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Le prix à payer
#21
Georges c'est mon héros! biggrin
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#22
Ayé Gros Philou, j'ai lu les chap 4-5-6. Wink

J'ai bien aimé le chap4 et surtout la fin du 4 : on sent que tu t'es fait plaisir, et ça roxx bien cette fusillade. Wink
Bonne idée le "jeu de cartes", c'est sympa. smile
Le début du chapitre 5 m'a bien fait marrer, avec tt le truc sur la télévision. lol La manière desespérée et sèche dont tu parles du présentateur et du loft, c'est vraiment très drôle. mdr


Par contre, dans le chap 6 reviennent qqes incohérences : bonne idée l'intro de Sonia Bensala, mais elle en fait un peu trop avec Oscar : elle cogne dur la garce ! :P J'ai bien lolé quand même quand arrive ce gros con d'Oscar, et Robert, lassé, qui écoute ses blagues racistes.
Autre point p-ê un peu bizarre : Sonia va arreter sans pitié un pote de collège. Enfin, passe encore remarque.
Par contre, ce que j'aime moins à la fin, c'est les grands mots : "Oui nous sauverons la ville ! nous rétablirons l'espoir !"
Ces déclarations grandiloquentes collent mal avec le réalisme prosaïque du reste du livre. Wink
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#23
Chapitre sept

Quand Robert arriva au travail à huit heures, Sonia était déjà présente, en train d’étudier les dossiers du jour. Robert alla s’entraîner au tir pendant une heure. A son retour, Sonia avait déjà lu les trois quarts des rapports.
Vers onze heures, Robert interrompit Sonia :
- Sonia, Il est temps que je t’apprenne les bases du métier.
- J’en serais très honorée monsieur Robert.
Robert sortit de son placard un échiquier et les pièces qui allaient avec. Il les plaça et demanda à Sonia de commencer avec les blancs.

D’un air septique, elle demanda :
- Monsieur Robert, en quoi les échecs font partie de ma formation ?
- Tu verras. Je t’en prie, à toi l’honneur.
Sonia, ne comprenant pas l’intérêt de cette partie, et joua au hasard a2-a4.
Aussitôt, Robert lui répondit :
- Tu ne sais pas jouer aux échecs.
- Si, insista Sonia d’une voix qui ne masquait pas son agacement.
- Non, continua Robert. Tu sais déplacer les pièces, mais tu ne sais pas optimiser leur rôle pour les conduire à la victoire.
- Quel est l’intérêt de savoir jouer aux échecs pour arrêter le parrain ?
- Continue à jouer, je te l’expliquerai après.

La partie continua et se solda par un mat rapide de Robert. Sonia ne comprenait pas quel intérêt pouvait avoir Robert à l’humilier aux échecs. Celui-ci se lança dans la dissertation suivante :
« Tu vois, Sonia, les échecs sont un miroir possible de la vie. Tu peux te contenter de bouger les pièces, mais si te ne sais pas les utiliser, tu n’auras jamais la victoire. Nous sommes dans une partie d’échec contre le parrain. Je ne veux pas que l’on se contente de jouer avec lui, je veux le vaincre. »
Sonia trouvait le parallèle intéressant. Et elle posa la question suivante :
« Comment le battre ? »
Robert répondit :
« En s’y préparant. C’est pour cela que je dois te former du mieux possible. Pour commencer, je vais t’apprendre à jouer aux échecs. Ce n’est pas vraiment les bases du jeu que tu dois apprendre mais sa philosophie. Les échecs possèdent une théorie. Mais elle est empirique. Rien ne t’empêche d’être flexible. Néanmoins, il est un principe que tu dois avoir en tête : tu dois te mettre dans la tête de ton adversaire. »

Sonia interrompit Robert :
- Si je me mets dans la tête de mon adversaire, c’est à dire que je pense comme lui, je vais pouvoir savoir ce qu’il a l’intention de faire, et agir en conséquence commenta Sonia.
- Exactement, répondit Robert
- Comment faut-il commencer une partie ?

Robert était content de voir que Sonia s’intéressait aux échecs.
Il donna donc le plan de bataille suivant :
« Lors d’une Ouverture, il faut maîtriser le centre. Donc, toutes les pièces doivent être sortit vers le centre. Il ne faut pas bouger un pion de l’aile, sinon, tu handicapes un futur roque qui a pour but de protéger ton roi. D’ailleurs, le roque permet aussi de mettre en action les deux tours et la dame. Par ailleurs, il est aussi important de sortir les pièces, car une bonne attaque contre le futur roque adverse doit être préparé, même calculé. Il faut donc bâtir une attaque avant de la lancer. Ensuite, il faut comprendre les coups de l’adversaire. L’adversaire ne joue pas un coup sans raison. Il est aussi important de savoir quelles pourront être les conséquences de ses propres déplacements. L’effet d’un coup n’est pas visible tout de suite après, mais il définit la partie sur le plus long terme. Par exemple, si tu sors trop tôt ta dame, elle sera attaquée par l’ennemi. Le temps que tu passes à protéger celle-ci sera mis à profit par ton adversaire pour avoir une avance sur le développement de son jeu. »

Sonia trouvait le discours intéressant et voyait que Robert prenait son instruction très au sérieux. Optimiste, elle commença une nouvelle partie par e2-e4.
Robert riposta par e7-e5.
L’expérience de Robert des échecs faisait la différence. Mais Sonia s’investit pleinement dans la partie. On lui avait appris à bouger les pièces mais jamais à les utiliser. C’était un défi qu’elle releva avec intérêt. Et bien que Robert gagna la partie, elle ne céda aucun pousse de terrain.

- J’ai perdu, dit Sonia.
- C’est vrai. Mais il faut savoir que je joue aux échecs en compétition. Tu n’avais pas devant toi un adversaire de tout repos. Je pense que tu t’es très bien débrouillée.
Sonia était contente du compliment de son instructeur. Autant qu’elle se souvenait, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas été complimentée.

Le lendemain vers onze heures, Sonia proposa une revanche. Robert accepta et lui donna les noirs.
« Vois-tu, commenta Robert, hier, c’est toi qui as commencé la partie. Tu as donc pu choisir ton style de jeu et me le faire subir. Maintenant, c’est moi qui vais imposer mon style de jeu et c’est toi qui va devoir t’adapter. »
Robert commença par e2-e4. Sonia répondit par e7-e5. Robert riposta par f2-f4.
Intriguée, Sonia demanda :
- Monsieur Robert, pourquoi me donner ce pion ? Je ne comprends pas. Il s’agit d’un pion de l’aile.
- Les échecs sont un jeu flexible. Si tu as de bonnes raisons, tu peux adapter la théorie. Si tu prends ce pion, je pourrais pousser le pion de la dame et reprendre le pion noir avec le fou occupant les cases blanches. Le petit roque sera sans doute dangereux à cause d’un échec sur la case g1, mais il permettra d’avoir la colonne d’attaque f pour ma tour. Au pire, je pourrais faire le grand roque.
- Dans ce cas, je relève le défis.
Sonia accepta le gambit. Robert répondit par Cg1-f3.
- Pourquoi ne pas avoir bougé le pion de la dame ? S’étonna Sonia.
- Un échec au roi avec dame h4 fait un ravage. Il faut savoir être patient.
- Si une attaque est possible, il faut la consolider.
Sur ces bonnes paroles. Sonia joua Ff8-e7.
- La défense Cunningham murmura Robert.
- J’y ai pensé par hasard.
Robert continua la construction théorique, c’est à dire e4-e5.
Aussitôt, Sonia lança l’offensive par un Fe7-h4+.
Robert commenta le coup :
« Pour une bonne attaque, il faut du soutien. Tu n’en as pas assez et mon pion e5 limite l’action du cavalier g7. Je gagne la guerre du centre. »
Aussitôt Robert répondit par Cf3 x Fh4. Sonia accentua la pression par Dd8 x Ch4+.
Robert riposta par g2-g3. Sonia ne voulait pas perdre la face et elle répondit f4 x g3. Robert protégea la tour par Ff1-g2. Sonia obligea Robert à retirer son roi en f2 par g3 x h2 +.

