17-10-2005, 12:45 AM
Quote:Charlie doesn't surf.![]()

^Tales of the Scud^ - Episode III : K.O.A.N.E.
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17-10-2005, 12:45 AM
Quote:Charlie doesn't surf. ![]()
17-10-2005, 12:52 AM
Quote:Tu sens fils, l'odeur du côté obscur ![]()
17-10-2005, 01:02 AM
(This post was last modified: 18-10-2005, 12:11 AM by Darth Nico.)
^Tales of the Scud^
Vaincu par la fatigue, McRye s'était accordé un sommeil de quelques heures dans sa cabine. Les clones, infatigables, avaient méthodiquement continué à exécuter les ordres reçus. En se réveillant, le commandant reçut des nouvelles holographiques : le Chancelier Palpatine s'était proclamé Empereur de la Galaxie. L'armée Séparatiste était vaincue, ses dirigeants s'étaient rendus ou bien avaient été tués. Les quelques Jedi qui avaient réussi à s'échapper allaient être impitoyablemen traqués par le nouveau bras droit de l'Empereur, le seigneur Darth Vader. McRye sentit subrepticement qu'il n'était plus le même homme : il s'était endormi officier de la République, il se réveillait officier de l'Empire. Il ne savait pas encore quoi en penser mais il sentait le changement -même si, en orbite de cette planète palpitante de vie, Coruscant paraissait si lointaine... Peu après son réveil, les senseurs de l'appareil détectèrent l'entrée d'une navette, dont le code transpondeur indiquait qu'il appartenait au clan Korbo. - Commandant McRye ! comment allez-vous de si bon matin ! La question était plaisante, dans le vide intersidéral, en orbite d'une planète où se cachent des gens à abattre. Le Duc Lepto ne manquait pas d'humour. - Monsieur le Gouverneur, que faites-vous dans les parages ? Quoique solennelle, la voix de McRye avait hésité entre méfiance et sympathie. La navette décrivait une trajectoire qui la rapprochait de la planète, sur la grande île du palais. - Mon cher commandant, je ne suis plus gouverneur de Farfax. Figurez-vous que notre armée, la vôtre, celle de notre bel Empire tout neuf, a décidé que je n'étais plus à ma place là où j'étais. Je me suis fait jeter comme un malpropre. Alors, je viens ici, car je connais un peu l'endroit, pour contacter mon clan, que le Baron Fel envoie quelqu'un me chercher ! Il semblait sincère, dans son dénuement. - Entendu, monsieur le Duc. Passez. Cette fois, McRye avait parlé comme le dernier des officiers de douane. - Inutile évidemment de vous demander, commandant, ce que vous venez faire dans les parages, étant entendu que des partisans de la République se cachent ici... - Inutile en effet, monsieur le duc. Si vous avez quoi que ce soit les concernant, ou si vous découvrez quelque chose une fois posé sur le sol... - Je ne manquerai pas de vous en informer. Cette conversation, par vacations radio crépitantes, en orbite d'une planète au-delà de la fin de la grande route perlemienne, ne manquait pas du charme des conversations de salon de la capitale galactique ! McRye coupa la communication et ordonna à un des deux chasseurs ailiers de suivre la navette du Duc. ![]() La fragile barque glissait lentement sur les eaux noires pleines de végétaux en décomposition et de prédateurs des sables du fond. Tandis qu'à l'avant, silencieux, maneouvrait un des hommes du village, la peau brillante sous le soleil de la journée, les yeux et les oreilles attentifs à chaque bruissement des environs, Kyrian Tel observait le spectacle de la dense forêt autour de lui, pour trouver un peu d'harmonie dans ce chaos effrayant. Les fumerolles du volcan noircissaient le ciel à proximité. La montagne de feu écrasait les alentours de sa masse dénudée, et les brèves coulées de lave