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Scud Wars - Prologue : La Salamandre et le Vampire
#1
A long time ago, in a galaxy far, far away...


LA SALAMANDRE ET LE VAMPIRE
Chronique de l'affrontement entre le Grand Inquisiteur Zegmor et le Sage El Daoud.

I°/ La marque de Zegmor


Dans les dernières années de la République, un guerrier nommé Ptoh El Daoud passait pour un manipulateur de la Force, ami du conseil Jedi, mais ne se considérant pas lui-même comme appartenant à cet ordre. Avec les années, il prenait davantage la figure d’un sage, préocuppé de hautes connaissances mystiques. A cette époque, le côté obscur se déchaînait de plus en plus, comme une mer furieuse rompt soudain les digues et déferle sur des monuments qu’on croyait impérissables.
Et qui dit côté obscur dit division, mésentente, même entre alliés ou amis. El Daoud, constatant que le conseil Jedi se montrait inefficace à empêcher la décadence de la République, voulut avertir plusieurs de ses plus éminents membres.
Rien n’y fit. El Daoud comprenait peu à peu que la chute de la République était peut-être une question de mois, qu’un ennemi guettait, tapi dans les entrailles mêmes de la civilisation qui dominait la galaxie depuis un millénaire. Ni le très respecté Yoda, ni le vaillant Mace Windu ne trouvait la racine du mal.
El Daoud pour sa part eut la prémonition d’un être obscur, qui plierait à sa volonté d’autres êtres et en ferait des tueurs capables d’utiliser la Force pour la destruction. Dans les années suivants la destruction de l’ordre Jedi, on entendit plus parler d’El Daoud. Il s’était réfugié dans le lointain secteur de Maiysha. Là, il connut un jeune général, Thembee, élève de Mace Windu qui s’était réfugié dans la jungle de Gondwana et projetait d’y construire un nid de résistance à l’Empire.
El Daoud révéla à Mace Windu qu’il avait construit quelques années auparavant une Aiguille Bleue, un très puissant artefact destiné à lutter contre le côté obscur. Dans les premières années de l’Empire, le serviteur de Palpatine le plus puissant n’était pas encore Darth Vader, quoique ce dernier devenait rapidement l’emblème de l’Ordre Nouveau.
Non, l’âme damnée de l’Empereur était Darth Zegmor, le Grand Inquisiteur, qui se chargeait de traquer les derniers Jedi jusque dans les lointains recoins de la Galaxie. Zegmor avait développé deux pouvoirs proprement terrifiants. Le premier était une marque qui lui permettait de plier à sa volonté, et de manière définitive, des créatures vivantes, mêmes supposées libres et intelligentes comme les humains. Le second pouvoir, Zegmor l’avait appris de Palpatine : il permettait d’éveiller brusquement des êtres à la Force, qui sans cela, n’aurait jamais ressenti anormalement cette puissance mystique.
Grâce à ces deux pouvoirs, Zegmor se constitua un groupe de serviteurs maléfiques, à l’esprit entièrement vidés de toute considération humaine. Pour eux, il n’y avait plus d’espoir de sortie du côté obscur. Cela fut appelé la marque de Zegmor. Les victimes de cette marque était des vampires décérébrés, au service de leur seigneur. Ces hommes formèrent le noayu de l'Inquisition.

C’est de ce terrifiant couplage de pouvoir que El Daoud avait eu la prémonition. Et à l’époque où Thembee prenait possession de Gondwana, la marque de Zegmor était l’expression la plus terrifiante du côté obscur, devant la poigne d’acier de Vader où les rumeurs sur une station de combat de la taille d’une lune… Afin de détruire cette marque, El Daoud avait donc conçu l’Aiguille Bleue, qui devait servir de catalyseur du côté lumineux, et briser le pouvoir du Grand Inquisiteur. Sur une planète reculée, El Daoud trouva un temple et un autel ancien, construit plusieurs siècles auparavant par des descendants des Sith. Zegmor avait senti la menace de l’Aiguille. Il envoya ses sbires à la recherche d’El Daoud. Ces derniers ne tardèrent pas à trouver sa trace. Le sage dut accélérer son projet.
Il avait eu le temps de réunir divers manuscrits anciens qui traitaient de l’exorcisation du côté obscur. Dans l’urgence, il termina la forge de l’Aiguille Bleue. Mais les Inquisiteurs étaient à ses trousses. Alors qu’El Daoud commençait à chanter les mantras nécessaires à activer les énergies antiques du côté lumineux, les terrifiants vampires s’introduisaient au cœur du Temple. Pris de court, El Daoud ne put réciter qu’une partie des mantras. Le pouvoir de l’Aiguille fut libéré partiellement : les Inquisiteurs furent jetés à terre par la vague lumineuse qui les frappa, et durablement affaiblis. De plus, Zegmor perdit la capacité d’éveiller à la Force de nouveaux sujets.
L’Empereur restait le seul détenteur de ce pouvoir. La marque de Zegmor était à moitié détruite, mais l’Aiguille, elle, ne pourrait plus servir. El Daoud parvint à s’enfuir du temple, en profitant de la torpeur de ses chasseurs. Il put emporter une partie des manuscrits avec lui.

