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20-03-2012, 12:10 PM
(This post was last modified: 20-03-2012, 12:11 PM by vengeur77.)
Du fait des évidentes absurdités évoquées, Seb pose des questions censées remettre l’intégrité des faits en question.
La qualité des réponses ne démontre qu'une chose : la remise en question n'est pas une option.
Essayons de transposer ce raisonnement à une étude scientifique. Ici les "faits" sont la mesure.
Tu réalises donc une série de mesure sur un sujet d’expérience lambda, mais tu le fais dans un environnement qui n'est pas contrôlé.
Résultat : tes mesures sont fausses et non congruentes.
Tu édites un compte rendu et tu donnes tes résultats qui sont non seulement faux mais aussi absurdes.
On te demande donc des explications - la communauté a un sens critique et ne gobe pas tout comme ça - sous prétexte que ça s'appelle "étude"
Et là, tu pousses le vice jusqu’à sortir des théories fumeuses pour expliquer tes résultats, sans remettre en cause ta mesure à aucun moment.
Personnellement, ça blesse mon entendement.
Je vais illustrer mes propos.
Le roman :
"Le commissaire priseur frappa son marteau sur son socle et conclu la vente par le sempiternel "Adjugé au Monsieur au fond pour 12.000€"
Il continua :
- le prochain lot et l'homme à trois bras. Nous commencerons la vente à 5.000€
...."
La remarque du lecteur :
Ca choque personne un homme à trois bras? Pourquoi y a un homme à trois bras?
La réponse de l'auteur :
Peut-être que c'est un ukrainien et qu'il vient de Pypriat.
Ou peut-être c'est un complot et qu'on lui a greffé un bras pour seconder plus facilement celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
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20-03-2012, 12:59 PM
(This post was last modified: 20-03-2012, 01:06 PM by sdm.)
(20-03-2012, 07:47 AM)Philou Wrote: - pourquoi la cliente pense que sa fille dont elle ne sait rien, pas même si elle est encore en vie, a été assassinée par un tueur ?
La réponse est dans la suite du roman
- plus encore, pourquoi la cliente pense que sa fille dont elle ne sait rien a été assassiné par le-tueur-l-unique-le-vrai, les disparitions d'enfant ne sont pas rares je le crains. A ces 2 questions la cliente peut (ou pas) avoir une réponse mais que ses interlocuteurs ne lui posent pas la question à ce moment est invraisemblable.
Derrick Palmer (le gros con) la prend pour une folle. Il ne crois pas à l'existence du tueur.
- pourquoi le-tueur-l-unique-le-vrai se fait passer pour le critique d'art alors que celui-ci est manifestement déjà présent à la vente puisqu'il intervient après ?
Il intervient avant, et le vrai arrive après :-)
- pourquoi ledit tueur prend la peine d'inviter SKC à déjeuner alors qu'il a déjà manifestement versé le médicament dans la bouteille d'eau ?
Parce que la personne qu'il interprète est un coureur de jupon. Il joue le rôle jusqu'au bout, en invitant la belle Kogoro Columbo.
- le tueur a-t-il un emploie du temps aussi chargé qu'il n'ait pas réussi à changer de costume entre 2 assassinats ?
Que dire... Trop vaniteux, trop sur de lui, il n'a pas pris la peine de prendre soin de ce détail. Mais je crois qu'il y fera plus attention la prochaine fois.
- je ne connais pas le terme "marche médicamenteuse" mais dans ce contexte il donne un bon résultat. Les calculs sont en revanche superflus.
C'est marge thérapeutique (corrigé de le Word), et j'ai pris le terme sur l'article de Wikipédia.
Pour les calculs, j'ai utilisé les données qui sont dans l'article anglais. En l'occurence, la sollubilité dans l'eau à 20°C.
- comment une vente aux enchères peut laisser passer des tableaux qui sont tous faux ?
- question liée, si des experts ont étudié les oeuvres avant, comment ont-ils pu laisser passer un truc aussi énorme que la signature ?
Bonne question, dont je ne répondrait pas. Peut-être que les experts sont incompétents, ou corrompu, on que l'on a échangé les tableaux entre temps...
Il se dégage de toutes ces réponses comme un sentiment de dénie, alors même que tu demandes dans le poste avant qu'on commente ton texte, c'est assez perturbant.
