Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Allons au cinéma
#11
La fin d'un film avec un gars classe, pas comme gros Nico :ahah:
http://fr.youtube.com/watch?v=XzFz-gLoycI
Reply
#12
' Wrote:La fin d'un film avec un gars classe, pas comme gros Nico :ahah:
http://fr.youtube.com/watch?v=XzFz-gLoycI



La classe, c'est de pas être profOuimaisnon
Reply
#13
2000


Rush Hour 1, 2, 3 (1998, 2001, 2007, avec Jackie Chan et Chris Tucker). Baston, cascades, tchatche et humour au rendez-vous. Des intrigues sans surprise mais on passe un bon moment. Le premier est le meilleur ; le second est encore bien, mais le troisième est en-dessous : à force, le filon s'épuise et ça devient répétitif.


Nueve Reinas (2000, de Fabián Bielinsky). En Argentine, deux escrocs à la petite semaine, un jeune et un plus expérimenté, se rencontrent par hasard et décident de s'associer pour une journée. Ils tombent alors sur l'occasion de leur vie : toucher une fortune en servant d'intermédiaires pour vendre de (faux) timbres rarissimes. Mais l'opportunité semble trop belle pour être vraie...
Filmé comme un reportage, dans les rues de la ville, sans gros effets à l'Américaine (style Ocean's Eleven), le film respecte tous les codes du genre, avec tout ce qu'il faut de retournements de situation. Très réussi.


Heist (2001, de David Mamet, avec Gene Hackman, Danny DeVito). Un vieux voleur fait un coup dans une bijouterie mais se fait repérer par les caméras. Il accepte quand même un dernier coup, très risqué, et doit accepter dans son équipe le neveu inexpérimenté de son commanditaire...
Acteurs inégaux, réalisation assez décevante (des longueurs). Ce n'est pas raté, mais ce n'est pas bien réussi non plus. Un film à mettre en fond pour s'occuper.
Du même réalisateur, La prisonnière espagnole est bien plus réussi.


K-Pax (2001, de Iain Softley, avec Kevin Spacey, Jeff Bridges). Prot, amnésique dans une clinique psychiatrique, prétend être un extraterrestre venu d’une lointaine galaxie. Il aurait la capacité de voyager plus vite que la lumière. Son médecin, le Dr. Powell, doit admettre qu’il a le pouvoir aider les autres fous à guérir. Le jour où Prot surprend des astronomes en parlant de sa prétendue planète d'origine, Powell commence à enquêter sur lui. D’autant que Prot annonce qu’il va bientôt quitter la terre…
A lire le pitch, je redoutais un film un peu ridicule, mais c'est une très bonne surprise. Les deux acteurs principaux sont bien, les images soignées (belle esthétique de la lumière et des surfaces transparentes). Le cadre reste réaliste : on n'est pas du tout dans de la SF. Bon suspens, belle histoire.


The Pledge (2001, de Sean Penn, avec Jack Nicholson, Benicio del Toro). Un ancien policier se jure de retrouver le violeur d'une petite fille. Il ouvre une station-service près de l'endroit où d'autres filles semblables ont été tuées...
Il y a une règle intangible : un film de ou avec Sean Penn évoque forcément une réalité sociale déprimante, des personnages en proie à toutes sortes de misères affectives et psychologiques, pour aboutir à un bon gros mélodrame bien pessimiste. Ce film ne fait pas exception. Il bénéficie d'un très bon casting donc, si on aime ce genre, il se laisse regarder.


Training Day (2001, avec Denzel Washington, Ethan Hawke). Un rookie fait sa première journée aux stups avec un vétéran du service. Il doit faire ses preuves, mais il découvre vite que son supérieur a des méthodes plus que "limites". Très bon film sur les routes de L.A. et dans les "jungles" des quartiers Blacks et Latinos, avec un grand rôle, oscarisé, pour D. Washington.


Avenging Angelo (Mafia Love) (2002, de Martyn Burke, avec Sylvester Stallone). Le garde du corps d'un mafieux qui vient d'être assassiné essaie de protéger la fille de ce dernier.
Sur un pitch pas plus bête qu'un autre, un film tellement raté qu'il en est ridicule. Mal filmé, mal mis en scènes, avec des dialogues nuls et surtout des acteurs très mauvais. Vu il y a longtemps avec un copain, on s'est arrêtés avant la moitié. Des années après, on en rigole encore.


Russian Ark (2002) : Une visite en vue subjective du musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg, en un seul plan-séquence de 93mn. Le narrateur est derrière la caméra, et par la vue subjective, nous voyageons à travers les pièces du musée et l'histoire de la Russie depuis le 18e siècle, de Catherine II à Nicolas II. Des scènes historiques, des scènes anodines, des discussions avec des visiteurs contemporains ou des personnages des siècles passés ; de brefs commentaires sur quelques oeuvres. Et surtout un final éblouissant, avec la reconstitution d'un bal de 1913, avec un orchestre symphonique ; une descente du grand escalier et un passage dans le grand couloir, avec les milliers de figurants.
Une débauche de costumes et de décors, comme dans un tableau vivant. Une prouesse donc, même si sur le fond, c'est assez décousu : on traverse un rêve merveilleux mais assez inconsistant. Une ode à l'art et à la Russie éternelle...


Tasogare Seibei (2002, de Yôji Yamada). Seibei Igushi est un samuraï pauvre. Il travaille comme magasinier pour son clan. Il vient de perdre sa femme et se retrouve avec deux filles et sa mère sénile à charge. Négligé et peu sociable, il est surnommé M. Crépuscule par ses collègues. La charmante Tomoe pourrait l'épouser, mais l'ex-mari de celle-ci, ivrogne et violent, ne le permettra pas. Pour protéger son honneur puis celui de son clan, le modeste Seibei va devoir ressortir le sabre et risquer sa vie.
Rien d'épique dans ce film qui suit les codes du genre, tout en les détournant largement : le héros n'est pas un foudre de guerre, il a ses fragilités, ses adversaires ne sont pas de purs salauds. Le destin de M. Crépuscule, à taille humaine, n'en est que plus touchant. Un très beau film qui, en filigrane, montre la décadence de la caste des samuraï.


Le boulet (2002, d'Alain Berbérian et Frédéric Forestier, avec Benoît Poelvoorde, Gérard Lanvin, José Garcia). Moltés a passé sept ans en prison et n'a plus que quelques semaines à faire. Il a sympathisé avec un gardien, grâce à qui il joue au loto. Le jour où il remporte le ticket gagnant, il s'évade pour le récupérer, car le ticket est parti avec la femme du gardien en Afrique...
Une comédie pas trop mal faite, qui veut la jouer aussi film d'action à l'Américaine. On oscille entre des bonnes scènes et des longueurs. Distrayant mais un peu trop ambitieux pour ses moyens.


Reign of fire (2002, avec Christian Bale). Un grand dragon se réveille au fond d'une mine. Vingt ans après, l'humanité doit vivre cachée sous terre pour échapper aux dragons qui dominent le monde. Un jour, des résistants s'associent pour aller tuer, à Londres, le plus grand et le plus vieux d'entre eux.
Très moyen.


The Life of David Gale (2003, d'Alan Parker, avec Kevin Spacey). David Gale, brillant professeur d’université, est un militant acharné contre la peine de mort. Mais le jour où il est accusé d’un meurtre, il encourt lui-même la chaise électrique…

Film intéressant, bien réalisé, mais dont la fin, quand on y réfléchit après coup, est assez surprenante, et pas au bon sens du terme. Jedi [L’argument de David Gale est que la peine de mort est foncièrement injuste, si elle a tué ne serait-ce qu’un innocent. Or, le héros a commis un faux meurtre exprès : sa victime était en fait une femme mourante, qui a accepté d’être sa complice. Le héros voulait donc se sacrifier à sa cause, pour qu’on découvre après son exécution qu’il était innocent. Mais il ne l’est pas vraiment, puisque il a fait une mise en scène. Donc en trompant le système judiciaire, il ne prouve pas du tout que celui-ci ait déjà condamné un véritable innocent].


Shade (2003, avec Stuart Townsend, Sylvester Stallone, Gabriel Byrne, Thandie Newton). Un jeune escroc, habitué des petites combines et des arnaques plus ou moins réussies, veut affronter le légendaire maître du poker. Mais, entre ses ennemis, la police et ses partenaires, tous menteurs et tricheurs, sur qui peut-il vraiment compter ?
Un bon petit film, avec plusieurs retournements et un bon twist final.


21 grams (2003, de Alejandro González Iñárritu, avec Sean Penn, Benicio del Toro, Naomi Watts, Charlotte Gainsbourg). Sur son lit d'hôpital, un homme en attente d'une greffe cardiaque se sait de toute façon condamné. Il revoit sa vie.
Un bon mélodrame bien épais, ce qui ne surprendra pas, puisque Sean Penn joue dedans (voir la règle énoncée pour The Pledge). Narration non-chronologique, bons acteurs, dans ce genre, c'est réussi. A éviter quand même un soir de déprime.
NB : A l'époque, le film était vendu sur ce fait : quand un homme meurt, il perd 21 grammes. Ce serait donc le poids de notre âme. Mais, pour autant que je me souvienne, il n'est presque pas question de ça dans le film.


Master and Commander (2003, de Peter Weir, avec Russell Crowe). Le capitaine Jack Aubrey et son équipage affrontent un bâtiment de l'armée napoléonienne. Obsédé par le désir de le vaincre, Aubrey va entraîner son équipage jusqu'au bout du monde, dans les tempêtes du cap Horn...
Excellente surprise. Un film d'aventure palpitant, très bien interprété. De belles images des îles Galapagos et de ses oiseaux. Après plus de deux heures de film, on a l'impression que l'aventure vient de commencer. On en redemanderait autant !


Open Range (2003, de Kevin Costner, avec Kevin Costner, Robert Duvall). Des cow-boys convoient un troupeau à travers le far-west. De passage dans une petite ville tenue par des bandits, ils sont pris à partie par ceux-ci. Aucune solution pacifique n'étant négociable, il va falloir faire parler la poudre...
Après les naufrages des mastodontes Waterworld et The Postman, Kevin Costner revient à un cinéma plus modeste, classique et sans faute. Il joue un cow-boy qui n'est plus un jeune premier et le sait, qui a vécu et qui cherche juste le bonheur.
Du bon cinéma, intelligent et humain.


