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Scud Wars - Prologue : La Salamandre et le Vampire
#11
Mici mici mici mille fois !
Chinese Chinese Chinese Chinese ...

C'est vrai que c'est mon seul travail de la journée en ce moment ces textes. 8) Autrement, je ne ferais rien du tout. Demonpiteux

Gné savais bien que ça te plairait ! Joce
Quand j'écris certains passages genre Jedi-staÿle Frime , je me dis : tiens, ça je pense que ça plaira à cette vieille crapule de Fredo ! Gaeriel
Je calibre les bonnes tatanes : tu as vu, j'ai repris l'idée du sabrelaser argent, et aussi de cet épisode où Qui-Gon Jinn saute pour taper un vaisseau. biggrin
Ah la poésie Jedi, ça tient en 35 volumes !... que dis-je : en 350 en version abregée ! lol
La suite demain normalement. Chicagoblues Wink
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#12
je viens de finir de lire l'Attaque des clones!!!

c'est INCOMPARABLE au film, ce bouquin est terrible, on voit toutes les pensées des personnages, le conflit en Anakin ....bref, un incontournable de la série...

D'autant plus que je trouve qu'anakin et obi-wan sont un peu trop rabaissé dans le film..là on sent le niveau comme le dit Dooku lorsque sa tentative d'esquive est bloqué par anakin qui utilise ses pouvoirs de jedi pour bloquer les mouvement des jambes de dooku en mêmle temps qu'il tatane sévère :


"tes pouvoirs sont peu ordinaires jeune padawan"


ou alors lorsque anakin retrouve sa mère, j'peux vous dire que la scène ne se limite pas à deux décapitations mais à une véritable déferlante de haine

ex : "le jeune homme posa ses yeux sur un énorme rocher qui se trouvait non loin de là. Il le souleva par la seule puissance de son esprit et l'envoya voler à travers la plaine, balayant au passage les tuskens qui se trouvaient sur son passage. Le rocher retomba sur la hutte, écrasant tous ses occupants!
Il reprit sa course effrénée, ses foulées, décuplées par la force, lui permirent de ratraper les fuyards, qu'il massacra un à un"

Avis aux amateurs ne tuez pas les amis d'anakin!!!!
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#13
Je me répète mais franchement, le rôle principal c'est Anakin Vader3 , c'est sur lui que repose toute la tension psycologique Miracle , et il joue vraiment comme un gamin Tusors .

Sinon, je trouve tes Jedi un peu violent Nico! Sabrelaser Vader2
Après tout, Obiwan qui parcours les couloir de l'étoile de la mort et déconnecte le rayon tracteur sans même blesser : babacool: le moindre storm Trooper est tout aussi impressionnant que nos trois Achilles, Patrocle et Ménélas en train de répendre des océans de sang et de souffrance en torrents déchainés Help Daemon
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#14
Oh ! redaface2 , tu exagères ! Ils ne répandent pas des torrents de sang !
Dans la suite, El Daoud va tataner, mais ce ne sera pas une boucherie.

Merci de les comparer à Achille, Ménélas et Patrocles ! wink

Mais c'est vrai que la trilogie des IV - V - VI est plus fine et plus héroïque que la 1ere. :roll:
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#15
V°/ Les sortilèges de la salamandre

La nécropole était protégée par un mur d’enceinte du monde extérieur.
Ptoh El Daoud venait de pénétrer dans un vaste cimetière, dont la plupart des tombes se couvraient de mousses ruisselante de pluie et de champignons. Ces dernières demeures étaient désolées, en ruine pour certaines. Des caveaux familiaux, des statues d’hommes-animaux, des croix de religions barbares, des piliers gravés, des buissons de ronces, de mauvaises herbes qui griffaient les murs. Près de cinq cent tombes se désolaient en ces lieux.
El Daoud savait que le côté obscur pétrifiait toutes choses à l’intérieur de la nécropole. Il semblait que certaines tombes laissaient échapper des vapeurs noirâtres. Le sage savait à quoi s’en tenir. A côté d’une tombe anonyme se tenaient deux momies, hideuses, au sourire éclatant. Elles empestaient le formol. Ces deux trompe-la-mort tenaient leur poste depuis longtemps, à en juger par l’usure des vêtements dont on les avait accoutrés.
Ptoh ne pénétra pas plus avant dans le cimetière de suite. Il avait avec lui un sac en bandoulière. Il enleva ses habits de voyage, une robe de tissu épais, à mi chemin de celle d’un Jedi et de celle d’un mendiant ainsi que des vêtements rudes, pour se protéger du climat humide, malsain de Sissieg-B.
Il revêtit une fine chemise de soie, aux tâches orange et noir, comme une peau de salamandre. Il passa un fin collier, ainsi que divers bracelets qui tintaient en se choquant. Il sortit enfin de son sac des cordelettes auxquelles étaient accrochés de petites clochettes métalliques. Il se passa une de ces cordes à chaque doigt de la main et de l’avant-bras gauche, plusieurs au cou, et en attacha enfin à sa chemise. Maintenant, quand il avançait, ses dizaines de clochettes tintinnabulaient, s’animant d’un frisson cristallin.
Il ramassa un grossier morceau de bois, une racine pourrie à force d’être détrempée par la pluie aigre, qui bruinait en permanence en ces lieux. Il émit un faible halo de sa main droite, la passa sur le bois, qui sécha et se durcit. Il s’approcha d’une des momies et la jeta bas.
Elle tomba à terre comme un pantin, se brisa, ses membres allant rouler sur la terre bourbeuse. El Daoud ramassa le crâne, qui avait comme pour couvre-chef devant l’éternité un linge de coutil enroulé et pendant jusqu’aux épaules. Le sage planta le crâne sur la racine, et l’enflamma. Il brandit devant lui cette torche fantastique, avec ce crâne aux orbites vides, qui souriait de toutes ses dents tandis que le feu brûlait et s’élevait comme une aura. Le sage fixa d’un regard intense le feu, qui redoubla de force, jaillissant en une flamme dansante d’un mètre de haut.

