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3e Episode : Le conte des douze heures...
#21
Le conte des 12 heures d'Heibetsu (suite)

SHIBA


Dame Soleil descendait lentement dans le ciel, éclairant cette belle après-midi d'automne de sa douce lumière.
Nos héros, lancés à bonne allure sur leurs chevaux à travers la campagne d'Heibetsu, ne partageaient pas la bonne humeur des paysans qu'ils croisaient : ils ne préparaient pas les festivités du lendemain avec la bonne humeur et le souci dans l'attente de ces réjouissances.
Ils ne ménageaient pas leurs montures, sur les routes caillouteuses qui les menaient vers un petit bois au pied des montagnes qui cernaient la vallée.
Avec Kohei en tête sur son grand destrier Shinjo, ils arrivèrent dans un petit village où l'on préparait des guirlandes et des lampions de couleur pour décorer le village. Le chef des yorikis, qui se permettait d'aider la population alla vers nos héros sans inquiétude. Nos samurai ne mirent pas pied à terre : ils demandèrent où se trouvaient les villages de gaijins de la région. Le yoriki leur indiqua le chemin : il fallait traverser la groupe qui grimpait en serpentant à travers le bois.

Les montures furent sommées de repartir au galop. Le tremblement provoqué par le passage des cavaliers avait inquiété les paysans qui pensaient la région paisible. On ne pensa ensuite plus à ces jeunes guerriers qui cravachaient sous le soleil.
Taro-san avait prévenu que dans les montagnes se trouvaient des villages occupés par des organisations de bandits appelés yakuzas. Malandrins des plus féroces, ils s'occupaient de toutes les activités deshonorables qui n'échoyaient pas aux étas, comme le commerce des geishas, les drogues... Akuma-san devait tolérer ce commerce, tant qu'il gardait des mesures raisonnables.
Nos héros auraient sans doute à négocier avec les yakuzas.
Après avoir quitté la forêt, ils croisèrent un chemin qui montait sur la pente de plus en plus dénudée. Au loin, un important soulévement de poussière s'annonçait : c'était trois cavaliers lancés à vive allure.
Les Licornes Moto.
Les samuraï attendirent l'arrivée de ces bushis de sombre réputation. Les deux groupes se saluèrent froidement. Les Motos voulaient régler une dette d'honneur avec les rônins. Ils avaient profité de l'aide de Hida Sotan, resté en arrière avec ses hommes. Maintenant, ils montaient vers le domaine des gaijins. Nos héros déclarèrent qu'ils cherchaient Kazu pour l'interroger. Les Moto voulaient simplement sa tête.
Il ne restait donc plus qu'à faire route ensemble.

Ayamé-san était certaine qu'ils étaient sur la bonne piste. Voici ce que disait la première sentence de son parchemin :
"Des montagnes gaijins viennent
Les faux parchemins menteurs."

Après une montée plus rude, les samurai atteignirent le village des yakuzas. Le chef vint à leur rencontre, s'inclinant bas face à cette troupe impressionnante. Il avait un visage dur, un maintien raide, des expressions coupantes et des gestes nerveux. Derrière lui, de plusieurs bâtisses sortaient des fumeroles de pavot séché ; on entendait aussi le bruit de travailleurs cloîtrés dans leur boutique. Il faisait bien vilain en cet endroit ; d'autant plus que le chef se montrait réticent à aider les samurai. Il ne voulait rien savoir de cette prétendue bande de rônins. Malgré les menaces répétées de Ryu-san, il refusait de parler, se protégeant derrière les traités officieux passés avec Akuma-san, qui assuraient la paix aux yakuzas. Or, le chef prenait cette enquête de nos héros pour une déclaration de guerre.
L'insistance de Ryu-san, aidé de la persuasion de Kakita Hiruya, eut raison de la résistance du bandit. Il murmura que la bande de rônins se terrait dans les écuries, avec des otages.
Sans attendre, les samurai se dirigèrent vers le bâtiment, à la sortie du village et le cernèrent. De l'intérieur, un des rônins cria qu'il avait le couteau sous la gorge des otages, qu'il voulait pour lui et ses hommes des montures pour fuir.
Conditions inacceptales évidemment.
- Laissez au moins sortir les montures, bande de moins que rien, cria Kohei.

