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1er Episode : Sur les routes
#25
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE


<span style="color:#008000">4e chapitre : Le Lotus Noir</span><!--/sizec-->

L'installation de Maya chez Patron-san ne se fit pas sans provoquer des aigreurs. Manji lui tournait le dos tant qu'il pouvait. Katon lui parlait juste ce qu'il fallait. Fujio lui apportait son riz sans rien dire.
Rintaro s'assurait que tout allait bien pour elle. Il était mortellement inquiet de la réputation qu'allait lui créer la présence de cette fille chez lui. Tout le monde n'avait pas reconnu en elle la favorite du capitaine Jukeï, mais il y avait des gens au courant. La réunion des patrons de la basse-ville avait été un échec. Certains croyaient que Rintaro et Toshikondo avaient organisé cette réunion pour livrer tous les gangs d'un coup au Gozoku.
De fait, personne n'était plus avancé sur la tuerie du gang Hotori. Rintaro reprit contact avec les autres patrons, qui étaient refroidis. Certains avaient perdu des rônins dans l'affaire, qui étaient partis loin de cette ville et d'Otomo Jukeï.
- Il faudra quand même bien faire justice pour Hotori, sa famille et ses hommes, maugréait Rintaro.
- D'accord, lui répondait-on en substance ; trouve-nous les coupables et on viendra t'aider à les arrêter.
On entrait dans la mauvaise saison. Le doux temps de l'automne faisait place à la bise et aux frimas.
Fujio fut souvent envoyé en dehors de la Fleur du secret pour prendre des informations en ville. C'était souvent décevant.
- Rien de nouveau ? demandait régulièrement Patron-san.
- Il y a bien quelques rumeurs qui courent...
- Comme toujours... Dis quand même.
- Des histoires qui traînent... des vieilles histoires. Sans doute des légendes, patron, mais je vous le dis quand même...
- Alors, quoi ?
- On dit que la tuerie des Hotori serait le fait... du Lotus Noir...
Rintaro ne répondit rien et gratta son menton mal rasé.
- C'est ce qui se dit en ville ?
- Oui. Le bruit se répand...
- Dans ce cas, c'est gênant.
- Bon, tu vas reprendre tes gardes ici.

Rintaro s'en alla, pensif, puis franchement mal à l'aise. Il alla parler à Manji, qui prenait son tour à l'entrée arrière de la boutique.
- Dis-moi, demanda-t-il au rônin, tu as dit que le Gozoku cherchait des kokus impériaux ?
- Oui...
- C'est d'ailleurs ce que recherche cette folle de Maya, dit Rintaro, à voix basse.
- Oui, dit Manji. Elle en parle dans tous les bistrots où elle rentre.
- C'est une catastrophe. Si ne trouvons pas ces kokus, Jukeï et sa clique vont venir les chercher à coups de katanas !
Il appela Katon.
- Ecoutez, les enfants, on va commencer par faire le ménage chez nous. Je veux dire que ces fichus kokus peuvent se trouver n'importe où en ville. Qui sait où ceux qui les ont volés ont pu les cacher ?... Alors, vous allez retourner les chambres à l'étage et nous, avec Fujio, on va fouiller au rez-de-chaussée. Compris ?
- Compris.
Rintaro réunit ses serviteurs et lança les fouilles. Il avait un mauvais pressentiment. Il supervisa les recherches dans sa propre maison. Une fois qu'il aurait "balayé devant sa porte", il pourrait lancer des recherches ailleurs dans la basse ville.
Nerveux, Rintaro ne cessait de se ronger les ongles pendant qu'on fouillait derrière les meubles, qu'on étudiait les lattes du plancher. Pendant qu'on déplaçait les ustensiles de cuisine et les bassins de la salle d'eau. Ses tapis précieux, ses livres de comptes.
- Il faudra que je profite de ça, se dit-il, pour faire l'inventaire de mes biens...
On déménageait tout. Au bout de deux bonnes heures, on n'avait rien trouvé de suspect. Cet effort n'était pas perdu. Rintaro retrouva des boutons de kimonos sous un lit et un vieux porte-bonheur qu'on lui avait offert, derrière une armoire.
Content, s'estimant touché une nouvelle fois par la grâce, il monta à l'étage. Seulement, il savait ce que c'était, d'être touché par la grâce : d'abord, c'est le Gouverneur qui vient chez vous... et ensuite c'est Maya qui s'installe.
Alors, la grâce à ce prix !

