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Vampire 2006 - #1 : Kuei-Jin, Kindred & Machines
#31
Grand Stratéguerre,08/02/2005 à 13:05 Wrote:L'italienne, à par conspirer, elle sait pas faire grand chose de toutes façons ptdr
Vous savez tous conspirer, et à partir de là, vous avez vos spécialités, stout. :P
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#32
oui moi c conspiration anti-lasombra lol
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#33
Vampire 2006
#1 : Kuei-Jin, Kindred & Machines


Anatole, le Lapin de Garenne

Alphonse Allais Wrote:Il est toujours avantageux de porter un titre nobiliaire. Etre de quelque chose, ça pose un homme comme être de garenne pose un lapin.

L'écho des gouttes d'eau qui fuient des tuyaux, et tombent régulièrement sur le sol de pierre, comme des gouttes d'eau calcaire tombant de stalactites dans une grotte oubliée. La froideur du sous-sol, oublié des lumières du soleil et des hommes. Le grondement sourd, lointain, de canalisations énormes, de tuyaux en fonte ; les pas des égoûtiers, dans les étages supérieurs ; des yeux phosphorescents, de loin en loin dans les couloirs, dans ces antres sauvages où rôdent des créatures inconnues de la surface ; des écoulements de liquides bizarres, sortes de résidus citadins amalgamés, tout le flux des vomis et des déchets de la ville ; des battements régulières dans l'obsucrité : le coeur des ténèbres ? Plus loin, plus profondément, des carrières, des cryptes, des repaires, des terriers, toujours plus profonds...
Il vivait au coeur de ce dédale souterrain, au coeur d'une petite cité qui ressemblait à la rencontre de plusieurs labyrinthes indépendants, entrés en collision à la suite d'on ne sait quelle tectonique des plaques. Combien étaient-ils, de dégoûtants Rats d'Egouts, dans ce cloaque ? Une centaine ? Peut-être beaucoup moins.
Peut-être beaucoup plus...
On ne voyait pas souvent d'inspecteurs du recensement dans ce genre de lieux... Le préfet du Louvre n'envoyait jamais quiconque y mettre les pieds.
Anatole, alias le Lapin de Garenne, menait sa non-vie dans cette étrange communauté auto-gérée, la communauté des puanteurs et des reclus. La cour des miracles.
Les éclairages des dizaines d'écran de son repaire composait un inquiétant, gothique, jeu de lumières et d'ombres mouvantes, disparaissantes, sur les murs, comme dans une cathédrale miniature, ouverte sur le monde grâce aux milliards d'îcones et de vitraux de la toile mondiale.
Il tapotait sur plusieurs claviers à la fois, parfois jusqu'à deux claviers par main, comme un virtuose du clavecin. Du repaire voisin, celui d'un ancien ingénieur du son devenu un génie des ambiances, venaient des nappes sonores expérimentales, technoïdes, punk et rêveuses, comme s'il émettait des sons venus de Mars, de Pluton, des profondeurs aquatiques de Saturne ou de Sedna, la nouvelle planète, reine des Inuits et de leurs nuits.