du Gondwana apportaient à la fois destruction et vie à la forêt alentour. Les crachats remontées des entrailles en fusion de la planète étaient vénérées et redoutées de tous les peuples ; ils avaient des dizaines de noms pour chaque humeur du volcan, de même qu'ils distinguaient des centaines de nuances de couleurs des végétaux là où les étrangers comme Kyrian n'en voyaient que deux ou trois. Comme le Jedi et son passeur étaient maintenant proches des pentes du volcan, ils virent soudain un chasseur stellaire, moteurs en feu, passer au-dessus d'eux et aller s'écraser plus loin. Une explosion, puis un incendie explosa parmi les arbres. Quelques temps auparavant, alors que la barque glissait sur une rivière sous une montagne, dans une grotte à l'écho métallique, cristallin, Kyrian avait entendu une sorte d'explosion. Est-ce qu'un autre appareil s'était ainsi écrasé ? D'une main sûre, le passeur amarra la barque et continua d'observer partout autour, debout à l'avant, en s'appuyant sur sa grande rame. Kyrian mit pied à terre et le remercia de son aide. Le Jedi regarda la barque s'éloigner, se fondre comme un fantôme, dans l'indistinction d'eau, de terre et de ciel -grisaille brûlante, chargée de menace. Maître Tel, maintenant seul face au volcan, avança de quelques pas ; ses vêtements étaient couverts de tâches de boue, de moustiques écrasés, de feuilles frôlées en avançant, de sève et d'humidité. Il prenait la couleur du milieu environnant. Même son visage était couvert de sueur et de la transpiration des plantes. Thembee lui avait indiqué l'entrée des grottes sous le volcan. C'était bien là, l'entrée d'un boyau, qui ne promettait à celui qui entrait qu'une plongée indéfinie dans les ténèbres étouffantes du sous-sol. Des rougeoiements inquiétants se mêlaient aux passages de noir complet de ces entrailles. Mais Kyrian prêtait moins attention à cette entrée qu'au transport spatial, éventré, planté au sol, fracassé en plusieurs endroits par sa chute au travers des arbres. Le Jedi reconnut les couleurs du clan Korbo. Méfiant, il s'approchait : ça vivait encore là-dedans. Il n'était qu'à quelques pas, quand il vit un corps s'extirper de là, à la force des bras : le duc Lepto ! Le Jedi se précipita pour l'aider. Le malheureux Cliss de Korbo ne semblait pas blessé ; plutôt des contusions. Et le sang dont il était aspergé ne devait pas être le sien... - Kyrian Tel... quel plaisir... Le Jedi l'aida à s'asseoir. - Je ne pensais pas vous revoir en de telles circonstances... - Vous n'êtes pas blessé ? - Non, rassurez-vous. J'ai juste été très secoué par cette descente accélérée. - Qui vous a fait ça ? Tel n'avait qu'un seul nom en tête. - Qui ? oh non rassurez-vous -le duc essaya de rire, mais il se tint soudain les côtes de douleur et toussa. Non, pas le commandant McRye... pas lui... Notez bien qu'il vous cherche et qu'il nous avait envoyé une petite escorte... Nous cherchions à nous poser ici... Le Duc raconta comment il avait été chassé de Farfax, puis qu'il cherchait ici de quoi contacter son clan. - Nous passions à proximité de ce volcan, et soudain, un geyser de lave a surgi, projetant d'énormes rochers dans les airs. Nous passions à faible vitesse, nous avons été heurtés par ce météore ! C'est comme si le volcan avait visé et visé juste ! Terrifiant !... Et nos soupçons se sont confirmés lorsque notre "escorte" a été frappée aussi et s'est mise à plonger en chandelle vers le sol. Maudite planète... - Ce n'est pas le volcan qui a fait ça seul... je crois connaître le responsable... - Encore vos histoires de Jedi, hein... Thembee m'avait mis au courant qu'il gardait un