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01-09-2013, 10:34 PM
(This post was last modified: 09-10-2013, 11:42 PM by Darth Nico.)
Limbo (2010). Le héros est un enfant, perdu dans les limbes. Un monde gris, où le soleil brille à peine au travers d'une épaisse brume. Il faudra progresser dans cet environnement hostile en échappant à divers ennemis, parmi lesquels une terrifiante araignée ou une tribu hostile. Le décor lui aussi nous tend plusieurs embûches. Si le début se passe dans une sorte de jungle poisseuse, la suite nous emmène dans une cité industrielle non moins dangereuse.
Un jeu d'aventure/plateforme qui se distingue par une magnifique animation et une ambiance digne des films expressionnistes des années 30. Aucune interface : pas de barre de vie, ni d'inventaire. Rien que l'image en plein écran, pour suivre notre fragile héros, qui peut vite finir empalé, noyé ou électrocuté.
Un jeu à la fois effrayant et merveilleux.
Papers, Please (2013). Fin novembre 1982 : un État soviétique vient de réouvrir sa frontière. Le joueur incarne le fonctionnaire chargé de contrôler les passeports. Pour chaque entrant, il faudra déterminer s'il est autorisé à rentrer ou pas. Le douanier doit tout vérifier : cartes d'identités, certificat de vaccination, permis de séjour, passeports diplomatiques etc. Il doit empêcher l'arrivée d'immigrants illégaux, d'espions, et autres indésirables, sinon il sera sanctionné. Et il faut aller le plus vite possible, car le douanier est rémunéré au nombre de coups de tampon. S'il ne va pas assez vite, il ne pourra plus payer le loyer et la nourriture pour sa famille. Pour tout arranger, les formalités administratives se compliquent de jour en jour...
Alors, allez-vous aider cette fripouille de Jorji, qui paye grassement pour passer sa contrebande ? Rejeter cette pauvre femme sans permis qui voulait rejoindre son mari ? Emprisonner ce type parce que son numéro de passeport est faux ?...
Simple jeu de rapidité au départ, Papers, Please devient peu à peu un véritable thriller d'espionnage. Le style rétro est parfaitement adapté : on croirait presque que le jeu a été fait au début des années 80. Palette de couleurs restreintes, sons à l'ancienne réduits au minimum, l'atmosphère n'en est que plus étouffante. Le joueur est plongé d'emblée dans le quotidien laid et sordide de ce poste-frontière devant lequel des dizaines d'immigrants font la queue chaque jour.
Autant dire que c'est un jeu unique en son genre, qui nous confronte rien moins qu'au totalitarisme et à la banalité du mal.
Gloire à Arstotzka, camarades !
A venir :
- Braid (2009)
- Cart Life (2010)
- Larry Reloaded (2013)