Pendant des années encore, il ne donna plus signe de vie. D’abord affaibli, Zegmor parvint à redonner à l’Inquisition son statut de machine de terreur. Mais entre-temps, le Seigneur Vader et Xyzor, le maître de l’organisation criminelle du Soleil Noir avaient gagné en estime dans le cœur noir de Palpatine. Dès lors, Vader, Zegmor et Xyzor furent rivaux pour la place de second personnage de l’Empire. Inutile de dire qu’entre eux, la guerre était à l’état larvée, mais qu’elle serait à mort, chacun pour soi, mais chacun devant périodiquement, sur ordre de Palpatine, collaboré avec un ou deux autres.
L’Empereur se réjouissait d’assister à ces combats triangulaires, où la haine, la peur et la jalousie se taillaient la part du lion.

II°/ Les parchemins empoisonnés

Après l’échec partiel de sa première aiguille, El Daoud reprit ses recherches. Il s’isola dans le lointain secteur de l’Amas de Minos. Il vécut dans une grande ville anonyme, où on le prenait pour un médiocre historien au service d’un quelconque département de propagande impérial. Au milieu de l’ennui de ce secteur oublié, El Daoud poursuivit fiévreusement ses recherches pendant plusieurs années. Il gardait des contacts épisodiques, et très discrets avec Gondwana. Il fut témoin du développement de la Garde Avalon, sous la direction du capitaine Bellerophon.
Après plusieurs invitations pressantes de Thembee, El Daoud accepta d’aller sur Gondwana. Plusieurs espions envoyés dans l’Amas de Minos étaient sur le point de retrouver la trace du combattant qui avait frappé l’Inquisition. El Daoud partit une après-midi de son appartement de Minos, comme un léger nuage de poussière dispersé par le vent. Les quelques gens qui le connaissaient le crurent morts. Les espions se lassèrent de chercher, on l’oublia.

Sur Gondwana, El Daoud fut accueilli chaleureusement par Thembee. Celui-ci lui annonça qu’il avait découvert sous le plus grand volcan de la planète un temple très ancien, qui recélait en son cœur de très puissantes énergies mystiques. El Daoud entreprit alors d’aménager le temple avec l’aide de la Garde Avalon et de main d’œuvre indigène. Ces hommes travaillèrent environ un an, au cœur de la jungle, sous l’énorme volcan que parcouraient périodiquement des grondements de tonnerre. El Daoud travailla dans la bibliothèque de Thembee, déchiffrant les manuscrits qu’il avait accumulés sur la marque de Zegmor.
Il savait le risque qu’il prenait : lire le savoir interdit des Siths revenait à s’exposer dangereusement à la source même du côté obscur. Bien d’autres avant lui avaient succombé à ce piège mortel, et s’étaient transformés de chercheurs passionnés en sorciers diaboliques, ivres d’un pouvoir qu’ils ne pouvaient contrôler. El Daoud poursuivit pourtant son exploration des manuscrits. Ne comprendre qu’à moitié les formules, c’était rendre impossible la fabrication d’une seconde Aiguille Bleue ; comprendre tous les mantras, c’était prendre le risque de succomber aux paroles de haine des anciens Siths.
Certaines nuits, après de longues heures de travail, El Daoud sentit des hallucinations s’emparer de lui ; il lui semblait que les pages étaient d’un poison brûlant, que son sommeil ne pourrait être à son tour que brûlant, que des vapeurs corrosives s’échappait des pages. Il jettait alors au loin les terrifiants ouvrages, et passait le reste de la nuit, et souvent la journée, en parfaite méditation.
La menace du savoir Sith n’était pas la seule : Zegmor poursuivait ses recherches, car il savait qu’El Daoud n’en resterait pas à l’échec de la première Aiguille. Aussi, les infâmes créatures vampirisées parcouraient la galaxie comme des Vornskrs obscurs, hantant les planètes reculées, d’en l’espoir de retrouver et d’anéantir El Daoud.
Ce dernier craignait par dessus tout que l’Inquisiton ne découvrît l’existence de Gondwana et de Thembee, et n’anéantisse tout le projet de résistance monté depuis des années.

