Thread Rating:
  • 0 Vote(s) - 0 Average
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
16e Episode : L'ennemi de mon ennemi
#11
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'ÉMERAUDE

Sasuke arriva deux jours plus tard et ce fut l’occasion d’une réception organisée par les Lions. Mitsurugi avait pris ses aises dans le palais réservé à son clan, et rien de tel pour se sentir chez soi que d’inviter ses amis !
- Nous avons également besoin de nous changer les idées, dit Sasuke.
Ils n’oubliaient pas la menace que Lotus faisait peser sur eux. Akodo le Borgne avait dit : couche-toi pour être en forme quand un assassin viendra chez toi au milieu de la nuit. Mais la philosophie de nos héros étaient davantage de profiter de la vie avant la confrontation avec ledit assassin !

Mitsurugi invita sa belle-famille, les amis Hida ; Sasuke invita ses deux amis tensaï, Isawa Mizu et Isawa Nobuyoshi. Ce fut une belle soirée, bien arrosée comme les côtes sud de l’Empire après un tsunami ! Un tsunami de saké ! Des typhons de rire grâce aux blagues les plus grasses des Crabes ! Le capitaine Kaiu Koga n’était jamais à court d’anecdotes paillardes et d’histoires dignes de celles du Bouffon impérial. Isawa Nobuyoshi, derrière ses airs sévères prit part au banquet et fut en quelque sorte en première sur le front de la boisson et de la nourriture. Qui aurait cru que ce samuraï grand et sec comme une brindille pouvait autant avaler ?

Doji Ikue dut annoncer, après que son père et son frère lui eurent forcé la main, qu’elle allait préparer le concours d’origami, l’un des plus prestigieux. Sifflets admiratifs des Crabes, qui portèrent un toast à l’artiste. Mitsurugi avait la poitrine gonflée d’orgueil et déclara qu’elle gagnerait sans difficulté. Ikue dit qu’elle participait seulement pour recevoir des leçons des grands maîtres –et que c’était déjà bien orgueilleux de sa part !
Mitsurugi avait pris soin de mettre sa belle-famille un peu à l’écart, comme il les aurait mis en réserve pour la bataille. Doji Suzume n’était pas très à l’aise avec les rustauds de la Muraille, qui le firent boire pour qu’il se comporte en homme ! Grisé, Suzume commença à s’intéresser à sa voisine de table, la tensaï de l’eau, Isaza Mizu, ce qui lui attira quelques sifflets moqueurs de l’entourage du capitaine Koga. Au milieu de cette assemblée, Doji Onegano restait à la fois enjoué en réservé.

En vieux routard de la vie mondaine, il ne craignait personne et n’avait plus besoin de faire ses preuves. Sasuke, content de jouer les marieuses, présenta plus officiellement Suzume à Mizu, pendant que Mitsurugi s’éloignait avec la tendre Ikue.
En fin de soirée, Koga gueula sur ses hommes avachis pour signaler le départ et les Crabes partirent en titubant comme des bœufs avinés ; Sasuke ne fut pas mécontent de refermer la porte sur eux. Ils firent du raffut dans le quartier et trouvèrent après bien des efforts leur caserne. Les trois tensaï burent encore un verre ensemble puis Sasuke les raccompagna sous la fine neige.
Nobuyoshi le remercia pour cette excellente soirée et ajouta, quand ils arrivaient devant le palais des Phénix :
- Maître Masaakira aimerait nous réunir, Sasuke. Tous les quatre. Il veut profiter de ce début d’hiver pour que nous partions en retraite. Il faut que tu te joignes à nous.
- C’est une invitation intéressante, dit Sasuke, je vais y réflechir.
Sous la lumière vacillante du porche, Nobuyoshi le regarda d’un air de reproche, comme si Sasuke, parce qu’il avait changé de clan, pouvait refuser ! Il était tensaï et il le serait jusqu’à son dernier souffle.
- Maître Masaakira veut reprendre ton entraînement. Au printemps, ce ne sera plus possible. Tu ne peux pas décemment dire non.

Sasuke remercia et souhaita bonne nuit à ses invités. Il revint au palais et monta dans sa chambre, pressé d’aller dormir. Il entendit la respiration régulière de Mitsurugi dans la pièce d’à côté, bâilla et se laissa tomber sur son futon. Il sentait que le réveil du lendemain serait difficile ; il se mettait à rêver rapidement et coulait dans ces rêves comme dans un lac. Il partait dans des visions agitées quand il entendit distinctement du bruit dans sa chambre. Il lui fallut un temps pour parvenir à ouvrir les yeux. Il était prêt pour invoquer un katana de feu et sauter sur l’intrus. Il se contenta pour l’instant de rallumer les cendres de sa cheminée. Il vit une silhouette de vieille femme aux regard blanc et fou, tapie dans un coin. Elle avait reculé quand les flammes avaient jailli.
- Qui es-tu ?...
- Une vieille femme fragile, dit-elle, grelottante.
- Le feu n’a pas l’air de te réchauffer…
- Aucune flamme ne le pourrait, joli samuraï. D’où je viens, il n’y a plus de feu depuis longtemps. Il y a bien ces coulées de lave dehors, dans cet archipel sur la mer noire…