Puis Ptoh El Daoud entreprit de traverser le cimetière, sa torche projetant une vive flamme et des ombres tortueuses sur les arbres noueux, les alignements de tombes et les murs mangés par l’érosion et les ronces ; il prenait soin de faire tinter ses clochettes.
Il fit bien : des tombes s’ouvraient doucement sur son passage, des mains squelettiques commençaient à sortir de terre, des crânes remontaient du sous-sol comme d’affreux légumes, des chauves-souris venaient voleter dans l’air pesant de la nuit ; des spectres, des ectoplasmes apparaissaient en relief sur des murs de caveaux, s’apprêtant à sortir pour de bon. L’armée des morts ne faisait pas bon accueil au visiteur. D’affreux rats noirs, carnassiers certains sans yeux, sortaient de trous dans les murs, avec une sanguinaire envie d’ouvrir la tête de ce visiteur lumineux.
Mais le crâne de momie brûlant repoussait les animaux. Quand aux clochettes, elles produisaient un tintement qui repoussait les morts-vivants. L’un d’eux, plus téméraire, un squelette d’allure débonnaire lol , voulut s’approcher : El Daoud agita plus fortement les clochettes. Le squelette s’enfuit en sifflant comme une harpie, boitant de façon saugrenu, avec de grands élancements de jambe, sa tête tombant, la ramassant sous le bras et reprenant sa course, côtes à terre !
D’autres suivaient notre héros à bonne distance. Ils composaient maintenant une belle assemblée de zombies, goules, lupins, fantômes, revenants et autres créatures communes de nos tombes !
En arrivant à la grille de sorTIE du cimetière, le sage se mit face aux hideux et déliquescents non-morts. Un instant fasciné par leurs gueules d’immondices, de dégoûtants personnages de cauchemars, il ne vit pas une créature lui sauter dessus. Il ne vit rien un moment : des bras poilus lui enserrèrent le visage, il se sentit délesté de son sac. Il se débattit, trébucha, se cogna contre la grille, tomba à terre, la créature toujours agrippée fermement à lui. Elle serrait fort, poussant des cris de chimpanzés. Quand El Daoud tomba, les clochettes tintèrent : les morts réanimés s’enfuirent en poussant des hurlements gutturaux, suraigus ou rauques, stridents, comme s’il s’agissait d’un concerts de cornes d’os, de sifflets, de trompes baryons et autres instruments de fanfare de nécropole !
Mais l’agresseur d’El Daoud était toujours là : le sage se releva, ses cris étouffés par l’espèce de chimpanzé. Il parvint à appuyer ses mains contre un mur, même si la créature le troublait en poussant ses cris et en lui tapant dessus avec férocité. El Daoud sentit qu’il étoufferait bientôt. Il fit affluer la Force dans ses muscles, et se projeta la tête la première contre le mur.
Le choc produisit un coup sourd résonna dans le cimetière. La créature fut heurtée de plein fouet, de dos, par le mur en pierre. Elle tomba à terre. Ptoh, suffoqué, se courba en deux, reprit son souffle. Son agresseur, étendu à terre, était une chimère de chimpanzé et de chauve-souris : un mongbat. Il avait des canines de vampires et des ongles acérés. Il avait la gueule pleine de sang : le coup lui avait brisé la nuque, sans doute aussi la colonne vertébrale.
El Daoud regarda alentour. Les ectoplasmes et animaux maudits qui avaient reflué en désordre s’approchaient de nouveau. Dans la bagarre, le sage avait perdu plusieurs clochettes, qui s’étaient répandues à terre, comme des larmes brillantes. Il ne lui en restait plus assez pour effrayer les morts. Il agita celles qu’il avait aux doigts. Les affreux habitants des lieux s’arrêtèrent, puis avancèrent à nouveau, plus lentement.
El Daoud comprit qu’il faudrait combattre, car ils ne reculeraient plus. D’un coup d’œil, El Daoud avait repéré son deuxième agresseur : un autre mongbat, qui s’était emparé de son sac. Et à l’intérieur du sac, son sabrelaser. L’animal s’était réfugié sur les branches haute d’un arbre aux formes torturées, à l’autre bout du cimetière.
Ptoh tendit le bras vers sa torche à crâne, restée à terre, qui vola vers lui. De l’autre main, il agitait les clochettes : les monstres de l’au-delà n’étaient plus qu’à quelques mètres de lui. El Daoud fit quelques gestes amples avec la torche. Les monstres reculèrent, mais leur férocité s’était aiguisée. Leurs gestes trahissaient sans peine leur désir d’aller boire le cerveau et le sang de l’intrus, puis de l’emmener dans leurs limbes moisies avec eux ! Notre héros attrapa à distance un autre bout de bois, y enroula une parTIE du tissu de la première torche, et y mit le feu semblablement.
Puis, brandissant les deux torches d’où s’élevaient des lames de feu, il se mit en position de défense face aux créatures rampantes, louvoyantes, trébuchantes, qui approchaient, assoiffés d’organes vitaux.

VI°/ Les horreurs de l'au-delà

Il était dos à la grille, et la cortège des trompe-la-mort ne pourrait être à plus de trois de face. Deux squelettes, bardés de métal, de pointes et de casques, bondirent sur lui comme deux loups. El Daoud les reçut en leur fracassant le crâne d’un coup de torche à chacun. Les deux compères s’effondrèrent, sans émettre plus qu’un grognement désagréable. El Daoud se lança sur les suivants : les deux torches fendirent l’air, et percutèrent deux autres squelettes, dont les crânes furent projetés au loin. Ce fut alors l’hallali : grognements, hurlements, soupirs, cris, entrechoques de griffes, de métal, de dents, de chaînes, sifflements montèrent de l’armée des morts ! La mêlée fut d’une violence à la mesure de l’appétit morbide des loqueteux morts-vivants.
Le mongbat, réfugié dans son nid, s’était pendu la tête en bas à une branche. Il jouait avec le sabrelaser trouvé dans le sac. Effrayé, il fixait le combat. Il avait vu un paquet d’os, d’ectoplasmes éructants, d’animaux bouillants de rage, se jeter sur la créature à peau de salamandre.
Le fracas du combat fut à réveiller les morts, ceux qui seraient restés dans leur sommeil malgré tout !
Les torches d’El Daoud décrivaient des arcs de cercles meurtriers, pour qui se trouvait sur la trajectoire. Les flammes dansaient comme des bayadères en transe, comme des langues et des mâchoires de dragon. Les dégoulinants ectoplasmes prenaient feu ainsi que de la poix, les rats grillaient en dégageant une odeur et une fumée méphitiques. Des dizaines de bras d’os, des lames rouillées, denses comme des épines de hérisson, s’élevaient et s’abattaient sur El Daoud, qui les esquivaient, ou les paraient dans la mesure du possible. Son habit était magique : la peau de salamandre ne pouvait être percé que par un sabrelaser. A chaque coup reçu, les tâches rougissaient comme des charbons.

Les cercles et arabesques enflammées continuaient à faire merveille, mais les attaquants avaient pour eux le nombre. Toutes les tombes vomissaient leurs occupants, les trous leurs rats, les caveaux leurs esprits torturés. Les morceaux d’os et de vomi répugnant tombaient drus aux pieds de Ptoh, qui tremblait, rendu fébrile par l’ardeur du combat. Il ne ménageait pas son souffle, non plus que la souple puissance de ses muscles, à détruire ses adversaires de terreur.
Au bout de quelques minutes, il en avait abattu plusieurs douzaines. Il s’était battu comme un lion bicéphale : ses deux torches semblaient des crinières d’or, leur puissance celle de griffes ardentes. Plusieurs assaillants reculèrent ; des rats s’enfuirent, retournant dans les tunnels creusés sous les murs, dans leur noirceur. Dans le froid qui devenait glacial, une odeur de mort montait. La pourriture et la décomposition, la gangrène et la déréliction entraient dans leur heure de gloire.
El Daoud s’était remis en garde, ses adversaires reformant leurs rangs à trois mètres de lui. Le froid l’étreignait maintenant. La vapeur de son haleine, alors qu’il haletait, formait comme un fantôme éphémère et rieur. A son grand effroi, Ptoh vit d’autres fissures apparaître sur les tombes et la terre : les sous-sols faisaient refluer de nouveaux occupants, poussés à l’air libre par les forces telluriques. La terre tremblait, alors que d’autres morts-vivants s’arrachaient péniblement, lentement du sol. Ils venaient encore plus nombreux qu’ils ne l’étaient avant, comme si le combat précédent avait réveillé les morts des couches plus profondes. Il en sortait des dizaines !
Les deux torches étaient presque consumées. Le crâne de l’une des deux était parti en morceau. La Force ne pourrait plus maintenir longtemps la magie de ses deux armes.
Ptoh voulut tenter sa dernière chance : il devait récupérer son sabre, qui lui permettrait d’en finir avec les habitants du cimetière. Il serra fortement les deux morceaux de bois, qui partirent d’un bouquet de flammes vivaces. Puis il avança vers ses ennemis. Ceux-ci reculèrent. Ce nouveau feu ne durerait pas longtemps. Il brûlait véritablement la chandelle par les deux bouts !
El Daoud avançait lentement vers l’arbre où le mongbat recommençait à fouiller dans le sac, s’amusant d’un databloc, d’une tige lumineuse… Les deux flammes écartaient les ennemis. El Daoud avançait les deux bras devant lui ou sur les côtés, selon la position de ses ennemis. Ceux-ci laissaient le passage, mais refermaient le cercle derrière lui. Ils frétillaient comme des poissons. Il y en avait près d’une cinquantaine. Ils n’étaient qu’à deux doigts de se jeter ensemble, comme une meute, sur leur proie.

