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Vampire 2006 - #2 : Shreknet Paranoia
#31
Faut dire qu'avec son comportement de kamikaze, le Lapin de Garenne va finir mass-blacklisted. lol Totoz
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#32
Même le Sabbat ils en voudront pas tellement il est traître lol
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#33
Wé, ils en feraient un lapin chasseur. bave
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#34
Lapin à la moutarde bave
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#35
C'est à ça que je pensais. C'est plutôt un plat d'automne, mais bave .
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#36
Vampire 2006 - #2

La prestation aussi inattendue que fracassante du soi-disant Eric le Brujah déclencha une tempête parmi les limiers de la Mascarade.
Cette fois, le petit malin qui en voulait à dame Yvonne se moquait du monde ! Sergio jura de le crucifier personnellement. Le clan Brujah se hâta de clamer haut et fort que personne parmi eux ne s'était appelé Eric depuis près d'un siècle. Le Préfet ordonna que l'on finisse par trouver des coupables, afin de calmer les hautes instances de la Camarilla. Le Fléau, Sarmont Brujah, ordonna des châtiments exemplaires.
Le pauvre Manu le Malkav' était sur la brêche. Il allait peut être permettre de trouver un terroriste inconscient, mais il s'était rendu objectivement complice de la diffusion de ce message.
En un sens, dame Yvonne respirait : il y avait bien une conspiration après elle ! elle ne l'inventait pas !

Inutile de dire que dans le monde des humains, on se mit à déblatérer sans fin sur l'identité de cette Main Noire et de cette dame Yvonne. On cherchait à quelle personnalité politique cela pouvait correspondre. D'autres rapprochaient la Main Noire de l'Illuminati, la célèbre conspiration mondiale toute-puissante qui vous ment depuis le début. Heureusement, pour les humains, les informations de cet Eric passèrent parmi un flot d'informations aussi incongrues.

Choisissant de jouer le culot à tous prix, Anatole rencontra le lendemain Graziella de Valori, à la demande de celle-ci. La veille, après l'incident radiophonique, notre signora -outre le coup de fil de Lucinius- avait reçu un appel de Cosimo Santi, consterné. De Valori avait tenté de s'expliquer, mais elle ne pouvait qu'avouer son désarroi.
- Bon, nous verrons cela, avait tranché Santi. En revanche, j'ai plus important. Je n'ai toujours pas de nouvelle de Shrek. Et je sais que la police Brujah est sur ses traces. Je me demande ce qu'il prépare. Par un autre de mes agents, j'ai appris qu'un certain Nosferatu de vos connaissances traîne parmi un réseau secret qui parle de Sire Montaigu...
- Vous voulez parler du Lapin de Garenne, Sire ?
- Oui. Ce fouineur essaye peut-être de se renseigner sur "Montaigu". Il va falloir surveiller cela de près.
Graziella précisa que ce Lapin était également le chef de la sécurité de François Loren, et celui qu'elle avait chargé de retrouver Augustin.
- Il est au centre de tout, ce gros Lapin, dit Santi. C'est potentiellement très embêtant. Pour le moment, tâchez de le presser pour qu'il nous retrouve Augustin. Et obtenez la liste des membres de ce réseau.
- Ce sera fait, Sire Santi.

Anatole ne se fit guère prier poru fournir les informations demandées par la Lasombra. Peut-être voulait-il montrer que cela n'était pas très important, ou qu'il était bien coopératif. Il promit également d'accélérer les recherches sur Augustin. Après le départ du Nosferatu, que Graziella congédia sans attendre (car il était déjà en train de fouiner dans tous ses appartements), notre belle Italienne consulta la liste :
- Vaneighem, courtisan Nosferatu.
- Emmanuel, Malkavien
- Francis, chroniqueur Toreador de la vie mondaine

Pour commencer, notre héroïne tiqua évidemment sur le nom d'Emmanuel. Il devait bien s'agir de ce présentateur radio... Etait-ce l'un des deux autres qui avait appelé pour dénoncer dame Yvonne et faire cette farce grotesque sur elle ?
Graziella décida de commencer par le chroniqueur Toreador. C'était encore le plus fréquentable des trois. Elle l'avait déjà croisé dans un des salons du Louvre.
Elle le rencontra dans son pied-à-terre de Neuilly. Il était égal à lui-même : snob, aimable, superficiel.
- La Main Noire ? les conspirations ? mais vous savez, très chère signora, que c'est exactement ce que le public adore de nos jours ! les gens aiment lire des révélations sur les gens qui tirent les ficelles dans l'ombre. Ils se disent ainsi qu'ils le savaient depuis le début, qu'on leur ment ! Moi, je fréquente ce groupe uniquement pour l'inspiration. Les paranoiaques ne manquent pas d'imagination vous savez. Et après, moi, je n'ai plus qu'à retranscrire cela, et c'est le succès assuré au Louvre.

