05-02-2004, 07:43 PM
Chapitre neuf
Le lendemain matin, vers onze heures, Sonia et Robert patrouillait aux alentours des ASSEDIC. Comme chaque jour, des zombis rangés les uns derrières les autres espéraient passer le plus rapidement possible.
- Observe bien Sonia, dit Robert, avec un peu de chance, nous pourrons surprendre un trafiquant de drogue.
- Bien monsieur Robert. Je cherche la personne qui deale discrètement.
C’est sur un musulman que s’arrêta les regards des deux inspecteurs. Il passait de personne en personne donnant discrètement des produits de morts, qui permet de faire oublier une vie de misère. Cet homme devait avoir la trentaine. Il était habillé d’un blouson noir, d’un jean noir ainsi que d’un tee-shirt noir. Il ne lui manquait que la faux. Il avait des cheveux courts et une barbichette qui le rendait encore plus sinistre. Robert et Sonia le laissèrent continuer ses affaires. Vers midi, il quitta sa boutique pour prendre une magnifique voiture noire, qui devait avoir moins d’un an. Robert et Sonia, après avoir relevé le numéro d’immatriculation, le laissèrent partir.
De retour au poste, ils demandèrent le nom de la personne. Il s’agissait d’un certain Karim Saoui qui habitait la cité du Renard.
Aussitôt, Robert et Sonia montèrent dans leurs voitures et se garèrent à 50 mètres du lieu de résidence de leur futur victime.
Robert se tourna vers Sonia et dit :
- Attends-moi là, je vais voir si nous avons des preuves solides contre ce Karim.
- Compris Monsieur Robert.
Robert se dirigea dans le bas de l’immeuble de son suspect et frappa à la porte du concierge. Une vielle femme, grosse, cheveux blancs bouclés, d’origine française, ouvrit la porte.
Robert présenta son insigne.
- Police, déclara Robert
- Que puis-je pour vous ? Demanda la vielle.
- J’ai entendu dire qu’un certain Karim Saoui habite dans cet immeuble. Est-ce exacte ?
- Ce bon à rien, cet escroc, ce sale arabe ! Oui, il habite appartement 53 cinquième étage. Si vous voulez l’arrêter, vous me rendriez service.
- Vous savez, répondit Robert d’une voix polie qui masquait son mépris, il me faut des preuves.
- La présomption d’innocence, ça ne devrait pas exister pour de la racaille, gronda la vielle femme. Heureusement, les honnêtes policiers comme vous existent. Je serais ravie de vous aider à arrêter ce déchet de la société.
- A-t-il une cave ou un local ?
- Oui, bien entendu.
- Serait-il possible de le voir ?
- Avec grand plaisir.
Avec une joie et une grande motivation, ainsi que le plaisir de rendre service à son pays et aux vrais français, la vielle prit un trousseau de clef et accompagna Robert vers la cave du prévenu. Elle ouvrit rapidement la porte et laissa Robert regarder la cave. Il y trouva des caisses d’héroïne, des joints, du crac et d’autres drogues.
Un sourire illuminait le visage de la vielle :
- Enfin, vous pourrez me débarrasser de ce voyou !
- Malheureusement non, répondit Robert, il me faut un mandat d’arrêt.
- Quoi ! S’étrangla la vielle, quelle honte ! On ne protège pas les honnêtes gens contre les mauvais citoyens.
- Mais pas un mot. Sinon, pas moyen de lui mettre la main dessus.
- Comptez sur ma discrétion, monsieur l’inspecteur.
Robert retourna dans sa voiture. Sonia l’interrogea :
- Alors ?
- Il y a de quoi l’arrêter pour longtemps. Il cache sa marchandise dans sa cave. A toi de jouer. Il est appartement 53 cinquième étage.
Aussitôt, Sonia monta les cinq étages et sonna à la porte du suspect.
L’homme ouvrit et répondit :
- Pince-moi je rêve, cette meuf est trop bonne ! Tu viens connaître le plaisir ma jolie ?
- Pas vraiment, Monsieur Karim Saoui, répondit Sonia d’un ton glacé.
- D’où elle me parle comme ça cette conne !