Je t'ai déjà dit que ton style est faible, si je n'y reviens pas à chaque commentaire c'est parce que le style n'est pas quelque chose qui vient d'un coup avec 3 conseils, il faut lire beaucoup et écrire beaucoup donc ça ne servirait pas à grand chose que je te fasse remarquer les problèmes qui me saute aux yeux (et je ne suis qu'un lecteur lambda, un habitué en verra encore plus), je ne pense pas que tu serais en mesure de faire mieux de ce point de vue là.
Mes remarques sont très simples elles portent sur la crédibilité du récit. Je ne remets pas en cause l'intention narrative (oui j'aime bien les belles formules clinquantes), on a bien compris les thèmes du détective brillant, sa némésis, leur affrontement intellectuel, le rapprochement entre eux du fait de leur supériorité sur leurs contemporains, ça remplirait une page de tv tropes.
Non ce que je remets en cause c'est la construction de la scène, on peut très bien imaginer un tueur génial qui assassine un commissaire priseur en mettant du médicament dans sa bouteille d'eau lors d'une vente aux enchères. Mais il faut le faire en respectant la crédibilité de la scène, donc je reprends :
- il est impossible, je dis bien impossible, que le narrateur ne demande pas à sa cliente qui lui dit que sa fille a disparu pourquoi il pense que celle-ci a été assassinée, que ça soit par un tueur auquel il ne croit pas ou pas n'importe qui d'autre. Comprends bien que le personnage n'apparait pas "con" en disant ça, il apparait irréaliste.
- quand un tueur se fait passer pour quelqu'un il s'arrange pour que cette personne ne puisse pas être en mesure de la confondre en étant au même endroit au même moment. C'est la base. Le-tueur-l-unique-le-vrai n'apparait pas juste distrait en laissant le vrai critique en vie, ou au moins en ne s'assurant pas qu'il ne vienne pas, il apparait irréaliste.
- tu décris le personnage comme étant le meilleur tueur du monde, comment peut-il être considéré ainsi s'il prend des risques inutiles comme celui d'inviter une fille dans un restaurant à deux pas de l'endroit où l'homme qu'il veut empoisonner va mourir. Les réactions logiques aurait été soit de rester sur place pour s'assurer que l'homme meurt effectivement, soit s'il était sûr de lui partir pour changer d'apparence et ne laisser aucune trace. Cette invitation ne le rend pas crédible en tant que manipulateur, elle le rend irréaliste.
- je passe sur la détection de la poudre. Une capacité de réfléxion ou de perception hors du commun peut être un élément constituant d'un personnage. C'est irréaliste mais comme c'est un axiome du personnage c'est acceptable par le lecteur. Je dirais juste qu'il faut faire attention, donner des grandes facultés à un personnage sans l'équilibrer avec des faiblesses est le meilleur moyen de créer des personnages insupportables (google Mary Sue si tu veux en savoir plus)
- sur le costume, je reprends mon argument précédent, on ne devient pas le meilleur tueur du monde comme ça. C'est une erreur de débutant de ne pas se débarrasser de tout ce qui peut te lier à un meurtre, qu'il commette cette erreur le rend, tous avec moi, irréaliste.
- ok pour la marge thérapeuthique, le terme me parait plus adapté en effet mais j'aimais bien la sonorité de l'autre. Bref. Je te dis que les calculs sont superflus, tu me réponds qu'ils sont justes. Il y a une incompréhension je crois  Qu'ils soient justes ne les rend pas intéressants. Le lecteur s'en moque complètement je t'assure.
- tous les tableaux faux... une erreur sur l'emplacement de la signature... désolé mais je trouve ça un peu ... irréaliste
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Mamar, ton texte est assez, ..., irréaliste
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20-03-2012, 01:59 PM
(This post was last modified: 20-03-2012, 02:07 PM by vengeur77.)
Aller, comme je le sens je vais me lancer dans le jeu :
(20-03-2012, 12:59 PM)sdm Wrote: - il est impossible, je dis bien impossible, que le narrateur ne demande pas à sa cliente qui lui dit que sa fille a disparu pourquoi il pense que celle-ci a été assassinée, que ça soit par un tueur auquel il ne croit pas ou pas n'importe qui d'autre. Comprends bien que le personnage n'apparait pas "con" en disant ça, il apparait irréaliste. En fait si c'est réaliste. Derrick est medium. Il lit dans les pensées de la fille!