La patience des Moto était déjà à bout. D'un commun accord, les samurai décidèrent d'enfumer les canailles dans les écuries. Kohei, les trois Moto et Riobe enflammèrent leurs flèches malgré les protestations des yakuzas. Ils criblèrent l'intérieur du bâtiment ; une abondante fumée de paille se dégagea bientôt des écuries. Plusieurs otages parvinrent à courir au-dehors, pleurant et toussant. Les rônins durent se précipiter à leur tour vers l'air frais.
C'était le signal de la curée. twisted L'un des mauvais samurai voulut s'enfuir à toutes jambes. Il fut aussitôt transpercé de 4 flèches Licorne.
Les cinq autres étaient décidés à se battre en duel honorable. Depuis leurs montures, les Moto observaient d'un air goguenard nos jeunes héros se lancer au combat.
La mêlée fut rapide et violente. L'échange de coups commença entre Ryu, Kohei et Riobe : le rônin fut blessé, avant que la bushi Dragon, payant sa dette, n'expédie de ses deux sabres l'adversaire de Riobe. Kohei eut raison de son opposant et acheva les agonisants. Il reçut une éraflure qui n'atteint pas sa puissance.
A leurs côtés, Hiruya se préparait à en découdre selon les règles du iaijutsu. Shiba Ikky, secrêtement jalouse de l'art du sabre de la Grue, se plaça à ses côtés.
Leurs deux adversaires avaient la main sur la garde. Foudroyantes, les lames jaillirent des fourreaux d'Ikky et de son adversaire. Ce dernier s'écroula, mortellemet frappé. Ikky battit l'air de sa lame pour la nettoyer du sang ennemi et rengaina sereinement.
Hiruya n'avait pas eu à sortir sa lame : son adversaire avait reconnu sa supériorité. Il préféra s'avouer vaincu sans coup férir.
Ce rônin fut interrogé et promit de répondre si on lui laissait la permission de mourir dans l'honneur.
Mirumoto Ryu l'accorda, contre l'avis des Moto, pressés d'en finir. Le rônin savait que Kazu avait aidé Hikozaemon à rencontrer un empoisonneur au tournoi des rônins. Kazu se cachait dans un repaire troglodyte de gaijins, où il devait retrouver le chef de toute la bande... Qui était donc ce personnage à la tête de tous les rônins et créatures de l'ombre alliées ?...

BAYUSHI

Pendant que les samurai montaient le sentier malaisé, Ayamé-san demanda à parler à part à Hiruya-san. Elle était inquiète à cause de la seconde phrase dictée par les kamikaze ( lol eh oui = les divinités du vent Wink ).
"Nemesis a placé le Crabe sur le chemin de la Grue.
Le Crabe vient du sud, riche mais souillé."
La shugenja n'était pourtant pas certaine que cette phrase lui ait été dictée par les esprits : elle craignait que des puissances maho n'aient réussi à pénétrer dans le cercle de méditation, ayant ainsi altéré le message des vents. Cette phrase pouvait être une ruse des démons... Toutefois, il convenait de se méfier, même si, le coupable vraisemblablement désigné, Hida Sotan, n'avait pas fait montre d'hostilité à l'égard de Kakita Hiruya. Il convenait de surveiller les Crabes à tout le moins...

Du coin de l'oeil, Mirumoto Ryu surveillait les trois cavaliers Moto, qui ne le remarquaient pas, montés qu'ils étaient sur leurs grands destriers. Ils désapprouvaient surement le fait que la bushi Dragon ait aidé le rônin à pratiquer son seppuku : ce dernier avait faibli, donc Ryu-san lui avait tranché la tête. Beaucoup d'honneur pour un rônin indigne, pensaient les Moto. Ce qu'ils ignoraient, tout comme les autres samuraï, c'est que le rônin s'était confessé à voix basse : selon lui, les Moto étaient là pour retrouver les oeufs de Jade. Ils venaient expédier les témoins de leurs activités louches. C'était bien, à l'en croire, un réglement de compte avec la bande à laquelle appartenait Kazu...