Bangkok Dangerous (2003), avec Nicholas Cage. Un tueur à gages arrive à Bangkok pour un contrat de 4 meurtres. Il accepte de prendre comme élève un jeune escroc et il tombe amoureux d'une femme sourd-muet.
Sans aucune surprise, avec à peu près tous les clichés du genre, et N. Cage qui a une coupe absolument horrible. Un style asiatique : action et violence stylisées, avec des moments plus lents, plus oniriques.


Les clefs de bagnole (2003, de Laurent Baffie, avec... à peu près tous les acteurs français et d'autres encore). Laurent Baffie a perdu ses clefs de bagnole. Il se met à les chercher, avec l'aide de Daniel Russo. A la fin du film, il s'aperçoit qu'elles étaient en fait dans sa poche gauche, alors qu'il n'avait cherché que dans la droite. Entre-temps, les deux amis ont été entraînés dans des aventures invraisemblables.
En fait, le film est impossible à raconter. C'est complètement loufoque et délirant, et franchement, soit on n'aime, soit on n'aime pas, mais il est difficile d'avoir un avis modéré. Pour ma part, j'ai adoré.


Open range (2003, de Kevin Costner, avec Kevin Costner, Robert Duvall). Une bande de cow-boys se voit obligée d'affronter les bandits qui tiennent une petite ville par où ils passent.
Avec ce film, Costner renoue avec le bon cinéma. Du bon western, à l'ancienne ; de très bons acteurs et en réalité beaucoup de finesse


Terminator 3 : Rise of the Machines (2003, avec Arnold Schwarznegger). John Connor a grandi ; sa mère Sarah est morte. Un nouveau Terminator est envoyé pour protéger une fois de plus le futur défenseur de l'humanité, contre un nouveau cyborg capable de synthétiser des armes à feu.
Le début du film est sans grande surprise, assez linéaire, mais la fin est beaucoup mieux, quand le réseau Skynet commence à déraper sérieusement et qu'on bascule dans le chaos.
Du coup, ce T3 semble surtout une transition vers la nouvelle trilogie qui se prépare, avec T4 qui sortira en 2009.


Million Dollar Baby (2004, de Clint Eastwood, avec Clint Eastwood, Morgan Freeman, Hillary Swank). Un vieil entraîneur de boxe, misogyne et endurci par l'âge, accepte, après bien des refus, de prendre la jeune Maggie comme élève. Il va l'entraîner pour le championnat du monde avec, à la clef, un prix d'un million de dollars.
Du très solide, très classique... et très mélodramatique. Clint ne prend pas de risques, fait un bon film de boxe à l'ancienne, avec de bons acteurs, en respectant toutes les lois du genre. La fin est vraiment longue, tire-larmes à souhait (mélo oblige), mais enfin, il faut ce qu'il faut pour rafler les Oscars...


The Assassination of Richard Nixon (2004, de Niels Mueller, avec Sean Penn, Naomi Watts, Don Cheadle). Sam est un homme aigri et raté, incapable de vivre le rêve américain. Trop honnête pour son boulot de vendeur de meubles (il se refuse à mentir aux clients), il se retrouve bientôt à la dérive. Il comprend que le plus grand escroc de son époque est Richard Nixon, ce président qui a réussi à être réélu malgré la guerre du Vietnam, et qui a envoyé encore plus de soldats se faire tuer... Il décide de l'assassiner.
D'après une histoire vraie, un personnage et une intrigue à la Sean Penn (voir The Pledge). Un petit film bien ficelé, dur et sordide.


Primer (2004, de Shane Carruth, avec Shane Carruth, David Sullivan). Un groupe de collègues se retrouve le soir dans un local pour travailler sur des prototypes. Un jour, deux d’entre eux s’aperçoivent qu’ils ont créé une machine à remonter dans le temps. Ils comptent l’utiliser pour gagner en Bourse…

Film à petit budget. Univers très réaliste. L’originalité de la machine présentée est qu’il faut s’y enfermer pour un temps équivalent à la durée qu’on veut remonter : on passe six heures à remonter de 18h à 12h. Les héros s’enferment à l’hôtel (de 12h à 18h par exemple) durant le laps de temps où ils pourraient croiser leurs doubles, de manière aussi à ne pas provoquer de « perturbation causale ».
Malheureusement, les (longues) explications du début sont incompréhensibles à qui n’est pas sorti major de l’X (options chimie et mécanique des fluides). Les héros se trouvent vite pris dans les paradoxes des boucles temporelles, ce qui est une figure imposé du genre, mais qui amène ici à une fin franchement incompréhensible, avec des retours répétés et des effets rétrospectifs en cascade. On est vite aussi perdu que les héros… Dommage car l’idée de départ était originale.


Crimen Ferpecto (2004, d’Alex de la Iglesia, avec Guillermo Toledo, Monica Cerveda). Rafael est viril, séducteur, élégant et ambitieux : chef du rayon Femmes d’un grand magasin, il s’envoie en l’air dans les cabines.


The machinist (2004, avec Christian Bale). Un ouvrier, Trevor Reznik, hagard et squelettique, ne dort plus et ne mange plus depuis des mois. En état somnambulique, il est hanté par un ouvrier-fantôme qu'il est seul à voir à l'usine, et par des post-it qu'il trouve sur son frigo. Il ne sort plus de ce cauchemar éveillé.
Un bon film, et une performance d'acteur hallucinante de Christian Bale.


Collateral (2004, de Michael Mann, avec Tom Cruise et Jamie Foxx). Un chauffeur de taxi prend un soir un client qui lui propose de le payer pour toute la nuit. L'homme est en fait un tueur à gages qui doit abattre plusieurs personnes avant le lendemain matin.
Un film de suspens et aussi une réflexion sur la misère et la solitude : le taxi-driver rêve de monter un jour sa propre boîte dans les îles, mais on comprend que ce ne sera jamais qu'un rêve qu'il se donne pour supporter son boulot au quotidien ; et la fin du film prouve que vous pouvez mourir dans le métro sans que personne ne s'occupe de vous.


Saw (2004). Deux hommes se réveillent dans le noir, dans une vieille salle de bain, chacun à un bout de la pièce, attachés au mur par une chaîne à la cheville. Ils entendent un coup de feu. La lumière s'allume et ils voient au milieu de la pièce un type qui vient de se suicider. Une voix leur annonce par haut-parleur que s'ils veulent s'échapper, ils vont devoir 1) se scier le pied avec une scie à métaux et 2) tuer leur compagnon d'emprisonnement.
Pendant ce temps, la police enquête sur un tueur maniaque et découvre les pièges abominables avec lesquels il a tué ses victimes...
Le genre de film traumatisant, à perdre 2 litres de sueur en le voyant, et à plus en dormir de la nuit. Mais dans le genre, c'est très bon.


Election 1 (2005) et Election 2 (2006), de Johnnie To :
1 : Une Triade de Honk-Kong s'apprête à élire son nouveau chef pour deux ans. Deux candidats vont s'affronter. Pour prétendre à l'élection, ils doivent récupérer en Chine le Sceptre du Dragon, symbole du pouvoir. Ils envoient chacun des hommes le retrouver.
L'histoire a l'air d'être celle d'un film d'aventure médiéval. On assiste en fait au clash entre des traditions ancestrales, face au monde moderne. Et si les bandits communiquent avec des portables, ils se battent encore à la massue et à la machette. Un bon film, sans moment d'éclat, d'un style sec, réaliste, qui rend chaque acte de violence plus crédible.

2 : Le vainqueur de l'élection précédente arrive au bout de son mandat de deux ans. Mais il ne veut pas abandonner le pouvoir et compte éliminer ses rivaux pour garder son poste. Face à lui, un jeune homme d'affaires de la Triade se voit pousser à se présenter, s'il veut garder ses relations commerciales en Chine. La Sécurité chinoise le verrait en effet bien à la tête du clan, afin de rétablir le calme et d'avoir un homme à leur botte.
Nettement plus noir et sanglant, mieux construit et bien plus prenant.


Kiss Kiss Bang Bang (2005, de Shane Black, avec Robert Downey Jr., Val Kilmer, Michelle Monaghan). Shane Black, scénariste de L’arme fatale 1-4 et de Last Action Hero, passe sur le siège de réalisateur pour cette parodie de film noir. Je l’ai vu il y a quelques années et je suis complètement passé à côté. Ça se veut drôle, ça m’a juste paru bordélique. Val Kilmer est devenu tout gras, Robert Downey Jr. fait son numéro. Je n’ai pas compris l’intérêt, alors que je m’attendais vraiment à un bon film.


Match Point (2005, de Woody Allen, avec Jonathan Rhys Meyers, Scarlett Johansson, Emily Mortimer, Matthew Goode, Brian Cox). Un ancien joueur de tennis devient professeur dans un club londonien très sélect. Grâce à un de ses clients, il entre dans une famille de la haute bourgeoisie : il intègre l'entreprise du père et épouse la fille. Mais il va se prendre d'une violente passion pour une jeune et pulpeuse Américaine...
L'histoire entremêle habilement le thème du roman d'apprentissage, une intrigue de film noir et une étude de moeurs sur la bourgeoisie. A mesure qu'il avance dans la vie, le héros naïf devient cynique -tandis que la supposée femme fatale du début révèle ses fragilités... Avec ce film qui est, entre autres, une variation sur Crime et châtiment de Dostoïevski, Woody Allen renouvelle complètement son style. Plus de névroses, d'humour ni de personnages hauts en couleur : le style est sec, le propos dur, le ton tragique. Un coup de maître.


Sympathy for Lady Vengeance (2005, de Park Chan-Wook). Une femme va en prison pendant 13 ans, accusée du meurtre d'un enfant à la place du vrai coupable, un instituteur. A sa sortie de prison, elle chercher à retrouver sa fille, et à se venger...
Ce film est le 3e d'une trilogie consacrée à la vengeance : le premier était Sympathy for Mister Vengeance (2002), le second, qui est le plus connu, était Old Boy (2003).
Celui-ci est encore plus soigné que Old Boy : chaque plan est construit comme un tableau. C'est aussi esthétique qu’âpre et violent. Et la fin est particulièrement sanglante : l'héroïne réunit les familles des victimes du tueur pour se venger de lui...


The Descent (2005) Une bande filles, toutes canon, décide de partir faire de la spéléologie. Evidemment, elles n'ont pas emmené de cartes, ni de téléphone, et elles vont dans une grotte qui n'a jamais été explorée. Bientôt, à mesure qu'elles s'enfoncent sous terre, elles s'aperçoivent qu'elles ne sont pas toutes seules...
Le pari à faire avec ce film, c'est d'arriver à tout regarder sans se cacher les yeux et sans frôler la crise cardiaque. Une grande réussite.


