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Mon topic récit 2 (partie 15)
#21
"On s'fait des langues
En Ford Mustang
Et bang on embrasse les platanes"


(Reito avec les starlettes du yacht)
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#22
Un platane dans le désert de Mojave, la loose quoi.lol
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#23
Avec précaution les deux policiers rentrèrent dans le magasin par la vitrine brisée. A l'intérieur le van avait terminé sa course folle quelques rayons plus loin, semant le chaos dans les présentoirs et éparpillant les vêtements. Il avait aussi emporté avec lui une partie du rayon des parfums, ce qui avait libéré dans l'atmosphère un mélange étrange et capiteux. Charlie jeta un oeil sur le siège conducteur mais il était déjà vide. Il avisa quelques traces de sang qui maculaient le pare-brise étoilée, il braqua alors sa torche vers le sol et les vit, comme une invitation, quelques points rouges qui s'éloignaient et se perdaient dans l'obscurité. Ils suivirent la piste jusqu'à un escalier de service, là ils montèrent lentement en se couvrant mutuellement, marche après marche.
A l'étage ils arrivèrent au rayon prêt à porter du magasin, partout autour d'eux s'étendaient d'interminables rayons de vêtements et des armées de mannequins inquiétants. Arme à la main, ils reprirent leur progression mais les taches de sang avaient disparu, l'homme avait dû s'apercevoir de ses traces, ou bien il avait déjà amené les détectives où il souhaitait... Charlie essaya de ne pas trop penser à cette hypothèse.
Lentement ils passaient d'un rayon à un autre, inspectant les formes immobiles. A côté de leur respiration le seul bruit audible était un écho lointain du monde extérieur. L'ambiance était irréelle, Charlie avait l'impression que le son n'était pas qu'affaibli mais aussi ralenti, qu'il ne traversait l'air ambiant qu'à grand peine.
Soudain Shimazu crut apercevoir un mouvement, elle se précipita, tourna au bout d'une allée, couru encore, se figea et chercha l'homme du regard, en vain. Charlie étouffa un juron, il ne l'avait pas vu partir et n'avait pas pu la suivre. Maintenant ils se retrouvaient chacun seul, se retournant au moindre souffle d'air sur leur nuque. Le lent ballet repris alors pour les deux policiers, avec à chaque pas l'impression de s'enfoncer un peu plus dans un labyrinthe mouvant d'étoffe.

Une fois encore Shimazu perçu un mouvement dans un coin de sa vision périphérique, elle se raidit et braqua son arme en s'approchant de la zone. Un mannequin bougea légèrement à son approche et elle concentra son attention sur lui. C'était le moment qu'attendait l'homme dissimulé non loin pour attaquer. L'assaut ne réussit qu'à moitié, la détective avait l'oreille assez fine pour entendre le déplacement dans son dos et réussi à se retourner à temps pour éviter d'être étranglée. L'homme au visage d'Ali Ben Ouassali réussit cependant à la frapper et l'envoyer heurter violemment un pilier.
Elle perdit connaissance pendant un court instant mais se ressaisit presque aussitôt. L'homme se tenait immobile quelques mètres plus loin, elle se rendit compte qu'elle tenait encore son arme et fit feu instinctivement. La balle le toucha au ventre et projeta une gerbe de sang derrière lui. Des viscères jaillirent de la plaie béante dans un gargouillis sans que cela ne semble troubler le suspect qui tourna les talons et s'enfuit vers une porte de service qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'à présent. Elle se releva avec difficulté, elle sentait la chaleur de son sang coulant le long de ses tempes mais la douleur lui semblait lointaine. Elle chancela sur quelques pas puis repris sa course derrière l'homme qui avait maintenant un trou béant dans le ventre.
Elle ouvrit à la volée les battants de la porte et s'engouffra dans un couloir faiblement éclairé par des néons malades. Le sang continuait de couler de sa blessure, il dégoulinait le long de son cou et elle pouvait le sentir imprégner ses vêtements, elle s'essuya le front d'un revers de main. La chaleur déjà étouffante de l'été californien s'accentuait encore alors que la lumière virait au rouge autour d'elle et que les murs semblaient devenir irréguliers. Elle marchait, trébuchait parfois, courait souvent, sans que cela ne semble modifier sa progression. Dans l'air un souffle chaud et humide pulsait au rythme des contractions d'un coeur monstrueux.
Elle avançait inlassablement, il arrivait que les murs se rapprochent suffisamment pour l'obliger à se faufiler et d'autre fois elle pouvait étendre les bras sans réussir les toucher. Soudain elle se rendit compte qu'elle était arrivée au bout du couloir et que l'homme se tenait devant elle, depuis longtemps peut-être, elle n'aurait pu le dire.
Elle fit feu et toucha l'homme qui grogna et tituba sous l'impact, elle tira à nouveau, plusieurs fois, mais chaque balle était moins efficace que la précédente. L'homme riait et son rire assourdissant couvrait le bruit des coups de feu. Il fit un pas en avant, puis un autre, plongea la main dans ses boyaux pour en sortir une masse informe et frémissante. Une terreur souterraine et primitive suintait dans l'esprit de Shimazu, elle voulut reculer, fuir, mais heurta un mur, elle vit alors que le couloir s'étendait à présent derrière l'homme et qu'elle en était au bout. Elle essayait de hurler mais l'air refusait de sortir de ses poumons. L'homme tendit un bras immense aux articulations inconnues et effleura son visage.