Ce Francis avait l'air sincère. Graziella n'insista et le remercia. Elle n'avait guère envie de rencontrer les deux autres, mais elle se promit de se forcer à faire cette démarche.
Loren apprit par le dévoué James l'incident de l'émission de radio. Dans une période moins "tendue", il aurait pu trouver ça drôle. Mais dans cette situation, il se demandait pourquoi le nom de Graziella avait été choisi par ce prétendu Eric Brujah. Evidemment, ce dérangé avait pu choisir un nom au hasard parmi les courtisans ou les Harpies, mais la coïncidence était troublante. Contactée au téléphone, Graziella jura ses grands dieux ne rien savoir de cet Eric !
Pendant que Loren était au téléphone, Anatole passait derrière lui pour tendre des câbles téléphoniques. Il riait sous cape du foin qu'il déclenchait avec cette farce énorme !
A peine son portable raccroché, Loren l'entendit sonner de nouveau :
- Sire Loren ? ici Sergio. J'ai quelques nouvelles. La traque de Shrek se resserre. On pense que ce salopard est dans votre Bourg, probablement dans le quartier chinois. Vous inquiétez pas : on l'aura bientôt. Dès qu'on l'a localisé, je vous contacte.
- Avec plaisir, Sergio.
- C'est pas tout : on a localisé d'où a été lancé l'appel de ce Eric le Brujah. Ca venait de la Cité Universitaire, du pavillon de la Norvège. Le type a dû s'introduire là-bas et s'enfuir aussitôt son canular lancé. On mène une enquête de terrain auprès des étudiants. Mais personne n'a rien vu, pour le moment. Salauds de Norvégiens de bouffeurs de baleine !
- Vous croyez franchement qu'ils sont dans le coup, sourit Loren.
- On ne sait jamais ! ne négliger aucune piste ! jamais !

Virus

En fin de nuit, après avoir bien avancé l'installation informatique du Ventrue, Anatole tira sa révérence et retourna aux Invalides, pour parler avec Vaneighem.
Celui-ci le reçut, trépignant d'impatience.
- Mon cher Anatole ! j'ai écouté votre prestation hier à la radio ! fantastique ! si avec ça vous ne créez pas une onde de choc formidable ! les réactions ne se feront pas attendre !
- Mais ?... de quoi voulez-vous parler ?...
Anatole mima l'incompréhension la plus complète.
- Mais enfin, je veux parler de votre intervention chez Manu le Malkav' ! "Eric le Brujah", quelle trouvaille ! et cet accent de banlieue : impayable !
- Ah mais je vous arrête tout de suite ! ce n'était pas moi cet Eric le Brujah ! bien sûr j'ai écouté l'émission, et je pensais intervenir, mais ce n'était pas moi je vous assure !
- Allons allons ! vous vous moquez, cher Anatole !
- Absolument pas ! j'ignore complétement qui est cet individu ! ah mais vraiment !
- Ca alors, c'est étonnant !...
La voix de Vaneighem avait pris une tonalité inquiète. Il commençait à se demander à qui il avait affaire, et s'il n'était pas allé un peu loin en jouant à la conspiration avec cet obsédé du mensonge. Il balbutia quelques mots d'incompréhension et pria Anatole de patienter un instant, le temps qu'il informe qu'il réponde à une invitation informatique des membres de son réseau.
A ce moment, le téléphone d'Anatole sonna :
- Lapin de Garenne ? ici Garfield. J'ai besoin de vous parler sans être entendu.
Anatole s'éloigna de quelques pas, en s'excusant auprès de Vaneighem, qui lui fit signe que c'était bien naturel.
- Lapin de Garenne, écoutez-moi. J'ai pris le contrôle de l'ordinateur de ce Nosferatu chez qui vous êtes. Je peux vous voir par sa webcam. Ecoutez-moi, visiblement ce type commence à trop réfléchir. J'ignore pourquoi vous avez inventé cette histoire d'Eric, et pourquoi vous lui mentez, mais ce Vaneighem ne va pas tarder à vous dénoncer. Alors, tant pis pour vous, cher Lapin. Il ne reste plus qu'une solution : éliminez-le !
- A vos ordres, Garfield.
Anatole raccrocha, et s'approcha doucement de Vaneighem, les mains dans le dos. Des griffes commencèrent à lui pousser. Vaneighem pressentit le danger, et tapota plus rapidement sur son clavier. A ce moment, les griffes de fauve d'Anatole lui tranchèrent vigoureusement la gorge. Il fut achevé vite et bien. Le petit oeil rouge lumineux de la caméra avait vu toute la scène.

[Image: hal9000.jpg]

Le téléphone sonna de nouveau :
- Ici Garfield. Très bien. Maintenant, assurez-vous d'effacer les choses compromettantes de son ordinateur. Et mettez le feu à son repaire. Il faut bien réparer vos gaffes !
Anatole ne se fit pas prier : il effaça plusieurs disques, saccagea les lieux, tua la goule, et mit le feu à tout, avant de s'enfuir, pendant que les flammes commençaient à ravager tout le repaire.

Virus

Le lendemain soir, la nouvelle de la mort du courtisan Vaneighem fit grand bruit. C'était certes un pitre d'entre les pitres, un dérisoire et grotesque personnage, mais on s'paercevait que ses sorties et ses éclats nihilistes allaient manquer à la non-vie de l'Elysium parisien. Sergio, furieux de cette multiplication d'atteintes à la Mascarade, fut sur les lieux dès le début de la nuit, toujours épaulé par Bud et Terence. Le clan Nosferatu le pressa de trouver rapidement le coupable. Personne ne voulait croire au suicide.
Ca plus l'arrestation de Shrek, plus l'enquête sur Eric le Brujah, plus le procès de Bertrand : l'agenda de notre inspecteur Harry local devenait chargé !
Il s'impatientait de partir à la chasse au Sang-Clair : les choses seraient plus simples !