Sasuke fit apparaître le sabre de feu dans sa main.
- Petite Vérité, c’est toi…
- Tu es venu me déranger dans ma demeure avec tes amis. Je viens te rendre la pareille…
- Tu n’étais plus dans ton temple. Tu en as été chassée par un démon, que j’ai moi-même précipité dans le volcan…
- Ni lui ni toi et tes amis n’aviez à venir nous déranger alors que nous expions pour notre vie misérable. Pourquoi venir dans les limbes où il n’y a que malheurs et désespoir ?
- Et toi, que viens-tu faire ici ?
- Reprendre mon bien, mes parchemins…
Sasuke remarqua qu’elle avait une bouche féroce, avec bien trop de temps et qu’elle contenait difficilement sa rage.
- Je veux bien te les rendre puisque je les ai pris, mais à une condition…
- Tais-toi, gémit-elle, je déteste votre manie, à vous les humains, de traiter, marchander ; de faire des compromis et des échanges…
- C’est comme cela que ça se passe chez nous…
- Rends-les-moi !
- Ecoute ma proposition. Tu es chez moi, tu n’as pas le choix…
- Que veux-tu ?

Elle souffrait de plus en plus violemment. Elle se tordait de douleur comme les flammes derrière elle.
- Je veux des informations sur un autre habitant de l’île des Limbes…
- Quoi ? Sur l’armée de gaijins ? Sur le capitaine et son équipage difforme ?
- Non, évidemment… Ceux-là ne sont pas bien mystérieux…
- Qui alors ?
- Yogo.
- Non !
- Tu en tellement sur lui !
- Je n’ai rien à dire ! Mes parchemins !
- Je peux les brûler d’un geste !
- Qui est Yogo ? Qu’a-t-il fait lors de son voyage dans les Sables Brûlants !... J’en sais plus que tu ne crois…
Sasuke sortit les parchemins qu’il n’avait jamais quitté depuis son retour des Limbes. Il les prit en mains et fit chauffer sa paume. Le papier se mettait à fumer.
- J’ai lu des choses sur toi, Petite Vérité ! Les bibliothèques sont très bavardes quand on sait les faire parler… Et faire parler, c’est un de mes talents… C’est à toi qu’est dédiée l’œuvre de Bayushi Tangen, premier du nom, Les petites vérités, son recueil de pensées sur la traîtrise et le mensonge. Pourquoi portes-tu ce nom ? Parce que tu as été la fidèle servante de Yogo, alias Isawa Yogo, puissant shugenja, marqué du sceau d’une malédiction que je ne connais pas, mais qui peut affecter les membres de la famille qu’il a fondée.

La vieille fantôme se recroquevillait dans un coin, accablée.
- Tu sais tout sur ton ancien maître, emprisonné avec toi aux Limbes, vieille femme. Je te rends tes parchemins si tu me dis ce que tu sais sur lui...
Petite Vérité saignait du nez un sang incolore et se ridait encore plus.
- Il est parti… dans le désert… chercher la magie des ombres… Il a trouvé ce pouvoir… Il a… fondé une forteresse gigantesque grâce à l’ombre… Et il a été répudié par les dieux pour ces crimes…
Elle tomba sur les genoux, haletante.

Sasuke lui tendit ses papiers :
- Tu en as encore plein dans ton sac, je le sens, mais nous allons nous arrêter là pour cette fois.
Le spectre agrippa le rouleau de ses doigts à cinq ou six articulations, les serra contre elle comme si on venait de lui rendre son enfant et elle s’enfuit en courant, en poussant de petits gémissements.
Mitsurugi, qui passait par un sommeil agité après cette soirée d’excès, finit par se réveiller et cogna au mur, exaspéré par ces petits cris féminins :
- Sasuke, ça suffit ! Il y a des maisons pour ça !


A suivre...Samurai
Reply
#12
Natural born bargainerCrotale
Reply
#13
Le NBB saura te faire parlerbiggrin
Reply
#14
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'ÉMERAUDE

Sasuke ne dit rien de cette rencontre à Mitsurugi qui, le lendemain, avait déjà oublié.
La première réception officielle de l’Empereur venait dans trois jours. Le Fils du Ciel était arrivé la veille à Kyuden Hida et avait vu en petit comité les chefs du Gozoku et le daimyo des Crabes. En revanche, dans trois jours, n’importe quel homme portant le titre de samuraï serait autorisé à le voir (pour la plupart d’entre eux, ce serait la seule fois de leur vie) et à s’incliner devant lui.
Autant dire que ce fut le seul sujet de préoccupation des courtisans et que les tailleurs et couturiers eurent du pain sur la planche pour préparer les costumes les plus magnifiques qui soient.