Anatole recevait et envoyait en permanence des messages à des dizaines de correspondant. Il avait devant lui, comme disséqué par l'informatique, tout le réseau d'une banque, et il assistait à toutes les opérations, comme le chirurgien regarde vivre le corps d'un patient ouvert. Anatole détournait une partie des fonds vers un compte au nom d'un autre ; ailleurs, il changeait les numéros de tombolas au Chili, au Ghana et ailleurs, et remportait les mises. Toujours des opérations discrêtes : vite faites, bien faites ; pas vu, pas pris.
Officiellement, il ne possédait rien. Il n'avait aucune couverture mortelle, aucune trace patente dans le monde des humains. Tout le hardware autour de lui venait de recels, de vols, de marché clandestin, de surplus de l'armée, des Kuei-Jin qui tenaient le marché de l'informatique du 12e arrondissement. Depuis plusieurs jours d'affilée, Anatole travaillait, passant à travers les journées en sentant une légère torpeur, mais continuant malgré tout sa tâche.
De temps à autre, il suçait une poche de plasma, et continuait ses opérations minutieuses. A force, sa réserve de sang était presque épuisée. Il allait devoir se remettre en chasse.
Un de ses téléphones portables sonna.
- Ici le Lapin de Garenne.
- Ici Shrek. Vous vous souvenez de moi ?
La voix du correspondant était légérement nasillarde.
- Oui, je me souviens de vous.
- Etes-vous toujours intéressé par les activités de notre réseau ?
- Parfaitement.
- Très bien. Je savais que nous pouvions compter sur vous. Alors voici nos premières instructions...
- Je vous écoute.
- D'ici quelques temps, une dame du grand monde va venir vous demander de l'aider concernant un certain Augustin. Il appartient à notre clan. Elle désire le retrouver. Mettez-vous à son service. Aidez-la à trouver cet Augustin.
- Très bien.
- Par ailleurs, je suppose que vous avez entendu parler de l'arrivée prochaine de la délégation des Kuei-Jin.
- Oui, bien sûr.
- Arrangez-vous pour être mêlé à la sécurité de nos invités d'Orient. Notre réseau a besoin d'un homme dedans.
- Très bien, ce sera fait.
- Parfait. Je vous recontacterai bientôt.

Anatole raccrocha. Il fit craquer ses doigts, et frotta son visage blême, ridé et hideux.
"Enfin un peu d'activité !"

Virus

Le Lapin ne tarda pas à se mettre au travail. Il commença par se renseigner sur cet Augustin. Malheureusement, ses premières recherches furent sources de déception. Pour commencer, son serveur commença par planter, et entraîner dans sa chute plusieurs ordinateurs, qui affichèrent aussitôt le fatal écran bleu. Anatole tapa de rage sur un des claviers, redémarra plusieurs ordinateurs, et s'aperçut qu'il allait devoir en formater deux ! Quelle perte de temps !
L'informatique devenait vraiment un instrument du diable quand rien ne marchait, quand un grain de sable faisait tout dérailler !
Et on dit que le diable se cache dans les détails...
Il perdit presque deux nuits à retrouver tout son réseau parfaitement opérationnel. Il dut reprogrammer tout un tas de codes pour protéger ses données, réactiver plusieurs identités numériques, bref se reconstruire toute une vie virtuelle, reflet de sa non-vie égoûtière.
Comme l'avait annoncé Shrek, il fut contacté, la semaine suivante, par une belle dame qui voulait en apprendre plus sur Augustin. Il remonta quelques étages, pour aboutir dans une crypte du cimetière Montparnasse. Elle était là, sur le chemin de pierre, près de la fontaine, des fleurs dans la nuit et des ronces vives qui grimpaient aux vieilles statues. On entendait le traffic nocturne de l'avenue du Maine. Par dessus les arbres, se dressaient les grandes tours de bureau et d'hôtel de la Gaîté et de Montparnasse. Elle était vêtue d'une belle robe noire, aux reflets brillants, semblable en cela à sa chevelure. Elle était belle comme il était laid.
- Je me nomme Graziella de Valori, dit-elle avec un parfait petit accent italien.
- Lapin de Garenne ! pour vous servir ma dame !
Le Nosfératu, fraîchement sorti de sa crypte humide, s'inclina, attrayant comme une bouche d'égoût, et fit une révérence obséquieuse, comme une vivante caricature de courtisan distingué. Il avait un méchant sourire, des dents solides et féroces, une peau trop grasse, des habits négligés. La signora resta à distance, de peur de se souiller rien qu'à approcher de l'aura malsaine de son interlocuteur.
- Nous nous sommes déjà rencontrés, je crois, dit de Valori.
- C'est bien possible, ma dame...
- Je pense que c'était à cette réception du Sénéchal, samedi dernier, n'est-ce pas ? Vous vous étiez présenté sous le nom de François-Joseph, si je me souviens bien... C'est le Sire Loren qui m'a recommandé de venir vous voir.