Il a donc la réponse à ses questions sans même les poser.
Il est fort.
(20-03-2012, 12:59 PM)sdm Wrote: - quand un tueur se fait passer pour quelqu'un il s'arrange pour que cette personne ne puisse pas être en mesure de la confondre en étant au même endroit au même moment. C'est la base. Le-tueur-l-unique-le-vrai n'apparait pas juste distrait en laissant le vrai critique en vie, ou au moins en ne s'assurant pas qu'il ne vienne pas, il apparait irréaliste. En fait si. Le tueur est le frère jumeau de la personne qu'il imite.
C'est donc normal. En agissant ainsi le tueur fait accuser son frère à sa place.
Après tout, c'est un pro.
(20-03-2012, 12:59 PM)sdm Wrote: - tu décris le personnage comme étant le meilleur tueur du monde, comment peut-il être considéré ainsi s'il prend des risques inutiles comme celui d'inviter une fille dans un restaurant à deux pas de l'endroit où l'homme qu'il veut empoisonner va mourir. Les réactions logiques aurait été soit de rester sur place pour s'assurer que l'homme meurt effectivement, soit s'il était sûr de lui partir pour changer d'apparence et ne laisser aucune trace. Cette invitation ne le rend pas crédible en tant que manipulateur, elle le rend irréaliste. En fait, c'est le meilleur Tueur du monde, non pas parce qu'il est bon, mais parce tout les autres sont des gros nuls. L'explication est simple : il y a eu une attaque de nanomachines extra-terrestres qui avaient comme consigne de ne tuer que les gens à plus 90 de QI.
Le tueur en voyage sur la lune à ce moment, a échappé miraculeusement à l'attaque.
(20-03-2012, 12:59 PM)sdm Wrote: - je passe sur la détection de la poudre. Une capacité de réfléxion ou de perception hors du commun peut être un élément constituant d'un personnage. C'est irréaliste mais comme c'est un axiome du personnage c'est acceptable par le lecteur. Je dirais juste qu'il faut faire attention, donner des grandes facultés à un personnage sans l'équilibrer avec des faiblesses est le meilleur moyen de créer des personnages insupportables (google Mary Sue si tu veux en savoir plus) En fait SKC est un bot. Envoyé sur terre pour verifier que tout les 90+ sont bien mort.
(20-03-2012, 12:59 PM)sdm Wrote: - sur le costume, je reprends mon argument précédent, on ne devient pas le meilleur tueur du monde comme ça. C'est une erreur de débutant de ne pas se débarrasser de tout ce qui peut te lier à un meurtre, qu'il commette cette erreur le rend, tous avec moi, irréaliste. Le tueur est au courant pour les nanomachines. Il sais que les gens sont tous stupides ... mais il ne sais pas pour le bot SKC!!!! mouahaha!!!
c'est sa faille!
(20-03-2012, 12:59 PM)sdm Wrote: - ok pour la marge thérapeuthique, le terme me parait plus adapté en effet mais j'aimais bien la sonorité de l'autre. Bref. Je te dis que les calculs sont superflus, tu me réponds qu'ils sont justes. Il y a une incompréhension je crois Qu'ils soient justes ne les rend pas intéressants. Le lecteur s'en moque complètement je t'assure. j'ai revérifié ces calculs. J'ai arrondi à la 24ème décimale. Mais les résultats sont bon.
(20-03-2012, 12:59 PM)sdm Wrote: - tous les tableaux faux... une erreur sur l'emplacement de la signature... désolé mais je trouve ça un peu ... irréaliste  Cf attaque de nanomachines. Tous le monde est stupide.
En fait! ce roman est en fait une réponse au paradoxe de Fermi!
tres tres fort.
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Suite aux critiques, je re-écrirai l'ensemble ce soir (enfin, si j'ai le temps)
Trois remarques cependant:
-Shimazu échoura dans les 2 prochains chapitres (critique elle est trop brillante...) et elle ne n'a pas arrêté le tueur au chapitre précédent (spoiler).
-Le tueur à un complice, ce qui
sera évident au chapitre 7.
-C'est difficile de rentrer dans le vif du sujet. Mais je fais ce que je peux. C'est dans les prochains chapitres que j'ai l'intention d'aborder les faiblesses du personnage, et quelques éhecs.
J'ai l'ensemble, mais pas le détail.
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20-03-2012, 04:32 PM
(This post was last modified: 20-03-2012, 04:39 PM by sdm.)
