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17e Episode : L'ennemi de mon ennemi
#40
CHRONIQUES DES SABLES BRÛLANTS



Mitsurugi avait déjà approché du seuil. Il n’eut pas à frapper, une petite femme voûtée vint ouvrir. Elle s’inclina, laissa entrer le visiteur et passa ensuite la première. Le couloir était à peine éclairé, elle ne transportait pas de chandelle. Quand elle se retourna vers lui, Mitsurugi comprit qu’elle était aveugle.
Peut-être muette aussi ?
Elle ouvrit un panneau au fond du couloir et disparut dans une petite chambre.

Mitsurugi entra. La pièce était mieux éclairée. Il y avait un panier de fruits, du riz, un thé brûlant qui l’attendait sur un tatami. Cela tombait à point, bien sûr, après cette marche nocturne qui l’avait frigorifié...
Un panneau s’ouvrit de l’autre côté. Mitsurugi le reconnut : la Grue Noire… Ils s’étaient affrontés dans le bois, pendant une partie de chasse. Notre héros n’avait pas écouté l’avertissement d’arrêter de se mêler de leurs affaires.
La Grue Noire, avec son masque qui aurait pu être celui d’un Daidoji, s’assit, son sabre posé devant ses genoux.
Mitsurugi ne tressaillit pas, il se contenta de le regarder dans les yeux.

L’assassin prit un fruit et croqua dedans.
Mitsurugi attendit sans rien dire. Il ne voulait pas parler le premier. Il ne savait pas s’il voulait parler. Le thé refroidissait, il n’y touchait pas.
La Grue Noire fermait les yeux, assis bien droit en tailleur.
Le panneau s’ouvrit une seconde fois, pour laisser entrer un personnage en robe noire des pieds à la tête, avec un masque de cuivre où était gravé un motif stylisé.
Cette fois, Mitsurugi murmura :
- Cristal…
Le conspirateur s’assit et regarda la table, comme déçu que le Lion n’y ait pas touché.
- Je ne croyais pas devoir vous rencontrer un jour, dit Cristal, d’une voix anonyme qui devait tenir à son masque.
- Moi non plus, dit notre héros entre ses dents.
Mitsurugi retenait à grand’peine sa haine. Est-ce qu’il devait la moindre politesse à un ennemi de l’Empereur, qui était de plus responsable de sa déchéance ?
- Néanmoins, je devais bien cela, une rencontre autour d’un thé, au seul homme à m’avoir pris deux fois de vitesse… Je devrais dire aux trois hommes. D’abord, sur l’île des Tortues… Malheureux hasard qui vous a emmenés là-bas… C’était la première fois. Ensuite, je jurerais que vous en savez autant que moi, car vous avez redoutablement œuvré… Yojiro a mis la main sur Petite Vérité. Sasuke lui a parlé et le voilà parti dans les Limbes…
- Vous craignez qu’il contrecarre vos plans ?
- Il ne s’agit pas de cela. Votre question prouve que vous ignorez ce que sont, justement, mes plans... Le fait est que vous ne savez pas à quoi vous vous attaquez. L’Inquisiteur non plus. Il croit certainement que c’est l’Outremonde qu’il a face à lui… C’est une erreur qui va lui coûter la vie… Ne croyez pas que j’ai l’intention de le faire disparaître… L’Ombre s’en chargera...
- L’Ombre ?
- C’est à elle que vous vous attaquez, Mitsurugi. C’est elle que Sasuke est parti traquer dans les Limbes, sans le savoir. Or, vous m’avez pris de vitesse. Je n’ai donc d’autre choix que… de vous aider.

Mitsurugi ouvrit les yeux un plus grands. S’il s’était attendu à cela.
- Moins je vous en dirai sur l’Ombre, mieux cela vaudra, dit Cristal. Quiconque connaît l’Ombre, devient l’Ombre…
Le conspirateur sortit de sa manche une petite boîte rouge laquée. Il la posa sur la table.
- Ouvrez. Je ne vous aurai pas fait cette mise en scène et ce discours si je voulais vous tuer…
Il parlait bien. Il s’écoutait un peu parler, d’ailleurs. Mitsurugi avait déjà entendu ce genre de personnages à la cour. Mais lui avait quelque chose en plus. Une assurance, une certitude, une hauteur… Qui Mitsurugi avait-il rencontré à la cour qui soit aussi sûr de lui ?