La course du soleil l'amenait déjà à décliner : Dame Soleil se parait de sa robe de plumes de phénix à mesure qu'elle descendait vers l'est. Le temps accordé par Taro-san était bientôt écoulé. Le chemin montagnard devenait de moins en moins praticable. Nos héros durent descendre de cheval pour s'engager dans un pierrier. Les repaires gaijins se trouvaient, selon les Moto, dans des grottes un peu plus haut. Alors qu'ils s'arrêtaient pour attacher les chevaux, un sifflement aigu retentit et résonna dans tous les alentours.
Plusieurs hommes, semblables à ceux qui attaquaient les caravanes près du col d'Heibetsu, apparurent de derrière des rochers, en surplomb des samurai. L'un d'eux, dans un mauvais Rokugani barbare, leur conseilla de faire demi-tour.
Cela ne fit bien sûr que renforcer la détermination de nos héros. Plusieurs flèches s'écrasèrent à leurs pieds ; puis, alors qu'ils avaient commencé à monter dans le pierrier, les gaijins déclenchèrent un éboulis. Hiruyan et Ryu avaient eu le temps de se mettre à couvert d'un rocher, ainsi qu'Ayamé et Ikky. Mais Riobe, blessé lors du dernier combat, peinait à rejoindre une roche derrière laquelle s'abriter. Un des montagnards allait déclencher un ébboulis sur lui : Kohei se jeta devant lui, décocha une flèche au brigand qui l'abattit net. Les trois Moto mirent un genou à terre, visèrent : leurs trois flèches partirent dans un bel ensemble, mais ratèrent leur cible.
Kohei et Riobe visèrent aussi ; vexés de leur échec, les Moto armèrent à nouveau. Cinq flèches partirent à l'unisson, perçant les gorges des gaijins. D'autres pierres roulèrent encore, mais cette fois, tout le monde était à l'abri. Les derniers opposant, voyant six des leurs à terre, se dispersèrent dans la montagne.
Les neuf samuraï grimpèrent la côte : à l'avant, les Licorne, la Grue et le Dragon ; les deux Phénix et le rônin montaient au pas.
Dans la paroi de la montagne était creusée une grotte : une habitation troglodyte, renforcée par des poutres, avec des torches accrochées aux murs. A l'intérieur, plusieurs rônins se mirent en travers de la route des samuraï. Cette fois, il n'y eut pas de quartier. Kazu se nichait au fond de la grotte, bleu de peur face à la troupe qui arrivait. L'air glacée des hauteurs sifflait en s'engouffrant dans la grotte.
Les Moto voulaient en finir avec Kazu immédiatement. Ryu et Hiruya demandèrent à l'interroger auparavant. Il savait trop de choses. Dos au mur, main sur le sabre, Kazu tremblait comme une feuillle dans le vent. Riobe le regardait avec désapprobation : la veille, il pensait parler avec un samurai un peu perdu, mais honnête, pas avec le complice d'une bande de criminels.
Les Moto ricanèrent en voyant Kazu se liquéfier de peur. Ils tournèrent le dos et ressortirent de la grotte. Ils savaient que nos héros le tueraient après l'avoir interrogé. Riobe lui aussi ressortit, pour s'asseoir au calme, afin de soulager ses douleurs.

Ayamé-san voyait en Kazu l'unique espoir de prouver son innocence à Taro-san. De plus, elle savait que la quatrième phrase du parchemin était celle-ci :
"Un Dragon aux écailles noirs
Se niche au palais."
Elle l'avait lue à ses compagnons, qui comprirent qu'un traître se trouvait au palais d'Akuma-san.
Kazu implorait nos héros de lui laisser la vie sauve s'il parlait. Condition inacceptable : il pourrait plutôt faire seppuku s'il donnait des informations précises. En particulier, qui était le chef de toute la bande ? Quand viendrait-il ?
Kazu l'ignorait, car ce mystérieux personnage portait toujours un masque de samuraï. Nos héros pensaient qu'il avait d'ailleurs abandonné Kazu : il ne viendrait jamais le retrouver ici...
Le rônin reculait tant qu'il pouvait, devant le cercle menaçant qui se formait devant lui. Il savait que la Grue pouvait dégainer et le frapper aussitôt. Il regardait affolé tous les samuraï. Il se savait perdu. Avisant l'entrée de la grotte, il vit que les Moto étaient partis.
Il cria alors que ces Licornes étaient complices de la bande ! Ryu répondit qu'elle savait déjà ça : cela correspondait à la confession du rônin au village. Affolé, Kazu répété que les Moto avaient besoin des oeufs de jade pour guérir leur souillure ! Mais les oeufs avaient été emportés par le sombre maître de Kazu.
Cette révélation ne surprit pas outre mesure : la facheuse réputation des Moto n'allait pas contre elle. Kazu lâcha soudain que les Crabes de Hida Sotan étaient également complices ! Souillés eux aussi, ils étaient alliés des Moto depuis longtemps. Tous venaient récupérer les oeufs de jade et tuer les rônins. De plus, Hida Sotan connaissait Hikozaemon (un ancien Hida ne l'oublions pas) et l'avait aidé à monter la troupe des rônins qui avaient attaqué le village aux poissons précieux. C'était pour cela que Hida Sotan était allé chez les Libellules : car le village était à proximité. Mais comme nos héros étaient à la poursuite de Hikozaemon, il n'avait pu le rencontrer avant sa mort, chez les Lions.
Et c'était bien lui, Kazu qui avait aidé Hikozaemon à trouver un empoisonneur au tournoi des rônins, et qui avait conseillé d'éliminer Honzo, le rônin qui avait parlé à Riobe.
Tout se tenait.