L’Empereur Thembee était bien conscient de la précarité de sa situation. La Garde Avalon, faite à l’image des anciens Gardes Républicains, ne pouvait suffire à renverser l’Empire. Elle devait être plutôt la force d’élite d’une armée plus nombreuse. Cette armée, il fallait que ce soit celle de la Rébellion naissante, basée à Yavin IV. Encore fallait-il vaincre les méfiances de part et d’autres. Thembee prit alors contact avec un chevalier Jedi errant, Eo Khelin, qui travaillait comme négociateur pour la Rébellion. Khelin rencontra secrètement Thembee, sans même avertir son élève, Merwyn Peake. Le Jedi se montra intéressé par Thembee, par la Garde Avalon et par les recherches d’El Daoud. Il voulut œuvrer au rapprochement des deux camps, qui étaient des alliés naturels face à l’Empire.
Cependant, Khelin était traqué par Vader lui-même. Aussi le diplomate ne restait jamais en place. Quelques mois après sa première rencontre avec Thembee, Eo Khelin fut retrouvé par l’Empire : le padawan Peake parvint à s’enfuir, mais vit son Maître emmené par Vader en personne. Pendant le trajet qui devait mener le Jedi jusqu’à un horrible centre d’interrogatoire, le vaisseau de Vader fut attaqué par une flotte de pirates mercenaires, soutenu de Corvettes puissamment armées. La Garde Avalon arrima sa barge d’assaut au vaisseau de Vader et s’engouffra à l’intérieur, comme le feu s’engouffre dans une brèche. Les soldats de Thembee bouchèrent les points de passage entre les prisons et le poste de commandement du vaisseau. Vader ne pouvait plus rejoindre Khelin. Le Jedi fut délivré in extremis, les assaillants se dispersèrent avant la riposte impériale et disparurent dans l’hyperespace, laissant le sombre seigneur bouillant de rage dans son armure mécanique !

Une fois sur Gondwana, Khelin fit la connaissance d’El Daoud. Celui-ci se montra enchanté de connaître le Jedi. A cette époque, El Daoud était sur le point d’aboutir dans sa construction de l’Aiguille Bleue. Il avait fini de déchiffrer les manuscrits accumulés, et le temple sous le volcan était prêt. Mais il manquait encore quelques lignes essentielles pour compléter le mantra. Les recherches de Khelin dans les archives sauvées de la République permirent d’établir où se trouvaient les manuscrits manquant : sur la planète Sissieg-B, à quelques heures de vitesse lumière de la forteresse principale de l’Inquisition…
Il était évident que sans ces manuscrits, tout le travail d’El Daoud serait vain. De plus, Zegmor se remettait peu à peu de la blessure de la première Aiguille. Il avait dû pendant des années mendier à l’Empereur de nouveaux élèves inquisiteurs, puisqu’il ne pouvait plus les éveiller lui même au côté obscur. Or, Zegmor serait capable bientôt d’utiliser ses anciens pouvoirs. Il serait alors plus puissant que Vader.
Thembee fut mis au courant de cette situation d’urgence. Khelin en informa la Rébellion de Yavin IV. Organiser le vol de ces manuscrits était une occasion pour les deux alliés de collaborer véritablement, qui plus est pour une mission des plus périlleuses.

