26-11-2004, 12:52 PM
Non, juste de grands nenfants très joueurs

Journal de Lucinius #14 : Le pacte de Vienne
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26-11-2004, 12:52 PM
Non, juste de grands nenfants très joueurs
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26-11-2004, 01:02 PM
A plonger le Prince en torpeur, yen a qui jouent avec leur non-vie.
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26-11-2004, 01:15 PM
grave
26-11-2004, 01:35 PM
D'un autre côté, tout le monde aime pas le prince et beaucoup d'anciens aiment jouer
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26-11-2004, 01:37 PM
RöWillo,26/11/2004 à 12:35 Wrote:D'un autre côté, tout le monde aime pas le prince et beaucoup d'anciens aiment joueroui mais tous les anciens n'ont pas envie de stopper là leur non-vie... Paris = capitale européenne de la camarilla = gros bastion de la camarilla Villon = prince de Paris...
26-11-2004, 01:37 PM
RöWillo,26/11/2004 à 12:35 Wrote:D'un autre côté, tout le monde aime pas le prince et beaucoup d'anciens aiment jouer ![]() ![]()
26-11-2004, 01:48 PM
Je veux bien croire que les gangrels soient très joueurs :ptitloup:
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26-11-2004, 05:34 PM
Paris n'est pas la capitale Européenne de la Camarilla
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26-11-2004, 06:09 PM
c au moins un bastion principal...
28-11-2004, 05:21 PM
Journal de Lucinius (suite)
Nous avions bu, Loren et moi, le calice Tremere jusqu'à la lie. Détail presque amusant, tout du moins insolite. L'appel reçu il y a six mois par Loren ne provenait pas de Morgane -celle-ci se montra extrêmement surprise quand Loren lui en parla. Non, en réalité, tout était la faute du comte Arloff, de Prague, ce damné Malkavien, qui avait voulu nous chambouler la tête. Au bout de deux jours, les troubles avaient cessé pour moi et Graziella, mais en revanche, l'onde de folie se propagea plus longtemps dans la tête de Loren, et c'est sous le coup d'une hallucination qu'il avait entendu au téléphone un appel de Morgane. Nous arrivâmes à Paris au milieu de la nuit. Je m'assurai que le Prince fût bien transporté dans les cryptes les plus profondes du Louvre et qu'aussitôt, un bataillon de médecins Tremere, sous la direction de Sire Merlin, fût rameuté, et tenu au secret le plus complet à compter de cette heure. Ils ne sortiraient pas de là avant que le Prince ne fût parfaitement rétabli. ![]() Les Caïnites ne connaissent pas la fatigue, et c'est une grande chance quand on fait de la politique, et surtout de la politique à hauts risques. Nos confrères humains sont limités dans leurs actions, leurs négociations, leurs réflexions par la fatigue, qui limite naturellement leurs forces. A une table de négociation, dans un parlement, dans une commission, au bout de quelques heures, au bout d'une nuit, tout le monde en a marre, pour le dire vulgairement, et meurt d'envie que les débats se terminent -à moins que l'on en vienne à s'envoyer des chaises à la figure, comme une fois au parlement en Inde, pour clore le bec sans doute plus vite à l'opposition. Nous, les Caïnites sommes à proprement parler increvables. Tant que le soleil est couché, nous continuons inlassablement à nous battre au coeur de la non-vie, et on ne peut pas compter sur la lassitude physique des opposants ou redouter celle de ses alliés. Le fait même de mimer des expressions d'ennuis, d'inquiétude, de soulagement, de nervosité -tout cela est couramment pratiqué par de jeunes Caïnites qui veulent jouer à être encore humains, comme votre serviteur. A fréquenter les plus vieux Camaristes, j'ai compris qu'ils renonçaient peu à peu à imiter les passions humaines. Ils s'apercevaient combien elles étaient arbitraires, factices, auto-suggérées, bassement comédiennes. En privé, ils ne voulaient plus faire illusion. Eux aussi, à leur manière, larguaient les amarres... Dès mon arrivée, je donnais des instructions formelles à Mégane et Graziella : interdiction absolue d'évoquer quoi que ce soit au sujet du Prince. Seul le conseil Primogène serait mis au courant. Si jamais des questions