Rintaro fit craquer ses doigts, alors que craquaient les marches de l'escalier.
- Vous trouvez quelque chose les enfants ?
Manji et Katon étaient avec Maya dans la chambre de cette dernière. Elle avait accepté d'aider à fouiller.
- Toujours rien, vous autres en bas ?
- Non, patron ! lança Fujio.

- Patron, je crois que j'ai quelque chose, dit Katon.
Rintaro pâlit. Le rônin tenait une plaque dorée, gravée de sigles complexes. C'était bien un koku impérial !
- Ce n'est pas le mien, dit Maya... On m'en a donné un, comme modèle, mais ce n'est pas celui-là.
- Il était caché sous une latte, dit Katon.
- Malédiction, dit Rintaro, qui préféra s'asseoir.
Un koku volé chez lui !
Patron-san avait l'impression que le shinsen-gumi allait le sentir, à distance, et il les voyait déjà débarquer chez lui, en cassant tout, avant de l'emmener dans une salle d'interrogatoire...
- C'est une catastrophe, les enfants. Il faut savoir qui a fait ça...
- On va interroger le personnel, dit Katon.
Manji aida son patron à se relever. Il se fit apporter une bouteille de saké de secours et but directement au goulot.
Il s'essuya la bouche et dit :
- Oui, qu'on réunisse tout le monde ! Et que ça saute !


Samurai

Ce fut long. D'abord, tout le personnel de la maison, dont certains étaient là depuis leur plus jeune âge. Il fallut pourtant les soupçonner. C'est Katon qui leur parla, leur expliquant pourquoi ils avaient intérêt à dire ce qu'ils savaient. Seulement, ils avaient tous l'air innocent, et en tous cas, terrifiés d'être soumis à cet interrogatoire. Oui, innocents. Ce qui soulageait bien Rintaro ! Quand il disait qu'il n'employait que des gens honnêtes !...
- Qui d'autre passe dans la maison ? demanda Katon.
- Les clients... mais aucun ne monte à l'étage.
- Ça pourrait être un client, dit Fujio, qui aurait échappé à notre vigilance.
- Dans ce cas, c'est fichu, dit Rintaro. Il passe trop de monde ici !
Ce n'est pas la colonne "gain" de ses livres de comptes qui allait dire le contraire !
- Il y a aussi les eta, dit Fujio.
- Tiens, c'est vrai, ça...
Eux, il les aurait bien vus en coupables !
- Va me les chercher, Fujio !
Ils n'étaient pas tous dans la maison. Certains, qui s'occupaient des excréments et des ordures, faisaient la tournée des maisons de la basse-ville, et habitaient dans un quartier à part, à la périphérie de la Cité.