SHINJO

Dame Soleil disparaitraît bientôt derrière les montagnes. Et la parole donnée par les samuraï à Mirumoto Taro ne pourrait être tenue.
Malgré toutes les révélations qu'il venait de faire, nos héros ne voulaient pas laisser repartir Kazu. De fait, il appartenait à la même bande de rônins dont Akuma-san avait exigé toutes les têtes. Le laisser partir, c'était ne pas respecter son devoir, donc se condamner au deshonneur. Il fallait donc tuer Kazu. Kakita Hiruya allait brandir son sabre, de même que Mirumoto Ryu, quand le rônin tomba à genoux et supplia les samurai de l'écouter encore.
Il demandait la parole d'honneur des samurai de pouvoir partir, en échange d'une dernière information qui sauverait l'honneur d'Ayamé-san. C'était à Mirumoto Ryu que revenait la décision : Kazu répéta qu'elle devait jurer sur l'honneur de laisser la vie sauve au rônin. Celui-ci s'enfuirait chez les gaijins et sa route ne croiserait plus celle d'Heibetsu, ni de nos héros.
Grave décision à prendre. Fallait-il faire une entorse au serment prêté à Akuma-san pour sauveur l'honneur de la shugenja Isawa ?
Mirumoto Ryu accepta, en jurant qu'elle truciderait Kazu si jamais elle le retrouvait. Celui-ci implora sa pitié, la remercia à genoux de sa bonté.
Nos héros attendaient la dernière révélation.
Elle était terrible en effet : il y avait un traître au palais d'Akuma-san, et c'était Agasha Nahoko, la shugenja du feu qui accusait Ayamé. Elle était l'âme damnée du maître de Kazu. Elle seulement avait pu glisser des parchemins de maho dans le coffre d'Ayamé...

Jusqu'où croire la parole d'un rônin ? Pendant que, étonnés, les samurai réflechissaient à cette révélation, Kazu partit en courant sans demander son reste. Il grimpa vers les hauteurs gaijins, aussi vite que si les démons le poursuivaient.
Il était plus que temps de redescendre vers le palais Mirumoto, car l'heure de Shinjo avançait dangereusement. Riobe avait redescendu la pente : il attendait à côté des montures. Les Moto étaient déjà bien loin. Ils avaient salué Riobe puis étaient partis. Une intuition suggérait à nos héros qu'ils ne les reverrait pas de sitôt. Ils avaient éliminé les rônins trop génants. Maintenant, ils allaient sans doute rentrer au pays, ou chercher ailleurs un remède à leur souillure...

Comme le temps pressait, Shinjo Kohei, monté sur son rapide destrier, offrit à Isawa Ayamé de la porter sur les ailes du vent jusqu'au palais. Shiba Ikky, quoique l'offre fut bonne, ne pouvait vraiment l'accepter. Elle galoperait à dos de poney à côté de la Licorne. Quant à Riobe, blessé, il assura qu'il rentrerait plus lentement : on avait pas d'inquiétude à se faire pour lui, il serait bientôt au palais.
Ayamé monta derrière Kohei, sur le haut destrier et la Licorne lança sa monture au galop. La shugenja s'agrippait comme elle pouvait, tandis que les poneys de Ryu, Hiruya et Ikky peinaient à suivre. La Licorne passait dans la forêt comme un coup de vent violent, les branches craquants de toutes parts sur son passage, dans le bruit du sol martelé par les sabots fougueux.
Au village que les paysans décoraient, les cavaliers eurent une mauvaise surprise : des hommes armés les attendaient en travers de la route. C'étaient les yakuzas, armés de lames et de serpes de paysans. L'ignoble valetaille ! Alors que ses compagnons arrivaient sur leurs poneys, Kohei demanda poliment à la shugenja de descendre. Les autres samurai mirent aussi pied à terre. Les yakuzas attendaient, faisant tournoyer leurs nunchakus.
Kohei les défia du regard en ricanant, pendant que Ryu, Ikky et Hiruya avançaient pas à pas, menaçants.
La Licorne sortit alors, avec délectation, d'un grand fourreau attaché à son cheval, un magnifique no-daichi, long katana de bataille. twisted Puis il frappa les flancs de son cheval et le lança à l'assaut des yakuzas !
La charge en jeta un à terre, pendant que la lame du no-daichi fendait le crâne d'un deuxième. La Grue, le Phénix et le Dragon étaient arrivés au combat : les sabres jaillirent vivement, taillant bientôt en travers des poitrines yakuzas, dans de grands jaillissements de sang.
Kohei poussait des cris vengeurs et les yakuzas hurlaient sous les coups assénés par les samuraï. Les paysans du village, effrayés, se terraient chez eux.
Les ennemis furent tous frappés à mort. Un lourd silence retomba après cette brève mais fulgurante explosion de violence.
Sans attendre, les samurai firent claquer les rênes des montures, repartant pour le château Mirumoto. Arrivé peu après, Riobe put constater le carnage. Les habitants osaient enfin sortir de chez eux. Il était temps d'appeler les eta pour dégager les cadavres mutilés...