Le Général Dodonna proposa à Thembee l’aide d’une force d’appoint, à condition que la Garde Avalon prenne part à l’attaque. Ceci convenu, le plan d’attaque fut dressé. A la tête des casse-cou qui partiraient sur Sissieg-B : El Daoud, Eo Khelin et le capitaine Bellerophon de la Garde Avalon. Ce dernier n’était ni un sage ni un érudit dans la Force, mais il maniait diablement bien le double sabre-laser, ce qui ne gâcherait rien dans cette mission ! Fear, yet courage ; stillness, yet action ; weakness, yet light-saber, telle était sa devise !

A suivre... Emperor
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#2
Encore une fois notre baladin nous démontre toute la fertilité de son imagination et la puissance de son style. :LeLudwig: Bouffon Bravo mon cher, je pense que d'ici un siècle ou deux vous serez très reconnus par vos pairs Mushu .
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#3
LA SALAMANDRE ET LE VAMPIRE (suite)

III°/ La cité brumeuse


Khelin, El Daoud et Bellerophon parvinrent à pénétrer sur la planète Sissieg-B, en dissimulant leur présence grâce à leurs pouvoirs. Ils venaient de pénétrer dans une cité barbare et cruelle. Le ciel était de sang ; le jour ne durait que quelques heures, tous les bâtiments étaient sinistres, désolés, recouverts de poussière de sable et de saletés. Une architecture inquiétante, ou effrayante : des bâtiments avaient la forme de têtes de monstres grimaçants, obèses, et de divinités chimériques sauvages ; des totems, des poteaux avec des organes d’animaux empalés dans chaque rue ; parfois des rues entières avec des poteaux à tête de squelettes, le crâne évidé pour y placer un lumignon blafard ; des patrouilles de soldats reptiliens inquiétants, qui harcelaient la population ; des serpents qui glissaient dans les rues, le long des gouttières, sous les portes, le long des poteaux, sous vos pieds ; des impasses, des allées, des ruelles qui dégageaient une odeur infecte. Toutes sortes d’humanoïdes lépreux qui passaient en rasant les murs ; des pans de bâtiments entiers envahis par une mousse gélatineuse, et cette mousse se trouvait aussi dans toutes les collines qui cernaient la capitale. Des processions d’humanoïdes bicéphales à têtes de rats passaient en soufflant dans des cornes, des flûtes d’os, en jouant de crécelles et de cymbales, dans un bruit de tintamarre, comme des prophètes d’apocalypse.
L’Inquisition maintenait sa domination sur cette planète en maintenant la misère et la désolation.
Les trois étrangers n’osèrent même pas s’aventurer dans le cloaque, au bord des égouts et de la rivière. Plusieurs places publiques servaient de lieu d’exécution ou de tortures. Dans les rues, il n’était pas rare de trouver des malheureux enfermés dans des cages minuscules, bras et jambes pendant au dehors, accrochés à un balcon, se balançant au gré du vent chargé d’odeurs âcres, recevant crachats, injures ou projectiles des passants.
Les vaisseaux spatiaux et les speeders de l’Inquisition passaient au dessus de la cité, comme des vautours au–dessus d’un charnier. Encore les vautours ne font-ils que nettoyer les morts jusqu’à l’os. L’Inquisition salissait la vie.
El Daoud, Khelin et Bellerophon durent produire d’immenses efforts sur eux-mêmes pour ne pas se trahire. S’ils pouvaient aujourd’hui trouver les derniers manuscrits, demain l’Inquisition s’effondrerait, et Sissieg-B serait délivré de ses maîtres de cauchemar.

eek2 /! Warning ! /! /! Warning ! /! /! Warning ! /!
Déclenchement imminent du mode « On s’emmerde dans c’t’aventure ! Baston ! »
lol
Compte à rebours enclenché : 10… 9…