Loren apprit la nouvelle sans trop s'en préocupper. Il se demanda si cela avait un rapport avec l'acharnement contre dame Yvonne. Mais Vaneighem n'était pas particulièrement proche d'elle. C'était pourtant un sale coup porté au clan Nosferatu. Mais en quoi dame Yvonne en serait-elle responsable ?
Quant Graziella l'apprit, elle fut en revanche bien plus inquiète. Elle savait que Vaneighem faisait partie de ce réseau qui parlait de la Main Noire. Etait-ce cette conspiration qui l'avait réduit au silence ? Roll_fast

Ce soir-là, les choses se précipitèrent.
Anatole reçut un appel déterminant :
- Ici Garfield. Ecoutez-moi bien, Lapin de Garenne. J'ai des instructions de Shrek. Nous savons que vous avez été chargé de trouver Augustin par la Valori. Il se trouve au 158, rue de Tolbiac. Prévenez l'interessée, rendez-vous là-bas et aidez-la à ramener Augustin au Louvre.
- Entendu.
Sans attendre, Anatole appela Graziella et lui donna l'adresse convenue. Graziella enfila un manteau, prit un pistolet, et son katana, emballé dans du papier. Mieux valait sortir couverte.
Elle se fit déposer dans la rue de Tolbiac, à proximité du 158.

Anatole était arrivé sur les lieux avant elle. En planque, il avait repéré deux autres personnes qui surveillaient la porte cochère du 158 : un vampire asiatique, qui devait être un des Cathéens, et une vieille connaissance à lui, Clémentine. "L'assistante sociale" Satomé était en planque, le pistolet à silencieux à la main. Celle-ci le repéra aussi. Son téléphone sonna :
- Alors, mon gros Lapin, qu'est-ce tu fais là ?
- Et toi Clémentine ? moi je suis là pour sortir un pote de cet endroit.
- Et moi je planque ici, et j'ai l'impression qu'on m'a engagée pour couvrir tes arrières. Tu le connais, le chinetoque en faction ?
- Non, pas du tout. Et toi ?
- Jamais vu. Je me demande pourquoi il est là.
- J'en sais rien. Je te laisse, j'ai une amie à moi qui arrive.

Bien qu'elle se déplaça en coulant d'ombre en ombre, Graziella finit par se dévoiler. Clémentine resta dissimulée, tandis qu'Anatole rejoignit la signora. Il restèrent un moment contre la porte, à étudier les alentours. Le Cathéen était toujours là, à peine caché : croyait-il vraiment qu'on ne l'avait pas repéré ?


Graziella et Anatole rentrèrent dans l'immeuble et allèrent vers les caves. La porte était verrouillée par un code électronique. Anatole commença à s'en occuper. Pendant un moment, la protection ne voulut rien savoir, puis finit par céder. Anatole resta à faire le guet dans le hall, pendant que Graziella descendait la volée de marches en pierre. Elle arriva dans les caves des appartements de l'immeuble. Elle alla au numéro indiqué par Anatole. A l'intérieur, sous un tas de décombre, elle trouva un cercueil. Elle l'ouvrit : un Nosferatu en torpeur, desséché, les traits émaciés, reposait là. Graziella s'en voulut de ne pas, dans sa précipitation, avoir pensé à apporter des poches de sang. Elle allait devoir y aller du sien... C'est alors qu'elle entendit des pas dans le couloir derrière elle. Ce ne pouvait pas être Anatole, qui avait promis de veiller en haut.
Elle dégaina son katana, au moment où une épaisse forme obscure gélatineuse lui sauta dessus : un Lasombra ! Il était accompagné d'un complice armée d'une batte en fer. Graziella fit sortir des abysses de l'ombre des tentacules vivantes. Celles-ci s'en prirent aux attaquants.

Dans le hall d'entrée, Anatole vit entrer le Cathéen. Sans attendre, le Nosferatu sortit les griffes. Le Cathéen recula d'un pas, se mit en position de défense, et sortit ses propres griffes ! Il avait semblé surpris de l'hostilité d'Anatole. Celui-ci n'hésita pas à lui sauter dessus. Mais le Cathéen bloqua les griffes de son ennemi avec les siennes. Il commença alors à lui parler dans une langue asiatique : il avait tout l'air de l'engueuler sévèrement. A ce moment, un autre vampire entra dans le hall, brandissant une batte en acier !
[Image: bat2.jpg]