Fatalement, la vigilance d’El Daoud finit par être prise en défaut : un squelette lui agrippa le bras, lui mordit jusqu’au sang et lui plaqua sur le dos. Notre héros tomba à genoux en hurlant : la morsure le glaçait jusqu’à l’épaule. Il ne sentit plus son membre, qui était comme anesthésié.
L’instant d’après, les fauves de l’au-delà se jetaient sur lui pour le dévorer, jusqu’à la moelle des os !… Le plus enragé de tous fut encore El Daoud. La flamme magique des deux torches, que Ptoh laissa tomber à terre quand il fut agrippé, prit aux haillons et morceaux d’armure de plusieurs squelettes, qui s’enfuirent en hurlant abominablement, avant de finir quelques mètres plus loin, à l’état de cendre rougie. El Daoud étant tombé à plat ventre, plusieurs créatures s’étaient jetées sur lui, dans le but de le dévorer sans plus de préavis. Les trop intrépides guerriers morts furent en quelques secondes attrapés par les flammes de la Force. Ils reculèrent à nouveau en désordre, s’entrechoquant leurs os dans une sarabande qui avait tout d’une débandade ridicule. Ils cliquetaient tant et plus que les flammes les dévoraient rapidement, et exécutaient comme des pitres une furieuse danse de Saint Guy ! Les autres animaux reculèrent dans les allées, pendant que les squelettes tombaient à terre ou sur les tombes.
El Daoud suffoqué se releva encore. Il avait mordu la terre grasse et froide. Il était couvert des sucs dégoulinants, de la bave et du sang verdâtre des occupants du cimetière. Il se releva péniblement, sentant dans son dos les flammes croître et multiplier, emportant dans leur fureur des dizaines de morts-vivants. Le sage sentait une colère noire, une colère sourde montait en lui, comme une source bouillante prête à jaillir. Ses mains et son visage se crispaient sous le coup d’une irrépressible haine.
Les monstres allaient regretter leur folle escapade hors de leurs souterrains de désespoir ! El Daoud se releva puis, d’un bond aidé par la Force, arriva au pied de l’arbre noueux où vivait le mongbat. La créature, effrayée, remonta de plusieurs branches, en emportant avec elle le sac de notre héros. Celui-ci regarda la créature, puis à l’aide du langage des bêtes, manipulation de la Force propre aux chamans comme lui, ordonna avec dureté au mongbat de lui rendre ses biens. Le singe chauve-souris, apeuré par cet ordre, lâcha le sac et le sabrelaser.
Il n’était que temps : le feu magique finissait de s’éteindre, à cause d’un souffle de vent mauvais, qui balaya le cimetière des cendres et des déchets répugnants laissés par la crémation des squelettes. Les autres bêtes resserraient maintenant les rangs, dans l’allée qui menait au pied de l’arbre.
Il restait plusieurs lupins, des mongbats puissants, plusieurs squelettes de fauves énormes, des ectoplasmes, des goules. El Daoud posa son sac, s’accroupit pour un instant de méditation, tandis que les bêtes approchaient lentement, toutes animées d’un frisson de haine. El Daoud sentit la colère et la fureur en lui se dissiper légèrement. Il était au pied du mur : il allait combattre en parTIE sous le coup de l’agressivité animale, signe infaillible du côté obscur.
Il devait accepter ce compromis, car les morts-vivants ne lui laissaient pas le temps de calmer le fauve en lui. Il inspira profondément.
Ses ennemis, en groupe compact, n’étaient qu’à quelques mètres de lui, prêts à bondir une fois encore. El Daoud rouvrit les yeux : il tendit la main vers son sac. Son sabrelaser vint à lui. El Daoud se releva, prit son arme à deux mains. Une lame d’argent et de blanc lunaire en jaillit, prête à infliger des morsures glacées à ses ennemis.

Le mongbat était monté vers les sommets de l’arbre. Dans son ascension, il entendit soudain la fureur repartir de plus belle. Il cria, effrayée et monta en courant. Du sommet, il vit l’homme à peau de salamandre manier à grands traits son sabre et projeter des éclairs argentés sur la meute de ses ennemis. Le cimetière finissait de vomir les dernières horreurs qu’il conservait en son sein.
El Daoud se battit avec acharnement. Il taillait, coupait, brisait, fracassait, flagellait, abattait avec l’énergie soudaine et brutale d’un démon. Il se battait seul contre une trentaine de monstres qui s’animaient que pour dévorer les êtres vivants. Soit il les détruisait jusqu’au dernier, soit il ferait parTIE de l’assemblée des ombres. El Daoud ne s’épargna pas des efforts : il abattit sa lame sans plus d’hésitation, renvoyant vers leurs sous-sols infâmes tous les monstres hideux. Ils formaient un groupe serré, une sorte de chimère aux trente têtes et centaine de membre, une horreur innommable. El Daoud fondit sur eux, implacablement, comme un bulldozer met à bat un bâtiment, pour qu’il n’en reste pierre sur pierre.
Sa lame vibrante et étincelante traversa les rangs des bêtes, les séparant puis les tranchant chacun leur tour. Le cimetière résonna de bruits inhumains, de cris d’outre-tombe et de gémissements à glacer le sang d’un Rancor !
Au bout de quelques minutes, El Daoud éteignait la lame de son sabre. L’abattage était terminé. Toutes les créatures des ténèbres gisaient, démembrées ou éventrées.
Poth se détourna de ce spectacle ignoble. Il ramassa son sac, puis sortit du cimetière, respirer un air moins putride, plus loin. Du haut de l’arbre, le mongbat poussait des hurlements suraigus, tandis que les cadavres refroidissaient déjà de la bataille, dans un nuage de vapeur pestilentielle.
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#16
VII°/ La bibliothèque de l’Inquisition

El Daoud partit à vive allure vers la bibliothèque de la nécropole, où étaient conservés les précieux manuscrits nécessaire à la fabrication de la nouvelle aiguille.
La nécropole était en fait le centre de l’île où Khelin, Bellerophon et El Daoud avaient débarqué. Elle était cerné d’un haut et solide mur d’enceinte, de pierres noires. L’espace ainsi cerné avait la forme d’un ovale de deux kilomètres de long sur huit cent mètres de large. Il y avait d’abord le cimetière, dont la population venait de subir une chute drastique, puis un long chemin, qui menait au bâtiment principal, à savoir la tour de Zegmor. Il s’agissait d’un imposant donjon, au sommet duquel claquaient des oriflammes aux couleurs de l’Inquisition, sous un ciel de nuit glacé, qui ne conservait rien de sa rougeur du jour. Dans ce donjon étaient entreposées on ne sait trop quelles dépouilles de guerriers obscurs, gardées par on ne sait trop quelles créatures meurtrières. Non loin du donjon, plusieurs bâtisses de petites tailles, reliées à hauteur du toit par des ponts d’acier, qui cernaient l’entrée d’un souterrain, menant vers d’insondables profondeurs. Des soldats gardaient ces bâtisses. Enfin, à l’écart, la bibliothèque, sorte d’église démoniaque, construite au sommet d’un tumulus, cernée de piliers en haut desquels de grosses pierres d’améthyste brillaient sinistrement.

El Daoud passa loin des bâtisses qui gardaient le souterrain. Il ne fit pas d’efforts particuliers pour dissimuler sa présence : difficile de l’ignorer maintenant qu’il avait déclenché une bataille rangée dans le cimetière ! Il marchait sur un chemin embourbé, et regardait les constructions alentours, qui semblaient toutes menacées de retourner dans une boue informe, si la mer proche, dont on entendait le ronflement, n’engloutissait pas la petite île avant cela.
El Daoud prit le temps d’apaiser les passions féroces suscitées par le combat. A l’abri derrière des bâtiments abandonnés, envahis par les ronces, il se mit dans la position du lotus, en lévitation à quelques mètres du sol. Il sentait les émotions des soldats tapis dans leurs baraquements : ils tremblaient de peur à l’idée que celui qui avait pu passer le cimetière soit maintenant près d’eux.
Redevenu plus serein, El Daoud poursuivit son chemin vers le tumulus. Les piliers aux améthystes s’alignaient le long du chemin qui montait vers la bibliothèque, puis entouraient le bâtiment. Il en irradiait une aura de Force, maléfique bien sûr. A mesure qu’El Daoud approchait, ils se mettaient à briller plus fort, puis brûlèrent de flammes pourpres, qui ondulèrent dans l’espace silencieux de la nécropole. Notre héros se concentra un instant, puis reprit sa marche à une allure prudente. Il absorbait les rayonnements obscurs dégagés par les améthystes. Ces pierres créaient une zone de turbulence importante dans la Force, à cause de l’aura lumineuse d’El Daoud qui troublait le champ, comme un aimant.
S’il avait relâché son pouvoir, les pierres magiques l’auraient sans doute brusquement rejeté hors du tumulus, ou même frappé de quelque pouvoir destructeur.
Il arriva devant la porte de la bibliothèque. Les pylônes améthystes irradiaient leurs ondes néfastes, mais El Daoud leur résistait grâce à ses pouvoirs de méditation. Sans se laisser troubler par les pylônes améthystes, il sortit divers amulettes imprégnées du pouvoir de la Force. Il les passa autour du coup, respira encore profondément, puis ouvrit la porte de bronze qui donnait l’accès à la redoutable bibliothèque.

