Chapitre 8 : Kogoro Columbo rencontre le tueur
Lundi 19 décembre 2011, le facteur arriva.
Il y avait une lettre pour Kogoro Columbo.
Je le lui apportais. Elle était à son bureau, en train de fumer son kiseru.
- Shimazu, il y a une lettre pour toi.
Je la lui posais. Elle l’ouvrit. Il y avait le message suivant :
« 252258132481 25622528962514144 441576169576324576 255765291446259576,
25’81256196 196576144361576144324256 144676 4845291289256289324 49’112112132457619681324 10057619632481 28967619681529529289169816762581 256144484813242898114432481, 928981676 40014481 52981256 49813246762898132481256 121576289256, 36181 100576289256 1289 19632457614410081 144676 48481144 4981484125625681.
361’814848132481 816762557632481 1100289324 529’57625251256289576676 4981 100576144256 112112132457667619681324.
36181 100576144256 48432457648457625681 4981 676576144256 3248119632457614410081324 1 5291 196576144324 49’132416981676196, BF 4001441361 4981 5291 1965761443246768152952981, HF AAF 4841324289256.
32449100 52981 BJ/BC/CABC 1 CA225
36181 256144289256 4848132425614414981 40014481 100576144256 132432428910081324814 1 4981255764981324 2581 62581256256116981.
52981 19614481144324. »
Shimazu sourit.
- Qu’est-ce que c’est ? Demandais-je.
- Un code secret. Pas difficile à déchiffrer. Le 25, 49 et 361 peuvent correspondre aux C, D, J, M ou toutes autres lettres pouvant précéder une apostrophe. Les lettres sont bizarres. Peut-être des chiffres? Il faut trouver d’abord le e car c’est cette lettre qui est le plus fréquemment utilisée. Ça doit être faisable de déchiffrer le code.
Le soir, j’allais voir Shimazu.
- Alors, ce code ?
- Je n’ai pas pu le déchiffrer.
- Tu trouveras bien demain.
- Peut-être.
- Ce soir, je t’invite au restaurant.
- Et tu me fais l’amour après. Désolé, je dois passer mon tour. Ce code m’a épuisé dit-elle en baillant. Une autre fois peut-être.
Déçu, je me rabattais sur une fille normale.
Shimazu quitta le bureau.
Elle se retrouva vers 20H à la tour d’argent.
Elle arriva à l’accueil.
- Mademoiselle ? Demanda l’hôtesse d’accueil.
- J’ai une réservation, au nom de Kogoro Columbo.
- Pour deux personnes, c’est ça.
- Oui.
Un serveur l’installa à une table.
Au bout de dix minutes, un homme arriva. Il était habillé d’un beau costume, était brun et avait les yeux noirs.
- Très chère, dit-il en lui baisant la main.
- A qui ai-je l’honneur aujourd’hui ?
- A qui vous voulez. Donnez-moi le nom que vous souhaitez.
Il s’installa.
- Je suis ravi que vous ayez décodez mon message. Ce n’était pas trop dur.
- J’y ai mis environ une bonne heure.
- Le code vous a-t-il plu ?
- Je l’ai trouvé amusant.
- Je savais qu’il vous plairait.
- J’ai été aussi diplômé en physique et en mathématique.
- Une vraie scientifique.
Le serveur arriva.
- Que prend mademoiselle ?
- Salade d'asperges sauce aux herbes et miel de La Tour d'Argent en entrée, Filet de sole "Cardinal".
- Et monsieur ?
- La même chose. Que proposez-vous en vin ?
- Du Chassagne-Montrache.
- Très bien.
Le serveur arriva avec la commande. L’homme gouta.
- Très bon.
Il servit Kogoro Columbo.
Ils trinquèrent.
- Pourquoi m’invitez-vous cette fois-ci ? Demanda Kogoro Columbo.
- Juste pour vous parler. Pour parler à la seule intelligence digne de moi.
- J’en suis heureuse.
