22-08-2011, 04:35 PM
(This post was last modified: 22-08-2011, 04:42 PM by Darth Nico.)
Phantom Lady (1944, de Robert Siodmak). New-York, 20 heures : un homme, seul dans un bar, a deux places pour un spectacle à Broadway. Il propose à sa voisine de l’inviter. Celle-ci finit par accepter, à condition qu’ils ne se revoient pas après. Quand l’homme rentre chez lui, la police l’attend : sa femme a été étranglée. Tout l’accuse. Et quand il tente de retrouver la femme inconnue, la seule à pouvoir le disculper, aucun témoin ne se souvient de l’avoir vue avec lui…
Intrigue prenante, photographie soignée, très bons acteurs, un film noir par un des maîtres du genre.
Where the Sidewalk ends (1950, d’Otto Preminger). Mark Dixon est un inspecteur de police compétent, mais violent. Les plaintes se multiplient contre lui. Une enquête sur un meurtre le conduit à interroger un suspect avec la manière forte. Accidentellement, il le tue… Il décide de faire disparaître le corps et, pour éviter que lui ou un innocent soient accusés, il veut mettre cette mort sur le dos d’un truand qu’il poursuit depuis longtemps...
Sur ce thème classique de la proximité entre flics et voyous, une perle de film noir, avec un héros tantôt séduisant, tantôt inquiétant. Les scènes sont presque toute dans des intérieurs resserrés, avec des vues par la fenêtre sur une métropole écrasante, tout en ombre et en fumée.
Wall Street (1987, d’Oliver Stone, avec Martin Sheen, Charlie Sheen, Michaël Douglas). Les Sheen père et fils jouent respectivement un ouvrier de l’aviation et son fils, jeune trader aux dents longues. Tandis que le père vit selon les valeurs collectives de la solidarité, de la décence et de l’honnêteté, le fils entreprend d’intégrer les hautes sphères de la finance, en travaillant pour un des plus gros requins de Wall Street. Bientôt, il est entraîné dans des magouilles de plus en plus juteuses et dangereuses…
Le film de référence sur les golden-boys des années 80, la fièvre de la spéculation et ce qu’il en coûte de devenir très riche très vite. Michael Douglas est très bon, mémorable pour la scène où il explique à un parterre d’actionnaires pourquoi la cupidité est une bonne chose.
Point Break (1991, de Kathryn Bigelow, avec Patrick Swayze, Keanu Reeves, Gary Busey). Johnny Utah, agent du FBI, infiltre un groupe de surfers qu'il soupçonne d'être des braqueurs de banque. Parmi eux, Bodhi, un champion des vagues, un amoureux fou de l'océan, mystique et extrémiste. Pour gagner sa confiance, Utah devra apprendre à aller au bout de lui-même...
1991, il y a vingt ans : une époque bénie, où Patrick Swayze enchaînait les films cultes (Dirty Dancing, Ghost, Roadhouse), où le surf était l'ultime aventure et où le monde pouvait encore croire qu'un jour, Keanu Reeves apprendrait à jouer.
De belles séquences de surf, de sauts en parachute et de braquages. Le grand Patrick transpire de classe. Bien sûr, il faut un peu débrancher son cerveau pour accepter d'entrer dans le trip. Sans être un chef-d'oeuvre, Point Break mérite quand même son statut de petit film culte.
Smilla’s Sense of Snow (1997). Smilla est une Danoise fille d’un chasseur Inuit. Le jour où son père meurt dans des circonstances mal élucidées au Groenland, elle entreprend de découvrir la vérité. Elle devient dès lors la proie d’une conspiration impitoyable.
Tout le film baigne dans une ambiance étrange et froide. L’héroïne est d’une beauté et d’une détermination glaçante. A noter une scène très réussie, presque hallucinatoire, à bord d’une plateforme pétrolière.
Par contre, la deuxième partie tourne limite au James Bond du pauvre, et la fin est ratée (on se croirait d’un coup dans une mauvaise série B). Dommage, car la première partie est un excellent thriller sous la neige. Une curiosité.