Lol ta version de l'histoire Greg, on part dans la hard SF, c'est le plus gros twist depuis Une nuit en enfer
Sinon voilà des pistes pour améliorer les points que j'ai remonté.
- pour le premier dialogue c'est assez simple de le rendre crédible
la cliente arrive, elle se présente
le detective demande ce qu'il peut faire pour elle
elle dit que sa fille a disparue depuis sa naissance et qu'elle l'a recherchée mais qu'elle a acquis la conviction qu'elle a été assassinée.
le detective demande ce qui lui fait penser ça
la cliente donne un ou deux éléments pour etayer son sentiment, elle peut dire qu'elle est persuadé que c'est le-tueur-l-unique-le-vrai qui est l'assassin
le detective dit que cet homme n'est qu'une légende, que la disparition peut avoir des tas de raison et qu'il ne peut pas prendre l'affaire avec si peu d'élément
- pour le déguisement
l'objectif du tueur est juste de s'approcher de sa victime donc il peut se déguiser en quelqu'un d'autre, une personnalité qu'il aurait inventé par exemple, si c'est le meilleur se faire une fausse identité ne pose pas de problème (il prend un faux nom et la recherche abouti à un mort ou un vieux croulant); si et seulement la victime est particulièrement prudente il peut être nécessaire de se déguiser en quelqu'un de connu comme le critique pour pouvoir s'approcher sans eveiller les soupçons mais dans ce cas, le-tueur-l-unique-le-vrai aurait dû tuer le critique avant cela.
- pour l'invitation
pour justifier qu'il invite SKC, il peut être un coureur de jupon lui même, ça ne ferait pas très sérieux pour un assassin de ce calibre mais ça reste envisageable.
il peut être vaniteux et donc prendre plaisir à savourer son déguisement mais alors il faut que SKC ait d'une manière ou d'une autre attiré son attention. Il ne prendra plaisir à prouver sa supériorité que si sa victime semble un miminum au dessus du lot, il ne prendrait pas plaisir à duper une personne du commun.
A la limite la réflexion sur le médicament peut servir à cela, il suffit que le-tueur-l-unique-le-vrai ait été présent lors de cette discussion.
- pour la poudre
il peut par exemple s'agir de résidu du meurtre du critique. Il faut en tout cas que ce meurtre précédent soit lié à celui de Arsène Legros, un assassin de ce calibre ne fait pas 2 contrats en même temps.
- pour la résolution
il suffit de dire que SKC réfléchit et comprend au dernier moment que le médicament pour le coeur peut avoir été dilué dans la bouteille, elle crie d'arrêter. Elle peut confirmer en trouvant un trou de seringue dans le bouchon si c'était une bouteille neuve
- pour les tableaux
il faut soit préciser que l'expert était de mèche soit, soit que juste quelques toiles au maximum étaient fausses
Je ne ferai pas ça pour tous les chapitres hein  il faut que tu vois la logique de ces modifications, pour qu'à chaque fois tu te dises, "est-ce que ce que j'écris est crédible ?"
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20-03-2012, 05:03 PM
(This post was last modified: 20-03-2012, 05:16 PM by vengeur77.)
l'idée des nanomachine j'aime assez.
L'idée est que, puisque tout le monde est con, personne ne s'en rend compte.
Tu vois en plus y a un débat sous-jacent sur l'intelligence. Qui est intelligent? comment reconnait on l'intelligence, vu que c'est avec ça qu'on juge, etc.
Réalité subjective vs réalité objective.... ou est la frontière, etc?
puis no way que les toiles soient fausses. C'est pas la fête du slip non plus!
A la limite, la vente porte sur une copie et est affichée, comme ça pas de truande.
Mais le truc est que ce vrai faux Picasso est en fait un vrai Georges Braque.
Et la ça claque!
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Chapitre 5 : La rencontre entre Kogoro Columbo et le tueur
Le tueur, le seul, le vrai, l’unique comme il le dit lui-même.
Une véritable légende vivante, n’ayant jamais été pris. Dès qu’un meurtre est non résolu, on pense tout de suite que c’est l’œuvre du tueur.
Pour ma part, je n’ai jamais cru à cette histoire. Pourtant, ce sinistre personnage existe vraiment.
Je pense que je peux dire que le tueur entra dans ma vie le 22 août 2011.
