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2ème Episode : Le monde du crime
#3
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'EMERAUDE


Mamoru s’éveilla péniblement.
Il faisait bien chaud. L’endroit sentait la soupe et le thé. Dans la cheminée, du bois craquait.

- Tu as dormi presque une journée… Ces truands t’ont rossé. Si je n’étais pas arrivé…
Mamoru voulut remercier son hôte, mais il n’avait pas encore la force de bouger. Il put ouvrir les yeux. Un homme, qui devait approcher la trentaine. Les cheveux longs, filasses et grisonnants. Une solide carrure. Il parlait avec un accent du sud, comme Mamoru.
- Tiens, bois ce bouillon… Je tiens la recette de ma mère…
Mamoru colla ses épaules au mur et en plusieurs fois, réussit à s’asseoir. Il avait pris une dérouillée comme jamais encore ! Pourtant, sur le Mur, et au-delà, il en avait vu, bien des choses innommables.
- Tu es encore fatigué. Continue de te reposer. Rien ne presse.
Mamoru se rallongea. Il voulut remercier mais il avait sombré dans le sommeil avant de pouvoir articuler un mot.

Samurai

A la Divine chance, certains ne manquaient pas de chance, et ce n’était pas seulement des joueurs !
C’était l’heure de la pause pour les deux nouveaux vigiles de la maison de jeux.
- Excellent, ce poisson…
Katon en reprenait pour la troisième fois. Il avait lancé un défi sashimi à Manji, qui était en passe de le perdre.
- Bon, on recommande ? dit le jeune homme.
- Pour moi, ça ira, dit Manji. Je suis plein comme une outre !
- Moi je vais reprendre un menu Hida. Un bateau full sashimi !
Il y avait trois serveurs rien que pour les deux samuraï. A la table de jeux, quelques clients et les habituels poivrots, accoudés au comptoir, qui avaient à peine prêté attention au changement d’enseigne.

Katon arrosa son poisson de quelques verres de soshu maison.
- Y en a qui vivent, grommelait Rintaro, y en a qui survivent…
- Il a une descente phénoménale, admit Fujio.
Patron-san et son bras droit passaient la journée dans l’établissement, pour s’assurer que tout allait bien et faire passer clairement le message : la maison avait changé de propriétaire !

Katon arrivait à peine à se lever. Manji se désespérait de cette jeunesse, incapable de contenir ses appétits. Rintaro faisait le tour de la pièce et saluait les clients les plus importants. Il dirigeait d’une main de fer le petit personnel, qui courait du matin au soir. Il était partout à la fois, à se demander s’il n’avait pas trois ou quatre frères jumeaux pour surveiller les cuisines, la salle, les salles de jeux privées et les alentours de l’établissement.
- Pressons, les clients ont soif… C’est quoi cette cuisine ? Une cuisine ou une porcherie ?... Où sont les comptes d’hier ?...
Katon somnolait maintenant à la porte, gardant un petit œil pour les gens qui rentraient.
- Debout là-dedans, vint lui dire Rintaro, d’un ton aigre. Tu crois que je te paye à bâfrer ?...
- Non, patron !
- Bon, alors, tu vas aller me voir le groupe de joueurs là-bas… Ils font circuler des drôles de sachets, je n’aime pas trop ça.

Katon se leva avec peine et alla faire le tour de la salle. Il repéré quatre ou cinq joueurs, plutôt jeunes, qui se passaient lesdits sachets et s’échangeaient de l’argent. Katon en attrapa brusquement un en lui faisant une clef de bras.
- Lâche ça... lâche ça !
L’autre laissa tomber son sachet, que Katon prit et ouvrit.
- Tiens, tiens… Mais ce ne sont pas des dés à jouer il me semble…
C’était de la résine marron, gluante.
- C’est un porte-bonheur, dit la petite frappe, je l’ai sur moi pour-
- On n'aime pas trop ce genre de choses dans la maison...
- Mais attendez, je peux peut-être vous refiler-
Il n’eut pas le temps de finir que le gros Fujio l’empoignait et le jetait dehors.
- Dégage de là ! Saleté !... Tu iras vendre tes saloperies ailleurs !
Rintaro fit le tour de la salle et regarda l'assistance, intimidée, qui avait assisté au nettoyage express de plancher.