Virus

Cela remontait au samedi d'avant. Le Sénéchal Lucinius donnait une petite réception au Louvre. Sire Loren y était invité ; et Shrek avait demandé au Lapin de travailler à la sécurité de la délégation Kuei-Jin. Le Lapin voulait frapper fort, pour obtenir le poste de chef de la sécurité. Il fallait qu'il montre qu'il était meilleur que les autres, qu'il impressionne François Loren. Il alla donc tapoter sur son ordinateur ses recherches, et découvrit bientôt les principaux membres de l'entourage du Primogène Ventrue. Parmi ceux-là, la coterie du Prince Ibn-Azul, composée d'un membre de chaque clan -parmi lesquels Olaf le Gangrel, devenu garde du corps de Loren.
Le Lapin réfléchit, ricana, et se renseigna plus à fond sur le Malkavien de la bande. Au bout d'un moment, il décida qu'il en savait assez. C'est ainsi que le samedi soir, on vit se présenter à l'entrée du Louvre François-Joseph le Malkavien, et comme ils savait que c'était un proche du Prince, les Brujah le laissèrent rentrer sans difficulté.
Sous son masque d'Occultation, le Lapin tentait de se garder de sourire.
Il repéra vite Sire Loren en discussion avec le Sénéchal et une belle demoiselle. Il décida de continuer dans le culot, et alla carrément s'incruster dans la conversation ! Il fit sa belle révérence, et parla obséquieusement à la signora et au Sénéchal, qui regardèrent tout de suite de haut cet importun.
- Une connaissance à vous, Sire Loren ? Ouimaisnon
- Eh bien oui, fit le Ventrue, embarrassé par l'entrée fracassante du courtisan Malkavien.
- Tiens, Graziella, aviez-vous remarqué que, fit Lucinius en prenant la signora par le bras et en allant avec elle dans le coin opposé du salon.
Le Lapin, sous le masque de François-Joseph, continuait ses courbettes, et se frottait les mains : ça y est, il était seul avec le Primogène !
Il fit en sorte de trahir bientôt son rôle, car il ne connaissait pas asez celui qu'il imitait pour en produire une réplique parfaite. A son comportement, Loren ne tarda pas à comprendre qu'il avait affaire à un imposteur. Il fit toutefois signe aux Brujah de ne pas intervenir de suite pour chasser le plaisantin.
- Mon seigneur !... disait le Lapin d'une voix mielleuse, on m'a rapporté que vous étiez en charge de la sécurité des Cathéens !... Et il se trouve qu'on m'a rapporté que vous cherchiez un responsable pour votre sécurité !...
Le Lapin débita son baratin de camelot, et finit par convaincre le Primogène, qui ne tenait toutefois pas à ce qu'il s'attarde dans ce salon. En se pliant bien bas, le faux Malkavien salua plusieurs fois Sire Loren, et s'en alla, passant entre les Brujah qui lui auraient bien expliqué leur façon de penser à coups de pompes dans la mâchoire. Le Lapin décampa bien vite, ricanant de sa réussite. Aussitôt de retour sous son repaire du cimetière Montparnasse, il envoya un mail à Sergio, qui expliquait point par point les défaillances du système de vigilance de la soirée, et il ricana encore en imaginant la fureur du chef de la sécurité.
C'est ainsi que quelques jours plus tard, notre Lapin fut contacté par la signora de Valori, qui avait entendu parler de son habileté par François Loren.

- Je désire vous voir retrouver un certain Augustin. Il appartient à votre clan.
Anatole repensa à ce qu'avait dit Shrek : il ne s'était pas trompé. Il accepta donc aussitôt d'aider la belle demoiselle, lui promettant de mettre la main sur ce personnage rapidement, et de la prévenir de l'avancée de ses recherches.
Il la raccompagna bien poliment à la sortie du cimetière, aimant mêler à sa profondeur laideur une parfaite politesse, afin d'être aussi dur à supporter qu'irréprochable.
Puis il se précipita dans son repaire, et là, recommença à pianoter sur tous ses claviers, et tous les écrans commencèrent à flasher de fenêtres de recherches ; des colonnes de données commencèrent à défiler comme des fourmis sous cocaïne, et en peu de temps, Anatole en apprit plus sur son confrère Augustin.
Celui-ci n'avait pas été aperçu depuis le début des années 70's, et les rumeurs disaient qu'il était en torpeur depuis ce temps-là. Y était-il entré en raison d'un âge avancé, de la lassitude profonde de la non-vie ? Apparemment pas : il avait été Etreint vers 1900. A 70 ans de non-vie, il était encore jeune dans le monde des ténèbres. On avait donc dû l'aider un peu à entrer en torpeur...