Séduit en quelque sorte par le charme maléfique du personnage, notre héros ouvrit la boîte : à l’intérieur, un petit pendentif avec une grosse larme en cristal à la pointe acérée.
- La seule arme efficace contre l’Ombre. Le cristal.
« Je ne vous le donne pas pour vous protéger, mais pour protéger l’Empire du mal qui vient des Sables Brûlants et qui risque d’arriver ici.
Mitsurugi comprenait de moins en moins. Cristal luttait contre l’Empereur, mais en meme temps, il prétendait sauver Rokugan d’un mal encore pire, apparemment, que l’Outremonde…
- Il faut que vous partiez rejoindre Sasuke. S’il a suivi la piste ouverte par le chat, il doit être arrivé dans les Sables Brûlants.
- Quoi ?
- En passant par les Limbes, il est bien plus rapide d’entrer dans ce désert.
- Qui sont les créatures qu’il poursuit ?
- Des serviteurs de l’Ombre. En particulier Petite Vérité… Ils doivent être détruits.
- Pourquoi moi ?
- Parce que vous savez désormais que l’Ombre existe. Parce que Sasuke vous croira plus que la Grue Noire… Parce que moins il y aura de gens au courant...
- Et comment voulez-vous que…
- Mon bon ami Nuage a le moyen de vous emmener dans les Sables Brûlants, instantanément.

Mitsurugi ne dit rien de plus. Il était désarçonné.Alors qu’il regardait le pendentif, Cristal se leva, sortit, suivi par la Grue Noire.

Mitsurugi mit du temps à repartir. Il avait honte de ce qui s’était passé.
Les éclopés l’attendaient dehors. Quand il fit le chemin du retour, c’est à peine s’il entendait le bruit de ses pas. Il avait entendu cent fois que la mort est préférable au déshonneur. Ce soir, il avait compris. « On juge un samuraï sur ses actes, non sur ses intentions… »


Samurai


Le lendemain, Mitsurugi dit qu’il devait partir pour une affaire urgente. On lui fit alors savoir que cette décision soudaine était des plus surprenantes. Ikoma Noyuki ne dit rien ; il voulait savoir mais Mitsurugi se contenta de lui servir une histoire de famille et de piété. Il comptait tacitement sur lui pour le « couvrir » quand d’autres réclamations arriveraient des Yasuki. Matsu Kokatsu crut qu’il avait besoin de s’isoler, fatigué par les sollicitations permanentes et les longues négociations. Le général lui dit juste qu’il serait préférable qu’il soit vite de retour.
- D’ici là, nous leur dirons que tu dois t’entretenir avec les dirigeants de notre clan pour transmettre leurs propositions.

C’était donc réglé. Il parvenait à s’échapper de la vie mondaine. C’était les Ancêtres qui voulaient le voir réussir !
Il y eut un dîner le soir, avec une table composée une nouvelle fois de samuraï de plusieurs clans. Personne ne lui fit de remarques. Est-ce que ce départ avait été signalé ? Il y avait même des Scorpions, cousins de la famille de Kakita Yagyu, qui auraient pu en profiter pour l’attaquer, qui n’évoquèrent pas une fois le sujet. Mitsurugi s’efforça de briller par ses histoires, de donner le change. Personne ne montra de malaise.
C’était troublant, angoissant même. L’homme qui se cachait derrière le masque de Cristal était-il quelqu’un d’assez puissant pour ?...

Le jour suivant, Mitsurugi se débarrassa d’un courrier important, mit de l’ordre dans ses affaires ; puis partit après le coucher du soleil, sans tambour ni trompette. Il avait son pendentif en cristal sur lui.
Il fit grimper à son poney une pente très rude, qui menait à un village abandonné au nord de Kyuden Hida. Des fortifications usées par les intempéries, le gel, étaient à moitié recouvertes par la neige. Le ciel gris, très bas, était à peine différent de la nuit.

Il descendit de cheval et avança entre les maisons vides ; l’haleine blanche de son cheval se mêlait à la sienne.
Il y avait du monde sur la place centrale. Ce fut comme une vision de rêve frôlant le cauchemar, où rien de précis n’est désagréable mais où tout donne l’envie de se réveiller.

