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4e Episode : Le lion sous la peau du loup
#31
Elle claque ta nouvelle sign Mathieu. Bonne citation, je la replacerai dans le récit. Wink
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#32
Au fait, c'est qui Peronne? lol
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#33
4e épisode : Le lion sous la peau du loup<!--/sizec-->

DANS LEQUEL SHIBA IKKY FAIT PREUVE DE MULTIPLES TALENTS


Après une nuit sans histoire, nos héros se réveillèrent dans le chateau de la Grenouille Riche. Riobe avait dormi dans une mauvaise grange, d'où on l'avait fait partir à la pointe du jour. Il partit vers la Cité, de bon matin dans la campagne, et y passa la journée, à rencontrer ses frères les samuraï du clan du Loup, autrement dit les rônins.
Il n'avait plus que quelques zenis en bourse. Il en perdit encore en jouant au go. Son adversaire était vraiment très fort, car Riobe était un adversaire estimable à ce jeu. La misère recommençait à lui taper sur l'épaule. C'était la première fois depuis la fin de l'été, depuis le tournoi d'Akuma-san et sa rencontre avec les samouraï.

A l’heure d’Akodo, nos héros furent convoqués chez Shinjo Bunjiro. A sa mine sévère, on put deviner que l’heure était aux propos graves. Il annonça tout d’abord à Mirumoto Ryu que celle-ci, afin de payer la dette due par son clan, se mettrait quelques jours au service du clan de la Licorne. Sa mission consisterait à rejoindre, sur la frontière du Lion toute proche, un jeune magistrat nommé Ide Soshu. Celui-ci avait été envoyé pour répondre à l’appel de paysans inquiétés par des bandes de brigands sur leurs territoires. Dans la région d’Inchu, les Matsu partaient en masse à la guerre, sur le front est, contre la Grue. Par conséquent, il restait peu de guerriers pour défendre la région. Des conflits avaient éclaté entre villages, faute d’autorité pour maintenir l’ordre.
Ide Soshu avait été chargé d’y mettre bon ordre, mais il n’aurait pas de trop de l’appui d’une enquêtrice du Dragon.

Shinjo Bunjiro se tourna ensuite vers les deux Phénix. Il avait transmis les parchemins apportés par Ayame à son shugenja, Iuchi Kumanosuke. Celui-ci fit alors son entrée dans la pièce. Il s’assit sur un tatamis. L’air sévère, âgé, sûr de lui, comme un vieux professeur qui sait déjouer toutes les ruses des mauvais élèves, Kumanosuke-san fit aussitôt part de sa vive déception à la lecture des parchemins. Ceux-ci n’étaient en fait que de valeur médiocre. Il y avait mieux à attendre de la part de la prestigieuse maison Isawa. Avec tout le respect que l’école de magiciens Licorne pouvait avoir pour les Phénix, Kumanosuke-san dit que ces parchemins ne contenaient aucun savoir mystique très poussé. Rien que du très accessible à un shugenja un peu doué. La valeur de ses parchemins restait bien en dessous du cadeau promis par les Isawa. Du moins, à ce qu’en avait compris le shugenja Licorne.

Intérieurement, Ayame-san dut faire un effort pour réprimer son désarroi : elle s’était bien fait piéger par son daimyo. Celui-ci ne lui pardonnait pas sa conduite déviante. On la mettait à l’épreuve.
Le vieux shugenja fit passer les parchemins à l’assistance, et on put constater qu’ils ne renfermaient pas d’enseignements profonds. Dépitée, Isawa Ayame dut s’excuser platement. Elle savait qu’il n’était pas possible d’en accuser une erreur d’échange ou une perte pendant le voyage. Elle baissa la tête. Shinjo Bunjiro, pourtant peu homme à se fâcher, dut pourtant s’associer au mécontentement de Iuchi Kumanosuke. Les deux hommes se parlèrent à voix basse, pendant qu’une pesante incompréhension régnait dans l’assistance.

