28-07-2012, 06:17 PM
Une série Batman...
Batman: The Movie (1966, avec Adam West). Batman et Robin font face à la plus grande organisation criminelle que le monde ait connue : le Joker (qui s’est mal rasé la moustache avant de se maquiller), le Pingouin, Catwoman (une Russe fatale) et Monsieur Énigme. Quel plan machiavélique ce quarteron de criminels ont-ils ourdi depuis leur QG peinturluré ?
Le long métrage tiré de la célèbre série, où les bagarres sont ponctuées d’inserts d’onomatopées. Célèbre attaque de requin en mousse, alors que Batman est agrippé à la bat-échelle du bat-copter. Heureusement que Robin avait prévu le bat-spray anti-requin (rangé à côté du spray anti-pieuvre). Un film comme on en fait plus, au kitsch et à la fantaisie assumés. Toute une époque… On comprend que l’acteur principal n’ait pas aimé le Batman de Nolan.
Batman: Mask of the Phantasm (1993). Un nouveau criminel, le Fantôme, arrive à Gotham City. En l’affrontant, Batman est une fois encore confronté à son passé et à la folie criminelle du Joker…
Ambiance gothique pour ce dessin animé qui s’achève par une poursuite dans une fête foraine abandonnée. Une très bonne surprise.
Batman : Mystery of the Batwoman (2006). Une nouvelle justicière fait son apparition dans Gotham : Batwoman. Elle s’attaque frontalement aux trafics du Pingouin. En réaction, le gentleman des égouts fait appel à Bane. Et c’est Batman qui va devoir empêcher la casse…
Bon scénario et bons décors, mais animation assez cheap.
The Dark Knight Rises (2012, de Christopher Nolan, avec Christian Bale, Tom Hardy, Michael Caine, Anne Hathaway, Gary Oldman, Morgan Freeman, Marion Cotillard). Reclus dans son château depuis huit ans, Bruce Wayne ne se relève pas de la mort de Rachel et de la déchéance d’Harvey Dent. Le vol du collier de sa mère par une habile voleuse le décide à sortir de son isolement. Et quand le terroriste Bane arrive à Gotham City, il décide de faire renaître le Batman…
Troisième épisode encore plus ambitieux que le précédent. Jeu d’acteur incroyable de Tom Hardy, qui a complètement transcendé le personnage de Bane. Michael Caine magistral. Les autres seconds rôles sont très bons, comme d’habitude. C’est Anne Hathaway qui est la très bonne surprise du casting : elle en impose physiquement et émotionnellement, campant une Catwoman qui a une revanche à prendre sur la société. Mention spéciale au personnage du « juge » - on sent que l’acteur se fait plaisir.
Beaucoup de sous-intrigues s’entremêlent, mais sans doute qu'il aurait fallu élaguer pour en développer certaines : toute la partie sur le "compte à rebours" est vraiment montée à la hache, alors qu'elle aurait rempli un film à elle seule. On aurait pu se passer de Marion Cotillard (beaucoup moins bonne que les autres acteurs) et de l’intrigue autour de son personnage, qui surcharge une histoire déjà très riche. En gros, Nolan nous propose trois ou quatre films en un. On en avait assez pour deux parties. Les dialogues sont très bons, mais parfois trop écrits et trop "virtuoses" pour faire naturel.
Pour ce qui est de la réalisation, Nolan a vraiment tout donné : les poursuites nocturnes du début livrent la quintessence de l’univers de Batman ; dans la deuxième partie, la description de Gotham en proie au chaos est captivante. On sent qu'il a voulu faire plaisir autant à ceux qui aiment le côté plus "comics" de Begins et aux tenants du réalisme noir de TDK. En filigrane, le réalisateur livre une vision pessimiste du monde actuel, en proie à la corruption des élites et l’accroissement de la misère.