Harsh times (2005, avec Christian Bale. Sorti en France sous le nom de Bad Times) : Un jeune soldat américain, de retour d'Afghanistan, s'installe près de la frontière mexicaine. Il tente de surmonter ses pulsions violentes pour se réinsérer. Avec un ami, ils passent leur journée à rouler en ville et à boire. Un bon film, avec un excellent Christian Bale.


A bittersweet life (2005, de Jee-Won Kim, avec Byung-hun Lee). L’homme de main préféré d’un gangster Coréen est chargé de surveiller l’amie de celui-ci. Mais le héros surprend la fille avec un autre homme. Normalement, il doit dans ce cas les tuer tous les deux…
Film de vengeance classique et efficace. Bonne mise en scène, violence stylisée. Rien d’exceptionnel mais le travail est soigné.


The Hostel (2005, de Eli Roth). Une bande de crétins d'étudiants américains en vacances à Amsterdam commence par faire un tour dans le quartier rouge, puis trouve un super plan de vacances dans un bled d'Europe de l'Est, dans un sympathique hôtel, avec des filles canons. Pas le genre d'endroit où on risquerait d'être enlevé, torturé et mutilé dans les souterrains d'une usine désaffectée, par des tortionnaires sadiques néo-nazis...
Le film réunit à peu près tous les clichés du genre, mais ça marche plutôt bien.


Brick (2005, de Rian Johnson, avec Joseph-Gordon Levitt). Brendan, lycéen dans un établissement californien, reçoit un coup de fil de sa copine, Emily, affolée. Brendan suit sa piste et la retrouve peu après, morte. Il décide de faire lui-même la lumière sur ce meurtre et découvre un réseau de trafic de drogues dans le lycée...
Premier film du réalisateur de Looper. On voit plein de références à l'arrière-plan : une trame de film noir, des références à Tolkien ou à Cowboy-Bebop (le héros a une tête à la Spike et agit aussi impulsivement que lui wink ). Indéniablement, une bonne réalisation, mais les dialogues et l'intrigue ne sont pas à la hauteur. On a l'impression d'un film de fin d'études entre potes, avec tous les stéréotypes du genre : le héros va s'attaquer tout seuls aux méchants, en étant couvert par la direction du lycée... Un premier essai intéressant mais qui manquait encore de maturité et de vraisemblance.
A noter le rôle du principal-adjoint, tenu par Richard Roundtree, alias Shaft.


A History of Violence (2005, de David Cronenberg, avec Viggo Mortensen, Maria Bello, William Hurt, Ed Harris). Un tranquille père de famille, patron de restaurant dans une petite ville, est braqué par deux truands. Il les tue et devient un héros local. Bientôt, le passé de cet homme apparemment ordinaire va ressurgir...
A première vue, une histoire sans grand intérêt, avec tous les clichés vus et revus mille fois dans les films et séries américaines. En réalité, Cronenberg nous met face à notre fascination pour toutes les formes de violences. Une ambiance qui prend à la gorge et ne lâche pas jusqu’à la fin. Un film inoubliable, l’un des plus forts de la décennie.


Serenity (2005, de Joss Whedon, avec Nathan Fillion, Gina Torres, Chiwetel Ejiofor). L'équipage du vaisseau Serenity, qui navigue dans la bordure extérieure du système solaire, a recueilli à son bord un jeune médecin et sa soeur, douée de pouvoirs psychiques. Celle-ci est recherchée par un assassin au service de l'Alliance...
Un bon Star Wars-like, avec son Han Solo (qui tire le premier), la Techos, le Merc, le Doc et la Psyker. Les gentils ne sont pas tout blancs, et les méchants pas tout noirs. Plusieurs bonnes idées, pour un film très sympa.


Scoop (2006, de Woody Allen, avec Scarlett Johansson, Hugh Jackman, Woody Allen). Une jeune journaliste est un jour choisie pour participer à un tour de magie. Une fois dans la boîte à disparition, elle est contactée par le fantôme d'un reporter assassiné, qui a découvert qui se cache derrière le nouveau Jack l’Éventreur qui terrorise Londres. Aidée du magicien, elle va enquêter sur le coupable présumé, un jeune et bel aristocrate...
Après le coup de maître de Match Point, un petit Woody Allen. L'acteur revient devant la caméra, et rejoue son éternel numéro, un peu usé, de Juif pessimiste et névrosé. Scarlett Johansson est sympathique, Hugh Jackman aussi mais l'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard.


Children of Men (2006, d'Alfonso Cuarón, avec Clive Owen, Julian Moore, Chiwetel Ejiofor, Michael Caine). En 2027, la population humaine est devenue stérile. A Londres, un ancien activiste politique accepte d'aider une jeune femme à quitter la capitale en compagnie d'un réseau clandestin. Bientôt, il découvre que la fille est miraculeusement enceinte.
Dans un futur gris et décrépie, une Angleterre en proie au chaos. Le réalisateur filme ce périple comme un reportage de guerre. Plan-séquence virtuose de plus de 6 minutes dans une banlieue bombardée où s'affrontent l'armée et des clandestins. L'ambiance rappelle aussi le futur d'Orange Mécanique. Michael Caine étonnant en vieux hippie à la John Lennon. Une réalisation prenante, même si, à vrai dire, j'ai eu du mal à m'intéresser vraiment aux personnages, qui sont tous assez antipathiques.


The Good Shepherd (2006, de Robert de Niro, avec Matt Damon, Angelina Jolie, Alec Baldwin, John Torturro, Robert de Niro). Le film suit Edward Wilson, fondateur de la CIA. Fraîchement sorti d’une grande université, il est recruté par les services secrets américains pendant la seconde guerre mondiale. Quelques années plus tard, il prend la tête des services de renseignement américains. Lors de l’échec de la baie des Cochons, il doit démasquer une taupe de Castro.
Le film est très long (presque 3h). Malgré quelques longueurs, il est bien mené : il nous fait découvrir la naissance de la célèbre agence, sans cacher ses méthodes violentes et amorales. Matt Damon n’est pas toujours crédible quand il joue un personnage vingt ans plus vieux que lui, mais il incarne généralement bien cet homme « gris », voué corps et âme à son pays. Un film intelligent et dense, qui tient autant de l’espionnage que du docu-fiction.


Miami Vice (2006, de Michael Mann, avec Jamie Foxx et Colin Farrell) : Les deux flics de Miami infiltrent une bande de trafiquants.
Le scénario est vraiment basique, mais la réalisation est à tomber par terre. Dommage que les acteurs ne soient pas si bons. On est vraiment passé à côté d’un grand film.


The Prestige (2006, de Christopher Nolan, avec Christian Bale, Hugh Jackman, Michael Caine, David Bowie...) : A Londres, au début du 20è siècle, deux magiciens rivaux tentent de mettre au point le meilleur numéro de téléportation. La haine grandit entre les deux hommes et devient bientôt mortelle.
Un affrontement impitoyable, racontée sous forme de flash-back. Un excellent film, très bien réalisé, avec de très bons acteurs et des rebondissements jusqu'à la fin.


El Laberinto del fauno (2006, de Guillermo del Toro, avec Sergi López). 1944 : la répression franquiste finit d'écraser les insurgés espagnols. Un capitaine, qui mène une troupe contre des Républicains réfugiés dans la montagne, fait venir sa femme sur le point d'accoucher. La fille de celle-ci, d'un précédent lit, découvre un labyrinthe dans le bois voisin. Un faune lui révèle qu'elle est une princesse et qu'elle devra passer trois épreuves pour revenir dans son royaume. Pendant ce temps, le capitaine poursuit impitoyablement son combat contre les insurgés, tenant ses hommes et son entourage dans une peur constante. Mais pour l'héroïne, le faune est-il moins dangereux que son beau-père ?
Entre film de guerre et merveilleux, un film cruel et baroque qui n'a rien d'un conte de fée pour enfants. Une très grande réussite.


Rescue Dawn (2006, de Werner Herzog, avec Christian Bale). Pendant la guerre du Vietnam, un pilote américain est abattu au-dessus du Laos. Il doit lutter pour survivre dans la jungle. Bientôt, il est capturé et emmené dans un camp de prisonniers.
Par le réalisateur de Aguirre, la colère des dieux et Nosfératu, fantôme de la nuit. Un très beau film, avec des images magnifiques de la jungle. De très bons acteurs, et surtout Christian Bale, encore une fois excellent.


Apocalypto (2006, de Mel Gibson, avec Rudy Youngblood). Une tribu de la forêt est capturée par des chasseurs envoyés par les Mayas. Ceux-ci utilisent les prisonniers pour faire des sacrifices humains aux dieux. Patte de Jaguar va tout faire pour s'échapper et retrouver sa famille restée dans la jungle. Il devra pour cela connaître puis surmonter la peur...
Le film met en scène la décadence d'une civilisation qui surexploite l'environnement, affiche une richesse indécente et dont les élites grotesques manipulent le peuple. Des images magnifiques, des combats très violents. Les acteurs sont très bons, la reconstitution d'époque est saisissante. Une grande réussite.


Idiocracy (2006, de Mike Judge, avec Luke Wilson, Maya Rudolph). Joe Bauers, soldat moyen confortablement planqué aux archives, est choisi comme cobaye pour tester un caisson d'hibernation. Il est censé se réveiller un an après. Mais peu après son endormissement, le projet est abandonné. Oublié, Bauers ne se réveille que... cinq siècles plus tard ! Et en 2500, les hommes, gavés de junk-food et de programmes débiles, sont tous obèses et arriérés. Joe comprend vite qu'il est maintenant, et de loin, l'homme le plus intelligent du monde.
Beaucoup de bonnes idées, quelques personnages cultes, pour une satire très réussie de la pire sous-culture américaine.


Batman : Mystery of the Batwoman (2006). Une nouvelle justicière fait son apparition dans Gotham : Batwoman. Elle s’attaque frontalement aux trafics du Pingouin. En réaction, le gentleman des égouts fait appel à Bane. Et c’est Batman qui va devoir empêcher la casse…
Bon scénario et bons décors, mais animation assez cheap.


