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8e Episode : Au château de la honte
#3
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'ÉMERAUDE

Nos héros abordèrent l'archipel des sept mers le surlendemain. Ils entrèrent dans la grande crique de l'île de la montagne divine. La nuit tombait et de nombreux feux s'allumaient dans la cité de bois des pirates, depuis les pontons d'amarrage jusqu'aux campements éparses le long de la montagne.
C'est surtout en centre-ville que régnait une animation incroyable. Il y avait beaucoup de gens du clan de la Mante, et des pirates de la pire espèce, ainsi que divers représentants de peuplades barbares étrangères.
L'alcool coulait à flots, entre les tavernes, les bordels, les tripots et les ponts des différents navires.
- Vous pouvez acheter ici les marchandises les plus rares, les plus précieuses, dit le chef des contrebandiers.
- Nous venons acheter des informations, dit Sasuke.
- Alors suivez-moi.

Il emmena les visiteurs dans une taverne bondée de monde, où il y avait des filles, de la musique, de la vinasse. Le contrebandier, qui s'appelait Hori, glissa quelques mots au patron, qui ouvrit une trappe derrière son comptoir. Nos héros y descendirent et se retrouvèrent dans une salle de jeux enfumée. Des indigènes de races différentes, aux habits chamarrés, jouaient aux dominos, de fortes sommes.
Hori glissa à l'oreille d'un grand individu à la peau sombre qu'il avait un individu important, prêt à payer cher. L'homme cracha par terre et jeta un œil vers Sasuke. A ses côtés, Mamoru et Yojiro faisaient des gardes du corps très acceptables.
Il y eut quelques tractations, mais quand le shugenja lança une bourse remplie pleines de bus, les langues se délièrent. Nos héros ressortirent et dirent à Hori d'aller les attendre au navire.
L'île où se trouvait Asahina Bakin était voisine de celle-ci. C'était bel et bien un lieu d'exil pour les samuraï déshonorés, qui finissaient leur vie de guerrier sur cet avant-poste qui n'était battu que par les flots.
Sasuke et la BEC montèrent dans une barque. Maya restait avec Hori (pas mécontent, du reste, d'avoir cette compagnie).
Mamoru et Yojiro ramèrent sur les flots éclairés par les reflets de la lune. Ils abordèrent un petite île, qui était davantage un vilain gros rocher où tenait une bâtisse qu'une marée un peu forte aurait pu emporter.
- Attendez-moi ici, dit le shugenja.
Les deux rônins se mirent à l'abri du vent dans les rochers, auxquels ils avaient attachés la barque. Sasuke monta vers la bâtisse de pierre et de bois. Malgré son dénuement, elle était bien surveillée. Le shugenja ne voulait pas aller jusqu'à se faire passer pour un rônin. Il redescendit à la barque, où il écrivit un message, qu'il confia à Mamoru. Le rônin obéit et alla se présenter à l'entrée du fortin.
- Si cela se passe bien, dit Sasuke, nous devrions voir Bakin arriver d'ici peu.
Mamoru glissa la pièce au soldat de garde, ensommeillé, qui consentit à porter le parchemin. Le rônin attendit devant la porte, frissonnant dans le grand vent. Sasuke lui fit signe de redescendre. Yojiro avait sorti une petite ration d'alcool et sa bouffarde de loup de mer. Il la bourra de tabac et tira dessus pour se réchauffer.
La porte du fortin se rouvrit alors : un maigre samuraï, inquiet, le visage blafard sous la lune, sortit et chercha des yeux ceux qui voulaient lui parler.