Le vent se levait alors qu’El Daoud pénétrait dans le lugubre bâtiment. La porte se referma en grinçant, claqua, et ce fut l’obscurité. El Daoud alluma à nouveau une torche : il se trouvait maintenant dans un vestibule poussiéreux, avec des murs décorés de bas reliefs de créatures difformes, qui composait un cortège du même goût que les occupants du cimetière. Au plafond, des visages hideux, qui se fondaient les uns dans les autres, se dédoublaient, se différenciaient, dans des rictus de douleur et des grimaces abominables. El Daoud ne sentait aucune présence dans le bâtiment. Cette antre était déserte. Des statues d’humanoïdes animaux, immobiles, gardaient les lieux, y jetant leur regard sans vie. On se serait cru dans le boudoir d’un démon.
El Daoud monta prudemment un large escalier en colimaçon, qui le mena à un couloir à l’étage. Deux rangées de momies se tenaient, figées, sur les murs. Il y en avait une dizaine de chaque côté, avant d’arriver à une porte ornée de signes cabalistiques. El Daoud s’approcha d’une des momies : comme ses consœurs, elle portait deux sceptres croisés, ainsi qu’une couronne de marbre rouge à veines blanches et des colliers d’or vieilli. Le sage remarqua que les bandelettes de ces gardiennes étaient noircies d’une écriture, qui devait courir sur toute leur longueur. De quoi pouvait parler ces inscriptions en pattes de mouches ? El Daoud n’avait pas le temps de s’en préoccuper. Les momies étaient seules gardiennes du savoir inscrit sur leur peau, pour l’au-delà.
El Daoud s’approcha de la porte du fond : d’une main, il serra une amulette, de l’autre, il traça, du bout de sa torche, des signes dans l’air. Plusieurs runes luisirent, écarlates, comme des tiges se remplissant de sang, puis la porte s’ouvrit, dans le seul bruit du frottement contre le bois usé de la pièce derrière.
Il s’agissait bien de la bibliothèque de Zegmor. Il fallait faire vite. Trop de temps déjà s’était écoulé. El Daoud se concentra : ses amis Khelin et Bellerophon étaient bien en vie. Ils éprouvaient de l’anxiété, de la peur, étaient animés de courage. Ils devaient affronter les troupes impériales. Mais de la nécropole, on entendait pas le bruit des affrontements.
El Daoud s’empressa d’allumer plusieurs lampadaires disposés près des tables. Il put obtenir une lumière suffisante pour commencer ses recherches. Les rayons de livres avaient bien six mètres de hauteur. Ils cernaient toute la pièce, ainsi que d’autres pièces adjacentes, sans compter des rayonnages, dans des traverses, à l’étage d’au-dessus. El Daoud sortit plusieurs parchemins de son sac, les déroula sur une table, puis les étudia attentivement, à la lumière incertaine des flammes vacillantes. Il parcourut plusieurs étagères rapidement, sortit nombre de parchemins de leurs rouleaux, à la hâte. Il recoupa les informations données par divers ouvrages cabalistiques. Des années de recherches laborieuses, à travers la galaxie et cent cultures étranges, allaient enfin aboutir !…
Les dernières indications pour forger l’Aiguille Bleu se nichaient dans une de ses bibliothèques. Il fallait trouver comment manipuler la Force pour la contenir dans le métal, et découvrir les méthodes d’un dizaine d’autres manipulations sur les différents états de la matière. El Daoud sortit de lourds grimoires, alourdies par la poussière, rongés de moisissure, parcourut des pages jaunies, déchiffra des écritures qui étaient lettres mortes depuis longtemps. Du doigt, il suivit, lignes après lignes, des indications ésotériques. Il déchira soigneusement des pages, qu’il plia dans des rouleaux ; il compulsa d’autres énormes ouvrages, le tout dans une fébrilité croissante. Il avait les réponses tant recherchées au bout des doigts !
Il semble dans ses moments-là que les livres soient comme des langues, dont on dit qu’elles brûlent, car elles portent les mots recherchés à leur bout. Révéler les formules, on aurait dit que les lèvres des livres en brûlait d’envie ! El Daoud tendit la main vers plusieurs lampadaires, dont la luminosité augmenta soudain. Des centaines de pages furent secouées pour la première fois depuis des siècles, des poussières, des morceaux de papier moisies s’envolèrent dans la pièce, sortant d’une immobilité immémoriale. El Daoud sortait ces vieilleries de leur pétrification.
Il découpa encore rapidement des pages, qu’il plia ou roula maladroitement, impaTIEnt de les lire, mais pressé par la nécessité d’échapper à l’Empire. Ces pages lui brûlaient les doigts ! Un tremblement le prenait irrésistiblement.

Qui sait s’il ne pourrait pas trouver encore plus que ce qu’il venait chercher ?… Qui sait ?… Qui sait ?… Après avoir tant risqué sa vie à pénétrer dans cette nécropole, pourquoi ne pas en profiter pour exhumer plus de savoir oublié ? Cette connaissance serait utile pour la suite ! Hé, la bibliothèque du Grand Inquisiteur Impérial ! Elle devait en receler des mystères !
El Daoud chercha à se contrôler. Il agrippa des deux mains plusieurs parchemins, les froissa nerveusement, en déchira plusieurs en morceaux, tâchant de résister à l’appel de ces milliers d’ouvrages, qui frétillaient comme des papillons en âge, impaTIEnts de sortir de leurs promiscuité.
Il regarda autour de lui, entendait l’appel de ces milliers de pages délaissées. Mais il fallait être raisonnable.
Mais au fond… quel gâchis de ne pas en emporter plus !… Mais comment choisir ? Pourquoi pas au hasard ? Qui sait, d’ailleurs, s’il ne tomberait pas ainsi sur quelques descriptions importantes d’anciens pouvoirs oubliés ? Les Siths avaient tant exploré les recoins de la Force… El Daoud se jeta avec un appétit glouton sur plusieurs ouvrages aux reliures de cuivre et d’or, cadenassés et verrouillés. Grâce à plusieurs talismans, il neutralisa les runes qui empêchaient qu’on ouvrît les ouvrages, puis se remit à déchiffrer fébrilement, dans une excitation croissante.

