19-11-2020, 10:58 PM
(This post was last modified: 19-11-2020, 10:59 PM by Darth Nico.)
Chroniques
I- Le commerce avec les gaijins
Les Lions n'ont pas d'ambassade dans Bakufu. En fait, le clan ne reconnaît ni l'existence du Guide ni celle de l'Harmonie. Pour eux, il n'y a que le chef de la famille Miya et Jukami Mura, le Port qui ne Dort Jamais, le nom originel de Bakufu.
*
A l'origine, le Port qui ne Dort Jamais était dans le sud des terres de la Grue. Les Mantes y avaient une importante ambassade et y engageaient des mercenaires. Les Crabes avaient leurs propres docks à l'autre bout de la ville.
Les armes étaient interdites en ville, ce qui amena le développement de combats clandestins de jiu-jitsu et autres arts martiaux.
Aujourd'hui, cette tradition perdure dans le Port des Brumes. Les plus forts lutteurs rokuganis et gaijins s'y affrontent dans des tournois très suivis, où l'on voit souvent des samouraïs s'encanailler dans le public. Mais les paris sont plus encadrés : les Miya prennent un impôt sur les combats. Il y a même une salle officielle dans les Naseaux du Buffle. Cependant, des combats clandestins se déroulent toujours dans les entrepôts du Port des Brumes.
Togashi Korimi a participé une fois à une tournoi, qu'elle a remportée. Mais depuis, elle est interdite de compétition : tout le monde connaît ses tatouages d'éléments de la terre et la force surnaturelle qu'ils lui confèrent.
*
L'existence d'un marché noir est le secret le plus connu de Bakufu. En fait, la ville ne pourrait pas exister sans la contrebande de produits gaijins. Tout le monde a un jour acheté des produits qui ont évité la douane : vêtements, bijoux, parfums, épices, vases, drogues, armes... Les produits qui ont passé légalement les frontières valent une fortune et ne sont pas de meilleure qualité : ils ne servent que pour les cadeaux officiels.
Si les Miya voulaient mettre fin au marché noir, ils devraient interdire tout commerce maritime, ce qui reviendrait à asphyxier la ville en quelques semaines, et bientôt l'Harmonie.
En réalité, les produits gaijins sont le cachet et la fierté de Bakufu. On trouve les meilleurs articles dans la luxueuse boutique de Wasu, le plus célèbre marchand Yasuki de la ville, qui appelle toutes les femmes "princesse", quel que soit leur âge.
Il y a donc la contrebande tolérée, celle sur les produits de luxe, et il y a la contrebande réprimée : la drogue, la poudre à canons, les esclaves, les mercenaires, la fausse monnaie...
*
Autre élément-clef de la fortune de Bakufu, le papier monnaie s'est développé depuis une dizaine d'années. Aussitôt, de fausses coupures ont commencé à circuler et les Miya ont fini par ouvrir un bureau de répression des fraudes. Un travail à plein temps...
Le Palais de la Monnaie est l'un des bâtiments les mieux gardés de la Cité Miya, qui est une sorte de mini-Cité Interdite au cœur de la ville, adossée au port militaire. A l'intérieur, on y trouve une énorme presse à billets, construite par des artisans de Thrane.
*
La lointaine nation de Thrane a la plus puissante flotte des Sept Mers. On les surnomme parfois les "Lions des Mers" pour la discipline de leur armée et la robustesse de leurs navires équipés de canons. Les Thranois sont grands, ont la peau pâle, des cheveux roux ou blonds. Ils viennent d'une région froide aux terres arides, où a sévi plusieurs fois la peste. Tout cela explique qu'ils se soient tournés vers la mer et les îles tropicales. C'était pour eux une question de survie. Ils y ont réussi admirablement et ont amassé des fortunes grâce à leurs conquêtes. Les Thrane aiment passionnément l'argent, et n'ont aucune honte à afficher leur réussite sociale. Leurs manières directes et franches sont déroutantes même pour les habitants de Bakufu, pourtant moins réservés que les samouraïs plus traditionnels.
Le plus célèbre Thranois de Bakufu se nomme Jan-Aleksander de Mecklenburg. Mais comme son nom est imprononçable pour un Rokugani, il se fait appeler "monsieur Jan". Après une jeunesse passée sur les mers, il a ouvert un grand restaurant qui reçoit une clientèle très huppée. Depuis la grande salle du troisième étage, on a une vue magnifique sur les Naseaux du Buffle. Monsieur Jan se vante de servir la meilleure soupe de la mer de la ville.
