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Vampire 2006 - #7 : Les châtiments de Jérémie
#1
VAMPIRE 2006

VII - Les châtiments de Jérémie


Paris, 24 janvier 2006

18h30. Dans le sous-sol de sa tour du quartier chinois, Loren était déjà au travail, expédiant quelques affaires courantes.
- Des nouvelles du Louvre, James ?
- Votre convocation vient de tomber Sire : elle est pour 20h00.
- Bien. Nous irons en avance, pour tâter le terrain dans les salons de l'Elysium.
James s'inclina.
- D'autres nouvelles ?
- Impossible de joindre Sire Puysségur. Le conseil Primogène siège en permanence depuis hier et même pendant la journée. Ils sont à huis-clos au 4e.
Le quatrième désignait familiérement le quatrième sous-sol du Louvre, celui des bureaux politiques. C'était là que le Primogène s'y réunissait pour les affaires les plus importantes ; pour des occasions plus informelles, ils étaient parfois à Versailles ou au musée d'Orsay.
- Dame Satomé vous fait dire qu'elle est en réunion aussi, avec les autres Bourgmestres de Paris. Elle confirme que Béatrice l'Angou est venue lui présenter des excuses hier.
- Oui, l'Angou a un bon contact avec les femmes...
- Enfin, Clémentine Brujah est convoquée aussi ce soir. Elle vous fait dire qu'elle a livré Emmanuel Moncrieff à la police Brujah. Ils n'étaient pas très contents que Moncrieff ne leur ait pas été donné avant. Mademoiselle Clémentine, en tant que maire-adjoint, a invoqué la sécurité du quartier des Tours.

Les deux Ventrue partirent des Tours à 19h00 et à 19h30, François Loren était accueilli à l'Elysium par la Rose, le chef du protocole du Louvre. Le Ventrue fit une entrée remarqué dans les salons : son nom était sur toutes les lèvres. Lui le jeune qui montait, l'ambitieux Dauphin de Paris, l'un des héros de l'attaque contre le Sabbat, l'ancienne éminence grise de la Régence, l'ennemi des Ventrue légitimiste. Relégué au poste de maire-adjoint des Tours, on attendait de lui un coup de force, pour montrer qu'il valait mieux que ça.
Loren nota que les Lasombra étaient déjà là. Les trois sombres personnages parlaient dans leur coin, avec des airs de fins comploteurs. Ils attiraient une bonne partie des regards. D'abord, par l'aura maléfique qu'ils dégageaient naturellement, personne n'étant sûr qu'ils étaient vraiment ralliés à la Camarilla ; ensuite parce qu'on savait qu'ils avaient affronté leurs ennemis du Sabbat. Et encore aucun courtisan ne soupçonnait vraiment ce qu'avaient à cacher Graziella de Valori, Cosimo Santi et Camille.
Loren vint les saluer, suivi, du coin de l'oeil, par l'assistance. Les murmures montèrent d'un ton.
- Sire Loren, dit Santi, nous avons appris que vous étiez le premier convoqué ce soir.
- Je pense que vous serez après moi, c'est dans l'ordre des choses.
- Oui, dit Graziella, à supposer que les éminences du clan Ventrue respectent la logique...
- C'est évident ! sourit Loren.
Il vit qu'il était appelé. L'air soucieux du conquérant que de lourdes tâches attendent, la poitrine bombée, le Ventrue traversa le salon, en faisant mine d'écarter poliment deux personnes qui voulaient lui parler et il passa la lourde porte à battants qu'un huissier referma derrière lui.