Samurai


Les portes du palais Hida furent ouvertes au lever du soleil pour les plus grands nobles de l’Empire : une centaine de seigneurs bien loin au-dessus du commun des samuraï, qui touchaient les sommets de l’Ordre Céleste. Une heure après, on laissait entrer la noblesse moyenne, puis dans l’après-midi, quiconque pourvu d’un petit titre de noblesse.

Nos héros, qui ne tenaient pas à se faire remarquer, entrèrent avec le gros de la foule dans les salons extérieurs. La famille Seppun, qui se chargeait de la sécurité et du confort de l’Empereur, avait fait aménagé le palais de manière à ce qu’il faille passer plusieurs pièces pour arriver au Fils du Ciel. Un système compliqué d’entrées et de sorties s’était mis en place, avec les habituelles luttes pour obtenir des passe-droits, le lot des déçus qui devaient sans cesse laisser passer d’autres plus hauts qu’eux ; et dans la foule compacte, les potins, les rumeurs.
Sur le visage de la plupart des courtisans, un sentiment de malaise de se trouver dans cette région hostile, et la volonté de faire illusion, de jouer la comédie des cours d’hiver comme si on était dans les jardins resplendissants de la côte des Kakita.

Nos héros étaient décidés à attendre leur tour patiemment, sans faire de vagues. Mitsurugi savait qu’il pourrait compter sur le capitaine Koga, qui aurait glissé un mot pour lui aux soldats Seppun. Le général Kokatsu revenait justement de sa révérence, salua un dignitaire de la garde impériale et fit signe à son vassal d’approcher. L’ambassadeur arriva, empressé, s’inclina devant ceux qui lui faisaient cette faveur et passa deux portes, sans faire montre d’une fierté excessive. Il était trop dangereux de commettre le moindre faux un jour pareil !

Pendant que Mitsurugi approchait de la salle au carrelage de marbre, au bout de laquelle, séparé de dix mètres de tout homme, se tenait l’Empereur et sa femme sur leur trône. C’était la première fois que notre héros le voyait. Il était jeune et regardait devant lui, immobile ; on ne savait s’il prêtait attention à ces dizaines et dizaines d’hommes et de femmes qui défilaient devant lui en espérant le moindre petit signe de sa part. Mitsurugi attendit son tour, avança d’un pas dans la partie interdite, comme le lui indiquait un soldat, s’inclina, recula et disparut dans la foule. D’autres nobles plus importants avaient droit à trois ou quatre pas. Peu osaient en faire autant.


Samurai


Sasuke arrivait à son tour, précédé d’Isawa Masaakira. Nul n’osa faire le moindre commentaire, mais cela fit jaser intérieurement bien des Scorpions, qui échangèrent des regards entendus. Le tensaï fit son pas, s’inclina et repartit.
C’était une impression étrange d’avoir plié l’échine devant un dieu sur terre. Nos héros ne parvenaient pas bien à décrire ce sentiment. Matsu Kokatsu les attendait, paternel, comme on accueille deux fils qui reviennent du service militaire. Lui, le général, n’en était pas à sa première révérence et il souriait de l’attitude flottante de nos deux héros, par laquelle passe généralement tout samuraï lors de cette première fois.
- Allons, venez, nous sommes attendus par l’ambassadeur de la famille Yasuki.
Nos héros se réjouissaient de ce repas.

Arriva alors Maya !
Maya dont on avait oublié depuis longtemps qu’elle était aussi une femme noble !... Un peu de sang divin coulait dans ses veines ! Elle avait droit à sa révérence. Kokatsu eut un petit sourire, fit un clin d’œil à ses deux hommes et resta là pour regarder. Mitsurugi et Sasuke ne pouvaient décemment pas partir mais il retinrent une grimace. Ils savaient assez la capacité de Maya à faire des gaffes, et préférait ne pas se trouver dans les parages –un peu comme on évite d’approcher du cratère d’un volcan qui gronde. (Mauvais exemple : nos héros l'avaient déjà fait…)

Ils virent alors que Maya marchait aux côtés d’Otomo Jukeï ! Le froid et terrible percepteur avait encore assez de chair humaine pour céder à la beauté sensuelle de l’Ize-Zumi…

Combien de femmes ont été la perte de combien d’hommes ?... Double question que Jukeï eut le loisir de se poser les jours qui suivirent… Il était évident qu’il l’acceptait ce jour-là comme sa favorite, cette si dangereuse Maya. Ce n’était pas si scandaleux, même pour un homme marié, car il était loin d’être le seul dans ce cas –et de plus le Gozoku tendait à l’indulgence quant à ces comportements. Se montrer en société avec une femme outrageusement maquillée, et vêtue si court que ses habits ne faisaient que la rendre plus aguicheuse que si elle était nue, ce n’était plus si grave depuis quelques années…
Seulement, même dans une période de relâchement des mœurs, il existe encore des limites à ne pas franchir.
Comme ne pas rater sa révérence à l’Empereur…Hehe

Or, Jukeï passa le premier, avança de deux pas et recula pour laisser place à Maya. Celle-ci avait tout de même remit correctement son kimono, ses fleurs dans les cheveux et entreprit de s’incliner avec des mouvements de danseuse de kabuki. Personne n’avait manqué de la remarquer. Quand on vit qu’elle commençait à exécuter des mouvements si compliqués, tout le monde porta la main à sa bouche, comme si une météorite allait s’abattre sur le palais.