Sasuke monta quelques rochers et lui fit signe de le suivre, à la pointe de l'île.
- Je ne sais pas comment vous avez entendu parler de moi, dit le samuraï, mais je ne vous souhaite pas d'être condamné comme je le suis.
Il ne devait pas avoir trente, mais il en paraissait au moins dix de plus. Sa frêle carrure de vieux jeune homme faisait peine à voir.
- C'est par Sazen que j'ai eu votre nom, dit Sasuke. Il compte retrouver les gens qui l'ont défié.
- Qu'il vienne jusqu'ici s'il le souhaite, et qu'il mette fin à mes souffrances.
- Pourquoi vous-a-t-on envoyé ici ?
- Pour le meurtre de mon père...
- Quoi ? Mais votre mère...
- Ne vous en a rien dit ?
Bakin n'ajouta rien.
- Qui a arrangé ce crime ? dit Sasuke.
- Nuage, bien sûr. Celui qui nous a envoyé chez Natsu.
- Comment s'est passé cette accusation ?
- Un matin, je me suis réveillé, à côté du corps ensanglanté de mon père...
- Comment cela est-il possible ? On vous a fait boire ?
- Non... Nuage est un sorcier redoutable. Il m'aura hypnotisé pour arranger cette mise en scène.
- S'il y avait eu usage de la magie, des shugenjas auraient pu le reconnaître.
- Je ne sais pas, samuraï... Je sais seulement que Nuage est puissant. Il est capable de nous écouter, en ce moment-même, tapi dans son repaire de conspirateurs...
- Nuage est capable de manipuler Otomo Jukeï ?
- C'est un officier du shinsen-gumi, non ? Il doit obéir aux ordres qu'il reçoit... Oui, il est évident que le capitaine était un pion sur le jeu de go de Nuage. Et nous tous, autant que nous étions.
- Vous ne connaissez personne qui puisse me mener à Nuage ?
- Il est complice d'une sorcière qui habite dans ces îles. C'est elle qui m'a amené ici.
- Où est-elle exactement ? Et à quoi ressemble-t-elle ?
- La peau d'ébène, de visage jeune, mais un regard de démon. Des serpents dans les cheveux et autour du cou, des peaux de bêtes comme habits.
- Je vais de ce pas lui rendre visite.
- La magie de cette femme est puissante.
- Sûrement, sourit Sasuke, mais la mienne n'est pas mal non plus.

Samurai

Le shugenja redescendit les rochers, pressé. Les rônins mettaient déjà la barque à l'eau. En quelques coups de rame, ils étaient de retour sur l'île principale.
- Préparez-vous à rencontrer une opposition dangereuse, dit Sasuke, impatient.
Nos trois héros sautèrent sur le ponton et traversèrent la ville des pirates, en proie aux excès et aux libations nocturnes les plus débridées. Ils montèrent les marches grinçantes en bousculant les ivrognes et débauchés qui titubaient, et, arrivés au-dessus de la ville, ils s'engagèrent dans les bois. Il y avait une cabane, juste au-dessus, qui prenait feu.
Sasuke courut et fit une rapide incantation : ouvrant les bras en grand devant lui, il chasse d'un coup les esprits et le feu s'éteignit.
Restait que la bicoque était noircie, et abandonnée. A l'intérieur, des dépouilles d'animaux empaillés et une odeur de moisi et de rôti. Mamoru aperçut une silhouette qui s'enfuyait. Ils lui coururent après.
Cette silhouette, souple et féline, sautait par dessus les grosses branches et ricanait comme une folle. Elle redescendait en ville, où elle s'engagea dans des passages étroits. Nouvelles bousculades ; Yojiro dut jouer des coudes et écarter sans ménagement plusieurs gêneurs, qui sifflait la sorcière sauvage qui leur passait sous le nez. Elle courait à une vitesse démoniaque et accomplissait des sauts surhumains. Sasuke n'avait pas le temps de préparer son sort foudroyant de la queue du phénix -sans quoi, sorcière ou pas, il l'aurait clouée sur place de stupeur !
Il fallait monter et descendre sans cesse de petites volées de marches. Plusieurs fois, pour gagner du temps, Mamoru se jeta en avant sur un groupe d'ivrognes qui chantait, et se reçut dans leurs bras !
Après avoir traversé la ville à cette allure, la sorcière, qui poussait des sifflements et des hurlements stridents, prit un chemin qui montait vers le sommet de la montagne. Mamoru et Yojiro suivaient de près Sasuke.
Dans une clairière, la sorcière s'arrêta soudain et darda de ses yeux jaunes ses poursuivants. Le shugenja craignit le pire et s'apprêta à rôtir vivante cette furie !
Elle frappa dans ses mains et les serpents qui sonnaient sur sa tête se mirent à siffler de façon stridente ! Un tourbillon d'air l'entoura, et elle y disparut dans un dernier rire effrayant.
Sasuke, à bout de souffle, savait que Bakin ne lui avait pas raconté d'histoire : elle était effectivement puissante !


