Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Rots OZ - Episode VII : La planète de l'équilibre
#11
Voilà, c'est rétabli.smile

Mais désormais, pour être encore plus l33t, je ne sauterai plus de lignes : je j'emploierai la balise <br />Ouimaisnon
Reply
#12
Instruis-toi vil littéraireOuimaisnon

http://www.w3schools.com/tags/tag_br.asp
Reply
#13
Elementaire mon cher Mamar.Roxx
Reply
#14
REVENGE OF THE SCUD

Merwyn s'éveilla, au sortir d'un sommeil lourd. Cypher s'impatientait, la bande de Chef-Chef attendait le moment de pouvoir se venger, Nello et Gaeriel devaient jouer les citoyens modèles au point de d'en devenir de parfaits représentants...
Et dans la nuit de ses rêves, il avait perçu une voix faible, lointaine, qui s'adressait à lui. Un appel, semblable à celui de la princesse Saa sur Ossus. Une voix d'homme cette fois. Il avait aussitôt compris de qui il s'agissait.
- Cyrillis Baelun ?
- ... suis prisonnier ici, en hibernation... Von Braun... ai senti votre présence...
- Mon nom est Merwyn Peake. J'appartiens au nouveau conseil des Jedi, dont le maître est Luke Skywalker.
- ... ai entendu votre nom...
- Je vais venir vous délivrer. Wamble Dekter m'a parlé de vous.
- ... impossible venir ici... Von Braun...
- Je le convaincrai de me laisser approcher de sa zone spéciale.
Et il ajouta, avec un sourire pour lui-même :
- J'en ai déjà convaincu des plus retorses que lui.
La voix s'était tue.
A son réveil, Merwyn aurait pu être desespéré : mais il sentait un espoir briller de nouveau. Un Jedi à délivrer ! Il n'était plus là que pour attendre qu'on le libère : il avait une quête qui allait le pousser de l'avant !
Il fit bien en sorte de n'en rien montrer. Au moment de sortir pour la promenade, il avisa la cabine en hauteur d'où le directeur pouvait contempler sa section 4. Et à ses côtés, Von Braun, un mini-téléscope sur l'oeil qui le regardait fixement. Et Merwyn le regarda aussi, pour lui dire : quand me ferez-vous découvrir vos merveilles, professeur ?
Et il partit faire son tour, satisfait, adressant un petit geste à No-Gun et aux autres.
Quand il revint dans sa cellule, il entendit de nouveau Cyrillis Baelun :
- ... ai été capturé... ai pu cacher mon sabre...
- Où donc ?
Le coeur de Merwy avait bondi.
- ... ai détruit la garde... cristal caché... pavillon des Fleurs... tronc d'arbre...
La voix se tut.
Un sabrelaser potentiel ! Avec cela, Nello pouvait redevenir un Jedi et prendre d'assaut la planète !biggrin

Merwyn

Nello et Gaeriel emménagèrent dans leur nouvel appartement, au coeur de la Cité de Cattaga. Un duplex avec tout le confort ; un escalier en double-hélice qui menait à l'étage. Un petit bout de jardin, mitoyen des autres jardins semblables, des autres demeures agglutinées dans cet ensemble résidentiel, où vivaient quelques milliers de privilégiés.
Un quartier d'habitation, aux petites rues silencieuses, surveillées jour et nuit par une milice armée ; quartier dans lequel on ne pénétrait qu'en montrant patte blanche, en franchissant un barrière gardée par deux voitures blindées. Le vrai bonheur comme le concevait le Soleil Noir : sécurisé, aseptisé, obligatoire. Le coeur de l'enfer tiède de Libria.
Un centre-ville avec des boutiques luxueuses, des produits venus d'ailleurs de la galaxie, des visiteurs de Coruscant, d'autres mondes du Noyau, accueillis dans ce monde idéal, loin des turpitudes de la vie réelle. Une cité irréelle tant elle était propre et sans risque. Une cité mouroir pour les caciques de l'Organisation, un paradis de vieux croûtons ayant atteint les sommets de l'échelle du pouvoir. Un réservoir de vieux barons du crime, endurcis à toutes les activités criminelles que recèle la galaxie : d'honnêtes parrains n'ayant rien à envier ni aux Hutts ni aux Moffs impériaux.
Nello se vit un verre de whisky on the rocks et porta un toast ironique à ce beau voisinage. Il était seul dans le salon, avec les malles autour de lui et les écrans rediffusant le quart de final de la coupe corellienne de Blitzball : les Avengers de Da Soocha éliminaient le Squad de Jantooine : 32-18.
Gaeriel, montée à l'étage dans la salle de bains, courut en bas des marches en peignoir, une serviette nouée sur la tête :
- Trop tard, fit Nello, le match est fini...
- Merwyn vient de me parler !
- Il se plaint de la bouffe de Vostromo ?
- Non ! une nouvelle exceptionnelle !
Nello se leva : il prenait au sérieux Gaeriel. Elle lui exposa l'histoire de Cyrillis Baelun, son sabre, le pavillon aux Fleurs.
Pour le coup, le Jedi se rassit, choqué, ému, bouleversé.
- Tu vois que -
- C'est plus encore que tu ne crois, Gaeriel...
Mais comment lui raconter son histoire ?

Vingt-cinq ans auparavant. L'ordre 66. La terreur sur Coruscant, dans le temple Jedi. Nello, 4 ans, puni par l'instructeur des premières années, Cyrillis Baelun. Enfermé dans une pièce pour méditer sur sa mauvaise conduite envers ses camarades. Et Baelun qui entre dans la pièce, plus tôt que prévu. Le regard fou, paniqué. Peur de Nello, qui craint une punition supplémentaire.
- Tu vas venir avec moi, Nello. Nous allons jouer à un jeu ensemble.
- A quel jeu ?
Le gamin avait les larmes aux yeux. Il savait qu'il était le méchant du groupe, la bête noire du professeur.
- Nous allons jouer à nous évader du temple sans qu'on nous voit.
- Génial !
Ça, ça lui plaisait !
- Mais personne ne doit nous entendre, hein ! Sinon, nous avons perdu...
Si Nello avait su à ce moment ce que c'était de perdre à ce jeu !
Dans les rues, diffusion en boucle d'un même message :
- Les Jedi ont trahi la République ! Le Chancelier a failli être victime de leur odieux complot. Il a pu le déjouer à temps et désormais, pour assurer la sécurité du régime, il s'est proclamé Empereur. Tous les Jedi sont invités à se présenter au Temple pour obtenir Sa clémence !
Sur le moment, Nello se disait que des méchants en voulaient au Jedi et qu'il avait été choisi pour aller les castagner !
- Où est maître Yoda ? Maitre Obi-Wan ?
- Partis pour le moment... Allons suis-moi.
Et dans l'imaginaire du garçon, dès ce moment, les Jedi étaient des lâches. Lui seul, Nello, et Cyrillis, étaient vraiment partis combattre Palpatine. Et après toutes ses années, Nello gardait les séquelles de cette fausse idée de gamin : il n'avait pas tellement d'admiration pour les Jedi du passé, sinon pour son instructeur, l'homme qui lui avait sauvé la vie. Celui qu'il avait fait tourner bantha tellement de fois et qui était resté son héros, même quand il était tombé entre les pinces de Baados.
Maintenant, le moment était venu de rembourser sa dette : à lui de sauver Baelun !
Nello regarda par la fenêtre : la minute d'avant, il voyait ce monde morne comme écrasant, impitoyable, prêt à le digérer lentement.
Maintenant, il se sentait de taille à le renverser car la Force déplace les montagnes !
Dès le lendemain, Gaeriel se ferait conduire vers ce pavillon, sous n'importe quel prétexte. Ensuite, il faudrait se hâter de reconstruire un sabre.
- En combien de temps est-ce faisable Nello ?
Et là, Gaeriel s'adressait à lui comme à un artisan, un spécialiste.
- Quelques jours. Trois au moins, en travaillant jour et nuit.
- Nous nous relaierons.
- Nous ne fabriquerons pas un chef d'oeuvre, juste un tube avec un laser au bout, mais ce sera suffisant.