prisonnier un peu particulier... Je ne vais pas interférer dans vos affaires. J'ai mis en marche la balise de détresse du vaisseau... On va bien finir par me trouver... - Qu'allez-vous faire ? - Ma foi... -le Duc alluma un cigare sorti de sa poche et reprit goguenard- attendre un peu, au milieu de ce délicieux décor ! - Attendez-moi ici, surtout ne bougez pas. Au pire des cas, abritez-vous dans votre vaisseau. Barricadez-vous. Je vais revenir vous chercher. - Pas de danger, Maître Tel ! je vous attendrai ici ! Cliss de Korbo s'assit aussi confortablement qu'il pouvait, sur un rocher tapissé de mousse, puis fuma son cigare en regardant Kyrian Tel s'enfoncer dans les ténèbres qui menaient au coeur du temple sous le volcan. ![]() Le duc Lepto avait eu le temps de terminer son cigare, assis au pied du volcan, de son appareil écrasé, non loin des rives du grand fleuve visqueux et sous le dôme épais de végétation, scintillant de morceaux de soleil plongeant dans les ombres. Il en sortit un autre : il en avait encore une dizaine dans sa boîte. De quoi tenir quelques heures, en se rationnant. C'est au bout du troisième qu'il vit un chasseur triplace venir se poser non loin de lui. Il ne fut pas mécontent de voir arriver vers lui McRye, suivi d'un de ses soldats clones (pendant que l'autre montait la garde dans l'appareil). - Commandant ! quel plaisir ! passez donc au salon déguster un cigare ! Il doit me rester une bouteille de whisky au frais. Buvons à la santé de l'Empereur ! Vive Palpatine ! - Duc Lepto ? que s'est-il passé ? - Eh bien, comme je le disais à Kyrian Tel, qui est passé ici il y a déjà quelques temps, je voulais atterrir près du grand palais de Thembee, quand mon appareil a été frappé par le volcan puis s'est écrasé ici. Mon équipage est mort, maintenant. - Kyrian Tel ? où est-il maintenant ? Du bout de son cigare, le duc indiqua l'entrée de la grotte surchauffée. - Mais entre nous, vous ne devriez pas entrer là-dedans. Il avait une discussion sérieuse à finir avec un vilain personnage... - Vosta Fangu, murmura McRye, qui avait vu, deux ans plus tôt, les deux Jedi Tel et Sadubal affronter le Maître devenu dément, en transe au bord du cratère. - Franchement, inutile de les déranger. McRye nota que le duc tremblait de fièvre. Il fumait d'une main tremblante son cigare et tâchait de cacher sa détresse derrière un rire bien jaune... Lui aussi pris de fatigue, McRye s'assit à côté du duc, pendant que le clone restait debout, immobile, attendant les ordres. Dans cet environnement, il était bien le dernier à garder sa place. Ni le commandant ne pouvait vraiment se considérer encore officier, ni le duc se prendre pour un grand dignitaire Korbo. Ils en étaient réduits à se regarder, désabusés, sans savoir ce qu'il adviendrait d'eux. McRye contacta son deuxième chasseur, encore en observation autour de la planète. On entendait dans le lointain, des tambours battant, et des chants hululés -chants de guerre, d'amour ? qui aurait pu le dire. Il semblait à Cliss de Korbo que ces trépidations se rapprochaient. Tout cela avait-ilà voir avec les hommes pendus aux branches, un peu plus loin, en bas de la petite colline qui mène aux volcans ? Certains avaient les tripes à l'air, chargées de voraces paquets de mouches. Mais il n'avait pas cru nécessaire de mentionner ce détail à McRye : le Duc avait juste noté qu'on avait des moeurs légères, sur Gondwana... McRye s'était levé, puis était monté sur une petite butte, pour faire signe à son chasseur. Il le vit arriver au-dessus : mais au lieu d'aller droit vers la clairière, il piquait du nez régulièrement. Aucun moteur n'était