On entendit une semelle ripper sur le parquet.

Il y eut alors plusieurs cris effrayés, un grand ahurissement collectif. Maya venait de se casser la figure ! Elle finissait cul-par-dessus tête, étalée sur le marbre !...
L'Empire venait de se renverser avec elle, l'océan se vidait dans le ciel, les buffles partaient dans les nuages !...

Elle commença à se relever, étourdie, dévorée par les des centaines de paires d’yeux écarquillés ; on recula devant cette pauvre fille pestiférée. Maya n’eut pas le temps de se remettre sur ses pieds que deux gardes, sur un claquement de doigts de leur supérieur, l’attrapèrent par les coudes et la jetèrent hors de la salle comme un paquet de linge sale. Elle allait protester mais on lui fermait la bouche dans une poigne impitoyable. Elle ne fut pas conduite dans une autre salle mais vers une sortie pour les domestiques, et elle finit le nez dans le gravier froid de l’arrière-cour.
- Dégage, souillon ! Ta place est dans un tas de fumier !...

Dans la salle, Jukeï était rouge de honte. Il voulut s’en aller ; quelqu’un dans son dos le bouscula, encore une autre personne... Trois courtisans l'avaient heurté du dos, sans faire exprès... Les regards convergèrent sur lui. Il était l’amant de cette fille ! Lui l’impitoyable chasseur de rônins et de mauvais payeurs !
Jukeï quitta la salle, affolé, perdu dans cette mer agitée de courtisans qui semblaient lui boucher le passage. Il y eut un petit signe d’un Seppun, et le chemin se dégagea.
De meme, les Dragons présents dans la salle se raidirent et d’un mouvement commun, sans concertation, s’en allèrent à leur tour, humiliés. Les tatouages d’épaules de Maya, si caractéristiques de la famille Togashi, n’avaient pas non plus échappé aux yeux des plus attentifs, et les Dragons préférèrent anticiper.
Le tout avait duré moins d’une minute. C’est comme si une douche glacée venait de s’abattre sur le palais, auparavant animé de la routine mécanique des discussions et salutations.

Kokatsu tapa sur l’épaule de Mitsurugi, et nos héros partirent boire un verre. Ils ne dirent rien devant l’ambassadeur Yasuki, car personne ne voulait évoquer cet incident si honteux, mais le soir, ils burent à ce camouflet cuisant infligé à leur ennemi. Il faudrait des années avant que Jukeï puisse reparaître à une cour ! Ils venaient de se faire retirer une épine ardente du pied, et ça grâce à Maya ! Sa maladresse magnifique signait la mort sociale de Jukeï ! Quel Ancêtre était donc venu faire un croche-pied providentielle à Maya ? Il était urgent de lui élever un temple !

C’est par Ikoma Noyuki que Mitsurugi apprit ce qui était arrivé à Jukeï :
- On lui a fait comprendre que puisqu’il avait tant à cœur de chasser les rônins, il devait partir sur l’heure. Il a l’hiver devant lui ! Avec la neige qu’il tombe dans les vallées voisines, ce sera une vraie partie de plaisir !


A suivre...Samurai
Reply
#15
Quote:On entendit une semelle ripper sur le parquet.

Il y eut alors plusieurs cris effrayés, un grand ahurissement collectif. Maya venait de se casser la figure ! Elle finissait cul-par-dessus tête, étalée sur le marbre !...
L'Empire venait de se renverser avec elle, l'océan se vidait dans le ciel, les buffles partaient dans les nuages !...
J'en suis sur que CANAL + l'aurai mis dans son Zappingbiggrin
Merveilleux texte encore.. qui ne fait que réveiller mon envie de retrouver Yatsume et de faire en sorte qu'elle arrive à s'occuper de Ikue
P-E-R-S-O-N-N-E-L-L-E-M-E-N-T
biggrin
Reply
#16
Tu veux pervertir la douce et belle Ikue ?lol

Les aventures de Yats', c'est très bientôt dans le prochain épisode.smile
Reply
#17
hehe, ouais la pervertir...ou la manipuler pour mieux contrôler notre cher Mitsusmile
niark niarkdiablotin
Reply
#18
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'ÉMERAUDE

Maya n’eut pas de mal à se remettre de son faux pas…. Elle avait fait une chute moins haute que son honneur. En fait, ce jour-là, son clan vint la visiter dans sa chambre du temple réservé aux Togashi, et on lui fit comprendre qu’il était temps qu’elle prenne ses affaires et qu’elle aille voir dans un quartier reculé de la ville si son honneur n’y traînait pas dans un caniveau !