Dame Soleil avait presque disparu à l'horizon. Elle lançait ses rayons d'adieu, orangés presque rouge, quand les cavaliers franchissaient à toute allure la poterne du palais, dans le tremblement du galop.

A suivre... Samurai2
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#22
Ronin Samurai2 Ryu

Je resterai là jusqu'à la fin, on ne me chassera pas temps que je n'aurais pas tout lu Nono
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#23
Par Shinsei ! Voilà déjà trois heures que je suis sur l'ordi !
J'ai la tête en carafe après avoir poursuivi ce récit. J'aime ça tourne, mais c'est fatigant Clown .
Je vais aller mangeaÿ et travaillaih maintenant. Spamafote

Jultey Panda
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#24
Je m'en étais rendu compte pendant la partie bien sûr mais ça apparait de manière flagrante en relisant le texte, j'ai une obligation vis-à-vis de vous tous et en particulier Ryu qui a desobéi à un ordre de son daimyo pour sauver mon honneur Chinese

Il faudra que je solde ça un jour où l'autre 8)
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#25
On est mal alors... Boulet5
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#26
le duel contre le ronin au début du deuxième texte ne s'est pas fini en bain de sang mais le gentil ronin conscient de son infériorité rengaina et vida son sac...

EDIT de Gronico
Correction effectuée + lien du 1er au 2e texte.
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#27
Le conte des 12 heures d'Heibetsu (suite et fin)

HIDA


L'aura dorée de Dame Soleil achevait de s'estomper dans l'obscurité grandissante. Seigneur Lune paraissait déjà à l'horizon, montant dans le ciel.
Fatigués, nos héros revenaient des montagnes gaijins juste à la limite de l'heure accordée par Taro-san. Ce dernier était dans la cour du palais, avec le magistrat Kitsuki, à qui il devait transmettre la demande de duel. Pour cela, il fallait la présence des deux shugenja. Or, si Isawa Ayamé était à l'heure, en revanche, Agasha Nahoko ne se présentait pas. Elle avait peut être était retardée.
En l'attendant, nos héros racontèrent leur périple dans la montagne et les informations arrachées à Kazu. C'était bien sûr révéler à demi-mot que Ryu-san avait dû laisser le rônin s'enfuir : la bushi assura fermement que cette entorse valait largement l'honneur de sauver Ayamé de la déchéance. C'est la shugenja elle-même qui dit que Agasha Nahoko était complice des bandits, qu'elle avait introduit ce parchemin maudit dans le coffre d'Ayamé afin de la perdre. Sans doute la shugenja du feu craignait que son alter-ego du Phénix ne mette au jour sa souillure.
Taro-san dut encaisser cette accusation. De fait, rien ne prouvait la culpabilité de Nahoko-san. C'était une parole contre une autre. Toutefois, quand la shugenja se présenterait, il suffirait d'examiner son omoplate droit : si Kazu avait dit la vérité, on y trouverait la marque de la Souillure...
Nos héros avaient conscience que leur destin était pendu à la parole d'un rônin criminel... Si Kazu avait menti, leur honneur subirait un coup fatal...
Agasha Nahoko ne se présentait toujours pas ; le magistrat s'impatientait. Le capitaine Taro ordonna aux yorikis de fouiller le palais : nulle part on ne put la trouver. Fouiller la ville aurait demandé des moyens trop important, surtout à la nuit tombée.
Akuma-san ne tarderait sans doute pas à rentrer... Taro-san se rongeait les sangs. Que faire ? Où restait la shugenja Dragon ? Qui croire ?
Le champion de Nahoko-san assurait qu'elle viendrait bientôt, que son retard s'expliquait.
Mais chaque minute qui passait renforçait les soupçons sur elle...