en feu : dans un sifflement strident et le grondement des moteurs, il passa au-dessus du commandant, qui l'entendit seulement aller s'écraser plus loin. Effrayé, McRye revint vers le Duc : quelle sorcellerie était-ce là ? Les tambours de guerre s'étaient rapprochés : il ne faisait plus de doute qu'on allait rendre visite aux deux intrus. Le Duc ne bougeait plus, n'osait plus tirer sur son cigare. Des formes humaines couraient alentours, souples comme des panthères. LE martélement de leurs pas faisait trembler tous les taillis, les fourrées. Combien étaient-ils ? une dizaine, une centaine ? des milliers ? Le clone mit en joue son fusil et McRye porta la main à son pistolet blaster. La frappe des tambours s'accélérait et s'accompagnait de cris perçants, venus de partout autour, comme si les hommes étaient dans les taillis, dans les arbres, sous terre, provoquant un tourbillon énivrant de danses et de chants de guerre. Les deux hommes étaient cernés. Soudain le clone vit un des sauvages passer près de lui, un instant hors des fourrées. Automatiquement, il tira un coup de laser sur la cible. McRye n'avait pas eu le temps de lui interdire. Le coup frappa un tronc d'arbre et soudain, le clone fut attrapé aux chevilles et au cou, par deux cordes surgies des hauteurs. En un instant, il fut hissé sur plus de trois mètres. McRye n'osa pas dégaîner, car des centaines de corps l'observaient. Impuissant, le commandant vit des dizaines de sagaies jaillir et venir se planter sur le clone. Celui-ci hurla de douleur, se convulsa, puis se détendit, raide et mort. Des hurlements saluèrent cette vie qui s'éteignait et le corps fut hissé encore plus haut. Il s'en fallait de peu que le Duc ne cède à une terreur panique. McRye tenait son pistolet à deux mains, qu'il braquait, affolé, en plusieurs endroits. Il lui semblait que la forêt se démultipliait, que la frappe des tambours était de plus en plus puissante, que le sol pouvait se dérober sous ses pieds, la terre l'engloutir, et des dizaines d'arbres voraces venir le dépecer de leurs branches tranchantes. Il recula de plusieurs pas, affolé devant les nuées de sauvages qui dansaient, frappaient des pieds et des lances dans la pénombre, tournaient et bondissaient en hululant comme des déments. McRye et le Duc étaient encerclés. Pendant de longues minutes, ils écoutèrent les guerriers de Gondwana frapper inlassablement le sol en poussant des cris d'orfraie. Ils se pensaient bon pour finir en plat de résistance le soir, ou bien comme trophée, pendus aux arbres. ![]() D'un coup, tout bruit cessa. Le silence tomba comme une chape de plomb : les sauvages devinrent strictement immobiles. On entendait plus que le halètement de leur essoufflement et leurs coeurs qui battaient à l'unisson, pendant que le sang leur affluait aux tempes. Ils avancèrent doucement. Quelques branches craquèrent quand ils se montrèrent pour de bon. Une dizaine d'entre eux approcha à moins de deux mètres de McRye et Lepto. Silence à nouveau, puis on entendit un bout de bois taper sur le sol, régulièrement. Un homme marchait, faisant craquer les branches. Une puissante silhouette, noire, musculeuse, du maître de Gondwana, boitant à cause de sa jambe de bois, soutenu par une béquille en racine noueuse, coincée sous l'aisselle : le chevalier Sadubal Thembee, entouré de ses guerriers, qui frissonnaient de pouvoir presque sentir, et frissonner à l'unisson du seigneur de la jungle. - Commandant McRye... heureux de vous revoir ici... Duc Lepto, de même... Posément, lentement, McRye leva son pistolet et pointa le chevalier Jedi. Il trembla légérement en prononçant : - Chevalier