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Allons au cinéma
Le chômeur de Clochemerle (1957, de Jean Boyer, avec Fernandel). C'est l'indignation au village : cet éternel fainéant de Tistin vient d'obtenir sa carte de chômeur ! Le voilà officiellement payé à ne rien faire par la mairie. Les dames le traitent de propre à rien, lui dit qu'il aime juste le travail, mais "à dôse ho-mé-ô-pâ-thique" !
Monsieur le Maire brigue un poste de ministre, les commerçants sont indignés, monsieur le curé vend ses indulgences, le brave garde-champêtre est fier de son képi, et le héros, sorte de grand-père de Gaston Lagaffe, n'en fiche pas une et met le bazar dans cette communauté à la vie trop bien réglée. Un petit régal.


Alfie (1966, de Lewis Gilbert, avec Michael Caine). Séducteur, immoral et cynique, Alfie multiplie les conquête et ne vit que pour son plaisir. Fils de prolos, il est content de sa situation de chauffeur de maître, qui lui donne du prestige auprès de la gent féminine. Dénué de scrupules, il finit par se heurter aux conséquences de ses mensonges...
Le héros s'interrompt régulièrement pour commenter, face caméra, sa situation, prenant directement le spectateur à témoin de ses méfaits. Michael Caine campe un personnage tour à tour attrayant et repoussant, enviable ou pitoyable. Un très grand rôle, qui a lancé sa carrière.


π (1998, de Darren Aronofsky). Max Cohen, mathématicien et génie du calcul mental, vit reclus chez lui. Il est obsédé par la recherche de séries récurrentes dans les décimales de Pi : il pense y trouver un moyen de prévision des cours de la Bourse et même la clef de la structure du réel. Il rencontre un Lenny Meyer, Juif Hassidique, qui pense que les lettres de la Torah peuvent livrer le code laissé par Dieu dans la Création. Peu à peu, Max s'enfonce dans la folie...
Un bon thriller, entre science-fiction et mystique, dans une veine qui rappelle nettement Lynch. :Jedi: Si j'ai bien compris, le héros a contemplé le soleil quand il était enfant et, depuis, il a dans la tête le nombre divin de la Création. Cela le mène peu à peu vers la folie. A la fin, il se trépane à la perceuse pour se l'enlever de la tête ; il peut alors retrouver une vie normale, et contempler le ciel sereinement.


Ghost Dog : The Way of The Samurai (1999, de Jim Jarmusch, avec Forest Whitaker). Ghost Dog, tueur à gages pour la mafia, essaie de se conformer à l'éthique des guerriers japonais. Un jour, ses patrons se retournent contre lui. Le samuraï se trouve pris entre sa loyauté pour la parole donnée et sa survie...
Un film d'action sans tellement d'actions, lent et méditatif. Un exercice intéressant mais un peu artificiel, étiré en longueur pour faire "Japonais".


Pirates of the Caribbean I-III (2003-2007). Aventures fantastiques sur les mers des Caraïbes, pleines de monstres et de trésors...
Le premier de la série est très bon. Le rythme est soutenu, les personnages amusants et l'intrigue intéressante. Il a pour originalité de ne pas se contenter du couple classique de héros (le jeune et courageux artisan qui convoite la belle fille du gouverneur), en rajoutant un trublion qui pourrait aussi séduire la belle. Le deuxième se traîne en longueur et ressemble plutôt à un épisode de transition. Le troisième n'est pas désagréable mais il est décevant : trop de personnages, trop d'intrigues entremêlées, trop de redites.


The Fountain (2006, de Darren Aronofsky, avec Hugh Jackman, Rachel Weisz). Trois histoires s'entremêlent : au 15e siècle, un conquistador Espagnol part à la recherche de l'arbre de vie ; à notre époque, un chirurgien cherche un remède à la tumeur cérébrale dont souffre sa compagne ; sur un plan astral, un homme essaie de guérir l'arbre de vie...
J'ai rarement vu un tel ratage. Dès le début, l'intrigue patine dans la semoule. Les dialogues sont creux, les situations stéréotypées, comme dans une mauvaise sitcom pour faire pleurer la ménagère. La fin part dans un délire d'une kitscherie invraisemblable, du niveau de certains mangas bien barrés. Sans compter que les acteurs doivent en faire des tonnes dans le pathos. C'est censé être une quête spirituelle profonde, alors que c'est seulement d'une niaiserie parfaite.