Entra dans nos locaux une jeune femme. Il s’agissait de Sarah de Brinvilliers. Elle avait 25 ans à cette époque. Elle avait des cheveux blonds, et portait une robe de haute couture. Elle avait également des chaussures à talons et marchait avec classe.
Son visage était contradictoire. Elle avait la jeunesse insouciante de l’adolescence, mais également le visage inquiet de la personne ayant trop vécue.
Elle fut introduite dans mon bureau.
- Ça ne fait rien si je fume ? Me demanda-t-elle.
- Non.
Elle sortit sa cigarette et l’alluma. Elle en tira une bouffé, comme si elle voulait mourir vite. Puis elle commença son récit.
- Je suis la fille de Joseph de Brinvilliers et de Marie de Brinvilliers, Sarah de Brinvilliers. Mes parents sont morts il y a cinq ans dans un accident de voiture. C’est mon oncle Borgia qui s’occupe de moi maintenant.
- Que puis-je faire pour vous ?
- A 16 ans, je sortais beaucoup avec les garçons. J’ai beaucoup couché. Mais j’ai eu un accident, j’ai été en sainte. J’ai accouché d’une fille que j’ai appelé Hélène. Mais on me l’a enlevé. Je ne sais même pas si elle est encore en vie. Je pense qu’elle est morte. Par pitié, aidez-moi.
Elle se mit à pleurer.
- Et comment puis-je vous aider ?
- Je me pose cette question depuis 9 ans. Qu’est devenue ma fille. Cette question me hante. Cette fille, c’est ma chair. Je veux savoir. Où est-elle ?
- Avez-vous une piste ?
- Je pense que c’est le tueur. Le tueur l’a assassiné.
- Le tueur ?
- Oui, cet assassin légendaire. J’ai entendu parler de votre agence. Vous avez résolu l’affaire Stéphanie de Montpensier. Je me suis dit que vous pourriez traquer le tueur.
- Pensez-vous à cet assassin légendaire ?
- Oui.
- Qu’est-ce qui vous fait penser que le tueur a assassiné votre enfant.
- Une intuition. J’ai recherché mon enfant partout, et je n’ai jamais rien trouvé. J’ai fait faire des recherches dans les maternités, les orphelinats, aucune personne n’a trouvé le moindre indice. Puis j’ai entendu parler de cette légende, le tueur. J’ai tout de suite pensé à lui. Seule lui est capable de tuer une personne sans laisser de trace.
- Ecoutez, ma chère, c’est insuffisant. Je ne peux pas mener une enquête avec si peu d’éléments sur une prétendue intuition. Par ailleurs, je pense que le tueur, c’est une histoire à dormir debout. Je ne crois pas à l’existence de ce personnage.
- Vous ne me croyez pas.
- Non.
Choquée, elle se leva, et déclara :
- Je croie que nous n’avons plus rien à dire. Mon enfant a disparu il y a 9 ans sans laisser de traces. Selon la légende, seul le tueur est capable d’un tel exploit.
Elle s’en alla, déçu que l’on puisse l’aider. Nous n’allions pas demander à notre brillante Shimazu de s’occuper d’un prétexte de meurtres non élucidés.
Le lundi 6 septembre 2011, le musée d’arts modernes de Paris nous avait demandé de surveiller Arsène Legros. Celui-ci organisait une vente aux enchères de tableaux au CNIT de la défense.
Le musée d’arts modernes avait l’intention d’investir.
Il vendait des Picasso, des Braque ou même du Gontcharova.
Les tableaux étaient exposés dans les salons d’expositions du CNIT.
On avait amené Kogoro Columbo, car avec son sens de l’observation, on pourrait trouver quelque chose.
Arrivé sur place, nous fûmes accueillis par Monsieur Legros. Il avait environ 75 ans.
Il était enveloppé, avait les cheveux blanc, et allait organiser lui-même la vente.
Autour de lui trainait Dominique Malusardi, le célèbre critique d’art. Il était jeune, car il avait à peine 30 ans. Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus. Il était habillé d’un costume qui lui donnait une vrai allure.
Dominique Malusardi avait une réputation : il aimait les femmes. Il les invitait souvent au restaurant pour leur faire la cour. Sur qu’à midi, il essayera de draguer une jeune et belle femme. Mais je l’attendais à ce petit jeu-là.