Robert commençait mal. L’aile du roi était anéantie et son roque brisé. Mais il ne perdait pas espoir car il avait le centre, payé après avoir pris des risques énormes. Il construit donc un jeu sur l’aile de la dame. Ce fut long, mais après une partie difficile, il réussit un retour triomphal et un magnifique mat. Mais Sonia lui avait donné du fil à retordre.

Les deux semaines suivantes, entre les patrouilles et les rapports à taper, entre les arrestations inutiles de petits voyous et les contrôles d’identités routiniers, Robert continua à enseigner l’art des échecs à Sonia. Petit à petit, Sonia s’imprégnait de la richesse du jeu. Elle apprenait à optimiser le rôle de ses pièces et à lancer des attaques structurées. A l’inverse de Robert, elle ne cherchait pas à voir la beauté du jeu. Elle opta pour un style de jeu rentable et agressif. Plus les jours passaient, plus les victoires de Robert se faisaient à un prix élevé.

Puis vint le vendredi de la deuxième semaine. Sonia avait fait de réels progrès aux échecs.
Ce jour-là, Robert arriva vers huit heures. Sonia était déjà là, classant une pile de dossier.
Robert salua Sonia. Celle-ci lui répondit d’un agréable sourire. Puis Robert continua la conversation :
« Sonia, tu as fait de gros progrès. »
Sonia était contente, c’était la première fois qu’elle avait un professeur qui la félicitait.
Robert continua :
« Maintenant, il est temps de t’apprendre à tirer au pistolet. »
Sonia était enthousiaste. Robert lui apprenait tous ce qu’il savait. Ils descendirent à la salle de tir.

Robert commença le briefing.
« Le tir est avant tout une philosophie. Avant de t’apprendre à abattre une cible, je vais voir ta vitesse. »
Robert sortit une pièce de monnaie.
« Quand la pièce touchera le sol, tu dégaineras. »
Les deux duellistes se regardaient les yeux dans les yeux. Chacun essayait de jauger son adversaire. La main de Sonia était proche de la crosse de son arme rangée dans son pantalon. Robert lança la pièce vers le haut et mit sa main sur son holster. Chacun des deux opposants s’observaient, alors que l’ouie attendait le signal de départ. La pièce montait puis aussitôt retomba. Elle s’écrasa sur le sol en émettant un bruit sourd.
Robert attrapa son arme, mais celle de sa coéquipière s’appuyait sur son ventre.
Bon joueur, Robert déclara :
« Une bonne chose de faite. Tu es plus rapide que moi. Passons au tir proprement dit. Essai de cartonner la cible. »

Aussitôt, Sonia se retourna vers le carton et tira immédiatement six coups de feu qui touchèrent vers le centre de la cible.
Avec une voix mystérieuse, Robert déclara :
- Tu ne sais pas tirer.
- Vraiment, répondit Sonia surprise, car il semblait qu’elle s’était bien débrouillée.
- Demain, je vais t’emmener quelque part.
- Où ? Demanda Sonia qui s’interrogeait.
- Ce sera une surprise.

En cette période de l’année, le parc du Nord accueillait une fête foraine. Robert amena Sonia au stand de tir. Il paya deux parties en insistant sur le fait qu’il voulait seulement trois plombs à chaque fois. Le but du jeu était de crever trois ballons. Robert pria Sonia de commencer.
Elle chargea sa carabine et éclata un ballon. Elle en fit de même avec le deuxième et le troisième.
Sur un ton ironique, Robert commenta l’action de Sonia :
- Trois ballons viennent de te fusiller.
- Un ballon est inoffensif déclara Sonia.
- Non, un ballon est un dangereux criminel, et maintenant que tu n’as plus de munition, les ballons en profitent pour te tirer dessus comme un lapin.

Robert chargea sa carabine. Il examina patiemment ses ballons et tira. Il les creva tous les trois.
- Vois-tu, les ballons peuvent continuer à m’attaquer, je les attends de pied ferme.
- Mais est-ce pareil dans la réalité ?
- Assurément. Déjà, une balle coûte cher. Par ailleurs, non seulement ton arme n’a que six munitions, mais elle est également longue à charger. Pendant que tu la recharges, tu seras une cible facile. Tu dois optimiser l’utilisation de tes balles.
- Comment ?
- Quand tu tires, tu dois te maîtriser. C’est la seule règle. Une fois que tu seras maîtrisée, tu pourras ne faire qu’un avec ton arme. Quand tu tires avec ton arme, tu es ton arme.

Les deux semaines suivantes, Robert expliqua la philosophie du tir à Sonia. Celle-ci finit par avoir un tir plus lent mais plus sûre et plus précis. Ses coups de feu étaient froid et atteignaient la cible sans aucune sauvegarde possible. A chaque entraînement, elle devenait avec son arme une seule et même personne.

Le lundi de la semaine suivante, Robert et Sonia patrouillaient dans le Nord. La ville était somptueuse et le ciel était bleu. Robert conduisait la voiture de rue en rue. Soudain, la radio lança un appel.
«Appel à toutes les voitures, le bureau de poste du Nord est attaqué. Le bureau de poste du Nord est attaqué. »
Robert pris le gyrophare et le mit sur le toit de la voiture.
« Sonia, en moins de cinq minutes, nous y serons. »
Sonia pris la radio et répondit :
« Ici l’inspecteur Durand et Bensala. Nous nous occupons de l’affaire. Nous serons dans les lieux dans cinq minutes. »

La sirène, cri de guerre de la police, annonça la chasse. Robert appuya sur l’accélérateur. Il passait de voiture en voiture. Il lui fallut trois minutes pour Robert pour rejoindre le bureau de poste. Aussitôt arrivés, Sonia et Robert dégainèrent leurs armes et sortirent de leur véhicule. Rapidement, deux hommes d’origine musulmane, tenant un revolver étaient devant la porte du bureau de poste. L’un d’eux empoignait une jeune et jolie femme blonde. Aussitôt, Robert et Sonia se mirent à couvert derrière leur automobile. Les deux hommes tirèrent sur le véhicule de fonction. Les vitres volèrent en éclat au-dessus des têtes des deux inspecteurs. L’homme qui tenait la jeune femme en otage pointa le canon de son arme sur sa tête. Son visage était déterminé. Il avait l’expression du soldat du Sud qui avait déclaré la guerre au Nord. Ses yeux étaient cruels, il était coiffé d’une coupe au carré. Sa chevelure noire était aussi sombre que celle d’un chat qui porte malheur.
D’un ton déterminé, il lança :
« Pas un geste, ou je butte la pouf. »
Cachés derrière leur couvert, Sonia se tourna vers Robert :
- La personne qui braque la fille je la connais. Nous étions au collège ensemble.
- Ca ne te changera pas d’arrêter un de tes camarades lui répondit Robert.
- Laisse moi lui parler.
- Penses tu vraiment arriver à le convaincre.
- Je ne sais pas, mais nous pourrons réussir à libérer la fille. Couvre-moi.
- D’accord.