Samurai

Il ne fallut pas tellement de temps pour retrouver les etas qui passaient à la Fleur du secret. Katon les réunit et claqua des doigts pour faire apparaître une petite flamme.
- Je suis pressé. J'ai besoin de savoir qui parmi vous a introduit cette plaque d'or chez Patron-san. Sachez que cela durera ce que ça durera, mais je saurai qui d'entre vous est coupable.
Katon les regardaient, et ils voyaient ces impurs trembler comme des souches.
- Si le coupable avoue, les autres pourront repartir en paix. Sinon, vous resterez là. Et nous nous occuperons nous-mêmes de faire justice. N'espérez pas que le clan du Lion vienne à votre aide. Jamais ils ne se mêleraient de vos affaires, vous le savez.
Katon agrandit la flamme qui dansait au bout de ses doigts. Il y en eut un qui finit par avouer. Il était de la corporation des laveurs de latrines. Fujio l'attrapa, ce pauvre être qui tremblait, et on laissa repartir les autres.
Le coupable fut emmené chez Patron-san, à la cave. L'interrogatoire ne dura pas longtemps : la poigne du gros Fujio eut vite raison de la résistance de l'eta. Il avoua qu'on l'avait payé une forte somme pour dissimuler ce koku en ville. Il avait agi pendant la réunion des gangs yakuzas.
- Et combien yen a-t-il d'autres, de ces kokus ? glapit Rintaro, hors de lui.
- Je l'ignore !...
Après quelques claques de Fujio, il s'avéra qu'il devait vraiment l'ignorer.
- C'est une catastrophe, dit Rintaro, qui s'épongeait le front. Un koku trouvé chez moi !... Moi et ma famille sommes bons pour une malédiction sur sept générations !
- Peut-être pas, dit Katon. Nous allons retrouver les kokus volés. Et la basse-ville échappera à la colère du shinsen-gumi.
- Facile à dire, dit Rintaro. Comment tu comptes t'y prendre ?
- L'eta va nous donner une adresse, dit Katon. L'adresse des commanditaires.
L'eta s'était mis à pleurer.
- Si je vous le dis, ils vont exercer des représailles terribles... sur ma famille, sur nous tous...
- Les représailles, c'est nous, dit Fujio.
- Tout à fait, dit Manji, posément. Nous allons retrouver ces canailles et les châtier comme elles le méritent.
- Allons, qui sont tes commanditaires ? demanda Rintaro.

L'interrogatoire fut encore long, et pénible, pour tout le monde.
Rintaro renvoya ses deux rônins surveiller l'entrée. Pendant ce temps, Fujio finit d'obtenir les informations recherchées.
- C'est bien ce que je craignais, dit Patron-san, de retour de la cave, à Katon et Manji. Ce crétin d'eta s'est fait mettre le grappin dessus par le Lotus Noir.
- Le Lotus Noir ? Nous n'avons pas entendu parler de ce clan.
- Ce n'est pas vraiment un clan. C'est une organisation secrète. Un clan oui, mais sans visage, sans bâtiment. Sans membres connus. Une sorte de clan fantôme... Nul ne sait qui sont ses membres. Mais c'est sûr que seul le Lotus Noir pouvait oser s'attaquer à des collecteurs d'impôts. C'est eux, aucun doute, qui ont volé les kokus.
- Qui est à la tête du Lotus Noir ?
- Si on le savait ! Les pires rumeurs circulent : un démon buveur de sang, des esprits, des créatures souillées...
- Et la tuerie chez les Hotori ?
- Le Lotus Noir aussi, sans doute, dit Rintaro. Eux seuls pourraient organiser un tel massacre, au risque d'embraser la basse-ville, et d'attirer les foudres du Gouverneur.
- Pourquoi les Hotori ?
- Je ne sais pas, dit Patron-san. Vengeance ? Peut-être que les Hotori savaient pour les kokus... Qu'ils étaient prêts à parler au Gouverneur.
- Oui, c'est bien cela, dit Maya.
On l'avait un peu oubliée !
Mais elle n'avait rien perdu de la dernière conversation. Elle rapporta ce que le capitaine Jukeï lui avait dit : que la veille de la tuerie, un émissaire des Hotori avait demandé à rencontrer le shinsen-gumi. Il s'apprêtait à livrer des informations sur les kokus volés.
- L'eta a donné l'adresse de ses commanditaires ? demanda Manji.
- Oui, c'est une bicoque dans le quartier des ébénistes.
- Bon, alors ne perdons plus de temps, dit Manji.