Le nez dans la boue, le vendeur se releva et cracha. Katon fit deux pas dehors et l’autre prit la poudre d’escampette. Il se cassa la figure deux fois, se releva et courut dans une ruelle.
- C’est mort, lança-t-il, essoufflé, à ses complices… ils ont changé là-bas… plus moyen d'y aller...
- Comment ça ?
- Il a raison !
Katon venait d’entrer dans l’impasse.
Il s’avança vers le groupe de fines crapules. Ils étaient trois.
- Vos trafics, vous irez les faire ailleurs. On ne veut plus de ça chez nous…
- C’est lui, trembla un des vendeurs, c’est lui qui a invoqué le tonnerre l’autre jour !
Farouches, les autres déguerpirent sans demander leur reste.

Katon retourna à la salle de jeux, et dit à Rintaro qu’il ne reverrait plus ces gêneurs.
- Tant mieux…
A la table de jeux, Maya était au milieu des clients. Elle se faisait offrir des petits verres et demandait aux clients de jouer pour elle. Les sommes montaient à mesure qu’elle dénudait un peu plus ses épaules. Rintaro était content d’elle : elle rapportait beaucoup et elle mangeait pour rien.
- Si ça, c'est pas la voie de la sagesse ! concluait-il.
Patron-san la regarda, satisfait, puis aperçut un client au comportement singulier.
- Dis, Manji !
Le rônin s’approcha de Rintaro, qui s’était mis derrière une poutre.
- Tu le vois, lui là-bas, à la table du go… Je dirais qu’il a les manches un peu trop lourdes…
- Je vais voir.
- Tu me l’amènes en douceur vers l’arrière-salle…
Manji s’approcha du suspect. Maya avait perçu le manège et s’approchait également.
- Excusez-moi…
Le type jouait rapidement, devant un adversaire très concentré et qui était largement en train de perdre. Le joueur suspecté leva les yeux et vit juste le sabre de Manji lui entailler la manche. Quatre pièces de jeu en tombèrent.
- Tiens, tiens, tiens… dit Manji.
- Hmm, dit Maya, après mûre réflexion, j’ai l’impression que c’est un tricheur !
« Tricheur » ? Le mot fit le tour de la salle !...
C’était gagné pour être discret ! On pouvait compter sur Maya.

Rintaro s’était retiré dans son bureau. Ne voyant pas venir son « tricheur », il passa la tête par la porte : il vit sa pulpeuse employée empoigner ledit tricheur à bras le corps et, par une prise effectuée avec un cri qui tue, le projeter à travers la salle !
Le malheureux la traversa en hurlant, et atterrit sur le tatami des joueurs de dés !
Il voulut se relever et s’enfuir. Trop tard, Manji lui pointait sa lame sous la gorge.
- Suis-moi.
Le rônin le poussa dans le bureau de Rintaro.
L’autre s’assit, perclus de douleur.
- Oh, Patron-san ! Misère de moi !...
- Il avait des jetons pleins les manches ! lança Manji.
- Grâce à Maya, tout le monde sait maintenant qui tu es, dit Rintaro.
- Par Daikoku, je veux bien vous aider, Patron, mais plus dans ces conditions ! Déjà que la vie pour les gens comme moi n’est pas facile… Alors je veux bien jouer la comédie, mais il y a des limites ! Et je vous rappelle que les informations fraîches sont une denrée rare !

Manji faillit pouffer de rire. La condition d’indic était bien ingrate !

Rintaro soupira. Par un trou dans le mur, il jeta un œil dans la salle : Maya avait repris sa place parmi les clients. On lui payait à boire pour la féliciter de ses pirouettes. Les blagues les plus graveleuses couraient déjà sur elle, sur sa souplesse et ses réflexes de tigresse !