Sonia sortit de sa cachette et marcha vers la personne qui tenait la fille en otage.
- Farid, c’est moi, Sonia.
- Sonia, répondit l’homme qui commençait à avoir des doutes.
Sonia lâcha son arme qui tomba à terre.
- Farid, ne fait pas de bêtise. Je t’en supplie.
- Mais je ne suis rien, je ne sais rien faire, cette ville nous méprise. Elle nous installe dans la bêtise afin de nous exploiter.
- Mais tu ne résoudras rien en empirant ta situation.
- Peut-être, mais pour une fois, c’est moi qui pars à la conquête du Nord. Pour une fois, le Sud ose se dresser contre le Nord.
- Lâche cette fille, elle n’a rien à faire dans cette guerre.
- Accordé.
Il poussa la fille. D’un ton méprisant, il lui dit :
« Casses-toi »
Effrayé, la fille s’enfuit.

Sonia se tourna vers Farid et continua la conversation :
- Je me rappelle qu’au collège, j’ai connu un garçon qui me respectait. C’était rare d’avoir un garçon qui voyait en moi autre chose qu’un objet. Nous sommes sortis ensemble, et nous avons passé de bons moments.
- Je m’en rappelle. Nous étions comme des frères, nous étions solidaires. Nous partagions nos joies et nos souffrances. Malheureusement, nous nous sommes perdus à la fin du collège. Tu as fait de longues études et tu es devenue inspecteur de police. Tu représentes la loi. Moi, je ne suis pas devenu une personne intéressante. Je suis devenu quelqu’un qui lutte pour survivre dans le Sud, comme toutes personnes y habitant.
- Je t’en supplie, pria Sonia, arrêtons cette pièce de théâtre, je ne veux pas que l’un d’entre nous soit tué.
- Je suis désolé, Sonia, mais la pièce continue. Nous ne sommes pas maître de notre destin.

Puis, à ces mots, Farid pointa son arme à bout portant sur Sonia et déclara à l’intention de Robert :
« Je tiens en otage ta coéquipière. Lâche ton arme. »
Aussitôt, dans la seconde qui suit Sonia donna un coup de pied dans le ventre de Farid qui recula en se tordant de douleur.
Robert sortit de sa cachette et tira un coup de feu. La balle atteignit le bras du deuxième homme qui lâcha son pistolet.

Lorsque Farid repris conscience, il vit le pied de Sonia qui frappa la main qui tenait son revolver. Celui-ci tomba à terre. Farid s’élança sur Sonia. Celle-ci attrapa son bras et utilisa l’inertie de son adversaire pour le faire tomber quelques mètres plus loin. Sonia ramassa l’arme de son opposant.

Robert et Sonia braquaient les deux malfaiteurs. Ils leur passèrent les menottes.
De retour au bureau, Robert dit à Sonia :
- Tu as pris de grand risque. Mais tu t’en es bien sortie.
- Grâce à vous, monsieur Robert, je connais mes forces et mes faiblesses que j’essaye de corriger. J’ai eu le temps de mieux vous cerner. Ainsi, j’ai pu utiliser toutes les pièces d’une façon optimum.

Robert voyait que Sonia avait vraiment progressé. Mais c’est la deuxième fois que Sonia arrêtait un ami d’enfance.
Sonia allait-elle devenir une autre personne ?
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#24
Chapitre huit

Ce jeudi là, Robert et Sonia donnèrent une conférence au collège du Sud. Ils étaient venus parler du métier de policier.
Sonia tenait la vedette en parlant de ses études. Elle donnait devant les élèves une conférence :
- A la fin de la troisième, j’ai réussit à passer en seconde. Je suis donc allée au lycée. Après, j’ai suivi une première puis une terminale littéraire. J’ai eu le bac avec félicitation.
- Est-ce facile d’avoir le bac ?
- Assez facile. Mais il faut s’entraîner sur l’année. Je dirai en fait qu’il s’agit d’une question d’entraînement. Dans le cas du bac littéraire, ce qui est important, c’est d’avoir lu plusieurs livres. Il faut connaître beaucoup d’écrivain comme Camus, Zola, Balzac, Hugo, ainsi que des poètes comme Vigny ou Baudelaire. Il faut aussi avoir lu des dramaturges comme Molière, Corneille ou Racine et bien entendu des Philosophes comme Platon. La préparation du bac commence dès la seconde.
- Vous savez ce qu’il vous reste à faire, bandes de bons à rien interrompit Madame le Principal d’un ton méprisant. Il faut travailler pour réussir.

Un élève leva le doigt. Sonia lui donna la parole :
- Est-ce vrai que lire permet de cartonner en dictée ?
- Non, répondit Sonia sereinement. Je connais un camarade de lycée qui lisait énormément mais qui devait faire une faute par mot.
- Mais à quoi ça sert de lire s’emporta un camarade. Lire, c’est chiant !
- Abdel, sois poli avec l’inspecteur Bensala qui a accepté de venir vous parler ! Tonna Madame le principal.

Sereinement, Sonia reprit la parole :
« Il est important de lire car lire forge la personnalité. Lire donne une vision de la vie. Il est possible de voir ce qu’est la réussite à ces trois romans : Le rouge et le noir, Le père Goriot et Bel Ami. L’œuvre d’Albert Camus, en particulier l’Etranger, donne une explication de la vie auquel on ne peut pas être insensible. D’autres romans permettent de mieux comprendre l’histoire comme la mort est mon métier de Robert Merle. J’ai également découvert le règne de Louis XIII et Louis XIV à partir des trois mousquetaires, de vingt ans après et du vicomte de Bragelonne, trois romans d’Alexandre Dumas. »

Sonia parlait avec un réel enthousiasme de certaines de ses lectures. Soudain, un élève prit la parole :
« Mademoiselle, nous ne devons pas avoir les mêmes lectures. Les livres que vous citez sont des livres sans doute pour adultes. Les bouquins que nous étudions sont pénibles. »
Faisant mine de ne pas avoir compris la question, Sonia continua la dissertation :
« Il existe aussi de très bons livres pour enfants. J’ai beaucoup aimé Sans Famille d’Hector Malot. J’ai admiré Tom Sawyer. Je me suis aussi évadée devant différents contes. »

Ensuite, Sonia continua à raconter son parcours.
« Après, je me suis lancée dans le droit. J’ai fait un DEUG, une licence, une maîtrise puis un DEA de droit en affaire criminelle. Après, j’ai intégré l’école de police»
Un jeune interpella Sonia et lui demanda en quoi correspondaient les études de droits.
Elle répondit :
« Il s’agit de l’étude de la loi. Les débouchés sont principalement les métiers de la justice comme juge, avocat, ou procureur. »
A peine Sonia avait-elle fini sa phrase que l’assistance se mit à rire.
Un jeune déclara même :
« Comme si la justice existait ! »

Puis un élève demanda à Sonia :
- Il doit falloir apprendre beaucoup de chose lorsqu’on fait des études de droit, non ?
- C’est vrai répondit Sonia. Mais il est plus important de savoir utiliser les textes de lois. »

Ensuite Sonia parla de son métier :
« Pour ce que je fais, il faut une bonne forme physique. Mon métier est très sportif. Mais il demande aussi astuce. Il faut un vrai esprit de synthèse. Mais le plus gratifiant, c’est d’aider les citoyens, leur assurer la paix et la tranquillité. »
Aussitôt, une main se leva et une question se posa :
- Combien de thune tu gagne ?
- A peu près 1200 euros par mois, ce qui fait après déduction 960 euros.