Il allait l'abattre quand, brusquement, à la manière d'un ressort, le cou du Cathéen s'allongea d'un bon mètre de longueur, dans un bruit de déchirement de peau et de tendons, et sa tête monstrueuse vint croquer à pleines dents dans le cou de l'agresseur. Tous les muscles étaient à vif, et le Cathéen n'avait pas desserré sa défense de griffes. Le vampire à la batte s'écroula à terre, dans le flot de sang jaillissant de la carotide. Deux formes humanoïdes, noires comme des ombres, firent leur entrée dans le hall. Le Cathéen et Anatole se séparèrent et, toutes griffes dehors, firent face. Un rapide combat s'engagea : les griffes frappèrent dans l'obscurité, et des giclées de sang vinrent tâcher les murs.
Au sous-sol, Graziella se battait contre ses assaillants à coups de tentacules et de katana, mais ceux-ci évitaient la plupart de ses coups. En difficulté, acculée contre le cercueil d'Augustin, elle vit soudain, à la manière d'un tigre, un homme bondir sur l'un de ses assaillants : c'était le Cathéen. Le moment d'après, Anatole arrivait en renfort. Le Cathéen enserrait son ennemi, et le lacérait impitoyablement. Le Nosferatu fit de même, égorgeant le type à la batte.
Le Cathéen lança quelques mots, puis remonta dans le hall. Sans chercher à comprendre, Anatole et Graziella versèrent du sang des victimes dans la bouche d'Augustin. Quand il en eut avalé une bonne rasade, il commença à bouger, puis se leva d'un coup, affolé. Il voulut boire encore plus de sang. On lui en donna tant qu'il voulait, jusqu'à ce qu'il se calme.
Augustin reprit un peu ses esprits. Il était habillé comme s'il revenait de Woodstock : jean délavé, t-shirt Che Guevara authentique, bottines, médaillon Peace&Love. Il aurait fait un malheur chez tous les branchés de la capitale.
- Où sommes-nous ?
- Nous sommes à Paris, rue de Tolbiac, dit Graziella, aussi posément qu'elle put.
- Quelle année ?
- 2006.
- 2006 ! ah la salope ! elle m'a foutu en torpeur en 1972 ! 2006 ! ah la salope !...
- Est-ce que vous pouvez marcher, Augustin. Nous devons vous emmener au Louvre maintenant.
- Euh oui, je crois. Attendez ! Est-ce que les Rolling Stones sont toujours ensemble ?
- Oui, oui.
- Ah bon, tant mieux !
Rassuré, il consentit à suivre ses deux sauveurs.

Pendant ce temps, Loren s'était mis en route vers la dalle des Olympiades, au pied des grandes tours d'habitation du quartier chinois. Il avait reçu un coup de fil de Sergio lui indiquant qu'on y avait localisé un suspect qui pouvait être Shrek.

A suivre... Virus
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#37
Totoz complots et cobntre-complot Roll_fast décidément cette histoire a l'air bien intéressante, et sanguinolante Virus
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#38
Vampire 2006 - #2

Le vent aigre de la nuit soufflait entre les grandes tours d'habitation lumineuses, pendant que, d'un pas assuré, quatre créatures de la nuit s'avançaient. Sergio, Bud et Terence étaient venu avec leurs trenchcoats, où ils dissimulaient à peine leurs fusils à pompe et leurs ceintures de munitions. Ils allaient chasser du gros. Ils étaient accompagnés de François Loren, habillé d'un costume trois-pièces repassé par James, sans aucune arme à feu sur lui.
Sergio regardait droit devant lui en avançant, et ses deux limiers, Bud et Terence, fusillaient le quartier du regard, en lançant des regards dominateurs et arrogants à tous ceux qui passaient par là, et se hâtaient de disparaître aussi vite.
Les canines des quatre personnages luisaient dans la nuit, signe avant-coureur d'une soif de sang qui avait besoin de s'épancher rapidement.
- J'ai posté des hommes dans les autres tours. J'ai des snipers en position à la fenêtre, je peux bloquer toutes les rues alentours en moins de cinq minutes. "On a la puissance de feu d'un croiseur et les flingues de concours". Cette fois-ci, Loren, ce terroriste ne va pas nous échapper. On va lui faire sa fête !...
Le téléphone de Sergio sonna. Le Brujah mit le haut parleur :
- Ici équipe n°2. Tireur en place. Nous avons localisé Shrek. Appartement 228. L'enquête de voisinage a déterminé que le type habite là depuis peu de temps : moins d'un mois. Il n'a pas quitter les lieux depuis quatre jours environ.
- Ce salopard doit avoir une bonne réserve de sang. Vous avez pu l'identifier ?
- Non, identification visuelle floue. Il a des rideaux. Il est devant un ordinateur, il ne bouge pas.
- Entendu, on y va, dit Sergio. Restez vigilants.
Le Brujah coupa la communication. Il arma son fusil, pianota le digicode de l'immeuble.
- Bon, on y a va ensemble, dit-il à ses deux coéquipiers et à Loren. Par l'escalier. C'est au 22e étage ; mes gars le surveillent. Les ascenseurs ont été mis hors service. On le tient.
Au pas de course, les quatre Caïnites commencèrent à gravir les marches, qui tournaient inlassablement le long de la course qui les menaient jusqu'au 22e étage, où résidait le mystérieux Shrek.