Togashi Ojoshi était désespéré ; il avait ce chemin interminable depuis les montagnes éternelles, pour assister à cette déchéance inexorable. Le clan décida de s’épargner une humiliation supplémentaire en dégradant publiquement Maya. On préférait l’écarter comme on met en vitesse de la poussière sous un meuble. On espérait que les autres clans en reviendraient à leur indifférence habituelle vis-à-vis des Dragons.
Mais l’Ize-Zumi ne comptait pas s’arrêter là ! Elle se sentait investie d’une mission : elle trouvait le Bouffon louche, elle voulait en savoir plus sur lui !


Samurai


Elle suivit donc les « recommandations » de son clan et alla prendre un logement miteux près du quartier des etas. Elle ne s’était pas trompée en suivant son intuition car c’était là que le Bouffon Yoriku passait une partie de ses journées, au cœur de la cour des miracles, les quelques rues où éclopés, grabataires, mendiants, écorchés et lépreux étaient confinés. Yoriku, en plus du privilège de devoir faire rire l’Empereur, venait d’être désigné comme roi des miséreux ! Le lendemain de l’arrivée de Maya eut lieu sa procession triomphale parmi les tanneurs, croque-morts et bouchers de la ville.
Le bon peuple puant applaudissait son seigneur difforme et bossu, buvait la mauvaise bière à sa santé, et les enfants, le visage noir de crasse et les cheveux plein de poux, riaient aux pitreries du divin Fils du Rire !

Maya ne l’entendait pas de cette oreille… Elle attendit la fin des réjouissances pour surveiller de près le gros amuseur, qui ne manquait pas de venir boire un verre quand il sortait du palais Hida. Il venait raconter, à une compagnie nombreuse, les ridicules et les ragots de la cour, et les gens oubliaient une heure ou deux leur vie accablante. Ils singeaient les personnages décrits par Yoriku, ils se moquaient des Grues prétentieux, ils tremblaient de la vilénie des Scorpions et ils remerciaient sans fin le Bouffon pour sa drôlerie intarissable.

Maya se mêla plusieurs jours de suite à l’auditoire. Le lendemain, en fin de journée, alors que Yoriku s’était démené comme un démon pour faire rire des nobles Miya et qu’il avait bu plus que de raison avec ses amis loqueteux, elle le suivit à la cahute qu’il habitait à la sortie de la capitale. Il semblait préférer ces planches humides et grinçantes au confort des chambres du palais.
Notre héroïne suivait le gros plein de soupe (et de saké !wink, qui titubait dans une ruelle en pente. Elle le vit s’arrêter devant une porte à moitié effondrée à cause des termites et entrer dans une pièce remplie de toiles d’araignées. Maya approcha et se mit aussi près que possible de la porte. Elle entendit Yoriku gémir :
- Non, non, je ne sais rien de plus moi !
- Tu ne sais rien ou tu ne veux plus rien dire, mon gros lard !
- Arrêtez, vous me faites mal !
- Je pars cette fois mais je te préviens que je serai bientôt de retour ! Et tu me donneras plus d’informations à ce moment, compris ?
- Compris, compris…
- Et je ne me contenterai pas d’une de tes histoires !

Maya attendit la sortie du bouffon. Celui-ci remettait ses habits en ordre et reprenait son souffle. Maya l’attrapa au cou par derrière :
- Halte-là !
- Ah non, lâchez-moi ! Ça suffit !...
- J’ai quelques questions pour toi.
Elle lui serrait le bras. Il se débattit, faillit se libérer, mais Maya employa les grands moyens : elle fit passer le bouffon par-dessus elle et le projeta dans la rue ! Elle n’avait jamais levé si gros !
Le pauvre Yoriku poussa un cri pitoyable et atterrit dans la crotte.
- Ah, mais je vous reconnais ! Aïe, mon nez !... La fille qui s’étale comme une carpette devant l’Empereur ! Quel exploit ! Tu me voles la vedette, jeune fille ! Tu veux ma place, c’est ça ?
- Je veux des réponses.
- Commence par me poser des questions !
- A qui parlais-tu ?
- A un courtisan qui veut des informations ! J’en récolte beaucoup vu ma condition… Les gens parlent librement en ma présence.
- C’est qui ce courtisan ?
Elle revint lui faire une clef de bras.
- Oulah, oulah ! Cesse ! Sale maudite gueuse !... Fille de guenon ! Arrête !