Sadubal, au nom de l'Empereur Palpatine... Thembee resta immobile, et par conséquent ses guerriers aussi, et toisa profondément, intensément le commandant, qui ne pouvait détourner le regard mais peinait à soutenir celui de l'homme qu'il devait maintenant abattre. ![]() Kyrian Tel était arrivé au fond des grottes sous le volcan. La chaleur devenait presque asphyxiante dans cet endroit. Comme si les parois suintaient la lave, comme si ces grottes n'étaient que des poches précaires, dans les profondeurs d'un gros lac brûlant. On sentait le poids du volcan, appuyant de toutes ses forces sur les sous-terrains ; on savait qu'on pénétrait dans l'antichambre du dieu de Gondwana -lui dont Thembee était, aux yeux des habitants, une incarnation saisissante. Il était effrayant de penser que cette endroit pouvait finir détruit par une explosion, par une brusque remontée de lave, que ces souterrains seraient alors noyés en quelque seconde dans une déferlante de lave. Dans cet abri, on avait aménagé des éclairages par des torches. De petits ruisseaux d'eau brûlante circulaient sur le sol, qui était certainement fait de basalt. Kyrian Tel aurait pu dire que cet endroit, palpablement, sentait le côté obscur. Il se trouvait comme dans la cavité crânienne d'un seigneur du Sith, au coeur même du mystère créateur de la nature et du mal, dans un puits de ténèbres, sous l'immense biomasse de Gondwana. Etait-ce ici que vivait Vosta Fangu, ou bien était-ce son tombeau ? Ou les deux ?... Il se tenait debout, devant un autel, entre deux stalagmites où il avait empalé deux malheureux, qui avaient terminé leur agonie depuis longtemps. Kyrian alluma doucement son sabrelaser. L'ancien Maître, devant lui, avait la peau tatouée et portait une grande robe bleu nuit dont les motifs entrelacés prolongeaient ceux de sa peau. Il portait un épais masque grenat, peints de visages fondus ensemble et qui semblaient s'engendrer mutuellement, dans la douleur. Et il avait maintenant deux bras cybernétiques, sans aucun revêtement de peau artificielle, qui grinçaient quand il remuait ses doigts et ses articulations. - Ainsi, vous vous êtes réveillé, Maître Fangu... - Je savais que nous étions amenés à nous revoir, chevalier Tel... Cependant, vous faites une petite erreur. Vosta Fangu est mort. Désormais, je suis le seigneur du Sith -Darth Orcus... Il avait prononcé son nom avec détachement. Kyrian sut que plus rien ne pouvait le sauver du côté obscur. - Ainsi donc vont prendre fin nos aventures, Orcus... Le Maître Jedi était impatient d'en découdre. Puisque c'était la haine qui triomphait, il ne pouvait plus hésiter à la frapper et à tomber avec dignité s'il le fallait. - Je vois que vous êtes venu seul, chevalier Tel... Moi pas. Kyrian entendit derrière lui un sabre s'allumer. Une silhouette se tenait là, grande, effilée. - Permettez-moi de vous présenter mon invité -Darth Hawat ! La mort du comte Dooku a brisé l'alliance de la Salamandre et des Séparatistes. Dès lors, leur maître n'avait plus de raison de refuser mon invitation. D'autant que son second, Darth Zegmor, a rejoint le nouveau maître de la Galaxie, mais que le seigneur Hawat conçoit autrement son indépendance. Pris de court, Kyrian Tel se tourna et se mit fermement en garde face à Hawat. La silhouette sortit de l'ombre : le maître de la Salamandre -le maître de Farrell !