VIII°/ La tentation de la déchéance

Les doigts d'El Daoud s’agitaient, tournaient les pages, son regard courait follement le long des lignes. Absorbé dans sa lecture, il ne prenait pas garde à l’imposante créature qui l’observait sans se cacher, depuis le seuil de la bibliothèque… Il se hâtait de parcourir en diagonale des chapitres de connaissances relatives à l’altération du monde par la Force, au moyen de plier la matière ou la vie à ses volontés, de déclencher le feu ou l’éclair, d’apaiser ou d’accentuer la douleur… Il connaissait plusieurs de ces utilisations de la Force. Il les réprouvait, mais il voulait les connaître mieux ! Il voulait prendre le risque de plonger un peu plus le regard dans le côté obscur, afin de mieux discerner le côté lumineux. Il arracha encore quelques pages bourrelées par l’humidité, les roula avec précipitation, referma les plus gros grimoires en replaçant leurs runes.
Soudain, quelques lignes attirèrent son attention : elles mentionnaient un traité des Siths du troisième siècle de la République, sur la formation des Döppelganger : il s’y trouvait précisément le moyen de… El Daoud eut alors un sursaut d’effroi !
Dans un même mouvement, il se retourna et alluma son sabre, qu’il avait fait jaillir de son sac et attrapé à deux mains. La lame argentée en frappa une autre, rouge et crépitante qui allait s’abattre sur lui. Devant El Daoud, une haute silhouette, noire comme les orbites obscènes des squelettes, venait de frapper de son sabre. Les deux lames se fondirent, dans un dégagement de lumière et de crépitements d’éclairs.
- Bien essayé, Darth Zegmor, dit El Daoud, mais je suis encore suffisamment sur mes gardes !…
- Ma bibliothèque t’intéresse, sage El Daoud ?… répondit le terrifiant personnage, qui appuyait de son sabre fermement, comme pour une partie de bras de fer.
El Daoud n’était pas de force : il pliait sous la force implacable de l’Inquisiteur, taillé dans un bloc de jais. Son visage était livide : une grosse prothèse d’oeil, greffée de manière barbare, lui prenait la face du côté du front au côté du nez. Une plaque de métal lui prenait le dessous droit du menton. Il était vêtu du manteau habituel des maîtres de l’obscurité. Son avant-bras droit était également une prothèse qui augmentait ses capacités physiques.
El Daoud était appuyé contre la table, et l’effort de Zegmor était en train de le courber en arrière. Les deux lames se rapprochaient du visage d’El Daoud. Un mouvement soudain de notre héros parvint à les dévier à l’horizontale. Au moment où Zegmor parvenait à dégager sa lame, une vive détente de notre héros le rejetait quelques mètres en arrière. El Daoud rétablit sa garde, avança de quelques pas et encaissa l’attaque brutale de Zegmor, qui frappait violemment pour déstabiliser l’ennemi. El Daoud contre-attaqua de quelques passes fines, qui ne trompèrent pourtant pas son ennemi.
Celui-ci renvoya Ptoh violemment en arrière, qui alla heurter de plein fouet la table. Les manuscrits empilés dessus tombèrent lourdement à terre. Zegmor pointa alors le doigt vers El Daoud, fit quelques mouvements dans les airs : soudain, des livres et des rouleaux de parchemin par dizaines furent projetés vers notre héros. Celui-ci décolla dans les airs, évitant les lourds projectiles, puis atterrit quelques mètres derrière la table. Zegmor voulut projeter celle-ci, mais Ptoh la dévia vers le côté. Le regard fou, Zegmor pointa la main vers son adversaire : des éclairs bleutés partirent de ses mains. El Daoud les arrêta de sa lame énergétique. Mais les Eclairs avaient frôlé au passage nombre de manuscrits tombés à terre. Ceux-ci prirent feu aussitôt : de puissantes flammes en jaillirent. Zegmor ne se priva pas d’aider à la propagation du feu. El Daoud fut cerné d’une barrière de flammes, qui se resserrait sur lui. Zegmor élevait lentement les deux mains, faisant croître en même temps la vigueur des flammes. Celles-ci se refermèrent comme une gueule de fauve sur El Daoud.
Zegmor resta sur ses gardes, tout en contemplant, avec un plaisir de pyromane, le feu prendre en force, dévorant son ennemi, distribuant mille baisers écarlates. Soudain, une boule de feu fut catapultée hors du braiser, à la vitesse d’un tir de blaster : le projectile décrivit une trajectoire de cloche et s’abattit juste aux pieds de Zegmor. Celui-ci recula, et n’eut que le temps de dévier de son sabre une dizaine d’autres boules de feu guidées, expulsées à leur tour. Les boules allèrent s’écraser contre d’autres étagères, qui s’enflammèrent.
Zegmor marcha vers le feu, brandissant son sabre pour d’abattre El Daoud, qui devait avoir survécu à cette fournaise. Il n’était plus qu’à un mètre de la barrière de flammes dévoratrices, quand un formidable jaillissement se produisit, comme un geyser ardent, qui cracha vers le haut plafond. Zegmor recula précipitamment, éteignit le feu qui avait pris à ses vêtements puis d’un revers de main, souffla l’incendie qui prenait à cet endroit et alentour. D’autres rayons étaient encore la proie des flammes.
- Retourne-toi, Inquisiteur, je ne frappe pas dans le dos, moi.
Zegmor se retourna : El Daoud était là, le sabre en garde, son sac juste roussi et le reste intact.
- Les salamandres comme moi ne craignent pas les flammes, Inquisiteur… Souviens-t’en, asséna notre héros.
- Tu es un redoutable adversaire, El Daoud, fit Zegmor, sombre. Mais tu es fou d’être venu ici. Mes Inquisiteurs sont dehors à t’attendre. Ils cernent le bâtiment. Je suis venu seul pour te saigner. Mais je crois que je vais d’abord te livrer à eux : ils sont si impatients de t’avoir entre leurs pinces, crochets et tenailles…
- Vivant, tu ne m’auras pas.
- Les êtres du côté lumineux ne sont que des moutons peureux. Ils sont des proies pour nous, les bêtes féroces qui possèdent le vrai pouvoir.
- Tu n’es qu’un monstre vidé de tout esprit, qui règne sur des machines à tuer. Tu ne maîtrises pas tes pouvoirs, Zegmor, malgré que tu les utilises pour détruire.
- Tu es faible, El Daoud. Tu ne connais pas la vraie nature de la Force.
- Tu n’as rien à m’apprendre, Zegmor, sinon le dégoût et la haine. Je laisse cela à toi et tes semblables, les esclaves de la peur. Qui sait qui sont vraiment les moutons ?…
- Le Jedi qui refuse de combattre est un lâche, un faible qui doit périr.
- Tu n’es qu’une caricature pitoyable et grotesque de ce que furent les Maîtres Jedi de la défunte République. Tu ne connais ni l’harmonie ni la sérénité face à la Force. Tu n’es qu’un jouet entre les mains d’un vieillard dément -ton Empereur !
- Tu auras le temps de te repentir de ces paroles, El Daoud… Tu sauras alors ce que c’est que de défier l’Inquisition et le Seigneur Palpatine...
- Je crois plutôt que je vais m’enfuir d’ici, Zegmor, puis terminer l’Aiguille et frapper à mort tes pouvoirs. Toi et tes sbires, vous finirez comme ces spectres démembrés qui hantent le cimetière…
- Fou que tu es ! de te croire en position de parler, alors que tu n’es qu’un ver de terre dans la gueule du fauve ! Nous sommes la race des seigneurs !
- La Force me guide, Zegmor. Le côté obscur me fascine, il m’attire, mais si le chemin est parfois tortueux, la lumière me conduit toujours vers la sérénité.
- D’autres ont renoncé avant toi à se rebeller contre la vraie nature de la Force. Tu nous rejoindras d’ici peu. Ta descente a déjà commencé : tu as senti la haine en affrontant les créatures d’outre-tombe. Tu as senti les flammes noires te consumer alors que tu parcourais, ivre de désir de connaissance, mes livres.
- Il est naturel d’être tenté par la déchéance, Zegmor. L’essenTIEl est de ne jamais céder. J’ai trop joué avec le feu, mais tu me ramènes à la raison… Tu as passé un pacte si monstrueux qu’il te coupe de tout espoir d’échapper aux tourments…
- Si tu rejoins le côté obscur, tu connaîtras tout ce que renferme ces livres !… L’Empereur fera de toi un vrai Jedi !… Il achèvera ta formation !
- J’aime mieux finir ignorant et en paix avec moi-même, que soûl de savoir et d’appétits meurtriers, assassin décervelé au service du Sith ressuscité. Toi, Vader et l’Empereur finirez par vous entre-tuer…
- Imbécile ! Tu vas mourir comme un esclave, prisonnier de la peur !
- Il n’y a pas de mort, Zegmor, il n’y a que la Force…

Le combat reprit de plus belle : l’Inquisiteur s’était lancé à l’attaque, pareil à buffle. El Daoud avait repris confiance en lui. Il avait eu le temps de se concentrer sur la Force. Il avait senti une peur ignoble l’envahir quand Zegmor avait attaqué, mais il avait surmonté la tentation de se livrer aux séductions du côté obscur. Zegmor par contre enrageait d’avoir échoué à pervertir son ennemi. Il frappa maladroitement, tandis qu’El Daoud paraît aisément, avec un plaisir ironique et non feint. Il contre-attaquait sans adresse excessive. Les deux lames se croisèrent, se frappèrent violemment et se fondirent, alors que les duellistes levaient leurs armes bien haut, au-dessus d’eux. Ils eurent presque leurs visages collés l’un à l’autre, tandis qu’une pluie d’étincelles tombait des deux lames crépitantes.
- Sans doute, dit El Daoud dans le halètement du duel, un Inquisiteur est-il fait pour écouter et pour récolter les aveux, et pas pour parler… D’où ta difficulté, quand tu parles, à masquer que tu n’es qu’une brute déchaînée…
Zegmor dégagea violemment son sabre et contre-attaqua par une attaque frontale grossière. El Daoud la dévia sans peine et sourit encore.
Encore quelques échanges où notre héros se contenta d’encaisser en assurant sa défense. Il recula de quelques pas, laissa venir Zegmor, le laissa déployer sa force brute, tout en feignant la faiblesse. Dans la bibliothèque, les étagères et les livres mangés par le feu crépitaient, se tordaient et craquelaient.