Les trois héros se savaient épiés comme des étrangers par la population, qui avaient repéré ces nouvelles têtes. Il fallait se dépêcher de trouver l’endroit où était cachés les précieux manuscrits.
…8…7…
Les regards des patrouilles reptiliennes se faisaient de plus en plus lourdes. Ils se trouvaient dans des ruelles boueuses, avec un égout central, dans lequel coulait tous les déchets et excrétions des pouacres habitants des lieux.
…6…5…
Bellerophon, au détour d’un bâtiment aux murs pleurant l’humidité, aperçut un groupe d’Inquisiteurs : de tristes sires à robe et capuche noires, devant lesquels on s’écartait en hâte. Le soldat Avalon fit signe à ses deux compagnons d’aller se cacher. Ils pataugèrent jusqu’à un bar, le plus miteux, le plus sale, le plus minable, le plus dégoûtant, le plus crapuleux, le plus repoussant de tous les innombrables boui-boui que comptaient la galaxie.
…4…3…
Nos héros s’étaient accoudés au comptoir, au milieu d’extraterrestres puants et hirsutes, dans une odeur de secrétion corporelle et d’alcools à réveiller un cerveau de Gamorréen. Dans ce qui restait de la vitre du bar, ils virent entrer 4 des reîtres de l’Inquisition, corbeaux sanguinaires, charognards glacés.
…2 …1… WARNING ! WARNING ! WARNING !
Les Inquisiteurs s’approchèrent de nos héros, traversant les consommateurs compactes, dont le groupe s’éclaircissait à mesure que les corbeaux traçaient leur passage dans l’infect bistrot. Le chef de ces serviteurs de la mort prononça d’une voix à glacer le cœur d’un Hutt :
- Vous trois, suivez-nous sans faire d’histoire. Vous êtes en état d’arrestation pour activités anti-impériales. Et je vous conseille de ne pas essayer de dégainer vos sabr–
0 !

TZIONNN !… TCHAC !… fffffuuuuuuuuu…. plôof ! roulroulroule… plouf !
TZIONNN ! TZIONNN-TZIONNN ! TZIONNN-TZIONNN-TZIONNN !
AAAAH ! ! ! ! ! HIII ! ! ! Bleurg ! Roâaaar !
Tchac ! tzioon ! tchac ! tzioon ! Tzion tzionnn tzzzziiiioooonnnn !… wooonnntzioon !… rrrzzion !
Zé ixpecte you ine haile, sozate zé keune fraille youre asse, you sonne offeu bitche !
Zzzioon ! tchac !

Après le son, l’image :
Bellerophon dégaine son sabre, frappe le chef des Inquisiteurs, lui tranche sa tête, qui file dans les airs en vol plané, pendant quelques longues secondes, qui atterrit dans la ruelle boueuse, roule et tombe dans le caniveau.
Bellerophon allume la deuxième lame de son sabre, imité par El Daoud et Eo Khelin, puis les trois Inquisiteurs en même temps.
Cris de paniques dans le bar, un extraterrestre simiesque vomit sur un gros homme léopard qui rugit.
El Daoud coupe une tête. Khelin frappe un coup, tue son ennemi. Bellerophon affronte le dernier ennemi, plus coriace, lance plusieurs attaques sans succès ; les deux lames se fondent brièvement l’une dans l’autre, Bellerophon se dégage le premier et enfonce sa lame dans l’estomac de son adversaire. Celui-ci tombe à terre et Bellerophon lui lance :
- They expect you in hell, so that they can fry your ass, you son of a bitch !
Et il lui tranche la tête.

Un silence de cimetière s’est abattu sur l’établissement crasseux. Le sang criminel des Inquisiteurs coule à gros bouillon sur le sol, se répandant comme un liquide dangereux, visqueux, coulant sous les pieds des consommateurs, qui reculent devant ces cadavres, horrifiés. Les trois Jedi se sont adossés au comptoir, pointant leurs sabres vers les différents coins de l’établissement. On entend que les mouches bourdonner, quelques créatures qui halètent ou déglutissent, tremblent ou reniflent, et le vrombissement caractéristique des sabre-laser.

Nos trois héros ne s’attardèrent pas dans cet antre à vomi. Dans la rue, ils virent la tête de leur première victime, emportée par l’égoût. Le courant d’eau sale charriait la grimace terrifiante. On entendit des cris, de loin en loin, provoqués par le passage de la tête qui roulait, comme un fantôme dément.