Après quelques propos, Shinjo Bunjiro rendit son verdict : pour se faire pardonner de ce léger affront, les deux Phénix serviraient la cause Licorne quelques temps. Le temps de contacter l’honorable Isawa Kakitoki pour éclaircir le malentendu. Le daimyo ordonna donc à Isawa Ayame et à son yojimbo de partir épauler eux aussi le magistrat Ide Soshu. Une négociatrice pacifique serait tout à fait précieuse pour régler les conflits villageois.
Shinjo Kohei et Kakita Hiruya serviraient de force d’appoint, au cas où il faudrait intimer plus fermement aux bandits l’ordre de se calmer…

Sur ce, la réunion fut levée. Pour le reste de l’après-midi, la shugenja Phénix s’enferma dans sa chambre, et dans les volutes opiacées qui lui procuraient l’apaisement. Kakita Hiruya discuta un peu avant avec les deux Phénix, puis partit méditer, seul avec son sabre.

Shiba Ikky se rendit à la Cité de la Grenouille Riche. La brave yojimbo devait régulièrement pénétrer dans les très mauvais quartiers des villes pour se procurer de quoi remplir la pipe de la shugenja…
Ikky-san avait renoué ses cheveux et mis son chapeau chinois sur la tête. Après avoir bien marché dans la campagne que les rayons de dame Soleil chauffait peu à peu, et trouvé les mauvais quartiers de la cité rônin, Ikky fit halte dans un vilain bouge appelé "La Morue Rance", où étaient présents quelques ivrognes et autres sombres compagnons. Bien sur, le patron accueillit le nez contre terre un si noble visiteur, et l'aida à se fournir en herbe. Ikky but encore du soshu avant de rentrer, plus guillerette vers le chateau de Shinjo Bunjiro. Sous le soleil qui passait à son zénith, elle cheminait gaiement, en serpentant légèrement sur la route.
L'après-midi, après avoir discuté avec Isawa Ayame et Kakita Hiuya, elle s'en retourna à la Cité, où elle retrouva Shinjo Kohei et Riobe qui jouaient au go dans une taverne mieux fréquentée que la "Morue Rance"...
Elle ignorait que les deux samurai avaient évoqué le passé de Riobe. A demi-mot, Kohei avait laissé entendre qu'il savait de quelle famille déchue il provenait. A demi-mot encore, Riobe avait confirmé cela. Mais ce que l'Empereur avait fait, seul l'Empereur pourrait le défaire...
Kohei ne voulait pas importuner plus longtemps le rônin, qu'au fond il appréciait plus que son rang de samourai de clan ne lui permettait de montrer. Et il n'était pas temps d'évoquer les sombres heures du passé. ll était temps de passer une après-midi agréable, avant de partir sur la frontière. Kohei-san décréta donc qu'il voulait se divertir plutôt que se chagriner. Il commanda une bouteille de saké. Riobe lui demanda alors s'il savait jouer au go. Le Licorne n'y connaissait rien, mais apprendrait volontiers.
C'est un peu plus tard qu'arriva Ikky-san. Il faisait assez chaud, et l'ambiance de la taverne montait chaque fois que les coupes s'entrechoquaient. La yojimbo avait déjà le rouge aux joues. Elle salua ses deux compagnons, et décida de jouer de la musique pour égayer encore l'ambiance. Elle joua de sa guitare ou de sa flûte (NB : trouver les noms rokuganis :P)<!--/sizec-->, pour accompagner Riobe, qui dévoilait maintenant ses talents de barde. Le rônin chanta la légende de valeureux samourai affrontant les tempêtes et les monstres des sommets. Kohei, qui s'initiait à la flûte, procura un accompagnement plus modeste. La musique et l'alcool aidant, l'après-midi passa vite, et en rentrant, nos trois samouraï ressemblaient plus à un groupe de yorikis permissionnaires égarés dans une distillerie de saké qu'à trois fiers servants de l'Ordre Céleste... :P
Isawa Ayame sortait elle-même de vapeurs narcotiques, et Mirumoto Ryu avait sommeillé. Seul Hiruya avait médité dignement, et regarda avec dédain les fêtards enivrés.
La nuit se passa paisiblement.
Le lendemain, à l'aube, tous nos héros partaient en direction de la frontière d'Inchu.