Cristal attendait, reconnaissable à son masque, enveloppé dans un lourd manteau en fourrure. A ses côtés, la Grue Noire, stoïque. Un maigre feu brûlait devant eux. Mitsurugi vit alors quatre chats noirs accourir en miaulant. De grosses bêtes au poil rêche, qui vinrent se blottir au pied d’un autre homme, qui sortait d’une maison, vêtu exactement de la même façon que Cristal. Il portait aussi un masque avec un motif stylisé.
Nuage !...

Il tenait une torche à la main. Il la prit pour tracer de grands cercles dans la neige, puis il y versa une poudre écarlate. Les chats noirs se mirent à marcher dans ces traces en miaulant de concert. Ils traçaient des motifs de plus en plus complexes ; ils se dressaient parfois sur leurs pattes arrières et leurs yeux devenaient flamboyants. Ils reprenaient ensuite leur manège. Quand ils eurent fini, ces gros bakeneko vinrent chercher les caresses de Nuage.
- La porte est prête, Mitsurugi…
Sa voix aussi était anonyme. Elle ne se distinguait pas de celle de Cristal.
Notre héros aurait pu dire quelque chose, mais il n’aurait fait que s’abaisser. Il regarda bien en face les trois hommes, et c’était un serment de revenir les combattre et les démasquer. Nuage approcha la torche du cercle central. Mitsurugi s’y avança, sûr que des conspirateurs efficaces et prudents comme eux n’auraient pas monté tout ce rituel pour se débarrasser de lui.
Les chats se mirent à tourner autour de Mitsurugi, qui fut pris de vertige. La neige se mit à tourbillonner follement ; il la vit alors passer à travers lui. Il ne sentait plus ses mains, l’engourdissement remontait peu à peu ; le décor devenait fantomatique, inconsistant, comme si tout se mettait à fondre. Les silhouettes des trois conspirateurs se distordaient, s’allongeaient démesurément. Mitsurugi ferma les yeux, prit de nausée.

Quand il les rouvrit, la tête lui tournait encore. Il chercha à l’aveuglette quelque chose à quoi se raccrocher. Sa main trouva un mur, qui s’effritait facilement. De la terre cuite.
Il faisait très chaud. C’était la nuit, dans une petite ruelle de bâtisses aux toits plats. Aucun nuage dans le ciel noir constellé de milliers d’étoiles. Mitsurugi sortit de sa ruelle. Il était à l’entrée d’un village. Face à lui, une immense étendue noire, avec au loin les dernières marches lumineuses du crépuscule qui disparaissaient ; des silhouettes à cheval passaient en silence dans le désert et le sable crissait sous ses pas.


Samurai


Le jour se levait ; il éblouit Sasuke et Mamoru dès qu'ils sortirent du tunnel. Ils mirent un mouchoir sur leur nez, car une forte odeur de soufre les prit à la gorge. Des fumerolles s’échappaient des pentes. De petites flaques d’eau bouillaient dans la terre tiède.
Plus loin, depuis les sommets, de la lave dévalait en provoquant de lourds craquements qui se décuplaient en écho ; elle emportait avec elle de grandes traînées de poussière rougeâtre. Le désert jaunissait peu à peu dans la lumière du matin. Sasuke regarda avec une certaine condescendance les petites coulées volcaniques. Rien à côté de ce qu’il venait de déclencher dans les tunnels sous la montagne !

Le démon enflammé qui gardait le passage était l’une des créatures qu’ils n’avaient pas rencontrées lors de leur premier passage aux Limbes. Ce démon était représenté par le symbole en fil dorés situé à côté de celui du village des Nezumi. Le moins qu’on puisse dire était que ce démon, un colosse à la poitrine de cuivre avec une énorme flamme à la place des jambes, n’était pas lui-même insensible au feu !