Undisputed II (2006, d'Isaac Florentine, avec Michael Jai White, Scott Adkins). Un détenu noir Américain, ex-boxeur, est envoyé dans une prison Russe. Sa seule chance d'en sortir est d'accepter de participer à des combats clandestins.
Un film de baston plutôt réussi pour le genre direct-to-video. Le héros était le méchant du premier opus.
Undisputed III (2010, d'Isaac Florentine, avec Scott Adkins, Mykel Shannon Jenkins). Le méchant du 2 devient cette fois-ci le héros : Russe, teigneux, il sait qu'il est le meilleur. Il va participer à un tournoi clandestin dans une prison de Géorgie.
Le scénario est du pur street-fighter : ils sont huit au départ, le Français s'appelle Jean Dupont, le Brésilien fait de la capoeira, le noir Américain est un beau parleur... C'est pourtant un film réussi, mieux que le 2, avec des bonnes scènes de castagne ; acteurs corrects, histoire et dialogues sans trop de défauts caricaturaux.


The Bourne Ultimatum (2007, de Paul Greenglass, avec Matt Damon). Le choc de l'année 2007. L'ancien tueur, devenu amnésique retrouve la trace d'un journaliste londonien du Guardian qui s'est mis à enquêter sur le cas Jason Bourne. Les espions et tueurs de la CIA sont déjà sur sa trace. Peu à peu, Bourne retrouve la mémoire et remonte la piste jusqu'à New-York, où tout a commencé pour lui...
Réalisation haletante, rythme trépidant, poursuites incroyables : la crème du film d'action.


Charlie Wilson's War (2007, de Mike Nichols, avec Tom Hanks, Julia Roberts, Philip Seymour Hoffman). Le député Charlie Wilson veut convaincre le gouvernement américains d'aider les Afghans à chasser les Soviétiques de chez eux. Bien que sincère, il va devoir user de corruption pour parvenir à ses fins. Et une fois les Soviétiques partis, il s'apercevra un peu tard que les Etats-Unis n'avaient pas à coeur l'intérêt des Afghans...
D'après une histoire vraie, un petit film politique sur le ton de la comédie. Pas déplaisant, mais Tom Hanks, comme d'habitude vraiment trop "lisse", n'est pas fait pour jouer un politicien ambitieux et jouisseur (il se contente de grimacer mécaniquement pour montrer l'embarras de son personnage).


We Own The Night (2007, de James Gray, avec Joaquim Phoenix, Mark Wahlberg, Robert Duvall, Eva Mendes). L'histoire de deux frères dans les années 1980 à Brooklyn : l'un tient un cabaret à succès, fréquenté par la mafia russe ; l'autre travaille avec son père à la brigade de nuit, dont la devise est : "La nuit nous appartient". Inévitablement, les deux frères vont se retrouver chacun d'un côte de la loi et vont devoir assumer des choix déchirants.
Du très classique au niveau scénario, soutenu par une bonne mise en scène. Très bonne scène de poursuite sous la pluie. Du polar solide.


2 Days in Paris (2007, de Julie Delpy, avec Julie Delpy, Adam Goldberg). Marion vient passer un week-end à Paris avec son ami Américain, Jack. Elle retrouve sa famille et ses amis d’enfance. Entre les phobies de Jack et les mensonges de Marion, le couple va traverser une épreuve critique.
Très inspiré par Woody Allen, pour les dialogues et les situations, une comédie qui mêle romance et satire. Sympathique, quoi qu’un peu répétitif.


Los cronocrímenes (2007, de Nacho Vigalondo). Hector et sa femme emménagent dans leur nouvelle maison à la campagne. Assis dans son jardin, Hector aperçoit une femme nue dans le bois. Attiré, il s'y rend, découvre la femme endormie et se fait agresser. C'est le début d'une suite d'accidents en série : Hector va se retrouver projeté dans le passé, et en essayant de réparer ses erreurs, ne va faire qu'empirer la situation.
Film à petit budget, sans effets spéciaux, qui reprend avec brio les paradoxes sur les voyages dans le passé : risque de rencontre avec soi, boucles temporelles etc.. On retrouve notamment la structure d'Oedipe-Roi, où les efforts pour empêcher l'inéluctable sont la meilleure façon d'y mener. On peut s'attendre à un remake hollywoodien.


Låt den rätte komma in (2008, de Tomas Alfredson). Oskar, douze ans, est le souffre-douleur du collège. Renfermé sur lui-même, il se lie d'amitié avec Eli, une fille de son âge, qui vit dans l'appartement d'à côté. Il ignore qu'Eli ne peut sortir que la nuit et qu'elle se nourrit exclusivement de sang...
Une reprise originale du thème du vampire, dans une petite ville suèdoise des années 80 (l'URSS est sous Brejnev). L'esthètique est très scandinave : c'est beau, lent et froid, presque mélancolique. Avec une touche de gore bien dosée. La vampirisation rend les gens à peine plus blafards qu'ils ne le sont déjà. Oskar est l'enfant solitaire, sans père, bientôt adolescent, qui rêve d'avoir un ami pour le défendre et lui apprendre à s'affirmer.


Religulous (2008, de Larry Charles, avec Bill Maher). Le réalisateur de Borat suit le présentateur et satiriste américain Bill Maher, dans un voyage à la rencontre de différents groupes religieux : chez les Mormons, dans un parc d'attraction chrétien (Holy Land), dans la mosquée du rocher de Jérusalem ou chez les Neturei Karta, les Juifs intégristes. Bill Maher, connu pour ses positions anti-religieuses et anti-conservatrices, tourne en dérision toutes ces croyances : ce qui est religious s'avère au fond simplement ridiculous.
Une très bonne satire des différents dogmes et superstitions de par le monde, même si on nous montre surtout des groupes caricaturaux (mais pas seulement). Le film a sans doute encore plus d'impact aux USA, où sévissent, bien plus que chez nous, scientologues ou créationnistes de tous poils.


Hancock (2008, avec Will Smith) : Un ancien super-héros, Hancock, vit comme un clochard dans son mobil-home. Il est devenu alcoolique, grossier et sale. Il sauve un jour un cadre d'entreprise de la mort. En échange, celui-ci lui propose de refaire son image auprès de la population. Mais Hancock se sent vite attiré par la femme de son nouveau conseiller en com'.
Le scénario n'est pas pas très bon. Il n'y a pas de vrai méchant, pas beaucoup d'entrain dans l'histoire. Une bonne idée gâchée.


Iron Man (2008). Bon film. La naissance du héros est bien amenée. Le méchant n'est pas inoubliable mais le film tient bien la route. Par contre, on a vraiment l'impression que ce n'est qu'un prequel. Attendre la fin du générique pour une courte séquence annonçant la suite.
Iron Man 2 bien voir aussi. Les méchants sont plus intéressants. Mickey Rourke est très bien.


Starship Troopers 3 : Marauder (2008, d'Edward Neumeier, avec Casper Van Dien). Johnny Rico est de retour sur le front pour combattre les Arachnides. Le jour où la base qu'il défend tombe dans les pattes de l'envahisseur, il est tenu responsable de la défaite et accusé de trahison. Il pourra être gracié, à la condition d'accepter une mission à haut risque : secourir le chef des armées et son équipage, qui se sont écrasés sur une planète en plein territoire Arachnide. Comme de plus ce Sky Marshall a un succès galactique avec son tube It's a good day to die, il est impensable de le perdre...
Un film direct-to-video. Du fait d'un budget sans doute faible, on est plus dans une ambiance de série télé. Les effets spéciaux s'en ressentent. Ceci dit, les acteurs sont bons et on retrouve avec plaisir le ton satirique du premier film, grâce aux vidéos de propagande qui entrecoupent l'histoire. Qu'est-ce vous voulez ? La vie éternelle ?... Sir, yes, sir !


Batman : Gotham Knight (2008). Six-courts métrages dont l'action se situe entre Batman Begins et The Dark Knight. Un réalisateur et un style graphique différent à chaque fois. Animations soignées, bonne ambiance, des histoires qui permettent d'explorer Gotham City au-delà des films de Nolan.


The Dark Knight (2008, de Christopher Nolan, avec Christian Bale, Heath Ledger, Aaron Eckhart, Michael Caine, Morgan Freeman...) Une épopée noire éblouissante. Sûrement le meilleur film de super-héros à ce jour, avec le meilleur méchant jusqu'ici, le Joker. Difficilement dépassable à tous points de vue.


Rocknrolla (2008, de Guy Ritchie, avec Gerard Butler, Mark Strong, Tom Wilkinson, Tom Hardy, Thandie Newton). Presque le même film qu'Arnaque, crimes et botanique ou Snatch (mais sans Jason Statham pour une fois) : arnaques, trahisons et coups tordus dans l'underground londonien. Comme toujours, il y a trois ou quatre groupes d'escrocs qui s'affrontent, chacun pour son compte. Le rythme est moins frénétique cette fois-ci, l'ambiance plus travaillée.


The Bank Job (2008, avec Jason Statham). Un film à la Guy Ritchie : dans le Londres des années 70, des braqueurs mettent la main sur des documents très compromettants pour beaucoup de gens, ce qui va déclencher une série d'affrontement, d'alliances et de trahisons entre des politiciens, des hommes d'affaires, un producteur de porno et des truands à la petite semaine.
Très bon rythme, aussi réussi qu'un Guy Ritchie.


Taken (2008, de Pierre Morel, avec Liam Neeson). La fille d'un agent secret américain est enlevée à Paris par un réseau d'esclavagistes. Il va aller la chercher et pour la délivrer, il est prêt à employer tous les moyens...
Première raison de se méfier : Luc Besson est au scénario...
Au final, un film d'action linéaire, avec son lot de poursuites et de fusillades, sans surprise. Une imitation de Jason Bourne. Sur le fond, c'est démago au possible : les agents secrets Américains sont tellement forts et leur cause tellement juste, qu'ils peuvent torturer sans problème... .


Tokyo! (2008, de Michel Gondry, Leos Carax et Bong Joon-Ho). Triptyque sur la capitale japonaise.
- Interior Design raconte la vie d'un jeune couple de province qui vient loger chez une amie de Tokyo pour quelques jours. Ils finissent par se perdre dans cette ville, chacun de son côté, lui en cherchant à monter un film de série B, elle en étant victime d'une métamorphose inattendue.
Un beau film, qui retranscrit l'ambiance rêveuse et magique de Tokyo, ses rues, ses couleurs, ses labyrinthes.

- Merde raconte l'histoire d'un fou roux et hirsute, sorti des égouts, qui terrorise la population. Arrêté et jugé pour avoir déclenché une tuerie, il s'avère qu'il parle un dialecte inconnu, qu'il s'appelle M. Merde et qu'il déteste les Japonais. Un avocat français, qui parle sa langue, vient essayer de lui éviter la peine capitale.
Un style décalé qui peut plaire, mais facilement agacer par son côté très théâtral, surjoué, qui utilise les ficelles usées du fou exubérant, irrécupérable pour la société.