Up in the Air (2009, avec George Clooney). Le héros est un cadre qui voyage presque 300 jours par an dans tous les USA. De ce fait, il passe son temps dans les avions et les aéroports. Son seul rêve est d’accumuler dix millions de miles pour obtenir une carte super-privilège. Trois femmes vont perturber sa routine : une autre grande voyageuse, rencontrée dans un salon VIP ; une jeune collègue ambitieuse qu’il doit former ; sa sœur, qui va se marier dans leur village natal.
Entre comédie, étude de société et drame, un film qui se déroule entre les hôtels, les salles d’embarquement et les bureaux d’entreprises en crise. Le héros est en effet payé par les DRH pour annoncer aux employés qu’ils sont renvoyés. Après avoir subi leur colère, il tente de leur « passer de la pommade » avec des conférences de remotivation.
Si le héros se plait dans cette vie routinière et irresponsable, c’est qu’elle lui évite d’avoir à fréquenter réellement qui que ce soit : passant son temps dans les airs, il échappe à toute attache « terrestre » (pas d’amis, de famille, de collègues). Quelques longueurs, mais de très bons acteurs et un sujet très intéressant.
Source Code (2011, de Duncan Jones, avec Jake Gylenhaal, Michelle Monaghan, Vera Farmiga, Jeffrey Wright). Un homme se réveille en sursaut dans un train. Sa voisine d'en face semble être sa compagne, mais lui ne se souvient de rien. Affolé, il court aux toilettes et voit dans le miroir le reflet de quelqu'un d'autre. Quelques minutes plus tard, une bombe explose dans le wagon.
C'est Memento + Matrix + Avatar +... Un jour sans fin ! Très bon suspens, bons acteurs, une histoire qui n'oublie pas le côté humain au profit de la seule technologie. Une réalisation sans esbroufe, pour un film l'air de rien très riche de sens. Vera Farmiga toujours très bien. Belle réussite pour le fils de Bowie.
Spoiler : Un twist final permet une happy end qui à mon avis n'était pas indispensable. J'aurais trouvé plus belle une fin où il veut juste sauver le train, même si ce n'est que virtuel.
A venir :
- Buckaroo Banzaï (1984)
- Dingo (1992)
- Moon (2009)
- Inside Job (2010)
- Loong Boonmee raleuk chat (2010)
Intrigue prenante, photographie soignée, très bons acteurs, un film noir par un des maîtres du genre.
Where the Sidewalk ends (1950, d’Otto Preminger). Mark Dixon est un inspecteur de police compétent, mais violent. Les plaintes se multiplient contre lui. Une enquête sur un meurtre le conduit à interroger un suspect avec la manière forte. Accidentellement, il le tue… Il décide de faire disparaître le corps et, pour éviter que lui ou un innocent soient accusés, il veut mettre cette mort sur le dos d’un truand qu’il poursuit depuis longtemps...
Sur ce thème classique de la proximité entre flics et voyous, une perle de film noir, avec un héros tantôt séduisant, tantôt inquiétant. Les scènes sont presque toute dans des intérieurs resserrés, avec des vues par la fenêtre sur une métropole écrasante, tout en ombre et en fumée.
Wall Street (1987, d’Oliver Stone, avec Martin Sheen, Charlie Sheen, Michaël Douglas). Les Sheen père et fils jouent respectivement un ouvrier de l’aviation et son fils, jeune trader aux dents longues. Tandis que le père vit selon les valeurs collectives de la solidarité, de la décence et de l’honnêteté, le fils entreprend d’intégrer les hautes sphères de la finance, en travaillant pour un des plus gros requins de Wall Street. Bientôt, il est entraîné dans des magouilles de plus en plus juteuses et dangereuses…
Le film de référence sur les golden-boys des années 80, la fièvre de la spéculation et ce qu’il en coûte de devenir très riche très vite. Michael Douglas est très bon, mémorable pour la scène où il explique à un parterre d’actionnaires pourquoi la cupidité est une bonne chose.