Monsieur Legros prit une boite de médicament, sorti une bouteille d’eau minéral, but un coup et alla à notre rencontre.
Il se dirigea vers nous et nous salua.
- Bonjour, ravi de vous accueillir. Je suis monsieur Arsène Legros.
- Enchanté, je suis Monsieur Derrick Palmer.
Et il salua Shimazu.
- Et vous, mademoiselle ?
- Je suis Shimazu Kogoro Columbo. Pardon, ne seriez-vous pas cardiaque ?
- Effectivement, je suis fragile du cœur. Comment l’avez-vous devinez ?
- Ce ne fut pas difficile. Vous venez de prendre un comprimé de digoxine. Or, la digoxine est médicament contre les insuffisances cardiaques.
- Remarquable, vous semblez connaître le sujet. Êtes-vous médecin ?
- Non, je suis chimiste de formation.
- Bien, je vous laisse vaguer à vos occupations. Je suis tellement occupé que j’ai oublié ce matin de prendre mon médicament.
Shimazu se promena et observa les tableaux. Soudain, elle s’arrêta sur un tableau qu’elle fixa avec étonnement. Elle sortit une loupe et l’observa avec plus grande attention.
- Un problème Shimazu ?
- Non, c’est rien, me fit-elle.
Elle sortit son Androïd et envoya un courriel.
Puis elle continua à observer l’ensemble des tableaux.
Pendant ce temps, Dominique Malusardi reçu un appel.
- Oui, allo ? Ne t’en fait pas, je serais à la vente. Juste le temps de draguer un peu.
Il regarda dans la direction de la belle Shimazu qui regardait les tableaux.
Il s’approchait d’elle.
- Mademoiselle ?
- Shimazu Kogoro Columbo. Et vous ?
- Je suis Dominique Malusardi. Je suis critique d’art, et expert dans l’art moderne. Vous semblez passionnée, fit-il en lui serrant la main.
- Oui, j’admirais cette œuvre.
- La femme sur fond rouge. Une œuvre de Pablo Picasso.
- Vraiment ? Demanda Shimazu avec sa tête étonnée.
- Oui, elle date de 1904. L’œuvre est inspiré par l’art africain. Cela confère une étrangeté au personnage et à la composition. Si le visage est exprimé par le passage de l’ombre dans la lumière, celui du corps est exprimé différemment. Le volume du corps est exprimé par une économie de moyens, ce qui découle de ce Picasso a appris de Cézanne.
- Vous semblez connaître des choses sur Picasso.
- Oui, je suis expert en art, et je connais très bien Picasso.
- Vous parlez de ce tableau comme si vous l’admiriez.
- Mais j’admire ce tableau. Il rend hommage à la beauté des femmes. La nudité, voilà ce qui fait qu’une femme est belle. Les femmes, qui sont la vie, qui donnent la vie. Les femmes sont la grâce. C’est elles qui inspirent les artistes. Ce sont les muses. Et vous, que faites-vous dans la vie ?
- Je suis modèle. Je travaille pour une société qui vend des kimonos. Je défile à Paris.
- Effectivement, ce kimono vous va à ravir. Il met partiellement votre beauté en valeur.
- Seulement partiellement ?
- Oui, car seul la nudité de votre corps mettrait en valeur votre grande beauté et votre grande grâce.
- Ne sauteriez-vous pas les étapes ?
- Absolument pas, il est bientôt midi, laissez-moi vous invitez à manger.
- Pourquoi pas.
Ils allèrent au Valmy, et décidèrent de manger en terrasse.
Le garçon arriva.
- Que prendrez-vous ma chère ?
- Une salade composée.
- Seulement une salade composée ?
- Oui, vous savez, il est important que je garde ma ligne.
- Très bien, pourquoi pas, deux salades composés. Comme vin un côte du Marmandais.
- Bien monsieur, fit-le garçon.
- Vous voulez abusez de moi, tout de suite le vin.
- Pas du tout très chère, je ne fais pas un repas sans un bon vin. C’est un principe.
- Si c’est un principe, sourit-elle. Mais parler moi de Picasso, ça semble passionnant.
Durant le repas, Dominique Malusardi fit un exposé de Picasso de façon pédagogique, afin de captiver Shimazu Kogoro Columbo. Elle montrait un tel enthousiasme que l’on voulait tout de suite après lui faire l’amour.