Virus

Graziella, Anatole et Augustin ressortirent de la cave. Le Kuei-Jin était toujours là. A terre, trois caïnites, qui se pulvérisaient doucement. Graziella nota que l'un d'eux avait été complétement vidé de son sang. Elle remarqua alors le regard rougeoyant d'Anatole et du sang sur sa chemise, qu'il avait essayé de dissimuler sous sa veste. Notre signora frémit en comprenant que, selon toute vraisemblance, l'ignoble Nosferatu venait de se livrer à une diabolisation en règle.
Le Kuei-Jin ressortit avec les autres de l'immeuble du n°158, salua et disparut sans plus d'explication. Clémentine était là, sur le pas de la porte, le pistolet à la main.
- Alors, c'est bon ? je vous signale que les supporters de dame Yvonne sont sur le point de débarquer, alors filons vite d'ici !
Anatole lança alors un manteau d'invisibilité sur le groupe, qui put disparaître aux yeux de deux Nosferatu qui venaient d'arriver sur les lieux, très pressés. Graziella vit alors les nouveaux arrivants ouvrirent le feu, au pistolet à silencieux, sur des agresseurs brusquement jaillis de derrière un muret. Notre Lasombra avait-elle la berlue ? Les agresseurs en question étaient ceux qui venaient de l'attaquer dans la cave de l'immeuble ! Elle les avait pourtant tués ! et jamais ils n'auraient pu se retrouver ici, frais comme l'oeil et prêts à reprendre du service !
Graziella eut beau se frotter les yeux, elle ne parvint pas à comprendre ; mais le groupe avançait rapidement, et profitait de cette diversion bienvenue pour disparaître parmi les ombres.

Virus

L'équipe de Sergio "avalait" les étages. Quand les quatre hommes atteignirent le dixième, Bud tomba soudain à terre, pris de convulsion. Il se mit à crier, à se tordre de douleur, et commença à vider le chargeur de son fusil frénétiquement, comme s'il combattait un ennemi invisible.
- Ils sont là ! tout autour ! chef !
Terence tomba aussi dans cette démence : il hurlait et menaçait des fantômes. Sergio l'attrapa, le plaqua contre le mur et lui coinça le canon de son fusil sous la gorge :
- Espèce d'imbécile ! qu'est-ce qui se passe ! calme-toi !...
Les détonations de fusils, amplifiées par l'écho d'une trentaine d'étages de cage d'escalier, avaient de quoi réveiller tout l'immeuble. Sans compter les cris de cochons qu'on égorge des deux Brujah bleus de peur. C'était un vacarme à réveiller les morts.
- Continuez, Loren, lança Sergio. Rendez-vous au 22e ! moi je vais essayer de calmer ces deux ahuris !
Le Ventrue reprit sa course de plus belle, tandis que, plus bas, les tirs affolés et les cris continuaient.
Au niveau du 18e étage, il avisa, venant du palier d'au-dessus, deux formes animales, semblables à celles de gorilles, qui dévalaient les escaliers par sauts brusques, en hurlant de rage. Loren recula soudain d'une marche : c'était des loups-garous ! Ces formidables prédateurs, qu'il avait combattus en Bretagne, étaient les maîtres des contrées sauvages. Le Ventrue fit jaillir de sa manche un long couteau. Il lui tomba dans la main, et aussitôt, le coup partit comme l'éclair : il entailla profondément un des lupins, qui poussa un immonde cri de douleur. Loren l'entailla encore plusieurs fois, avant que son compère ne se jette sur lui. Le lupin et le Ventrue roulèrent dans les escaliers. Toutes les familles devaient être enfermées à double-tour chez elles, mortes de peur en entendant ces affrontements inhumains.
Loren coupa à vif dans la chair du monstre qui régénérait ses blessures plus vite qu'il ne respirait. Les plaies se recousaient seules, et la vigueur du monstre demeurait intact. Au prise avec ces deux échappés des cauchemars, Loren dut puiser dans toute la réserve surnaturelle de son sang pour les repousser. Le sang giclait en tous sens, en geysers désordonnées, fontaines rouges qui aspergeaient murs et escaliers, et dégringolaient par le trou central de la cage. Les corps se cognaient entre eux, et se cognaient lourdement contre les murs et les rambardes, au milieu du vertige des 17 étages d'en-dessous et des 13e d'au-dessus.
Les vêtements lacérés, ayant abattu plus de coups qu'il ne pouvait compter, Loren parvint finalement à abattre les deux créatures. Elles tombèrent de tout leur poids dans l'escalier, roulant jusqu'au palier d'en-dessous. Loren sentit alors ce qu'il y avait de profondément morbide à ne pas devoir souffler pour reprendre un souffle qu'il n'avait plus du tout. Il se releva et grimpa les quatre étages qui le séparaient encore de Shrek.

Virus

Le groupe de Graziella quitta la rue de Tolbiac, à la recherche d'une voiture facile à voler. Anatole en remarqua une, une petite 205 qui ne payait pas de mine. Ca ne devait pas avoir d'antivol, ça. Il commença à crocheter la porte, puis Clémentine tenta de court-circuiter le démarreur. Pendant tout ce temps, ébahi, Augustin découvrait ce monde nouveau qu'il avait quitté pendant 34 ans. Et encore, en pleine nuit, ne voyait-il qu'une part infime des changements intervenus depuis qu'il avait été mis en torpeur.
- Non, impossible, dit Clémentine. Ca va prendre trop de temps ! on a mille fois le temps de se faire repérer.
- Laissez tomber, dit Anatole. On en prendra une qui roule, au feu rouge !
A contre-coeur, Clémentine ressortit de la 205, et l'équipe reprit sa course nocturne. On entendait des pas de course qui approchaient : les hommes de dame Yvonne pouvaient arriver d'un moment à l'autre.