Après plusieurs passes habiles, Zegmor prend l’avantage et porte un coup de flanc. El Daoud pare et lance une contre-attaque fulgurante. Zegmor pare ce coup, qui aurait dû lui percer le cœur. Il ricane de l’échec de son ennemi, quand soudain la lame argentée, vive comme l’éclair, se dégage et se rabat sur le pectoral droit de l’Inquisiteur. Elle le transperce de part en part. El Daoud regarde une longue seconde son adversaire, éberlué et raidi par le coup, puis retire d’un coup sa lame. Zegmor lâche un râle, se contracte, est pris d’un spasme qui le courbe en deux, crache du sang et tombe à genoux.
El Daoud redresse sa lame, ferme les yeux un instant, inspire et regarde l’Inquisiteur.
- Tu as gagné, geint ce dernier. Tue-moi… tu as le temps, avant que mes hommes n’arrivent… tue-moi, et tu prendras ma place… tu auras le pouvoir de défier Vader et Xyzor…
- Je ne me ferai pas bête à la place de la bête, Zegmor. Je sais que si j’essaye de te tuer, la marque maudite qui te protège m’étreindras pour me transformer en monstre sans âme.
- Maudit… maudit… gémit Zegmor, tandis qu’il se relevait.
El Daoud fit sauter d’un geste le sabre de Zegmor, tombé à terre, et le frappa au vol.
Tu as perdu, Grand Inquisiteur. J’ai les parchemins et j’ai résisté à l’attrait de ta malédiction. La marque de Zegmor sera détruite sous peu. Adieu…
Sans attendre, El Daoud tourna les talons et sortit de la bibliothèque. Zegmor se relevait juste quand la porte claquait.
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#17
IX°/ Baptême du feu

Alors qu’El Daoud s’engageait dans le couloir, il vit soudain les affreuses momies s’animer lentement. Il passa la porte qui menait à l’escalier en colimaçon, alors que les gardiennes marchaient vers lui, les bras typiquement tendus vers l’avant. En se penchant par-dessus la rambarde, El Daoud vit monter plusieurs Inquisiteurs. Il était cerné.
L’escalier tournait autour d’un centre théorique, à un rayon d’environ cinq mètres de diamètre, et ce, sur une hauteur d’une vingtaine de mètres. El Daoud ne pouvait hésiter : il s’accrocha d’une main à la rambarde, et se projeta dans le vide. Les Inquisiteurs et les momies tombèrent nez à nez, alors qu’El Daoud effectuait la chute jusqu’en bas. Il se reçut à terre, dans le vestibule, souple comme une panthère. Cinq Inquisiteurs étaient autour de lui, toutes lames dehors. El Daoud était loin d’être une fine-lame, mais sa maîtrise supérieure de la Force fit la différence : quelques passes adroites fit reculer les assaillants, qui reçurent de dures blessures, tandis que notre héros se ruait hors de la bibliothèque et que momies et Inquisiteurs descendaient les marches à vive allure.
Dehors, les pylônes améthystes brillaient de fantastiques lueurs et d’éclairs pourpres qui dansaient comme une méduse à la chevelure de serpentins électriques. El Daoud serra plusieurs talismans, pour résister aux vagues de côté obscur qui l’assaillaient.
On entendait toujours le grondement de la mer, mais des bruits de combat furieux parvenaient maintenant à l’île de la nécropole. Une bataille aérienne s’était engagée. Poursuivi par les tueurs de Zegmor et les gardiennes de la bibliothèque, mais avec une bonne avance, El Daoud courut en direction du cimetière. Il allait jouer le tout pour le tout.
Alors qu’il n’était plus qu’à quelques mètres du mur du cimetière, un prodigieux soulèvement de terre et de poussière se produisit. Des dizaines et des dizaines de créatures d’outre-tombe sortirent de tous les endroits du sol, comme des fourmis en alerte, dans un hurlement collectif abominable. Le sol se crevait sous la pression des monstres qui remontaient. El Daoud ne ralentit pas sa course. L’armée de tous les affreux morts-vivants s’était régénérée et se tenait prête à repartir au combat.
Devant ce mur d’adversaires, notre héros s’arrêta. Les Inquisiteurs n’étaient qu’à quelques mètres derrière. Les créatures sortirent du cimetière comme des loups affamés hors du bois. Cette fois, ils comptaient bien attraper cette proie récalcitrante et la dévorer jusqu’à la réduire à une carcasse !
Devant, les assaillants du cimetière. Derrière, les assaillants de la bibliothèque. El Daoud se planta face aux horreurs morts-vivantes, les provoqua de grognements, de coups de sabre dans l’air. Il n’en fallait pas plus pour rendre ces monstres décervelées victimes d’une frénésie vampirique !
El Daoud repartit en arrière, droit vers les Inquisiteurs. La dizaine d’Inquisiteurs et les vingt momies s’arrêtèrent en voyant leur ennemi revenir vers eux, suivis d’une traînée de zombies !
El Daoud tenta alors ce que Lando Carlissian appellerait un coup de sabbacc : il bondit d’un saut par dessus momies et hommes de Zegmor. La meute de zombies du cimetière, hurlante, emballée, folle, comme une locomotive lancée à pleine allure et dont les freins viennent de lâcher, rentra dans le groupe d’Inquisiteurs, qui dut les recevoir à coups de sabre-lasers. Les morts-vivants n’en avaient qu’après El Daoud. Mais, gêné par les poursuivants de la bibliothèque, ils tournèrent leur fureur contre ces dernier. Ils entreprirent de manger tout cru les Inquisiteurs et momies !

En d’autres circonstances, El Daoud aurait pris le temps d’éclater de rire. Mais au vu de la situation, il se contenta de décoller à quelques mètres du sol, d’éviter la mêlée de combattants. Il courut ensuite au cimetière, poursuivi seulement par quelques créatures. Il eut l’impression de faire un passage triomphal, au milieu du cimetière éventré par la sorTIE massive des créatures, quand le mongbat, du haut de son arbre, se remit à hurler, en voyant le terrible personnage passer comme une flèche.
Quelques mètres plus loin, El Daoud atteignait la porte de la nécropole. Il la passa et la referma aussitôt, en replaçant plusieurs runes qu’il avait fait sauter au sabre en venant. Aussitôt, les coupures que lui-même avait pratiquées disparurent.
La porte de la nécropole était close pour de bon.

El Daoud courut vers les rochers qui avançaient dans la mer. Mentalement, il contacta Eo Khelin : il eut la chaleureuse surprise d’entendre sa voix, empressée, au comble de l’inquiétude, mais indiquant néanmoins que le diplomate se portait bien. El Daoud se laissa choir sur un rocher. Il profita de quelques minutes de répit. Dans la nuit de brouillard, il distinguait au loin des airspeeders et les éclairs de leurs blasters, engagés dans de rapides combats aériens, qui tourbillonnaient, plongeaient, remontaient comme des guêpes.
On tambourinait contre la porte de la nécropole. Et par la mer, El Daoud vit arriver une patrouille d’airspeeders. Il se releva aussitôt : il se voyait perdu, cerné par les monstres de la nécropole, parmi lesquels Zegmor, et les véhicules aériens de l’autre côté. Il ne pouvait se battre contre une force pareille !
Il entendit dans sa tête une voix qui lui ordonnait de se tenir prêt à bondir : c’était Bellerophon. Les airspeeders ennemis n’étaient plus qu’à quelques mètres du rivage. El Daoud sauta au bas de son rocher, courut quelques mètres avant que des tirs de blasters ne détruisent tous ces blocs, dans une série de courtes explosions. L’instant d’après, un groupe de huit chasseurs Y-Wing perçait la couche de brouillard, tombant littéralement du ciel. El Daoud se plaque sur le sable trempé. Les Y-Wing se rétablirent à l’horizontal à quelques mètres du sol, foncèrent sur les airspeeders et les détruisirent dans le même mouvement, dans un jaillissement de lumière et de débris. Ces débris s’abattirent pesamment sur l’eau, provoquant des soulèvement d’écume saumâtre.