Il avait surgi alors que Sasuke et Mamoru avaient suivi le bakeneko, qui les avait amenés directement des vestiaires du théâtre à la seconde île des Limbes. Ils avaient fouillé ensemble la maison d’Asahina Jotemon, car ils avaient soupçonné ce dernier de faire parti du groupe des trois aperçu au château de la falaise. Ils avaient trouvé un ruban qui rappelait un des sigles du plan. Ils étaient donc allés vers les volcans ; le chat avait trouvé une entrée et ils s’y étaient enfoncés. Le ruban devait servir à passer sans coup férir le tunnel du démon. Jotemon avait dû négocier son passage ; Mamoru et Sasuke n’avaient pas, quant à eux, acquitté leur droit de péage. Le démon leur était tombé dessus comme une éruption fracassante !

Mamoru avait frappé d’un coup de tetsubo qui avait résonné sur la poitrine du monstre comme sur un gong. Le bruit incongru avait précédé le grondement du monstre, qui avait craché une coulée de feu que le rônin avait évitée de justesse !
Sasuke avait invoqué son katana de feu et taillé à vif dans le démon, qui s’était mis à saigner d’un sang noir. Le shugenja s'était baissé pour esquivé un coup d’un énorme sabre de feu, grand comme une lance. Mamoru était reparti bravement à l’assaut, abîmant son tetsubo sur le crâne de son ennemi, qui chancela. Sasuke avait alors eu le temps d’invoquer à lui des kamis du feu particulièrement puissants à cet endroit. Il avait envoyé quatre boules crépitantes qui avaient sifflé dans leur course et avaient frappé le démon en pleine poitrine. Celui-ci avait chuté dans un bassin de lave, dont les remous et bulles formaient des yeux et des visages horrifiants.
La chaleur était devenue à ce moment étouffante. Le bakeneko avait couru le premier jusqu'à l’air frais, par un conduit étroit, sorte de puits naturel qui revenait à la surface.

Sasuke fit craquer ses doigts, content de ce bon début de voyage ! Ils descendirent les pentes abruptes, alors que le soleil montait dans le ciel, impitoyable, comme un tyran monte sur son trône. Le chat avait trouvé des traces de pas, qui devaient être fraiches, car la poussière épaisse en suspension au-dessus du sol ne les avait pas encore fait disparaître.
- Nous les tenons, dit Sasuke.
Mamoru inspecta les traces et en distingua trois différentes. Des petites chaussures de vieille et deux traces aux pas plus grands, des bottes.
- Oui, cela ne peut être qu’eux.

Alors que le soleil touchait au zénith, ils sautaient d’une petite hauteur dans le sable. Ils trouvèrent un peu d’ombre derrière de gros rochers orangés qui avaient dû être crachés naguère par un des volcans. Les abords de la montagne étaient tapissés de divers éboulis et chaos de rochers, attestant de la puissance effrayante qui grondait sous terre dans cette région.
Sasuke fit une invocation qu’il pratiquait rarement, aux esprits de l’eau ! Il fit apparaître assez de liquide pour eux trois. Ils se désaltérèrent de cette eau salutaire qui coulait des mains du shugenja. Il aurait pu aussi bien faire apparaître du thé ou du saké, mais il faisait un peu chaud pour cela !
Ils se reposèrent un moment, car ils avaient déjà passé une journée éprouvante à Rokugan.
Face à eux, un désert infini. Un murmure du vent qui se changeait parfois en brusque rafale, puis s’apaisait. Le chat monta sur un gros éboulis, et discerna des traces qui serpentaient entre les dunes. Il prit plusieurs repères et il fit bien car lorsque vint l’heure de repartir, les pas étaient presque effacés. Pendant une marche très dure toute l’après-midi, qui les emmena vers une région moins aride, Mamoru attrapa du petit gibier.
Ils ne regrettèrent pas d’avoir transporté leurs gros manteaux d’hiver, car dès que le soleil eut disparu, le froid fut vite là.
Sasuke trouvait cette expédition bien divertissante ! Il offrit au chat et à Mamoru sa tournée de sake !