A suivre... Drunk
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#34
Ikky jouait de l'hichirigi (flûte).

Et ce résumé, quelle classe! 8)
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#35
4e épisode : Le lion sous la peau du loup

LE MAGISTRAT SOSHU :P


Il fallut toute une journée à nos héros pour voyager de la Cité de la Grenouille au fleuve de la vallée d'Inchu. Les montagnes du sud couraient d'ouest en est, des plaines de l'ouest jusqu'au centre de l'Empire. L'automne s'installait paisiblement sur Rokugan, tandis que les récoltes se faisaient dans chaque village. Le froid de l'hiver soufflait déjà par endroits. Dans la soirée, apparurent enfin au loin les rives qui forment la frontière ouest du territoire des Lions. La région était relativement déserte. De maigres cultures à proximité d'insalubres marais nourrissaient le peuple de cette région.
Depuis l'annonce de ce départ pour Inchu, Riobeavait perdu son élan habituel. Il ne semblait plus si volontaire. Kohei l'avait bien remarqué : le rônin devait connaître cette région, et y être lié par quelque mauvaise aventure. Du moins ne lui était-elle pas indifférent...
Nos héros descendirent de monture dans une petite bourgade de bons paysans. Ils furent accueillis avec humilité par le chef du village. La nuit tombait déjà, et il s'inquiétait de ce que le magistrat Licorne, parti en tournée d'inspection pour la journée, ne soit toujours pas rentré.
Les samouraï furent conduits aux appartements où ils dormiraient. Ils s'y installaient tandis que l'heure de Shinjo avançait bien. Enfin, près d'une heure après le coucher du soleil, on vit arriver, sur son grand destrier, un cavalier mince, l'air hautain, indifférent, qui tenait mal sur sa monture.
Il n'avait reçu aucune blessure, sinon celle de l'alcool de riz qu'il affectionnait beaucoup, et à qui il avait emprunté le nom : soshu, sorte d'alcool cousin du saké, en plus fort. Des paysans, Kohei avait déjà appris que l'homme était bien porté sur les flacons.
Le magistrat salua rapidement ses nouveaux assistants, puis alla tout de suite se coucher, et ronflait à l'aise quelques minutes plus tard.
Kohei passa une désagréable nuit, tournant dans sa couche, priant les kami-kaze de déboucher le nez de l'agaçant magistrat !

Le lendemain matin, le magistrat Ide Soshu, remis de ses déboires alcooliques de la veille, salua de manière plus polie les deux Phénix et Mirumoto Ryu. La shugenja l'aiderait dans les négociations diplomatiques, tandis que la bushi Dragon enquêterait sur divers troubles dans la région. D'un côté, des villages de paysans, laissés à eux-mêmes, qui se disputaient des arpents de terre. De l'autre, des bandes de malfaiteurs qu'il fallait surprendre au plus tôt.
Il y avait du travail à faire. Le magistrat proposa à tous les samouraï de leur faire découvrir la juridiction qu'on lui avait confié. Ils feraient le tour de la région et reviendraient dormir le soir chez les mêmes paysans.