Aussitôt, les élèves se mirent à rigoler bruyamment. Les remarques désagréables volèrent dans la pièce.
- Et la bouffonne ! Mon frère il se fait environ 2200 euros par semaine en dealant.
- Et ma sœur en suçant se fait presque 8000 euros par mois.
- Cette conne, elle a fait sept ans d’étude pour toucher seulement 960 euros par mois.
- Et encore, elle doit après payer les impôts.
- Le cerveau, ça sert à rien, si tu veux être honnête, il faut être footballeur.
- Franchement, c’est dommage. Cette fille est trop bonne ! Elle se serait fait attraper dans la piscine du loft de la chaîne, elle aurait été célèbre.

Les remarques continuaient de fustiger Sonia alors que celle-ci restait de marbre. A la fin de l’après-midi, Robert et Sonia étaient dans le bureau de Madame le principal. Celle-ci se tourna vers ses hôtes :
- Je suis désolée pour ce qui s’est passé.
- Ce n’est rien, déclara Robert.
- Je n’en veux pas aux élèves répondit Sonia.
- Vraiment demanda Madame la principale ?

D’une voix ferme, Sonia se mit à parler à la principale :
« Les élèves qui fréquentent ce collège ont des difficultés familiales. Dans le meilleur des cas, les parents ne sont seulement que chômeur. Dans tous les cas, ils n’ont pas de revenus. Pire, en général, les parents ne savent rien faire. L’école est le seul ascenseur social pour cette population. Vos professeurs nous méprisent et nous nivellent vers le bas. Il a été décidé que de toute façon, nous ne sommes que des bons à rien et des feignants. Alors, vos professeurs se sont dits que ça ne servait à rien de nous apprendre quoi que ce soit. C’était une perte de temps. D’ailleurs, je ne me rappelle pas d’avoir étudié en français une seule œuvre littéraire dans ce collège. Alors, les jeunes se tournent vers des valeurs sures. Dans le meilleur des cas, c’est le football ou la télé réalité. Mais en général, c’est le grand frère qui deale. »

Surprise par les propos de Sonia, Madame le principal demanda à Sonia :
- Mais vous avez fait des études ?
- Mais mon passage n’a pas été gagné malgré mes excellentes notes. Pour beaucoup de professeurs, j’étais la pipelette. Même sans aucun voisin, j’étais une menace pour la paix de la classe. Sans doute bavardais-je avec le mur ? Il devait me raconter des choses plus intéressantes.

Le soir, Sonia et Robert classèrent des dossiers. Puis Robert dit :
« Bon, je vais chercher un sandwich pour mon repas du soir et rentrer à la maison. »
Sonia lui répondit d’un ton amical :
- Monsieur Robert, il faut manger des plats plus consistant. Venez manger chez moi ce soir.
- Pourquoi pas.

Robert accompagna Sonia chez elle. Elle habitait un vieil immeuble du Sud qui était laid. Sa couleur grise donnait le cafard et la crise de nerfs à l’homme le plus posé. Qui pouvait habiter un tel endroit ? L’appartement de Sonia était au dixième étage. Il fallut d’ailleurs monter par l’escalier, l’ascenseur étant en panne. L’appartement de Sonia était modeste. L’entrée donnait sur une petite salle à manger. Sur le mur étaient accrochées des photos. Selon Robert, il devait y avoir cinq personnes différentes. Son centre était constitué d’une petite table ronde. Contre le mur à gauche en rentrant se trouvait une bibliothèque où étaient entassés plusieurs livres. Certains titres étaient de grands classiques de la littérature, d’autres étaient écrits en arabe. Devant se tenait un meuble sur lequel était posé une vielle télévision noir et blanc. Sur la droite se tenait des fenêtres au-dessous desquelles se tenaient des fauteuils usés. La porte de gauche donnait sur une cuisine fort modeste équipée du matériel électroménager le plus dépassé possible. La porte devant donnait sur un couloir qui permettait de communiquer avec deux chambres fortement modestes et une salle de bain, ainsi que des toilettes.

Assise devant Robert, à la table de la salle principale, se tenait une vielle femme. Son visage n’avait aucune expression et ses yeux étaient vides de sens. Ses cheveux étaient coupés court. Elle était vêtue d’une robe noire qui aurait rendu sympathique le plus méprisable des croques morts. Sonia prit la parole.
« Maman, je te présente Monsieur Robert qui est mon supérieur hiérarchique. »
Les yeux de la vielle femme fixèrent Robert d’un regard froid et plein de haine.
D’un ton glacé et méprisant, elle répondit :
« Bonjour monsieur, je suis ravie de vous connaître. »
Robert répondit poliment.
Sonia pria Robert de s’asseoir pendant qu’elle préparait le dîner.
Pendant que celle-ci s’affairait dans la cuisine, Robert et sa mère restaient sans rien dire. La vielle femme n’avait pas changé son regard. La pièce était remplie d’un silence de mort.
Sonia avait préparé avec amour et savoir-faire un excellent couscous. Mais la saveur de cet excellent plat était marquée par le vide de la pièce.

A la fin du repas, Sonia coucha sa mère. A son retour de la pièce, Robert l’interpella :
« Je crois que votre mère ne m’aime pas beaucoup. »
Sonia répondit d’une voix chaleureuse :
« Il ne faut pas lui en vouloir, monsieur Robert. Notre vie n’a pas toujours été facile. Mon père est un immigrant d’Algérie. Arrivé dans la ville, il espérait pouvoir travailler. Cela lui était impossible dans son pays d’origine. Malheureusement, il n’a jamais pu trouver un emploi. Il s’est mis à boire et à frapper ma mère. A l’age de mes douze ans, il s’est suicidé d’une balle dans la tête. J’ai également une sœur qui a disparu. Je ne sais pas ce qu’elle est devenue. J’avais aussi un frère qui aurait trente ans. Mais il ne savait rien faire d’utile pour la société. Alors, il s’est lancé dans le trafique de drogue. Il a rejoint une bande. Il a travaillé pour eux. Il a beaucoup vendu. Puis il a pris des responsabilités de plus en plus importantes. Il s’est même mis à faire le sale boulot comme l’assassinat de rivaux. Puis, un jour, il y a cinq ans, la police est intervenue. Je m’en souviens comme si c’était hier. La bande de mon frère méprisait la police. Ils la tenaient comme responsable, au service de gens qui ne voulaient pas les voir s’intégrer. Mon frère et ses amis s’étaient promis de ne jamais se rendre à la police. Ils ont donc ouvert le feu. La fusillade a fait de nombreuses victimes dans les deux camps. Ce fut une véritable boucherie. Mon frère est tombé courageusement. Une balle a atteint son cœur. »

