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Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare
#2
¤CRISTAL AGE¤

Du système de Barab, la première planète était la seule habitable. La seconde était un monde glaciaire et la troisième une géante gazeuse. Les trois planètes étaient en orbite d'une naine rouge qui émettait surtout des rayons infrarouges et ultraviolets radioactifs.
Sur Barab I, le jour ne durait que six heures, durant lesquelles la planète était invivable pour la plupart des créatures, en raison de la chaleur étouffante et des rayons mortels émis par le soleil mourant.
Une vieille plaisanterie circulait à propos de cette planète : comment appelez-vous les invités sur Barab I ?... Des proies !
Les Barabels avaient toujours eu la réputation de faire des mercenaires particulièrement efficaces et cruels. Plus étonnant, et moins connu, est le voyage, il y a de cela plusieurs siècles, de Jedi venus en mission pacifique. Les Barabel en avaient gardé un souvenir si vifs qu'ils s'étaient pris d'un immense respect pour les membres de l'ordre.
C'était sur ce monde, une trentaine d'années avant la bataille de Yavin, que Konen était né.

Le général se leva de son siège, où il était resté quelques minutes, en colère contre la galaxie entière. Ses subordonnées filaient doux dans ces moments-là.
- Peake viendra forcément ici, grogna t-il à l'attention de l'assistance. Il ne sera pas seul. Que l'équipage se tienne prêt à les recevoir.
Et il se leva de son siège, pour se retirer dans sa salle d'entraînement, sa queue battant nerveusement le sol. Là-bas, il s'enferma, refusant d'être dérangé et se plongea dans une profonde transe du côté obscur.

La forêt sauvage de Barabel, une douzaine d'années avant Yavin.
Ils étaient un groupe de jeunes novices, qui devaient faire leur preuve pour entrer dans l'âge adulte. Ils étaient dix à leur départ du village, et ceux qui survivraient seraient admis comme guerriers dans la tribu. Les autres n'auraient que ce qu'ils méritaient selon leur faiblesse : une fin pénible entre les mâchoires à deux rangées de dents d'un Durgolosk, le pire prédateur de la planète. La lumière rouge du soleil embrasait la planète, à l'heure où seuls les Barabels peuvent s'aventurer au-dehors, tandis que la plupart des espèces doivent s'enterrer en attendant la nuit.

A cette époque, Konen était encore Hark, jeune dont le nom changerait s'il devenait adulte. Le groupe était parti depuis trois jours. Des dix du départ, il n'en restait déjà plus que quatre. De ceux restants, Hark passait pour le plus faible. S'il n'avait survécu, ce ne pouvait être que par chance. Il n'avait pas tellement de muscles, ni une très bonne vue, ni beaucoup de réflexes. Dans les combats entre jeunes au village, il se faisait toujours traîner dans la poussière et sa mère avait honte d'aller le chercher, en sanglots au milieu du village, pendant les autres rentraient triomphants dans leurs familles.
On pensait donc qu'il serait le premier à succomber à l'épreuve. Mais les trois autres qui restaient devaient s'avouer que Hark le Faiblard était encore debout ! Et quand on est plus que quatre face aux Durgolosks, le pragmatisme barabel conseillait de se serrer les coudes !

Sur Barab I, il y avait toujours eu la guerre. La guerre qui unit les famille et les détruit. La guerre qui forge les guerrier et les abat. La guerre qui fait exulter de rage et vous humilie, qui vous élève et vous écrase. C'était la Loi. Se soustraire à la guerre, c'était une lâcheté, une infâmie.
La guerre pouvait se faire entre villages, ou dans les villages entre chefs de famille. Elle pouvait se faire aussi entre races. Les Barab peuvent avoir plusieurs couleurs de peau : blanche, verte, marron, rouge, noire... Autant d'occasion de prouver la supériorité d'une couleur sur les autres. Hark appartenait aux Rouges, race inférieure à l'époque, car elle avait été jugée responsable de nombreuses défaites guerrières.
Et c'était un Rouge qui avait été responsable de la colère du grand humain en armure noire et qui respirait mal ("Dorsse Vodor", dans le langage un peu frustre des habitants), quand ce dernier était venu pour dire que son Empire dominait à présent toute la galaxie. Le chef Rouge avait défié en duel le grand humain. Mal lui en avait pris. Il était mort coupé en deux par l'épée rouge du terrifiant guerrier -qui avait ensuite entrepris un massacre en règle de ses proches. Depuis ce bain de sang, les Barabel s'étaient sagement soumis à cet Empire et y servaient même comme mercenaires. Inutile d'ajouter que depuis lors, il était mal vu d'avouer son admiration pour les Jedi...