Maya desserra.
- C’est un Grue, voilà… Enfin je crois. Un Daidoji peut-être..
- Que veut-il savoir ?
- Il veut savoir comment on obtient son entrée dans le palais impérial.
- Un passage secret ?
- Mais non ! Une invitation pour les réceptions réservées aux familles impériales !... Il y a quelques invités des clans, mais très peu.
- Tu saurais le reconnaître ce courtisan ?
- Je ne sais pas…

Maya dit qu’il ferait mieux d’ouvrir les yeux. A la prochaine réception, il désignerait à Mitsurugi et Sasuke ce samuraï.
- Forcément, fit le Bouffon, hilare, toi tu ne risques pas d’y être !... Et au fait, tu le connais ce courtisan ?
- Je le soupçonne d’être un tueur… Un assassin qui se fait appeler la Grue Noire !
- La Grue Noire ? Cette légende pour effrayer les enfants ? Ma pauvre fille, si tu crois que chaque courtisan qui intrigue pour aller dans le beau monde est un tueur…
Maya n’écoutait plus. Elle s’éloignait en cherchant un moyen de prévenir Sasuke.


A suivre...Samurai
Reply
#19
CHRONIQUES DE L'EMPIRE D'ÉMERAUDE

La neige s’était remise à tomber très fort sur le sud de l’Empire. Les vallées au nord et à l’est de la Muraille étaient étroites, séparées des régions du bord de mer par des montagnes arides ; la brise de l’océan n’adoucissait jamais l’air, qui restait cassant d’un bout à l’autre de l’hiver.

C’était la fin d’après-midi ; les soldats de garde à la porte nord de la capitale Crabe maintenaient un feu fragile tandis que des ouvriers colmataient des brèches dans le poste de garde. Le froid et l’alcool donnait le nez rouge à tout le monde. La vigie à l’étage, qui était encore plus exposé au froid, annonça l’arrivée d’un palanquin suivi d’une charrette. On tira au sort celui qui irait ouvrir. Quand le petit convoi fut au pied du mur, le perdant se leva, mit un énorme manteau de fourrure, souleva les verrous de la petite porte.

Un rônin aux épaules couvertes de neige se tenait devant lui, avec une lettre marquée du sceau de l’Inquisition.
- Le seigneur Kuni Tadao demande l’honneur d'entrer dans Kyuden Hida.
- L’Inquisiteur Tadao ? dit le soldat en examinant le sceau du parchemin. Bien, fais-le avancer… Attends, ton nom ?
- Mamoru.
- Avancez, je vais ouvrir.
Tadao grelottait dans son palanquin. Il s’assura, en arrivant à la tour des Inquisiteurs, que Mamoru pourrait profiter d’un bain chaud et d’un repas. Il retrouva plusieurs amis, qui le mirent au courant des dernières histoires de la cour, et des combats sur la Muraille. Il leur raconta en retour que les Ancêtres lui avaient commandé de rester plus longtemps à la Cité de la Pieuvre :
- Il aurait pu m’arriver malheur si j’étais venu plus tôt.
L’Inquisiteur se montra dans le monde, parla aux uns et aux autres, resta en somme en retrait. Il ne venait pas pour briller en société.

Trois jours après son retour, Tadao descendit dans les souterrains d’interrogatoire de Kyuden Hida. Il avait fait aménager par son garde du corps Goemon une salle pour lui, où nul n’aurait le droit de pénétrer sans l’autorisation de l’Inquisiteur. Or, ce soir-là, Goemon avait reçu l’autorisation de sortir en ville. Personne ne restait pour garder la pièce. Il y avait une importante réception donnée par la famille Kaiu, au cours de laquelle, certainement, on parlerait des dangers de la Muraille aux invités. Le travail de l’Inquisiteur Tadao étant la traque des ennemis de l’intérieur –depuis l’échec de sa dernière expédition -, il s’était fait excuser.
Quand Tadao ouvrit la grille, la lumière des flambeaux du couloir de pierres naturelles entra dans cette pièce encombrée d’instruments de torture. Un homme se tenait à genoux au milieu de la pièce. Il se leva dans son costume noir, le masque de la Fortune des Secrets sur son visage.
- Tu es prêt, Geki ?
- Oui, maître…
- Alors, va…

Le guerrier se leva et prit un autre couloir secret qui commençait derrière une armoire à outils. Il courut dans le boyau humide et traversa un épais rideau végétal, prit sa monture, noire comme lui et avec elle, remonta une petite grotte et se trouva sur un chemin de campagne à une demi-li de Kyuden Hida, au pied du mur allant de la capitale à la Muraille.
Geki entrait peu après dans la capitale des Crabes, après avoir laissé son cheval attaché à un arbre.