Sonia semblait triste et mélancolique. Robert lui demanda :
« Mais toi, tu t’en es sortie ? »
Sonia répondit :
« La chance a sans aucun doute beaucoup joué dans ma réussite. Durant ma scolarité, j’ai toujours eu les félicitations. Mais je me sentais toujours seule, surtout depuis le lycée. Au collège, on me méprisait car j’étais l’intello. Certain médisait même en diffamant que j’étais une traîtresse qui osait coucher avec les bonnes personnes pour avoir des bonnes notes qui de toute façon ne servirait à rien. Cela me chagrinait car les professeurs en réalité me méprisaient au même titre que mes camarades. Ils n’arrêtaient pas de me faire des remarques désobligeantes. S’ils avaient pu me saquer, ils l’auraient fait. Mais ils n’y arrivaient pas. Mon passage en en seconde a été une guerre ouverte. Malgré mes félicitations, on voulait m’envoyer en BEP. Au lycée, j’étais un peu plus heureuse. Les professeurs me respectaient et me traitaient à ma juste valeur. Mais mes camarades me voyaient comme la sale arabe qui avait osé venir étudier dans le lycée du Nord. Ils me méprisaient. Alors, je me suis enfermée dans les études, dans les livres. Je crois que depuis, je n’ai jamais eu de vrais amis. Je suis toujours restée solitaire. »

Sonia souffla puis elle continua son récit :
« Je pense que le parrain existe. Il est à la tête d’une entreprise de misère. Il maintient la population du Sud dans le crime et la pauvreté car ses bénéfices en dépendent. Les habitants du Sud sont méprisables. Ils vendent de la drogue, rackettent, prostituent leurs filles et sœurs, mais ces crimes sont finalement anecdotiques par rapport à ceux du parrain. Je veux l’avoir, mais nous ne sommes que deux. »

Robert réfléchit et se tourna vers Sonia :
« As-tu un plan ? »
Celle-ci répondit :
« Pour avoir le parrain, il va falloir y mettre le prix. Je propose un plan basé sur deux principes. Comme je suis du Sud, il me sera possible de m’infiltrer dans la bande du parrain. Ainsi, je pourrais découvrir qui est le parrain, la dame, le dauphin et le fils. Ensuite, je pense qu’il faut affaiblir le parrain. J’ai l’intention de renforcer la concurrence entre tonton et le parrain. »

Robert, intrigué demanda :
- Est- tu prête à prendre tous ces risques ?
- Oui, je le suis. C’est mon devoir d’arrêter le parrain.
- Et comment comptes-tu infiltrer la bande du parrain ?
- J’ai peut-être une idée.

Ainsi, Sonia expliqua à Robert son plan qui devait permettre d’envoyer le plus grand criminel de la ville où il méritait d’être : En prison.
Reply
#25
Ouh-là, j'arrive plus à suivre, Philou. :P
Je n'ai pas encore lu les chapitres 7 et 8. smile
Reply
#26
Tiens Gros Philou, j'ai lu les 7 et 8. J'ai bien aimé. smile
La partie d'échec et la scène au lycée sont bien amenées et rafraichissantes. Ca permet de bien camper le personnage de Sonia Bensala. Wink

Je me permets un quote qui m'a fait pouffer de rire :

Quote:Aussitôt, une main se leva et une question se posa :  
- Combien de thune tu gagne ?  
- A peu près 1200 euros par mois, ce qui fait après déduction 960 euros.  

Aussitôt, les élèves se mirent à rigoler bruyamment. Les remarques désagréables volèrent dans la pièce.  
- Et la bouffonne ! Mon frère il se fait environ 2200 euros par semaine en dealant.  
- Et ma sœur en suçant se fait presque 8000 euros par mois.

- Cette conne, elle a fait sept ans d’étude pour toucher seulement 960 euros par mois.  
- Et encore, elle doit après payer les impôts.  
- Le cerveau, ça sert à rien, si tu veux être honnête, il faut être footballeur.  
- Franchement, c’est dommage. Cette fille est trop bonne ! Elle se serait fait attraper dans la piscine du loft de la chaîne, elle aurait été célèbre.

Rofl
Sacré Philou, elle était terrible celle-là ! mdr
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#27
Yaisse

Mais tellement réel :roll:
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#28
Chapitre neuf

Le lendemain matin, vers onze heures, Sonia et Robert patrouillait aux alentours des ASSEDIC. Comme chaque jour, des zombis rangés les uns derrières les autres espéraient passer le plus rapidement possible.
- Observe bien Sonia, dit Robert, avec un peu de chance, nous pourrons surprendre un trafiquant de drogue.
- Bien monsieur Robert. Je cherche la personne qui deale discrètement.

C’est sur un musulman que s’arrêta les regards des deux inspecteurs. Il passait de personne en personne donnant discrètement des produits de morts, qui permet de faire oublier une vie de misère. Cet homme devait avoir la trentaine. Il était habillé d’un blouson noir, d’un jean noir ainsi que d’un tee-shirt noir. Il ne lui manquait que la faux. Il avait des cheveux courts et une barbichette qui le rendait encore plus sinistre. Robert et Sonia le laissèrent continuer ses affaires. Vers midi, il quitta sa boutique pour prendre une magnifique voiture noire, qui devait avoir moins d’un an. Robert et Sonia, après avoir relevé le numéro d’immatriculation, le laissèrent partir.

De retour au poste, ils demandèrent le nom de la personne. Il s’agissait d’un certain Karim Saoui qui habitait la cité du Renard.
Aussitôt, Robert et Sonia montèrent dans leurs voitures et se garèrent à 50 mètres du lieu de résidence de leur futur victime.
Robert se tourna vers Sonia et dit :
- Attends-moi là, je vais voir si nous avons des preuves solides contre ce Karim.
- Compris Monsieur Robert.

Robert se dirigea dans le bas de l’immeuble de son suspect et frappa à la porte du concierge. Une vielle femme, grosse, cheveux blancs bouclés, d’origine française, ouvrit la porte.
Robert présenta son insigne.
- Police, déclara Robert
- Que puis-je pour vous ? Demanda la vielle.
- J’ai entendu dire qu’un certain Karim Saoui habite dans cet immeuble. Est-ce exacte ?
- Ce bon à rien, cet escroc, ce sale arabe ! Oui, il habite appartement 53 cinquième étage. Si vous voulez l’arrêter, vous me rendriez service.
- Vous savez, répondit Robert d’une voix polie qui masquait son mépris, il me faut des preuves.
- La présomption d’innocence, ça ne devrait pas exister pour de la racaille, gronda la vielle femme. Heureusement, les honnêtes policiers comme vous existent. Je serais ravie de vous aider à arrêter ce déchet de la société.
- A-t-il une cave ou un local ?
- Oui, bien entendu.
- Serait-il possible de le voir ?
- Avec grand plaisir.

Avec une joie et une grande motivation, ainsi que le plaisir de rendre service à son pays et aux vrais français, la vielle prit un trousseau de clef et accompagna Robert vers la cave du prévenu. Elle ouvrit rapidement la porte et laissa Robert regarder la cave. Il y trouva des caisses d’héroïne, des joints, du crac et d’autres drogues.
Un sourire illuminait le visage de la vielle :
- Enfin, vous pourrez me débarrasser de ce voyou !
- Malheureusement non, répondit Robert, il me faut un mandat d’arrêt.
- Quoi ! S’étrangla la vielle, quelle honte ! On ne protège pas les honnêtes gens contre les mauvais citoyens.
- Mais pas un mot. Sinon, pas moyen de lui mettre la main dessus.
- Comptez sur ma discrétion, monsieur l’inspecteur.

