24-09-2003, 01:31 PM
Ce topik "Boulaytitude Abyssale" commençait à s'enfoncer dans... les abysses justement. Il était temps qu'il remonte, avec un bon p'tit :
3615 My Life au Supermarché !!! 8)
Je vais au supermarché ce matin avec ma soeur.
Pendant qu'elle choisit des fruits, je vais prendre des barquettes de viande.
Il faut savoir que je suis enrhumé ces jours-ci, donc un peu dans le coton. Bon, donc je suis en train de choisir la viande quand qq1 à côté de moi me dit :
"Salut Nico ! Comment ça va !"
C'est Olivier, un copain de primaire et de collège.
On était un groupe de copains en 6e et 5e, il en faisait partie. A partir de la 4e, on s'est perdu de vue, et on s'est croisé qqes fois par an depuis. Aux dernières nouvelles (quand on s'est croisé au printemps), il ne fichait rien : ni étude ni boulot.
/! Boulaytitude level 1 activated.
Nico : Tiens salut Olivier ! Comment ça va ?
Olivier : Ça va, et toi ? Tu choisis ta viande ?
N : Hé ouais, comme tu vois... [blanc de qqes secondes] Et alors toi ?... Qu'est-ce que tu fais cette année ?
O : Oh ben je joue au tennis, je joue à Vanves, au stade.
N : Ah oui, d'accord. [Je comprends alors qu'il ne fiche toujours rien...]
O : Et toi, qu'est-ce que tu fais ?
N : Ben je suis encore en philo à la Sorbonne.
[Et c'est là que la boulaytitude commence en force. Il faut préciser qu'il avait les mains vides. Il avait plus l'air de tourner en rond dans le supermarché que d'y faire des courses.]
O : Ah ouais ! T'es en philo ! Je m'en souviens, on en avait parlé quand on s'était vus... Moi aussi tu sais, je suis philosophe dans ma tête. Moi aussi je fais de la philo, un peu, comme ça tu vois, pour réfléchir.
N ( :shock: mais n'en montrant rien) : Ah bon ?... Tu réfléchis à de la philo ?
O : Ouais, je m'intéresse au monde, à la société...
N (prudemment) : Et tu lis des livres, un peu ?
/! Boulaytitude level 2 activated.
O : Moi, oh non !... Je pense dans ma tête. Tu vois, j'ai pas besoin de lire des livres (moi =
dans ma tête). Quand t'es philosophe, tu réfléchis dans ta tête, c'est en toi, tu réfléchis, tu vois ?
N : Ah bon, d'accord... Tiens, viens, je vais aller aux jus de fruits.
On va au rayon susdit, lui qui me colle comme un crampon, qui se met devant moi pendant que j'essaye de choisir dans le rayon. Il commence à m'exposer ses théories :roll: :
O : Tu vois, moi je réfléchis aux valeurs. Les valeurs, c'est important. Les valeurs, c'est le contraire du mal, des choses qui ne vont pas bien. Les valeurs, tu vois, c'est l'amitié, l'amour, le partage... c'est la société, la fraternité, la communauté, l'aide, c'est la solidarité.
Et au contraire, le monde, il ne suit pas ces valeurs. Et c'est ce qui fait que ça va mal, qu'il y a des choses bizarres qui se passent dans le monde.
N : Ah oui, oui...
O : La société, c'est matérialiste, c'est la concurrence. Et c'est ce qui fait que les gens vont de travers. Tu vois, c'est la matière, c'est le mal, c'est négatif. Au contraire, les valeurs ce sont les idées.
/! Boulaytitude level 3 activated.
Arrive ma soeur. Moi je commence à sentir monter la honte :oops: (encore que pas trop grâce au coltar procuré par le rhume).
O : Tu vois, c'est le contraire des valeurs, c'est la matière, c'est ça le Mal.
N (à ma soeur) : Tiens, steuplé, tu vas chercher les mouchoirs et les paquets de nouilles.
J'ai mis 2 sec à me rendre compte du comique de la situation.
Ma soeur repart de son côté, et moi je repars avec mon boulet attaché à la cheville. En plus, je crois qu'il parlait fort, on devait l'entendre dans tous les rayons alentours
(et il y avait peu de monde). Merci le coltar ! Je continue à prendre mes paquets.
N : Et tu n'as pas envie de travailler, ou d'étudier ?
O : Non, tu vois, parce que travailler pour gagner de l'argent, travailler pour l'argent, non. Travailler pour le plaisir oui, mais tu vois travailler pour travailler, non...
N : Et y'a pas un travail qui te ferait plaisir ?
Il continue dans son discours
, et heureusement, il croise un copain à lui. Enfin, disons un gars avec qui il joue au tennis, qui doit avoir 13-14 ans. :roll: Le gamin est avec sa mère. Celle-ci dit que c'est important de travailler pourtant, qu'elle n'a pas à se plaindre car elle aime son boulot etc.
J'en profite pour m'éclipser discrêtement. Les warnings de la boulaytitude repassent au vert. Ma soeur et moi repartons sans revoir Olivier...