Anatole eut à nouveau Shrek au téléphone, et lui fit part de l'avancée de ses recherches.
- Très bien, Lapin de Garenne. Pour le moment, concentrez-vous uniquement sur la sécurité de la délégation Kuei-Jin. Nous vous donnerons de nouvelles instructions en temps et en heure.
Anatole raccrocha, fit craquer ses doigts, se remit bien sur sa chaise, et commença à faire s'agiter frénétiquement tous ses ordinateurs, qui se mirent à expédier et recevoir des gigabits de données, comme un groupe de coeurs battant la chamade, expédiant et recevant du sang de toutes leurs artères.

Virus

Deux semaines après, l'avion des Cathéens, emmenés par monsieur Wang, était signalé en approche de Roissy-Charles de Gaulle. Entre-temps, en collaboration avec Sergio le Brujah (qui ignorait qu'il était le petit malin de la réception du Sénéchal), Anatole avait mis au point un véritable système de défense militaire.
Des voitures blindées, des Gargouilles dans le ciel, des Brujah et des goules armées jusqu'aux canines partout sur le parcours, des systèmes de vidéo-surveillances, tous reliés au QG d'Anatole... bref tout un arsenal technologique ultra-pointu, et hors de prix, financé par les compagnies Ventrue ; grâce à quoi, le Lapin put obtenir un renouvellement assez complet du matériel de son repaire, et se retrouver avec les dernières nouveautés en matière d'informatique et de connexions.
Ce soir-là, donc, Anatole, entouré de ses dizaines de consoles, d'écrans, ses kilomètres de câbles, se trouvait au centre du dispositif de sécurité. Oreillette branchée, il pouvait basculer facilement d'une longueur d'ondes à une autre, pour contacter n'importe quel homme ou Caïnite engagé pour protéger le convoi des Cathéens.
Il assista à l'arrivée de la délégation de monsieur Wang par l'intermédiaire des caméras de l'aéroport, puis les vit monter dans les limousines équipées aussi de caméras, et surveillait aussi les abords du Louvre, et chaque rue du parcours grâces aux goules postées sur les toits et dans les rues. En sirotant une poche de sang, il écouta le Sénéchal se répandre en politesses devant le Kuei-Jin, et les Brujah grommeler des injures contre l'invasion Jaune.
Toutes les communications passaient par lui, il était comme irrigué par tous ces réseaux qui trouvait leur noeud central dans son repaire.

- Lapin de Garenne ? Je suis dans le secteur de la Butte aux Cailles. On a un Caïnite qui déambule dans la rue. Il a l'air soit bourré, soit en manque de sang.
- Bon, vous me l'interceptez, vous le planquez dans un coin, et vous appelez un Brujah. Ils vont s'occuper de lui.
- Entendu, Lapin de Garenne.
Simple petit incident, qui fut signalé à l'oreillette de Loren et de Lucinius. Par prudence, le Sénéchal décida à ce moment-là de présenter la butte Montmatre aux Cathéens. Anatole entendit tout le beau discours pompeux du Sénéchal. Ca le faisait marrer, comment ces courtisans rampaient devant leurs invités.
- Have you ever seen Montmartre ? a typically Parisian place ! Maybe you know la Place du Tertre and its famous painters ? Have you seen Amélie Poulain ? Aristide Bruant, la Belle Epoque ? It's such a beautiful place ! Come come ! you must see it !

