la vérité aux gens ?...
Une satire dans l'esprit libertaire et râleur de Jean Yanne. Le ton bon enfant, soixante-huitard devient sur la fin du film grinçant. On peut penser à Molière dénonçant l'hypocrisie des faux dévôts. Bonne réalisation, des acteurs qui ont un plaisir visible à être là. Très bon rythme, avec plusieurs parties chantées, qui rapprochent le film de la comédie musicale.


Radio Days (1987, de Woody Allen, avec Mia Farrow, Dianne West). Woody Allen nous raconte l'âge d'or de la radio, quand il était enfant dans les années 40. On suit sa famille et les voisins, leurs programmes préférés et on découvre le monde des studios, les vedettes ; les feuilletons avec leurs voix anonymes. Les images et les voix se mêlent pour redonner vie à une époque disparue. Une touche de nostalgie, une satire aimable des émissions de l'époque et des familles Juives new-yorkaises : une bonne comédie.



A venir :
- Madame de... (1953)
- Five Easy Pieces (1970)
- Chobizeness (1975)
- Enter The Void (2009)
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Madame de... (1953, de Max Ophüls, avec Danielle Darrieux, Charles Boyer, Vittorio Da Sica). Madame de... est une comtesse frivole, qui n'a d'yeux que pour ses bijoux. Endettée, elle se décide à vendre une paire de boucles d'oreilles en diamant, sans le dire à son mari. A l'opéra, elle fait semblant de les avoir perdues. Comme la presse parle d'un vol, le bijoutier révèle la vérité au mari, un aristocratique général. Celui-ci rachète les boucles et les offre à sa maîtresse, qui part à Constantinople et les vend dans un casino. Par un concours de circonstances, un bel ambassadeur italien, Donatti, rachète ces boucles et peu après, tombe amoureux de Madame de...
Décors somptueux, escaliers tortueux, tourbillons des bals : dans le décor trop beau de l'aristocratie des officiers et diplomates, Ophüls montre la cruauté des rapports entre individus. La politesse raffinée apparaît comme une forme codifiée d'affrontement, un duel de mots et d'attitude. Le ton glisse insensiblement de la comédie au drame, à mesure que Madame de... , par ses mensonges, révèle la vacuité de son existence. L'héroïne ne conçoit l'amour que comme une passion folle, tandis que son mari se serait contenté d'une camaraderie franche et polie. Tous deux, au fond, passent à côté de l'amour et en affrontent les conséquences tragiques.
Une réalisation touchée par la grâce et d'excellents acteurs.


Five Easy Pieces (1970, de Bob Rafelson, avec Jack Nicholson, Karen Black). Robert est ouvrier sur un champ de forage pétrolier. Harassé par son travail, il s'en va brusquement. Il apprend alors par sa soeur que leur père est malade. Il accepte de remonter dans le nord pour le voir. Il emmène avec lui son amie, une petite serveuse nunuche qu'il traite avec dédain. Les retrouvailles avec sa famille, très bourgeoise, seront pour lui un moment crucial.
Le héros est un déclassé : ex-pianiste prometteur parti à la dérive, à l'aise dans aucun milieu, il se montre incapable d'aimer qui que ce soit. L'horizon vers lequel se dirigent les personnages n'est pas un Eldorado, mais la froidure de l'état de Washington et les étendues glacées de l'Alaska. Premier rôle de lunatique pour Jack Nicholson, dans un très bon drame, qui nous offre une vision désenchantée de la Californie et des années 70.


Chobizeness (1975, de Jean Yanne, avec Jean Yanne, Robert Hirsch, Catherine Rouvel). Les affaires ne vont pas fort pour Clément Mastard, directeur de music-hall. Cynique et roublard, il trouve un financement auprès d'une grosse compagnie d'acier. Devant l'insuccès de la pièce, il fait appel à un musicien génial et méconnu. Il risque alors la ruine pour offrir enfin le chef d'oeuvre de sa carrière. Mais on ne se compromet jamais impunément avec les marchands de canons...
Scène hilarante où le directeur, pour complaire aux patrons de l'Acier, accepte de monter une chorégraphie à la gloire du bazooka. Une farce extrêmement cruelle sur le monde du show-bizness : une satire soixante-huitarde de l'après mai 68. Jean Yanne révèle de plus un talent pour le grotesque et le bizarre (porno vampirique), qu'il peut faire voisiner avec une messe de Bach. Son film tend au spectacle total, opéra où le plus vulgaire voisine le sublime.