- Ecoutez-moi bien, je viens vous proposer de collaborer avec vous.
Aussitôt, Karim laissa ouvert son blouson laissant dépasser de son pantalon la crosse d’un revolver.
« Alors, cocotte, on veut jouer au grande. La place d’une femme, c’est la vaisselle et le lit. »
D’un geste calme et serein, Sonia laissa entrouvert son imperméable noir, laissant bien en vu son arme.
« Vous ne m’impressionnez pas. » Répondit Sonia.
Surpris, Karim continua l’interrogatoire :
- Et qu’est-ce qu’une fille comme toi peut m’apporter ?
- Des informations.
- Et quel intérêt ?
- De bonnes informations permettent de durer.
- Dis.
- Elles sont à vendre.
- Quel prix ?
- Une place dans le quartier.
- Ca ne dépend pas de moi.
- Dommage pour toi. J’irais te voir en prison répondit Sonia d’un ton désintéressé.
Sonia se retourna. Effrayé, Karim interpella Sonia pour lui faire une nouvelle offre.
« Attendez ! » Supplia-t-il.
Sonia se retourna.
- Si je parles de vous à mon chef, vous me donnerez ces informations ?
- Je préfère dans ce cas rencontrer le chef.
- Seul moi peut le contacter.
- Qui est-ce ?
- Je ne connais pas son nom. Il se fait appeler le fils. Mais je vais parler de vous si vous me donnez vos informations.
- Promis ?
- Je vous donne ma parole.
- Tu sais ce qui se passera si tu ne tiens pas ta parole répondit d’un ton froid et glacé Sonia, avec une main qui caressait la crosse de son arme.
- Je tiendrais parole.
- Alors, je vais te donner mes informations. Un policier est sur tes traces. Il se nomme l’inspecteur Robert Durand. Il sait que tu caches de la drogue dans ta cave. A priori, demain, il obtiendra un mandat d’arrêt pour pouvoir te coffrer.
- Que dois-je faire ?
- Cache ta marchandise ailleurs. Tu as juste à demain. Ceci devrait être faisable. Et soit discret.
- Merci beaucoup. Vous m’évitez la prison.
- Ne m’oublies pas.
- Je promets de parler de vous au fils. Rendez-vous lundi au bas de mon immeuble.
Sonia alla voir Robert qui attendait dans la voiture. Elle monta dedans. Robert l’interrogea :
- Alors ?
- Ca a marché répondit Sonia.
Le lendemain matin, Robert avait un mandat d’arrêt. Devant Sonia, il faisait le briefing suivant à Oscar et ses hommes :
- Messieurs, nous avons un mandat d’arrêt contre Karim Saoui.
- Qu’a-t-il fait ce sale arabe, demanda Oscar.
- Vente de drogues, répondit Robert.
- Quel plaisir de le coffrer s’exclama Oscar !
- Que tous tes hommes soient prêts !
Puis Robert se tourna vers Sonia et lui dit d’un ton réprobateur:
- Sonia, tu reste ici à classer des dossiers.
- Mais pourquoi ? Fit-elle en faisant semblant s’étonner.
- C’est trop dangereux. Tu es trop jeune, répondit Robert d’un ton strict.
- C’est une affaire d’homme, ajouta joyeusement Oscar.
Ainsi, Robert, accompagné d’Oscar et de quatre gardiens de la paix allèrent accomplir leur devoir chez Karim. Ils se déplacèrent en voiture, montrant fièrement leur gyrophare qui émettait le son de la sirène de police, cri de guerre de la force publique. Arrivés, ils montèrent les cinq étages et sonnèrent à la porte de leur suspect.
Karim ouvrit.
Robert commença les hostilités.
- Police ! Je suis l’inspecteur Durand. Etes-vous Monsieur Karim Saoui ?
- Oui répondit le suspect. Que puis-je pour toi sale flic ?
- J’ai ordre de perquisitionner votre domicile.
- T’es pas invité connard !
D’un air malicieux, Robert sortit son mandat de perquisition :
« Voici mon carton d’invitation. » Sourit Robert.