- Mais je suis déçu, je vous trouve peu réactive, détective.
- La quatrième fois sera la bonne.
- Nous nous sommes déjà rencontré quatre fois.
- La rencontre à la défense, ce n’était pas notre première rencontre.
- Non.
- Voyons, je dois rechercher un assassinat non élucidé. Celui de Henry Hooker, par exemple.
- Exactement.
Les entrées arrivèrent.
L’homme continua.
- Nous nous sommes affronté au poker. Et j’avais également vu que vous avez eu une nuit agitée.
- Édouard Clark Gable.
- Exactement, c’est la première fois que nous nous sommes affronté. Et vous ne m’avez pas démasqué.
- Je ne vous affronte pas seul. Déjà, vous avez un complice.
- Continuez.
- Au casino, vous étiez à la table de poker. Vous avez utilisé Dalila Sanson pour tuer Henry Hooker. Or, lorsqu’elle a reçu le coup de téléphone qui l’a perturbé, vous étiez à la table de poker. Par ailleurs, Mercredi, c’est votre complice qui a fait le sale boulot. Vous étiez avec nous, et Adams Danglar était déjà mort au 1er étage. C’est lui, qui après avoir assassiné la sécurité, a téléphoné.
- Bien, détective.
- Mais la prochaine fois, je vous aurais.
- J’aime beaucoup vous affronter.
- Moi aussi, vous êtes une personne qui me tenez tête.
- Ce n’est que plus glorieux quand je trompe votre vigilance.
Le plat principal arriva.
- Mais la prochaine fois, j’empêcherai votre forfait.
- Alors, à votre prochaine réussite, très chère.
- Et votre prochain échec.
- Et si vous parliez de mes assassinats.
- Pourquoi pas. Premier assassinat, celui de Henry Hooker. Il a été assassiné par Sanson Dalila.
- Tout à fait.
- Et empoisonné.
- Exactement.
- Vous l’avez convaincu, si j’en crois son regard lorsqu’elle a reçu le coup de téléphone, par du chantage.
- Bien détective.
- Evident, elle avait peur. Quel chantage, je ne le serais jamais.
- J’ai enlevé sa fille cachée.
- Je comprends mieux. Elle est par la suite rentrée, et vous l’avez droguée, selon les éléments de l’enquête.
- Oui, c’est exactement ça.
- Vous avez laissez le gaz allumé, pour que l’on croit à une explosion après une overdose.
- Effectivement.
- La seconde fois, c’est à la Défense, et vous avez perdu.
- Oui, la seule fois.
- Ensuite, ça a été au club de bridge. Vous avez tenté de m’empoisonner.
- Oui, mais sans vous, très chère, qui admirerait mes plans. Je me devais de renoncer.
- Enfin, il y a eu le meurtre d’Adams Danglar.
- Quelle est votre théorie, ma chère ?
- Je pense que vous étiez avant l’arrivée de sa secrétaire sur les lieux.
- Qu’est-ce qu’il vous fait dire ça ?
- La secrétaire est arrivée avec son patron.
- Oui et ?
- Elle a apporté une arme dans le sac à main.
- N’importe quoi. Il y a un portique.
- Non, elle a laissé le sac sur la table. Le gardien, par habitude, ne fouille pas. Je l’ai observé.
- Effectivement, je retire ce que je viens de dire. C’est bien observé.
- Elle est arrivée aux toilettes et elle a tiré sur son patron.
- Pourquoi elle ?
- Il y avait des traces de poudres sur ses vêtements.
- Ensuite.
- Vous êtes arrivé et l’arme a été donnée à votre complice. Il l’a descendu.
- Vous faites peu d’erreur, très chère.
- Vous êtes monté déguiser en Adams Danglar, vers 12H, votre complice est allé dans la salle de surveillance, a tué tout le monde, pris les vidéo de surveillance, et il a téléphoné.
- Bien détective.
Le dessert arriva.
- Qui sera votre prochaine cible ?
- Vous le saurez bien assez tôt, détective.