Pour ce soir, il n'y avait qu'à patienter mais dès le lendemain, on se mettrait au travail, fébrilement.
La nuit fut longue à passer. Gaeriel demanda à visiter Cattaga. Nello avait quelques jours de permission, avant d'aller remplir quelques obligations dans la Cité. Des heures d'astreinte, dont un agent n'était jamais déchargé.
Le chauffeur du speeder, un malabar à grosse nuque, décolla en direction de Jewelry Avenue, où Gaeriel put dépenser une petite fortune en parures somptuaires. Puis, l'air de rien, elle demanda à faire un peu le tour de la Cité et trouva que ce pavillon, dans ce jardin fleuri, était tout à fait attirant. Le chauffeur haussa les épaules et s'y rendit. Il la suivit pendant qu'elle découvrait les massifs odoriférants, multicolores, chatoyant, réhaussés d'arc-en-ciel fragiles apparaissant dans la brume de l'arrosage.
Elle s'asseyait sur un banc, minaudait, se sentait las mais heureuse, reprenait son chemin, émerveillée comme une enfant. Elle cherchait un gros arbre à trou. Elle se concentrait pour sentir d'où provenait la Force. Les cristaux de sabre la concentre en effet fortement.
Elle jetait des sourires innocents, niais, à son chauffeur bodyguard, qui ne cillait pas, ses yeux enfoncés sous de gros sourcils et un front bas proéminent.
- Quel est donc ce bâtiment là-bas ?
- Ça palais de grande archiduchesse Ironiva Maranauvaninova...
- Comme c'est passionnant...
Elle avait juste eu le temps de plonger la main dans le creux d'un vénérable vieux prunus.
- Je suis si fatiguée, tout d'un coup. Si nous rentrions ?...

- Je l'ai, Nello ! je l'ai !
Les talons de Gaeriel claquaient par terre ; Nello se leva de son divan.
- Regarde, regarde !
Rarement bijou l'avait autant excité !
Un beau cristal, aux facettes délicatement taillées, bien symétriques, d'une magnifique couleur turquoise, où semblaient contenues les plus belles eaux tropicales de la galaxie et tout un paysage paradisiaque d'île lointaine sous les vents...
- Au travail ! j'ai récupéré des morceaux de ferraille dans le garage. De quoi bricoler un mécanisme convenable.
Et le couple se mit au travail, Gaeriel soudant, coupant, assemblant des micro-pièces sous la direction de Nello. Leur luxueuse demeure prenait des allures d'atelier clandestin. Il est vrai qu'ils y construisaient l'arme la plus rare et la plus puissante de l'univers !

Merwyn

- C'est gentil, professeur Von Braun, de venir me rendre visite...
Nerveux, le scientifique l'était.
Merwyn, assis sur son lit, s'excusait de ne pouvoir recevoir Von Braun dans de meilleures conditions. Herr doktor essuyait ses petites lunettes, agacé de la tranquillité d'esprit de Merwyn.
- Vous faites le malin, monsieur Peake, mais vous ne connaissez rien de ce pénitencier, ni du Soleil Noir en définitive...
- Je serai heureux d'en apprendre plus...
Nerveux, Von Braun tourna en rond dans la pièce plusieurs fois, en proie à une agitation irrépressible. Merwyn comprit qu'il était vraiment dérangé.
- Venez suivez-moi, monsieur le Jedi.

Le garde Boltrunien fit la grimace en voyant Von Braun partir avec Merwyn.
- Je ne vous le prends que pour une heure, sergent. Il sera rentré pour le dîner.
Merwyn fut suivi de plusieurs gardiens, tandis que les prisonniers, sur le passage de Von Braun, étaient étrangement calmes. Ils regardaient maintenant "Chouchou" avec terreur. Ils s'étaient bien moqués de lui, mais c'était fini maintenant : le petit humain, pensaient-ils, allait subir une séance spéciale chez le professeur sadique du pénitencier. Et il ne se doutait de rien, il suivait Von Braun docilement.
Les prisonniers le regardaient passer comme un condamné à mort ; et Merwyn, toujours bien poli, saluait de la main ou d'un hochement de tête.

Des soldats du Soleil Noir prirent le relai, à l'entrée d'une lourde porte blindée.
- Ce pénitencier, expliquait doctement Von Braun, comporte six sections. 1- les peines de moins de trois ans. 2- les prisonniers à vie. 3- les quartiers de haute sécurité. 4- la section spéciale. 5- les peines de longue durée.
- Et la sixième ?
- Elle est virtuelle : la section 6 désigne en fait les prisonniers détenus à leur domicile. Etroitement surveillés, avec déplacements restreints et visites contrôlées.
Merwyn pensa que la section 6 devait en somme couvrir l'ensemble des terres emergées de Libria en dehors de Vostromo !
- Et voici maintenant, monsieur Peake, ma fierté : la septième section. Nom officieux évidemment.
La porte s'ouvrit sur un couloir froid, bleu clair. Deux soldats en armure intégrale le gardaient. Von Braun et Merwyn passèrent plusieurs portes transparentes blindées. On se serait cru dans des entrepôts frigorifiques. La température descendait à moins de 10°. Bruits mystérieux de tuyauteries ; soupirs de systèmes d'aération, bourdonnement de machines souterraines.

Un écran laser s'éteignit et une porte circulaire s'ouvrit en diaphragme.
Merwyn entra le premier dans la vaste salle qui se trouvait derrière.
Une salle circulaire, très haute, avec une coupole à peine visible dans la pénombre. Des fils lumineux le long des murs. Au sol, des cercles de métal, d'un mètre de diamètre. Des tubes fixés dans des niches au mur, remplis d'un liquide bleuté où remontaient des masses de bulles.
Merwyn faisait lentement le tour des lieux, observé par Von Braun, à l'aise et sûr de lui.
- Qu'en dites-vous monsieur Peake ?
- Je ne suis pas sûr de comprendre, professeur... Qui y a t-il donc ici ?
Goguenard, Von Braun sortit une télécommande et visa l'un des cercles. Une colonne holovidéo s'éleva : une silhouette apparut, tournant lentement, avec des tableaux de données dynamiques : rythme cardiaque, température...
- Il y a des hommes là-dedans ?
En se concentrant sur la Force, Merwyn ressentit soudain la présence de tous les êtres sous ses pieds. C'était une sensation glaçante. Von Braun activa encore sa télécommande et l'un des cercles se souleva. Lentement, Merwyn vit sortit de terre une chambre d'hibernation. Un humanoïde était plongé dans un liquide visqueux, un masque sur le visage et des tuyaux dans sa peau et ses narines.
- Mon idée, monsieur Peake, était de fusionner les technologies du bacta et de la carboglace. Je pense y avoir parfaitement réussi. Certains de mes sujets sont là-dedans depuis plus de six mois et leur état est parfait. Bien sûr, les premiers essais n'étaient pas concluants et plusieurs patients ont dû accepter leur sort pour servir la science. Les malheureux ont eu le temps de se sentir mourir...
Petit ricanement cynique.
Merwyn refit le tour de la salle, pendant que la colonne redescendait au sol. Trouver Baelun, et vite. Il se concentra sur la Force et faisait comme s'il était impressionné par ces lieux. Il marcha sur un cercle en périphérie de la salle. Il sentait que le Jedi était là. Il se hâta d'employer la télépathie.
- Cyrillis Baelun, vous m'entendez ? C'est Merwyn...
- ... je vous entends...
- Je suis juste au-dessus de vous. Ayez confiance : vous allez bientôt sortir d'ici.
- ... je vous fais confiance, Peake... Force avec vous...