Virus

Face à l'assemblée solennelle réunie dans le grand salon, Loren s'assit sur la chaise qui lui était réservée, au centre d'un demi-cercle composé, de gauche à droite, de Sergio, debout près du mur, stoïque ; Sarmont Brujah, le Fléau de Paris (le garant de la sécurité de la ville), supérieur direct de Sergio, assis d'une fesse sur le bord du bureau ; assis derrière le vaste bureau, Sire Ibn-Azul, Prince de Paris ; à côté de lui, debout devant ce même bureau, Sire Vircenko, Primogène Ventrue, délégué du Cercle Intérieur de la Camarilla ; enfin, à l'extrême-droite, debout, essuyant ses lunettes à petits verres ronds, Jérémie Ventrue, Préfet de Paris (le garant du respect des Lois et de la Tradition).
- Nous sommes contents de vous voir, mon infant, dit solennellement le Prince. Encore que nous eussions préféré que cela se produisît dans des circonstances moins dramatiques.
Loren songea que les circonstances étaient en effet assez graves pour que son Sire emploie le subjonctif imparfait... Clever
- Nous attendons de vous, dit Vircenko, que vous nous fassiez un compte-rendu détaillé des enquêtes que vous avez menées ces derniers mois et de ce que vous avez appris concernant le terroriste Shrek.
Loren ne se fit pas prier et résuma ce qu'il avait appris : l'attaque des Tours, Bernard de Latréaumont, la Birmanie, le Lasombra qui avait attaqué maître Octave, la Main Noire... Les dirigeants parisiens eurent droit à un tableau dramatique des mystères de la nuit. Du reste, Sire Loren ne recherchait pas les effets à tout prix, mais le fait était que ce qu'il avait appris avait de quoi glacer le sang, notamment concernant les pouvoirs employés par Shrek, capables de provoquer folie et illusions.
Chacun leur tour, le Fléau et le Préfet lui posèrent des questions, demandant des précisions sur quelques points de détail. Il s'agissait surtout pour eux de bien prendre conscience de l'ampleur du danger.
- Connaissez-vous un certain Anatole, dit Sarmont, d'une voix lourde. Il se fait aussi appeler Lapin de Garenne...
- Oui, c'est un Nosferatu. J'ai eu plusieurs fois recours à ses services car c'est un excellent informaticien.
Loren s'empressa d'ajouter qu'il était d'une moralité douteuse et qu'il tramait de vilains complots.
- Cet homme est actuellement logé au Louvre, dit Sarmont.
- Au 6e, précisa Jérémie le Préfet, laissant apparaître une cruelle petite canine.
Le 6e sous-sol étant celui des prisons.
- Sire Sergio a commencé à l'interroger, poursuivit le Fléau. Nous pensons qu'il a beaucoup à nous apprendre, n'est-ce pas ?
- Oui, Sire. Il en a des choses dans son sac. Il a une résistance exceptionnelle à nos moyens d'aveu mais nous finirons par le briser. Plus dur sera l'échec pour lui.
- Il serait l'heure de retourner vous occuper de lui
- Bien, Sire.
Sergio s'inclina devant les hauts membres de la Camarilla. Il passa à côté de Loren.
Petite tape sur l'épaule.
- Bonne chance, vieux. On se tient au courant.

Le Préfet sourit en coin de cette familiarité qui déteignait dans la solennité de cette réunion.
- Bien, Sire Loren, dit-il en posant ses lunettes sur le coin du bureau. J'aimerais que nous reprenions certains points de votre enquête.
En somme, il fit répéter à Loren tout depuis le début. Cette fois, il eut l'air plus convaincu.
- Et concernant ce petit problème de surpopulation ? ajouta t-il en remettant ses petites lunettes.
- Résolu, Sire. Comme si mon action n'avait pas servi, le Sabbat est passé par là.
- Oui, je vois. Et au sujet de cette infraction mineure à la Mascarade, signalée la nuit dernière ?
- Réglée elle aussi. La Bourgmestre Satomé me l'a certifié.
- Mon infant, dit le Prince en se levant, nous allons maintenant vous laisser à vos occupations et nous vous remercions de votre témoignage.
Loren s'inclina devant tous.
- Vous avez bien travaillé, Sire Loren, dit Jérémie. Continuez comme ça.
Le Préfet était tenté de penser que Loren lui rappelait ce qu'il était à ses débuts.

A suivre... Virus
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Vampire 2006 - #7 : Les châtiments de Jérémie - by Darth Nico - 28-11-2005, 02:02 PM

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