Taro invita toute l'assistance à manger un repas et à se reposer des galopades et combats de la journée. Il est vrai que nos héros n'avaient pas épargné leurs efforts, depuis Soleil, pour mener à bien l'enquête et démasquer les crapules. La shugenja était-elle sortie du palais ? Peut-être qu'un yoriki l'avait vue. Mais si jamais elle était sortie déguisée, alors son cas deviendrait grave... Roll_fast
Un des yorikis, posté à la poterne nord du palais avait bien vu sortir une femme qu'il n'avait jamais vu. En faisant un effort de mémoire, il admettait qu'il pouvait s'agir de Nahoko-san. Elle était partie peu après le départ de nos héros vers les repaires gaijins.
Maigre certitude. C'était pourtant la dernière : retrouver la shugenja permettrait de laver les soupçons pesant sur Isawa Ayamé. La poterne nord ouvrait sur un chemin peu emprunté, qui menait au village de la Fortune des Oiseaux.
C'est là-bas que les Crabes étaient partis rejoindre les Moto, après l'expédition au village des Toits-Noirs. Qui sait si Nahoko-san n'était pas partie rejoindre son maître ?...

Il ne fallait pas négliger cette dernière chance. Riobe se proposa sans attendre pour partir vers le village. De même, Hiruya-san et Kohei-san étaient prêt à partir en pleine nuit si cela pouvait laver l'honneur de la shugenja. Taro-san chargea Mirumoto Ryu de prendre la tête de l'expédition et de veiller sur la shugenja Isawa. De plus, le capitaine de la garde confia deux solides bushis à nos héros : rapides et puissants, ils ne craignaient rien des obscurités maléfiques.
A nouveau harnachés et à dos de cheval, nos héros quittèrent le palais d'Akuma-san pour la campagne endormie et noire...
Le cinquième et dernier message délivré par les kamikaze était celui-ci :
"Et quand les ombres triomphent,
L'oiseau noir étend ses ailes."

Terreur

TOGASHI

Escortés des deux solides Bushis Dragons, qui portaient les torches pour éclairer un peu la lourde et froide nuit, nos samurai parcourent rapidement le chemin qui les emmenait vers le village où était allé les Crabes. Leur galop réveilla sur leur passage plusieurs maisons endormies. Il est si inhabituel que des samuraï voyagent de nuit.
Mais le temps pressait trop.

En arrivant au village dit, ils trouvèrent les habitants debout, les maisons éclairées et un grand remue-ménage en train. Le yoriki de garde courut vers nos héros et les avertit que les paysans venaient de trouver les corps des Crabes, tués à coups de sabre. Seul l'un d'eux avait survécu à la bataille. Les samurai mirent pied à terre ; les gens du peuple, affolés par tous ces évènements graves, toute cette formidable agitation, s'écartaient devant la marche résolue des guerriers.
On les amena à la maison du médecin du village.
Les corps de trois Crabes étaient là, recouverts d'un drap. Allongé dans un lit, ensanglanté, respirant faiblement se trouvait Hida Sotan. Isawa Ayamé l'examina rapidement : sa puissante constitution l'aiderait à échapper à la mort. Mais le coup de sabre avait failli porter au coeur. Sa blessure était fraîche. Nos héros virent alors que sa main gauche était rongée par une sorte de lèpre verte, repoussante : la Souillure de l'Outremonde !
Sotan-san put murmurer quelques mots à nos héros : le maître sombre qui avait pris la tête de tous les criminels se trouvait au temple, à la sortie du village. Il allait bientôt partir. Puis Hida soupira : il ne trouvait plus la force de parler ; il devait se reposer.
Aussitôt, nos héros remontèrent en selle. Il ne fallait pas laisser s'échapper la shugenja du feu et son maitre...

Strygger FU-LENG Scyther

A la sortie du petit village se dressait un sanctuaire : deux temples érigés sur deux buttes jumelles. Les deux temples dédiés aux Fortunes des Oiseaux. Des corbeaux, des hiboux, des pigeons et autres volatiles logeaient librement dans ces pagodes. L'obscurité, la nuit, le sentiment de danger donnait aux deux temples des allures fantastiques, obsédantes. De faibles lueurs violacées brillaient à l'intérieur. Autour, tout était noir ; les deux torches faisaient peu pour éclairer. Des paysans arrivaient du village, eux aussi porteurs de flammes. Les bâtisses renfermaient chacune de mortels ennemis pour nos héros.
Mirumoto Ryu, les deux autres bushis Dragon et Riobe partirent vers le temple de gauche. Kakita Hiruya, Shinjo Kohei, Shiba Ikky et Isawa Ayamé allèrent vers celui de droite.