- Dites-moi, professeur, qui est donc cet invité-ci ?
Intrigué, Von Braun activa la colonne holo. Il l'éteignit aussitôt, rouge de colère.
- Vous êtes trop curieux, monsieur Peake ! La visite est terminée.
Deux soldats entraient dans la salle.
Merwyn fit signe qu'il venait de bonne grâce. Il avait à peine eu le temps de regarder les holodata sur Baelun mais il lui semblait qu'il allait bien.
Von Braun fit reconduire notre héros à sa cellule en vitesse.
- Vous avez abusé de ma confiance, monsieur Peake et j'en suis fort peiné !
Merwyn se rassit sur sa couchette. Le scientifique ressortit de la pièce, furieux.

Merwyn

Lunettes sur le nez, soudeur à fusion en main, attablé dans la cave de la demeure, Nello découpait de petits circuits qui serviraient à l'activation de la chambre du cristal. Gaeriel avait acheté un droïd domestique, qui s'était fait désactiver dès son arrivée et découpé en petits morceaux. Nos héros avaient déjà des boutons d'activation, le tube à proprement parler, l'anneau magnétique ainsi d'un étroit et long tube de plastacier renforcé, pour servir de canalisateur au laser. Resterait à fabriquer la chambre à cristal elle-même, à s'assurer que la pierre y serait bien fichée, bien stable.
Le droïd avait fourni bien suffisamment de circuits et de piles à fusion pour l'activation du cristal. Bref, ils avaient encore du pain sur la plance !

Comme prévu, ils se relayèrent : Gaeriel le jour, Nello la nuit. Il leur était impossible de faire appel à l'aide de droïds car ceux-ci auraient pu être mis sur écoute. Ils devaient se débrouiller à l'ancienne, comme dans les temps héroïques du bricolage et des ages sombres.
Gaeriel avait annoncé à Merwyn qu'il avait encore quelques jours à tenir avant que Nello ne prenne d'assaut le pénitencier !
En réalité, elle plaisantait : un sabre-laser ne suffirait pas pour sortir Merwyn de Vostromo. Nello se rendait au bureau l'après-midi et dormait le matin et en début de soirée, avant d'attaquer sa nuit. La fatigue, l'énervement venant, lui et Gaeriel travaillaient moins vite, mais ils continuaient à y croire.
En tant qu'agent Preston 8, Nello demanda à pénétrer dans Vostromo, afin d'y interroger un criminel, à la suite de l'attaque massive des Rodiens contre le QG du Soleil Noir de Nar Shaddaa. Il obtint l'autorisation : on apprécia son zèle, même en période de congé.
Vêtu de son plus sinistre manteau noir, cheveux plaqués en arrière, Nello pénétra enfin dans le complexe pénitentiaire, accompagné par le directeur, flatté qu'un membre de la section spéciale vienne lui rendre visite.
Il n'eut pas de mal à convaincre le Sullustain de lui faire visiter les lieux. Le petit directeur était tout excité à cette idée. Ce pénitencier, c'était le sien et il devait veiller sur des mauvais garçons pour les remettre dans le droit chemin. Très intéressé, Nello approuvait les méthodes ultra-modernes mises au point par le directeur pour surveiller par holoréseau ses prisonniers. Le Sullustain était si triste lors des tentatives d'évasion ! Il se sentait alors obligé de faire passer le fuyard par les mains de ses soldats Boltruniens : une nuit ou deux de ce régime le décourageait de recommencer.
- Mais j'oubliais, agent Preston 8, c'est bien vous qui m'avez ramené ce prisonnier Nimbanel.
- En effet, fit Nello, la lèvre inférieure remontée en signe d'orgueil.
- Bien, très bien...

Pour le coup, le directeur ne put refuser quand Preston 8 demanda à visiter la section 4.
- Ah ! la section spéciale ! mes petits préférés savez-vous !
Le Sullustain tortillait ses petites mains rondelettes, nerveux et fier de montrer sa plus belle réussite.
- L'aristocratie de mes prisonniers, j'ose le dire ! L'upper-middle class à tout le moins !
- Ils devraient tous être ainsi, jugea Preston 8.
- Vous tombez d'ailleurs bien, c'est l'heure de la promenade.
Le Sullustain et Nello empruntèrent le chemin de ronde, en surplomb de la cour où sortaient les prisonniers. Nello agrippa la rambarde et, dominateur, contempla la population d'en-dessous. Le Sullustain ne vit pas son air inquiet lorsqu'il se mit à chercher des yeux Merwyn.
- Comment vas-tu, Nello ? Tu fais le tour du propriétaire ?
C'est Merwyn, bien sûr, qui lui parlait en télépathie. Nello l'aperçut, amaigri, un reste d'oeil au beurre noir, mais encore bien vivace.
- Le sabre est bientôt fini, Merwyn. Mais venir te chercher ici est presque impossible. On peut se faire bloquer dix fois par les systèmes de sécurité et neutraliser au gaz. Ils aiment l'employer sur cette planète... Il faut trouver un point faible dans ce pénitencier.
- Rassure-toi, j'ai peut-être trouvé une faille. Mais il va me falloir un ou deux jours pour l'exploiter.
- Merwyn, Cypher va s'impatienter...
- Je vais me hâter. Crois-moi, je suis aussi impatient que vous de partir d'ici...
- Tu en as marre de la soupe de poix et des patates ?

- Alors, qu'en pensez-vous, agent Preston ?
Le Sullustain jubilait.
- Très bien, monsieur, très bien. Je ne peux qu'être admiratif. Je vous remercie de cette visite.
Il partit en faisant un petit signe à Merwyn.

Les prisonniers retournèrent dans leur cellule. Notre héros se morfondait sur sa couche, quand la porte s'ouvrit sans prévenir. Von Braun entrait en coup de vent.
- ...Vous ne connaissez rien de mes recherches, monsieur le Jedi, rien !
Et il tournait dans la pièce, furieux surtout contre lui-même.
- Il ne tient qu'à vous que cela change, dit Merwyn d'une voix doucereuse.
- Les travaux du professeur Sting ne sont que de la gnognotte à côté des miens !... Ses études sur le vivant ne sont que littérature, divertisssement ! Bien amusants ces bulbes de clonage, mais c'est de la rêverie pour jeunes filles !... Ce que j'ai créé est autrement plus puissant et peut toucher à l'essence même de l'univers, monsieur Peake !
- Vous avez eu connaissance des travaux du Faucon d'Acier ?
- Si j'en ai eu connaissance !
Rire orgueilleux.
- Mais sachez que j'ai renvoyé les recherches de ce consortium à la préhistoire, monsieur Peake ! Les gens de D-Tronic furent certes de plaisants amateurs, mais c'est moi qui ai donné tout son sens à leurs anneaux hyperspatiaux !... A qui le duc Lepto pouvait-il faire croire qu'il avait découvert des routes hyperspatiales secrêtes ? Il ne m'a pas fallu suivre sa campagne pendant deux mois pour comprendre qu'il s'était approprié ces fameux anneaux !... 5% de gain de temps est déjà intéressant mais grâce à moi, on atteindra bientôt des 10, 20, 35% !
- Vous possédez un tel anneau, professeur ? En orbite de Libria ?...
- Inutile d'aller si loin, monsieur Peake !... J'en ai un chez moi.
Merwyn crut qu'il déraillait pour de bon. Avait-il un anneau domestique, dans sa cuisine, pour se rendre directement dans sa chambre ?
- Chez moi, c'est à dire dans les laboratoires spéciaux que le Soleil Noir m'a réservés.
- La section 7 vous voulez dire ?
- Mais non voyons !...

Il ne comprenait rien ce Jedi !
Et Von Braun comprit qu'il parlait trop et quitta la pièce brusquement. Grognon, le sergent Boltrunien referma la porte magnétique.