se posaient, il suffisait d'affirmer que Sire Villon, après son voyage chez les Tremere, prenait le temps de s'isoler pour réfléchir. Pour ma part, j'ai vite compris que les manigances commenceraient avant même la fin de cette nuit. Le Prince, en tant que clapet de sécurité de la Camarilla, risquait de sauter. Et si le couvercle de la marmite sautait, elle risquait de déborder rapidement : les ambitions des uns et des autres les mettraient vite en ébullition. Tout le monde, à sa manière, allait sortir les griffes. Déjà, je me demandais bien pourquoi Sire Merlin s'était entretenu avec Morgane et Graziella de Valori. En interrogeant cette dernière, je l'avais sentie légérement sur la défensive. Mais elle était fine et maline, et je ne demandais qu'à la croire. Habitude, contractée à Venise, d'aimer les illusions. Je savais pourtant que j'avais un allié indéfectible pour me soutenir : François Loren. Je devrais plutôt dire : nous étions alliés. Car si ma position de Vice-Prince me plaçait au-dessus de lui, dans la réalité, il fut un peu plus qu'on bon conseiller et un bon bras droit. A nous deux, nous décidâmes de rétablir la situation dans Paris. En peu de temps, nous nous sommes compris, et, après avoir essuyé les premières difficultés, nous avons réglé notre cap. Aucun coup de mer ne nous en ferait dévier. Le lendemain de notre retour à Vienne, je réunissais le Primogène. Je savais que j'allais déclencher une grosse houle en les informant de toutes les nouvelles de Vienne. J'avais encore un coup d'avance sur eux, heureusement. Je rappelle ici la composition du conseil Primogène : Gustave Delacroix, Toréador François Loren, Ventrue Elisabeth d'Orval, Tremere Yvonne, Nosfératu Puysségur, Malkavien Maxime, Brujah Jim Jarrell, Gangrel Massimo d'Orsini, Vrai Lasombra (membre honoraire) Tous accueillirent avec stupeur la nouvelle de la torpeur du Prince. Je vis chez Yvonne cette expression de profonde déception : déjà pour l'affaire de Provins, elle n'était pas la première au courant. Pour la seconde fois, elle n'en savait pas plus que les autres membres du Primogène. Devant cet état de fait, aucun n'eut rien à redire. Je guettais chez eux les premiers signes d'ambition. Combien d'entre eux ne rêvaient déjà plus que d'enterrer le Prince et de prendre sa place ! Ah, ils ne demandaient à prendre leur pioche à deux mains, et commencer à creuser sa tombe ! J'en vins ensuite à détailler les accords passés au nom de Sire Villon avec la fondation de Vienne. C'est là que les choses se compliquèrent. La libération du meurtrier en puissance Ajantis, ils purent encore l'accepter sans broncher. Il est vrai qu'il avait purgé une peine déjà longue de vingt ans de trop par rapport à ce qui était prévu, et je me fis, sans insister quand même, l'avocat de cette justice. Evidemment, Ajantis serait expulsé sans tarder du territoire français, sous contrôle du clan Tremere. Les protestations arrivèrent quand je parlais de fournir des Caïnites à la fondation de Vienne, afin qu'elle nous fournisse des Gargouilles pour assurer notre sécurité. Evidemment, les premiers à protester furent Dame Yvonne et Sire Jarrell. C'est eux qui allaient être mis à contribution. J'acceptais leur mécontentement. Au premier abord, ils était prêts à refuser, mais, avec un certain sentiment de fatalité, ils acceptèrent ma demande. Tous deux savaient qu'il fallait sacrifier délibérément des membres de leur clan. Jarrell refusa tout net de pratiquer lui-même les sacrifices. Je devais passer de la pommade. Je promis que les envois aux Tremere se ferait progressivement, et que nous n'étions pas à quelques semaines prês. Dame Yvonne, suivi par Sire Jarrell, acceptèrent de commencer par abattre plusieurs membres dégénérés de leurs clans. Des poids morts, des créatures qui ne se faisaient pas à la non-vie et qui devenaient dangereuses pour la Mascarade. Jim Jarrell évoqua une lignée de Ahrimane, ces sortes de Gangrel stériles, créés artificiellement par le Sabbat. J'en avais bien connu une, d'Ahrimane... Je leur concédais qu'il faudrait commencer par ces individus, mais déjà, je frissonnais devant le travail