- était un humanoïde à la peau cuivrée, portant une barbiche et de longs sourcils taillés comme des lames. Toute son attitude montrait qu'un long entraînement avait fait de lui un combattant corps et âme : sa silhouette élancée avait pour prolongement naturel le sabre argenté qu'il tenait d'une main. Il avança doucement vers son ennemi, brandit son sabre et engagea le combat. - Je n'ai encore jamais eu l'occasion de tuer un Jedi moi-même, sussura t-il. Dire que j'ai délégué ce plaisir à mes élèves pendant ces années. J'aurais dû sortir de l'ombre plus tôt. Kyrian avait paré les deux coups adressés par Hawat. Les lames avaient brusquement fusionné et les deux hommes luttaient pour se dégager. - Vous ne serez jamais le plus fort, Hawat. J'ai pris sous ma protection un de vos élèves et j'en ai fait un Jedi. - Impossible ! impossible ! Jamais un disciple de la Salamandre ne dégénérerait ainsi. - C'est ce jeune assassin qui vous envoyiez à la mort, pour attenter à la vie de Palpatine ! - Farrell ! cet avorton était mon plus mauvais élève ! Sa colère était si ridicule, qu'il ne valait que d'être sacrifié pour notre Cause ! - Comme guerrier du côté obscur, il valait peu. Comme Jedi, ses possibilités sont incommensurables. Enragé par ces propos, Hawat frappa encore, avec une vitesse et une précision bien supérieure à celle de ses élèves. Maître Tel était pris au dépourvu par un tel art du sabre. Il dut reculer plusieurs fois, pris de court par les coups imprévisibles du maître de la Salamandre. Il maniait son sabre comme un poignard : il attaquait souvent de la pointe et portait des coups rapides. Darth Orcus observait ce combat, immobile, respirant la peur et la colère des combattants. Kyrian se sentait paralysé : il ne parvenait pas à déployer son style. Hawat brisait par avance ses attaques et ses manoeuvres. Son sabre prévoyait coup après coup ce que Tel allait essayer : le Jedi se trouvait obligé de recourir à des mouvements simples, encore plus prévisibles pour continuer à se battre. Et la balance penchait de plus en plus dans le sens de Hawat, qui exécutait sans précipitation ses attaques, désarçonnant peu à peu son adversaire. Soudain, Kyrian crut trouver une faille et riposte par plusieurs coups de taille vers l'épaule. Mais Hawat avait préparé sa feinte et après avoir reculé de plusieurs pas, solidement en défense, il répliqua d'une frappe éclair et trancha net le poignet de son adversaire. Un cri échappa au Jedi, alors que sa main tombait à terre, tenant encore le sabre. Orcus s'approcha de quelques pas, pour observer la fin. Kyrian recula, plié par la douleur, en tenant son poignet contre sa poitrine. Un sourire des plus cruelles anima le visage de Hawat, qui exécuta quelques mouvements de sabre dans les airs, attendant le signal d'Orcus. - La suite du destin de la Galaxie, dit Hawat, se décidera entre Sith. Les Jedi n'ont plus rien à faire entre nous. Ce sera l'Empereur -ou nous. Mais pour les chétif serviteurs du côté lumineux, est arrivée l'heure du plus juste châtiment. ![]() McRye soupira et rangea son arme. Pourquoi n'était-il pas allé jusqu'au bout ? Pourquoi avait-il baissé son arme ? Maintenant, Thembee avait disparu dans les ténèbres et son peuple de sauvage était encore là, à surveiller le commandant et le duc. Ce dernier ne disait rien. Maintenant, il ne pouvait même plus se donner la contenance de celui qui rit, détaché de tout. Il maudissait cette planète, ses sortilèges, ses lumières qui ne faisaient qu'accentuer le règne des ténèbres, qui avait transformé un chevalier Jedi en l'idole des mille tribus de Gondwana et réduit à l'état de misérables naufragés un officier de la flotte et un Haut-Prince de Korbo. L'aveugle destin jouait avec eux, comme le chat avec la souris, non même par cruauté mais pour jouer, pour se faire les griffes. McRye s'assit et prit un cigare au duc, qui ne voulut pas refuser. Lepto fumait en