Ils coururent vers la basse ville, vers les docks inquiétants du port de la rivière salée et boueuse. On entendait au loin les sirènes de lourds navires qui se déplaçaient sur l’eau avec lenteur, dans le soleil qui se couchait, ou plutôt se vautrait comme un cochon d’or dans la fange. Plusieurs quais étaient envahis par des algues rosâtres. Nos trois héros entrèrent sous une halle où des vendeurs de poissons terminaient de nettoyer les lieux, évacuant le sang, les arêtes, les boyaux, les restes de viande au jet d’eau. Les murs étaient décorés de raies empaillées grimaçantes. Les marchands ne prêtèrent pas attention à ces trois étrangers qui arrivaient en courant, visiblement poursuivis. Eo Khelin s’était tourné vers les poissonniers et leur avait dit :
- Il est inutile de vous inquiéter de notre arrivée.
C’était suffisant. Khelin, El Daoud et Bellerophon attendirent plusieurs longues minutes. Ils entendirent les pas de nombreux storm-troopers. Ils quittèrent la halle par la chambre froide qu’on était en train de nettoyer. Ils débouchèrent au bout de quelques rues sur les installations de chantier du port. De puissantes grues pour mettre à cale sèche les navires, des ponts, et une forêt de mats et de navires, ballottés mollement sur les eaux bleu électrique, éclairés en quelques points par des projecteurs éblouissants. Nos héros descendirent plusieurs grands escaliers en fer. Ils arrivèrent dans un petit bar, où des marins lugubres, à l’air brutale éclusaient des canons en se racontant d’antiques souvenirs.
Eo Khelin se hâta d’engager quelques négociations avec le patron, puis un des marins. Au bout de quelques verres, le diplomate concluait l’affaire. Ils partirent immédiatement vers la jetée, au bout duquel le phare projetait des traits lumineux sur les brumes alentours. Les eaux croupis qui s’écrasaient sans cesse sur la jetée semblaient abriter des espèces de poissons phosphorescentes, remontés des abysses pour hanter la surface, comme des lucioles fantomatiques.
Nos héros descendirent avec le marin dans une petite barque à moteur, qui démarra, tandis qu’on entendait, au milieu du décor fantastique de grues, d’humidité et de bâtiments industriels, des cornes, des sirènes des appels de storm-troopers qui patrouillaient en tous sens les quais brumeux…

A suivre... Swann
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#4
El Daoud, Khelin et Bellerophon :shock: quand ils se mettent à tataner ensemble ça doit roxXer !

Autant que les textes de notre conteur biggrin .
Et sans attendre quelques siècles je crois que tu ferais le bonheur de tous les sites de jdr que je connais Chinese
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#5
Mici bocou Chinese
Vos compliments ne tombent dans l'oreille d'un sourd ! :oops:

Je pensais au début écrire juste quelques lignes pour développer un peu le récit d'El Daoud. Eh ben, c'est devenu un récit indépendant. smile
Il me plait bien en plus ce récit. biggrin Banane Il est calibré entre aventures / réflexion et tatane captinsonienne ! Captinson lol

La suite de l'épisode XIII dès que j'ai fini celui-ci ! :LeLudwig:


PS : Seb, tu as inscrit comme un crevard le Philou sur le forum !
pong
Applause
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#6
le troisième laron s'appelle xizor, fais un p'tit edit ca le fait pas trop le gné m'en souviens plus!!!

en fin à part ca du grand art comme d'habitude, pas d'incohérence avec l'historique....disons juste que plus fort que vador argghh......disons que leur niveau sont proches...Wink
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#7
T'as raison, je vais faire un edit pour Xizor.
Sinon, Zegmor est moins fort que Vader en termes de stats (il tourne dans les 7-8D). Mais il est à la tête d'une organisation extrêmement organisée et solidaire : forcément, puisque tous les Inquisiteurs sont des âmes damnées de Zegmor ! Vader
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#8
c'est aussi le cas de Xyzor, vader se bat tout seul face à deux organisations superbement organisées....mais on faisait un simple duel, je crois que vador réglerait vite les débats!!!!
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#9
IV°/ Au pied de la nécropole