On était en milieu de journée. Manji et Katon partirent d'un bon pas. L'eta avait donné le signalement de ses deux commanditaires. Leur description rappela franchement celle de deux rônins déjà aperçus, juste avant que nos héros n'arrivent en ville. Un gros borgne et un mince avec des cicatrices sur le visage.
L'endroit ne respirait pas la rose. C'était dans une ruelle crasseuse, où les ramasseurs d'ordures ne devaient pas souvent passer.
Katon défonça la porte et s'apprêtait à mettre le feu à l'un des rônins pour faire parler l'autre. Mais les deux affreux n'étaient pas là. Par terre, un corps étendu, les mains ligotées dans le dos.
Un grand rônin aux longs cheveux déjà grisonnants. Yojiro !
- C'est bien Yojiro, dit Manji, qui se hâta de défaire ses liens.
Une claque permit de ranimer le rônin.
- Par la Muraille...
L'ancien Crabe gémit. Il avait une Muraille sur le crâne ! Et des démons lui martelaient l'intérieur des oreilles !
- Yojiro, que s'est-il passé ?
Le rônin s'assit et se prit la tête dans les mains. Il avait mal, il avait froid, et surtout, son gémissement le laissa entendre, il avait honte.
- J'ai essayé de gagner de quoi croûter... Et je me suis fait embarquer dans une salle histoire...
- Où sont les deux rônins ?
- Partis... Ils m'ont assommé, parce que je refusais de les suivre. Il y avait du monde dehors... Une patrouille d'Ikoma. Ils passent rarement par ici. Une chance, sans quoi ils m'auraient égorgé. Au lieu de cela, ils sont partis.
- Qu'as-tu fait ? demanda Katon.
- Ils m'ont proposé de gagner beaucoup d'argent facilement... Pas loin d'un koku !... Il fallait se débarrasser d'une famille...
- Les Hotori...
- Oui, les Hotori... Nous étions cinq. Eux deux, moi, et d'autres bras armés, partis depuis. Il y avait des femmes et des enfants... J'ai pris l'argent, et après notre descente là-bas, j'ai décidé de ne plus recommencer. Ils n'ont rien dit. Mais ils sont revenus me voir. Ils voulaient encore louer mes services. J'ai refusé. Ils m'ont dit que je risquais gros, qu'ils me retrouveraient...
- Ils ont parlé d'un lotus ? demanda Manji.
- Oui, "Lotus Noir", c'est le nom de leurs chefs, si j'ai bien compris.
- Ils sont partis il y a longtemps ?
- Non, non...
- Par où ?
- Porte sud-est, vers les montagnes.
- Ne perdons plus de temps.

Manji et Katon ressortirent en vitesse. Pressés de rattraper les deux rônins. Et aussi de fuir l'odeur infect de la bicoque et de s'éloigner du misérable Yojiro, qui s'était vraiment sali les mains.
- Tout le monde n'a pas la chance, comme nous, dit Katon, de tomber sur une crapule à peu près honnête comme Rintaro...
- C'est vrai, dit Manji, mais tout de même... S'attaquer à des femmes et des enfants...

Nos deux héros arrivèrent en milieu d'après-midi à la porte sud-est et payèrent le garde de l'entrée pour savoir si les deux rônins étaient bien passés par là. C'était le cas.

Samurai

Nos héros partirent dans la campagne orangée de fin d'après-midi. Ils s'informèrent dans un village, où on leur dit qu'on avait vu passer deux rônins d'aspect effrayant, moins d'une heure plus tôt.
Au pas de charge, Manji et Katon continuèrent leur périple. Ils arrivèrent au bord d'une rivière, où un paysan se plaignait qu'on lui avait volé sa barque. Une seconde était attachée à côté.
- Combien pour ta barque ? Allons, ne rechigne pas, tiens prends cet argent...
Katon arrangea la transaction pendant que Manji embarquait et se mettait aux rames. Ce ne serait pas aussi éprouvant que la traversée des îles de la Mante !
Katon prit une seconde paire de rames et à la force des bras, les deux rônins remontèrent la petite rivière. Alors que le soir tombait, nos héros virent la barque des deux fuyards.
Ils venaient d'accoster et partaient sur un chemin de terre, en direction du sud.
- Arrêtez, arrêtez, leur dit Katon.
- Ils ne s'arrêteront pas. Courons-leur après !
Manji heurta la barque contre le rivage et les deux samuraï sautèrent sur le talus de la rive. Ils coururent vers les rônins, en leur ordonnant de s'arrêter.
Les deux mercenaires se retournèrent et dirent à nos héros d'aller se faire voir !
- Vous avez volé des kokus impériaux !
- Allez vous-en, ou vos têtes rouleront d'ici jusqu'à la ville !
Manji dégaina :
- Nous venons vous demander de vous rendre, et d'aller vous expliquer devant le Gouverneur !
- Tu peux toujours crever !
Le gros borgne dégaina son sabre. Katon invoqua son katana de feu et un bref duel s'engagea entre les deux groupes. Les deux mercenaires étaient des combattants aguerris. Manji reçut une vilaine estocade sous le bras mais il entailla le poignet du gros, pendant que Katon brûlait grièvement le bras de l'autre.
- A genoux ! ordonna Manji.
Les deux vaincus durent obéir.
- Vous allez venir avec nous maintenant, dit Katon en promenant son katana près de la gorge des deux tueurs.
- Vous êtes fous de travailler pour le Gouverneur !
- Nous essayons d'éviter à la basse-ville de se faire massacrer à cause de vous !
- Pourquoi défendre cette ville minable ?... Le Lotus Noir peut vous rapporter bien plus ! Des lames comme vous ! Vous gagneriez des kokus et des kokus !
- Taisez-vous, et en avant ! dit Manji.