The Man From Earth (2007, de Richard Schenkman, avec David Lee Smith). Des collègues d'université se retrouvent pour dire au revoir à l'un d'eux, John Oldman, qui s'en va après dix ans passés à son poste. Il leur révèle alors qu'il est immortel. Âgé de 14000 ans, il est un homme de Cro-Magnon qui a traversé les siècles et les civilisations sans jamais vieillir.
Un budget minimal pour un huis-clos où tout repose sur le jeu des acteurs. Les professeurs présents sont biologiste, anthropologue, psychanalyste ou archéologue : chacun, incrédule mais fasciné, va interroger le héros à sa façon pour savoir s'il délire. Un excellent petit film de science-fiction, sans effets spéciaux mais très bien construit. Tout le contraire de The Fountain : la forme est banale mais le fond est passionnant.


A venir :
- Le Roman d'un tricheur (1936)
- Mon père avait raison (1936)
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Pour The Fountain, je partage la déception, c'est vrai que c'est n'importe quoi en particulier la partie du futur :( En revanche je sauve la BO qui est énorme smile

Pour The Man From Earth ça fait un moment que je l'ai sur mon disque dur, tu m'as convaincu de le regarder ce w-e biggrin
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J'ai (enfin) regardé Casino Royal aujourd'hui smile
Bon c'est effectivement cent fois meilleur que quantum of solace, c'est même un bon film. Les scènes d'actions sont impressionnantes (en particulier la première à Madagascar avec le Yamakazi black bravo) et les personnages sont moins monolithiques que dans la moyenne des Bond. Il n'y a que le scénario qui est dessous avec cette histoire sans queue ni tête de poker, genre pour la CIA et le MI6 leur seul moyen d'avoir le type c'est de le battre à la régulière au poker ? C'est un peu ridiculebiggrin Mais bon ça passe quand même parce que Daniel Craig et Eva Green ont vraiment la classe smile

Ceci étant dit si on me demande qui représente le film d'action espionnage du moment la trilogie Bourne est encore largement devant pour moi.
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Le Noir, c'est un Français, champion de Parkour smile

Héhé, ouais, les mecs voulaient une grosse partie de poker et ont bâti le scénar autour biggrin

Et The Man From Earth ? wink
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Pas regardé redaface2 j'ai enchainé ce soir avec All about Eve. Superbe film sur les ambitions, les trahisons, toutes les névroses et les turpitudes qui se cachent en coulisse au théâtre ou au cinéma.
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We want giant monsters !
We want giant robots !

We want Pacific Rim !
http://www.youtube.com/watch?v=-O0dPXuucQ4&sns=em
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Bande-annonce du prochain film de Nolan. Toujours sur une musique de Hans Zimmer. Ça fait pas mal penser à Inception, avec un Jim Carrey à contre-emploi :

http://www.youtube.com/watch?v=zLDx-BPgxxA

(13-12-2012, 10:26 PM)sdm Wrote: We want giant monsters !
We want giant robots !

We want Pacific Rim !
http://www.youtube.com/watch?v=-O0dPXuucQ4&sns=em


Tu connais le jeu : bois un verre chaque fois que tu vois une scène ou un détail repris d'un autre film.
Ben là tu finis bourré au bout de 10 mn biggrin

Tiens, la voie de l'IA féminine est tout à fait celle de Portal wink
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Un chef d'oeuvre du 7e art en approche :

Les profs (le film), tiré de la BD tant aimée de certains membres de ce forum :

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_ge...10211.html


Pour certains, une sympathique gaudriole.

Pour d'autres, un brûlot, un cri d'alarme, un état des lieux d'un système éducatif en pleine déliquescence.
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Ouch ça a l'air bien pourri biggrin
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Le Roman d'un tricheur (1936, de et avec Sacha Guitry). Un tricheur nous raconte l'histoire de sa vie, marquée par les aléas du destin. Habitué des tables de Monaco, il se marie, divorce, passe de la fortune à la pauvreté. Quand il veut être honnête, tout le pousse au mal, et quand il veut s'endurcir dans le mensonge, le voilà ramené vers la vertu !
Un excellent film, à la fois élégant et grave, ironique et drôle. Les scènes en flash-back ont pour unique voix celle du narrateur, qui "double" tous les personnages à l'écran, faisant de ce film une sorte de demi-muet.


Mon père avait raison (1936, de et avec Sacha Guitry). Charles Bellanger a trente ans. Son vieux père lui affirme qu'il faut vivre en égoïste pour être heureux. Bellanger n'en croit rien. Sa femme vient de le quitter et il décide de prendre en charge l'éducation de son fils Maurice. Vingt ans plus tard, après s'être tant dévoué pour son fils, il se demande si ce dernier est vraiment heureux et si, finalement, son père n'avait pas raison...
C'est essentiellement du théâtre filmé. Guitry est excellent, en père à deux âges de la vie ; l'acteur qui joue son père, en vieil épicurien désillusionné, est également savoureux. "Il n'est pas étonnant que les enfants ressemblent à leur père, puisque tous les hommes sont pareils" !
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