Robert retourna dans sa voiture. Sonia l’interrogea :
- Alors ?
- Il y a de quoi l’arrêter pour longtemps. Il cache sa marchandise dans sa cave. A toi de jouer. Il est appartement 53 cinquième étage.

Aussitôt, Sonia monta les cinq étages et sonna à la porte du suspect.
L’homme ouvrit et répondit :
- Pince-moi je rêve, cette meuf est trop bonne ! Tu viens connaître le plaisir ma jolie ?
- Pas vraiment, Monsieur Karim Saoui, répondit Sonia d’un ton glacé.
- D’où elle me parle comme ça cette conne !
- Ecoutez-moi bien, je viens vous proposer de collaborer avec vous.

Aussitôt, Karim laissa ouvert son blouson laissant dépasser de son pantalon la crosse d’un revolver.
« Alors, cocotte, on veut jouer au grande. La place d’une femme, c’est la vaisselle et le lit. »
D’un geste calme et serein, Sonia laissa entrouvert son imperméable noir, laissant bien en vu son arme.
« Vous ne m’impressionnez pas. » Répondit Sonia.

Surpris, Karim continua l’interrogatoire :
- Et qu’est-ce qu’une fille comme toi peut m’apporter ?
- Des informations.
- Et quel intérêt ?
- De bonnes informations permettent de durer.
- Dis.
- Elles sont à vendre.
- Quel prix ?
- Une place dans le quartier.
- Ca ne dépend pas de moi.
- Dommage pour toi. J’irais te voir en prison répondit Sonia d’un ton désintéressé.

Sonia se retourna. Effrayé, Karim interpella Sonia pour lui faire une nouvelle offre.
« Attendez ! » Supplia-t-il.
Sonia se retourna.
- Si je parles de vous à mon chef, vous me donnerez ces informations ?
- Je préfère dans ce cas rencontrer le chef.
- Seul moi peut le contacter.
- Qui est-ce ?
- Je ne connais pas son nom. Il se fait appeler le fils. Mais je vais parler de vous si vous me donnez vos informations.
- Promis ?
- Je vous donne ma parole.
- Tu sais ce qui se passera si tu ne tiens pas ta parole répondit d’un ton froid et glacé Sonia, avec une main qui caressait la crosse de son arme.
- Je tiendrais parole.
- Alors, je vais te donner mes informations. Un policier est sur tes traces. Il se nomme l’inspecteur Robert Durand. Il sait que tu caches de la drogue dans ta cave. A priori, demain, il obtiendra un mandat d’arrêt pour pouvoir te coffrer.
- Que dois-je faire ?
- Cache ta marchandise ailleurs. Tu as juste à demain. Ceci devrait être faisable. Et soit discret.
- Merci beaucoup. Vous m’évitez la prison.
- Ne m’oublies pas.
- Je promets de parler de vous au fils. Rendez-vous lundi au bas de mon immeuble.

Sonia alla voir Robert qui attendait dans la voiture. Elle monta dedans. Robert l’interrogea :
- Alors ?
- Ca a marché répondit Sonia.

Le lendemain matin, Robert avait un mandat d’arrêt. Devant Sonia, il faisait le briefing suivant à Oscar et ses hommes :
- Messieurs, nous avons un mandat d’arrêt contre Karim Saoui.
- Qu’a-t-il fait ce sale arabe, demanda Oscar.
- Vente de drogues, répondit Robert.
- Quel plaisir de le coffrer s’exclama Oscar !
- Que tous tes hommes soient prêts !

Puis Robert se tourna vers Sonia et lui dit d’un ton réprobateur:
- Sonia, tu reste ici à classer des dossiers.
- Mais pourquoi ? Fit-elle en faisant semblant s’étonner.
- C’est trop dangereux. Tu es trop jeune, répondit Robert d’un ton strict.
- C’est une affaire d’homme, ajouta joyeusement Oscar.

Ainsi, Robert, accompagné d’Oscar et de quatre gardiens de la paix allèrent accomplir leur devoir chez Karim. Ils se déplacèrent en voiture, montrant fièrement leur gyrophare qui émettait le son de la sirène de police, cri de guerre de la force publique. Arrivés, ils montèrent les cinq étages et sonnèrent à la porte de leur suspect.
Karim ouvrit.
Robert commença les hostilités.
- Police ! Je suis l’inspecteur Durand. Etes-vous Monsieur Karim Saoui ?
- Oui répondit le suspect. Que puis-je pour toi sale flic ?
- J’ai ordre de perquisitionner votre domicile.
- T’es pas invité connard !
D’un air malicieux, Robert sortit son mandat de perquisition :
« Voici mon carton d’invitation. » Sourit Robert.
Aussitôt, Robert et ses compagnons rentrèrent dans l’appartement.

« Décidément, tu es bien logé pour un sale arabe » Remarqua Oscar.
Effectivement, l’appartement était très agréable. La salle à manger contenait une magnifique table du bois le plus pur. Le buffet contenait une télévision dernier cri ainsi qu’une chaîne
Hi-fi. La cuisine était équipée du matériel électro-ménagé le plus récent. Le garde –manger contenait des provisions qui permettait de tenir en cas de troisième guerre mondiale. La chambre contenait un lit deux places, sur lequel les couvertures étaient chaudes et douces.

Karim se tourna vers Robert et lui dit avec un sourire près à défi la police et la société :
« Comme vous n’avez rien à faire, fouillez l’appartement. Faut bien occuper les poulets. Et puis, un peu de sport ne vous fera pas de mal. »
Aussitôt, Oscar et ses collègues, sous les yeux approbateurs de Robert, se mirent à fouiller l’appartement. Ils regardèrent chaque armoire, chaque meuble, chaque appareil électrique. Ils inspectèrent le sol et le plafond. Ils examinèrent aussi bien dessus que dessous tous les meubles constituant l’appartement qu’ils prirent soin de vider. Une fois l’appartement dans un désordre record, Karim dit d’un ton montrant sa fierté d’avoir fait déplacer la police pour rien :
« Satisfait, je n’ai rien. Mais peut-être voulez vous fouiller une seconde fois pour le vérifier. Ainsi, vous pourrez enfin déduire que vous êtes de grands crétins. »

Oscar, vexé et prêt à donner une correction cria :
« Tu vas me dire où tu caches ta camelote sale petit con d’arabe ! »
D’un calme à toutes épreuves, Robert retint Oscar et d’une voix stoïque déclara :
- Allons voir la cave.
- Mais avec plaisir répondit Karim.
Aussitôt, Oscar déclara :
« Tu feras moins le malin quand on t’emmènera au poste. »

La police, accompagné du suspect, descendirent à la cave. Une fois que Karim l’eu ouvert, les hommes au service de Robert la fouillèrent de fond en combe. A la fin du travail, ils ne trouvèrent rien d’illégal.
Avec un sourire malsain et une voix méprisante, Karim répondit :
- Alors, le gros plat de soupe est-il content ?
- Petit con explosa Oscar ! Je n’en ai pas encore fini avec le petit merdeux qui se croit au dessus des lois. Nous n’avons pas encore fouillé ta caisse.
- Mais allez-y ! Se sera un plaisir de montrer que vous êtes des crétins.