Dans la forêt, Hark avançait en compagnie de deux Verts et un Marron. Un Durgolosk surgit brusquement, qui avait grand faim comme en témoignait l'abondante bave qui coulait d'entre ses crocs aiguisés. Il se jeta sur les deux Verts, prenant leurs têtes dans sa gueule énorme et croqua dedans un bon coup. Hark et le Marron virent les corps de leurs compagnons tomber à terre, rejetés d'un coup de gueule par le monstre qui secouait la tête pour se débarrasser du bas du corps pour manger plus facilement le haut.
Profitant du repas que s'offrait le Durgolosk, les deux survivants s'enfuirent. Ils revinrent vers leur village, car ils avaient "tenu" le temps nécessaire dans la forêt. Ils avaient survécu, mais ils revenaient la tête basse. Les autres groupes avaient pris des proies, pas eux. Les cadavres des Durgolosk seraient dépecés et on mangerait rituellement certaines parties "nobles" (le cerveau, le coeur...) pour s'en approprier la puissance.
Malgré cet échec, Hark et le Marron pourraient devenir adulte. Mais ils ne deviendraient sans doute pas des guerriers, plutôt des serviteurs corvéables à merci : ceux qui ramassent les corps, portent les armes, rebatissent les maisons ou travaillent sur les routes On ne leur adressa aucune félicitation. Les familles auraient préféré apprendre qu'ils étaient morts au combat. Hark allait retourner chez lui quand l'autre, le Marron, s'exclama soudain :
- C'est de sa faute ! Sa faute à lui, Hark le Faiblard ! Il nous a fait perdre ! Il porte le mauvais oeil !
Aussitôt les autres, les vainqueurs, crièrent que le Marron avait raison ! Il fallait un coupable à cet échec et Hark, le Rouge, le Faiblard, ne pouvait qu'être responsable ! Il s'en fallut de peu qu'il soit lynché aussitôt.
Mais le chef du village s'interposa, exigeant qu'on respecte les traditions : Hark serait mis à mort, mais le soir-même, pendant les festivités. Ainsi, on célébrerait la victoire des nouveaux adultes en purgeant le village de celui qui portait la malchance.
On emmena le Faiblard dans une case à part, solidement gardée. Le village retrouva le calme, en attendant de laisser éclater une haine encore plus noire au moment du sacrifice. Il fut convenu que c'est le Marron qui porterait le coup fatal à son compagnon.