Décidé à faire monter les statistiques du car-jacking, Anatole se posta à un feu rouge, et attendit le passage d'une voiture providentielle. Hélas, à quatre heures du matin, la rue était vide. Les poursuivants Nosferatu se rapprochaient de plus en plus. Ils débouchèrent au bout de la rue. A ce même moment, une Mercedes déboucha du coin de rue. Caché derrière une voiture à l'arrêt, Anatole bondit sur le véhicule dès que celui-ci stoppa. Il ouvrit violemment la portière, éjecta le conducteur, et ses trois coéquipiers grimpèrent dans la Mercedes, qui, déjà, démarrait en trombe, conduite par Clémentine.
Quelques coups de feu claquèrent, mais la voiture était déjà trop loin. Du 13e, le chemin n'était pas long pour rejoindre le Louvre, à condition d'ignorer quelques sens interdits...

Virus

Couteau à la main, Loren arriva sur le palier du 22e étage. Les bruits s'étaient calmés. C'était le grand silence après le fracas du combat. Soudain, le Ventrue recula de plusieurs pas : une fumée noire sortait de sous la porte. Il l'ouvrit, et vit que tout le couloir du 22e avait pris feu !
Le feu ! la plus grande terreur des vampires ! Primale, bestiale, effroyable, elle pouvait les pouver à se suicider pour y échapper, à la manière des troupeaux de moutons qui se jettent dans le vide pour échapper au loup.
Face aux flammes qui dévoraient les portes, le parquet, le plafond, Loren sentit ses tripes se tordre, et une voix ancestrale lui crier de décamper à toute allure.
Mais Shrek était à l'autre bout du couloir, dans l'appartement 228, et c'était le moment où jamais. Loren serra les poings à se faire saigner par ses ongles, et s'élança au milieu de l'incendie. La porte battit derrière, se referma, le piégeant au milieu de la fumée âcre et du feu. Le Ventrue se mit à courir, et, à sa grande terreur, vit que le couloir rallongeait à mesure qu'il courait ! Il restait bloqué devant le 223. La porte du 228 semblait le narguer, à s'éloigner d'un pas pour chaque pas qu'il faisait.
Bloqué dans ce couloir en feu qui s'étirait comme du chewing-gum, Loren avait rarement été en aussi mauvaise posture. Roll_fast

Virus

La Mercedes conduite par Clémentine partit en trombe dans les rues de Paris. Le portable de notre Lasombra sonna alors qu'ils se trouvaient près de la rue d'Alésia.
- Graziella ? où en sommes-nous ?
C'était la voix de Cosimo Santi.
- Nous avons Augustin. Nous l'emmenons au Louvre, Sire.
- Changement de programme, Graziella. Ne l'emmenez plus au Louvre. Amenez-le directement chez moi.
Le ton était, comme à l'habitude, impératif.
Graziella raccrocha, puis dit posément :
- Nous allons avoir un petit changement de programme. Nous allons maintenant derrière le cimetière Montparnasse. C'est là que nous emmenons Augustin désormais.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire !
En entendant cela, Anatole avait presque bondi. Assis à l'arrière avec Augustin, il se savait en position de force pour emmener le débarqué des seventies où il voulait.
- J'ai dit que nous n'allons plus au Louvre. Nous allons chez mon maître, Sire Santi.
- Hors de question, trancha Anatole. Je ne change pas d'itinéraire sans recevoir de nouvelles instructions.
- Alors, décidez-vous, où on va ? fit Clémentine, agacée, en s'arrêtant sur le bas-côté.
- Je vais tout de suite vous le dire, dit Anatole, en pianotant sur son portable le numéro de Gros Matin.
Inconsciemment, Anatole et Graziella se préparaient déjà à en découdre pour savoir qui aurait Augustin. Ce qui n'avait pas échappé à l'interessé en t-shirt Che Guevara, qui aurait bien aimé retourner en torpeur à ce moment là.
- Allo, oui ? ici Lapin de Garenne. Vous voulez me passer Garfield ? j'ai besoin de nouvelles instructions concernant Augustin.
- Quelqu'un peut me dire ce qui se passe ? fit timidement ce dernier.
Personne ne répondit. La colère de chacun, pour des raisons différentes, était palpable dans l'habitacle de la Mercedes. Les mains sur le volant, Clémentine attendait de pouvoir enfin redémarrer.
Le portable d'Anatole se mit à sonner.
- Ici Lapin de Garenne.
- Ici Garfield. J'ai contacté Shrek...
Le Nosferatu perçut immédiatement une altération dans la voix de Garfield. Elle ressemblait fort à celle de Shrek, qu'il avait rencontré brièvement au cimetière du Montparnasse.
- Shrek est en danger, Lapin de Garenne. Il a peur...
C'était comme si Garfield parlait plutôt de lui que d'un autre. Ou qu'il parlait de lui comme d'un autre...
- Je veux savoir où emmener Augustin, Garfield.
- Suivez les instructions de Valori. Emmenez-le où elle vous dit.
- Très bien.
Anatole raccrocha, et déclara :
- C'est entendu, mademoiselle de Valori. Nous allons chez votre Sire.
Aussitôt, Clémentine redémarra :
- Vous m'indiquerez, Graziella. Je vous dépose, mais je ne vais pas m'attarder. On m'a juste demandée de couvrir votre départ. Pour le reste, je m'en moque.
- Pareil pour moi, dit Anatole. J'en ai assez vu pour cette nuit ! On vous dépose chez Santi, et on se casse, Clémentine et moi !
La Brujah roula bien au-delà des 50 km/h autorisés en ville, et arriva dans l'avenue du Maine. Elle déposa aimablement mais fermement Graziella à cet endroit. Ils n'avaient qu'à continuer à pied maintenant !
- Allez en route, dit Anatole en montant à l'avant. Nous, on replie dans mon repaire ! Je t'invite à boire un verre, Clémentine !
- Ce sera pas de refus mon lapin !
La Mercedes redémarra. Au pas de charge, Graziella emmena Augustin au manoir de Sire Santi. Le pauvre Nosferatu se demandait bien s'il valait la peine de s'être reveillé au 21e siècle.