Aussitôt, Robert et ses compagnons rentrèrent dans l’appartement.
« Décidément, tu es bien logé pour un sale arabe » Remarqua Oscar.
Effectivement, l’appartement était très agréable. La salle à manger contenait une magnifique table du bois le plus pur. Le buffet contenait une télévision dernier cri ainsi qu’une chaîne
Hi-fi. La cuisine était équipée du matériel électro-ménagé le plus récent. Le garde –manger contenait des provisions qui permettait de tenir en cas de troisième guerre mondiale. La chambre contenait un lit deux places, sur lequel les couvertures étaient chaudes et douces.
Karim se tourna vers Robert et lui dit avec un sourire près à défi la police et la société :
« Comme vous n’avez rien à faire, fouillez l’appartement. Faut bien occuper les poulets. Et puis, un peu de sport ne vous fera pas de mal. »
Aussitôt, Oscar et ses collègues, sous les yeux approbateurs de Robert, se mirent à fouiller l’appartement. Ils regardèrent chaque armoire, chaque meuble, chaque appareil électrique. Ils inspectèrent le sol et le plafond. Ils examinèrent aussi bien dessus que dessous tous les meubles constituant l’appartement qu’ils prirent soin de vider. Une fois l’appartement dans un désordre record, Karim dit d’un ton montrant sa fierté d’avoir fait déplacer la police pour rien :
« Satisfait, je n’ai rien. Mais peut-être voulez vous fouiller une seconde fois pour le vérifier. Ainsi, vous pourrez enfin déduire que vous êtes de grands crétins. »
Oscar, vexé et prêt à donner une correction cria :
« Tu vas me dire où tu caches ta camelote sale petit con d’arabe ! »
D’un calme à toutes épreuves, Robert retint Oscar et d’une voix stoïque déclara :
- Allons voir la cave.
- Mais avec plaisir répondit Karim.
Aussitôt, Oscar déclara :
« Tu feras moins le malin quand on t’emmènera au poste. »
La police, accompagné du suspect, descendirent à la cave. Une fois que Karim l’eu ouvert, les hommes au service de Robert la fouillèrent de fond en combe. A la fin du travail, ils ne trouvèrent rien d’illégal.
Avec un sourire malsain et une voix méprisante, Karim répondit :
- Alors, le gros plat de soupe est-il content ?
- Petit con explosa Oscar ! Je n’en ai pas encore fini avec le petit merdeux qui se croit au dessus des lois. Nous n’avons pas encore fouillé ta caisse.
- Mais allez-y ! Se sera un plaisir de montrer que vous êtes des crétins.
Triomphalement, Karim amena à sa voiture la police qui la démontèrent pièce par pièce. Ils examinèrent le coffre, les sièges et même le moteur. Mais ils ne trouvèrent rien.
D’un ton qui montrait clairement qu’il était fier d’avoir gagné la rencontre contre la police, Karim tonna :
« Vous voyez bien que je n’ai rien à me reprocher. »
Puis, se tournant vers Oscar, il rajouta :
« Ce fut un plaisir de collaborer avec vous pour vous démontrer que vous êtes des cons. D’ailleurs, j’aime bien les cons car ils sont très rigolos. Surtout quand ils sont gros. »
Ainsi, sur cette mémorable défaite de la police, Robert et ses compagnons partirent et rentrèrent au commissariat.
De retour au bureau, Sonia interpella Robert :
- Comment cela s’est-il passé ?
- Très bien, il a eu le temps de cacher sa drogue. En plus, il est bien disposé. Il a pu se payer notre tête et ça l’a mis de bonne humeur.
- C’est bon signe.
- Oui, et il doit se dire que de t’avoir dans la bande du parrain, cela va lui rapporter gros. Il est fort probable que tu pourrais y rentrer.
- Je l’espère. Après, je découvrirais qui est le parrain. Ca va être à moi de jouer.
- Oui, ça va être à toi de jouer.
Karim était content, car il haïssait la police et il avait pu se payer leurs têtes. Mais il ne se doutait pas qu’il allait faire tomber son organisation dans un piège. Il ne venait que de gagner une victoire car on le lui avait permis. Mais allait-il gagner la guerre ?