Enclenchant la marche arrière, William accéléra à fond laissant un sillon dans l'eau qui submergeait presque les roues maintenant et il précipita le véhicule sur l'éboulis qui bloquait la sortie. Sous la violence du choc l'obstacle s'écroula en partie. Maltraitant la boite de vitesse qui gémit, il repartit vers l'avant pour prendre de l'élan, puis à nouveau en arrière. Dans la cabine les deux hommes étaient secoués par les impacts.
- Une dernière et ça devrait passer !
Il repartit jusqu'au bout de la salle et enclencha la marche arrière, il gardait l'oeil rivé sur son rétroviseur pendant que Jet scrutait la pièce. Brusquement un bruit sourd ramena leur attention vers l'avant. Une femme habillée de lambeau de blouse venait de sauter sur le capot, ses traits étaient si déformées par la folie qu'elle ne semblait même plus humaine. William enfonça de toute ses forces la pédale d'accélérateur en hurlant. Jet tira à travers le pare-brise mais la femme avait déjà bondi sur le toit. Largement entamé par les précédents coups de bélier, l'éboulis céda cette fois sous la pression du camion qui continua sa course en remontant la rampe d'accès à toute allure. Jet continuait à tirer à l'aveugle à travers le plafond de la cabine pour en chasser la femme. Elle finit par lâcher prise au moment où le camion jaillit hors du garage en défonçant la porte automatique.
D'un grand coup de volant Willliam remit le véhicule dans le bon sens et freina. Les deux détectives purent enfin prendre connaissance de leur environnement. Une dizaine de gangers se trouvaient là, embusqués derrière les voitures en stationnement. Ils restèrent interdits quelques secondes devant cette spectaculaire apparition avant de reprendre leur esprit et d'ouvrir le feu sur le camion. La radio de Jet s'anima.
- Bordel qu'est-ce-que vous foutiez les mecs ?
- Pas le temps d'expliquer, rejoignez nous dans le camion, on vous couvre.
Jet ouvrit les hostilités en logeant une balle entre les deux yeux d'un imprudent qui se croyait à l'abri derrière une portière. William atteignit également sa cible, obligeant les autres à rester à couvert et à tirer au jugé. Passé inaperçu dans la fusillade le bruit d'un VTOL enfla rapidement et le véhicule du SWAT fit son apparition comme un insecte menaçant au dessus de la scène. Profitant de l'opportunité Baal et Joker se précipitèrent à l'extérieur de la maison et franchirent en un temps record la distance qui les séparait des portes arrières du camion. Au même moment Jet aperçu dans son rétroviseur une forme blanche qui avait emboité le pas des COPS et menaçait de sauter à son tour dans le camion. Il ouvrit la portière d'une main et ajusta son tir de l'autre, fidèle à sa réputation il fit mouche du premier coup et la tête de la femme explosa. Dès qu'il referma la portière la voix du lieutenant Yu tempêta dans sa radio.
- Black Dog !
- Légitime défense !
- Vous vous fichez de moi !
- Pas le temps d'expliquer !
- Vous me ferez un rapport ! En attendant suivez nous, on va vous ouvrir la route, toutes les bandes du quartier convergent vers ici.