Nos héros reprirent la mer à bord du bateau de Hori et trois jours plus tard, ils étaient de retour à la Cité du Levant, juste à temps pour assister au duel de Mitsurugi.

Samurai

Le Gouverneur avait continué son entraînement avec Sazen. Il progressa en rapidité et en précision, mais le senseï n'avait pas reparlé -au grand dam de Mitsurugi - de sa technique spéciale.
L'avant-veille du duel, il dit qu'il était temps pour lui de partir.
- Je ne sais comment te remercier pour ton aide, dit Sazen. Toi et tes amis parmi les seuls à m'avoir aidé.
- Personne d'autre ne t'est venu en aide ?
- Si, le daimyo de la famille Akodo. Lui m'a soutenu. Il connaît les intentions du Gozoku et, par fidélité à l'Empereur, il veut lutter contre leurs sombres projets.
- C'est bon à savoir. En attendant, senseï, je ne vais pas te laisser partir seul. Je vais te donner une escorte.
- C'est mettre en danger celui qui m'accompagnerait.
- Ma yojimbo, Matsu Yatsume, t'aidera à quitter la ville sain et sauf, et t'escortera tant que tu le souhaiteras.
- Je t'en remercie mille fois, Mitsurugi-san.
Au crépuscule, Yatsume trouva le vieux senseï et s'inclina devant lui. la yojimbo du gouverneur avait pris sa résolution : elle ne trahirait pas. Elle savait qu'elle ne pourrait un jour venger son mari si elle comptait sur les actuels Bayushi inféodés au Gozoku.
C'est ainsi que les deux anciens Scorpions partirent de la Cité du Levant. Ils croisèrent à la sortie le rônin qui servait Mitsurugi. Il était en nage :
- Yatsume-san, j'ai couru à travers la ville pour te trouver à temps !... Sache que j'ai appris que des agents Daidoji rôdent dans les parages, et qu'ils ont l'intention d'enlever le vieil homme !
- Merci de nous prévenir, dit Yatsume.
Elle savait qu'il y avait du Bayushi là-dessous.
- Nous redoublerons de vigilance.

Le rônin les accompagna. Et il ne s'était pas trompé : sur le chemin de l'est qui menait à la frontière des Phénix, le petit groupe fut assailli par quatre samuraï, qui exigèrent qu'on leur livre le senseï. Yatsume s'interposa, son yari en main, et dit qu'ils devraient lui passer sur le corps pour l'avoir !
Les Daidoji ne firent pas plus de politesse et attaquèrent. Yatsume en transperça un de sa lance ; le rônin fut blessé mais Sazen vint à son secours et frappa mortellement. Deux Grues s'écroulèrent, terrassés par l'attaque du Scorpion. Yatsume s'attaqua au dernier et lui entailla l'épaule.
- Fuis donc, misérable, dit Sazen. Dis à ceux qui t'envoient que dix comme vous ne nous arrêteraient pas !
Le Daidoji n'eut d'autre choix que de tourner les talons, humilié.
Le rônin rentra à la Cité, car il n'aurait été qu'un poids mort. Yatsume passa la frontière avec Sazen et marcha avec lui jusqu'à l'aube. On arrivait alors en vue de la Cité de l'Or Bleu :
- C'est par là que Sasuke et les deux rônins ont pris la mer, dit Yatsume.
- Je connais moi aussi quelques passeurs discrêts, dit le senseï. Je suis attendu à bord d'un navire par le clan du Loup. Juro et ses hommes ont trouvé une cachette sûre dans une île.
- Que les vents vous soient favorables, senseï.
- Je n'oublierai pas ce que toi et les autres avez fait pour moi, Yatsume-san. J'espère un jour pouvoir repayer ma dette envers vous.
Les deux samuraï se saluèrent, puis Yatsume repartit à la Cité du Levant. Elle y arriva en fin de journée. Sazen avait pris la mer et manqua de peu de croiser Sasuke et la BEC.
Le lendemain, Matsu Kokatsu arrivait à la Cité du Levant, en même temps que les émissaires Phénix réunis autour de Shiba Anzaï. Le duel eut lieu en milieu de journée, dans la cour du palais.