- Shaking Tokyo a pour protagoniste un hikikomori, un de ces Japonais qui ne sortent jamais de chez eux. Le héros vit enfermé depuis dix ans chez lui. Sa vie est organisée de façon réglée et maniaque. Son seul contact avec l'extérieur sont le facteur ou les livreurs... jusqu'au jour où un tremblement de terre secoue la ville, faisant s'évanouir dans ses bras la belle livreuse de pizza.
Troisième partie sympathique.


21 (2008, de Robert Luketic, avec Jim Sturgess, Kevin Spacey, Lawrence Fishburne). Un professeur de mathématiques de Boston réunit un groupe de surdoués des maths pour apprendre à calculer les probabilités au blackjack. Ils partent à Las Vegas pour faire sauter la banque. Mais ils se font repérer par un chef de la sécurité de la vieille école…
Distrayant. Kevin Spacey est toujours bien.


Man On Wire (2008, de James Marsh). 1974 : l'artiste acrobate Philippe Petit et ses "complices" prévoient de tendre un câble entre les deux tours du World Trade Center, pour une performance artistique de l'extrême : Petit veut en effet accomplir un numéro de funambule à 450 mètres de hauteur...
Un documentaire construit comme un film de braquage : la préparation du coup, le choix des complices, la tension, l'installation du matériel et l'exécution. A la fois illégal et fou, ce projet constitue une performance humaine et technologique et surtout, culmine dans un moment de pur grâce, d'une poésie absolument merveilleuse. Une superbe réussite, qui nous fait ressentir ce mélange de folie et de génie qui caractérise tout grand art.


Camping 2 (2008, de Fabien Onteniente, avec Frank Dubosc, Claude Brasseur, Mathilde Seignier). Le premier film était limite passable, avec pas mal d’indulgence et de patience. Le deuxième est bien mauvais comme il faut, le bon navet des familles.


Bronson (2008, de Nicolas Winding Refn, avec Tom Hardy). D'après l'histoire vraie du prisonnier le plus violent du Royaume-Uni : Michaël Peterson est condamné pour un braquage. Il devient Bronson, détenu ultra-violent, adepte des prises d'otages. Il finira par passer une vingtaine d'années en isolement.
Bronson raconte sa vie face à la caméra, soit sous l'aspect d'un abruti, soit comme un clown sur scène. Le film est très kubrickien : couleurs violentes ; plans fixes ou ralentis sur fond de musique d'opéra ; personnages statufiés, inquiétants et dépersonnalisés ; administration kafkaïenne et impuissante. Le montage paraît cependant décousu, comme une suite de sketchs. Très grand rôle pour Hardy, qui l'a rendu célèbre. Un film à découvrir.


Harry Brown (2009, de Daniel Barber, avec Michael Caine). Un vieil homme assiste impuissant à la montée de la violence dans son quartier. Le jour où son meilleur ami est tué par une bande, il décide de ressortir son arme de vétéran et de faire justice lui-même.
La première partie du film ressemble à un fantasme pour électeur d’extrême-droite : un soldat retraité qui s’arme contre les jeunes délinquants. La deuxième moitié du film tempère cette image, en montrant la vanité de cette vengeance, qui ne fait qu’alimenter la violence. Le ton est dur, sans humour, le regard réaliste ; Michael Caine est très bon. Un film bien fait mais qui ne fait pas tellement plaisir à voir.


Avatar (2009, de James Cameron, avec Sam Worthington, Sigourney Weaver). Au 22e siècle, les hommes entreprennent de conquérir la planète lointaine Pandora, pour y exploiter les énormes gisements de minerais précieux. Ils se heurtent aux indigènes Na'vi, qui veulent empêcher la déforestation de leur habitat ancestral. Un marine paraplégique intègre le projet Avatar, qui permet de projeter son esprit dans le corps d'un Na'vi. Alors que le héros est censé les espionner, il va bientôt prendre fait et cause pour eux...

Le scénario mélange habilement diverses histoires déjà racontées mille fois. C'est Danse avec les loups et Le dernier samuraï version space opera. Une vraie mine d'or de tropes wink : le héros va tomber amoureux de la fille du chef, se heurter à la rivalité du meilleur guerrier de la tribu, subir des épreuves initiatiques, découvrir une culture ancestrale menacée par la civilisation et faire un choix qui va changer le destin du monde etc. etc. Sans parler de la vieille ganache de colonel au service de la compagnie capitaliste.

Toutes le déroulement de l'histoire est donc ultra-prévisible, mais on n'a jamais le temps de s'ennuyer. James Cameron réalise la fusion parfaite du film avec acteurs et du dessiné animé à la Pixar. Les décors sont de toute beauté ; plusieurs scènes sont magnifiques : les courses dans la jungle, l'apprentissage du vol sur les rapaces, la bataille finale ; autant d'occasions pour la caméra de se promener comme un oiseau et nous détailler la scène sous tous les plans. Même sans les lunettes, c'est déjà de la 3D. Époustouflant ! Très bonne composition de Sigourney Weaver.
La technologie "avatar" représente en fait bien l'usine à rêves des blockbusters hollywoodiens : nous projeter dans un monde épique et merveilleux. On attend déjà une trilogie et peut-être aussi un préquel. Le gisement de Pandora n'est donc pas prêt de s'épuiser...


The Invention of Lying (2009, de et avec Ricky Gervais). Que se passerait-il si personne ne savait mentir ? Si tout le monde était toujours sincère et spontané ? Si le serveur au restaurant vous disait que vous n'avez aucune chance avec la fille assise en face de vous ?
Un jour, Mark, employé d'une boîte de films historiques, se retrouve à sec sur son compte, sur le point d'être expulsé de chez lui. Il a alors un choc cérébral et invente le mensonge. Tout ce qu'il va dire sera désormais cru comme parole d’Évangile... Saviez-vous qu'à la préhistoire, les dinosaures combattaient des ninjas ?
Une excellente idée de départ, pour un film sympathique.


The Bad Lieutenant : Port of Call - New Orleans (2009, de Werner Herzog, avec Nicholas Cage, Eva Mendes, Val Kilmer). Au lendemain de l'ouragan Katrina, un flic drogué et ripoux enquête sur la mort d'immigrants Africains. Bonne ambiance, jamais loin de l'hallucination, dans une Nouvelle-Orléans humide et poisseuse. Seul regret (spoiler), une happy end qui sort de nulle part, dont on peut se demander si elle n'est pas carrément ironique.


Triangle (2009, de Christopher Smith, avec Melissa George). Un groupe d’amis part pour un tour en mer. Soudain, au large des côtes, le vent tombe complètement, puis une tempête, venue de nulle part, déferle sur eux et retourne le bateau. De leur épave, ils voient un grand cargo, à bord duquel ils parviennent à se hisser. A leur grande surprise, il n’y a personne à bord. L’héroïne a rapidement un sentiment de déjà-vu : serait-elle déjà venu sur ce navire ?
Ambiance de terreur inspirée de Shining : couloirs partant à l’infini et grandes salles désertes. Le scénario est habilement mené jusqu’au bout. L’héroïne se trouve prise dans un cycle d’expiation de ses fautes : Sisyphe était bien le fils du dieu des tempêtes…


L'affaire Farewell (2009, de Christian Carion, avec Guillaume Canet, Emir Kusturica, Diane Kruger, Willem Dafoe). 1981 : un ingénieur français en poste à Moscou est chargé par son supérieur, qui travaille aussi pour la DST, de transmettre un message à un colonel soviétique, prêt à vendre des informations en or à la France. Le dossier remonte jusqu'à Mitterrand et Reagan pendant que, sur le terrain, le Français et le Russe apprennent à se connaître... et sentent le danger se resserrer autour d'eux.
Bonne ambiance, grisâtre et beige, de guerre froide ; bons acteurs. Très réussi.


Blood and Bone (2009, de Ben Ramsey, avec Michael Jai White, Eamonn Walker, Julian Sands, Dante Basco). Bone sort de prison et se fait une place dans le milieu des combats de rue. Il va vite gagner gros, mais il vient en réalité accomplir une vengeance. "Je suis le châtiment de Dieu. Si vous n'aviez pas commis de lourdes fautes, Dieu ne m'aurait pas envoyé pour vous punir !" (Gengis Khan).
Du muscle, du muscle et du muscle. Des personnages stéréotypés, un scénario sans surprise mais pas de fausses prétentions. Un film de baston correct. Michael Jai White est bien, comme d'habitude.


Up in the Air (2009, avec George Clooney). Le héros est un cadre qui voyage presque 300 jours par an dans tous les USA. De ce fait, il passe son temps dans les avions et les aéroports. Son seul rêve est d’accumuler dix millions de miles pour obtenir une carte super-privilège. Trois femmes vont perturber sa routine : une autre grande voyageuse, rencontrée dans un salon VIP ; une jeune collègue ambitieuse qu’il doit former ; sa sœur, qui va se marier dans leur village natal.
Entre comédie, étude de société et drame, un film qui se déroule entre les hôtels, les salles d’embarquement et les bureaux d’entreprises en crise. Le héros est en effet payé par les DRH pour annoncer aux employés qu’ils sont renvoyés. Après avoir subi leur colère, il tente de leur « passer de la pommade » avec des conférences de remotivation.
Si le héros se plait dans cette vie routinière et irresponsable, c’est qu’elle lui évite d’avoir à fréquenter réellement qui que ce soit : passant son temps dans les airs, il échappe à toute attache « terrestre » (pas d’amis, de famille, de collègues). Quelques longueurs, mais de très bons acteurs et un sujet très intéressant.


Superman/Batman: Public Enemies (2009). Profitant d'une grave crise économique, Lux Luthor se fait élire Président des USA. Dès son élection, il met à prix la tête de Superman : un milliard de dollars ! Aussitôt, des dizaines de mutants affluent pour arrêter le plus célèbre super-héros. Heureusement, ce dernier peut compter sur l'aide de son vieil ami Bruce Wayne...
Scénario prétexte à un défilé de méchants secondaires, qui viennent à tour de rôle prendre leur rouste par les deux héros. A noter les espèces de cousins de Hulk de toutes les couleurs ; Power Girl, héroïne à la poitrine proéminente, encore plus ridicule que Wonder Woman. A la fin, Batman part dans un gros robot japonais détruire une météorite faite de kryptonite... On peut aussi sourire du duel contre Captain Marvel, personnage qui fut créé comme un concurrent direct de Superman.