La barque à moteur fendit le lac noir, traçant un sillage qui semblait être une coupure sur un tissu sombre. Le marin évitait divers récifs dangereux, ainsi que des amas d’ordures flottants. Il traça un chemin entre les piliers rocheux des falaises, qui plongeaient dans la mer. La traversée dura peu de temps. Nos héros pénétrèrent dans un épais nuage, qui donnait à l’obscurité la profondeur d’une gorge de cyclope. La petite barque perçait ce brouillard à mesure qu’elle s’y enfonçait, avant que la mâchoire ne se referme et qu’ils soient absorbés dans ce coton gris qui reposait sur le lac.
Ils aperçurent les contours d’une île, puis les tours d’une nécropole, accueillante comme la fête foraine des morts-vivants. Poser le pied sur cette île, c’était comme entrer dans le repaire d’un cannibale de thriller… Le pilote de la barque décrivit encore quelques lacets pour ne pas s’écraser contre les rochers que le brouillard enveloppait.
Les trois héros mirent pied à terre. Le pilote partit sans demander son reste. Bellerophon allait se mettre à lancer des injures, mais ses deux compagnons le retinrent. Il fallait garder le silence. El Daoud monta sur un monticule rocheux, sur lequel frétillait une colonie de crabes semblables à des petits samouraï noirs.
- Par les étoiles d’Alderande, murmura El Daoud, c’est le repaire de l’enfer ici. Nous venons de découvrir les crabes darth-vader !
Les trois hommes tapèrent du pied, ce qui chassa les crabes, qui allèrent se réfugier dans les anfractuosités des rochers. De leur poste d’observation, nos héros apercevaient le no man’s land devant l’entrée de la nécropole. Au loin, de temps à autre, toujours les sirènes de navires. Mais maintenant, des aboiements se répercutaient ; à un chien qui aboyait répondait l’écho de toutes parts, donnant l’illusion d’être dans un chenil de cerbères. Des soldats de choc en armure noire patrouillaient autour des remparts. Ils allaient par groupe de quatre, plus, tenus par de solides chaînes, d’énormes molosses au poil gris, qui flairaient au vent une menace.
- Des Vornskrs, dit Bellerophon. Ils sentent les Jedi… Ils nous cherchent…
- En avançant contre le vent, dit Khelin, nous pouvons déjouer jusqu’au dernier moment leur odorat.