Samurai


Une semaine plus tôt, Geki était de sortie à la Cité de la Pieuvre ; il arpentait le quartier de pécheurs par les toits ; arrivé à la place des singes hurleurs, il s’accroupit et attendit. Il n’y eut pas longtemps avant l’arrivée du conseiller Kokamoru. Le Scorpion avait dû recevoir la veille une lettre lui disant que, vraisemblablement, il avait été assailli dans la nuit, et que s’il voulait savoir qui l’avait sauvé, il n’avait qu’à venir à l’endroit et l’heure indiqués.
Le conseiller Kokamoru était celui qui gardait un œil sur Yatsume depuis qu’il l’avait retrouvée lors de l’affaire du meurtre du garde Lion sur les terres Yasuki. Geki le surveilla, pour voir s’il n’était pas accompagné. Rien ne remuait.
Geki se manifesta enfin : il descendit du toit et approcha lentement, face à Kokamoru.
- C’est vous qui prétendez m’avoir sauvé ?
- C’est moi, fit la voix rauque de Geki.
- Qui me dit que vous n’êtes pas un autre meurtrier ?
- Les Scorpions ne sont pas naïfs. Vous ne seriez pas venu si vous le pensiez.
- Je ne suis pas venu seul…
- Il n’y a personne.
- Un signe de moi, et dix hommes armés vous tombent dessus.
Geki regarda autour de lui. Il n’y avait aucune ombre qui remuait. Il était sûr que Kokamoru bluffait. Pourquoi ? Pour le plaisir de mentir ?...
- Je serai bref, conseiller… Vous avez été assailli par un tueur appelé la Grue Noire, au beau milieu de l’amabassade des Scorpions. Pourquoi ?
- Je n’ai pas encore dit que c’est moi qui ai été assailli… De plus, votre « Grue Noire » ressemble beaucoup à une légende pour paysans… J’ai déjà entendu ce nom. Mais rien de tangible ne prouve l’existence de ce tueur...
- Je l’ai… écarté de votre chemin. Il s’est enfui. En combat face à lui, ce serait autre chose...
- Si vous ne pouvez pas le battre, que voulez-vous ? Des remerciements ? Une récompense ? Le clan du Scorpion peut vous obtenir cela.
- Je veux combattre la Grue Noire et ceux qui le dirigent.

Kokamoru avait affirmé ne pas pouvoir rester davantage. Ils s’étaient donné rendez-vous à Kyuden Hida pour dans une semaine.
Ce soir était venu. Kokamoru arrivait dans une ruelle d’un quartier d’etas. Geki approcha comme la semaine passée.
- Vous choisissez des endroits sinistres, dit le conseiller. Si vous enleviez ce masque et me suiviez à notre palais, que nous en discutions autour du feu...
- Je veux savoir pourquoi la Grue Noire s’en est prise à vous. C’est un tueur qui n’élimine pas au hasard. Ce n’est pas un voleur. Il tue ceux qui gênent son maître.
- Vous m’en direz tant… Moi, je ne suis qu’un conseiller, pas celui qui prend des décisions. Je ne vois pas qui ma mort arrangerait…
Kokamoru ajouta qu’il ne voyait pas pourquoi rester plus longtemps. Il tourna les talons, assez méprisant. Geki lui laissa de l’avance et le suivit par les toits. Le conseiller Scorpion allait-il s’en douter ?... Sa volte-face, comme la semaine dernière, était une vraie provocation. Et comme un Scorpion n'agit pas au hasard, surtout pour faire de la provocation...

Geki vit des silhouettes qui approchaient de Kokamoru. Ils étaient quatre, sur un autre toit et ils étaient presque en mesure de lui tomber dessus. Bayushi Kokamoru avait l’air de ne se douter de rien. Il avançait, seulement pressé de rentrer. Il avait agit bizarrement pour un Scorpion : il n’avait pas formellement avoué avoir été attaqué par la Grue Noire. C’était normal pour quelqu’un de son clan de laisser planer le douter. Mais il était parti trop vite. Il n’avait pas voulu « cuisiner » Geki un peu plus.
Le rôdeur masqué pressa le pas car les tueurs approchaient du Scorpion. Encore quelques pas et ils pourraient l’assaillir en groupe. Trop tard pour eux !... Geki bondit au sol le premier et leur fit face quand ils tombaient derrière Kokamoru. Le Scorpion se retourna et vit confusément une rixe dans l’obscurité. Deux tueurs mordirent la poussière. Geki remonta, agile comme un singe, sur le toit où il pratique un joli coup de la « corde à linge » sur un autre assaillant, qui roula à bas du toit le souffle coupé.

Kokamoru s’était plaqué contre un mur. Geki vers vint lui, pressé :
- Alors ! Je me trompais, oui ou non ? Vous êtes en danger ! Je vous sauve la vie !... pour la seconde fois !
- Je n’ai rien de plus à vous dire, balbutia le conseiller. Rien d’étonnant d’être agressé dans ce quartier sordide où vous me faites venir…
- Ils sont toute une conspiration, conseiller… Mais je sais des choses sur eux ! Je les ai espionnés !
C’était en réalité Maya qui avait réussi à surprendre ces informations.
- Dites-moi ce que vous savez sur une femme appelée la Novice…
- Ce sont des contes pour enfant, ça, fit Kokamoru en se dégageant… Si vous n’avez rien d’autre à me demander, je vais rentrer !
- Vous savez des choses, conseiller !