En début de nuit, nos deux héros arrivèrent à la Fleur du secret. Fujio ligota les deux hommes, et le lendemain, ils furent livrés au Gouverneur... qui les livra à ses interrogateurs etas. Les deux tueurs avouèrent leurs crimes et ils furent exécutés devant Otomo Jukeï. On parvint à retrouver les kokus dans la basse-ville, discrètement, avant que le shinsen-gumi ne se mêle d'aller chercher lui-même.
Deux jours après, Rintaro recevait une importante commande d'alcool de la part du Gouverneur, qui comptait sur lui pour approvisionner ses domestiques.
- Rintaro, fournisseur officieux du clan Ikoma !
"Patron-san" se remit à pleurer de joie, devant la statue de la Fortune... de la fortune, alias Daikoku !

Quelques jours plus tard, Yojiro, pas fier de lui, se présenta à la Fleur du secret. Manji et Katon le regardèrent, sans vouloir lui faire de reproches. Ils comprenaient dans quelle guêpier il s'était fourré.
- Allons, servez-moi à boire, dit le Crabe.
Fujio lui servit un verre.
- Venez boire avec moi, dit Yojiro. Tenez, vous voyez cet argent... (Il jeta une bourse sur la table). C'est ce que j'ai gagné en travaillant pour "eux"... Alors vous savez quoi, on va le boire... Le boire ensemble, pour que je me fasse pardonner... On va le boire jusqu'au dernier zeni... et jusqu'à la dernière goutte !




SamuraiForce et Honneur, Samuraï !Samurai<!--/sizec-->
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1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 28-01-2008, 04:29 PM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 10-02-2008, 05:24 PM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 10-02-2008, 05:25 PM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 11-02-2008, 02:03 PM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 19-02-2008, 01:48 AM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 19-02-2008, 10:33 AM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 19-02-2008, 11:21 AM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 19-02-2008, 11:47 AM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 19-02-2008, 12:03 PM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 19-02-2008, 12:08 PM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 19-02-2008, 12:11 PM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 19-02-2008, 12:22 PM
1er Episode : Sur les routes - by Philou - 19-02-2008, 05:29 PM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 19-02-2008, 06:00 PM
1er Episode : Sur les routes - by Philou - 19-02-2008, 08:00 PM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 01-03-2008, 03:48 PM
1er Episode : Sur les routes - by sdm - 02-03-2008, 11:21 PM
1er Episode : Sur les routes - by Philou - 02-03-2008, 11:50 PM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 03-03-2008, 11:44 AM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 09-03-2008, 05:33 PM
1er Episode : Sur les routes - by sdm - 16-04-2008, 12:15 AM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 20-04-2008, 12:57 PM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 27-04-2008, 01:19 PM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 28-04-2008, 11:26 AM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 01-05-2008, 01:19 PM
1er Episode : Sur les routes - by sdm - 03-05-2008, 02:15 AM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 03-05-2008, 10:22 AM
1er Episode : Sur les routes - by Darth Nico - 07-05-2008, 01:19 PM
1er Episode : Sur les routes - by sdm - 09-05-2008, 10:58 AM
1er Episode : Sur les routes - by Gaeriel - 09-05-2008, 12:36 PM

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