Enter The Void (2009, de Gaspar Noé, avec Nathaniel Brown, Paz de la Huerta). A Tokyo, Oscar est un petit dealer, à la recherche de toutes les extases que les drogues peuvent offrir. Appelé un soir par un client, il tombe victime d'un piège de la police. Il s'enfuit et se fait abattre. Son âme se détache alors de son corps et part dans la mégalopole, revoyant son passé et découvrant les conséquences de sa mort sur son entourage. Expérience post-mortem ou hallucination d'un moribond ? Dans un Tokyo aussi paradisiaque qu'infernal, la mort est bien le trip ultime... On suivra en vue subjective le parcours de ce spectre jusqu'au bout de son errance.
La première heure est parfaitement réussie. Elle constitue un vrai choc visuel. Noé nous entraîne dans une mégalopole envoûtante, saturé de couleurs et de sons. La suite souffre de longueurs. Les effets de caméra se répètent : on s'élève dans la pièce, puis on plonge à travers un tunnel de lumière vers la scène suivante. Sur le fond, l'intrigue est très classique, ce qui est dommage quand la réalisation se veut si expérimentale. De plus, les acteurs ne sont pas si bons. Reste la force saisissante des images, pour une épopée entre sexe et drogue, au-delà de la mort. Un 2001, l'Odyssée de l'Espace pour adolescents.
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The Trial (1962, d'Orson Welles, avec Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Orson Welles, Romy Schneider, Michael Lonsdale). Joseph K., anonyme employé de bureau, voit la police entrer chez lui le matin et lui signifier son arrestation, sans lui dire ni qui l'accuse ni de quoi. Il se trouve entraîné dans une confrontation absurde avec la justice.
L'histoire apparaît vite erratique, dénuée de sens. Mais il faut s'y laisser prendre comme dans un cauchemar qui suit sa propre logique : le héros découvre peu à peu toute l'ignoble machine judiciaire, indifférente aux gens qu'elle accuse.
Architecture écrasante, entre les antiques palais surchargés de décorations et les immeubles de bureaux ultramodernes : la mise en scène magnifie cette quête désespérée de vérité et de dignité. Un film éblouissant.


Down by Law (1986, de Jim Jarmusch, avec Roberto Benigni, John Lurie, Tom Waits), Trois hommes sont arrêtés à la Nouvelle-Orléans et se retrouvent dans la même cellule. Ils ne se connaissent pas. Ils passent le temps, apprennent à se connaître, se disputent, se réconcilient. Ils montent une évasion et se retrouvent la nuit dans le bayou.
Un film lent, qui joue surtout sur les dialogues, l'atmosphère, le côté décalé, underground, un peu improvisé. Bonnes performances des trois acteurs principaux.


Le boulet (2002, d'Alain Berbérian et Frédéric Forestier, avec Benoît Poelvoorde, Gérard Lanvin, José Garcia). Moltés a passé sept ans en prison et n'a plus que quelques semaines à faire. Il a sympathisé avec un gardien, grâce à qui il joue au loto. Le jour où il remporte le ticket gagnant, il s'évade pour le récupérer, car le ticket est parti avec la femme du gardien en Afrique...
Une comédie pas trop mal faite, qui veut la jouer aussi film d'action à l'Américaine. On oscille entre des bonnes scènes et des longueurs. Distrayant mais un peu trop ambitieux pour ses moyens.


We Own The Night (2007, de James Gray, avec Joaquim Phoenix, Mark Wahlberg, Robert Duvall, Eva Mendes). L'histoire de deux frères dans les années 1980 à Brooklyn : l'un tient un cabaret à succès, fréquenté par la mafia russe ; l'autre travaille avec son père à la brigade de nuit, dont la devise est : "La nuit nous appartient". Inévitablement, les deux frères vont se retrouver chacun d'un côte de la loi et vont devoir assumer des choix déchirants.
Du très classique au niveau scénario, soutenu par une bonne mise en scène. Très bonne scène de poursuite sous la pluie. Du polar solide.