Les chasseurs filèrent vers le large. Une minute après, l’un d’eux retourna vers El Daoud à vitesse réduite. A ce moment, Zegmor, entouré de morts-vivants et d’Inquisiteurs, enfonçait la porte de la nécropole. Le groupe se répandit sur la plage comme une traînée de vomi. Le chasseur Y-Wing déclencha ses tirs contre eux, les dispersant à coup de foudre écarlate. Le chasseur refit un cercle au dessus de la mer, pendant que Zegmor et ses hommes refluaient en désordre à l’intérieur de l’enceinte. El Daoud regardait successivement le chasseur et les hommes de Zegmor.
Le y-Wing vint s’immobiliser à dix mètres du sol, près d’El Daoud, dans le souffle tourmenté et puissant de ses moteurs. Le sage sauta alors que la verrière s’ouvrait, et se réceptionna maladroitement sur les genoux du pilote, le capitaine Bellerophon !
- Heureux de te revoir, Ptoh, mais penche un peu la tête à gauche s’il te plaît !
El Daoud s’exécuta, quoique toujours cramponné au siège du capitaine. Ce dernier put alors envoyer une nouvelle salve contre les morts-vivants.
- A ce niveau-là, c’est du tir à pipes de fête foraine !
El Daoud passa derrière le siège de Bellerophon et se glissa jusqu’à sa place, dans la tourelle arrière. Il enfila son casque. Le capitaine referma alors la verrière, effectua un demi-tour à l’appareil, qui tangua, prit de la vitesse juste au-dessus de l’eau, et de décolla brusquement. Il s’éleva dans les airs comme une fusée, creva la couche de nuages, puis toute l’atmosphère et plongea dans le vide spatial. El Daoud, secoué comme un prunier, se cramponnait son siège.
Le Y-Wing rejoignit la patrouille. Le capitaine Bellerophon restait concentré. Il se plaça à l’arrière de la formation. El Daoud, peu adepte des voyages spatiaux, essayait de déglutir, après avoir déjà encaissé le rude choc du décollage en catastrophe. Au-dessus de la verrière, l’espace immense et devant, les autres Y-Wings en formation en A.
Le communicateur de l’écran de bord d’El Daoud s’alluma. Le portrait holographique du commandant de l’escadron apparut :
- Ici le lieutenant Kyner. Bienvenue à bord, sage El Daoud. Content de vous compter parmi nous. A mon tour de vous sauver la vie. Bon, accrochez votre ceinture, et aidez de votre mieux le capitaine Bellerophon. (Le lieutenant passa sur le canal commun à tout l’escadron). J’ai l’impression qu’on ne va pas s’en sortir sans passer par le show spatial que ces fils de chienne de TIE-Fighter nous ont préparés !… Maintenez la formation et faites-les regretter d’être montés dans ces cercueils volants ! Over.
El Daoud eut un haut le cœur. L’écran s’éteignit. Le capitaine dit :
- Bon, serrez bien votre casque, et trouvez le bouton des canons à ions !… Vous avez déjà utilisé ces engins ?
- Ja… jamais… balbutia El Daoud.
- Bah, dit Bellerophon en haussant les épaules, doué comme vous êtes, vous apprendrez vite !

L’escadron prit une vitesse de croisière, tandis qu’El Daoud apprenait en accéléré à manier les armes et à faire tourner la tourelle. Les commandes, très sensibles, entraînèrent El Daoud dans quelques malheureux tours complets.
- Rétablissez-vous, dit Bellerophon, les voilà !
Serré dans son casque, confiné dans l’espace restreint de la tourelle, El Daoud vit les étoiles tourner à vive allure, réalisa qu’il était tourné vers l’arrière, agrippa le manche de commande, le bloqua quand la tourelle passait en position avant et encaissa le choc de l’arrêt brusque. Il se redressa sur son siège, pour être aussitôt être aussitôt plaqué par l’accélération. L’escadron venait de prendre de la vitesse, fonçant à la rencontre des TIE.
C’était la première fois qu’El Daoud participait à un show spatial ! Les engins spatiaux lui semblèrent être des oiseaux de morts. Il était impressionné par tout ce qu’il voyait : le calme de Bellerophon, les ordres donnés par Kyner, qui semblait être comme poisson dans l’eau, l’attaque ultra-rapide des TIE, qui sortaient du noir absolu de l’espace comme des chauves-souris de leur antre !
L’escadron maintint une formation parfaite jusqu’au dernier moment. El Daoud n’osait rien faire. Il transpirait sous son casque, redoutant les périls à venir. Il n’osait plus toucher à rien ! La tête lui tournait, et un vertige l’assaillait.
La formation des Y-Wing se disloqua juste avant l’arrivée des TIE.
- On va les rôtir, ces salopards ! grogna le capitaine.
Le chasseur vira sur l’aile gauche, accomplit un large virage, puis se rétablit par une manœuvre serrée. Autour, des explosions, des chasseurs en tous sens, sens dessus dessous, encore un virage du capitaine, plusieurs tirs qui effleurèrent le chasseur, une plongée à pic, un rétablissement côte à côte avec deux autres Y-Wing, un virage un peu plus lent, d’autres tirs, des explosions, un ciel renversé, des lumières, un rétablissement, l’intercom qui crépite, puis une accélération formidable de Bellerophon.
- Attends un peu saleté ! Je vais te rôtir moi !…
Salve de tir du capitaine contre un TIE, locké par l’arrière, décrochage l’instant d’après, tangage léger, à droite, à gauche et :
- Tirez ! ionisez-le !…
Nouveau tangage, amorce de virage. Encore un tir de Bellerophon, des cris dans l’intercom. El Daoud mit deux secondes à réaliser que Bellerophon venait de s’adresser à lui.
- Tirez-le, par les étoiles !
Dans un réflexe in extremis, El Daoud déclencha le tir du canon à ion. Deux météores bleutés furent expédiés, et se perdirent dans l’espace… Un TIE-Fighter passa alors à quelques mètres au-dessus de la verrière. El Daoud eut un sursaut de peur, le capitaine poussa un juron, renversa l’appareil, jura encore, la radio crépitait d’ordres, un chasseur Y-Wing partait en chandelle puis explosait, à nouveau la voix de Kyner, Bellerophon repartait en ligne droite.
Le capitaine eut le temps de crier :
- Ptoh, vous êtes mon co-pilote ! Vous tirez avec les deux canons à ion ! N’attendez pas mon ordre pour tirer, compris ?
- Euh… compris, capitaine…
Bellerophon effectua plusieurs virages serrés. Il fonça vers deux Y-Wings en difficulté.
- Merde, on en a un au cul ! cria le capitaine. Il va nous locker en plein dans le mille !
El Daoud tira alors de toutes ses forces le manche de commande de la tourelle. Elle effectua un formidable demi-tour. Ptoh frappa du poing les commandes des canons à ion : deux météores frappèrent de plein fouet le TIE poursuivant. Pris dans une couche de plasma, le TIE s’immobilisa. Une seconde après, il explosait, et un Y-Wing coupait la trajectoire de l’appareil de Bellerophon à angle droit.
- Bien joué, s’exclama le capitaine, nom d’un ! !-
El Daoud tira à fond la manette de la tourelle, qui effectua une fulgurante rotation. Il la stoppa à dix heures par rapport au pilote, et largua un double coup de canon à ion, qui frappa l’aile droite d’un deuxième chasseur.
Par les étoiles de l’enfer ! s’exclama Bellerophon, en engageant un virage en plongée sur l’aide droite.
Le deuxième TIE ionisé subit le même sort que l’autre : un coup de canon laser du lieutenant Kyner l’expédia ad patres.
Par les bronches de Vader, s’exclamait dans l’intercom Kyner, Bellerophon, vous avez un sacré co-pilote !…
Le capitaine redressa l’appareil et rejoignit la formation.
- Ils sont terminés !… hurla Kyner. Tous en poussière !
El Daoud, étourdis, entendit tous les pilotes crier victoire dans l’intercom.
Il soupira de soulagement, puis secoua la tête, étonné….
…C’était déjà fini ? !