Point Break (1991, de Kathryn Bigelow, avec Patrick Swayze, Keanu Reeves, Gary Busey). Johnny Utah, agent du FBI, infiltre un groupe de surfers qu'il soupçonne d'être des braqueurs de banque. Parmi eux, Bodhi, un champion des vagues, un amoureux fou de l'océan, mystique et extrémiste. Pour gagner sa confiance, Utah devra apprendre à aller au bout de lui-même...
1991, il y a vingt ans : une époque bénie, où Patrick Swayze enchaînait les films cultes (Dirty Dancing, Ghost, Roadhouse), où le surf était l'ultime aventure et où le monde pouvait encore croire qu'un jour, Keanu Reeves apprendrait à jouer.
De belles séquences de surf, de sauts en parachute et de braquages. Le grand Patrick transpire de classe. Bien sûr, il faut un peu débrancher son cerveau pour accepter d'entrer dans le trip. Sans être un chef-d'oeuvre, Point Break mérite quand même son statut de petit film culte.
Smilla’s Sense of Snow (1997). Smilla est une Danoise fille d’un chasseur Inuit. Le jour où son père meurt dans des circonstances mal élucidées au Groenland, elle entreprend de découvrir la vérité. Elle devient dès lors la proie d’une conspiration impitoyable.
Tout le film baigne dans une ambiance étrange et froide. L’héroïne est d’une beauté et d’une détermination glaçante. A noter une scène très réussie, presque hallucinatoire, à bord d’une plateforme pétrolière.
Par contre, la deuxième partie tourne limite au James Bond du pauvre, et la fin est ratée (on se croirait d’un coup dans une mauvaise série B). Dommage, car la première partie est un excellent thriller sous la neige. Une curiosité.
Up in the Air (2009, avec George Clooney). Le héros est un cadre qui voyage presque 300 jours par an dans tous les USA. De ce fait, il passe son temps dans les avions et les aéroports. Son seul rêve est d’accumuler dix millions de miles pour obtenir une carte super-privilège. Trois femmes vont perturber sa routine : une autre grande voyageuse, rencontrée dans un salon VIP ; une jeune collègue ambitieuse qu’il doit former ; sa sœur, qui va se marier dans leur village natal.
Entre comédie, étude de société et drame, un film qui se déroule entre les hôtels, les salles d’embarquement et les bureaux d’entreprises en crise. Le héros est en effet payé par les DRH pour annoncer aux employés qu’ils sont renvoyés. Après avoir subi leur colère, il tente de leur « passer de la pommade » avec des conférences de remotivation.
Si le héros se plait dans cette vie routinière et irresponsable, c’est qu’elle lui évite d’avoir à fréquenter réellement qui que ce soit : passant son temps dans les airs, il échappe à toute attache « terrestre » (pas d’amis, de famille, de collègues). Quelques longueurs, mais de très bons acteurs et un sujet très intéressant.
Source Code (2011, de Duncan Jones, avec Jake Gylenhaal, Michelle Monaghan, Vera Farmiga, Jeffrey Wright). Un homme se réveille en sursaut dans un train. Sa voisine d'en face semble être sa compagne, mais lui ne se souvient de rien. Affolé, il court aux toilettes et voit dans le miroir le reflet de quelqu'un d'autre. Quelques minutes plus tard, une bombe explose dans le wagon.
C'est Memento + Matrix + Avatar +... Un jour sans fin ! Très bon suspens, bons acteurs, une histoire qui n'oublie pas le côté humain au profit de la seule technologie. Une réalisation sans esbroufe, pour un film l'air de rien très riche de sens. Vera Farmiga toujours très bien. Belle réussite pour le fils de Bowie.
Spoiler : Un twist final permet une happy end qui à mon avis n'était pas indispensable. J'aurais trouvé plus belle une fin où il veut juste sauver le train, même si ce n'est que virtuel.
A venir :
- Buckaroo Banzaï (1984)
- Dingo (1992)
- Moon (2009)
- Inside Job (2010)
- Loong Boonmee raleuk chat (2010)