Virus

Le convoi reprit sa route quand Anatole et les Brujah confirmèrent que tout était calme à Paris. Malheureusement, un second incident, plus important, fut signalé quelques minutes après.
- Ici goule du village suisse. On a un problème. On vient de retrouver un macchabée dans la rue. Egorgé. Il y avait deux Lasombra à proximité, ils ont été envoyés sur place.
- Ce sont qui ?
- Graziella de Valori et Camille, d'après nos fiches. Ils sont sur place. Ils demandent qu'on envoie des Gargouilles et des goules.
- Très bien. Envoyez-les, ordonna Anatole. Mais qui les a prévenus de ce meurtre ?
- Je ne sais pas, monsieur.
- Bon, je vais me mettre en communication avec eux.
Le Nosferatu trouva le numéro de Camille et le contacta.
- Ici Camille. Nous avons découvert un corps dans la rue. Egorgé. Je vous envoie des images.
Le Lasombra filma avec son téléphone dernier cri quelques secondes le cadavre, et transmit le document au Nosfératu. Celui-ci enregistra le fichier, puis contacta les goules pour les diriger vers le lieu du meurtre. Il sourit quand il commença à comprendre ce qui se tramait : les rues alentours étaient voisines du domaine réservé de dame Yvonne, Primogène Nosferatu...
Peu après, les goules signalèrent qu'on venait un deuxième mort dans un immeuble tout proche. Graziella de Valori signala qu'on avait trouvé une petite caméra, brisée, sans cassette à l'intérieur. Une goule découvrit des empreintes digitales dessus : un humain avait tenu cette caméra ; mais si un vampire avait été le dernier à la toucher, il n'avait pas laissé d'empreinte, car les Caïnites n'en ont pas.
Camille le Lasombra remarqua ensuite que l'assassin avait pu s'enfuir par la fenêtre de la salle de bains, et atterrir quatre étages plus bas dans un tas d'ordures. Si c'était un Caïnite, c'était faisable. Mais rien ne permettait de savoir si c'était bien par là qu'étaient parti le coupable.
De plus, les deux Lasombra avaient vu s'enfuir quelqu'un dans la rue, à peine visible. Etait-ce l'assassin ? Il était dans la rue, alors que l'habitant de l'immeuble était déjà mort.
Soudain, Anatole remarqua qu'une adresse électronique inconnue cherchait à lui envoyer un fichier vidéo. Aussitôt, son téléphone sonna :
- Lapin de Garenne ? Ici Shrek. Acceptez le fichier vidéo. Puis dès sa réception, re-transmettez-le aux IP suivantes, que je vais vous transmettre. Surtout ne gardez rien sur vos disques.
- Bien compris, Shrek, comprit Anatole.
Le fichier n'était pas bien lourd : Anatole le regarda dès sa réception. Une rue, la nuit. De loin, on y assistait à l'assassinat du type dans la rue, égorgé par un couteau. Anatole revit la vidéo envoyé du portable de Camille : un objet brillant était resté sous la voiture à côté du corps.
Puis, la vidéo anonyme montrait quelqu'un s'enfuir de l'immeuble du meurtre. Puis celui qui filmait se mettait vraisemblablement à courir, et le film s'arrêtait.
Anatole se dépêcha de faire suivre le film aux IP indiquées par Shrek : il s'agissait de sites dans le genre www.snuffmovies.com, www.video-gore.com, www.murder.com etc. Anatole sourit, car il commençait à bien comprendre comment son réseau comptait s'y prendre pour...
Il effaça ensuite toute trace de la vidéo compromettante.
Pendant ce temps, les limousines s'étaient arrêtées au pied de l'Opéra, et le Sénéchal continuait à faire le guide touristique. Ils repartirent vite, et arrivèrent sans autre encombre au Louvre.
Anatole soupira de soulagement. Il les avait bien eus, tous ! Yaisse Pas d'incident trop grave : Sire Loren pourrait être content !
Pendant que monsieur Wang était reçu par le Prince, Anatole reçut la communication d'un Brujah en poste au 36, quai des Orfèvres, siège de la PJ.
- Plusieurs amateurs ont filmé un homme qui s'enfuyait, près du village suisse. Je vous transmets la vidéo, Lapin.