A suivre...Merwyn
Reply
#15
REVENGE OF THE SCUD

De petits éclairs giclaient dans la pénombre de l'atelier. Nello terminait les circuits, pendant que Gaeriel assemblait les élèments réunis et travaillés ces derniers jours. Bientôt vingt jours que nos héros se trouvaient sur Libria. Il leur semblait que cela faisait des années !
Le jour était sur le point de se lever : il pointait derrière les tours monumentales, écrasantes, sinistres de la Cité de Cattaga.
- Resserre les boutons et enclenche bien la cellule d'énergie. Revérifie mes soudures.
Gaeriel peinait à garder les yeux ouverts. Elle fit comme Nello disait.
Celui-ci s'essuya les mains puis alla chercher le beau cristal turquoise. La chambre de la garde était prêt à l'accueillir. Lentement, précautionneusement, il le déposa dedans et s'assura de la bonne connection aux piles et au canalisateur.
Puis, sans respirer, il prit le tube d'acier, le referma et le verrouilla.
L'instant était solennel. Le sabre était complet.
Nello le brandit devant lui et tourna lentement le bouton d'activation.
On vit surgir une belle lame bleu, en même temps que se faisait entendre le bourdonnement caractéristique de l'arme.
Doux bruit, douce vision ! La lumière turquoise éclairait la pénombre de l'atelier et à chaque mouvement, la lame vibrait et restait unie. Nello tenta quelques mouvements plus rapides et plus complexes. L'intensité du laser ne faiblit pas.
Quelle émotion !
- Je crois que nous avons bien travaillé, conclut le Jedi.
Il le passa à Gaeriel, qui fit quelques gestes puis éteignit la lame.
- Puisse Merwyn nous aider à le sortir de là maintenant !...

Merwyn

Tôt le matin, le Boltrunien ouvrit la porte de la cellule de Merwyn :
- Debout, le Chouchou ! On veut te parler.
Déjà, Von Braun entrait dans la pièce.
- C'est l'heure du brunch, professeur ?...
- Vous ne perdez jamais le sens de l'humour, monsieur Peake...
- On apprend ça, en risquant sa vie face à l'Empire.
- Vous vous intéressez toujours aux anneaux d'hyperespace ?
- Plus que jamais.
- En êtes-vous seulement digne ? Vous êtes sans doute comme les autres, à me flatter, monsieur Peake...
- Professeur, lui dit Merwyn sur le ton de l'évidence, ou plutôt de la confession, vous savez que je suis le seul à vraiment m'intéresser à ce que vous faites...
Agacé, Von Braun ressortit de la pièce aussi sec. Mais notre Jedi savait qu'il n'avait pas perdu la partie.

- Merwyn, lui dit Gaeriel, nous avons terminé le sabrelaser avec Nello.
- J'ai besoin d'encore un peu de temps. J'essaie de convaincre Von Braun de me faire découvrir ses recherches.
- Fais vite. Cypher va finir par nous tomber dessus. Même armés, nous ne pouvons pas nous battre contre tout Libria !
- Je fais de mon mieux mais ce type est un mégalo, un détraqué !
- Peu importe, trancha Gaeriel. Nous comptons sur tes talents de diplomate avisé !
Elle avait dit ça, elle avait tout dit.

L'heure de la promenade.
- Tout va comme tu veux, Chouchou ?
- Ca va, ça va...
Merwyn se sentait inquiet. Tout allait se jouer aujourd'hui. Et il ne devait rien en laisser paraître : c'était un jour comme les autres, ni plus ni moins, à s'ennuyer, à tourner en rond et à se faire charrier par les prisonniers.

Dans l'après-midi, le Boltrunien vint le trouver :
- Tu dors pas ici ce soir, Peake.
- Ah non ?
- Tu pars avec Von Braun. Prépare tes affaires.
- Ce sera vite vu.
Il avait gagné, il le sentait.
- Gaeriel, je ne serai pas à Vostromo ce soir. J'ignore où le professeur veut m'emmener, mais c'est le moment ou jamais.
- Compris. Nous allons louer un speeder pour ce soir et tu nous tiendras informé en temps réel de tes déplacements.

L'après-midi fut longue à passer. Quand le soleil se mit enfin à descendre sur Cattaga, alors qu'on sortait les prisonniers pour les emmener au réfectoire, pour le ratafia du soir, Merwyn fut conduit hors de la section.
Surprise d'abord des prisonniers, puis sifflets et cris :
- Chouchou avec nous !
- Chouchou reviens !
- Je serai bientôt de retour, ne vous inquiétez pas.
Il parlait comme une vedette qui se fait désirer.
- Allez, n'en rajoute pas, fit le gros Boltrunien.
Il retrouva le grand couloir blanc de l'entrée, où on lui avait fixé un bracelet aux chevilles et au poignet.
Von Braun était là, en treillis, entouré de plusieurs soldats.
- Nous sommes de sortie ce soir, monsieur Peake.
- Avec plaisir. Une petite excursion ne me fera pas de mal.
- Elle pourrait vous emmener plus loin que prévu.
"Tu ne crois pas si bien dire, pensa Merwyn."
Mais il était quand même inquiet de savoir ce que le professeur avait voulu dire !
On lui retira ses bracelets et on lui fit revêtir une combinaison de civil.
- Là où nous allons, vous ne pouvez pas arriver habillé en pyjama rayé blanc et gris !
Une grande cour, avec un camion speeder blindé, du même modèle que celui par lequel il était arrivé depuis l'astroport. On le fit monter à l'arrière, entouré par les soldats.
On allait refermer la porte quand :
- Un instant, professeur. Je ne peux pas venir seul ce soir.
- Ah oui et pourquoi donc ?
- Je veux que Cyrillis Baelun vienne avec nous. Vous savez qui il est, professeur.
Merwyn regarda intensément le scientifique, dont les yeux étaient cachés par ses petites lunettes aux verres blancs.
- Entendu, monsieur Peake. Vous ne serez peut-être pas trop de deux pour m'assister ce soir...
Si bien qu'il fallut attendre. Les hommes fumaient une cigarette, sans perdre Merwyn des yeux. Celui-ci gardait la tête baissée, soutenue par ses mains. Il ne pouvait cacher sa nervosité. Il ne pouvait encore rien apprendre de nouveau à Gaeriel et Nello.
Une civière arriva, sur laquelle Baelun était enroulé dans une couverture. Il pouvait avoir la quarantaine passée. Rasé de près, il grelottait de froid et un droïd s'occupait de lui.
On vint le placer près de Merwyn, au fond du speeder. Le Jedi prit la main de l'instructeur :
- Baelun, c'est moi, Merwyn Peake... Vous êtes sortis du bacta. Tout va aller bien maintenant.
La porte se referma et le speeder s'ébranla.

A l'autre bout de la Cité, Gaeriel et Nello quittaient leur domicile à bord de leur véhicule de sport. Ils emportaient le sabre dans un sac. Ils se dirigèrent vers les avenues éblouissantes de lumière et tournèrent en rond un moment, puis allèrent plus franchement vers les abords du pénitencier.
Nello se brancha sur la fréquence de surêté à laquelle, en tant qu'agent, il pouvait prendre des informations.
- ... convoi exceptionnel en partance Vostromo... direction Von Braun Labs, 48-32...
Nello consulta le plan holo de la Cité. Après une petite recherche :
- 48-32, c'est ici. C'est le repaire de ce quartier. Des laboratoires de R&D, des chaînes d'assemblage au nanite et des salles d'essais bactériologiques... Von Braun doit avoir ses quartiers dans ce complexe militaro-scientifique.
Nello quitta le centre-ville agité et vivant pour s'engager dans des ruelles sombres, étroites, en bordure de lourds bâtiments cernés de grillages et de miradors.