Le lendemain matin, vers onze heures, Sonia et Robert patrouillait aux alentours des ASSEDIC. Comme chaque jour, des zombis rangés les uns derrières les autres espéraient passer le plus rapidement possible.
- Observe bien Sonia, dit Robert, avec un peu de chance, nous pourrons surprendre un trafiquant de drogue.
- Bien monsieur Robert. Je cherche la personne qui deale discrètement.
C’est sur un musulman que s’arrêta les regards des deux inspecteurs. Il passait de personne en personne donnant discrètement des produits de morts, qui permet de faire oublier une vie de misère. Cet homme devait avoir la trentaine. Il était habillé d’un blouson noir, d’un jean noir ainsi que d’un tee-shirt noir. Il ne lui manquait que la faux. Il avait des cheveux courts et une barbichette qui le rendait encore plus sinistre. Robert et Sonia le laissèrent continuer ses affaires. Vers midi, il quitta sa boutique pour prendre une magnifique voiture noire, qui devait avoir moins d’un an. Robert et Sonia, après avoir relevé le numéro d’immatriculation, le laissèrent partir.
De retour au poste, ils demandèrent le nom de la personne. Il s’agissait d’un certain Karim Saoui qui habitait la cité du Renard.
Aussitôt, Robert et Sonia montèrent dans leurs voitures et se garèrent à 50 mètres du lieu de résidence de leur futur victime.
Robert se tourna vers Sonia et dit :
- Attends-moi là, je vais voir si nous avons des preuves solides contre ce Karim.
- Compris Monsieur Robert.
Robert se dirigea dans le bas de l’immeuble de son suspect et frappa à la porte du concierge. Une vielle femme, grosse, cheveux blancs bouclés, d’origine française, ouvrit la porte.
Robert présenta son insigne.
- Police, déclara Robert
- Que puis-je pour vous ? Demanda la vielle.
- J’ai entendu dire qu’un certain Karim Saoui habite dans cet immeuble. Est-ce exacte ?
- Ce bon à rien, cet escroc, ce sale arabe ! Oui, il habite appartement 53 cinquième étage. Si vous voulez l’arrêter, vous me rendriez service.
- Vous savez, répondit Robert d’une voix polie qui masquait son mépris, il me faut des preuves.
- La présomption d’innocence, ça ne devrait pas exister pour de la racaille, gronda la vielle femme. Heureusement, les honnêtes policiers comme vous existent. Je serais ravie de vous aider à arrêter ce déchet de la société.
- A-t-il une cave ou un local ?
- Oui, bien entendu.
- Serait-il possible de le voir ?
- Avec grand plaisir.
Avec une joie et une grande motivation, ainsi que le plaisir de rendre service à son pays et aux vrais français, la vielle prit un trousseau de clef et accompagna Robert vers la cave du prévenu. Elle ouvrit rapidement la porte et laissa Robert regarder la cave. Il y trouva des caisses d’héroïne, des joints, du crac et d’autres drogues.
Un sourire illuminait le visage de la vielle :
- Enfin, vous pourrez me débarrasser de ce voyou !
- Malheureusement non, répondit Robert, il me faut un mandat d’arrêt.
- Quoi ! S’étrangla la vielle, quelle honte ! On ne protège pas les honnêtes gens contre les mauvais citoyens.
- Mais pas un mot. Sinon, pas moyen de lui mettre la main dessus.
- Comptez sur ma discrétion, monsieur l’inspecteur.
Robert retourna dans sa voiture. Sonia l’interrogea :
- Alors ?
- Il y a de quoi l’arrêter pour longtemps. Il cache sa marchandise dans sa cave. A toi de jouer. Il est appartement 53 cinquième étage.
Aussitôt, Sonia monta les cinq étages et sonna à la porte du suspect.
L’homme ouvrit et répondit :
- Pince-moi je rêve, cette meuf est trop bonne ! Tu viens connaître le plaisir ma jolie ?
- Pas vraiment, Monsieur Karim Saoui, répondit Sonia d’un ton glacé.
- D’où elle me parle comme ça cette conne !