Doublelame

Les deux Z-10 quittèrent Korriban et réglèrent leurs astronivageurs sur les coordonnées de Djun. Gaeriel avait décidé d'aller délivrer sans tarder les officiers de sa flotte, sans penser aux dangers qui pouvait les attendre là-bas.
Une flotte légère de la Ligue d'Expansion Barabel surveillait les lieux mais les talents de pilote de nos héros leur permirent de tromper la surveillance des Barabels. Ils plongèrent dans l'atmosphère toxique de la planète et en cherchèrent le quartier général. Ils n'avaient pas senti la présence de Konen dans l'un des destroyers.
- Je repère un camp militaire de bonne taille sur mon senseur, signala Baelun.
- Allons voir là-bas dit Gaeriel.
Les deux Z-10 se posèrent à bonne distance et nos héros finirent à pied. Des droïds de surveillance les repérèrent mais ils furent abattus à coups de blaster. Les trois Jedi s'étaient mis en garde. Cyrillis et Merwyn lancèrent des Vagues de Force qui firent chuter les IG en surveillance sur les murs fortifiés, pendant que Gaeriel déblayait le terrain à coups de vibro-blaster.
Les quatre héros entrèrent dans le bâtiment en découpant proprement la porte. A l'intérieur, plusieurs groupes de droïds s'étaient mis en position et ouvrirent le feu. Les Jedi sautèrent par-dessus les tirs et atterrirent dans le dos des droïds, qu'ils découpèrent en vitesse, leurs sabres virevoltants entre les rangs adverses. Ils leur rentraient dedans comme dans du beurre ! Ils les moissonnaient-battaient !
Pas une seule créature vivante à l'intérieur. Tout était automatisé, le fonctionnement comme la défense de la base. Ils se rendirent vers le coeur des installations, où des droids K5 ne furent pas plus heureux pour les retenir. Ils finirent découpés proprement au laser, tas de ferrailles bons pour le recyclage !
- Il n'y a personne ici, s'exclama Katarn.
Cyrillis, qui avait emporté un senseur, donna l'alerte :
- L'air au-dehors devient toxique !
Ils se hâtèrent de verrouiller les portes. Ils étaient prisonniers du hangar, pendant qu'au-dehors tombaient des bombes chimiques qui, sous la pluie acide, répandirent une épaisse fumée verdâtre.
- Nous allons encore devoir abandonner les Z-10, soupira Gaeriel, plutôt amusée en fait de la consommation qu'elle faisait de ces appareils.
Ils voulurent s'approcher d'un des appareils de transport mais Merwyn cria :
- A terre !
Cyrillis fut le seul à réagir un rien trop tard.
Le souffle de l'explosion le jeta à terre. Les autres avaient bondi à temps.
Kyle se précipita dans la fumée et tira Baelun en arrière. Il lui administra en vitesse un medpack pour calmer la douleur.
Plus de peur que de mal, ceci dit. Le Jedi avait été secoué, mais il n'était pas blessé.
- Vous allez juste puer le roussi, conclut Katarn.
- Je suis trop vieux pour vos aventures Gaeriel...
- Allons Cyrillis, vous êtes dans la fleur de l'âge, dit Katarn en l'aidant à se relever. Vous rajeunissez chaque jour.
- Pas d'insolence, jeune homme, tu veux.
- Emmenons-le à l'infirmerie, dit Gaeriel. Il doit bien y en avoir une ici. L'endroit a été déserté de ses occupants vivants, mais il y en a eu.
Ils purent arriver au bloc opératoire par les couloirs climatisés, pendant qu'au-dehors le brouillard vert s'épaississait encore.
On allongea Cyrillis pour s'assurer qu'il n'avait pas de lésion interne.
Pendant que Katarn manipulait les scanners médicaux (un agent spécial doit savoir tout faire après tout !wink, Gaeriel se concentra pour entrer en communication avec Sacratiff. Il était bien là, dans un des vaisseaux en orbite.
- Fuyez ! cria l'officier, le général Konen est là ! Il vous a pris au piège !
- Je sais, dit Gaeriel. L'air est irrespirable au-dehors. Mais nous n'avons pas le choix. Nous sommes venus vous délivrer, nous ne repartirons pas sans vous. Nous n'avons pas d'autre choix que de l'affronter et nous emparer de son vaisseau pour repartir.
- C'est de la folie !
- Ma décision est prise, capitaine Sacratiff !
Elle "coupa" la communication télépathique.
- Comment va Cyrillis ?
- Bien, dit Katarn qui finissait de scanner le Jedi. Pas de fracture, pas d'hémorragie.
- C'est juste l'heure de ma sieste, que voulez-vous ! Si je saute ma sieste, je ne suis plus bon à rien.
- Ils n'ont plus de places, dans les "homes" sur Corellia ! Alors, on est bien obligés de vous garder.
- Si vous aviez été élève dans ma classe de "premières années" à l'Académie, vous ne seriez pas devenu si insolent, Katarn !
- Désolé monsieur le professeur, mais là, j'ai l'impression qu'on a reçus une punition collective de Konen.
- Il va bien falloir trouver un moyen de quitter cet endroit, dit Merwyn. Dès qu'il le veut, Konen peut nous faire bombarder.

A suivre...Doublelame
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Rots ¤Cristal Age¤ - Episode III : Konen le Barbare - by Darth Nico - 18-01-2007, 01:19 PM

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