A venir :
- Rear Window (1954)
- Love and Death (1975)
- I comme Icare (1979)
- Idiocracy (2006)
- The Avengers (2012)
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Orson Welles c'est quand même The Director pasmal
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Ouais, c'est clair. Peut-être encore un cran au-dessus de Kubrick.
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Tiens, j'ai vu en DVD un très bon film: L'homme qui tua Liberty Wallace
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When the legend becomes fact, print the legend cool
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Le nouveau trailer de The Dark Knight Rises :

http://www.superherohype.com/news/articl...es-is-here

Ça envoie les steaks de charolaise ! pasmal

Et le trailer d'Expendables 2 :

http://www.youtube.com/watch?v=7rkdTcQLwZ4

Ça envoie les steaks transgéniques pasmal
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Rear Window (1954, d'Alfred Hitchcock, avec James Stewart, Grace Kelly). Un photographe victime d'un accident, se retrouve une jambe dans le plâtre. Pour passer le temps, il observe les voisins depuis sa fenêtre, qui donne sur la cour intérieure de l'immeuble. Un soir, il surprend un étrange va-et-vient de son voisin : il le soupçonne vite d'avoir tué sa femme. Il va mener l'enquête depuis chez lui...
Hitchcock nous entraîne dans son voyeurisme obsédant, filmant les appartements comme autant de petites scènes de théâtre. A la chaleur accablante de l'été new-yorkais, le réalisateur ajoute les couleurs saturées et une épaisse atmosphère sonore, entre les bruits de la circulation et la musique du voisinage. Excellent James Stewart, merveilleuse Grace Kelly. Un classique dont on ne se lasse pas.


Love and Death (1975, de Woody Allen, avec Woody Allen, Diane Keaton). Le jour où la France envahit la Russie, le névrotique et lâche Boris doit aller combattre comme tous les vrais hommes. Après bien des mésaventures, il arrive à séduire la cousine qu'il aime depuis toujours et ensemble, ils montent un plan pour assassiner Napoléon.. Entre temps, ils dissertent de la morale, de l'amour, de la mort et du sens de la vie.
Le film tient autant de la parodie que de l'hommage à la littérature russe (la guerre comme dans Tolstoï, les grandes discussions métaphysiques à la Dostoïevski) et au cinéma d'Ingmar Bergman. Amusant, très décalé mais à réserver aux amateurs.


I comme Icare (1979, de Henri Verneuil, avec Yves Montand). Après l'assassinat du président de la République, une commission d'enquête est mise en place. Elle conclut à la thèse du tireur isolé. Seul un procureur refuse d'y croire et reprend l'enquête depuis le début. Son investigation va le mener vers les sommets de l'État et, comme Icare, il risque bien de s'y brûler les ailes...
Le film se déroule dans un pays fictif, gris et déshumanisé comme l'Alphaville de Godard ou le Paris de Playtime de Tati. L'histoire transpose bien sûr l'assassinat de Kennedy et s'élargit sur une mise en scène de la soumission à l'autorité, avec la reconstitution détaillée de la fameuse expérience de Milgram. Un très bon thriller.


Idiocracy (2006, de Mike Judge, avec Luke Wilson, Maya Rudolph). Joe Bauers, soldat moyen confortablement planqué aux archives, est choisi comme cobaye pour tester un caisson d'hibernation. Il est censé se réveiller un an après. Mais peu après son endormissement, le projet est abandonné. Oublié, Bauers ne se réveille que... cinq siècles plus tard ! Et en 2500, les hommes, gavés de junk-food et de programmes débiles, sont tous obèses et arriérés. Joe comprend vite qu'il est maintenant, et de loin, l'homme le plus intelligent du monde.
Beaucoup de bonnes idées, quelques personnages cultes, pour une satire très réussie de la pire sous-culture américaine.


The Avengers (2012, de Joss Whedon, avec Robert Downey Jr, Chris Evans, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson, Chris Hemsworth, Jeremy Renner, Samuel Jackson). Quand le maléfique Loki envahit la Terre, Nick Fury réunit tous les super-héros pour sauver le monde. Mais il ne va pas être simple de faire travailler ensemble toutes ces fortes têtes...
On a droit à quelques bonnes joutes verbales et plusieurs duels fracassants entre les héros. Les personnages sont intelligemment mis en scène et interprétés. Captain America n'est pas insupportable : cryogénisé à la fin de la seconde guerre mondiale, il peine à s'adapter au monde moderne. Très bon Mark Ruffalo dans le rôle de Banner/Hulk. De même pour Robert Downey Jr, bien qu'il paraisse un peu vieux pour le rôle de Tony Stark. Côté gros effets, on aura droit au porte-avion volant du SHIELD et, pour finir, à une bataille titanesque dans Manhattan dévasté. Très réussi de bout en bout.

258 films



A venir :
- Alphaville (1965)
- Espion, lève-toi (1982)
- King of Comedy (1983)
- Starship Troopers 3 (2008)
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