Il expliqua la période bleue (1901-1904), puis la période rose (1904-1906), le moment où il fut déterminant pour le cubisme (1907 à 1914).
Il parla également de l’influence de l’art africain sur l’œuvre de Picasso.
Puis il parla de sa vie et des nombreuses femmes qui l’ont traversé et de l’influence sur son œuvre.
A la fin du repas, le visage de Shimazu devint sérieux. Elle sortit son kiseru, le rempli de tabac, sortit son carton d’allumette. Elle alluma sa pipe japonaise.
Elle se mit à fumer.
Puis elle commença.
- Qui êtes-vous ?
- Mais pourquoi cette question, mademoiselle. Je suis Dominique Malusardi, je suis critique d’art.
- J’ai lu toutes les informations sur les personnes invitées à la vente aux enchères avant de venir. J’ai donc lu beaucoup d’informations sur monsieur Malusardi. Vous en faites une imitation correcte. J’ai effectivement lu qu’il était coureur de jupons. Mais vous n’en faites qu’une interprétation.
- Et pourquoi ne suis-je pas Dominique Malusardi ?
- Pour commencer, vous avez fait une erreur sur le tableau la femme nue sur fond rouge. J’ai regardé l’ensemble des tableaux avant de venir, et j’ai étudié la liste avec attention. Le tableau date de 1906 et non de 1904. Ça commence mal pour un expert de Picasso.
- Une erreur ça arrive, et ce n’est qu’un détail.
- C’est vrai, mais j’ai d’autres arguments. Vos yeux ne sont pas bleus. Vous portez des lentilles colorées. Je pense que vous faites ça pour que l’on croie, si l’on regarde de loin, que vous ayez les yeux bleus. Mais si on regarde de près, on remarque que vous portez des lentilles. Mais j’ai une démonstration plus sure.
Elle sortit son téléphone portable et me téléphona, laissant l’écouteur.
- Allo, Derrick.
- Oui, Shimazu.
- Es-tu à l’exposition ?
- Oui.
- N’aurais-tu pas vu Dominique Malusardi ?
- Mais tu es partie avec lui. T-a-t-il déjà plaqué.
- Je ne sais pas. Je suis au restaurant et il m’a promis de revenir.
- Ben il s’est foutu de ta gueule, car il est dans la salle. Tu veux que je m’en occupe.
- Non, tu ne dis surtout rien.
- Bien, c’est toi qui vois.
Shimazu raccrocha.
Puis elle se tourna vers l’imposteur.
- Et qui êtes-vous ? Demanda celui-ci.
- Je suis Shimazu Kogoro Columbo, et en réalité, je suis détective.
- Brillant détective. Et si je ne suis pas Dominique Malusardi, qui suis-je ?
- Un criminel. Je pencherais pour un tueur professionnel.
- Un tueur professionnel ?
- Oui, je vous ai vu téléphoner en expliquant que vous alliez au restaurant draguer. C’était avant de venir me proposer une invitation. Vous m’avez salué, et j’ai vu vos lentilles colorés. Ça a éveillé mes soupçons. Je tourne tout ça dans ma tête. Et j’ai l’hypothèse suivante. En réalité, vous avez un complice. Celui-ci a dû avoir pour rôle de filer le vrai Dominique Malusardi. Vous êtes arrivé tôt en tant que Dominique Malusardi pour faire votre méfait. Puis une fois le vrai Dominique Malusardi à une distance dangereuse du CNIT, votre complice vous a alerté. Vous avez répondu en message peut-être codé.
- Brillant, digne de Sherlock Holmes. J’en attendais pas moins d’une personne ayant déduit que Arsène Legros était cardiaque. Vous êtes à la hauteur de mes espérances.
- Sherlock Holmes est l’un de mes modèles.
- Oui, sauf que je ne suis pas un vulgaire tueur, je suis le tueur, le seul, le vrai et l’unique.
- La légende ?
- Oui, la légende. Je tiens à vous féliciter, détective, c’est la première fois que je suis démasqué.
- Et qui est votre cible ?
- D’après vous, détective.
- Je pense que c’est Arsène Legros.
- Peut-être.
Shimazu se leva.
- Vous comprenez que je dois empêcher le meurtre.
- Je vous souhaite bonne chance, détective.
Shimazu courra vers le CNIT. Elle arriva juste à temps pour le début de la vente aux enchères.