Samurai


Après une nuit de sommeil seulement dérangée par des hurlements lointains (des loups ?), ils reprirent leur marche. C’est en fin de journée, dans le désert rose et orange, qu’ils aperçurent une ville, où ils arrivèrent à la nuit tombée. Des caravanes étaient arrêtées là, avec des gens qui dansaient, riaient et buvaient autour du feu.
Personne ne fit attention à ces trois nouveaux venus, qui sortaient en silence du désert. On crut à des gens du coin, tant il paraissait impensable que quelqu’un puisse venir à pied ici !
Ils dormirent à l’entrée de la ville et s’éveillèrent avant l’aube. Ils entrèrent dans la cité qui n’avait pas de murs, en se mêlant à une foule nombreuse qui venait au grand marché. Il y avait des gens avec la peau noire, parfois plus claire, parfois plus foncée, des costumes étranges, des espèces de chevaux difformes. Des femmes aux coiffures exubérantes, toutes sortes de produits exotiques.

Ils remarquèrent un petit vieux, courbé, qui les regardait en souriant. Il fumait une longue pipe et crachait par terre régulièrement
- Vous venir Rokugan ?
Encore une surprise !
Le petit vieux était malicieux. Il était content de les surprendre.
- J’ai vu gens comme vous la journée avant…
Mamoru fit une description de Petite Vérité, Jotemon et Kokamoru. Le vieux hocha la tête positivement.
- Vous venir nombreux en ce moment, dit-il, ravi.
- On ne va pas tarder à repartir, fit Sasuke, avec un regard entendu à Mamoru.
- Petit chat bien. Porter bonheur.
- Porte-bonheur, c’est le mot oui…
- Beaucoup gens pays lointains. Tous étranges !
Il rit doucement. Ses petits yeux étroits regardaient avec gentillesse nos héros.
- Vous ne savez pas où ils sont en ce moment ?
Le petit vieux cracha et tira sur sa pipe. Il savait ! Il était enchanté qu’on lui demande !
- Medhin…
- Quoi ?
- Ici, Mahudin. Gros commerce. Aller à Medhin. Très gros commerce aussi. Ils sont Medhin. Partir eux ce matin.
- Et c’est loin pour aller là-bas ?
- Pas beaucoup, non. Prendre dromadaire.
- Droma quoi ?
Le petit vieux sourit encore plus.

Ils n’avaient que des peaux de bêtes à offrir. Le vieux leur dit qu’il prêterait un dromadaire pour ce prix, à condition qu’ils l’amènent au bon relai à Medhin. Sasuke négocia le cheval à deux bosses ! Il laissa les rênes à Mamoru et s’assit à l’arrière.
Ils firent le tour de l’animal pour constater qu’il était en bon état, qu’il n’avait pas de blessure. Il y avait une outre dans chaque poche de la selle, c’était offert avec !
Mamoru eut un peu de mal à diriger l’animal. Quand il l’eut en main, il le fit partit au trot sur la piste encombrée de caravanes.
- Il est encore plus vilain que le Bouffon ce « chameau », pensèrent-ils.
Quand ils arrivèrent à Medhin, ils laissèrent le bête au relai indiqué ; ensuite, ils se séparèrent, en se donnant rendez-vous dans une auberge en début de soirée. Ils firent craquer leurs phalanges, se saluèrent et partirent en chasse.

Ils allèrent dans les rues bruissant de l’agitation du marché. Ils épiaient tous les coins, dévisageaient sans crainte les passants, sillonnaient les rues méthodiquement. Ils trouvèrent chacun une ou deux personnes qui parlaient le Rokugani. C’était grâce aux contacts avec le clan de la Ki-Rin que quelques marchands avaient appris la langue.
- Des gens comme moi, expliqua Mamoru avec des gestes. Une petite, vieille… Deux hommes…
Les commerçants réfléchissaient… L’un deux appela son fils, un enfant, qui dit par où il les avaient vu. Mamoru partit bille en tête ; c’était la plus grande place du marché ; il était l’heure où les vendeurs remballaient et démontaient leurs étalages. Il vit une silhouette, qui se faufilait entre des tas de paniers : Kokamoru !


A suivre...Samurai
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17e Episode : L'ennemi de mon ennemi - by sdm - 25-05-2010, 06:46 AM
17e Episode : L'ennemi de mon ennemi - by Gaeriel - 25-05-2010, 05:49 PM
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17e Episode : L'ennemi de mon ennemi - by sdm - 22-06-2010, 03:04 AM
17e Episode : L'ennemi de mon ennemi - by sdm - 24-06-2010, 12:27 AM
17e Episode : L'ennemi de mon ennemi - by Gaeriel - 24-06-2010, 08:29 AM
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