Riobe n'avait toujours pas retrouvé son humeur habituelle. Il marchait à côté des montures des samouraï, la tête basse, feignant poliment d'être content quand on le regardait ou lui parlait. Mais Kohei, du coin de l'oeil, l'aperçut plusieurs fois ruminant de sombres pensées...
Le magistrat Ide Soshu, en plus d'être un buveur du matin, était un incorrigible bavard. D'un ton monotone, il tint la conversation aux deux Phénix, sans arrêt durant la journée. Il dissertait sur tout et n'importe quoi, la bouteille à la main, racontant d'interminables procès et recherches de textes anciens. Autant d'histoires de parchemins bien peu magiques. Ayame écoutait poliment, soutenue par Ikky. Kohei n'avait d'autre choix que de rester près du magistrat, mais discutait dès qu'il le pouvait avec Hiruya, tandis que Ryu restait silencieuse, comme à son habitude.
La journée avançait bien. Après la pause du déjeûner, à l'heure d'Akodo, ils repartirent, à travers des collines verdoyantes, de plus en plus près de la rivière. Riobe signala plusieurs à Kohei qu'ils se rapprochaient dangereusement des territoires Matsu... Le bushi Licorne ne savait pas quoi faire pour interrompre le soliloque du magistrat, qui continuait à ouvrir la route, sans s'inquiéter de franchir la frontière.
Il état pourtant le premier à dire qu'il ne fallait pas rentrer sur les territoires des Lions. Mais Riobe finit par être persuadé qu'ils avaient quitté le territoire Licorne... Il eut beau suggéré au magistrat qu'il avait quelques connaissances de la région : rien n'y fit, il ne détourna pas sa route.

En fin d'après-midi, le magistrat émergea un peu des brumes de l'alcool et de ses paroles. Il se rendit compte qu'il fallait faire demi-tour. Le soleil se coucherait avant-peu, et il fallait, théoriquement, pour revenir chez les paysans, refaire tout le chemin parcouru depuis le matin... :?
Riobe s'inquiéta de savoir à qui appartenait une belle demeure de l'autre côté du cours d'eau. Ide Soshu répondit simplement qu'il s'agissait d'une maison Matsu : et surtout, ne pas aller les déranger !
Très inquiet, le rônin n'en continuait pas moins de suivre la troupe.
Dame Soleil avait presque atteint la ligne de l'horizon. Le maistrat se rendait maintenant compte de son erreur. Nos héros contenaient leurs reproches envers lui. Il y avait longtemps qu'ils avaient pris conscience du grand détour qu'ils faisaient.
Nerveux, Ide Soshu décréta qu'ils demanderaient l'hospitalité dans la première ferme venue, pour la nuit. Il ne pouvait plus nier qu'ils étaient entrés sur le territoire des Lions. Pas chez les Matsu, par chance, mais chez les historiens de l'école Ikoma. Le rônin cachait mal aux yeux de Kohei son malaise. Malaise qui alla de mal en pis quand le magistrat désigna justement une petite ferme où tous pourraient passer la nuit.
Le rônin voulut quitter le groupe pour dormir à la belle étoile, mais Ide-san dut refuser : un rônin non signalé pourrait être chassé et pendu par les yorikis du secteur. Il fallait se faire connaître des autorités locales pour éviter les ennuis. Riobe dut se résigner.
On mit pied à terre devant la petite ferme, bien entretenue.
Deux solides paysans armés en gardaient l'entrée. Un jardin coquet, de goût, menait au perron de la demeure. Ide Soshu, qui se savait responsable, alla frapper à la porte pour se présenter...

A suivre... <!--sizec--><!--/sizec-->:LeMarkSunstorm:
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#36
A noté que j'ai dit au magistrat que j'avais quelques humbles connaissances de la région et que je lui ai proposé un itinéraire de retour bien meilleur que le sien mais qu'il s'est entêté! Boulet Ruisseau
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#37
On ne peut rien contre la force MJesque 8)
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#38
J'ai rajouté cette info (fin de l'avant-dernier §)
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#39
Ainsi GroNicö a parlé ange
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#40
8) J'attend quand même de voir comment Nico va réussir à raconter plus d'1h de roleplay twisted
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