- Ecoutez-moi bien, je viens vous proposer de collaborer avec vous.
Aussitôt, Karim laissa ouvert son blouson laissant dépasser de son pantalon la crosse d’un revolver.
« Alors, cocotte, on veut jouer au grande. La place d’une femme, c’est la vaisselle et le lit. »
D’un geste calme et serein, Sonia laissa entrouvert son imperméable noir, laissant bien en vu son arme.
« Vous ne m’impressionnez pas. » Répondit Sonia.
Surpris, Karim continua l’interrogatoire :
- Et qu’est-ce qu’une fille comme toi peut m’apporter ?
- Des informations.
- Et quel intérêt ?
- De bonnes informations permettent de durer.
- Dis.
- Elles sont à vendre.
- Quel prix ?
- Une place dans le quartier.
- Ca ne dépend pas de moi.
- Dommage pour toi. J’irais te voir en prison répondit Sonia d’un ton désintéressé.
Sonia se retourna. Effrayé, Karim interpella Sonia pour lui faire une nouvelle offre.
« Attendez ! » Supplia-t-il.
Sonia se retourna.
- Si je parles de vous à mon chef, vous me donnerez ces informations ?
- Je préfère dans ce cas rencontrer le chef.
- Seul moi peut le contacter.
- Qui est-ce ?
- Je ne connais pas son nom. Il se fait appeler le fils. Mais je vais parler de vous si vous me donnez vos informations.
- Promis ?
- Je vous donne ma parole.
- Tu sais ce qui se passera si tu ne tiens pas ta parole répondit d’un ton froid et glacé Sonia, avec une main qui caressait la crosse de son arme.
- Je tiendrais parole.
- Alors, je vais te donner mes informations. Un policier est sur tes traces. Il se nomme l’inspecteur Robert Durand. Il sait que tu caches de la drogue dans ta cave. A priori, demain, il obtiendra un mandat d’arrêt pour pouvoir te coffrer.
- Que dois-je faire ?
- Cache ta marchandise ailleurs. Tu as juste à demain. Ceci devrait être faisable. Et soit discret.
- Merci beaucoup. Vous m’évitez la prison.
- Ne m’oublies pas.
- Je promets de parler de vous au fils. Rendez-vous lundi au bas de mon immeuble.
Sonia alla voir Robert qui attendait dans la voiture. Elle monta dedans. Robert l’interrogea :
- Alors ?
- Ca a marché répondit Sonia.
Le lendemain matin, Robert avait un mandat d’arrêt. Devant Sonia, il faisait le briefing suivant à Oscar et ses hommes :
- Messieurs, nous avons un mandat d’arrêt contre Karim Saoui.
- Qu’a-t-il fait ce sale arabe, demanda Oscar.
- Vente de drogues, répondit Robert.
- Quel plaisir de le coffrer s’exclama Oscar !
- Que tous tes hommes soient prêts !
Puis Robert se tourna vers Sonia et lui dit d’un ton réprobateur:
- Sonia, tu reste ici à classer des dossiers.
- Mais pourquoi ? Fit-elle en faisant semblant s’étonner.
- C’est trop dangereux. Tu es trop jeune, répondit Robert d’un ton strict.
- C’est une affaire d’homme, ajouta joyeusement Oscar.
Ainsi, Robert, accompagné d’Oscar et de quatre gardiens de la paix allèrent accomplir leur devoir chez Karim. Ils se déplacèrent en voiture, montrant fièrement leur gyrophare qui émettait le son de la sirène de police, cri de guerre de la force publique. Arrivés, ils montèrent les cinq étages et sonnèrent à la porte de leur suspect.
Karim ouvrit.
Robert commença les hostilités.
- Police ! Je suis l’inspecteur Durand. Etes-vous Monsieur Karim Saoui ?
- Oui répondit le suspect. Que puis-je pour toi sale flic ?
- J’ai ordre de perquisitionner votre domicile.
- T’es pas invité connard !
D’un air malicieux, Robert sortit son mandat de perquisition :
« Voici mon carton d’invitation. » Sourit Robert.
Aussitôt, Robert et ses compagnons rentrèrent dans l’appartement.