- Bon, revenons à nous, dit Rintaro à son pauvre indic perclus de douleur. Qu’as-tu à m’apprendre ?
- Vous m’excuserez si je demande aujourd’hui un petit supplément… Je vais devoir aller chez mon cousin, qui est masseur, pour me remettre l’épaule en place…
- Tu vas me tirer les larmes, tiens, dit Rintaro, que rien ne pouvait émouvoir, sinon un gros gain –ou une grosse perte !
Il lui jeta quelques piécettes.
- Je t’écoute…

Samurai

Mamoru avala un nouveau bouillon. Des heures durant, dans un demi-sommeil, il avait vu les flammes de la cheminée danser, rapetisser, se raviver et le bercer de leurs charmes.
- Tu as fait une longue route.
- Oui, admit Mamoru.
Il dépassait son hôte de plus d’une tête. On s’était souvent moqué de lui pour sa taille. Il avait l’air d’un géant bien piteux, aujourd’hui.
- Je pense qu’on vient du même coin, toi et moi. Je m’appelle Yojiro.
- Comment te remercier ?...
- On verra les remerciements plus tard. C’est normal d’aider quelqu’un avec qui j’aurais pu combattre, il y a peu encore…
- Merci.
- Pourquoi ils s’en sont pris à toi ?
- Je ne sais plus bien… J’ai bu un verre dans la taverne… En sortant, ils m’attendaient…
- Tu ne les connaissais pas ?
- Non. J’ai entendu une discussion. Ils parlaient d’un truc bizarre… Un pot d’un million de kokus… Oui, c’est ça…
- Un million de kokus ? Tu as bien entendu ?...
Un million ! Le monde aurait disparu quand un homme aurait fini de dépenser cette somme !
- Oui, ils ont dit cette somme.
- Toi et moi, on va les retrouver, tu sais. Et leur faire payer…
- Oui.
- Tu te sens d'attaque ?
- Je crois bien, oui. Je ne vais pas rester allongé pendant des jours encore...

Voici donc nos deux acolytes sur les traces des agresseurs de Mamoru. Un tour en ville leur permit de repérer un des membres de la bande.
- C’est le gang du requin, dit Yojiro. Des teigneux…
Il avait entendu parler d’eux en travaillant pour le Lotus Noir. Le Lotus Noir qui était très bien renseigné sur la plupart des groupes de la basse ville.
Le truand que les rônins avaient repéré quittait un sordide établissement éclairé d’une lanterne rouge : une maison de passe. Il se rendait vers la place du marché. Il manipulait, nerveux, un sachet.
- Il commence bien sa journée, lui, maugréa Yojiro. Viens, on va s’assurer qu’elle se continue bien…
Les deux rônins se mirent sur les traces du truand et le pistèrent le long du chemin qui menait à la place du marché. Là, ils l’observèrent passer d’un étal à l’autre, pour essayer de refiler sa marchandise aux clients. Aucun commerçant n’osait le chasser, dès qu’on avait aperçu son tatouage de requin à l’épaule.
Les deux rônins approchèrent, de façon à être bien vu de lui. Le truand les aperçut et remit le sachet dans sa poche. Yojiro le frôla dans la foule et le bouscula. L'autre lâcha sa marchandise et se dépêcha de la ramasser avant qu'elle ne soit piétinée. Puis il quitta à la hâte la place du marché. Mamoru l’attendait à la sortie, et se mit sur ses pas. L’autre essayait de revenir vers la maison de son gang. Trop tard, à un coin de rue, il fut violemment saisi par l’épaule, jeté en l’air et il retomba dans une flaque d’eau. C’est Yojiro qui venait de le jeter comme un vieux sac d’ordures ! Mamoru approcha. Il dégaina son sabre.
- Laissez-moi… Qu’est-ce que vous voulez !... Vous allez voir si mes copains rappliquent !
- Donne ton sachet, fit Yojiro d’une voix rogue.
- Non !
Il reçut un violent coup de poing derrière le crâne, de la part de Mamoru.
- Donne le sachet !
- Pitié…
Yojiro lui prit des mains. Les deux rônins le tabassèrent ensuite gentiment et ils repartirent.
De retour chez Yojiro, ils ouvrirent le sachet : en anciens Crabes, nos rônins ne pouvaient s’y tromper. Il contenait de la résine d’opium, semblable à celle distribuée aux combattants du Mur pour qu’ils se soulagent de leurs douleurs.
- Bien, on va se remettre à flots avec ça, dit Yojiro.
Le tabassage avait permis de venger un peu Mamoru, en même temps qu'il avait permis d'obtenir l'adresse où le sachet allait être vendu le soir, au cas où il n'y aurait pas eu d'acheteurs "au détail" sur le marché.