Le camion speeder se posa après quelques minutes de vol. Les hommes sortirent les premiers, puis ordonnèrent à Merwyn de descendre en prenant Baelun sur sa civière.
Von Braun suivait la manoeuvre, ses bottes bien cirées et sa casquette à tête de mort lui allant à ravir.
Baelun commençait à émerger doucement de son sommeil glacé. Il avait de la fièvre. Il fut secoué d'un spasme et retomba. Le droïd lui fit une injection, qui fit retomber la fièvre.
Merwyn poussa la civière, entouré des soldats, pendant que Von Braun pénétrait chez lui, dans son laboratoire personnel, en bordure de la zone de recherche réservée.
Un grand hall blanc, gardé par des droïds, où des assistants en blouses blanches, impersonnelles, au garde à vous, accueillait leur maître.
- Bienvenue, messieurs, bienvenue aux Braun Labs ! L'endroit de l'univers où se poursuivent les recherches les plus incroyables, les plus bouleversantes qui soient !
"Si je vous ai invité ici, ce n'est pas seulement pour que vous assistiez, muets de stupeur, à une démonstration de mes découvertes. J'attends de vous que vous participiez à une expérience fondamentale, décisive, pour l'avenir de la galaxie !
Le professeur se fit suivre dans une vaste pièce circulaire, semblable à celle où il gardait ses "sujets" dans Vostromo. Même coupole très haute, perdue dans la pénombre. Mais au sol, un vaste bassin lumineux, laiteux, visqueux.
Et un chemin de ronde, quatre mètres plus haut. Le bassin pouvait avoir dix mètres de diamètre environ.
- Aidez-moi, Peake, gémit Baelun.
Il voulait se lever. Impressionné par l'endroit, Merwyn passa son bras autour de son épaule et l'aida à s'asseoir.
Seuls deux agents du Soleil Noir avaient été autorisés à pénétrer dans cette pièce. Autour du grand bassin, des indicateurs holos multicolores. Von Braun avait revêtu une blouse et des gants.
- Que croyez-vous que ce soit, messieurs ?
Les deux Jedi contemplaient ce grand cercle liquide brillant.
- Il s'agit, messieurs, rien moins que d'un anneau hyperspatial ! Oui, je vous l'affirme !... Quand je vous disais, Peake, que j'en avais un chez moi, je ne mentais pas !
"Sans entrer dans des considérations techniques inaccessibles au profane, je vous dirai juste que le liquide que j'emploie est un dérivé du bacta mis au point avec mon équipe. Le bassin est entouré d'un anneau, immergé juste sous la surface de l'eau.
"Seulement, cette petite merveille n'est pas encore opérationnelle. Elle est à l'essai. Et je compte bien sur vous, monsieur Peake, pour l'essayer !
- Mais où mène t-il ?
- Excellente question, monsieur Peake ! "Où mène cette anneau ?" Ce que je sais, c'est qu'il est capable d'ouvrir un véritable passage hyperspatial. Jusqu'à présent, j'ai réussi à y projeter des objets inertes, mais ils n'ont jamais atterri là où j'aurais voulu. Mais je suis certain qu'un Jedi peut y pénétrer et en ressortir pour me dire ce qu'il a vu !
- C'est de la folie, murmura Baelun.
Merwyn ne pouvait détacher son regard du bassin.
Tenter le saut ultime. Passer dans l'hyperespace. Aller chercher dans les profondeurs du temps et de l'univers ce qui s'y trouve. C'était presque à coup sûr le délire d'un mégalomaniaque. Mais si la Force était avec Merwyn, si cet anneau pouvait le conduire ailleurs ?...
- N'y allez pas, Merwyn... Vous allez juste finir noyé.
Baelun toussa et préféra se rallonger.
- Très bien, Von Braun, j'accepte !
- Parfait, parfait !
Le scientifique regarda Merwyn avec admiration et envie.
Notre héros dut revêtir une combinaison intégrale -dont il se demandait bien si elle serait utile si d'aventure il allait valdinguer du côté des anneaux de Farfax ou des astéroïdes de Minos...
Il pénétra dans l'eau peu à peu, ébloui par la lumière. Baelun le regardait s'enfoncer, jusqu'aux chevilles, jusqu'aux genoux, à mesure qu'il avançait vers le centre du bassin.
- Allez-y, monsieur Peake ! n'ayez pas peur ! plus loin ! Un aller direct pour les nébuleuses et les espaces interstellaires !
L'eau jusqu'aux épaules, Merwyn se retourna vers Baelun puis Von Braun. Soudain, un courant sous-marin lui fit perdre pied et il se sentit emporté dans un typhon. Il inspira tout l'air qu'il put et plongea.

Merwyn

Nello gara le speeder à l'entrée du complexe. Il prit le sac sur le dos et entra résolument dans les rues entre les bâtiments. Il arriva devant un poste de garde, suivi de Gaeriel et brandit sa carte d'agent Preston.
- Visite de contrôle, messieurs. Vérification de vos dispositifs de sécurité.
- A vos ordres, monsieur. Désirez-vous que nous vous accompagnions ?
- Non, j'irai seul avec mon assistante.
C'est d'ailleurs elle qui lui avait conseillé de passer au culot : plus c'est gros, plus ça marche !

Nos deux héros marchèrent à grands pas vers l'entrée des Braun Labs, entre l'obscurité de la nuit et la lumière crue, blafarde, des miradors et des speeders qui tournaient en l'air. Ils ne pouvaient plus reculer et ils jouaient gros jeu !
Ils se présentèrent face aux soldats qui gardaient le laboratoire :
- Qui êtes-vous ? Où allez-vous ?
- Visite de sécurité. Agent Preston 8, des Milices Spéciales !
- Nous avons reçu ordre du professeur Von Braun de ne laisser entrer personne.
Gaeriel s'avança : cheveux noués en chignon serré, tailleur strict, lunettes rectangulaires, une tablette à la main :
- Faites vite, je vous le conseille, nous sommes pressés.
Nello toisa durement les soldats, qui vérifièrent rapidement les papiers.
- Bien, écoutez, je pense que vous pouvez passer.
- Merci.
Nello reprit sa carte, toucha sa casquette à tête de mort et entra dans le bâtiment, pendant que Gaeriel lançait un sourire charmeur aux soldats.
Quatre droïds de surveillance s'avancèrent vers eux : ils allaient être moins faciles à convaincre, ceux-là. Nello déposa le sac à dos par terre.
- I-den-ti-fi-ca-tion re-quise !
Nos deux héros firent leur plus beau sourire et tendirent le bras vers le sac : un blaster sauta dans la main de Gaeriel et le sabre dans celle de Nello. Tirs nourris, jaillissement de la lame turquoise : les droids s'effondrèrent en morceaux, grillés.
Gaeriel se retourna et verrouilla la porte. Ils coururent au centre du laboratoire, croisant plusieurs assistants apeurés.
Maintenant, le temps pressait trop. Trois agents les braquèrent : Gaeriel tira au paralysant sur l'un, pendant que Nello coupait l'arme de l'autre et fracassait la porte.
Les deux héros plongèrent dans la pièce, répétant la même manoeuvre contre les deux soldats à l'intérieur.
Gaeriel braqua Von Braun qui, à une dizaine de mètres, sur la coursive, jubilait, levait les yeux au ciel, riait, criait de stupeur, complétement ignorant des nouveaux arrivants : il n'en avait que pour l'anneau lumineux dans lequel Merwyn avait plongé !
Le Jedi courut auprès de Baelun :
- Par la galaxie, c'est moi, Nello Dewelden !...
- Nello, murmura l'ancien instructeur. Sale garnement, tu n'as pas changé...
Le Jedi en avait les larmes aux yeux.
- A mon tour de vous aider. Je vais vous sortir de là. Vous m'avez fait sortir de Coruscant. Nous sortirons de Libria.
- ... plus facile de fuir avec un gamin qu'avec un vieil homme fatigué...
- Tenez bon !
Tirs contre la porte : Nello se retourna, sabre en main, fier de faire démonstration de ses talents ; il allait montrer ce que le vilain petit canard du temple Jedi était devenu !
Les agents qui entrèrent dans la pièce furent accueillis par une volée de coups de sabres, qui fracassèrent leurs armes : ils reculèrent en désordre face au guerrier furibard qui leur faisait face.
- Où est passé Merwyn ? cria Gaeriel, qui ne contenait plus sa colère.
Elle mourrait d'envie de vider sa cartouche blaster sur la tête de ce Von Braun !
- Parti ! parti ! envolé ! disparu au fin fond de la grande galaxie !...
Et il entamait quelques pas de danse maintenant, pris d'une folie jubilatoire.
Baelun dut tirer sur tous ses muscles pour se mettre debout. Nello vint aussitôt le soutenir.
- Ce n'est pas possible, murmura le Jedi, nous ne pouvons pas l'avoir raté de si peu...
- Il s'est enfoncé dans le bassin il n'y a pas deux minutes, dit Baelun.
- J'y vais, lança Gaeriel.
- Non, cria Nello.
Mais elle revêtait déjà une combinaison.
- Gardez l'endroit quelques minutes, je vais ramener Merwyn !
- C'est du suicide, toussa Baelun.
Sur un écran de contrôle, on vit arriver, dans le ciel du Braun Labs, un air-speeder aux couleurs de l'Inquisition impériale, suivi de plusieurs Tie-Fighter.
- Tremayne, murmura Nello, je le sens.
Les Impériaux se posaient sur le toit du laboratoire ; une barge de transport passait, s'ouvrait et posait cinq assassins, tandis que Tremayne descendait de son véhicule.
- D'ici peu, nous allons être cernés, fit Nello.
- L'alerte a été donnée maintenant, dit Baelun. Toutes les forces de Libria vont nous tomber dessus...
A ce moment, Gaeriel plongeait dans le bassin, Von Braun repartait de plus belle dans son rire et les couloirs du bâtiment étaient envahis par les agents du Soleil Noir et les assassins impériaux !