Une conclusion épique pour cette trilogie, pas sans défauts mais tout de même hors du commun. « Kid, if there’s the Batman tonight, you’re in for some show ! »
Batman: The Movie (1966, avec Adam West). Batman et Robin font face à la plus grande organisation criminelle que le monde ait connue : le Joker (qui s’est mal rasé la moustache avant de se maquiller), le Pingouin, Catwoman (une Russe fatale) et Monsieur Énigme. Quel plan machiavélique ce quarteron de criminels ont-ils ourdi depuis leur QG peinturluré ?
Le long métrage tiré de la célèbre série, où les bagarres sont ponctuées d’inserts d’onomatopées. Célèbre attaque de requin en mousse, alors que Batman est agrippé à la bat-échelle du bat-copter. Heureusement que Robin avait prévu le bat-spray anti-requin (rangé à côté du spray anti-pieuvre). Un film comme on en fait plus, au kitsch et à la fantaisie assumés. Toute une époque… On comprend que l’acteur principal n’ait pas aimé le Batman de Nolan.
Batman: Mask of the Phantasm (1993). Un nouveau criminel, le Fantôme, arrive à Gotham City. En l’affrontant, Batman est une fois encore confronté à son passé et à la folie criminelle du Joker…
Ambiance gothique pour ce dessin animé qui s’achève par une poursuite dans une fête foraine abandonnée. Une très bonne surprise.
Batman : Mystery of the Batwoman (2006). Une nouvelle justicière fait son apparition dans Gotham : Batwoman. Elle s’attaque frontalement aux trafics du Pingouin. En réaction, le gentleman des égouts fait appel à Bane. Et c’est Batman qui va devoir empêcher la casse…
Bon scénario et bons décors, mais animation assez cheap.
The Dark Knight Rises (2012, de Christopher Nolan, avec Christian Bale, Tom Hardy, Michael Caine, Anne Hathaway, Gary Oldman, Morgan Freeman, Marion Cotillard). Reclus dans son château depuis huit ans, Bruce Wayne ne se relève pas de la mort de Rachel et de la déchéance d’Harvey Dent. Le vol du collier de sa mère par une habile voleuse le décide à sortir de son isolement. Et quand le terroriste Bane arrive à Gotham City, il décide de faire renaître le Batman…
Troisième épisode encore plus ambitieux que le précédent. Jeu d’acteur incroyable de Tom Hardy, qui a complètement transcendé le personnage de Bane. Michael Caine magistral. Les autres seconds rôles sont très bons, comme d’habitude. C’est Anne Hathaway qui est la très bonne surprise du casting : elle en impose physiquement et émotionnellement, campant une Catwoman qui a une revanche à prendre sur la société. Mention spéciale au personnage du « juge » - on sent que l’acteur se fait plaisir.
Beaucoup de sous-intrigues s’entremêlent, mais sans doute qu'il aurait fallu élaguer pour en développer certaines : toute la partie sur le "compte à rebours" est vraiment montée à la hache, alors qu'elle aurait rempli un film à elle seule. On aurait pu se passer de Marion Cotillard (beaucoup moins bonne que les autres acteurs) et de l’intrigue autour de son personnage, qui surcharge une histoire déjà très riche. En gros, Nolan nous propose trois ou quatre films en un. On en avait assez pour deux parties. Les dialogues sont très bons, mais parfois trop écrits et trop "virtuoses" pour faire naturel.
Pour ce qui est de la réalisation, Nolan a vraiment tout donné : les poursuites nocturnes du début livrent la quintessence de l’univers de Batman ; dans la deuxième partie, la description de Gotham en proie au chaos est captivante. On sent qu'il a voulu faire plaisir autant à ceux qui aiment le côté plus "comics" de Begins et aux tenants du réalisme noir de TDK. En filigrane, le réalisateur livre une vision pessimiste du monde actuel, en proie à la corruption des élites et l’accroissement de la misère.
Une conclusion épique pour cette trilogie, pas sans défauts mais tout de même hors du commun. « Kid, if there’s the Batman tonight, you’re in for some show ! »