Comme ils montaient la butte pour atteindre le temple, les trois Dragons et le rônin furent attaqués par un groupe de sept de ces combattants souples et traîtres que les paysans appellent ninjas dans leurs légendes. Tout habillés de noir des pieds à la tête, marchant sur des semelles feutrées, ils arrivaient en exécutant des lunes successives pour arriver au contact des bushis. Ceux-ci avaient dégaîné leurs armes ; les ninjas se battaient avec des nunchakus et des serpes tranchantes. Les trois Dragons maniaient leurs six lames. Les deux Bushis adjoints par Taro-san savaient de plus utiliser la technique appelée "Force et rapidité" de l'école Mirumoto : ils frappaient deux fois d'affilée.
Les ninjas se lancèrent à l'assaut, encerclant les samurai. Le combat fut âpre : les bushis ne parvenaient pas à placer leurs coups efficacement. Riobe se battait avec vaillance, mais les coups de nunchaku grêlaient sur lui : frappé à plusieurs reprises, il tomba à terre, vivant mais épuisé. En revanche, un des Bushi après avoir abattu plusieurs ennemis, succomba sous les coups. L'autre Bushi le vengea, aidé de Ryu-san, qui subit aussi de graves blessures.
Les coups avaient plu rapidement, comme une averse. Les sept ninjas étaient expédiés dans l'autre monde, mais la victoire avait coûé cher.

L'autre groupe de samuraï approchait du second temple. De nombreux oiseaux croassaient sinistrement dans les ombres effrayantes. Les silhouettes des armes évoquaient des êtres décharnés et torturés.
Isawa Ayamé restait un pas en arrière. En arrivant devant l'entrée, nos héros virent surgir deux rônins de l'intérieur du temple : ils se postèrent, main sur la garde, devant Shiba Ikky et Shinjo Kohei.
La voix était libre devant Kakita Hiruya. Il pénétra lentement dans le temple, tandis qu'un terrible pressentiment le faisait frissonner...
L'obscurité du temple de la Fortune des Oiseaux était colorée par des torchères à l'intérieur, qui éclairaient des motifs de divinités d'oiseaux.
Du fond du temple, Hiruya vit venir à lui une silhouette imposante, noire, inquiétante. Il entendit retentir une formidable claque. La silhouette passa à côté d'un présentoir creux, rempli de charbons brûlants, qui diffusaient un rougeoiement chaud alentour.
La silhouette était celle d'un grand rônin, portant un masque de démon grimaçant. Son allure n'était pas celle d'un rustre, mais d'un guerrier svelte et élégant.
Kakita Hiruya s'était mis en garde. Le guerrier sombre prononça ces paroles :
"Les esprits déchus de l'Ordre Céleste n'ont d'autre choix que de devenir des démons..."
Sa voix était lugubre et froide.
"Il y a des hommes de valeur égal qui sont ennemis par la force des circonstances, et qui auraient pu être amis ; mais nous, Kakita Hiruya, ni dans cette vie ni dans une autre, nous n'aurions pu être amis... Nous expions la colère des Fortunes Nemesis..."
A ses pieds se trouvait, tenue par les cheveux, Agasha Nahoko, meurtrie, en pleurs. Le guerrier lui ordonna de partir en vitesse. La shugenja s'en alla, la peur au ventre.
Le guerrier s'était mis en garde devant Hiruya-san, à la distance prévue par le code iaijutsu.
"Tu as ce fardeau à porter", répondit notre héros.

Les deux adversaires mortels, choisis par la Fortune de la vengeance, s'étaient mis face à face. Ils entendirent dans leur dos les sabres des quatre duellistes qui jaillisaient des fourreaux. Des cris d'agonie suivirent de peu la frappe du iaijutsu. Deux guerriers s'écroulèrent.
Un souffle d'air glacé parcourut le temple, soufflant au passage plusieurs bougies et torches, agitant légèrement les habits des combattants. Hiruya était parfaitement en position de combat, ferme et prêt à frapper, le corps conforme dans tous ces gestes à déployer la force et la rapidité de l'école Kakita.

Les deux lames furent sorties à la vitesse de l'éclair :Hiruya fut le plus rapide. Il blessa son adversaire. Trop légèrement. Celui-ci manqua son premier coup ; les deux adversaires mirent leurs lames en garde. Kakita dévia un coup, répliqua. Son adversaire bloqua sa lame et contre-attaqua à une vitesse fulgurante. En un éclair, Hiruya-san reconnut là une technique de combat Daidoji !
Hiruya lança à nouveau sa lame meurtrière, qui s'enfonça profondément dans la chair de son adversaire. Ce dernier répliqua mais affaibli, il fut terrassé par l'attaque de la Grue.
Il s'écroula, dos à terre. Il vivait encore. Hiruya allait lui arracher son masque quand une énorme boule de feu fusa soudain en direction du bushi. Hiruya se jeta en arrière, imité par Ikky et Kohei, vainqueurs de leurs duels. Le météore explosa en une énorme gerbe de flammes, qui se propagèrent aussitôt à tout le bâtiment. Les murs en bois furent pris d'assaut par les langues enflammés.
Nos trois bushis dévalèrent la pente, suivis par Ayamé. Tout le temple s'embrasait maintenant ; le gros incendie ronflait déjà, jetant ses terribles lumières alentour. Le toit s'effondrait quand les paysans commençaient à former la chaîne pour l'eau.