A suivre...Terreur



Reply
#16
Comment peux-tu dormir et nous laisser dans l'attente de la suite comme ça Totoz
Reply
#17
La journée démarre SW pour Mamar.Boidleau

Tu vas arriver à la Défense : lunettes et grand manteau noirs, quinze flingues en-dessous. Le portail de sécurité sonne... et là, c'est le drame !
violent
Reply
#18
REVENGE OF THE SCUD

Faire le grand saut. Plonger dans mille mondes inconnus. Traverser des systèmes et des pans entiers de l'univers. Partir voyager au sein de milliards de myriades et de galaxies qui s'entrechoquent.

Ce n'était pas plus difficile que de se laisser couler au fond de l'eau. Le grand cercle de lumière avait disparu au loin et Merwyn frôlait maintenant des masses de bulles et d'étoiles, perdu dans la froideur ténébreuse de l'espace. Plus de son, plus d'odeur ni de goût : c'était la traversée d'un cauchemar interstellaire, où personne n'entendait ses cris muets, comme s'il était prisonnier d'une boîte hermétique.

Le bout du monde n'était peut-être qu'un vilain cul-de-sac, obstrué par on ne sait quelle ancienne catastrophe silencieuse. Il tombait dans un recoin de galaxie, une impasse, un coin oublié, loin des routes hyperspatiales.
Il passa au travers d'un immense champ d'étoiles filantes, propulsées les unes contre les autres, qui explosaient en multiples comètes, intense feu d'artifice qui retomba et laissa place à la noirceur première.

Sa chute se termina dans une flaque d'eau. Etait-ce un trottoir des rues crapuleuses de Nar Shaddaa ?...

Des murs de vieilles pierres. L'intérieur d'une pyramide. De grandes coupes en or, remplies de charbons rougeoyants. Des tentures, portant le symbole de la divinité de Zzin.

Merwyn

Merwyn se redressa et parvint à s'asseoir. Il était tombé dans le bassin mais l'eau ne le mouillait pas.
- Le voyage a été long, monsieur Peake.
Une voix caverneuse, venue des hauteurs de la pièce.
- Vous êtes entré au coeur du mystère.
- Je suis... je suis sur Zzin ?...
- Vous êtes dans la Salle de Vérité du temple de l'Oracle.
Cette salle où lui et Gaeriel étaient arrivés, après avoir passé l'épreuve des quatre élèments.
- Mais Zzin doit être à plus de dix jours de voyage hyperspatial de Libria !... Combien de temps s'est écoulé depuis que j'ai quitté Cattaga ?
- Quelques minutes, tout au plus, monsieur Peake.
- Vous êtes Zzin ?
- Je ne suis que son Oracle. Son porte-parole en quelque sorte. Disons son interprête. Je lui prête ma voix et il me prête une partie de son éternité.
- Zzin est une émanation de la Force, c'est ça ?
Merwyn s'était maintenant relevé et regardait les hauteurs d'où tombait la voix.
- En effet, monsieur Peake. Zzin est ce que les anciens Sith appelaient un Presque-Dieu. Un être incarnant plusieurs facettes déterminées de la Force et rien qu'elles. Des Presque-Dieux, il y en a d'autres, qui habitent leur petit bout d'univers, ailleurs. Nul ne peut rivaliser avec les Presque-Dieux, car ils sont immortels ou presque. Nulle créature, sauf certains êtres mortels sensibles à la Force, que vous appelez entre autres... Jedi. Car ces Jedi ne sont nullement limités à certains aspects de la Force mais peuvent virtuellement tous les maîtriser.
- Pourquoi suis-je ici ?
- Je suis vieux, monsieur Peake. J'ai servi Zzin pendant un temps incalculable...
Merwyn n'osa pas demander pendant combien de siècles !

- Le temps est venu pour moi de passer la main, monsieur Peake. J'ai trouvé mon successeur... Un garçon que vous connaissez et qui vous doit beaucoup, un orphelin...
- Limbo ?... Limbo, le nouvel oracle de Zzin ?
- En effet. Puis-je compter sur vous pour lui parler et me l'amener ?
- Mais bien sûr, sourit Merwyn -qui se demandait comment il allait s'y prendre pour en parler à Limbo, mais on verrait bien le moment venu !
Il vit alors apparaître une silhouette lumineuse : Gaeriel !
Elle apparut au-dessus du bassin : Merwyn eut juste le temps de la recevoir dans ses bras.
Elle ne le crut pas d'abord, écarquilla les yeux. Ils s'embrassèrent longuement, encore à peine capables de croire qu'ils s'étaient retrouvés. Ils sanglotèrent, maintenant qu'ils réalisaient tout ce qu'ils avaient dû endurer depuis leur séparation.
- Mais que va t-il se passer maintenant ? dit Gaeriel.
- Maintenant, dit la voix de l'Oracle, le moment est venu d'affronter une seconde fois la Vérité.
Avec appréhension, ils approchèrent du centre du bassin, pour y contempler leur reflet. La dernière fois, ils y avaient vu l'image de Darth Revan et de la princesse Amanoa.
Auraient-ils, cette fois, écarté d'eux le côté obscur ?

Hélas, l'eau ne rendait aucune image nette. Ils ne voyaient pas Gaeriel ni Merwyn, mais des silhouettes floues, qui leur ressemblaient, sans qu'on pût dire à quel côté de la Force elles appartenaient.
Ils soupirèrent de déception. Ils devaient se promettre d'être forts à l'avenir, face aux tentations du côté obscur.

Le bassin se mit soudain à déborder et l'eau à monter rapidement.
- Que se passe t-il ? cria Merwyn à l'Oracle.
- Il est temps de poursuivre votre voyage jusqu'à son terme...
En quelques secondes, nos deux héros étaient immergés et emportés dans un siphon. Un tourbillon se resserra et les recracha au coeur d'une autre galaxie, dans une région inconnue.