Au fond de la salle se trouvait un pupitre. Sur ce pupitre se trouvait un micro et une bouteille d’eau de 50cL. C’était de l’Evian.
Arsène Legros arriva.
Il se plaça devant le micro.
- Bonjour, je suis fier de pouvoir ouvrir cette vente aux enchères. Premier tableau, Dora Maar au chat, de Pablo Picasso.
Pendant que l’on continuait les enchères, Shimazu tapotait sur son Androïd.
Elle commença à regarder ses emails. Elle en envoya un autre. Puis elle réfléchit. Comment le tueur allait commettre son méfait. Ensuite, elle se dit qu’un accident serait bien. Elle se rappela de la digoxine, et utilisa son portable pour aller sur internet. Elle sortit son carnet, et commença à écrire dedans. Puis elle fixa la bouteille d’eau.
- Tableau suivant, la femme nue sur fond rouge, de Picasso.
Arsène Legros pris sa bouteille, l’ouvrit. Avant qu’il commence à boire, Shimazu Kogoro Columbo cria :
- Si vous buvez une seule gorgée de cette eau, vous signez votre arrêt de mort.
Tout le monde se retourna vers ce qui pensait être une folle avec son kimono.
- Mon arrêt de mort ? Demanda Arsène Legros.
- Oui, votre arrêt de mort.
- Et comment m’assassinerait-on ?
- Je pense qu’une analyse de la bouteille d’eau montrerait une concentration anormale de digoxine. D’après ce que j’ai pu trouver, il ne faut pas plus de 0,25 mg de digoxine par jour. Ce médicament a une marge thérapeutique étroite. La dose thérapeutique est proche de la dose mortelle. Par ailleurs, toujours selon ce que j’ai pu trouver, la solvabilité dans l’eau est de 0,0648mg/mL, à 20°C. Dans une bouteille de 50cL, on peut donc dissoudre 32,4mg. Si je dissous 10 pilules de 0,25mg, j’arrive à 2,5mg, ce qui se dissous facilement dans 50cL d’eau. Ainsi, votre mort passe par un mauvais dosage en digoxine, car vous prenez ce médicament. Je pense que la personne qui veut vous assassiner va sans doute procéder comme ça. L’hypothèse me semble forte.
Tout le monde regardait Shimazu.
- Digne d’un roman policier. Et pourquoi voudrait-on me tuer ?
- Pourquoi voudrait-on vous faire tuer, nuance. Là, j’ai le mobile. Voyez-vous, j’ai observé en détail les tableaux. Et la plupart sont faux. A commencé par Dora Maar au chat. Je dois reconnaitre que la copie est dure à voir à l’œil nue. J’ai dû y approcher ma loupe. Elle a des quadrillages, très difficilement distinguables. Mais avec réflexographie, on verra facilement que ce tableau est faux. La réflexographie permettra de distinguer le quadrillage qui a permis au faussaire de garder les dimensions exactes.
- Mademoiselle, ces accusations sont graves, vous en répondrez devant la justice.
- Vous aussi, et j’ai de quoi prouver ce que j’avance. Voyant que vos tableaux sont faux, j’ai fait faire des recherches sur votre compte. Vous avez payez 100 000€ au cabinet Arts, qui certifie l’authenticité de vos tableaux pour la vente aux enchères.
- Des preuves mademoiselle ?
Soudain, Patrick Gosling entra.
- Désolé du retard, Shimazu, j’ai tout ce que tu m’as demandé. J’ai imprimé les documents.
Et il passa à Shimazu une enveloppe.
- Les preuves sont ici.
Le brouhaha monta. J’appelai mon ami Jack Lestrade.
Il amena au poste Arsène Legros.
Dominique Malusardi alla vers Kogoro Columbo.
- Mademoiselle, vous êtes très douée. Puis-je vous inviter au restaurant ?
Shimazu Kogoro Columbo sourit.
Le lendemain, l’affaire fit la une des journaux. On avait analysé l’eau et trouvé de la digoxine. Les œuvres avaient été analysés et elles étaient toutes fausses.
Quant au tueur, il s’était enfui.
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En commençant les recherche sur le chapitre précédent, où le début est à un tournois de Bridge, je suis tombé sur cet article très intéressant sur les contres punitifs.
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Suite aux conseils de Seb, tu as refait le dialogue du début avec la mère dont la fille a disparu. Ok, mais la suite aussi serait à refaire pour corriger les autres invraisemblances.
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