Le Scorpion ne dit rien, fit mine de s’en aller. Il s’arrêta un instant et murmura :
- « Ils » ont voulu enlever le Dragon, Togashi Ojoshi, parce qu’il s’intéresse à cette Novice…
- Quoi d’autre ?
- Rien…
Rageur, Geki le laissa partir. Il n’avait cependant pas dit son dernier mot. La conspiration ne pourrait pas laisser en paix un homme qui en sait tant.

Ojoshi, l’Ize-Zumi… Maya avait réussi à empêché cet enlèvement, en allant le chercher pour qu’il soit accueilli au Palais d’Ivoire.
Geki rentra sans se presser au palais de l’Inquisiteur, en repensant à ce qu’avait dit Kokamoru. Il accusait aussi la fatigue. Il savait que la journée à venir allait être longue, car il serait épuisé par le pouvoir du masque invoqué cette nuit.

Il sentit une poigne brusque le prendre au bras, vriller, puis un coup dans le tibia ; il tombe à genoux, on lui appuie sur la nuque et une lame vient se coller dessus.
Ils sont au moins trois autour de lui et il est paralysé. Une petite ruelle comme il y en a tant dans ce quartier. Geki a à peine le temps de comprendre comment il s’est fait attraper aussi facilement. Il entend une voix bien trop connue :
- Vous pouvez approcher, Maître…
La voix de la Grue Noire !... Et s’il parle à son Maître, ce ne peut être que… Cristal !
Un panneau s’ouvre sur la rue et un personnage s’approche. Geki a le nez collé au sol, il ne peut pas remuer. S’il remonte la nuque, il va se l’entailler contre la lame, sans parler de se faire trancher proprement le cou !
On lui relève alors brièvement la tête en le tirant par les cheveux. Il voit l’homme devant lui, dans une robe noire complète, avec un masque de cuivre décoré d’un motif de cristal.
- Tu as des choses à nous dire, toi… fait l’homme masqué.
D’allure, il est bien plus effrayant que les gens du Lotus qu’il a pu croiser. Cristal en personne…
- Pourquoi as-tu parlé à ce conseiller Kokamoru ?...
Geki n’a pas le choix. La mort ou sa loquacité. Il pourrait se taire, mais il n’est au fond qu’un ronin, et surtout, il ne doit rien de particulier au conseiller Kokamoru.
- Je l’ai prévenu que je l’ai sauvé au palais l’autre soir…
Geki a l’impression que les conspirateurs se font des signes de la main.
- Seconde question, dit le sinistre conspirateur. Que t’a-t-il révélé ?
Le masque au motif de Cristal brille d'une lueur lunaire. La pression du sabre se fait plus forte :
- Il m’a dit… que vous avez voulu enlever l’Ize-Zumi parce qu’il s’intéresse à la « Novice »…
Cristal n’ajoute rien. Il claque de ses doigts gantés, et en un éclair, Geki sent le sabre quitter son cou, et il se retrouve seul, le souffle court, dans la ruelle déserte. Il a vu la porte par lesquels ils ont disparu. Il ouvre le panneau : personne derrière. Et il chancelle : le jour va se lever dans moins d’une heure et il se sent faiblir… Geki tremble alors que sa Fortune tutélaire ne rompe le pacte qui les unit, puisqu’il a révélé son secret... Mais il ne s’est pas fait arracher son masque. Sa véritable identité reste inconnue.


Samurai


Geki revient au palais du Crabe et enlève son masque. Mamoru absorbe l’air tant qu’il peut. Il transpire sur tout le haut du corps. Il reste torse nu sur sa couche, perclus de crampes. L’Inquisiteur arrive au matin et apprend ce qui s’est passé.
- Demain soir, je dois retrouver le conseiller Kokamoru, dit Mamoru, haletant. Il est en danger.
- Je verrai s’il sort aujourd’hui, dit l’Inquisiteur. Mais ces conspirateurs attaquent plus volontiers après le coucher du soleil. Fassent les dieux qu’ils attendent que tu ressortes !


Samurai


La soirée suivante fut marquée par plusieurs événements imprévus.
Lors d’une réception, Mitsurugi vit le conseiller Bayushi Kokamoru venir à lui. Que purent-ils se dire ?...
Plus tard, Geki suivit ce même conseiller à travers la baie du poisson mort, à un château dit de la Pointe qui caresse la lune. Maya suivait quant à elle Geki de son côté...

Et à peu près à la même époque, à l’autre bout du monde, au cœur de la région la plus étouffante des Sables Brûlants, Yatsume approchait d’une tour en ruine au cœur d`un pierrier –puis partait dans un périple qui la mènerait sur les ruines d’une forteresse disparue, et l'emménerait au bout de son passé et d'elle-même.




SamuraiFORCE ET HONNEUR, SAMURAÏ !Samurai
<!--sizec-->
<!--/sizec-->
Reply
#20
C'est bon ça, il s'en passe de belle le nuit quand les honnêtes samurais dorment bravo2
Reply


Forum Jump:


Users browsing this thread: 1 Guest(s)