« Décidément, tu es bien logé pour un sale arabe » Remarqua Oscar.
Effectivement, l’appartement était très agréable. La salle à manger contenait une magnifique table du bois le plus pur. Le buffet contenait une télévision dernier cri ainsi qu’une chaîne
Hi-fi. La cuisine était équipée du matériel électro-ménagé le plus récent. Le garde –manger contenait des provisions qui permettait de tenir en cas de troisième guerre mondiale. La chambre contenait un lit deux places, sur lequel les couvertures étaient chaudes et douces.
Karim se tourna vers Robert et lui dit avec un sourire près à défi la police et la société :
« Comme vous n’avez rien à faire, fouillez l’appartement. Faut bien occuper les poulets. Et puis, un peu de sport ne vous fera pas de mal. »
Aussitôt, Oscar et ses collègues, sous les yeux approbateurs de Robert, se mirent à fouiller l’appartement. Ils regardèrent chaque armoire, chaque meuble, chaque appareil électrique. Ils inspectèrent le sol et le plafond. Ils examinèrent aussi bien dessus que dessous tous les meubles constituant l’appartement qu’ils prirent soin de vider. Une fois l’appartement dans un désordre record, Karim dit d’un ton montrant sa fierté d’avoir fait déplacer la police pour rien :
« Satisfait, je n’ai rien. Mais peut-être voulez vous fouiller une seconde fois pour le vérifier. Ainsi, vous pourrez enfin déduire que vous êtes de grands crétins. »
Oscar, vexé et prêt à donner une correction cria :
« Tu vas me dire où tu caches ta camelote sale petit con d’arabe ! »
D’un calme à toutes épreuves, Robert retint Oscar et d’une voix stoïque déclara :
- Allons voir la cave.
- Mais avec plaisir répondit Karim.
Aussitôt, Oscar déclara :
« Tu feras moins le malin quand on t’emmènera au poste. »
La police, accompagné du suspect, descendirent à la cave. Une fois que Karim l’eu ouvert, les hommes au service de Robert la fouillèrent de fond en combe. A la fin du travail, ils ne trouvèrent rien d’illégal.
Avec un sourire malsain et une voix méprisante, Karim répondit :
- Alors, le gros plat de soupe est-il content ?
- Petit con explosa Oscar ! Je n’en ai pas encore fini avec le petit merdeux qui se croit au dessus des lois. Nous n’avons pas encore fouillé ta caisse.
- Mais allez-y ! Se sera un plaisir de montrer que vous êtes des crétins.
Triomphalement, Karim amena à sa voiture la police qui la démontèrent pièce par pièce. Ils examinèrent le coffre, les sièges et même le moteur. Mais ils ne trouvèrent rien.
D’un ton qui montrait clairement qu’il était fier d’avoir gagné la rencontre contre la police, Karim tonna :
« Vous voyez bien que je n’ai rien à me reprocher. »
Puis, se tournant vers Oscar, il rajouta :
« Ce fut un plaisir de collaborer avec vous pour vous démontrer que vous êtes des cons. D’ailleurs, j’aime bien les cons car ils sont très rigolos. Surtout quand ils sont gros. »
Ainsi, sur cette mémorable défaite de la police, Robert et ses compagnons partirent et rentrèrent au commissariat.
De retour au bureau, Sonia interpella Robert :
- Comment cela s’est-il passé ?
- Très bien, il a eu le temps de cacher sa drogue. En plus, il est bien disposé. Il a pu se payer notre tête et ça l’a mis de bonne humeur.
- C’est bon signe.
- Oui, et il doit se dire que de t’avoir dans la bande du parrain, cela va lui rapporter gros. Il est fort probable que tu pourrais y rentrer.
- Je l’espère. Après, je découvrirais qui est le parrain. Ca va être à moi de jouer.
- Oui, ça va être à toi de jouer.
Karim était content, car il haïssait la police et il avait pu se payer leurs têtes. Mais il ne se doutait pas qu’il allait faire tomber son organisation dans un piège. Il ne venait que de gagner une victoire car on le lui avait permis. Mais allait-il gagner la guerre ?