silence, en regardant dans le vague. Il avait peur de voir qui que ce soit, il n'osait plus rien observer, depuis que Thembee, un instant l'avait fixé dans le blanc des yeux. Cette seconde avait été insupportable : Lepto avait senti que sa vie entière était mise à nue, réduite à une misérable vérité, à quelques parcelles d'égoïsme et de lâcheté assemblées ensemble. Comment le maître de Gondwana avait-il appris à percé à vif la chair des hommes, à réduire leur belle vérité à des lambeaux dégoûtants ? Brusquement, McRye se leva : lui ne pouvait se pardonner d'être lâche. Il fallait agir. - Arrêtez... Lepto avait voulu le retenir mais trop tard. Le commandant marcha au devant des sauvages, qui bougèrent à peine. Il alla jusqu'à son appareil et mit au défi les Gondwanéens de l'en empêcher. Le Duc crut que McRye allait être transpercé de dix lances avant d'avoir fait un pas, puis pendu et étripé, mais rien ne se passa. Les sauvages ne bougeaient pas. - Ici le commandant McRye. A la flotte de Farfax : ordre immédiat de prendre possession du système Panga, et de la planète Gondwana en particulier ! je répète, ordre immédiat... Personne ne bougeait : ne comprenaient-ils pas ce que McRye disait ou bien savaient-ils que c'était dérisoire ? - Les voilà prévenus, dit McRye, autant au Duc, par fierté de l'avoir fait, qu'aux sauvages, par défi envers eux. L'officier rechargea son pistolet blaster. - Je descends. J'ai une mission à terminer. Un officier doit aller jusqu'au bout. - Un officier de la République, ou de l'Empire ? McRye ne répondit rien et marcha vers l'entrée du souterrain. Attiré par le mystère de ces souterrains, apeuré à l'idée de devoir rester seul, le Duc Lepto se leva et suivit son compagnon d'infortune, jusque vers le coeur des ténèbres sous le volcan... A suivre... ![]()
18-10-2005, 12:08 AM
Oula oula attention gros pavé en approche
![]() Bravo, grand bravo pour ce texte ![]() Allez pour être constructif Quote:D'autant que son second, Darth Zegmor, a raison le nouveau maître de la Galaxie, mais que le seigneur Hawat conçoit autrement son indépendance. rejoint ? Quote:Certains avaient les tripes à l'air, chargées de voraces paquets de moustiques. Les moustique sont pas forcement attirés par la tripaille, c'est plus les mouches qui aiment à pondre dans ces coins chauds et humides... ![]()
18-10-2005, 12:12 AM
Corrections faites : "rejoint" et "mouches".
![]() ![]()
18-10-2005, 12:16 AM
Aaaaaaaaaaaaah beurk je cherchais une vieille tof de mouche pour rire et je tombe sur article qui parle d'une maladie beurk beurk. Fais moi penser à plus jamais faire une recherche google avec le mot parasite
![]()
18-10-2005, 12:18 AM
Ya des trucs comme ça... :brown:_recluse:
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18-10-2005, 12:21 AM
Le parasitisme c'est quand même une des phobie les plus puissantes de notre chere espèce, même une bonne vieille nécrose à la brown recluse parait préférable
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18-10-2005, 12:21 AM
sdm,18/10/2005 à 00:21 Wrote:Le parasitisme c'est quand même une des phobie les plus puissantes de notre chere espèce, même une bonne vieille nécrose à la brown recluse parait préférableHotshot style, un peu ! ![]() ... Attention, j'envoie la fin de TOTS #3 dans qqes minutes ! :jmekiffe:
18-10-2005, 12:27 AM
Darth Nico,18/10/2005 à 00:21 Wrote:Hotshot style, un peu !Comme le côté Lumineux, le côté Biologiste de la Force ne te quitte jamais vraiment ![]() Pour ton texte, je le lirai pas ![]() J'ai plus de coca ![]() Bon plus qu'a ouvrir une bière ![]() |
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