*
Merenae est la rivale éternelle de Thrane. Les Merenaens sont plus petits, ont la peau plus foncée, les cheveux bouclés. Ils n'ont pas de grande flotte, peu de grands territoires sur les Sept Mers. Ils sont davantage connus pour employer toutes sortes de mercenaires et de pirates. Mais ils ont un énorme avantage : le fameux "poivre gaijin" mis au point par la famille Cornejo, et dont le secret est toujours bien gardé. Les Thranois ont aussi de la poudre, mais de moins bonne qualité. Aujourd'hui, les Agasha, les shugenjas Dragons, essaient tant bien que mal de reproduire la poudre Cornejo, mais malgré leurs talents de chimistes, ils n'y sont pas encore parvenu.
Les Merenaens sont beaucoup moins bien accueillis à Bakufu que les Thranois : si seulement ils voulaient partager le secret de leur poudre ! Comme ils refusent, ils sont cantonnés aux mauvais quartiers. Quand il y a des échauffourées sur le Port des Brumes, des règlements de comptes sanglants dans le quartier des Tanneurs, des armes cachées dans les entrepôts, ce sont toujours les Merenaens qui sont soupçonnés.
*
Merenae a de bien meilleurs contacts avec les Mantes. Ceux-ci sont en contact avec tous les gaijins des Sept Mers, et ne pratiquent pas beaucoup de discrimination dans leur archipel. S'ils commençaient à faire les difficiles avec telle ou telle nation, ce serait des guerres ruineuses et la perte de nombreuses routes commerciales. Donc : pas de favoritisme, tout ce qui compte est la quantité de pièces qu'on met sur la table !
Outre Thrane et Merenae, on trouve donc dans l'archipel Mante des gaijins des Sables Brûlants, dont des émissaires de Medinat Al'Salaam. On trouve aussi des représentants de la lointaine monarchie du Senpet : cette nation rivale de Medinat est connue pour avoir construit dans le désert des pyramides en l'honneur de leur Dieu-Serpent. La Calife de Medinat et le Pharaon du Senpet se haïssent mais leurs sujets se réconcilient dans les luxueux palais de la famille Yoritomo. Et leurs produits se retrouvent dans les boutiques de Bakufu...
I- Le commerce avec les gaijins
Les Lions n'ont pas d'ambassade dans Bakufu. En fait, le clan ne reconnaît ni l'existence du Guide ni celle de l'Harmonie. Pour eux, il n'y a que le chef de la famille Miya et Jukami Mura, le Port qui ne Dort Jamais, le nom originel de Bakufu.
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A l'origine, le Port qui ne Dort Jamais était dans le sud des terres de la Grue. Les Mantes y avaient une importante ambassade et y engageaient des mercenaires. Les Crabes avaient leurs propres docks à l'autre bout de la ville.
Les armes étaient interdites en ville, ce qui amena le développement de combats clandestins de jiu-jitsu et autres arts martiaux.
Aujourd'hui, cette tradition perdure dans le Port des Brumes. Les plus forts lutteurs rokuganis et gaijins s'y affrontent dans des tournois très suivis, où l'on voit souvent des samouraïs s'encanailler dans le public. Mais les paris sont plus encadrés : les Miya prennent un impôt sur les combats. Il y a même une salle officielle dans les Naseaux du Buffle. Cependant, des combats clandestins se déroulent toujours dans les entrepôts du Port des Brumes.
Togashi Korimi a participé une fois à une tournoi, qu'elle a remportée. Mais depuis, elle est interdite de compétition : tout le monde connaît ses tatouages d'éléments de la terre et la force surnaturelle qu'ils lui confèrent.
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L'existence d'un marché noir est le secret le plus connu de Bakufu. En fait, la ville ne pourrait pas exister sans la contrebande de produits gaijins. Tout le monde a un jour acheté des produits qui ont évité la douane : vêtements, bijoux, parfums, épices, vases, drogues, armes... Les produits qui ont passé légalement les frontières valent une fortune et ne sont pas de meilleure qualité : ils ne servent que pour les cadeaux officiels.
Si les Miya voulaient mettre fin au marché noir, ils devraient interdire tout commerce maritime, ce qui reviendrait à asphyxier la ville en quelques semaines, et bientôt l'Harmonie.