Enter The Void (2009, de Gaspar Noé, avec Nathaniel Brown, Paz de la Huerta). A Tokyo, Oscar est un petit dealer, à la recherche de toutes les extases que les drogues peuvent offrir. Appelé un soir par un client, il tombe victime d'un piège de la police. Il s'enfuit et se fait abattre. Son âme se détache alors de son corps et part dans la mégalopole, revoyant son passé et découvrant les conséquences de sa mort sur son entourage. Expérience post-mortem ou hallucination d'un moribond ? Dans un Tokyo aussi paradisiaque qu'infernal, la mort est bien le trip ultime... On suivra en vue subjective le parcours de ce spectre jusqu'au bout de son errance.
La première heure est parfaitement réussie. Elle constitue un vrai choc visuel. Noé nous entraîne dans une mégalopole envoûtante, saturé de couleurs et de sons. La suite souffre de longueurs. Les effets de caméra se répètent : on s'élève dans la pièce, puis on plonge à travers un tunnel de lumière vers la scène suivante. Sur le fond, l'intrigue est très classique, ce qui est dommage quand la réalisation se veut si expérimentale. De plus, les acteurs ne sont pas si bons. Reste la force saisissante des images, pour une épopée entre sexe et drogue, au-delà de la mort. Un 2001, l'Odyssée de l'Espace pour adolescents.
Reply
#14
' Wrote:Troll2




:nicolas:
Reply
#15
Je matte des films en ce moment :
- hier, la mémoire dans la peau et la mort dans la peau. Bon je sais que c'est une déclaration de guerre pour le philouWhistlemais pour moi c'est à 100 km au dessous de James Bond. Pas de gadget, pas de femmes fatales qui tombent forcement dans les bras du bel agent secret, un scénario efficace à défaut d'être original, des scènes d'action incroyables. Bref, je regarderai jour par conscience Casino Royal mais il part avec un sérieux retard sur la concurrence.
- aujourd'hui Bienvenu à Gattaca. Davantage film policier que science-fiction (les flics avec leur manteau et leur chapeau ont l'air tout droit sorti d'un film noirsmile) un scénario intelligent, une réalisation classe et une belle distribution. Ce n'est pas aussi marquant que Lord of War dans son genre mais pour un premier film c'était très bien.
Reply
#16
A en croire IMDB, c'est le 3e et dernier, La vengeance dans la peau, le meilleur. Et il est largement au-dessus des deux premiers, pourtant déjà bien notés (genre 7,5 puis 7,5 et 8,4 pour le 3e, score exceptionnel). J'ai juste vu le 2e, que j'ai trouvé vraiment bien fichu. Je pense que les notations de IMDB sur ce genre de films sont assez fiables.

Mais à mon avis, Casino Royale ne te décevra pas. C'est vraiment du très très bon James Bond, noir, cru, réaliste, sans excès de gadget et les James Bond girls n'en font pas des tonnes.

Gattaca, tu n'avais toujours pas vu ?KneuBon, entre ça et Dark City, tu as fait le plein de petits classiques qu'il faut avoir vu.wink
Je pense que c'est un mini film-culte. Pas vu depuis longtemps, mais je pense que je préférerai à Lord of War. J'ai bien aimé Lord of War, mais j'ai trouvé ça trop "documentaire", trop démonstratif. On te dit trop ce qu'il faut penser.Spamafote



____________________



2010


Chico y Rita (2010, de Tono Errando, Javier Mariscal et Fernando Trueba). Cuba, début des années 50 : un jeune pianiste prometteur rencontre une belle chanteuse. Il la convainc de jouer avec lui. Ils connaissent rapidement le succès à la Havane. Ils s'aiment puis se séparent ; elle part aux Etats-Unis, triomphe à New-York puis tente sa chance à Hollywood, tandis qu'il traîne dans les clubs de jazz et cherche à la revoir...
Une histoire pleine de rêves mais surtout de mélancolie, qui nous emmène aux origines du latin jazz. Esthétique très soignée, même si l'animation n'est pas sans défaut. Un beau film, une fin très émouvante.


El secreto de sus ojos (2010, de Juan José Campanella, avec Ricardo Darín, Soledad Villamil). Argentine, 1999 : un officier de justice qui vient de prendre sa retraite décide d'écrire un roman sur une affaire vieille de 25 ans, le viol et le meurtre d'une jeune femme, dont le coupable n'a finalement pas été retrouvé. En déterrant cette affaire, il va se retrouver confronté à son propre passé, et à celui de son pays sous la dictature.
Un film à la hauteur de ses grandes ambitions : l'histoire commence comme une enquête policière déjà vue, et s'élève peu à peu à la tragédie, à force de dévoiler les souffrances de ses personnages. Quels secrets se cachent dans leurs yeux ? Le ton est tour à tour drôle, mélancolique, tragique, et le film de plus en plus passionnant à mesure qu'il avance.
A noter : un plan-séquence virtuose lors d'un match de football, qui commence avec une vue aérienne du terrain puis nous entraîne dans les tribunes et dans les couloirs tortueux du stade.


Batman : Under the Red Hood (2010). Un nouveau justicier à cagoule rouge arrive à Gotham City. Il est là pour éliminer la pègre tenue par Blackmask mais, contrairement à Batman, il n'a aucun scrupule à tuer. Pris entre plusieurs feux, Batman doit faire face à un adversaire implacable et surentraîné, et se confronter à un épisode douloureux de son passé...
Très bonnes scènes d'actions, des méchants variés et intéressants. On retrouve l'ambiance du dessin animé des années 90, haut en couleur et sombre en même temps. Une réussite.


The Other Guys (Very Bad Cops) (2010, avec Mark Wahlberg, Will Ferrell, Eva Mendes, Michael Keaton). Les deux flics-stars de New-York (joués par Samuel Jackson et Dwayne "The Rock" Johnson) peuvent détruire un étage d'immeuble pour arrêter des fumeurs de joints, se taper toutes les filles et laisser aux autres le soin de faire leurs rapports. Mais le jour où ils se tuent comme des imbéciles en mission, un flic raté (il a tiré par erreur sur une vedette de base-ball) décide qu'il va prendre leur place, avec l'aide d'un collègue, vissé à son bureau sur son ordi toute la journée.
Une parodie de buddy cops movie, amusante au début mais sans grand intérêt rapidement.


The Ghostwriter (2010, de Roman Polansky, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Ruth Lang, Tom Wilkinson). Un journaliste est engagé comme nègre pour finir l'autobiographie de l'ex-Premier ministre britannique, au moment où celui-ci est accusé d'avoir livre des terroristes aux tortionnaires de la CIA. Envoyé dans une île isolée, le journaliste commence à découvrir les dessous de la politique et à enquêter sur la mort du "nègre" précédent.
Un film d'un style très simple, qui est pourtant à la fois un thriller, un film policier et un grand film politique (le portrait de Tony Blair est transparent), avec un suspens tenu jusqu'au bout.


Machete (2010, de Robert Rodriguez, avec Danny Trejo, Steve Seagal, Robert de Niro, Michelle Rodriguez...). De la vraie-fausse série B façon années 70, bien caricaturale et marrante. On sent le réalisateur qui se fait plaisir à rejouer en un seul film tous les bons nanars qu'il adore. Danny Trejo n'a pas tant de réplique ni de temps à l'écran que ça, sans doute parce qu'il n'a pas la carrure pour un premier rôle. Heureusement, les seconds rôles sont là pour compenser. C'est le genre de film qui pourrait durer une heure grand maximum, parce qu'à la fin, on a l'impression que R. Rodriguez ne fait plus que des scènes qui feront rigoler son pote Tarantino.


The Expendables (2010) : de Sylvester Stallone. Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Bruce Lee, Dolph Lundgren, Mickey Rourke. Et un caméo de Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger.
Un commando de mercenaire est envoyé pour abattre un dictateur sud-américain.
La fille du dictateur est en rébellion contre son père. Le peuple est oppressé. La CIA est impliquée. Un ancien du commando trahit les héros. A la fin, les culs des méchants sont bottés et tout explose.
Sly est fatigué, Jason Statham envoie du lourd, Jet Li casse du Jim et Mickey Rourke a une sacrée classe.
What else ?... The Expendables 2, prévu pour 2011 !


The A-Team (2010, avec Liam Neeson, Sharlto Copley) : L'origine de l'agence tous-risques, militaires en Irak (les meilleurs forcément), victimes d'un piège d'une force spéciale, de la CIA et autres personnages véreux. Pas de surprise mais pas de déception, on passe un bon moment.


The Fighter (2010, de David O. Russell, avec Mark Wahlberg, Christian Bale). Après quelques victoires au début des années 80, le boxeur Mickey "Irish" Ward est en perte de vitesse. Il voudrait repartir du bon pied, mais il est étouffé par sa famille, des prolétaires ayant un fort sens clanique : sa mère qui ne veut pas qu'il ait un autre manager qu'elle et son frère, Dicky, ancien champion devenu accro au crack, qui n'est plus en l'état pour l'entraîner. Sans parler de ses soeurs et demi-soeurs, de vrais harpies, vulgaires et fières de l'être.
Rien que du très classique, mais tout est très bien : acteur, mise en scène, scénario, c'est du sans-faute. Les combats sont filmés avec un réalisme parfait. Un très bon film de genre.


L'illusionniste (2010, de Sylvain Chomet, sur un scénario de Jacques Tati). Un illusionniste sans illusions, pas calamiteux mais miteux, part pour une tournée triomphale au fin fond de l'Écosse. Magicien pas vraiment d'Oz, il rencontre une jeune Alice, lui offre des souliers rouges et l'emmène dans sa vie pas vraiment merveilleuse. Très beau dessin animé, avec ce regard humain de Tati sur les gens, leurs histoires ordinaires et insolites (le clown triste qui se démaquille avec sa fleur arroseuse, les patrons cupides, les vieux artistes de music-hall ringardisés par le rock). Ambiance mélancolique et magique.


Incendies (2010, de Denis Villeneuve). A l'ouverture du testament de leur mère, un frère et une soeur découvre que leur mère avait un fils caché. Pour hériter, ils devront le retrouver, ainsi que le père, dans leur pays d'origine, déchiré par un long conflit politique et religieux. En remontant la trace de leur passé, ils vont découvrir les blessures sanglantes de la guerre et ses réalités les plus ignobles.
L'histoire est comme une tragédie grecque, transposée dans un pays qui pourrait être le Liban : secrets de famille, opposition du clan et de la société moderne, rivalités mortelles et, finalement, la rencontre entre le crime le plus horrible et l'amour le plus pur. Un film très dur et très beau.