Samurai

Kokatsu s'assit à un bout de la cour. Une brise semblable à celles de l'été remuait les feuillages des grands arbres. Le général avait pris soin de se mettre à l'ombre, et deux serviteurs l'éventaient lentement. La journée était déjà très chaude, alors que le soleil n'avait pas encore passé le zénith.
Kokatsu était particulièrement de mauvaise humeur, puisque quelle que soit l'issue du duel, le clan du Lion n'en sortirait pas grandi. Au mieux, pas diminué !
Les témoins des deux combattants se rencontrèrent pour se mettre d'accord sur les modalités de l'affrontement. Kokatsu n'avait salué que pour la forme le daymio de Shiba Anzaï, un de ces shugenja arrogants, pleins de leur savoir, tels que le général ne pouvait les supporter. Alors que les deux adversaires arrivaient dans la cour, Kokatsu murmura, mécontent, quelques mots à son aide de camp. Il se grattait nerveusement une dent, pressé qu'on en finisse.

Mitsurugi avait passé la mâtinée à répéter ses mouvements et à prier. Le champion de Shiba Anzaï était un duelliste réputé, dont notre héros avait entendu parler quand il était encore dans son clan.
Il y avait dans un coin de la cour le gunso Shiba Satoru. Isawa Nobuyoshi, en revanche, ne s'était pas présenté : il attendait l'issue du duel hors des murs de la Cité.
Des serviteurs aidaient les deux adversaires pour attacher les manches de leurs kimonos. On voyait qu'ils suaient déjà abondamment. Maussade, Kokatsu observait : il sentait que ce serait sans grâce. L'essentiel était, pour lui, qu'il avait déjà scellé le sort de Mitsurugi et de ses compagnons. Les Phénix récupéreraient sous peu la Cité du Levant et il reviendrait aux Lions de s'en sortir en présentant le moins d'excuses possibles.

Les amis de Mitsurugi se tenaient à quelques pas de Kokatsu, abrités sous un parasol tenu par un serviteur. Il y eut une petite brise qui consentit à descendre sur la cour. Les préparatifs étaient longs, très longs. Sasuke devait bénir le sable, faire une prière aux divinités du combat. Il se passa ainsi presque une heure, au ralenti, où l'on observait des rituels centenaires en s'efforçant d'ignorer la chaleur.
Enfin, Sasuke fit signe que le duel pouvait avoir lieu. Ce fut un soulagement dans l'assistance.