X°/ L’Aiguille Bleue

L’escadron avait perdu trois appareils sur huit. Il rejoignit l’hyper-espace avant d’être rattrapé par une douzaine de TIE. El Daoud s’était mis en position arrière dans sa tourelle : il voyait les TIE s’approcher comme des charognards et soudain, la vitesse du Y-Wing fut multiplié par quelques millions ; les TIE semblèrent aspirés vers l’arrière par une force inouïe, tandis que l’escadron quittait l’espace ordinaire, plongeant dans un tunnel hyperspatial.
Quelques minutes de saut et l’escadron Kyner retrouvait le vaisseau-mère, un transport blindé. El Daoud fut transporté à l’infirmerie. Il resta quelques heures en cuve à bacta, puis deux jours en repos complet. Une grande faiblesse l’accabla, accompagné de fièvres et de cauchemars. Le contre-coup des abominables rencontres de la nécropole.
Bellerophon et Khelin lui rendirent visite, puis le laissèrent rejoindre sa cabine, où il resta en méditation le reste du voyage, sept jours.
Le vaisseau de transport rejoignit par petites étapes une planète proche de Yavin-IV. On avait expliqué à El Daoud ce qui s’était passé. Après son entrée dans la nécropole, Khelin et Bellerophon avaient fait le tour de l’île, s’étaient infiltrés de façon musclée dans un poste de surveillance et en étaient repartis à bord d’un airspeeder. Ils avaient rejoint une autre île à tombeau ouvert, puis attendu l’arrivée des renforts de la Garde Avalon. A l’issue d’une courte bataille orbitale, les vaisseaux s’étaient posés, puis avait suivi une attaque du palais de Sissieg-B. Cette attaque était faite en collaboration avec la Rébellion. L’escadron du lieutenant Kyner était arrivé opportunément pour contrer une attaque de revers de TIE-Fighters.
Les agents de Yavin IV et de Gondwana repartaient en laissant en ruine un des palais principaux de l’Inquisition. Une dizaine de sbires de Zegmor avaient péri dans l’attaque. L’escadron Kyner fit un détour pour aller chercher El Daoud. Bellerophon avait pris place à bord d’un des appareils, tandis que Khelin avait rejoint le vaisseau-mère avec un transport banalisé.

Reposé et revenu à la paix avec lui-même, El Daoud sortit de sa cabine alors que le vaisseau se posait au point de rendez-vous. Bellerophon et Khelin le félicitèrent chaudement pour son exploit dans la nécropole et au canon à ions ! El Daoud passa quelques temps en discussion privée avec le lieutenant Kyner, puis avec le général Dodonna, venu de Yavin IV. On pense que les deux hommes convinrent d’un soutien mutuel contre l’Inquisition.

Kyner rentra sur Yavin IV à bord du transport. El Daoud annonça à Eo Khelin et au capitaine Bellerophon qu’il finirait de forger l’Aiguille loin de chez Thembee, afin de ne pas attirer l’attention sur Gondwna.
El Daoud se réfugia sur la planète Pangaea. Il mit quelques mois à déchiffrer les parchemins et à achever l’Aiguille.
Quelques semaines plus tard, alors qu’El Daoud devait rencontrer Eo Khelin dans un endroit secret, plusieurs Inquisiteurs débarquèrent soudain dans l’astroport du rendez-vous. Ils parvinrent à s’emparer de l’Aiguille, tandis que les deux Jedi devaient s’enfuir précipitamment. Cet échec était cinglant. L’Aiguille aurait dû être amenée à Zegmor directement et détruite. Mais cette Aiguille fut volée avant d’arriver au chef de l’Inquisition. Un Jedi noir audacieux, nommé Zeether, parvint à la dérober sur Sissieg-B, et à s’enfuir avec. Il est possible que ce Zeether ait été envoyé par Vader. Il choisit de fuir seul avec l’Aiguille, ayant la folie de croire qu’il pourrait en maîtriser le pouvoir, ou même la marchander à Vader ou Zegmor !
Zeether n’était évidemment pas capable de maîtriser l’Aiguille. On ne sait trop comment l’Aiguille fut libérée du caisson où El Daoud l’avait enfermée. Comme un électron libre, l’Aiguille frappa des gens au hasard, dans la ville où Zeether avait eu le malheur de la laisser échapper. Il se trouvait que le Jedi Noir se trouvait alors sur la planète Maiysha. L’ancien Inquisiteur Rendok, gourou de la secte de Thembee, eut vent de cette Aiguille.
Zeether retrouva un soir l’Aiguille, plantée dans le cœur d’un enfant. Il le crut mort, récupéra l’Aiguille et quitta Maiysha. Or, cet enfant avait survécu à l’Aiguille et il se trouvait maintenant liée à elle. Ses cheveux devinrent bleu et il manifesta des pouvoirs hasardeux, qui effrayèrent les gens de l’orphelinat où il vivait. Il s’enfuit et fut recueilli par des fermiers, dans le désert de Satchidananda. La Reine Loloth, avertie des pouvoirs de l’enfant, contribua à le faire cacher et assigna un guide du désert, appelé le Crotale, à la surveillance de l’Orphelin Bleu (ainsi qu’on l’avait surnommé).
Le Jedi Noir Zeether voulait fuir, car il avait appris que Rendok était à ses trousses. Il passa par Agharta, la capitale du secteur, se cacha dans les cyberzones. Il échappa par miracle à deux Inquisiteurs qui le traquaient. Il continua sa folle escapade en direction de Dantooine. Malheureusement, si l’Inquisition ne se trouvait pas là pour le recevoir, c’était les hommes de Vader qui se chargèrent de lui !
Zeether n’avait pas l’Aiguille sur lui : il s’en était débarrassée avant d’arriver sur Dantooine. Il l’avait confié à un marchand qui la revendit à un autre et ainsi de suite. L’Aiguille passa entre plusieurs mains, avant d’être récupéré par un homme de Rendok. Le gourou, qui bénéficiait de complicités dans le pénitencier d’Agharta, fit cacher l’Aiguille dans une grotte non loin. Il la récupérerait plus tard, quand le moment d’utiliser l’Aiguille viendrait. Rendok, qui avait eu entre les mains quelques manuscrits relatifs à cette Aiguille, savait qu’elle ne déclencherait son pouvoir que sous certaines conditions.

El Daoud connaissait pour sa part ces conditions. Il apprit où Rendok avait dissimulé l’Aiguille. Elle serait difficile à récupérer, mais en attendant, elle était en sûreté. El Daoud travailla donc avec acharnement à remettre en état le temple de Gondwana, avec la crainte que l’Inquisition ne trouve sa trace, et donc celle de Thembee.
Quelques mois plus tard, Merwyn Peake, l’ancien élève de Eo Khelin arrivait dans le secteur Maiysha, prenait contact avec Rendok et s’emparait de l’Aiguille, cachée sur Agharta. L’attaque du pénitencier remit en branle tous ceux qui voulaient récupérer l’Aiguille et qui agissaient dans l’ombre à cette fin. Le temps approchait où les puissances telluriques et volcaniques de Gondwana se déchaîneraient, permettant à l’Aiguille de détruire pour de bon la marque de Zegmor…

FIN

A suivre dans l'Episode XIII :jedis: Emperor
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#18
je n'ai qu'une chose à dire!!!!


Applause Applause Applause Applause Applause Applause


c du grand art, donc en fait si j'ai bien compris le tonton daoud : c une bonne torch!!!!!!!
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#19
tresfache [b]Torche tresfache , c'est le mot ! Wink
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#20
Vous ne pensez pas qu'un certain padawan orphelin Sabrelaser Merwyn pourrait bientôt se trouver un nouveau maître? Yeah

Sinon bravo Nico! Bisou :LeLudwig: boire Gne

Tu prouve encore une fois Arg (si tant est que tu avais encore besoin de le prouver Frime Twixy ) ta très haute maîtrise Wink du verbe et du suspense Terreur . Décidément, tu a le chic pour les histoires de morts-vivants Virus .
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