Fin de concession (2010, de Pierre Carles). Troisième volet d'une trilogie entamée avec Pas vu pas pris (1998) et Enfin pris ? (2002) dans laquelle l'auteur dissèque le monde de la télévision pour voir à quel point il est possible ou pas de le critiquer. Il y montre l'omniprésence des journalistes vedettes, les collusions avec la finance et les politiques, le conformisme général des opinions qui s'y expriment.
Ce nouveau film part d'une question : lorsque TF1 a été privatisée en 1987, la concession faite à Bouygues était pour une durée limitée. Or, depuis, jamais aucun gouvernement n'a remis en cause la mainmise du marchand de béton sur la plus grande chaîne française. Sachant bien que personne ne s'exprimera sur ce sujet, P. Carles joue perdant et interpelle en vain diverses personnalités (Guillaume Durand, Jean-Marie Cavada, Elise Lucet, Bernard Tapie...). Il s'intéresse aussi au dîner mensuel du club du Siècle, où se retrouve le gratin de la nomenklatura française. Il s'interroge enfin sur ses illusions perdues, sur la possibilité, aujourd'hui, de s'attaquer à ce monde qui a appris à récupérer les trublions comme lui. Face à ces échecs, reste l'humour et les petites subversions pour résister au pouvoir des dominants.


Serbuan maut (The Raid : Redemption) (2011, de Gareth Evans). A Jakarta, une équipe de SWAT s'attaque à un gros dealer qui vit avec toute sa clique dans un immeuble. L'assaut tourne mal et les policiers se retrouvent enfermés à l'intérieur, à la merci des locataires, tous truands impatients de les écorcher vifs...
Beaucoup de raids, pas beaucoup de rédemptions dans ce film de baston. Les munitions, ça s'épuise vite et puis se découper à coups de machettes, ou se battre au Pencak Silat, c'est tellement plus drôle... Efficace, violent et sans pitié, dans le genre, c'est tout ce qu'on demande. Mais le film devient tout de même monotone dans sa deuxième moitié, par manque d'originalité.


Les nouveaux chiens de garde (2011, de Gilles Barbastre et Yannick Kergoat). Dans son pamphlet de 1932, Les chiens de garde, Paul Nizan s'en prenait aux intellectuels et philosophes qui confortaient le conformisme de l'ordre bourgeois. En 1998, Serge Halimi publiait Les nouveaux chiens de garde, où il épinglait les divers responsables médiatiques au coeur de la collusion entre médias, politique et finance. Le film reprend l'idée de Serge Halimi, pour dénoncer l'interchangeabilité des "experts" de plateaux télés (Alain Duhamel, Alain Minc, Laurent Joffrin, Jacques Julliard...), les liens de consanguinité avec les dirigeants politiques et industriels (Pinault, Bouygues, Arnaud, Dassault) et le discours consensuel qui résulte de cette situation. A partir d'extraits d'émissions, une démonstration drôle et efficace par l'image, qui tourne en dérision ces célébrités indéboulonnables.


Batman : Year One (2011). La première année du jeune Bruce Wayne et du lieutenant Gordon à Gotham City : le premier revient d'un long voyage, le second vient d'être muté au commissariat avec le titre de lieutenant. Chacun de leur côté, ils tentent de faire face à la corruption endémique qui ravage la police.
Histoire, ambiance et réalisation dignes d'un bon film noir. Une excellente surprise.


Kung-Fu Panda 2 (2011, de Jennifer Yuh). Po va devoir affronter le maléfique chef des Paons. Pour le vaincre, il devra faire face à son passé et trouver la voie de la paix intérieure.
Aussi réussi que le premier, ni plus ni moins. Animations très belles, séquences virtuoses. ils sont doués chez Dreamworks, comme chez Pixar d'ailleurs, pour tordre le cou à des petits clichés (le Panda défie le méchant de loin mais on ne l'entend pas) pour mieux faire accepter les plus gros (accepte-toi comme tu es, vis le présent etc.).


Horrible Bosses (2011, de Seth Gordon, avec Jason Bateman, Charlie Day, Jason Sudeikis). Trois amis sont chacun persécutés par leur supérieur. Un soir, ils décident de les tuer... Kevin Spacey joue le manipulateur cynique, Jennifer Aniston est à contre-emploi en nympho lubrique et Colin Farrell fait le fils à papa cocaïnomane complètement jeté. Avec un scénario un peu meilleur, cela aurait donné une bonne comédie noire. Là, les personnages sont assez caricaturaux et la fin est invraisemblable. Divertissant sur le moment grâce aux acteurs, mais vite oublié.


Rien à déclarer (2011, de Dany Boon, avec Dany Boon, Benoît Poelvoorde, Karin Viard, Bouli Lanners). 1993 : la frontière franco-belge va disparaître. Un douanier belge francophobe va être obligé de travailler avec ses homologues « camembert » pour traquer les dealers.
Poelvoorde fait de son mieux dans un rôle limité (il hurle pendant tout le film et veut tirer sur tout ce qui bouge), mais la « mayonnaise » ne prend pas. Dany Boon essaye sans succès de dépasser la simple comédie pour faire du policier et du drame sentimental.


Limitless (2011, de Neil Burger, avec Bradley Cooper, Anna Friel). Un écrivain en galère entre un jour en possession de pilules qui permettent d'utiliser 100% de son cerveau. Il devient génial, séduisant, sûr de lui : il termine son roman en quatre jours puis se lance dans la finance... Jusqu'où cela ira t-il ?
Une excellente idée de départ, qui n'est plus trop exploitée après la moitié du film : l'histoire devient celle, plus classique, d'un jeune arriviste et des arrangements inavouables qu'il doit passer pour réussir. L'acteur principal, omniprésent, porte le film et nous montre un personnage qui en passe par toutes les couleurs. Gros travail d'acteur, pour une histoire qui ne tient pas toutes ses promesses.


Source Code (2011, de Duncan Jones, avec Jake Gylenhaal, Michelle Monaghan, Vera Farmiga, Jeffrey Wright). Un homme se réveille en sursaut dans un train. Sa voisine d'en face semble être sa compagne, mais lui ne se souvient de rien. Affolé, il court aux toilettes et voit dans le miroir le reflet de quelqu'un d'autre. Quelques minutes plus tard, une bombe explose dans le wagon.
C'est Memento + Matrix + Avatar +... Un jour sans fin ! Très bon suspens, bons acteurs, une histoire qui n'oublie pas le côté humain au profit de la seule technologie. Une réalisation sans esbroufe, pour un film l'air de rien très riche de sens. Vera Farmiga toujours très bien. Belle réussite pour le fils de Bowie.
Spoiler : Un twist final permet une happy end qui à mon avis n'était pas indispensable. J'aurais trouvé plus belle une fin où il veut juste sauver le train, même si ce n'est que virtuel.


Drive (2011, de Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling, Carey Mulligan). Le héros est un conducteur solitaire et renfermé, semblable à l'Etranger de Camus. Mécanicien auto le jour, il joue le pilote pour des braqueurs la nuit. Un jour, pour aider une femme en danger, il accepte de participer à un casse avec le mari. Mais la mafia les "double" et la spirale de la violence n'a dès lors plus de limite...
Dans une Los Angeles parfois réaliste, parfois presque futuriste, un thriller poétique et sanglant. Comme l'Etranger, le héros va être amené, par la confrontation avec la mort, à sortir de son indifférence. On retrouve l'ambiance claustrophobe et parfois proche du cauchemar de Bronson.



Tinker Taylor Soldier Spy (2011, de Tomas Alfredson, avec Gary Oldman, Colin Firth, Mark Strong, Tom Hardy). 1973 : George Smiley accepte de sortir de sa retraite pour démasquer une taupe infiltrée au sommet des Services Secrets britanniques. Il va recruter officieusement quelques agents pour espionner leurs collègues du MI-6.
L'histoire est très complexe: il est facile de perdre le fil, du fait des flash-backs, des nombreux personnages et de leurs pseudonymes, sans compter les intrigue retorses entre Britanniques, Soviétiques et Américains. Pourtant, le film est prenant. On pénètre dans l'univers sans gloire de ces agents de renseignement : sont-ils de sinistres fonctionnaires ou des héros anonymes ? Le cinéaste reconstitue une ville de Londres grise, marron, bleu-vert, dont la laideur reflète celle des personnages. A la fin, le traître révèle d'ailleurs que sa trahison est un choix moral et même esthétique, face à ce qu'est devenu l'Occident. Un film peut-être trop dense : s'il avait fallu tout développer posément, on aurait pu y passer quatre heures. Reste de très bons acteurs et une parfaite ambiance de guerre froide.


The Descendants (2011, d'Alexander Payne, avec George Clooney). A Hawaï, Matt King, un gérant immobilier, est chargé de liquider la vente d'un terrain vierge qui appartient depuis des siècles à sa famille. Les acquéreurs se proposent tous d'y construire de gros complexes touristiques. Au moment où arrive la vente, la femme de Matt a un grave accident de jet-ski. Il se retrouve avec ses deux filles sur les bras, une gamine et une adolescente rebelle, dont il ne s'est presque jamais occupé. Il part avec elles dans une tournée des îles de l'archipel, pour tenter de recomposer sa famille, alors que sa femme oscille entre la vie et la mort.
Un drame familial dans le décor enchanteur d'Hawaï. G. Clooney aime bien jouer dans ce genre de films, avec du rire, des larmes et de grandes thématiques. Son personnage, auparavant insouciant et sûr de lui, va vivre un calvaire pour faire face à ses responsabilités. Rien à dire, il est impeccable dans ce rôle. Les deux jeunes actrices sont très bien aussi. Très belle photographie. Du film hollywoodien de qualité.


The Hangover Part II (2011, de Todd Phlilips, avec Bradley Cooper, Zack Galifianakis, Ed Helms). Le pote qui voulait se marier à Las Vegas va cette fois épouser une Thaïlandaise. Les quatre amis partent à Bangkok pour le mariage, sur une île de rêve appartenant au père de la marié. Le matin de la cérémonie, ils se réveillent dans un hôtel miteux de la capitale, après une soirée de beuverie, incapables de se souvenir comment ils sont arrivés là.
Typiquement la suite qui n'est rien qu'un remake du premier. Même intrigue, mêmes péripéties, seul le décor change. Aucun intérêt, d'autant que le premier est très bon.