:sayen:

Les cavernes de la Vallée des Jedi.
Kyle Katarn, Jaggar Jaggath et Limbo méditaient ensemble dans la grande salle, entouré de quatre cristaux.
Limbo ouvrit les yeux, perturbé. Les deux autres Jedi le sentirent et le regardèrent :
- Qui y a t-il ?
- Je ne sais pas, je crois que...
Limbo se leva. La tête lui tournait de plus en plus. Jaggath s'approcha de lui :
- Qu'est-ce qui t'arrive ?
Limbo fit quelques pas et dut s'appuyer à une table pour ne pas tomber. Il avait les oreilles qui sifflaient.
- J'ai vu quelque chose...
- Quelque chose dans la Force ?
- Suivez-moi...
Il se tenait la tête en marchant.
Jaggath et Katarn suivirent ; Jan Ors les vit et Katarn fit signe qu'il ne comprenait pas ce qui se passait.
- Là, regardez !
Limbo désignait, dans le plafond de la caverne, une tâche lumineuse en suspension.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?...
Ils regardaient tous avec stupéfaction ce phénomène. Sauf Limbo, qui le comprenait parfaitement et se sentait en harmonie, brusquement, avec lui.
Il tendit la main vers la tâche, qui se mit à tourner sur elle-même, à former une spirale qui s'agrandissait, tandis que Limbo y mettait toute sa concentration.
Les Jedi reculèrent mais ils sentaient que c'était une manifestation du côté lumineux.
La spirale s'agrandit jusqu'à mesurer un mètre de diamètre et découvrait un paysage spatial ; le trou de lumière grossit encore ; Limbo fermait les yeux et tremblait de plus en plus.
- Regardez là !
Par la trouée galactique, les Jedi et Jan Ors virent, ahuris, Merwyn et Gaeriel tomber au sol, devant eux. Ils tombèrent lentement, évanouis.
Jaggath se précipita vers eux. Et Jan dut recevoir Limbo dans ses bras car le garçon perdait connaissance à son tour.
Et le passage restait ouvert, tournant lentement sur lui-même.
- Merwyn ?... Gaeriel ?...
Merwyn ouvrit les yeux le premier.
- Kyle ?...
Gaeriel reprit connaissance à son tour et put se lever. Limbo toussa, geignit de douleur à la tête mais put se relever aussi.
- Mais d'où sortait vous, s'exclama Katarn.
- De Libria, fit Limbo.
Merwyn savait qu'il ne pouvait encore se l'expliquer mais, après ce que l'Oracle lui avait dit, il comprenait intuitivement le rôle de Limbo. En levant les yeux pour scruter le passage, on apercevait tout au bout un disque lumineux.
- Merwyn, dit Gaeriel, ce doit être le disque de Von Braun ! Il faut y retourner !
- Jaggath, Katarn, prenez vos sabres et suivez-nous !
- Jan, dit Gaeriel, prend des armes et de l'explosif ! Il y a une forte opposition là-bas !
- Limbo, dit Merwyn en lui mettant les mains sur l'épaule, crois-tu pouvoir garder le passage ouvert ?
- Oui, fit le garçon avec assurance. Je passe le premier.
Incapables de comprendre ce qui se passait, les Jedi n'en prirent pas moins leurs armes. Katarn accrocha son pistolet Briar à la ceinture, ainsi qu'un fusil et quelques grenades, de même que Jan. Dans sa réserve, hérité de ses péripéties contre Rom Mohc, il avait gardé un bras de Dark Trooper à canons-doubles, mais il n'avait pas le temps de l'emporter !
- Nous sommes parés ?dit Merwyn.
- Oui, répondirent-ils en choeur.
- Alors allons-y dit Limbo.
Il sauta dans le passage qui l'aspira aussitôt vers le haut. Merwyn passa en second, puis Katarn, Jaggath et Jan, Gaeriel fermant la marche !
Et l'ascenseur hyperspatial les propulsa en un rien de temps jusqu'au disque lumineux !

:sayen:

Sabre en main, Nello avait fusionné les portes d'accès à la grande salle. Il n'était plus temps de penser à ce qu'étaient devenus Merwyn et Gaeriel. Il fallait défendre les lieux. Baelun enrageait d'être impuissant à aider le Jedi. Il avait ramassé le fusil d'un agent et l'armait, prêt à défendre les lieux.
- Couloir 4, cria Nello, les assassins ! Couloir 3, les agents du Soleil !
- Nello, regarde ! L'holo !
Et la surveillance de l'extérieur montrait l'arrivée d'un transport blindé, au bord duquel, dans son exosquelette rutilant, se tenait le général Cypher !
C'était cauchemardesque : une invasion !

Et maintenant, Nello ne pouvait plus se contenter de désarmer. Il fallait tuer, sans quoi ses adversaires se réarmeraient en un rien de temps et reviendraient à la charge. La porte du couloir 4 céda la première sous les tirs des assassins. C'est eux qui encaisseraient le premier choc !
Ils ouvrirent la porte et lancèrent une volée de tirs. Atterrit alors devant un agent Preston armé d'un sabrelaser ; il passa comme un tourbillon au milieu d'eux ; en six passes de sabre, il les avait tués.
Deux assassins étaient parvenus à entrer dans la pièce : Baelun arracha leurs armes et répliqua par une volée de tirs paralysants. Le Jedi n'hésitait pas à leur remettre plusieurs tirs, qu'on ait la paix quelques minutes !
Déjà la porte du couloir 3 cédait et les agents du Soleil Noir faisaient leur entrée ! Ils brandissaient des lames équipés de cortosis. Nello sauta sur quatre d'entre eux et une furieuse mêlée s'ensuivit. Les agents envoyés par Mccrage étaient rapides, mais pas autant qu'un Jedi ! Les coup pleuvaient sur Nello qui les paraient habilement. Il sauta en avant pour s'extraire du groupe et se mit face à eux.
Une autre porte cédait et des troopers arrivaient à leur tour. Explosion dans le toit : de lourds morceaux tombèrent et des grappins tombèrent, qui s'accrochèrent au sol, avant que des soldats de choc n'en tombent en rappel, attachés par le dos, fusils en mains. Cyrillis dut reculer derrière un couvert face à cet assaut de masse.

Nello fit refluer plusieurs agents vers l'entrée et dut parer une bonne dizaine de tirs en quelques secondes. Il sauta par-dessus la rambarde et atterrit à côté de Baelun.
- C'est votre sabre, tenez.
Nello lui passa l'arme et attrapa en télékinésie une vibrolame d'une main et un pistolet d'assassin de l'autre. Ils allaient devoir tenir une barricade face à une vingtaine de troopers, des agents spéciaux, sans parler de l'arrivée imminente de Tremayne et Cypher !

:sayen:

Le liquide du bassin se mit à bouillir, à se lever en grosses cloques, à s'agiter et des geysers de plus en plus gros en sortirent, puis une immense gerbe jaillit et Limbo fut projeté dans la salle, suivi de près par les autres Jedi !
Limbo jeta à terre d'un coup de vague de Force plusieurs troopers puis atterrit à côté de Nello. Katarn, sabre en main, arriva près des agents et en coupa plusieurs dès qu'il eut mis pied à terre, tandis que Jaggath les prenait à revers, que Gaeriel déclenchait des tirs nourris, secondé par Merwyn !
Par réflexe, Nello ouvrit le feu à son tour, bondit à l'horizontale deux pistolets en main et fit mouche !
Rapidement, unis par la Force, les Jedi s'organisèrent. Limbo protégea Baelun en désarmant les troopers. Jaggath et Katarn firent reculer leurs adversaires.
- Katarn, avec moi, ordonna Gaeriel.
L'ancien mercenaire lança son sabre vert à Merwyn :
- Cypher et Tremayne sont dehors !
Puis il rejoignit Gaeriel près du bassin et sortit les explosifs.

Baelun regarda Nello :
- Allez, montre leur qui tu es !
Il lui relança le sabre turquoise.
Pendant qu'on s'occupait à l'intérieur de préparer la sortie, les Jedi allaient contre-attaquer à l'extérieur !