Dans cette paisible rue résidentielle, les deux coureurs nocturnes arrivèrent à la grille de la propriété de Santi. Elle s'ouvrit pour eux. Ils passèrent le jardin, et pénétrèrent dans le manoir sombre à plaisir du maître des vrais Lasombra parisiens. La lourde porte se referma derrière eux en grinçant comme il fallait.
En arrivant dans le grand salon de réception, Augustin et Graziella subirent un choc des plus violents. Une coupe de sang à la main, élégant comme Dracula, Santi se tenait là, assis dans son grand fauteuil, avec le beau Camille debout à côté de lui.
Mais il y avait un troisième invité, en la personne d'une frêle et vieille Nosferatu, tremblante comme une petite vieille qui vient de se faire agresser : dame Yvonne !
Elle se mordit toute la main quand elle aperçut Augustin. Et dès que celui-ci vit la Primogène, il sentit le sang lui affluer à la tête :
- Salope ! vieille salope ! te voilà donc !...
- Vous avez perdu, dame Yvonne, ricana Santi. Avouez donc votre défaite ! Vader3
La Primogène était prête à fondre en larmes.

Virus

Desespérement, Loren essayait de progresser dans le couloir, mais rien à faire, le 228 restait hors de portée. Il sentit au bout d'un moment une poigne lui enserrer fortement les poignets, et le plaquer au mur. C'était Sergio.
- Non d'un chien, Loren ! reprenez-vous ! qu'est-ce qui vous arrive !
Secoué comme un prunier par le Brujah, Loren dut ouvrir les yeux : le couloir le brûlait pas. Il n'y avait pas de sang sur ses vêtements. En revanche, il avait bien puisé dans son sang.
- Loren ! oh ! réveillez-vous ! il n'y avait personne dans ce putain d'escalier ! vous déconnez comme Bud et Terence.
- Ca va aller, maintenant Sergio. Je crois que je vois clair...
- Ca doit faire cinq minutes que vous piétinez contre ce mur. Vous comptez arriver au 228 avant le lever du soleil !

Loren secoua la tête : non vraiment. Ni fumée ni feu. Et sans doute que les Lupins n'avaient jamais existé hors de son imagination. Mais qui avait pu projeter pareilles illusions ? Brusquement, un nom afflua dans la mémoire de Loren : le comte Arloff. Le vieux nabot d'aristocrate dans ses montagnes, près de Prague, avec ses lupins qui gambadent dans le jardin. Il allait lui rendre une petite visite, à celui-là, un de ces jours.
- On y va ? dit Sergio. Je vous signale que Bud et Terence sont KO.
- Ok, on y va, dit Loren, résolu.
Les deux hommes, en quelques pas, étaient au bout du couloir.
- Il doit être planqué là-dedans, à se pisser dessus, grogna Sergio. Avec le raffut du diable qu'on a fait, s'il ne nous a pas entendus !
Sergio se posta devant la porte, fusil à la main.
- Je l'enfonce, et vous, vous foncez à l'intérieur, ça va ?
- Ca va, dit Loren, acrroupi près de la porte, prêt à bondir.
A l'intérieur de la pièce, on entendait le bruit d'un clavier qu'on tapote, des rires et un fond musical. Sergio envoya un violent coup de pied dans la porte, qui craqua et s'effondra. Loren se précipita à l'intérieur, son couteau ensorcelé à la main !