Triomphalement, Karim amena à sa voiture la police qui la démontèrent pièce par pièce. Ils examinèrent le coffre, les sièges et même le moteur. Mais ils ne trouvèrent rien.
D’un ton qui montrait clairement qu’il était fier d’avoir gagné la rencontre contre la police, Karim tonna :
« Vous voyez bien que je n’ai rien à me reprocher. »
Puis, se tournant vers Oscar, il rajouta :
« Ce fut un plaisir de collaborer avec vous pour vous démontrer que vous êtes des cons. D’ailleurs, j’aime bien les cons car ils sont très rigolos. Surtout quand ils sont gros. »

Ainsi, sur cette mémorable défaite de la police, Robert et ses compagnons partirent et rentrèrent au commissariat.
De retour au bureau, Sonia interpella Robert :
- Comment cela s’est-il passé ?
- Très bien, il a eu le temps de cacher sa drogue. En plus, il est bien disposé. Il a pu se payer notre tête et ça l’a mis de bonne humeur.
- C’est bon signe.
- Oui, et il doit se dire que de t’avoir dans la bande du parrain, cela va lui rapporter gros. Il est fort probable que tu pourrais y rentrer.
- Je l’espère. Après, je découvrirais qui est le parrain. Ca va être à moi de jouer.
- Oui, ça va être à toi de jouer.

Karim était content, car il haïssait la police et il avait pu se payer leurs têtes. Mais il ne se doutait pas qu’il allait faire tomber son organisation dans un piège. Il ne venait que de gagner une victoire car on le lui avait permis. Mais allait-il gagner la guerre ?
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#29
Chapitre dix

Le lundi, Sonia se rendit à son rendez-vous. Karim était déjà présent. Aussitôt qu’il vit Sonia, il se précipita dans sa direction et la serra dans ses bras.
Amicalement, il lui déclara :
- Ma sœur, grâce à toi, j’ai bien niqué la police.
- As-tu pensé à moi ?
- Bien entendu, j’ai parlé de toi au fils. Il souhaite te rencontrer aujourd’hui. Viens, je vais te conduire au lieu de rendez-vous.

Karim emmena Sonia à la vielle gare du Sud. Effectivement, il y avait une voie ferrée dans le Sud. Mais elle était abandonnée depuis longtemps. Elle avait du être importante, car elle contenait beaucoup de rails, mais à l’exception des trains qui traversaient la ville, les wagons présents étaient abandonnés. Ils avaient eu comme fonction de transporter des marchandises. Il y avait également une gare abandonnée, dont le bâtiment principal, entouré d’entrepôts en théorie vide, tombaient inlassablement en ruine.
Cette partie du chemin de fer qui traversait la ville servait de cité. Les wagons ainsi que la gare logeait les SDF et les prostitués.

Sonia fut emmenée dans un de ces entrepôts. Au bout d’une dizaine de minutes, une voiture noir, dont Sonia releva l’immatriculation, arriva. Il en sortit deux hommes. Le premier était imposant. Il devait mesurer deux mètres de haut. Son crâne chauve et sa moustache lui donnaient un air inquiétant. Il portait des lunettes de soleil noires ainsi qu’une combinaison militaire. Le deuxième semblait élégant. Il était bien musclé mais il gardait une bonne allure. Il était habillé de vêtements de bonnes qualités. Sa chevelure blonde devait faire des ravages chez les jeunes femmes.

L’homme blond avança vers Sonia et lui baisa la main en signe de respects.
- Mademoiselle, dit-il, je suis enchanté de me trouver devant une telle beauté. Laissez-moi me présenter. On m’appelle le fils.
- Enchanté, répondit Sonia en faisant la référence, je m’appelle Sonia, je suis ravie de vous connaître.
- Mon ami Karim m’a beaucoup parlé de vous. Mademoiselle, vous êtes sans doute la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir. Vos yeux sont d’une beauté exceptionnelle qui font de vous une œuvre d’art, une muse. Mais votre beauté n’égale pas votre intelligence qui lui est supérieur.
- J’apprécie beaucoup vos compliments qui me vont droit au cœur. Malheureusement, je ne suis pas venu pour que vous me fassiez la cour et que vous deveniez mon soupirant.
- Exactement, et le service que vous m’avez rendu me va droit au cœur. Que puis-je faire pour vous ?
- Je souhaiterais travailler pour vous.
- Et comment ?
- Vendre de la drogue par exemple.
- Tous les marchés intéressant ont été pris.
- Trouvez d’autres marchés.
- Où ?
- Dans le Nord.
- Dans le Nord ?
- Oui, vous n’êtes pas établit dans cette zone. En plus vous devanceriez tonton, et comme la marchandise est rare, vous pourriez la vendre au prix fort.

Sonia prenait des risques, car elle bluffait. Néanmoins, elle n’avait jamais vu de trafiquants dans le Nord. Intéressé, le fils dit :
« Vous me plaisez. Entendu, je vous laisse le Nord. »
Puis le fils sortit de sa poche une paire de clefs.
« Derrière le Hangar se trouve une camionnette grise. Il y a pour 100 000 euros de drogues. Si tu me rapportes le double en bénéfices, je t’engage. »
Prenant les clefs, Sonia répondit :
« Je pense que se sera largement faisable. »
Le fils, son garde du corps et Karim sortirent. Sonia se précipita hors de l’entrepôt où elle trouva la camionnette ainsi que la marchandise. Elle alla la garer dans le Nord et rentra dans le Sud à pied.

Consciente de son retard au travail, et sachant qu’elle devait faire son rapport à Robert, elle passa par sa cité où elle eut l’intention de prendre sa voiture. Sonia avait une vielle voiture qu’elle avait acheté d’occasion. Cette voiture lui avait coûté un mois de salaire. A peine allait elle monter dans sa voiture qu’une automobile noire, toute neuve, s’arrêta devant elle. Deux hommes en descendirent. Le premier était jeune. Il était habillé d’un jean et d’un tee-shirt blanc. Il avait des cheveux bruns coupés courts. Le deuxième, d’origine africaine, avait un fort gabarit. Les deux braquaient leurs revolvers. Sonia s’empressa de relever le numéro d’immatriculation du véhicule des deux hommes.

Le jeune homme s’approcha de Sonia et lui dit :
- Alors, ma jolie, on travail pour le parrain ?
- Pas du tout, répondit Sonia d’un ton calme et serein.
- Ecoute-moi, on t’a vu avec ce con de Karim. Je suis le neveu, et je travaille pour tonton. Sois on travail avec nous, soit on travail contre nous.
- Je travaille pour le plus fort, et dans cette ville, il me semble que c’est le parrain répondit Sonia calmement.
- Je crois que tu as besoin d’un avertissement.

Aussitôt, le bras droit du neveu frappa Sonia sur la nuque. Celle-ci tomba inconsciente à terre. Au moment où elle reprit connaissance, elle voyait sa voiture brûler. Un mois d’économies venaient de partir en fumée.