Samurai

Le lendemain soir, sur un petit port à la sortie de la ville, à l’heure où une nappe de brouillard recouvrait l’eau et la jetée, et avançait doucement vers les ruelles, deux silhouettes perçaient la grisaille humide.
Les deux Crabes observèrent les enseignes des tavernes de marin. Ils s’arrêtèrent devant celle appelée Les dents de la mer : ils descendirent une volée de marches et pénétrèrent dans une pièce enfumée, étroite, remplie par une dizaine de buveurs. On ne manqua pas de remarquer les deux nouveaux venus.
- Deux bières, dit Yojiro.
Mamoru ne pouvait se tenir debout dans cette petite pièce.

Dehors, dans la brume qui s'épaississait, arrivait une fine silhouette aux formes généreuses. Ce n’était pas une fille à marins, c’était Maya. Envoyée par Patron-san, d’après les informations données par l’indic, elle avait pour mission de trouver un sachet de drogue qui allait être vendu le soir même. Ce n'était pas par souci humain que Rintaro se lançait pas contre les vendeurs de drogue... mais parce qu’il voulait faire place nette dans le quartier entourant la Divine chance.
Dans la taverne, l’acheteur, un petit marin aux yeux farouches, prit peur en voyant les deux costauds qui venaient d’entrer et il sortit en vitesse. Les deux Crabes le suivirent. Ils le retrouvèrent dans la brume, au bord de l’eau.
- Vous, on ne peut pas dire que vous soyez discrets !
- Bon, tu as l’argent ou pas ? dit Yojiro.
- Faites voir votre marchandise.
Mamoru ouvrit le sachet.
- Donnez vite, voilà l’argent.
- Merci…
Le marin s’en alla précipitamment. Les deux rônins laissèrent le quai pour les petites ruelles. Deux pas plus tard, passait Maya, qui avait aperçu les silhouettes dans le brouillard, sans les reconnaître. Au coin du port, le marin se heurtait à une patrouille de soldats du Gouverneur, qui le plaquèrent au mur et le fouillèrent.
- Tiens donc… Ce sont des plantes aromatiques ?
- Attendez, je vais vous expliquer…
- Oui, bien sûr…
Ils le ceinturèrent et l’attachèrent. Depuis leur ruelle, les deux anciens Crabes virent la patrouille emmener leur acheteur !
- Ne nous attardons pas, dit Yojiro.
Maya se retourna : elle vit à son tour les deux soldats emmener un marin. Elle tourna en rond et finit par repartir, bredouille… A son tour, l'indic de Patron-san ressortait des Dents de la mer...
- Il y en a du monde, ce soir, dit l'un des vieux du port, depuis le banc où il passait ses journées.
- La mer est haute, les mouettes volent bas, prophétisa son voisin édenté.