Virus

Terrorisée par ce qui allait lui arriver, dame Yvonne recula, pendant que Santi s'était levé. Graziella, d'un geste, empêcha Augustin de se jeter sur la vieille Nosferatu.
- C'est terminé, chère Yvonne. Vous avez parié avec moi, et vous avez perdu. Graziella de Valori m'a amené Augustin avant que vos hommes ne le récupèrent. Payez-en le prix, ou bien subissez-en les conséquences.
Calmement, Santi se saisit d'un couteau, s'ouvrit une veine, et fit couler le sang dans un calice.
- Il faut boire, Yvonne, et jusqu'à la lie !
La vieille Primogène saisit le calice en tremblant. Elle regarda, écoeuré, le sang du Lasombra, et détourna le regard. Santi savourait le moment. Camille s'était approché de Graziella. Les deux s'étaient mis derrière Augustin. Ce dernier jubilait en voyant sa vieille ennemie aussi humilier. Il allait savourer chaque gorgée qui allait donner envie de vomir à Yvonne.
- A vôtre santé, susurra Santi.
- Non ! non !...
Yvonne gémissait comme une condamnée à mort le dernier matin.
- La boisson, ou toute la vérité sur vous et Augustin ! A vous de choisir !
Santi jubilait sinistrement. Ce n'était pas souvent que l'on obtenait de telles victoires.
Yvonne empoigna le calice à deux mains, le porta à ses lèvre de toutes ses forces, et but jusqu'à la dernière goutte de la fatale hémoglobine. On entendit le liquide faire son chemin dans la gorge, et s'écouler avec plaisir en elle, comme si c'était une petite partie de l'âme de Santi qui y pénétrait. Et c'était d'ailleurs bien ce qui se passait.
Yvonne tomba à genoux, écoeurée. Elle regarda Santi, impuissante, vaincue. Qui sait pour la combientième fois elle buvait ce sang ? Si c'était la troisième, elle était liée au Lasombra pour l'éternité, et lui vouerait un amour incassable, tel celui de Tristan et Yseult.
- A la bonne heure.
Santi se rassit tranquillement, puis fit un petit geste en direction de Camille et Graziella, en leur communiquant un ordre télépathique. Sans hésiter, Camille saisit Augustin à la gorge et lui enfonça un poignard dedans, tandis que Graziella dégainait son katana et transperçait la poitrine du malheureux fan des Stones. Il s'effondra à terre, en émettant un gargouillement pathétique.
- Je tiens mes engagements, moi aussi, dame Yvonne, comme par le passé. Vous semblez éprouvée. Permettez-moi donc de vous raccompagner à la porte. Au plaisir de passer très bientôt une nouvelle soirée aussi charmante en votre compagnie.

Camille et Graziella nettoyèrent le sang de leurs armes. Déjà, les exécuteurs des basses oeuvres approchaient pour emporter le corps d'Augustin. Et tandis que Cosimo Santi raccompagnait élégamment son hôte, Condottiere poussa un long miaulement, qui se changea, un court moment, en une sorte de ricanement gratuitement méchant. Swann

Virus

Loren ne vit rien dans l'entrée. Derrière lui, fusil à la main, Sergio se précipita dans l'appartement. Ils entrèrent dans la chambre : personne. Salle de bains : personne. Restait la pièce principale. On entendait toujours ce cliquetis de touches.
Sergio se plaça devant la porte, et fit un décompte avec ses doigts. Quand il replia le dernier de ses doigts, il défonça la porte, et le Ventrue courut à l'intérieur. Dos tourné vers lui, un gros fauteuil en cuir masquait celui qui était assis dessus.
- Shrek !!
Sergio avait gueulé, décidé à passer sa colère sur celui qu'il tenait pour responsable de tout. Il braqua son fusil sur le fauteuil. Loren s'approcha et le fit tourner d'un coup : assis dessus, nul Nosferatu ni Caïnite, mais une poupée qui s'agitait mécaniquement, en poussant un ricanement enregistré !
Derrière elle, tous les ordinaeurs s'allumèrent d'un coup. Sergio se précipita dessus : tous les disques durs étaient en train de se formater et/ou de se télécharger vers Caïn sait quelle destination !
- Ah merde ! merde !
Loren tenta ce qu'il pouvait pour arrêter le processus, mais il était inéluctable. En quelques secondes, tout allait être vidé ! De dépit et de rage, Sergio débrancha l'alimentation.
Il tapa un grand coup sur le clavier. Ils avaient perdu, et le ricanement de la marionette leur faisait amérement comprendre.

Virus

Anatole et Clémentine venaient d'arriver dans le repaire du Nosferatu, sous le cimetière de Montparnasse. Ca faisait du bien de se retrouver dans un endroit familier, et d'en avoir terminé pour cette nuit. Mais Graziella allait entendre parler de lui, pour toute cette histoire, foi d'Anatole !
Tous ses ordinateurs, à ce moment, s'allumèrent d'un coup et on vit un téléchargement de masse arriver sur tous les disques. Anatole se précipita sur ses machines, sans rien pouvoir faire pour empêcher tous ces gigabytes d'envahir son réseau.
La surcharge ne dura qu'un instant : aussitôt arrivés, tous les blocs de données furent comme éjectés vers des dizaines de destinations différentes, voire des centaines, et disparurent entièrement des postes d'Anatole, aussi vite arrivés que repartis, comme une tempête de sable dans le désert.
Il ne restait, affiché sur tous les écrans, que le visage narquois et souriant du monstre vert appelé Shrek.

[Image: Shrek.jpg]

Terreur



FIN



A suivre dans le prochain épisode... Virus
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#39
Raaaah mais tu es fou, bientôt il faudra plus de temps pour lire tes textes que pour jouer les parties qu'ils relatent Sweatdrop

Mais pour voir des complots si élégants c'est toujours un plaisir Virus

lol pour condottiere

Darth Nico,05/06/2005 à 00:04 Wrote:On a la puissance de feu d'une croisière et les flingues de concours

-->

[Image: loveboat_cast.jpg]

confus ?

Whistle
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#40
Merde, c'est "d'un croiseur"... Corbeau C'est une réplique des tontons flingueurs.

Je plussoie trop la Croisière s'amuse, surtout le serveur Noir ! :jmekiffe:
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