Vers midi, Sonia arriva au commissariat ou Robert l’attendait.
Celui-ci l’interrogea d’une voix paternelle :
- Bonjour Sonia, tu en as mis du temps.
- Ca été un peu plus dur. Les hommes de tonton m’ont donné un avertissement.
- Et le fils ?
- Il m’a donné une cargaison de marchandise. Sa valeur marchande est de 100 000 euros. Il veut que je lui rapporte le double en bénéfices pour être engagé.
- Cela ne va pas être évident pour trouver l’argent.
- Oui, et il va falloir être discret. J’ai ma petite idée pour obtenir l’argent. Laissons tonton payer la marchandise.
- Tonton ? Demanda Robert intrigué.

Sonia lui expliqua son plan pour réussir à obtenir de l’argent. Puis elle demanda à Robert de trouver les propriétaires des véhicules dont elle avait relevé le numéro d’immatriculation.
Au bout d’une heure, Robert donna la réponse :
- La première immatriculation correspond à quelqu’un que j’ai rencontré. Il s’agit d’un certain monsieur Richard.
- Est-il blond, et physiquement agréable ?
- Oui.
- Il s’agit du fils.
- Le deuxième s’appelle monsieur Bertrand. Je ne l’ai jamais vu.
- Alors, je vais lui rendre visite.

Sonia revint prendre la camionnette dans le Nord pour la garer devant chez le neveu. Celui-ci habitait dans une cité HLM qui était aussi laide que le reste du Sud. Sonia monta dans l’appartement du neveu et entra à l’aide d’un passe. L’appartement était bien décoré. Il possédait une télévision moderne, des appareils électro-ménagé dernier cri ainsi que une belle chambre et un bureau. Sonia posa les clefs de la camionnette dans un tiroir du bureau. Elle redescendit dehors guetter le neveu. Une fois celui-ci revenu, elle appela Robert.

Robert arriva aussitôt que possible. Celui-ci sonna à la porte du neveu. La porte s’ouvrit. Robert sortit sa plaque.
« Police. »
Surpris le neveu répondit :
« Que puis-je pour vous, monsieur l’inspecteur. »
D’un ton calme, Robert répondit :
« Vous êtes soupçonné de trafic de drogue. »
Avec plein d’humour, le neveu déclara :
- Ca doit être une erreur.
- Il n’y a pas d’erreur répondit froidement Robert.
- Fouillez l’appartement.
- Avec Joie.

Robert fit semblant de regarder l’appartement puis de regarder dans divers meubles. Puis, il ouvrit le tiroir du bureau, l’observa et en prit les clefs de la camionnette.
- Qu’est-ce que ceci, demanda Robert ?
- Je l’ignore.
- Allons voir en bas !

Robert et le neveu descendirent au bas de l’immeuble. Robert donna l’impression d’observer les clefs et les véhicules garés devant. Puis, il ouvrit la camionnette qui contenait des caisses de drogues.
« Alors demanda Robert ? »
D’une voix effrayée, le neveu répondit :
- Ce n’est pas moi, je vous jure. Cette camionnette ne m’appartient pas. C’est un coup monté.
- Ce sera dure à expliquer.

D’une voix suppliante, le neveu dit :
- Et si nous nous arrangions ?
- Je ne mange pas de ce pain là.
- Vous êtes vieux, et votre retraite aurait besoin d’un coup de pouce.
- Je ne vois pas ce qu’un rigolo comme toi pourrait bien m’offrir.
- J’ai un ami haut placé.
- Alors d’accord, mais je ne négocie qu’avec lui.
Soulagé, le neveu donna pour le lendemain un rendez-vous dans un restaurant du Nord.
Robert s’y rendit. Le restaurant était luxueux. Les murs, fabriqués d’un bois de chêne, étaient décorés de feuilles d’or. Quand Robert arriva, il était évident qu’il ne se fondait pas dans le décor. Chaque client était habillé de costumes luxueux. Les femmes portaient des robes belles et riches. Elles portaient également des bijoux posés sur l’or le plus pur. Ainsi, même la femme la plus laide devenait immédiatement très belle.

Arriva à la table de Robert le neveu qui portait une mallette suivit d’un homme. L’homme devait avoir la quarantaine. Son ambition se lisait dans ses yeux. Il portait un costume bleu ainsi qu’une cravate verte. Ca chemise était d’un blanc qui lui donnait une pureté apparente. Il avait un visage séduisant et charismatique. Sa coupe de cheveu était précise. Il avait les cheveux courts et brin.
Il serra la main de Robert et se présenta :
- Bonjour, on m’appelle tonton. Je suis ravi de vous connaître.
- Je suis enchanté de vous connaître. Je suis monsieur Durand.
Ils s’assirent puis tonton commença :
- Vous savez, je pourrais vous faire tuer.
- Je sais répondit Robert, mais vous ne le ferez pas.
- Pourquoi demanda tonton intrigué ?
- Car vous avez besoin de moi.
- Et en quoi pourrez-vous m’être utile ?
- Je pourrais vous livrer des informations.
- Lesquelles ?
- Ce qui se passe dans la police.
- C’est un plus effectivement.
- Sans compter que vous aurez besoin de moi pour renverser le parrain.
- Vous connaissez l’existence du parrain ?
- Je travaille ici depuis longtemps.
- Et comment pourriez-vous m’aider dans la lutte contre le parrain ?
- En arrêtant que les gens du parrain ?
- Et comment les reconnaître ?
- Ceux qui ne travaillent pas pour vous travaillent contre vous, donc pour le parrain.
- Ca serait agréable mais pas suffisant.
- C’est vrai, dit indifféremment Robert. Il faudrait prendre la ville, prendre la mairie.
- Vous me plaisez, vous êtes un homme avec beaucoup de ressources. Je finance la liste d’opposition.
- Je pourrais également en faire partie.
- Vous êtes une bonne marchandise, monsieur Durand. Mais pourquoi travailler pour moi ?
- Le parrain est vieux.

Agréablement surpris, Tonton claqua des doigts.
Le neveu posa sa mallette sur la table et l’ouvrit. Il y avait des centaines de billets 500 Euro.
Tonton déclara :
- Monsieur Robert, vous allez devenir une personne riche. Voici pour commencer un demi million d’Euro.
- Vous faites un bon investissement.

Ainsi, le repas continua. Robert savoura des plats raffinés. Le lendemain, Sonia alla trouver le fils. Elle lui expliqua qu’elle avait réussit à vendre sans problème la marchandise. Ainsi, elle donna le demi million d’Euro que Robert lui avait confié.
Reply
#30
mdr

Tu crois que j'T pas captaid, vieux Philou ? biggrin

Quote:Il en sortit deux hommes. Le premier était imposant. Il devait mesurer deux mètres de haut. Son crâne chauve et sa moustache lui donnaient un air inquiétant. Il portait des lunettes de soleil noires ainsi qu’une combinaison militaire.

Mammouth powa ! Vietnam Vietnam2

Quote:Mon ami Karim m’a beaucoup parlé de vous. Mademoiselle, vous êtes sans doute la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir. Vos yeux sont d’une beauté exceptionnelle qui font de vous une œuvre d’art, une muse. Mais votre beauté n’égale pas votre intelligence qui lui est supérieur.
Il en fait un peu trop là, non ?
On dirait un de ces blondinets androgynes qu'on voit dans les mangas, avec une rose dans la bouche, qui font tomber en pamoison les jeunes collégiennes. lol

J'aime bien comment tu as ficelé l'arnaque de Sonia sur le fils. smile
Et revoilà la politique ! biggrin
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