Maya revint à la Fleur du secret et dit qu'elle n'avait pas pu intercepter les vendeurs.
- Tant pis, fit Rintaro… L’essentiel, c’est déjà que ce trafic ne se passe pas chez moi.
- Justement, toussota l’indic, qui était de retour et s’était invité à dîner…
- Quoi justement ?
- Je voulais vous dire…
- Me dire quoi ?...
- A propos de la drogue…
- Quoi la drogue ?
- C’est à propos de vos entrepôts…
- Quoi mes entrepôts ?
- Sur le port…
- Oui j'y possède des entrepôts de marchandises, et alors ?...
- J’ai appris un truc déplaisant…
- Déplaisant ?
- Oui, déplaisant…
- Par exemple, déplaisant comment ?
- Déplaisant comme qui dirait que certains utiliseraient vos entrepôts pour y stocker leurs marchandises à eux et que ces marchandises ne sont pas franchement légales !...
- Déplaisant comme qui dirait que quoi !...
- Vous avez bien entendu…
- Pour y stocker quoi ?
- … de l’opium.
- De l’opium !... Manji, Katon, vous entendez ça… On utilise mes entrepôts, mes entrepôts sur le port, pour y stocker de l’opium !
- Ce n’est pas très gentil de le faire sans vous demander, concéda Katon.
- L’opium est un poison, dit Manji sentencieusement. C’est une drogue réservée aux plus dépravés.
- Qui se sert de mes entrepôts ? rugit Patron-san.
- Je ne sais pas, ce sont des bruits qui courent sur le port…
- Ah, on va voir ça, tiens ! Manji, Katon ! Ce soir, vous irez surveiller les entrepôts !
- Ce soir ?...
- Vous ne croyez pas que je vous paye pour goûter mon riz et mon poisson !
- Non, patron…
- Bien.

De l’opium dans ses entrepôts ! S’il trouvait les coupables !

De retour chez Yojiro, les rônins cachèrent l’argent récolté.
- Tiens, tu sais quoi, on va aller boire un verre pour fêter ça !
- Bonne idée, dit Mamoru.
Avec la chance qu’ils avaient, ils trouveraient peut-être le pot d’un million de kokus sous les pas d’un âne !

Ils allèrent dans une auberge pas trop mal famée et se payèrent un copieux repas. Yojiro était content d’avoir trouvé un congénère, et Mamoru pas mécontent d’avoir trouvé de l’aide dans cette ville mal famée.
- Tavernier, sers-nous du saké, et du meilleur !
Les deux rônins vidèrent quelques coupes, heureux d’avoir réussi à gagner leur vie comme de vrais bons commerçants ! Ils n’étaient pas plus bêtes que d’autres, pour s’adapter à la vie des gens du peuple !
Ils finissaient de s’humecter le gosier quand ils virent arriver plusieurs yakuzas armés. Yojiro jeta un œil vers les cuisines : ils y en avaient d’autres qui attendaient par cette sortie.
Cinq hommes s’assirent dans la pièce, et firent sortir les les autres clients. Les deux rônins étaient piégés.
Un homme corpulent, en habits soignés aux teintes ciel et émeraude, entra dans la pièce et vint s’asseoir à leur table, accompagné de deux gardes du corps.
- Salutations, braves guerriers… Mon nom est Horiu. J’ai entendu parler de vous…
- Moi aussi, dit Yojiro.
Il savait que Horiu était un concurrent de Rintaro, qu’il avait moins de scrupules que lui et une fortune personnelle plus importante.
- Je sais que vous venez de vous frotter au gang du requin… Ce sont des gens que je n’apprécie guère… Vous avez dû gagner un peu d’argent mais ce n’est qu’une fois. Grâce à moi, vous pourriez en gagner plus, régulièrement.
- Tiens, et comment ? demanda Mamoru.
- Il faudrait, dans un premier temps, aider mes hommes, qui ont un travail de nuit à faire…
- Les aider ?
- Ils doivent aller dans un entrepôt, sur le quai des Oiseleurs. Vous auriez juste à faire le gué dehors. Rien de bien sorcier…
- Pourquoi pas, dit Yojiro.
- Je vous payerai un bu. Et ce ne sera qu’un début.
- Juste pour surveiller ?
- Juste pour surveiller. Et intervenir s’il y a du grabuge. Vous voyez, je joue franc jeu avec vous…
- Je pense que c’est correct, dit Yojiro.

C’est ainsi que le lendemain soir, on ne dormit pas tellement, chez les hommes de main de Horiu… ni chez ceux de Rintaro !
Manji et Katon s’étaient postés à l’intérieur de l’entrepôt que les hommes de Horiu venaient « visiter » pendant que Mamoru et Yojiro faisaient le gué dehors.

A suivre...Samurai
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