d'abattage qu'il me faudrait ordonner. Tout au long de cette crise, j'ai pu admirer la profonde inhumanité des Tremere, qui sacrifient sans sourciller des Caïnites pour fabriquer leur Gargouille, et n'emettent jamais le moindre sentiment de culpabilité, ni ne manifestent la moindre excuse : après tout, pourquoi faudrait-il s'excuser, tout ça parce que le Prince de Paris est tombé en torpeur dans votre fondation ? J'ignore comment il pouvait se faire que pris individuellement (par exemple Dame D'Orval, Sire Merlin et Morgane), les Tremere soient des gens fréquentables, intelligents, mesurés, et que pris en groupe, ils soient imbuvables, de vrais emmerdeurs -pain in the ass comme disent les Anglais. Décidément, la seule solution consistait à les rencontrer un par un... Je parlais ensuite du besoin de chasser un très gros lupin et d'en faire boire le sang au Prince. Et quand j'abordais le dernier point du pacte de Vienne, Sire Maxime ne retint plus sa colère. Je le sentais prêt à exploser, furieux comme un taureau qui entre avec fracas dans l'arène. Et c'était moi qu'il chargeait, puisque j'étais, n'est-ce pas, le Toréador par excellence. ![]() Il avait l'intention de m'en faire baver.- - Honorable conseil Primogène, je crois que puisque nous devons honorer le pacte passé avec le clan Tremere, nous n'avons que deux solutions devant. D'une part, nous pouvons envisager de revoir le partage des terres de nos clans, afin de nous arranger entre nous à l'amiable, de façon raisonnéee. ![]() ![]() - Il n'y a pas à hésiter ! dirent à l'unisson, fermement, presque férocement, Sires Jarrell et Maxime. Nous devons choisir l'extension vers les Terres Vierges ! Pas question de partager entre nous, et de rogner nos territoires ! S'il doit y avoir agrandissement du clan Tremere, ce sera contre le Sabbat que nous le ferons ! ![]() - Bien, répondis-je, j'entends votre avis, Sires, et j'en tiendrai bien sûr compte. Avec la commission de Sire Merlin et de son infant, je prendrai en compte les demandes du clan Tremere, et nous verrons comment y répondre au mieux pour tous. - Je constate, une fois de plus, que les clans Toreador, Ventrue et Tremere ont conclu des accords dans notre dos, et nous mettent devant le fait accompli ! Mais très bien ! très bien ! Nous nous inclinerons, comme toujours, Sire Jarrell et moi, puisque nous ne sommes bons qu'à ça, qu'à servir d'avant-garde, de chair à canon ! Nous irons chasser ce lupin, nous prendrons tous les risques, et vous autres en récolterez tous les bénéfices !... Tant pis si je ne crois pas du tout à ce remède, et si je crois que le Prince ne sortira pas de sa torpeur, et si je crois que cette histoire de toxine n'est qu'une invention, et que le Prince a très bien pu être empoisonné à Vienne !... Mais comme toujours, nous ferons ce qu'on nous dit de faire ! Je constate juste, Lucinius, que vous nous mettez devant le fait accompli, et que ça ne se passera pas toujours comme ça ! J'avais, si je puis dire, retenu mon souffle. La charge du Brujah était passée, et par une volte rapide, j'avais pu éviter d'être complétement encorné. Ce premier assaut m'avait fait chanceler, mais patience, j'avais encore à planter mes banderilles... ![]() Je sortais de cet affrontement avec le Primogène par une victoire mitigée. Dans l'ensemble, ils acceptaient ce qu'ils devaient accepter. François Loren me soutenait sans faillir. Dame Yvonne semblait d'accord avec Sire Loren. Jim Jarrell ne devait pas être si hostile à mes projets -comme le temps avait passé depuis que nous l'avions rencontré, Loren, Corso, Benedict et moi, début 2003. Elisabeth d'Orval avait tout intérêt à me soutenir -puisque j'étais devenu le bienfaiteur de son clan ! Qui pouvait savoir ce que pensait Sire Puysségur le Malkavien ? Massimo d'Orsini mijotait-il quelque chose ? Sire Maxime grattait déjà du sabot, prêt à une deuxième charge. Graziella de Valori me proposerait un jour de disputer la troisième et dernière manche de notre duel. Décidément, escrimeur, toréador, politique, je me battais sur tous les fronts ! ![]() |
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