Merwyn, Jaggath et Nello sortirent, lames allumées, sur le toit.
Des éclairs silencieux fendaient l'horizon. Les trois Jedi virent les hommes de l'Inquisition et du Soleil Noir qui prenaient possession des lieux.
Et d'un lourd transport tomba Cypher : il atterrit à terre, en s'accroupissant très bas, puis se releva, son exosquelette grinçant de ses verrins et se mit face à Merwyn. On devinait sa colère, sa sourde colère.
Il alluma son sabre rouge ; notre Jedi était déjà en garde. Bien que fatigué par sa détention, il sentait la Force avec lui. Les deux guerriers n'avaient rien à se dire. Ils engagèrent le combat aussitôt, pressés d'en découdre. Ils étaient en surplomb d'un vide de plusieurs centaines de mètres, sur les hauteurs des laboratoires de pointe du Soleil Noir.
Dans le ciel passaient des Tie-Fighters et des escadrons du Soleil Noir.
Jaggath et Nello avancèrent ensemble dans la nuit, en défense ; un air-speeder ouvrit le feu contre eux : les deux Jedi bondirent et atterrirent sur l'engin, puis coupèrent proprement ses canons. Juchés là-haut, ils renvoyèrent les tirs sur leurs adversaires.

Cypher attaqua dès le début avec une rage explosive. Merwyn restait en défense, attentif, écrasé par le grand seigneur pourpre aux membres mécaniques. Sa puissance musculaire décuplé par son armure, c'était un adversaire terrifiant. Leur premier duel sur Kashyyyk aurait passé pour une simple passe d'entraînement au regard de ce duel à mort qu'ils menaient, dans le fracas de la bataille de Libria !
Les coups de Cypher fendaient l'air de leur trainée écarlate, plus dangereux que les lointains éclairs ; Merwyn voyait passer devant lui des arcs de cercle couleurs sang. Armé du sabre de Katarn, il interceptait chaque coup de sa lame émeraude. Il devint de plus en plus offensif, face à Cypher qui ne parvenait pas à trouver le trou dans la défense de Merwyn. Il sentait le flux de la Force passer en lui et le portait toujours plus intensément. Il offrit à son adversaire une démonstration brillante de ses talents dans la forme diplomatique de combat, comme à l'école des Jedi !
Face à cela, le style Djem So du général du Soleil Noir restait impuissant. Merwyn enchaîna plusieurs parades à la perfection et répliqua par une suite d'attaques qui forcèrent le lourd guerrier à reculer ; il trouva la faille, frappa sur l'épaule, ce qui en fit jaillit des étincelles, puis sur la cuisse et enfin sur l'autre épaule. Déséquilibré, Cypher poussa un cri de détresse et bascula dans le vide. Les ténèbres du gouffre l'engloutirent rapidement.

- Nello !
Merwyn vit que l'Inquisiteur Tremayne était arrivé et avait engagé son propre duel contre Nello. Merwyn lança le sabre de Katarn au Jedi ; voyant cela, Jaggath bondit en arrière pour venir protéger Merwyn avec son Soresu. Se concentrant en défense, le Bothan n'allait plus laisser passer aucun tir.
- On replie, fit Merwyn. Ils nous attendent à l'intérieur !
Nello, face à Tremayne furieux, avait retenu ses coups : il voulait gagner du temps. Il reçut le second sabre et recula d'un bond. Il sourit méchamment et croisa les deux sabres devant lui, un genou à terre. Tremayne fit tourner son sabre et se remit en défense.
Nello se releva comme un fauve et enchaîna des passes rapides sur son ennemi : et il lui offrit un programme complet des figures imposées du Jar-Kaï, l'art du combat à deux sabres !
Bientôt débordé par l'attaque combiné des sabres vert et turquoise, Tremayne se mit à reculer et sauta dans un air-speeder, dont le pilote l'emmena aussitôt loin dans les airs. Nello toisa un moment son ennemi, les deux sabres en main, avant de rejoindre les deux autres Jedi.

:sayen:

A l'intérieur, Jan et Katarn avaient amorcé les explosifs autour de l'anneau. Limbo avait aidé Baelun à revêtir une combinaison. Et Gaeriel était allé dénicher Von Braun, qui, malgré sa démence, avait eu le bon réflexe d'aller s'enfermer dans un petit bureau adjacent.
- Si vous voulez me suivre, professeur. Nous avons encore tant de choses à nous dire.
Elle le braqua et le fit avancer.
- Une combinaison pour Von Braun !
Il est vrai que c'était peut-être superflu, puisque les Jedi arrivés de Ruusan n'en avaient pas eu besoin. La porte ouverte par Limbo dans la Force rendait cela inutile.
Les trois Jedi partis au-dehors revinrent à ce moment.
- Nous sommes tous là, demanda Gaeriel. Bien, alors allons-y !
Limbo plongea le premier, la tête la première et s'enfonça dans le tunnel galactique, main en avant, suivi par les Jedi et Jan Ors. Gaeriel tenait fermement Von Braun et partit avec lui. Katarn plongea le dernier : il prit une inspiration, plongea et activa le détonateur. Il fut secoué par les remous mais pénétra dans le tunnel. Le disque lumineux rétrécit et disparut bientôt, ne laissant qu'une petite étoile dans l'espace. L'anneau de Von Braun était détruit.
Les voyageurs interstellaires traversèrent une grande étendue silencieuse, virent à nouveau la lumière et tombèrent dans la caverne de Ruusan.
Le passage se referma ; Limbo s'évanouit. Jaggath le soutint et le garçon reprit connaissance :
- J'ai vu... j'ai vu la Force... quelque chose d'inouï, que je n'avais jamais vu... Que sans doute personne n'a jamais vu...
Et il s'évanouit encore.
- Pauvre garçon, il est épuisé. Je l'emmène à la base : il a besoin d'un séjour dans le bacta.

Nello touchait le sol de Ruusan, encore incrédule. La terre ferme, la terre ferme ! Ils y étaient !
Merwyn avait lui aussi la tête qui tournait. Jan pleurait d'émotion et Kyle la prit dans ses bras. Gaeriel avait attaché solidement Von Braun, hébété, qui ne pensait pas que sa fabuleuse invention fonctionnerait si bien !
Ils étaient tous sains et saufs, de retour chez eux, après avoir accompli le voyage peut-être le plus rapide de l'histoire de la galaxie !
Merwyn irait bientôt parler à Limbo de l'oracle de Zzin. Il serra la main de Katarn en lui rendant son sabre puis présenta Cyrillis Baelun, qui fut aussitôt reçu au sein du conseil Jedi.

:sayen:

Nello avait encore peine à croire qu'ils avaient pu sortir de Libria, le monde le plus fermé du Soleil Noir. Il sentait une immense fatigue s'abattre sur lui. Et il repensait à ces paroles de Mccrage, dans les couloirs de la Milice Spéciale, alors qu'au-dehors la foudre s'abattait non loin de la vénérable Horloge Immobile, qui était comme l'oeil cyclopéen du Soleil Noir :
- Preston, vous voici prêt à entrer dans Cattaga, la Cité Parfaite. Quand vous y serez, n'oubliez pas cela : la vie est équilibre. Equilibre entre les contraires, entre le bien et le mal, entre le jour et la nuit.
"Equilibre comme une balance toujours bien réglée, comme l'aiguille d'un cadran qui atteint la position de midi et minuit et s'y arrête à jamais, sans plus jamais pencher dans un sens ni dans l'autre. La vie est perfection, Preston, et Libria est parfaite car depuis mille ans elle est la planète de l'Equilibre...










...See you, Interstellar Space Jedi !biggrin<!--sizec--><!--/sizec-->
Reply
#19
A kotor je me bats avec 2 sabres violet, hmmm ça c'est du bon bourrinbiggrin
Reply
#20
[Image: Swirling_VZZZ.jpg] style ! :jmekiffe:
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 1 Guest(s)