Le vent, aigre, soufflait vers le lac gris. Ils descendirent tous les trois des rochers où le vent sifflait et où les crabes frétillaient. Dans l’obscurité inquiétante de la plage, ils avancèrent à plat ventre vers les remparts. Ils distinguaient les silhouettes des dogues, entendaient les grognements, leurs aboiements, tandis que les vagues roulaient et s’affaissaient sur la côte dans un grondement permanent. Ils avaient rampé jusqu’à une petite dune. Ils s’y adossèrent. Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres des chiens. El Daoud se plongea quelques secondes dans une profonde méditation. Il sentait que le vent n’allait pas tarder à tourner. Les vornskrs les renifleraient alors aussi facilement que des saucisses ! Nos héros avaient pris soin de dissimuler leur présence dans la Force. Les chiens semblait s’y laisser prendre.
Les trois hommes se regardèrent, le soldat téméraire, l’habile diplomate et le mystique penseur. Ils dégainèrent leurs sabre-laser.
Une patrouille de quatre maitre-chiens passait devant l’entrée principale de la nécropole. La lourde porte en bronze, haute de près de 6 mètres, encaissait les assauts du vent. Deux soldats la gardaient. La patrouille s’arrêta un instant : les soldats voulaient s’allumer une cigarette à l’abri du vent humide. Ils se mirent un instant face au mur et tentèrent d’allumer leur briquet.
Les deux soldats de la porte virent alors jaillir de derrière une dune, dans le paysage désolé et froissé par le vent, trois torches lumineuses, mauve, orange et doré, qui s’élevèrent dans le ciel ; l’instant d’après, trois silhouettes atterrissaient au pied des remparts. Les soldats de la patrouille aperçurent de fulgurants éclairs, puis le corps de leurs vornskrs, dans une traînée de sang, projeté à quelques mètres de là. Ils voulurent dégaîner leurs armes : une puissance invisible leur arracha des mains. Les deux gardes de la porte tirèrent de leur fusil sur la troisième silhouette, qui renvoya leur tir vers eux et les envoya au tapis.
Les soldats ne virent pas le tourbillon fulgurant des deux lames de Bellerophon qui leur trancha la tête en quelques passes habiles.
Deux autres patrouilles arrivaient en courant. Khelin et Bellerophon se mirent en position défensive : par d’habiles moulinets, ils renvoyèrent une giclée de tirs qui perçaient l’obscurité sale et poisseuse de la plage. El Daoud attaquait pendant ce temps l’énorme verrou de la porte, épais de près de 30cm, à l’aide de son sabre-laser couleur de lune. Des éclairs jaillissaient de la lame, tandis que le métal fusionnait dans un dégagement intense de lumière.
Khelin et Bellerophon avançaient chacun vers l’ennemi, lentement, comme d’invincibles adversaires. Les soldats tiraient tant et plus sur eux, mais leurs tirs rebondissaient à tout coup. Ils plongèrent alors derrière quelques dunes. D’autres patrouilles arrivèrent et firent de même. Khelin et Bellerophon se rapprochèrent d’El Daoud. Une quinzaine de soldats les encerclaient maintenant, à une dizaine de mètres d’eux. Le verrou millénaire ne cédait toujours pas.
Les soldats projetaient sur les Jedi leurs torches lumineuses. Khelin se concentra, mit la main à plat face aux soldats : l’instant après, la lumière s’estompait, puis disparaissait pour de bon. Quelques tirs fusèrent encore, sans plus de succès pour les soldats. Le diplomate et le capitaine se tenaient en garde.
Au bout d’une longue minute d’attente, le verrou avait presque fondu ; le métal à blanc coulait lentement. On entendit alors un cri déchirant dans les cieux. Quelques secondes après, des tirs de laser tombaient du ciel. Nos trois héros se couchèrent, juste au pied des remparts. Un airspeeder passa en sifflant au-dessus d’eux.
- Il va refaire un passage, dit El Daoud, et il ne sera pas seul !
Une quinzaine de soldats sortirent alors des dunes et montèrent à l’assaut. Khelin était prêt à les recevoir. El Daoud continuait à attaquer la porte. Bellerophon lui se concentrait, le sabrelaser tenu à l’horizontal devant lui. Khelin tailla dans les soldats ennemis, amputant plutôt que tuant. Sa lame passait comme un rasoir chargé d’énergie. Effrayés, les soldats reculèrent, emportant avec eux les victimes. Khelin les poursuivit de quelques mètres : pris de paniques, ils détalèrent pour de bon. Bellerophon était toujours immobile sur la plage.
Un grand silence se fit. Puis on entendit le grondement de l’airspeeder qui revenait. Il passa au dessus de la nécropole, exécuta son demi-tour au dessus de la mer, et plongea à quelques mètres du sol. Il allait déclencher un tir nourri, quand Bellerophon, tel un ressort compressé à l’extrême, se détendit brusquement. Il bondit en l’air comme un missile, la tête en bas, passa à l’oblique au-dessus du chassseur, frappant des deux lames destructrices dans la verrière, qui explosa ; Bellerophon acheva de décrire une cloche, se rétablit les pieds en bas et atterrit sur une dune. Il se réceptionna mal, roula dans le sable, à plat ventre, releva la tête : l’airspeeder, comme un oiseau décapité, alla se fracasser contre les remparts qui ceinturait la nécropole. Bellerophon rit à pleine gorge. El Daoud dispersa d’un geste de la main les projectiles qui le menaçaient. Voyant cela, les soldats qui couraient sur la plage se jetèrent à l’eau, fuyant ces trois démons, leur préférant les eaux lugubres…
Khelin aida le capitaine à se relever et tous deux coururent vers la porte. El Daoud acheva le verrou.
- Il vont revenir, et plus nombreux, prévint-ils.
- Khelin et moi allons les occuper, déclara Bellerophon. Vous, pénétrez dans la nécropole et allez vous emparer des manuscrits.
- La Force soit avec nous trois, déclara Khelin.
- Courage et lumière sur vous mes amis, dit El Daoud.
El Daoud n'attendit pas plus. Le ciel se remettait à gronder. Les airspeeders n'étaient pas loin. Le sage passa la lourde porte entr'ouverte, et quand il eut franchi le seuil, il se trouvait dans la grande nécropole de Darth Zegmor...

A suivre... Terreur
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#10
si seulement tu pouvais etre en vacances toute l'année!!!!!!!!


on aurait droit à de superbes récits palpitants au possible!!!


enfin comment on dit, moins y en a et plus on l'apprécie!!!

c'est très vrai pour les cours mais ca l'est beaucoup moins pour les histoires de nico!!! Applause Applause Applause Applause
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