Mission : Impossible - Ghost Protocol (2011, de Brad Bird, avec Tom Cruise, Jérémy Renner, Paula Patton, Simon Pegg). L'agence secrète est impliquée dans un attentat contre le Kremlin. Désavoués, Ethan Hunt et ses collègues vont devoir passer dans l'ombre pour démasquer les vrais coupables.
Tout ce qu'on peut attendre d'un bon film d'action, ni plus ni moins. Vertigineuse scène d'ascension du plus haut building du monde à Dubaï, ambiance très bien rendue lors d'une poursuite dans une tempête de sable. Le réalisateur de The Incredibles a su apporter tout son talent : on est à 8 ou 9/10 sur l'échelle Jason Bourne, avec de l'humour en plus.


The Avengers (2012, de Joss Whedon, avec Robert Downey Jr, Chris Evans, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson, Chris Hemsworth, Jeremy Renner, Samuel Jackson). Quand le maléfique Loki envahit la Terre, Nick Fury réunit tous les super-héros pour sauver le monde. Mais il ne va pas être simple de faire travailler ensemble toutes ces fortes têtes...
On a droit à quelques bonnes joutes verbales et plusieurs duels fracassants entre les héros. Les personnages sont intelligemment mis en scène et interprétés. Captain America n'est pas insupportable : cryogénisé à la fin de la seconde guerre mondiale, il peine à s'adapter au monde moderne. Très bon Mark Ruffalo dans le rôle de Banner/Hulk. De même pour Robert Downey Jr, bien qu'il paraisse un peu vieux pour le rôle de Tony Stark. Côté gros effets, on aura droit au porte-avion volant du SHIELD et, pour finir, à une bataille titanesque dans Manhattan dévasté. Très réussi de bout en bout.


The Dark Knight Rises (2012, de Christopher Nolan, avec Christian Bale, Tom Hardy, Michael Caine, Anne Hathaway, Gary Oldman, Morgan Freeman, Marion Cotillard). Reclus dans son château depuis huit ans, Bruce Wayne ne se relève pas de la mort de Rachel et de la déchéance d’Harvey Dent. Le vol du collier de sa mère par une habile voleuse le décide à sortir de son isolement. Et quand le terroriste Bane arrive à Gotham City, il décide de faire renaître le Batman…

Troisième épisode encore plus ambitieux que le précédent. Jeu d’acteur incroyable de Tom Hardy, qui a complètement transcendé le personnage de Bane. Michael Caine magistral. Les autres seconds rôles sont très bons, comme d’habitude. C’est Anne Hathaway qui est la très bonne surprise du casting : elle en impose physiquement et émotionnellement, campant une Catwoman qui a une revanche à prendre sur la société. Mention spéciale au personnage du « juge » - on sent que l’acteur se fait plaisir.

Beaucoup de sous-intrigues s’entremêlent, mais sans doute qu'il aurait fallu élaguer pour en développer certaines : toute la partie sur le "compte à rebours" est vraiment montée à la hache, alors qu'elle aurait rempli un film à elle seule. On aurait pu se passer de Marion Cotillard (beaucoup moins bonne que les autres acteurs) et de l’intrigue autour de son personnage, qui surcharge une histoire déjà très riche. En gros, Nolan nous propose trois ou quatre films en un. On en avait assez pour deux parties. Les dialogues sont très bons, mais parfois trop écrits et trop "virtuoses" pour faire naturel.

Pour ce qui est de la réalisation, Nolan a vraiment tout donné : les poursuites nocturnes du début livrent la quintessence de l’univers de Batman ; dans la deuxième partie, la description de Gotham en proie au chaos est captivante. On sent qu'il a voulu faire plaisir autant à ceux qui aiment le côté plus "comics" de Begins et aux tenants du réalisme noir de TDK. En filigrane, le réalisateur livre une vision pessimiste du monde actuel, en proie à la corruption des élites et l’accroissement de la misère.
Une conclusion épique pour cette trilogie, pas sans défauts mais tout de même hors du commun. « Kid, if there’s the Batman tonight, you’re in for some show ! »


Expendables 2 (2012, de Simon West, avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis, Jean-Claude Van Damme, Jet Li, Chuck Norris, Dolph Lundgren, Scott Adkins, Terry Crews, Randy Couture).
La fine équipe est envoyée en Albanie, pour empêcher un groupe de mercenaires satanistes de mettre la main sur des tonnes de plutonium soviétique. Au passage, ils auront l'occasion de venir en aide aux populations rurales paupérisées -et de refaire la décoration de l'aéroport...
Énoncer le casting, c'est presque tout dire sur le film. Stallone est plus en forme que dans le premier. Voir à l'image en même temps Schwarzy, Bruce Willis et Jason Statham est comme une overdose de testostérone. Dolph Lundgren nous apprend qu'il a un diplôme de physique-chimie. JCVD joue le méchant, qui s'appelle tout simplement Jean Vilain. Et quand Chuck Norris passe à la douane, il y a du plomb dans le rayon X...
La came est bonne, il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Quand on arrive au générique de fin, on a l'impression que le film n'est commencé que depuis une demi-heure.

Pour le n°3, les plus fous murmurent les noms de Harrison Ford, Clint Eastwood ou Steven Seagal, et JCVD qui reviendrait pour jouer le frère du méchant...


Skyfall (2012, de Sam Mendès, avec Daniel Craig, Javier Bardem, Judi Dench, Naomie Harris, Ralph Fiennes). Après l'échec catastrophique d'une mission à Istanbul, les noms des différents agents du MI-6 se retrouvent publiés sur Youtube. L'homme derrière tout cela a des raisons personnelles d'en vouloir à M, contre laquelle il lance une impitoyable vendetta. James Bond va devoir s'impliquer personnellement pour défendre sa chef.
Le début est du Bond on ne peut plus classique : poursuites à moto, combat dans un casino de Macao... Puis la seconde partie casse bien des habitudes du genre (exemple : pour tout matériel, le nouveau Q confie à Bond... un pistolet et un émetteur radio). Final gothique, sur les traces du passé : c'est presque "shakespearien". Javier Bardem est très bon sous sa moumoute blonde. Le réalisateur (American Beauty) a su créer un bon film d'aventures, où l'intrigue d'espionnage passe assez vite au seconde plan pour se concentrer sur les personnages. Après un Quantum of Solace bâclé, qui n'était qu'un sous-Jason Bourne, un opus au niveau des meilleurs de la série.


Looper (2012, de Rian Johnson, avec Joseph Gordon-Levitt, Bruce Willis, Emily Blunt, Jeff Daniels). Le héros est un looper : un tueur chargé d'éliminer les gens que la mafia lui envoie depuis le futur. Il tue sans réfléchir, se drogue, fait la fête, jusqu'au jour où, pour un nouveau contrat, il se retrouve face à lui-même, trente ans plus vieux...
Un bon film de SF, avec une nouvelle variation sur les paradoxes temporels. Comment la seule manière de provoquer l'inéluctable est de chercher à l'éviter : ou comment boucler la boucle... Bruce Willis est toujours aussi Bruce Willis. Étonnante transformation de Gordon-Levitt pour lui ressembler en plus jeune. Le début est dans la veine Blade Runner: une métropolie violente et décrépie ; la deuxième partie, plus lente, nous emmène dans les champs du Kansas, pour un drame qui se noue petit à petit. L'histoire aurait même mérité d'être plus développée, signe que le film est original et prenant.


Prometheus (2012, de Ridley Scott, avec Noomi Rapace, Michael Fassbender Charlize Theron). Des scientifiques découvrent une lointaine planète où vivrait la race antique qui a créé l'humanité. Sur place, ils découvrent un tombeau, apparemment sans aucune trace de vie...
L'idée de départ n'est pas mauvaise, mais il est vraiment difficile de rentrer dans l'histoire. Et d'abord de s'intéresser aux personnages : ils sont censés être des scientifiques, mais on dirait juste de gros geeks amateurs. De plus, ils n'ont rien de vraiment attachants. L'exploration des caves est elle aussi décevante. On attendait (forcément) du Alien, on n'a qu'un ersatz. J'ai eu l'impression de regarder un épisode long d'une série télé de SF. L'ensemble n'est pas si mauvais, mais ça ne "décolle" jamais. On en retire un sentiment d'inachevé.


Argo (2012, de Ben Affleck, avec Ben Affleck, Bryan Cranston, Alan Arkin, John Goodman). En 1979, l'ambassade américaine à Téhéran est prise en otages par la foule, qui réclame l'extradition du shah d'Iran, réfugié aux USA. Six diplomates parviennent à s'échapper et trouvent refuge chez l'ambassadeur du Canada. La CIA fait appel à son spécialiste des exfiltrations pour les ramener au pays. Ce dernier propose un plan insensé : monter de toutes pièces un faux film et récupérer les réfugiés en les faisant passer pour l'équipe de tournage...
Bonne réalisation, acteurs compétents. Un point de vue très américain, à la fois critique de la politique du pays et en même temps, élogieux pour l'action de la CIA. Typiquement le film de qualité calibré pour les Oscars.


The Bourne Legacy (2012, de Tony Gilroy, avec Jérémie Renner). Alors que Jason Bourne parvient à s'enfuir de New-York, la CIA décide de fermer en urgence Outcome, son dernier programme d'assassins génétiquement améliorés. En mission en Alaska, l'agent n°5 échappe au drone tueur envoyé par ses supérieurs. Dépendant aux drogues qu'on lui a inoculées, il n'a que peu de temps pour retrouver les laboratoires puis s'échapper...
Comme attendu, le film n'est pas à la hauteur de la trilogie : le rythme est moins trépidant, l'intrigue moins haletante. Mais il n'est pas non plus indigent. Plusieurs bonnes scènes font que l'ensemble se laisse voir sans déplaisir.
Reply
#17
Pour Casino Royale, c'est pas de chance j'ai dû acheter la PS3 trop tard pour avoir le blu ray :(

Reply
#18
J'ai encore acheté 3 dvd ajd sin city, 6ème sens et le guepard, faut vraiment que je mette plus les pieds dans une fnac moiBoidleau
Reply
#19
' Wrote:J'ai encore acheté 3 dvd ajd sin city, 6ème sens et le guepard, faut vraiment que je mette plus les pieds dans une fnac moiBoidleau

Et Persepolis? La vie des autres?
Reply
#20
Persepolis est pas sorti et la vie des autres vient juste d'arriver, dans la mesure du possible j'essaie d'acheter mes dvd en promo. Les 3 cités m'ont couté 30 € par ex.
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 1 Guest(s)