Samurai

Mitsurugi et le champion Phénix se mirent l'un en face de l'autre et entreprirent de se concentrer. Là, le temps parut vraiment suspendu :plus personne n'osait respirer. Il était impossible de n'avoir pas la gorge serrée. Kokatsu se rongeait un ongle, agacé.
Mitsurugi était nerveux. Il sentait qu'il n'était pas prêt : Sazen ne l'avait pas poussé assez loin, parce que son élève n'aurait pas pu suivre ! Malgré ses efforts, notre héros ne trouva pas en lui assez d'énergie. En face, son adversaire manqua aussi d'assurance : les deux hommes dégainèrent simultanément, mais esquivèrent chacun le coup de l'autre.
Sasuke laissa tomber un chiffon rouge : c'était terminé.
Aucun ne l'avait emporté. On sentit comme un dépit dans l'assistance. Les deux hommes n'y étaient pas allés franchement. Ils s'étaient préparés à éviter le coup de l'autre plutôt que de frapper vraiment. Ils se saluèrent et se retirèrent.
- Les voilà bien avancés, maugréa Kokatsu.
Il fit un signe à l'assistance, montrant qu'il approuvait l'issue du duel. En face, le daimyo de Shiba Anzaï en fit autant. On pouvait se séparer. Personne ne s'attarda, ni Kokatsu, ni les Phénix.
Mitsurugi, frustré, rentra se laver et passa l'après-midi seul. L'ambiance dans le palais était comme vide. On traînait des pieds, on ne savait comment s'occuper. Nos héros préparèrent au ralenti leurs bagages, car ils savaient qu'ils étaient voués à partir, mais ils ignoraient où.

Le lendemain, Mitsurugi se leva à l'aube et se rendit à la Cité des Apparences. Kokatsu le reçut rapidement, pressé d'en finir :
- Comme je te l'avais dit, je t'ai trouvé une autre responsabilité ailleurs... Officiellement, cela sera une promotion, quoique personne ne s'y trompera. Tu partiras avec tes amis, tous ceux qui étaient à la bataille, y compris Maya. Vous devrez avoir quitté la ville sous deux jours. Bien compris ?
- Oui, Kokatsu-sama !... Où allons-nous ?
- Tu es nommé à partir d'aujourd'hui ambassadeur-adjoint auprès de la famille Hida !
Les Crabes !
Mitsurugi frissonna ; il savait ce que signifiaient ces postes d'ambassadeurs chez les Crabes : un poste en première ligne sur la Muraille !
- Bien, Kokatsu-sama.
- Tu auras là-bas l'occasion de prouver ta valeur au combat, comme tu l'as déjà fait pour moi. Que les Ancêtres te protègent !
Notre héros s'inclina. Il sortit, secoué, et alla boire dans ses quartiers, où il se fit offrir à boire. En fin de journée, il rentra dans la Cité du Levant et annonça la nouvelle à ses amis.
- Nous allons découvrir l'Outremonde de près !
- Bien, dit Sasuke, cela nous changera. Et je n'aurai pas à me retenir dans l'utilisation de mes pouvoirs !
- Je dirais même qu'ils ne seront pas de trop, dit Yojiro, qui savait ce que c'était que de combattre sur la Muraille !

Comme exigé, nos héros partirent le surlendemain en direction du sud, avec un minimum de bagages. Une fois encore, ils étaient les jouets du destin. Après avoir rejoint les Loups, puis les Lions, qu'adviendrait-il d'eux face aux hordes infinies des démons du Dieu Maudit ?
Le chemin que les dieux avait tracé pour eux était décidément tortueux !


FIN
DE LA PREMIERE PARTIE

Samurai
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8e Episode : Au château de la honte - by Darth Nico - 26-04-2009, 11:30 AM
8e Episode : Au château de la honte - by Gaeriel - 02-05-2009, 02:17 PM
8e Episode : Au château de la honte - by sdm - 07-05-2009, 02:35 AM
8e Episode : Au château de la honte - by Gaeriel - 07-05-2009, 08:23 AM
8e Episode : Au château de la honte - by sdm - 07-05-2009, 04:57 PM
8e Episode : Au château de la honte - by Gaeriel - 08-05-2009, 08:51 AM
8e Episode : Au château de la honte - by Gaeriel - 08-05-2009, 11:48 AM
8e Episode : Au château de la honte - by Gaeriel - 08-05-2009, 03:16 PM
8e Episode : Au château de la honte - by sdm - 14-06-2009, 10:35 PM

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