Anatole étudia cette nouvelle vidéo : on y voyait vraisemblablement, même si l'image avait un très gros grain, un Nosferatu, pas loin de l'immeuble, quelques minutes après l'arrivée des Lasombra sur les lieux du crime. Anatole rigola à belles dents quand une idée lui traversa la tête. Il n'avait pas de temps à perdre : il ouvrit son logiciel de retouche d'images, et s'affaira sur la tête du fuyard.
- Et voilà ! dit-il en enregistrant, victorieux, son travail. Je t'ai bien retouché toi !
Il transmit la vidéo à Sire Loren, puis à dame Yvonne, en prenant soin, pour cette dernière, que le fichier passe par quinze réseaux différents, si possibles encombrés. Ainsi Loren aurait un peu d'avance sur la Nosfératu.
En fin de nuit, notre Lapin put ainsi savourer la courte discussion qu'eurent entre eux les Primogène Ventrue et Nosfératu.
-Hé bien, dame Yvonne... quelle nuit agitée ! Cette première vidéo, qui circule, où l'on voit ces deux meurtres... Je me demande bien qui a pu la transmettre à tous ces sites humains...
- Je l'ignore également hélas... Les données vont si vite de nos jours...
Anatole se tordait les côtes sur sa chaise : à entendre l'air contrit et mortellement embarrassé de la Vieille, et aussi parce que Sire Loren n'en savait pas plus, mais venait titiller la Yvonne. Ca lui plaisait, ça, au Lapin !
- Et puis il y a cette seconde vidéo... On y reconnait plus nettement un de vos proches, dame Yvonne. Un dénommé Bertrand, si mes informations sont exactes. J'ai reçu cette vidéo il y a une heure environ.
- M... moi aussi.
Anatole éclata de rire : tu parles, la Vieille ! tu ne l'as reçu qu'il y a trois quarts d'heure, tout au plus ! Loren avait au moins quinze minutes d'avance sur toi !
- C'est très embarrassant, Sire Loren, je le reconnais ; mais je ménerai une enquête, qui n'épargnera personne, je vous assure !
- Hé bien, je le souhaite de tout coeur.
Dame Yvonne minauda encore comme elle put quelques excuses, avec l'air de la prostituée (qu'elle avait été, à ses débuts), qui ne peut rien faire parce que c'est la mauvaise période du mois. Anatole vida encore une poche de sang à sa santé, et quand Loren sortit du bureau, il tapota encore quelques messages, s'étira, puis éteignit la plupart de ses ordinateurs. Il avait bien travaillé : les Kuei-Jin étaient saufs, et la Vieille se retrouvait sur un siège éjectable !
Sonnerie d'un des téléphones :
- Lapin de Garenne ? Ici Shrek. Vous avez fait du bon travail. Bravo pour votre plan de sécurité, et pour vos talents en retouche d'image ! Nous n'en attendions pas tant de vous !
- Je vous remercie... susurra Anatole.
- Nous vous recontactons très bientôt. Je vais immédiatement contacter un des supérieurs, pour lui raconter ce qui s'est passé.

Le jour allait se lever. Anatole rejoignit son cercueil. Oui, décidément, il avait fourni du bon boulot !

Virus

arrow Quels plans se trament dans les ombres des égoûts ?
arrow Quels secrets se cachent derrière Augustin, ce Nosferatu disparu depuis plus de 30 ans ?

arrow Vous en apprendrez peut-être un peu plus, en lisant la 3e et dernière partie :
Graziella de Valori
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#34
Il manque la rencontre avec Loren, c'"est juste avant l'entrevue avec Graziella. :jmekiffe:
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#35
Oui, je vais en parler après, en flash-back. wink
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#36
aime décidément tout cela devient de plus en plus ombre... Virus
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#37
On dirait plein de petits Cortex en train de comploter Cortex lol
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#38
chacun sa route, chacun son complot...























ok Laporte
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#39
Non Frédo, celle là elle est bien bravo
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#40
C'est discutable Benon
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