Voilà, c'est un peu malheureux en somme, car je le trouvais sympa ce gars.
3615 My Life au Supermarché !!! 8)Je vais au supermarché ce matin avec ma soeur.
Pendant qu'elle choisit des fruits, je vais prendre des barquettes de viande.
Il faut savoir que je suis enrhumé ces jours-ci, donc un peu dans le coton. Bon, donc je suis en train de choisir la viande quand qq1 à côté de moi me dit :
"Salut Nico ! Comment ça va !"
C'est Olivier, un copain de primaire et de collège.
On était un groupe de copains en 6e et 5e, il en faisait partie. A partir de la 4e, on s'est perdu de vue, et on s'est croisé qqes fois par an depuis. Aux dernières nouvelles (quand on s'est croisé au printemps), il ne fichait rien : ni étude ni boulot.
/! Boulaytitude level 1 activated.
Nico : Tiens salut Olivier ! Comment ça va ?
Olivier : Ça va, et toi ? Tu choisis ta viande ?
N : Hé ouais, comme tu vois... [blanc de qqes secondes] Et alors toi ?... Qu'est-ce que tu fais cette année ?
O : Oh ben je joue au tennis, je joue à Vanves, au stade.
N : Ah oui, d'accord. [Je comprends alors qu'il ne fiche toujours rien...]
O : Et toi, qu'est-ce que tu fais ?
N : Ben je suis encore en philo à la Sorbonne.
[Et c'est là que la boulaytitude commence en force. Il faut préciser qu'il avait les mains vides. Il avait plus l'air de tourner en rond dans le supermarché que d'y faire des courses.]
O : Ah ouais ! T'es en philo ! Je m'en souviens, on en avait parlé quand on s'était vus... Moi aussi tu sais, je suis philosophe dans ma tête. Moi aussi je fais de la philo, un peu, comme ça tu vois, pour réfléchir.
N ( :shock: mais n'en montrant rien) : Ah bon ?... Tu réfléchis à de la philo ?
O : Ouais, je m'intéresse au monde, à la société...
N (prudemment) : Et tu lis des livres, un peu ?
/! Boulaytitude level 2 activated.
O : Moi, oh non !... Je pense dans ma tête. Tu vois, j'ai pas besoin de lire des livres (moi =
dans ma tête). Quand t'es philosophe, tu réfléchis dans ta tête, c'est en toi, tu réfléchis, tu vois ?N : Ah bon, d'accord... Tiens, viens, je vais aller aux jus de fruits.
On va au rayon susdit, lui qui me colle comme un crampon, qui se met devant moi pendant que j'essaye de choisir dans le rayon. Il commence à m'exposer ses théories :roll: :
O : Tu vois, moi je réfléchis aux valeurs. Les valeurs, c'est important. Les valeurs, c'est le contraire du mal, des choses qui ne vont pas bien. Les valeurs, tu vois, c'est l'amitié, l'amour, le partage... c'est la société, la fraternité, la communauté, l'aide, c'est la solidarité.
Et au contraire, le monde, il ne suit pas ces valeurs. Et c'est ce qui fait que ça va mal, qu'il y a des choses bizarres qui se passent dans le monde.
N : Ah oui, oui...
O : La société, c'est matérialiste, c'est la concurrence. Et c'est ce qui fait que les gens vont de travers. Tu vois, c'est la matière, c'est le mal, c'est négatif. Au contraire, les valeurs ce sont les idées.
/! Boulaytitude level 3 activated.
Arrive ma soeur. Moi je commence à sentir monter la honte :oops: (encore que pas trop grâce au coltar procuré par le rhume).
O : Tu vois, c'est le contraire des valeurs, c'est la matière, c'est ça le Mal.
N (à ma soeur) : Tiens, steuplé, tu vas chercher les mouchoirs et les paquets de nouilles.
J'ai mis 2 sec à me rendre compte du comique de la situation.Ma soeur repart de son côté, et moi je repars avec mon boulet attaché à la cheville. En plus, je crois qu'il parlait fort, on devait l'entendre dans tous les rayons alentours
(et il y avait peu de monde). Merci le coltar ! Je continue à prendre mes paquets.N : Et tu n'as pas envie de travailler, ou d'étudier ?
O : Non, tu vois, parce que travailler pour gagner de l'argent, travailler pour l'argent, non. Travailler pour le plaisir oui, mais tu vois travailler pour travailler, non...
N : Et y'a pas un travail qui te ferait plaisir ?
Il continue dans son discours
, et heureusement, il croise un copain à lui. Enfin, disons un gars avec qui il joue au tennis, qui doit avoir 13-14 ans. :roll: Le gamin est avec sa mère. Celle-ci dit que c'est important de travailler pourtant, qu'elle n'a pas à se plaindre car elle aime son boulot etc. J'en profite pour m'éclipser discrêtement. Les warnings de la boulaytitude repassent au vert. Ma soeur et moi repartons sans revoir Olivier...
Voilà, c'est un peu malheureux en somme, car je le trouvais sympa ce gars.