En réalité, les produits gaijins sont le cachet et la fierté de Bakufu. On trouve les meilleurs articles dans la luxueuse boutique de Wasu, le plus célèbre marchand Yasuki de la ville, qui appelle toutes les femmes "princesse", quel que soit leur âge.
Il y a donc la contrebande tolérée, celle sur les produits de luxe, et il y a la contrebande réprimée : la drogue, la poudre à canons, les esclaves, les mercenaires, la fausse monnaie...
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Autre élément-clef de la fortune de Bakufu, le papier monnaie s'est développé depuis une dizaine d'années. Aussitôt, de fausses coupures ont commencé à circuler et les Miya ont fini par ouvrir un bureau de répression des fraudes. Un travail à plein temps...
Le Palais de la Monnaie est l'un des bâtiments les mieux gardés de la Cité Miya, qui est une sorte de mini-Cité Interdite au cœur de la ville, adossée au port militaire. A l'intérieur, on y trouve une énorme presse à billets, construite par des artisans de Thrane.
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La lointaine nation de Thrane a la plus puissante flotte des Sept Mers. On les surnomme parfois les "Lions des Mers" pour la discipline de leur armée et la robustesse de leurs navires équipés de canons. Les Thranois sont grands, ont la peau pâle, des cheveux roux ou blonds. Ils viennent d'une région froide aux terres arides, où a sévi plusieurs fois la peste. Tout cela explique qu'ils se soient tournés vers la mer et les îles tropicales. C'était pour eux une question de survie. Ils y ont réussi admirablement et ont amassé des fortunes grâce à leurs conquêtes. Les Thrane aiment passionnément l'argent, et n'ont aucune honte à afficher leur réussite sociale. Leurs manières directes et franches sont déroutantes même pour les habitants de Bakufu, pourtant moins réservés que les samouraïs plus traditionnels.
Le plus célèbre Thranois de Bakufu se nomme Jan-Aleksander de Mecklenburg. Mais comme son nom est imprononçable pour un Rokugani, il se fait appeler "monsieur Jan". Après une jeunesse passée sur les mers, il a ouvert un grand restaurant qui reçoit une clientèle très huppée. Depuis la grande salle du troisième étage, on a une vue magnifique sur les Naseaux du Buffle. Monsieur Jan se vante de servir la meilleure soupe de la mer de la ville.
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Merenae est la rivale éternelle de Thrane. Les Merenaens sont plus petits, ont la peau plus foncée, les cheveux bouclés. Ils n'ont pas de grande flotte, peu de grands territoires sur les Sept Mers. Ils sont davantage connus pour employer toutes sortes de mercenaires et de pirates. Mais ils ont un énorme avantage : le fameux "poivre gaijin" mis au point par la famille Cornejo, et dont le secret est toujours bien gardé. Les Thranois ont aussi de la poudre, mais de moins bonne qualité. Aujourd'hui, les Agasha, les shugenjas Dragons, essaient tant bien que mal de reproduire la poudre Cornejo, mais malgré leurs talents de chimistes, ils n'y sont pas encore parvenu.
Les Merenaens sont beaucoup moins bien accueillis à Bakufu que les Thranois : si seulement ils voulaient partager le secret de leur poudre ! Comme ils refusent, ils sont cantonnés aux mauvais quartiers. Quand il y a des échauffourées sur le Port des Brumes, des règlements de comptes sanglants dans le quartier des Tanneurs, des armes cachées dans les entrepôts, ce sont toujours les Merenaens qui sont soupçonnés.
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Merenae a de bien meilleurs contacts avec les Mantes. Ceux-ci sont en contact avec tous les gaijins des Sept Mers, et ne pratiquent pas beaucoup de discrimination dans leur archipel. S'ils commençaient à faire les difficiles avec telle ou telle nation, ce serait des guerres ruineuses et la perte de nombreuses routes commerciales. Donc : pas de favoritisme, tout ce qui compte est la quantité de pièces qu'on met sur la table !
Outre Thrane et Merenae, on trouve donc dans l'archipel Mante des gaijins des Sables Brûlants, dont des émissaires de Medinat Al'Salaam. On trouve aussi des représentants de la lointaine monarchie du Senpet : cette nation rivale de Medinat est connue pour avoir construit dans le désert des pyramides en l'honneur de leur Dieu-Serpent. La Calife de Medinat et le Pharaon du Senpet se haïssent mais leurs sujets se réconcilient dans les luxueux palais de la famille Yoritomo. Et leurs produits se retrouvent dans les boutiques de Bakufu...