- Oh, ça va ?
- Hein ? Qu'est-ce que...
- Attends, bouge pas les toubibs vont arriver, tu as pris un bon coup.
Shimazu reprit peu à peu conscience de son environnement, elle était dans le magasin, à côté du pilier, Charlie se tenait au dessus d'elle le visage inquiet. Elle aperçut plus loin le corps étendu de l'homme qu'ils pourchassaient.
- T'en fais pas pour lui, je l'ai eu. Ajouta-t-il.
Encore à mi chemin entre cauchemar et réalité sa conscience s'effilocha et elle perdit connaissance jusqu'à son arrivée à l'hôpital.

Elle fut la seule à ne pas voir en direct l'annonce du président Ross. William et Jet étaient revenus de Watts et buvaient une bière au Loser Bar, ils avaient échappé cette fois à la quarantaine chez les militaires mais tout ce qu'ils avaient pu ramener de la maison avait été confisqué par les hommes du CISA. Au central Charlie tapait son rapport sur l'interpellation mouvementé du supposé Ali Ben Ouassali, justifiant les milliers de dollars de dégâts dans le magasin. Jen de son côté était à la mairie avec d'autres officiels du LAPD pour assister à la conférence de presse que Kristin Lane devait tenir après l'allocution. Elle aurait pourtant donné cher pour être ailleurs à ce moment et ne pas avoir à supporter le sourire triomphant du général Trump alors que le président annonçait la promulgation de la loi martiale dans la zone de quarantaine, la livrant de fait aux militaires.
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#24
Shimazu a dû se faire un bon trip en respirant tous ces parfums bon marché made in Chinaredaface2

Pendant que Black Dog et Alecto se tiraient d'affaire en finesseAloy

bravo2
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#25
Pour le trip de Columbo j'avoue que j'ai modifié 2-3 trucs pour le rendre cohérent, tu connais Philou c'est pas le premier sur la suspension consentie de l'incrédulitéNerd
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#26
' Wrote:Shimazu a dû se faire un bon trip en respirant tous ces parfums bon marché made in Chinaredaface2

Pendant que Black Dog et Alecto se tiraient d'affaire en finesseAloy

bravo2

Elle est Japon(i)aise!Aie

Mais bon, un prof comme toi ne peux pas faire la différence entre le japon et la chine:baton:.

[Image: carte-asie.jpg]

Pour ton information, la chine, c'est le pays en rouge marqué "China".

L'ile en jaune noté "japan" , c'est le japon.:jmekiffe:
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#27
Je contre ton HS avec guide pour tourisme de glorieuse nation Kazakstan

[Image: borat_book.jpg]
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#28
' Wrote:Je contre ton HS avec guide pour tourisme de glorieuse nation Kazakstan

[Image: borat_book.jpg]

En insistant, pour le gros Nico, que c'est un pays limitrophe de la chine...biggrin
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#29
Je parlais de ça :
"Il avait aussi emporté avec lui une partie du rayon des parfums, ce qui avait libéré dans l'atmosphère un mélange étrange et capiteux"

Les parfums du magasin, pas celui de Kogoro. Aie

...

Haha, la suspension of disbelief... Première fois que je le vois traduit en français. lol
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#30
[Image: invalid_argument.jpg]
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