En bas de la butte, tous les bushi en vie se retrouvèrent. Le bushi Dragon et Shiba Ikky portaient Riobe bien mal en point, incapable de se déplacer. Kohei le fit monter sur son cheval et partit au pas vers le village. Là, nos héros virent Hida Sotan debout, appuyé sur de rudimentaires béquilles en bois. De larges bandages lui cernaient le torse. Il était lui aussi très affaibli. Il put dire qu'il avait déchu de l'Ordre Céleste. Il s'était associé à des criminels, avait causé la mort de ses hommes. Il partait en exil. Il n'était plus Hida, mais seulement Sotan le rônin. S'il parvenait à racheter son honneur, il demanderait aux Crabes l'autorisation de faire seppuku.

La panique avait gagné le village, mais maintenant, le peuple s'organisait pour mettre fin au terrifiant incendie. Lentement, nos héros suivirent le chemin du retour jusqu'au palais d'Akuma-san.

DIXIEME KAMI

Sous le firmament, nos héros rentrèrent, épuisés et victorieux. Riobe et Ryu furent portés dans un lit, où on se dépêcha de laver et de bander leurs blessures. Ils auraient besoin d'un long repos.
Hiruya-san put assurer à Taro-sama que les fêtes des vendanges se dérouleraient sereinement. Toute menace de gaijin, de rônin ou de créatures de l'ombre avait été châtiée ; il est vrai que les efforts conjugués des Moto, des Hida et de nos héros avaient permis d'abattre quantité de crapules en une seule journée. Les gaijins remontaient haut dans les montagnes, les yakuzas se tiendraient à carreau.
Taro-san se sentait soudain le coeur (et le wakisashi lol ) léger. Les jeunes samuraï s'étaient battus contre des créatures de l'ombre, ils ne pourraient dont être glorifiés pour ça par Akuma-san. Mais ils pouvaient s'honorer de leur dévouement.

La nuit était bientôt finie, Dame Soleil paraîtrait avant peu dans le ciel, pour éclairer la première journée des festivités d'automne.
La porte principale du palais s'ouvrit pour laisser entrer Akuma-san, qui rentrait de sa tournée d'inspection sur son domaine. Il vit toute la compagnie assemblée dans la cours, en bien moindre état que le matin précédent.
Taro-san s'avança, se courba bien bas et assura fièremet à son seigneur que l'ordre était rétabli pour les festivités comme prévu. Akuma-san, et Kakita Yobe à ses côtés, devinaient, en voyant les samuraï, que la journée avait dû etre longue et difficile. Ils étaient loin de se douter de tout. Il faudrait maintenant expliquer en détail à Akuma-san l'ampleur des menaces qui l'avaient menacé.

Akuma-san sourit légèrement, puis souhaita une bonne fin de nuit à ses guerriers.
Taro-san conclut en disant que nos héros s'étaient battus avec honneur, sans espérer de gloire au bout de leurs épreuves. Ils n'avaient comme récompense à présent que de se lever plus tard, juste avant le début des fêtes des vendanges !

Force et Honneur, Samuraï ! Samurai
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#28
A propos des ninjas Vader envoyés : en lisant, le Guide du Maître, je m'aperçois que leurs stats étaient guide-du-maitre compliant.
Ils n'étaient pas spécifiquement touchés par l'Ombre, c'étaient juste des combattants habiles, sans plus.
Par ailleurs, le bandit ou le soldat de base est une bonne lose. Ils n'ont pas 2 à tous leurs anneaux, ils peuvent avoir 3 en Terre, ils sont armés de yari (lance). Difficulté pour les toucher : 12.
Même les gaijins que je vous ai envoyés étaient de l'élite à côté. Wink
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#29
Non les pillards étaient touchés à 10, donc moins bon que les gardes Samurai

Quand aux nija je n'ose imaginer ce que c'est quand ils sont touché par l'ombre surpris
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#30
Oui, les bandits ont des armures +2.
Je vais décidément regarder un peu ces ninjas owned by the Shadow.. Vader
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